Côte d’Ivoire: trois médias en ligne visés par des « manquements » (rapport OMENCI)

L’Observatoire des médias numériques de Côte d’Ivoire (OMENCI) dénonce des « manquements » commis par trois médias vis-à-vis du code de déontologie et de l’éthique des professionnels du secteur de la presse ivoirienne, dans son rapport du mois de décembre 2020, publié dimanche.

L’OMENCI est un organe technique d’autorégulation du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI). Cet organe est dirigé par un secrétaire exécutif, nommé par le président du REPPRELCI, la faîtière des médias en ligne du pays.

Onze médias ont été monitorés par l’OMENCI du 1er au 31 décembre 2020. Selon le rapport, des « manquements » enregistrés dans cinq articles ont été relevés dans trois organes.

 « Une copie de ce rapport est transmis directement aux responsables des médias concernés par ces manquements », explique le président du REPPRELCI, Lassina Sermé.

Il est reproché à l’un des médias d’avoir publié dans un article, le 15 décembre 2020, un bilan de 200 morts « par balles et coups de machettes de miliciens pro-Ouattara » à la suite de la présidentielle du 31 octobre 2020 dû « au non-respect de la Constitution par Alassane Ouattara ».

Pour l’OMENCI, « ce chiffre de 200 morts est de nature à manipuler et à désinformer le public, car le bilan officiel provisoire établi par le gouvernement le 11 novembre 2020 indique « 85 morts enregistrés durant la processus électoral de 2020 dont 34 avant la présidentielle, 20 pendant et 31 après l’élection ».  Dans un bilan définitif, le gouvernement a annoncé « 87 morts » au total.

Dans un article intitulé « Côte d’Ivoire/Cocody: Fin de parcours pour 4 spécialistes de l’anarque immobilière », l’autre média en ligne a publié les images des mis en cause sans s’être préalablement assuré qu’elle ne viole pas la présomption d’innocence. Les dispositions légales mentionnent que des personnes arrêtées sont présumées innocentes jusqu’à ce que leur condamnation soit prononcée par une instance judiciaire. Par conséquent, les visages de ces quatre individus interpellés devaient être couverts, ce qui n’a pas été fait.

Quant au troisième média, il a repris un article intitulé « Côte d’Ivoire: un élève dépisté positif au VIH à la journée mondiale contre le Sida » sans préciser la source. En outre, il l’a fait en violation de la charte ivoirienne des professionnels des médias  sur la protection des droits de l’enfant. La photo d’illustration présentant des élèves, exposait leur intégrité physique ou morale.

Les manquements, à l’analyse, ressortent une « violation » de l’article 11 de la charte ivoirienne des professionnels des médias pour la protection des droits de l’enfant et 19 du code de déontologie du journaliste, qui exhortent respectivement les journalistes à mettre un bandeau sur le visage de l’enfant dans les médias pour protéger ses droits, à ne publier que les informations dont l’origine, la véracité et l’exactitude sont établies.

L’OMENCI, dans ce rapport,  rappelle qu’il faut préciser obligatoirement la source en cas de reproduction d’un article d’un autre confrère, ou rectifier toute information qui se révèle fausse, et à ne jamais participer à la manipulation de l’information et à la désinformation.

« Les manquements constatés sont notamment dus au manque de recoupement rigoureux de l’information lors du traitement avant sa publication », note l’observatoire qui estime que « cela peut s’expliquer par la volonté de publication rapide de l’information notamment sur internet ».

L’Observatoire a pour missions de faire le monitoring des médias numériques de Côte d’Ivoire, de veiller au respect de l’éthique et de la déontologie, de promouvoir la liberté de la presse, de contribuer à la labellisation des médias numériques et d’assurer la médiation.

L’OMENCI est doté d’un règlement intérieur et d’un Comité de monitoring. Et ce, pour amener les médias en ligne à respecter les règles du métier de journaliste, notamment du code de déontologie, indispensable pour renforcer le professionnalisme dans les médias.

