Tchad : examen du projet de loi de finances rectificative à l’Assemblée nationale

Ce 25 août 2020, s’est ouverte à l’Assemblée nationale une plénière pour analyser le projet de loi de finances rectificative, adopté le 3 août dernier en conseil de ministres

Le ministre des finances et du budget, Tahir Hamid Nguilin est devant les élus pour apporter des précisions sur le chamboulement survenu après le 31 décembre 2019, date de promulgation de ladite loi par le président de la République. Le membre du gouvernement a dans son allocution indiqué qu’il y’a eu un accroissement de dépenses et une baisse de recettes. Les causes qu’il a présenté sont en perspectives, la pandémie de la Covid-19 qui a entrainé la chute des cours des matières premières, des conséquences socio-économiques et la lutte contre le terrorisme.

Au plan macro-économique, les hypothèses ayant servi à marquer ce projet de loi de finances rectificatif sont les suivants explique le ministre en charge des finances. Le taux de croissance du PIB, « nous passons de moins 0,5% au lieu de 3,5% », la production du baril de pétrole passe de 147 408 barils par jour à 150 953 barils, informe-t-il. Le cours moyen du Brent aussi a connu un coup dur.

« les recettes budgétaires baissent de 1209 milliards à 1136 milliards alors que les dépenses augmentent de 1052 milliards à 1196 milliards occasionnant un déficit budgétaire de 60 milliards non compris les arriérés intérieurs à hauteur de 165 milliards la recapitalisation des banques à hauteur de 14 milliards, l’amortissement de la dette intérieure et extérieur pour 97 milliards et l’abondement du compte de dressage  du pays et de la production pétrolière à hauteur de 10 milliards ainsi que l’allègement du service de la dette à hauteur 27 milliards », souligne Tahir Hamid Nguilin.

Des allègements fiscaux ont été apportés aux personnes physiques et morales pour atténuer les effets de la pandémie à coronavirus. La révision du texte de loi a pour objectif d’évaluer à la hausse l’enveloppe budgétaire et voir les points à réviser.

 

Tchad : Idriss Déby élevé au grade de maréchal

Vendredi 26 juin, les députés ont voté à la majorité pour décerner ce titre au chef de l’État pour « services rendus à la nation ».

Idriss Déby a été élevé au titre honorifique de maréchal vendredi 26 juin, par les députés de la majorité. Il faut dire que le sujet n’était pas inscrit à l’ordre du jour, ce vendredi-là.

Une initiative spontanée, explique Jean-Bernard Padaré, le porte-parole du MPS, le parti présidentiel : « C’est une élévation consacrée, prévue dans nos textes. Il n’est pas maréchal dans l’armée, ce n’est pas un grade, c’est une dignité par rapport à tout son parcours. »

Mais pour les élus de l’opposition, qui ont quitté la salle au début de la séance, ce titre est anachronique, s’indigne Saleh Kebzabo, chef de file de l’opposition tchadienne. « Quand on entend ce titre de maréchal, ça fait sourire, ça ne fait pas rire. Ce n’est pas au goût du jour ni du temps. Quand vous dites maréchal aujourd’hui en Afrique, on pense à Bokassa, on pense à Idi Amin, on pense à Mobutu, personnage loufoque. Mais malheureusement pour nous, le parti au pouvoir démontre que le Tchad est à ce niveau parce que le président Déby, chef des armées, n’a pas besoin d’un autre titre, fut-il honorifique. »

Cette nomination intervient après l’opération Bohoma lancée contre les jihadistes présents dans le lac Tchad. Un franc succès pour la majorité tandis que l’opposition rappelle que la guerre n’est toujours pas terminée.

Tchad-Assemblée nationale : « le gouvernement ne nous respecte pas!» (Saleh Kebzabo)

Le président de l’UNDR a manifesté son mécontentement au cours de la plénière de ce 24 juin au Palais de la démocratie. Il a jugé irrecevable les excuses du ministre de la sécurité adressées aux parlementaires

Le ministre de la sécurité publique était absent ce jour à l’Assemblée nationale alors qu’il devait répondre aux problèmes d’insécurité. Il a envoyé une lettre pour demander les excuses aux députés. C’est sa collègue la ministre sécretaire générale du gouvernement, chargée des relations avec l’Assemblée nationale, Mahamat Mariam Nour qui a acheminé la lettre d’excuse. Le député Saleh Kebzabo a jugé « irrecevables » les excuses. Il fait savoir que l’absence du ministre de la défense pose problème. « Ce n’est pas la première fois qu’il est absent quand il est appelé », apprend le président de l’Union nationale pour la démocratie et  le renouveau (UNDR). Je crois que ces répétitions posent le problème des relations entre l’assemblée nationale et le pouvoir exécutif, a-t-il poursuivi. Il estime que l’attitude du membre du gouvernement est « inconvenante ».

