Tchad : la CTDDH dénonce les intimidations que subit un de ses membres

Dans un communiqué de presse parvenu à la rédaction de journaldutchad.com ce vendredi 20 novembre, la Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’homme(CTDDH) dénonce l’oppression que subit Khalid Daoud

Une affaire de diffamation serait à l’origine des intimidations et harcèlements sévères sur le chargé des relations publiques et programmes, KHALID DAOUD. Le secrétaire à l’encadrement et à la formation aux droits de l’homme Abbas Alhassan explique que : « mardi 17 dernier, le camarade KHALID DAOUD avait reçu tard dans la nuit une convocation lui demandant de se présenter le mercredi 18 Novembre au bureau d’un commissaire de la coordination de police judiciaire », la convocation a été déposée par Ahmat  Hassaballah également impliqué dans l’affaire de suspension de Mahamat Nour Ahmed Ibedou.

Le plaignant accuse Khalid Daoud d’avoir publié et partagé sur son compte Facebook, une publication selon laquelle il aurait reçu : « le montant de 30 millions CFA pour faire éjecter avec l’aide de la justice aux ordres, le camarade IBEDOU de la tête de la CTDDH », toute chose que le mis en cause réfute devant la justice.

« A la deuxième audition, ce jeudi, le requérant falsifie une publication dans laquelle le nom du camarade KHALID DAOUD a été identifié et dont l’en-tête a été volontairement modifiée en vue de faire croire que cette publication venait de KHALID », déplore le communiqué. Il ajoute que : « le commissaire de police ordonne la mise en garde à vue de KHALID DAOUD au motif que celui-ci a envoyé sa convocation à certains camarades qui l’ont publié. Il a donc fallu une intervention de son conseil pour obtenir sa libération sous garantie. ».

La CTDDH demande aux Instances internationales chargées de la défense et de la protection des droits l’homme en général et celles en chargent de la protection des défenseurs des droits de l’homme en particulier, de faire toutes les diligences pour amener les Autorités Tchadiennes au respect strict de textes nationaux et internationaux en vigueur.

 

Tchad : Martin Inouat Doulguet condamné à 3 ans d’emprisonnement

Le verdict est tombé ce lundi 23 septembre 2019, le directeur de publication du journal Salam Info écope de trois ans d’emprisonnement.

Martin Inouat Doulguet, le directeur de publication des journaux Salam Info est passé devant les juges et a été condamné à trois ans de prison, une amende de deux millions et vingt millions de dommages et d’intérêts.

Un autre directeur de publication qui est aussi passé devant les juges ce lundi, c’est celui des journaux Moustik. Lui, écope juste une amende de deux millions et vingt millions de dommages et intérêts.

Les deux hommes avaient été accusés de diffamation sur une plainte de l’ancien ministre de la santé publique, Dr Toupta Boguena.

Makaila N’Guebla poursuivi en France

Le blogueur tchadien est convoqué par la justice française après la publication en 2017, d’un article sur un neveu du président Idriss Deby.

Ce journaliste et blogueur tchadien est réfugié politique en France depuis 2013, « après avoir été expulsé du Sénégal », selon lui. Il est convoqué mardi prochain devant la justice française pour « diffamation ». Une convocation qui arrive après la publication en 2017 sur son site d’information d’un article sur un neveu du président tchadien.

Makaila N’Guebla, 48 ans, est le rédacteur en chef du site d’information « Makaila.fr », créé en 2007 et qui se présente comme « un site d’informations indépendant et d’actualités sur le Tchad, l’Afrique et le monde ».

« La vocation du site est de présenter des analyses personnelles et des billets de contributeurs basés au Tchad », explique N’Guebla. Le 10 novembre 2017, le site publie un billet envoyé par un contributeur à propos d’Abbas Mahamat Tolli, neveu du président tchadien Idriss Déby Itno.