 Au terme de ce rapport, le comité de monitoring exhorte les médias à plus de rigueur dans le traitement de l’information pour une presse en ligne plus crédible. Il note la nécessité d’une formation sur le code de déontologie et l’éthique.

Créé en 2006, le REPPRELCI regroupe les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faîtière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et promouvoir la presse numérique en Côte d’Ivoire.

Côte d’Ivoire: des prescripteurs formés sur l’utilisation des produits phytosanitaires

Des prescripteurs ont été formés dans dix modules dont l’utilisation rationnelle des produits phytosanitaires » du 11 au 15 janvier dernier à l’initiative de «Croplife Côte d’Ivoire » et ses partenaires, à Yamoussoukro, la capitale politique et administrative ivoirienne.

Selon une note d’information transmise dimanche à APA, cette formation qui a également porté sur la  «Gestion intégrée de la fertilité des sols », et « l’Hygiène publique » a regroupé 20 revendeurs, 40 prescripteurs et 15 applicateurs.

 « Nous avons grâce aux expériences relatées par les uns et les autres, pu capter des informations capitales pour une régulation optimale de l’activité phytosanitaire », a indiqué Angèle Yao, la première responsable de la Direction de la protection des végétaux du contrôle et de la qualité (Dpvcq) du ministère ivoirien de l’Agriculture et du développement rural dans un discours prononcé lors de la cérémonie de clôture de cette session de formation.

Pour sa part, Olga Kouassi, la directrice du Bureau norme audit ( BNA) a estimé que   « cette formation trouve toute sa pertinence dans un contexte marqué par la méconnaissance dévastatrice des produits phytopharmaceutiques ».

 Poursuivant, elle a indiqué que son institution, en tant qu’organisme de certification, côtoie régulièrement cette problématique de mauvaise utilisation des pesticides dans le cadre de ses activités de certification en Afrique de l’Ouest et centrale et s’emploie, selon ses possibilités, à apporter sa contribution pour la lutte contre les mauvaises pratiques.

De son côté, Bama Yao, le directeur régional de Croplife Afrique de l’ouest, du centre et du moyen Orient a soutenu que des  « idées fortes » se sont dégagées à l’issue de cette session de formation.

Il s’agit notamment de  la gestion efficace des emballages vides de pesticides, de la notion de triple rinçage, du financement durable et des perspectives de coopération.

Côte d’Ivoire: Zohoré Lassane élu président du Groupement des éditeurs de presse

Zohoré Lassane, le directeur général de Gbich Édition a été élu samedi à Grand-Bassam, une ville balnéaire au sud d’Abidjan, président du Groupement des éditeurs de Côte d’Ivoire ( GEPCI) lors du 5è congrès ordinaire de cette organisation patronale de la presse succédant ainsi à M. Patrice Yao, a appris APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.

M. Zohoré  a été élu au deuxième tour avec 18 voix contre 15 pour son challenger Ousmane Sy Savané.  « J’estime qu’il n’y a pas de vainqueur. Il y a le GEPCI uni. A bientôt pour relever ensemble les défis qui nous attendent », a écrit M. Zohoré sur sa page Facebook après son élection.  

Trois candidats étaient en lice pour l’élection à la présidence de cette organisation.  Il s’agit de Agbia Lucien, directeur général de Multiconsult gestion (entreprise éditrice de PME Magazine), Sy Savané Ousmane, directeur général du Groupe Cyclone (entreprise éditrice du quotidien Le temps) et Zohoré Lassane, directeur général de Gbich Édition (entreprise éditeur de l’hebdomadaire d’humour et de bande dessinée Gbich).

Le parti ivoirien ANC rompt sa collaboration avec Guillaume Soro et rejoint le Rhdp

Le président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), Alphonse Soro, a annoncé samedi « la fin de toute collaboration » de son parti avec Générations et peuples solidaires (GPS), un mouvement citoyen présidé par Guillaume Soro, et décidé de rejoindre le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir).