Le député de l’opposition pense que le gouvernement manque de respect aux élus du peuple. Il a rappelé que l’article 109 de la constitution donne aux parlementaires le pouvoir de suggérer des sanctions contre les ministres. « Nous devons contrôler l’action gouvernemental de façon précise », a-t-il déclaré d’un ton ferme.

En effet, le ministre de la sécurité, Mahamat Abali Salah était attendu ce jour à l’assemblée nationale pour répondre aux questions relatives aux problèmes d’insécurité dans le pays. Précisément les cas d’enlèvement contre rançon observés dans les provinces du Mayo Kebbi et la banalisation des grades attribués de façon anarchique au sein des forces de sécurité. Egalement les faits de corruption dans le processus de délivrances des cartes nationales d’identités.

 

Tchad : le coronavirus freine le déroulement des travaux de désenclavement

Les  travaux de construction de routes et des infrastructures favorables  au développement socio économique du pays sont aux arrêts en raison de la pandémie du Coronavirus.

Au cours de la plénière du 22 juin, le ministre des Infrastructures, du Transport et du Désenclavement Abderamant Mouctar Mahamat a été interpellé par les élus du peuples sur l’arrêt des chantiers annoncés par le président de la République Idriss Deby Itno. Certains travaux entamés, pour d’autres rien n’a été fait. Le ministre explique que cela est dû à la crise sanitaire imposée par la covid-19. Néanmoins, Il rassure fait savoir aux députés que tout sera mis en œuvre dans les meilleurs délais afin de bitumer les routes devant relier les provinces enclavées.

La promesse de construction des routes et des ponts ont été faites par le Chef de l’Etat au mois de février dernier, lors de sa tournée dans la partie méridionale du pays. Il avait procédé à la pose de la première pierre pour la construction du pont sur le Logone. Le pont qui doit relier la ville tchadienne de Bongor à celle de Yagoua au Cameroun. La construction de la route Djouman-Lai dans la province de la Tandjilé. Egalement la route transsaharienne et le corridor nord du pays. Idriss Deby avait aussi annoncé le lancement d’appui au développement local et à la finance exclusive au Tchad, en vue de réduire la pauvreté chez les jeunes et les femmes. Tous ces chantiers sont aux arrêts

Les députés ont exhorté le membre du gouvernement à plus d’engagement pour la matérialisation de ces projets.

 

Tchad-covid-19 : les députés n’aident pas le ministère de la santé à combattre la maladie

Mahamat Youssouf Khayal s’est indigné face aux élus du peuple ce 4 juin. Il répondait aux questions relatives à la gestion de la pandémie de la covid-19.

« Malgré les obstacles, nous On a travaillons comme des robots », s’est exclamé le ministre de la santé publique Mahamoud Youssouf Khayal devant les élus du peuple. Il regrette que les députés ne posent pas des questions pouvant aider à la lutte contre la crise sanitaire. Il a fait savoir que la lutte contre la covid-19 nécessite des moyens techniques sophistiqués, ce que le Tchad dispose très peu actuellement.  Il explique que les tests sont effectués grâce aux laboratoires mobiles, don de l’Allemagne. Le Tchad aurait certainement envoyé les échantillons en Afrique du Sud ou au Sénégal pour analyser, rapporte le patron de la santé.  Il a précisé à l’Assemblée nationale que le Tchad ne dispose pas de Centre pasteur comme les pays voisins, mais le personnel médical travaille d’arrache-pied pour contrecarrer la maladie depuis l’arrivée du virus

Mahamoud Youssouf Khayal regrette que les parlementaires ne posent pas des questions qui peuvent aider à aller de l’avant. Il souligne que dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, un jeune tchadien a présenté un box qui permet de désinfecter, un autre groupe de jeunes est capable de faire des respirateurs avec l’imprimante 3G. Les deux initiatives ont été accueillies par son département ministériel. « Posez-moi des questions, aidez-nous à aller de l’avant », D’après le ministre les députés souvent s’en passer de certaines questions.  Quant aux quatre milliards débloqués par le président de la république, le ministre informe que son département a commencé à former des milliers de jeunes et des enseignants.

