Tchad : mandat de dépôt de l’ancien maire de N’Djamena, son avocat s’exclame!

Arrêté et mis à garde à vue le 25 juillet dernier à la police judiciaire, Saleh Abdel Aziz Damane, ancien maire de N’Djamena a été placé sous mandat de dépôt ce lundi 27 juillet par le parquet. Son avocat estime que la procédure est injuste et veut demander une mise en liberté provisoire

Saleh Abdel Aziz Damane, ancien maire de la ville de N’Djamena a été placé sous mandat de dépôt par un juge d’instruction du tribunal de grande instance de N’Djamena ce lundi après 3jours de garde à vue. Son avocat, maitre Alain Kagombé estime que c’est une chasse à l’homme. D’après lui, les faits reprochés à son client ne sont pas suffisants pour le mettre sous mandat de dépôt, surtout qu’il faut décongestionner les maisons d’arrêts à cause de la pandémie de la maladie à coronavirus.

L’avocat explique que l’Inspection général d’Etat a dans un premier temps accusé son client de dépassement budgétaire, ce qui selon lui n’est pas une infraction. Ensuite beaucoup d’autres infractions ont été citées. Mais, indique l’avocat de la défense, les faits retenus par le parquet contre son client sont entre autres: « le détournement de derniers publics, l’abus de fonction, corruption en rapport avec les marchés publics », faits prévus et punis par les articles 215, 210 et 195 du code pénal, précisé le défenseur du maire.

Me  Alain Kagombé apprend que le dossier de son client a été orienté au 2e cabinet d’instruction, c’est là-bas que « la bataille va commencer » annonce-t-il. L’avocat pense qu’ : «il y’a quelqu’un qui a un malheur plaisir » à voir son client placé sous mandat de dépôt. « Nous allons démonter pièce par pièce, toutes les infractions qui lui sont injustement reprochés et la justice fera le reste », assure l’avocat.

Pour rappel Abdel Aziz Damane avait été relevé de ses fonctions à la tête de la commune de N’Djamena le 30 juin dernier. Il était reproché des faits de « manquement grave.