M. Alphonse Soro, un très proche de Guillaume Soro, a dans une déclaration de sa formation politique, annoncé « la fin de toute collaboration avec les plateformes et les partis politiques de l’opposition en Côte d’Ivoire », face à la presse, à Abidjan. 

Il a fait savoir que la direction de l’ANC a « longuement analysé l’évolution de la situation sociopolitique de la Côte d’Ivoire, notamment depuis l’Assemblée générale constitutive du parti jusqu’à ce jour » avant de prendre cette décision. 

L’ANC qui avait décidé de soutenir la candidature de Guillaume Soro, « dans le cadre de l’alternance générationnelle, à l’élection présidentielle d’octobre 2020 », insinue avoir révisé sa position vu que « la volonté populaire n’a pas adhéré à la proposition politique d’un changement générationnel en 2020 ».  

En outre, la formation politique note « des divergences profondes avec le management, le langage politique, les méthodes et l’absence d’une vision qui rassure les Ivoiriens quant au maintien d’une paix durable ». 

Notant « l’absence pour l’heure d’une offre politique susceptible de sauvegarder et de poursuivre la dynamique de développement entamée par le président Alassane Ouattara », M. Alphonse Soro souligne que le parti participera au processus électoral à venir. 

Il a donné « un mot d’ordre clair à ses cadres qui le souhaitent et à ses bases pour se présenter (aux législatives du 6 mars 2020) ou à défaut nouer des alliances avec les candidats Rhdp dans leurs circonscriptions électorales respectives ». 

Le chef de l’ANC a annoncé qu’un bureau politique extraordinaire, élargi aux 30 régions et aux 108 départementaux ainsi qu’aux structures spécialisées de la Jeunesse, des femmes, des enseignants et au secteur privé, du parti se tiendra le 30 janvier 2021.

Cette fin de collaboration de M. Alphonse Soro avec Guillaume Soro, son mentor, intervient après le départ du député Kanigui Soro de son cercle et de Méité Sindou, un ex-cadre de Générations et peuples solidaires (GPS). 

Ouattara prie à la grande mosquée d’Abobo pour la paix en Côte d’Ivoire

Le président ivoirien Alassane Ouattara qui était vendredi à la grande mosquée d’Abobo, une commune populaire au nord d’Abidjan pour la grande prière musulmane dite «Djoum’ah», a prié pour la paix et la cohésion sociale en Côte d’Ivoire, a appris APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.

« Ce vendredi à la grande mosquée d’Abobo, nous avons prié pour la paix et la cohésion sociale dans notre pays  », a écrit le numéro un ivoirien sur son compte officiel Facebook. 

M. Ouattara était accompagné de plusieurs personnalités dont le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko qui est également le premier magistrat de cette commune réputée proche du parti présidentiel, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).

UEMOA: Birahim Diouf nommé DGA du Dépositaire central/Banque de règlement

L’ex-directeur des études, de la stratégie et du développement du marché de la Bourse régionale des valeurs mobilières ( BRVM), Birahim Diouf a été nommé directeur général adjoint du Dépositaire central/ Banque de règlement ( DC/BR) de l’Union économique et monétaire ouest-africaine ( UEMOA) « avec effet immédiat » , a annoncé cette institution dans un communiqué transmis vendredi à APA.

«Le directeur général adjoint assistera le directeur Général dans la gestion opérationnelle, financière et du développement du DC/BR. A cet effet, il aura la charge de coordonner et d’assurer la gestion de l’ensemble des départements ou directions qui lui sont rattachés», explique le communiqué. 

Cette nomination de M. Diouf à ce poste, souligne le DC/BR,  « est en droite ligne avec les nouvelles orientations stratégiques » de cette structure centrale du marché financier régional de l’UEMOA.