Tchad : Achta Djibrine Sy ne convainc pas les députés

La ministre du commerce de l’industrie et de la promotion du secteur privé, Achta Djibrine Sy était devant les députés le 27 mai pour apporter des clarifications sur la qualité des produits sur le marché et leurs prix

Achta Djibrine Sy était face aux élus du peuple. Elle a été interrogée sur la qualité des produits sur le marché, les prix des produits alimentaires et l’application de l’exonération des taxes et la fraude galopante. En effet, les députés se sont rendu compte de la circulation des produits frelatés sur le marché, la hausse des prix et la non-application de l’exonération fixé par le gouvernement sur certains produits

Aux questions qui lui ont été posées,  la ministre Achta Djibrine Sy fait savoir que pour résoudre les problèmes suscités, son département ministériel va sensibiliser les commerçants au respect des prix et sur la qualité des produits à mettre sur le marché. D’après elle, les commerçants n’ont pas été édifiés sur ces sujets. Pour y parvenir la ministre dit qu’elle déploiera la brigade de contrôle de prix dans les marchés pour s’assurer de l’application effective des mesures.

La réponse du membre du gouvernement n’a pas convaincu le député Ahmat Issa Badi. « Que fait votre ministère pour préserver la vie des   populations des risques des maladies due à la consommation de ces produits pour la plupart malsaine.», se lamente le député après la réponse de la ministre. Il s’offusque contre la circulation des produits frelatés et périmés sur le marché. D’après l’élu du peuple, la consommation de ces produits est à l’origine de plusieurs maladies dont souffre la population.

 

Tchad : Vers une révision du règlement intérieur de l’Assemblée nationale

Les parlementaires ont examiné et adopté ce 21 mai, les rapports de la commission spéciale portant révision des règlements intérieurs de l’Assemblée nationale.

Dans le souci d’éviter que la pandémie du coronavirus impacte négativement la tenue des prochaines élections législatives de décembre 2020,  ces rapports ont été adoptés. Les parlementaires ont fait recours à l’ensemble des mesures barrières édictées par le gouvernement pour produire lesdits rapports.

La commission spéciale, auteure du document visant à réviser le règlement intérieur de la chambre de la représentation nationale veut éviter aux élus de faire face aux conjonctures les empêchant de jouer le rôle de législateur et de contrôleur de l’action gouvernementale. A cet effet,  la commission a fait recours aux articles 75 et 146 du règlement intérieur de l’assemblée nationale, permettant aux présidents des groupes parlementaires de travailler sans gêne à la place de l’ensemble des députés

La commission spéciale s’est aussi penchée sur les dispositions relatives au fonctionnement de l’assemblée nationale. Il s’agit entre autres, de la composition du bureau du président de l’assemblée national, des vice-présidents, du questeur et des secrétaires de séances. Ils ont aussi évoqué les questions liées aux critères de nomination du trésorier comptable à l’assemblée nationale.

La peine de mort abolie au Tchad

L’Assemblée nationale tchadienne a voté ce mardi 28 avril, à l’unanimité l’abolition de la peine de mort dans ce pays sahélien où la peine capitale était encore autorisée pour faits de terrorisme.

« Les députés ont voté à l’unanimité l’abolition de la peine de mort pour les actes de terrorisme », a déclaré le ministre Djimet Arabi, à l’origine du projet de loi soumis à l’Assemblée il y a plusieurs mois.

Pour entrer en vigueur, la mesure doit encore être promulguée par le président Idriss Déby Itno. En 2016, le Tchad avait adopté une réforme du Code pénal, abrogeant la peine de mort, sauf pour les cas de terrorisme.

La mesure votée mardi a pour but « d’harmoniser notre législation contre le terrorisme avec celles de tous les pays du G5 Sahel qui ne prévoient pas la peine de mort pour les actes du terrorisme », a précisé le ministre de la Justice. Il faisait référence au G5 Sahel, organisation régionale qui regroupe la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad.

Le Tchad est sous la menace du groupe jihadiste Boko Haram dans la province du lac, situé dans l’ouest du pays.

