Tchad : la CPDC se félicite des échanges constructifs engagés avec Idriss Déby Itno

Les partis politiques membres de la CPDC ont tenu, mardi 19 mars 2019, une plénière au cours de laquelle ils ont examiné l’évolution de la situation créée par la parution d’un décret du 21 février 2019 portant désignation des membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

La CPDC se réjouit que « l’ensemble des partis politiques de l’opposition démocratique ont demandé l’annulation pure et simple du décret en question et ont arrêté une liste des partis politiques de l’opposition éligibles à la CENI, en conformité avec la loi. La CPDC appelle les partis politiques de l’opposition à maintenir cette dynamique unitaire, selon un communiqué du 25 mars ».

Le porte-parole adjoint de la CPDC, Poddi Djime Bichara, note que « l’Union européenne, avec elle la communauté internationale, se déclare disposée à apporter sa contribution, notamment financière, à l’organisation des élections législatives et municipales annoncées, à condition que la CENI soit inclusive et que les conditions de leur organisation obéissent aux standards en la matière, garantissant des scrutins transparents et crédibles ». La CPDC salue cette disponibilité et souscrit entièrement à l’exigence de l’amélioration de l’organisation des élections qui a toujours été calamiteuse dans notre pays.

Elle note la disponibilité du Président de la République à organiser une table-ronde sur le processus électoral afin de trouver un consensus et parvenir à des élections apaisées. La CPDC demeure ouverte au dialogue dans des conditions propres à produire des résultats probants.

Enfin, elle se dit surprise de la polémique sur la reconnaissance ou non des institutions en place. Elle estime cette polémique sans objet compte tenu des échanges constructifs engagés entre la CPDC et le Président de la République. Elle réitère son ancrage dans l’opposition démocratique et entend continuer son combat sans faiblir, par les moyens démocratiques, notamment en prenant part à toutes les étapes du processus électoral.

Tchad : la CPDC exige que le décret portant désignation des membres de la CENI soit retiré

L’équipe mise en place est paritaire:  15 membres représentants de l’opposition et 15 autres de la majorité présidentielle.

Les membres de la  Commission électorale nationale indépendante (CENI) ont été nommés par un décret du chef de l’Etat, le 21 février 2019. En effet, la polémique autour de la composition des membres de la CENI s’embrase. Surtout, au niveau de l’opposition démocratique.

Dans un communiqué de presse, la CPDC dénonce le caractère sélectif dans la composition de cet organe chargé de l’organisation des élections au Tchad. Ainsi, le porte-parole de la CPDC, Poddi Djimé Bichara, indique que : “la loi 30 portant création de la CENI dit en son article 3 alinéa 3 que les membres de la CENI sont désignés par rapport à la représentation des partis politiques à l’Assemblée nationale et dans les Conseils locaux, c’est-à-dire les Conseils municipaux”.  

Par ailleurs, il se trouve que les partis politiques membres de la CPDC qui remplissent ces conditions-là ont été écartés sans aucune explication. Peut-on lire dans le document élaboré par la CPDC.

Donc, la CPDC demande donc le retrait du décret qui met en place les membres de la CENI. En effet, ces personnalités choisies parmi les candidats autres que les responsables des partis politiques sont chargés d’organiser les prochaines élections au Tchad.

 

Tchad : la CPDC contre la position du gouvernement au nord du pays

La convention des partis politiques a organisé le 08 septembre dernier à la maison des médias du Tchad.

 

Le porte-parole adjoint de la convention des partis politiques pour la défense de la constitution, Poddi Djimé Bichara a organisé une conférence de presse samedi dernier. C’était pour dénoncer la position du gouvernement vis-à-vis des rebelles dans le Nord du pays.

« Nous dénonçons la guerre sous toutes ses formes. A cet effet, nous condamnons non seulement les attaques rebelles mais aussi la réaction du gouvernement menaçant de tout détruire dans la région.  Cela sème la panique au sein de la population tchadienne qui n’a pas encore oublié les affres de la guerre », déplore Poddi Djimé Bichara, porte-parole de la CPDC. Pour lui, le recours aux armes est la preuve irréfutable de l’échec du gouvernement dans la gouvernance publique.

« A l’ouverture de la conférence nationale souveraine de 1993, des armes ont été brûlées, symbole de l’abandon définitif de l’usage de la violence dans le règlement des contentieux politiques. Malheureusement, cet engagement est mis sous le paillasson et l’ombre de la guerre plane toujours », rappelle-t-il.

S’agissant de la crise sociale, le porte-parole pointe du doigt la mauvaise volonté du gouvernement à résoudre la crise que traverse le pays en adoptant une attitude  perfide vis-à-vis des fonctionnaires. « Le gouvernement éprouve de difficultés à assurer le fonctionnement de l’administration. Certains fonctionnaires notamment les agents de l’éducation nationale sont contraints de manifester publiquement pour réclamer leurs salaires de juillet et août. Un Etat digne de ce nom ne peut pas vivre des aides extérieures », commente le porte-parole qui dénonce l’ordonnance 20, qui selon Poddi Djimé Bichara « n’est qu’un cercueil des partis politiques ».

L’application de la dia dans les communautés non-musulmanes (régions du Sud), précise-t-il, n’est rien d’autre qu’une manière pour les autorités administratives et militaires de traquer et d’appauvrir ces communautés. « Je suis un musulman mais je n’accepterai pas qu’on applique la dia à une personne qui n’est pas de ma religion », témoigne Poddi Djimé Bichara.