Tchad : la désignation et l’installation des membres de la CENI, une pilule difficile à avaler pour l’opposition

La désignation et l’installation des membres de la Commission nationale électorale indépendante (CENI) continuent par défrayer la chronique dans le milieu politique tchadien. Les partis de l’opposition tchadienne sont vent debout contre ce qu’ils qualifient de « coup de force ».

Alors qu’ils viennent de prêter serment il y a quelques jours, les nouveaux membres de la commission nationale électorale indépendante font déjà l’objet de contestation dans la sphère politique tchadienne.

Réunis en plénière le 30 mars dernier à N’Djamena, les partis politiques de l’opposition démocratique en cours dans le pays. Pour ces partis politiques, la mise en place de la Céni et la désignation de son président ne respectent ni la loi 30/PR/2018 du 30 novembre.

La semaine dernière, dans une interview qu’il a accordée à la radio Fm Liberté, le président du parti pour les libertés et le développement (PLD), Mahamat Alabo n’a pas voilé son sentiment par rapport aux membres de cette Céni qui viennent d’être nommés. La constitution de la nouvelle Céni prouve que « La fraude électorale a déjà commencé », dit-il.

La Coordination des partis politiques pour la défense de la constitution (CPDC), dans un communiqué signé par son porte-parole 1e adjoint Podsi Djimé Bichara, condamne avec véhémence la constitution de la nouvelle Céni. Selon le document, « la prestation de serment des membres de Céni illégalement constitués est nulle et de nul effet ».

Sentiment partagé par le Cadre d’action populaire pour la solidarité et l’unité de la République (CAP-SUR), dans son communiqué de presse rendu public le 05 avril. D’après le Cap-sur, « Avec l’installation des membres de la Céni, ce 04 avril 2019, les masques sont tombésLa démocratie est un leurre dans notre pays », regrette le Cap-sur.