Tchad-covid 19 : certains députés dispensés des séances à l’Assemblée nationale

Il s’agit de ceux qui auraient effectués un séjour en dehors du Tchad et qui seraient rentrés avant la date du 21 mars dernier.

Le 3ème vice-président de l’Assemblée nationale, député Yobombé Madjitoloum Théophile, a informé lundi que des députés ou membres du personnel du Palais de la démocratie  sont dispensés de présence à l’Assemblée nationale pendant 15 jours.

Par précaution, il leur est demandé d’éviter des contacts sociaux physiques avec les membres de leur famille, de proches et leur communauté, précise le député Yobombé Madjitoloum Théophile qui est également à la tête d’un comité de veille sur le coronavirus à l’Assemblée nationale.

S’agissant de ceux qui se trouveraient actuellement à l’intérieur du territoire national, ils sont invités à maintenir leur position jusqu’à la levée des mesures prises par le Gouvernement pour faire face à la pandémie du coronavirus.

« Les travaux en commission se poursuivent avec l’observation strictes des gestes barrières, une désinfection systématique des salles de réunion », a indiqué Yobombé Madjitoloum Théophile, tandis que la présence du personnel dans les bureaux doit être réduite.

Tchad : la Loi de finances pour l’année 2020 a été adoptée

Les députés ont adopté ce lundi 30 décembre, au Palais de la démocratie, à 124 voix pour, la Loi de finances portant budget pour l’année 2020.

Le texte était examiné depuis vendredi dernier par les élus du peuple. Le ministre des Finances et du Budget, Tahir Hamid Nguilin, a répondu à une centaine de questions des députés, en présence de plus d’une dizaine de membres du Gouvernement.

Les recettes totales pour 2020, sont évaluées à 1210 milliards y compris les dons. Sur cette rubrique, les recettes propres sont arrêtées à 1046 milliards, le tout, contre 983 milliards de FCFA en 2019, soit une hausse de 23%, avec une croissance du Produit Intérieur Brut attendue de 3,4%.

Quant aux dépenses totales prévues pour 2020 et qui prennent en compte les charges d’amortissement, celles-ci se chiffrent à 1326 milliards environ, contre 1106 milliards de FCFA en 2019, soit une hausse de 20%. Cet équilibre des dépenses et des recettes prévu au projet de budget 2020 dégage un déficit prévisionnel de 117 milliards de FCFA  qui sera financé par des appuis extérieurs et des financements bancaires.

La Loi de finances consacre au moins 34% de toutes les dépenses primaires aux secteurs sociaux à savoir : l’éducation Nationale, la Santé, l’action sociale, l’Elevage, l’Agriculture, l’Environnement et la Formation professionnelle, conformément au programme qui lie le Tchad au Fonds Monétaire international. Dans le même sillage, tous les grands hôpitaux de N’Djamena et ceux des provinces verront leurs allocations augmentées. Cette approche permet d’améliorer la qualité des services et des prestations de santé au profit des populations.

Toutes les Institutions et tous les ministères verront leurs budgets augmentés substantiellement par rapport aux dotations de l’année 2019 ou en comparaison de leurs réalisations de l’année 2019. L’augmentation concerne aussi les dépenses totales d’investissement qui passeront de 313 milliards de FCFA à 337 milliards de FCFA.

Tchad : les députés votent une loi sur un contre de partage de la production du pétrole

Mardi 27 novembre, les élus du peuple ont adopté le projet de loi portant approbation du contrat de partage de production pétrolière entre le Tchad et la Société Ewaah Investors Limited.

Ledit projet de loi dont le contrat a été signé le 6 septembre dernier à N’Djamena, a été adopté à 113 voix pour, 06 voix contre et une abstention.

La plénière, présidée par le président de l’Assemblée nationale Haroun Kabadi, a eu lieu en présence du ministre du Pétrole, des mines et de l’Energie, Mahamat Hamid Koua et de la ministre secrétaire générale du Gouvernement, chargée des relations avec l’Assemblée nationale, Mariam Mahamat Nour.

Bon à savoir, la société Ewaah entend investir dans le secteur pétrolier tchadien et explorer de nouveaux blocs pétroliers. Le contrat de partage de production devra permettre un transfert du savoir-faire au profit des agents de l’Etat et de la Société des hydrocarbures du Tchad.

Tchad : les députés adoptent une nouvelle loi

Les députés ont ratifié, un projet de loi portant accord pour l’encouragement et la protection de l’investissement entre le Tchad et le Fonds de l’organisation des pays exportateurs de pétrole.

