Tchad : les conclusions du DNIS sur le cadre des prochaines élections préoccupent l’UE

La délégation de l’Union européenne et les Ambassades d’Allemagne, d’Espagne, de France et des Pays-Bas accréditée se prononcent de nouveau sur la transition au Tchad et les futures élections.

Dans un communiqué, la Délégation et des Etats membres de l’Union européenne saluent les efforts engagés pour la tenue du Dialogue National Inclusif et Souverain. En particulier les efforts de tous les participants pour parvenir à un consensus le plus large possible sur les questions inscrites à l’agenda du Dialogue et qui sont déterminantes pour l’avenir du peuple tchadien.

Egalement les résolutions manifestant la volonté d’une plus grande inclusivité dans la composition du futur gouvernement d’unité nationale, qui aura la responsabilité de mettre en œuvre les décisions du Dialogue et de répondre aux aspirations du peuple tchadien durant la seconde phase de la Transition devant conduire à des élections libres, transparentes et démocratiques.

La Délégation de l’Union européenne et les Etats membres tiennent néanmoins à manifester leur préoccupation concernant certaines conclusions du Dialogue, relatives au cadre des prochaines élections, en ce qu’elles ne tiennent pas compte des communiqués du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine du 14 mai 2021, réitérés le 19 septembre 2022, relatifs à la durée de la Transition et à la clause d’inéligibilité concernant les autorités qui en assurent la conduite.

Ils  incitent les autorités de la transition à continuer à œuvrer sans relâche avec l’ensemble des acteurs politiques et de la société civile, avec le concours de la communauté internationale, à une réconciliation durable, à la paix et à l’unité nationale ainsi qu’au développement du pays et au bien-être de sa population.

Tchad : des participants s’opposent à la prolongation de la transition de 24 mois

Certains participants au dialogue national inclusif et souverain sont contre la prolongation de la transition de 24 mois. Ils l’ont fait savoir au cours de la plénière de ce jeudi 29 septembre.

Le Comité Ad-hoc mis en place par le présidium a jugé nécessaire de renouveler la période de transition de 24 mois au maximum. Le rapporteur Dr. Robenate Jean, explique que ce délai doit permettre d’asseoir les institutions de la phase II de la transition, mettre en œuvre les résolutions du DNIS et préparer le retour du pays à l’ordre constitutionnel à travers l’organisation des élections crédibles.

« Certains participants sont contre cette décision. « Non et absolument non parce que depuis la mort du président Idriss Deby, la transition est un désordre ».  Après sa déclaration cette participante souhaite que les membres de la trannsition et leur chef quittent le plancher. « Qu’ils cèdent la place aux autres. On en peut plus. « Ils veulent qu’ont continuent dans le même système. Je ne suis pas d’accord 24 mois c’est de trop. », s’est-elle lamentée.

Une autre participante dit avoir les doutes sur le document présenté par la commission ad hoc.

Tchad : propositions des religieux et des ainés pour une sortie de crise

Après avoir livré son rapport de mission de médiation ce 14 septembre 2022, le groupe des religieux et des ainés propose un accord pour une sortie de crise et un dialogue apaisé et transparent.

« La situation qui prévaut suscite dans la majorité de la population, une désapprobation générale de la population. » a déclaré le  porte-parole du groupe, Baniara Yoyana. C’était à l’issue d’une conférence tenue ce jour. Pour les religieux et les ainés, il est primordial de prendre du recul pour le futur du pays.

 Il demande de regarder vers l’avenir avec beaucoup de scepticisme. Le groupe craint une descente aux enfers : « Si les travaux du dialogue devaient se passer dans cet état d’esprit de confiscation du processus par un groupe, la fin de la transition peut ouvrir la voie à des troubles inimaginables avec des conséquences incommensurables pour notre pays.

Pour éviter le pire, le groupe des religieux entend mettre en en œuvre tout ce qui est nécessaire pour regagner la confiance des tchadiens dans le processus du dialogue national. En particulier, la révision du règlement intérieur ; la mise en place d’un nouveau présidium et la reprise du processus dans un climat apaisé et transparent.

