Tchad : les activités doivent démarrer dans les dépôts pétroliers d’ici décembre 2020

Le ministre d’Etat, secrétaire général à la présidence Kalzeubé Payimi Deubet a effectué une visite de suivi dans les dépôts pétroliers et gaziers de Djermaya en construction le 1er septembre 2020. Il demande de démarrer les activités d’ici décembre

Ces infrastructures construites par la Société des hydrocarbures du Tchad viendront atténuer les problèmes de pénuries de carburant et de gaz au Tchad, via un stock de sécurité. Le dépôt pétrolier peut assurer un service de 80 citernes de carburant par jour et dispose de 3 cuves géants. A savoir, 11 millions de m3 de super, 11 millions de m3 de gasoil et 11 millions de m3 de jet. La distribution de ces matières sera assurée par la Société tchadienne des dépôts pétroliers (SCDP). En cas de déficit à la raffinerie de Djermaya, le dépôt à la capacité  d’assurer un service de 3 à 4 mois explique Ngarhoulem Ndoningar, directeur général de la STDP

Le dépôt dispose également d’une réserve en eau de 21 millions m3 pour faire face aux éventuels incendies. Selon le directeur général de la société des hydrocarbures du Tchad, Ibrahim Mahamat Djamous, les travaux sont à 95% et tout le matériel est déjà sur place pour la suite. Le bâtiment administratif et la salle de contrôle sont plus avancés, ajoute-t-il

 

Assisté de la ministre de l’énergie, le ministre d’Etat, Kalzeubé Payimi Deubet a instruit le démarrage des activités dans ces dépôts d’ici décembre 2020. Il a rendu hommage aux responsables pour le travail fait.

La BAD approuve un prêt de 18 millions d’euros pour le Projet de Centrale Solaire de Djermaya

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé, le jeudi 26 septembre, un prêt de 18 millions d’euros ainsi qu’une Garantie partielle de risque (GPR), pour la mise en place de la centrale solaire de Djermaya au Tchad.

La construction et l’exploitation de la centrale solaire photovoltaïque de Djermaya, d’une capacité électrique maximale de 32 MW, est prévue à 30 km au nord de N’Djamena. L’infrastructure d’interconnexion comprend une ligne aérienne de transport à double circuit de 33kV d’une longueur de 18 km, deux transformateurs de 33/90kV à la sous-station de Lamadji et un système de batterie de 4MWh pour la stabilisation du réseau.

Mené dans le cadre de l’initiative « Desert to Power » initiée par la Banque, ce projet phare est original à plusieurs égards. Premier du genre en matière de production d’énergie renouvelable, c’est également le premier partenariat public-privé (PPP) dans le domaine de l’électricité au Tchad. Le Projet contribuera à construire la durabilité dans le secteur électrique au Tchad en réduisant les coûts de production ; augmentera la puissance installée dans le pays et contribuera pour 10% de l’énergie fournie au système interconnecté (l’équivalent de 25 000 clients).

Le projet permettra également la diversification du mix énergétique par l’introduction des énergies renouvelables dans un système de production thermique basé sur des combustibles fossiles ; ce qui permettra de réduire les émissions carbones de 38 000 tCO2 par année, conformément engagements du pays.

Ce PPP a impliqué d’une part, le consortium composé de Aldwich International Limited/Anergie et Smart Energies, promoteurs du projet, ainsi que Infraco comme actionnaire et d’autre part la partie gouvernementale composée de la Société nationale d’électricité (SNE), du ministère de l’Énergie, du ministère des Finances et de l’Agence des énergies renouvelables (ADER).

Le gouvernement tchadien, a mis en place un groupe de travail intersectoriel pour ce projet hissé au rang de priorité pour le pays. Plusieurs accords ont déjà été signés dont le Contrat de fourniture et d’achat d’électricité. Ainsi ce projet marquera une nouvelle étape dans l’amélioration du cadre juridique et des normes applicables aux projets d’infrastructure à financement privé, ainsi qu’au renforcement de la capacité institutionnelle.

Ce projet pionnier de la première centrale de production indépendante d’électricité, est un excellent exemple de la méthodologie utilisée par la Banque, dans la mise en place de ses divers instruments de financement, en vue d’attirer les investissements privés.

« Cette intervention pourra être répliquée dans d’autres pays du Sahel dans le cadre de l’initiative Desert To Power afin d’attirer les investissements indispensables dans le secteur de l’énergie », a déclaré Wale Shonibare, vice-président par intérim de la Banque pour l’Energie, le changement climatique et la croissance Verte.

Le projet est aligné sur les cinq priorités de la Banque à savoir les High Five, notamment celui dénommé « Éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie » ; il est également conforme au Document de Stratégie pays (DSP) et aux objectifs nationaux du gouvernement tchadien. La stratégie de la Banque pour le développement du secteur privé encourage les partenariats entre les secteurs public et privé.