La loi vise à stimuler et à faciliter les investissements extérieurs au Tchad, grâce à un cadre juridique incitatif. Elle fixe les conditions minimales de protection dont bénéficient les investisseurs. Elle précise également la durée de protection dont peut bénéficier d’investisseurs, de 10 à 20 ans.

« Il est attendu de cet accord un milliard de dollars. C’est un accord qui est très important parce que c’est un document qui va apporter une certaine protection et un cadre d’investissement stable pour tous ceux qui veulent investir dans notre pays », a indiqué la ministre de l’Aménagement du territoire, Achta Ahmat Breme.

D’après la ministre, « l’accord est signé, il est ratifié aujourd’hui. On attend maintenant la mise en œuvre et aussi le travail sur la mentalité de nos confrères, de nos concitoyens. »

Plusieurs députés se sont exprimés sur la loi et ont fait part de leurs réserves, dont le leader de l’UNDR, Saleh Kebzabo. Les autorités ont à nouveau été invitées à créer un climat stable et favorable à l’investissement.

Tchad : possible prorogation de l’état d’urgence ?

Les députés tchadiens se pencheront sur ce projet de prorogation de l’état d’urgence dans les provinces du Tibesti, de Sila et du Ouaddaï ce mardi 10 septembre.

C’est un projet de résolution de la prorogation de l’état d’urgence décrété le 20 août dernier dans les trois provinces du nord et de l’est du Tchad en proie à des conflits intercommunautaires.

C’est la commission politique générale, institution, lois, affaires administrative et judiciaire qui défendra le fond de l’affaire. La commission défense se chargera de donner son avis.

Tchad : les parlementaires outillés sur la prévention et la gestion des crises alimentaires grâce à Oxfam

Oxfam en partenariat avec les membres de l’Alliance pour les filets sociaux au Tchad a organisé, ce jeudi 28 mars, une journée d’information parlementaire sur la prévention et gestion des crises alimentaires et nutritionnelles à l’intention des parlementaires tchadiens.

L’objectif global de cette activité est d’améliorer l’implication des parlementaires dans la prévention et la gestion des crises alimentaires et nutritionnelles au Tchad à travers leur mobilisation, information et responsabilisation quant à la prise des décisions relative à la mise en place et le financement du Plan national de Réponse humanitaire au Tchad.

Pour le président de la commission ODD de l’Assemblée nationale et représentant de l’Alliance, le cadre du Plan national de Développement 2017-2021, le Tchad a placé la lutte contre la faim parmi ses objectifs prioritaires. « Il importe d’engager des réflexions à travers la transmission des bonnes pratiques pour appuyer le gouvernement dans la mise en œuvre de sa stratégie de lutte contre la faim et de la malnutrition », a exhorté le président de la commission ODD, Issa Mardjo Djibir.

Pour permettre aux parlementaires concernés de mieux comprendre la situation alimentaire et nutritionnelle au Tchad, des présentations notamment sur :

  • la situation nutritionnelle et alimentaire actuelle au Tchad (Résultats du cadre harmonisé),
  • des engagements nationaux et internationaux du Tchad vis-à-vis de l’alimentation et de la nutrition
  • et le recueil d’engagements des parlementaires de la commission Objectifs du développement durable (ODD) de l’assemblée pour la promotion de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Tchad ont été faites.

Autour de ces différentes présentations, des échanges fructueux ont eu lieu pour l’amélioration des résultats que ce soit sur le plan agricole, pastoral et politique. « Les enseignements tirés des discussions nous permettront en tant que parlementaires d’être davantage outillés pour appuyer et évaluer les actions du gouvernement dans cette vision », a affirmé Issa Mardjo Djibir.

Mettre terme à la faim et à la malnutrition sous toutes les formes d’ici 2030 font partie intégrante des ODD. En relayant cette ambition, l’Alliance pour les filets sociaux au Tchad souhaite faire en sorte que toutes les personnes notamment les enfants et les plus vulnérables aient accès de façon permanente à une alimentation suffisante en qualité et en qualité.

Tchad: les députés veulent se rendre au Tibesti

Ces élus du peuple veulent jugés d’eux-mêmes la réalité de ce qui se passe dans cette partie du pays. En effet depuis quelques jours des affrontements y opposent l’armé à certains groupes rebelles.