L’accord propose également, des quotas équilibrés entre les forces en présence pour permettre de construire durant le dialogue des compromis nécessaires pour une sortie pacifique de crise ; la mise en place d’un processus de prise de décision transparent, garanti par un Présidium neutre. Egalement la mise en place d’un Comité de consensus qui devra intervenir chaque fois que le consensus n’est pas atteint sur des questions d’importances nationales. ET enfin, la mise en place d’un processus transparent de certification de tous les participants au dialogue pour vérifier leur mandat.

Le  porte-parole du groupe du Groupe des aînés, appelle les les Transformateurs et les mouvements politico-militaires non-signataires de l’accorde Doha à rejoindre cet accord. Le groupe pense que les revendications de ces derniers pourraient trouver des solutions à la seconde phase de médiation

Tchad : les religieux craignent des affrontements aux conséquences incommensurables

Le groupe des aînés et des religieux regrette que les propositions de sortie de crise ne soient pas du gout des différentes parties. De part et d’autre, les positions demeurent inchangées.

Dans l’intention de faire participer toutes les composantes au dialogue national inclusif et souverain. Le groupe des aînés et des religieux a entrepris des négociations avec les différentes parties. Notamment quelques autorités actuellement en fonction et les leaders des partis politiques, des organisations de la société civile et ceux qui refusent de participer aux travaux du DNIS depuis le début. Dans un communiqué du 1er septembre, le groupe laisse entendre que les échanges piétinent à cause des intérêts égoïstes de certains.

Ils appellent à une prise de conscience : « constate l’intransigeance de ceux qui veulent absolument conserver le pouvoir et l’aspiration de ceux qui souhaitent le changement. Ces positions divergentes risquent de dégénérer en affrontements aux conséquences incommensurables. C’est pourquoi, une fois encore, le Groupe invite chacun des protagonistes à un examen de conscience afin de léguer un Tchad uni et paisible à la postérité.»,

Toutefois, le groupe assure qu’il poursuit la médiation de façon neutre et indépendante. Et en appelle les croyants de toutes les religions à implorer la miséricorde divine et à prier pour la conversion des cœurs et une paix véritable.

De l’autre côte, les Transformateurs ont annoncé ce 02 septembre 2022 leur retrait de la course.

Le Tchad favorable à un dialogue inclusif en Libye après la pandémie de la Covid-19

Le groupe de contacts de l’union africaine sur la Libye s’est réuni ce 19 mai par visioconférence. Ils se sont intéressés aux conséquences néfastes de la crise politico-militaire

Le groupe de l’union africaine veut trouver des solutions pour stopper l’effusion de sang et la restitution de la paix en Libye. La majorité des patients se sont accordés sur l’organisation d’un dialogue inclusif qui se tiendra à Brazzaville après l’urgence sanitaire liée à la pandémie de la covid-19.

La réunion a été présidée par le président congolais Denis Sassou Nguesso, par ailleurs président du groupe. C’est le ministre des affaires étrangères Cherif Mahamat qui a représenté le président tchadien. Après les échanges, le chef de la diplomatie tchadienne a confié que le Tchad est favorable à un retour rapide de la paix en Libye. Cette crise a des conséquences énormes sur le Tchad. Elle affecte la sécurité, la stabilité et la situation humanitaire. À ce titre le Tchad devient le pays le plus intéressé pour le retour de la paix en Lybie, explique le ministre des affaires étrangères. .

La rencontre fait suite à la violation du cessez-le-feu émis et l’ingérence des puissances étrangères dans le conflit en Libye. Le chef de la diplomatie tchadienne réitère la position ferme du Tchad de soutenir un dialogue inclusif en Libye et la non-ingérence des mercenaires impliqués dans les combats et les puissances étrangères qui s’ingèrent dans le conflit. « Le Tchad condamne fermement les ingérences extérieures sous toutes ses formes », ajoute le ministre des affaires étrangères.

Il déplore le fait que les combattants étrangers sont présents dans l’affrontement militaire en Libye. Aussi, le fait que les partis qui s’affrontent continuent à  recevoir les armes de l’extérieur malgré l’embargo émis par le conseil de sécurité des nations unis.