 Anciennement directeur du département des études, de la  stratégie et du développement du marché de la BRVM et du DC/BR (2015-2020) et ex-directeur des études, de la stratégie et du développement du marché ( 2012-2015), M. Birahim Diouf a une trentaine d’années d’expérience dans le secteur financier et notamment, les marchés de capitaux et la banque d’affaires. 

M. Diouf est titulaire d’un MBA de la Sorbonne Graduate School of Business, d’un Executive MBA de l’Institut Français de Gestion, d’un Master en Economie de Paris-I Panthéon-Sorbonne, d’un Troisième cycle en finance islamique de l’Institute of Islamic Banking and Insurance (IIBI) de Londres et d’une Maitrise d’Economie Appliquée de Paris IX Dauphine. 

Le Dépositaire Central/Banque de Règlement ( DC/BR) est le dépositaire central des titres de l’UEMOA. Il assure la centralisation de la conservation des valeurs mobilières pour ses adhérents, la bonne fin des opérations de règlement/livraison à la suite des opérations en bourse ainsi que le paiement des événements sur valeur. Il assure également la codification des valeurs mobilières dans l’UEMOA.

Côte d’Ivoire: la TVA sur le lait infantile passe de 18% à 9% (DG Impôts)

La Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), dans l’annexe fiscale ivoirienne de 2021, appliquable aux préparations alimentaires destinées aux nourrissons et au lait infantile, est passeé de 18% à 9%, selon le directeur général des impôts, Sié Abou Ouattara.M. Sié Ouattara, a au cours d’une présentation de l’annexe fiscale 2021, face aux journalistes, jeudi à Abidjan, expliqué que la loi fiscale consacre un taux réduit de 9% aux préparations alimentaires pour nourrissons et au lait infantile. 

L’incompréhension de ce dispositif a suscité des commentaires et « on a voulu montrer qu’on est parti de 0% pour cent de taxation à 9%, mais la vérité (…) on est passé de 18% à 9% », a précisé le directeur général des impôts.  

« C’est faux de dire que la mesure vise à affamer les nourrissons en faisant passer les préparations et le lait infantile du taux de 0% à 9%, alors que la vérité est que ces laits étaient taxables à 18% pour les envoyer à la moitié, à 9% », a-t-il insisté. 

Il a toutefois fait observer que les préparations alimentaires infantiles, en principe, sont assujetties au droit commun de 18% conformément à la directive du 27 mars 2009 de l’Uemoa portant harmonisation des législations des États en matière de TVA.

« Mais, dans le but de ne pas renchérir leurs coûts, l’annexe fiscale 2021 a aligné leur taux d’imposition à la Taxe sur la valeur ajoutée, notamment sur celui du lait infantile, à savoir 9% », a-t-il poursuivi.

A la pratique, les préparations alimentaires destinées aux nourrissons ainsi que le lait infantile étaient importés en Côte d’Ivoire sans encaissement de la TVA au cordon douanier, du fait de certains dysfonctionnements du système informatique de dédouanement.

Selon M. Ouattara, des entreprises qui commercialisaient ces produits avaient « une lecture erronée des textes législatifs ». De ce fait, elles considéraient ces produits comme des médicaments en n’appliquant pas la TVA.

L’annexe fiscale 2021 n’institue pas l’assujettissement du lait infantile à la TVA. Elle ne fait qu’ apporter des précisions prenant appui sur la directive de l’Uemoa dans le but de mettre fin à des interprétations erronées, a soutenu M. Sié Ouattara.

La Côte d’Ivoire élue à la tête du comité de validation des membres affiliés de l’OMT

La Côte d’Ivoire a été élue à la tête du comité de validation des candidatures des membres affiliés de l’Organisation mondiale du tourisme ( OMT) au terme de la seconde réunion statutaire de cet organe à Madrid en Espagne.Selon une note d’information transmise vendredi à APA, la Côte d’Ivoire a été choisie pour présider cet organe au détriment de l’Iran qui en est devenu le vice-président.