 

Voilà plusieurs  semaines déjà que des affrontements sont enregistré dans la région du Tibesti et plus précisément dans la localité de Miski. Même si les informations venant du lieu des combats ne sont pas nombreux et clairs, nous pouvons penser en nous basant sur les communiqués rendus public que ces affrontements opposent l’armée nationale à un groupe d’auto-défense.

Face à l’enlisement, des parlementaires demandent à se rendre sur place. L’initiative vient du député Saleh Makki qui préside le groupe parlementaire Les Démocrates. « Nous voulons aller sur place. Il faut une délégation parlementaire issue de toutes les sensibilités de l’Assemblée, écouter la population et prendre leurs revendications s’il y en a, les apporter ici et en discuter avec l’exécutif pour absolument ramener le calme dans cette partie de notre pays », a –t-il expliqué.

Pour ce député, les raisons du mécontentement des populations du Tibesti, ayant conduit aux hostilités en cours, se situent à deux niveaux : un découpage administratif contesté et l’intention du gouvernement d’exploiter l’or découvert il y a peu dans cette partie du territoire dans des conditions que les autochtones n’approuvent pas.

Mais que quoique ce soit se fasse, il faut que les armes se taisent. « Nous sommes pour l’arrêt immédiat de toute hostilité des deux côtés pour nous permettre d’intervenir, explique Saleh Makki. Sinon, nous ne pourrons pas intervenir et il faut absolument un arrêt de toutes les violences ».

Un souhait qui pourra être compromis par un autre élément, la présence des rebelles du Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCSMR), pas très loin de Miski.

Tchad : les députés disent Oui à la création du Fonds monétaire africain

L’Assemblée nationale tchadienne a adopté hier 13 novembre un projet de loi portant ratification au protocole relatif à la création du fonds monétaire africain.

 

Idriss Deby est désormais libre de ratifier le protocole de création du fonds monétaire africain. Les députés tchadiens lui ont donné quitus hier. Ce projet de loi a été adopté avec 128 pour, et zéro abstention.

La création d’un fonds monétaire africain, est un projet de l’Union africaine. Celui-ci vise à mettre en place une institution financière qui soit propre à l’Afrique, afin de d’amorcer le décollage économique du continent.

Le ministre de l’Economie et de la Planification du développement, Issa Doubragne, présent lors des débats à l’Assemblée nationale, a relevé que « ce projet de loi répond à la politique du gouvernement » mise en place dans le pays.

L’objectif du Fonds est de faciliter l’intégration des économies africaines par le biais de l’élimination des restrictions commerciales, d’une intégration monétaire plus accrue, du financement nécessaire de la croissance, de la réduction de la pauvreté et de l’endettement des États parties, conformément aux objectifs de l’Union. Un second projet de loi relatif au Parlement panafricain a également été adopté.

 

 

Tchad : les députés absents, les travaux n’avancent pas

De nombreuses absences sont enregistrées du côté des élus du peuple. Le quorum n’étant presque jamais atteint il est donc difficile de voter une décision.

 

L’absentéisme caractérisé des députés empêche l’Assemblée nationale de délibérer valablement sur des questions inscrites à l’ordre du jour. Conformément au règlement intérieur de l’Assemblée nationale, pour que les députés puissent délibérer en plénière, il faut la présence de la moitié des députés plus une voix. Ce mercredi, 10 octobre 2018, sur 168 députés qui composent l’Assemblée nationale, seulement 67 ont répondus à l’appel, 26 absents, 75 se sont excusés. Il faut au moins 85 députés pour que la plénière ait lieu.

Conséquences. La question orale avec débats, adressée par le député Jacques Laouhingamaye au ministre de la Fonction publique (qui était présent), portant sur la protection sociale était reportée. La veille, ils étaient une cinquantaine à occuper leur siège. Ce qui n’a pas permis également à la plénière de délibérer sur la journée d’information relative aux réformes institutionnelles de l’Union Africaine.

En un mois de session, l’Assemblée est déjà à son troisième report de calendrier. A l’allure où les élus du peuple avancent, l’on craint que la série d’ordonnances dont le public attend la ratification (ou non) avec attention ainsi que certaines questions orales ne seront pas évacuées pendant cette dernière session de l’année qui, en principe est une session budgétaire. Les sujets inscrits pendant la première session et qui ont connu plusieurs reports risquent d’être repoussés pour l’année 2019 ou rayés du calendrier.