Selon N’Guebla, dans cet article, le contributeur « révèle les pratiques de favoritisme récurrent au Tchad » et « impute à M. Abbas Tolli d’avoir placé des personnes à des postes à responsabilité lorsqu’il était successivement, ministre des Finances, directeur des Douanes, directeur de cabinet à la présidence et d’autres postes à responsabilités » au Tchad. Tolli est actuellement gouverneur de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC).

Selon le blogueur, un droit de réponse émanant d’avocats de M. Tolli « a été publié quelques jours après ce billet » sur son site, et le billet et le droit de réponse ont été retirés définitivement du site trois mois plus tard.

Un cabinet d’avocats parisien a ensuite porté plainte au nom de M. Tolli devant la justice française contre le site de Makaila N’Guebla pour « propos diffamatoires ».

Le journaliste affirme avoir depuis été « convoqué » en « novembre 2018 par la préfecture de police de Paris » et « le 3 juin 2019 » puis « le 8 août 2019 par le tribunal de grande instance de Paris ».

Il doit comparaître mardi pour une audience de procédure devant la chambre de la presse du tribunal correctionnel de Paris. Son procès pourrait être audiencé dans plus d’un an au vu des délais de cette chambre.

« Je suis serein car je suis en France et cela me donne le droit de m’exprimer, chose que je n’aurais pas pu faire au Tchad dans le contexte actuel », a-t-il dit à l’AFP.

Dans un communiqué, la Convention tchadienne de défense des droits de l’Homme (CTDDH) a dénoncé « le harcèlement judiciaire » dont fait l’objet, selon elle, en France ce journaliste tchadien. L’organisation se dit « solidaire » du blogueur qui « fait partie des journalistes à l’avant-garde du combat contre l’arbitraire, l’injustice et les méthodes mafieuses érigées en système de gouvernance au Tchad ».

Tchad : deux journalistes accusés de diffamation

Martin Inoua Doulguet et Abderaman Koyom, respectivement directeurs de publication du journal Salam Info et Le Moustik sont déférés ce 16 août à la maison d’arrêt de N’Djamena.

La nouvelle est tombée, Martin Inoua Doulguet et Abderaman Koyom sont inculpés pour diffamation. Ils ont été convoqués par le procureur de la République ce matin du 16 août 2019.  Les deux directeurs de publication se sont présentés et le parquet les a notifié qu’ils ont diffamé une ancienne ministre.

Ils seraient aussi tombés sous le coup de la loi de la cybercriminalité.

Tchad: Daoussa Déby Itno remporte son procès pour diffamation

La justice a condamné mercredi le 13 février 2019, le directeur de publication d’un périodique suite à une plainte en diffamation portée par Daoussa Déby, le grand-frère du chef de l’Etat.

Le frère d’Idriss Déby a porté plainte après la parution d’un article l’accusant d’être impliqué dans le commerce frauduleux du sucre qui met à mal la société nationale de production sucrière. Tout commence en juillet 2017 après la parution d’un article intitulé « Vilgrain, Daoussa Déby et compagnie dans la guerre du sucre » dans le périodique Eclairages. L’article relate les difficultés de la Compagnie sucrière du Tchad à écouler sa production à cause de la fraude fiscale. Il suggère que le frère aîné du chef de l’Etat, un opérateur économique prospère, serait impliqué dans la fraude.

Celui-ci porte plainte en diffamation et au bout d’une année et demie de procédure, le tribunal condamne Déli Sainzoumi Nestor à six mois de prison avec sursis, 500 000 francs à verser à Daoussa Déby Itno à titre de dommages et intérêts, et 50 000 francs d’amende.

Une décision qui ne satisfait pas l’un des avocats du journaliste, Me Adolphe Bekoutou : « On ne s’attendait pas à cette décision, même si le tribunal, du moins les juges du siège, ont fait quand même preuve d’une certaine indépendance vis-à-vis des réquisitions du procureur de la République qui allait plus loin en demandant la fermeture du journal. Nous (allons) donc interjeter appel. »

La défense du journaliste entend rappeler qu’avant lui, plusieurs médias ont mis en cause Daoussa Déby dans le même dossier.