L’organisation du forum inclusif est confiée au Comité de haut niveau de l’union africaine, confie le ministre tchadien des affaires étrangères.

Frontière Tchad/Centrafrique : les éleveurs demandent la réouverture

C’est depuis 2014 que la décision du Tchad de fermer sa frontière avec la Centrafrique a été prononcée. Mais celle-ci n’a freiné en rien la transhumance du bétail entre les deux États.

Depuis la fermeture de la frontière entre le Tchad et la Centrafrique en 2014, les allers-retours des éleveurs transhumants qui ne s’étaient jamais arrêtés se passent dans des conditions difficiles. « Les effets négatifs que nous avons observés : une transhumance armée, mais également la pression des groupes armés sur les éleveurs transhumants », admet le docteur Hissein Ahmat Malmal, du ministère centrafricain de l’Élevage.

Des difficultés de cohabitations exacerbées par le discours politique sont venues compliquer la situation. Les acteurs de la transhumance demandent donc aux États de les laisser s’occuper eux-mêmes de leurs problèmes.

« Nous demandons que la frontière s’ouvre et nous demandons la sécurisation du parcours de la transhumance du côté du Tchad comme du côté de la République centrafricaine, déclare Ahmat Adoum Abdelfati, secrétaire général de la confédération des acteurs tchadiens du secteur élevage. Et surtout, l’arrêt immédiat de l’ingérence des politiciens ou des hommes en kaki. Parce que depuis toujours, les éleveurs et les agriculteurs de cet axe-là se reconnaissent. Ils ont leur stratégie pour résoudre leurs problèmes. »

Dialogue institutionnel arrêté

Grâce au Fonds de stabilisation des Nations Unies, la FAO et l’Organisation internationale des migrations (OIM) essayent d’aider les acteurs des deux pays à faire entendre leurs doléances. Selon le docteur Bakary Cissé, coordonnateur du projet transhumance Tchad-RCA, pour le compte de la FAO et de l’OIM, le plus important est que les deux États reprennent le dialogue institutionnel sur le sujet. Un exercice régulier auparavant, mais qui s’est arrêté depuis plusieurs années.

Tchad : la CPDC se félicite des échanges constructifs engagés avec Idriss Déby Itno

Les partis politiques membres de la CPDC ont tenu, mardi 19 mars 2019, une plénière au cours de laquelle ils ont examiné l’évolution de la situation créée par la parution d’un décret du 21 février 2019 portant désignation des membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

La CPDC se réjouit que « l’ensemble des partis politiques de l’opposition démocratique ont demandé l’annulation pure et simple du décret en question et ont arrêté une liste des partis politiques de l’opposition éligibles à la CENI, en conformité avec la loi. La CPDC appelle les partis politiques de l’opposition à maintenir cette dynamique unitaire, selon un communiqué du 25 mars ».

Le porte-parole adjoint de la CPDC, Poddi Djime Bichara, note que « l’Union européenne, avec elle la communauté internationale, se déclare disposée à apporter sa contribution, notamment financière, à l’organisation des élections législatives et municipales annoncées, à condition que la CENI soit inclusive et que les conditions de leur organisation obéissent aux standards en la matière, garantissant des scrutins transparents et crédibles ». La CPDC salue cette disponibilité et souscrit entièrement à l’exigence de l’amélioration de l’organisation des élections qui a toujours été calamiteuse dans notre pays.

Elle note la disponibilité du Président de la République à organiser une table-ronde sur le processus électoral afin de trouver un consensus et parvenir à des élections apaisées. La CPDC demeure ouverte au dialogue dans des conditions propres à produire des résultats probants.

Enfin, elle se dit surprise de la polémique sur la reconnaissance ou non des institutions en place. Elle estime cette polémique sans objet compte tenu des échanges constructifs engagés entre la CPDC et le Président de la République. Elle réitère son ancrage dans l’opposition démocratique et entend continuer son combat sans faiblir, par les moyens démocratiques, notamment en prenant part à toutes les étapes du processus électoral.