« Siandou Fofana, le ministre ivoirien du Tourisme et des loisirs présidera donc cette instance qui étudiera les dossiers des organisations professionnelles, entreprises, offices administratifs et Groupements d’intérêts  qui désireront s’affilier à l’agence spécialisée des Nations-Unies, aux côtés de ses pairs de Chine, de l’Arabie Saoudite, de l’Azerbaïdjan, du Honduras et de l’Iran »,  souligne la note.

Lors de sa première séance de travail après cette élection de la  Côte d’Ivoire à la tête de cet organe, précise également le texte, sept candidatures de membres affiliés ont été validées. La 24ème Assemblée générale de l’OMT est prévue en octobre prochain au Maroc.

Mais avant cette assemblé générale, a conclu la note, le ministre ivoirien du Tourisme Siandou Fofana portera la voix de la Côte d’Ivoire les 18 et 19 janvier prochains  en Espagne lors de la Réunion d’avant Assemblée générale au cours de laquelle seront abordées les questions de renouvellement d’une partie des membres du Conseil exécutif de l’OMT.

Une mission de la FIFA installe le Comité de normalisation de la FIF à Abidjan

Une mission de la FIFA a procédé jeudi, à Abidjan, à l’installation du Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football (FIF), sensée assainir les textes statutaires et organiser l’élection du président de l’organisation, selon une note du ministère des Sports.

Cette mission de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA), comprenant M. Veron Mosengo Omba et Mme Solémalé Sarah, qui est arrivée la veille à Abidjan pour un séjour de deux jours, a rencontré jeudi le ministre ivoirien des Sports, Paul Claude Danho, à son Cabinet.

Elle a installé le Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football (FIF), composé de la femme d’Affaires ivoirienne Dao Gabala, l’ex-ministre ivoirien de la Sécurité Martin Bléou et Me Simon Abé.    

Le directeur des associations membres de la FIFA pour l’Afrique et les Caraïbes et la Senior Manager, a au cours d’une rencontre de la mission avec M. Danho, annoncé « l’installation ce jeudi  du Comité de normalisation », rapporte une note officielle postée sur la page Facebook du ministère des Sports.

Ce Comité est mis en place conformément à une décision de la FIFA prise le 24 décembre 2020 suite au blocage du processus de renouvellement des instances dirigeantes de la Fédération ivoirienne de football (FIF).

Cette mise sous tutelle « résulte du fait que les instances dirigeantes du football ivoirien ne sont pas parvenues à organiser une procédure électorale conforme aux exigences statutaires et réglementaires applicables à toutes les associations membres de la Fifa », a justifié l’organisation internationale du football.

Avec la mise sous normalisation, le Comité exécutif de la FIF qui est l’organe de gestion, « est relevé de ses fonctions ». De ce fait, le Comité de normalisation gère l’organisation, notamment les affaires courantes (l’administration et les charges courantes).   

Selon M. Veron, le Comité de normalisation a pour mandat la gestion des affaires courantes de la FIF, la mise « à plat des textes (règlement, statut et code électoral) afin d’y corriger les contradictions et dysfonctionnements relevés par la Commission d’enquête conjointe FIFA/CAF (Septembre-octobre 2020) et d’organiser l’élection du nouveau Comité exécutif ».  

Il a en outre précisé que « le Comité de normalisation n’aura pas à charge la gestion des projets de développement ». Le ministre des Sports a toutefois souhaité que le Comité accompagne la reprise du championnat national et la participation des équipes ivoiriennes aux compétitions continentales et internationales afin de soulager les clubs et les sportifs.

M. Danho a exprimé le vœu de l’Etat de Côte d’Ivoire, à savoir « le retour rapide à la normalité » de la FIF, tout en les rassurant, en ce qui le concerne, de sa disponibilité à tout mettre en œuvre afin que la normalisation se déroule le plus rapidement possible et dans les meilleures conditions.

Il a rappelé le cadre légal qui lie l’Etat ivoirien à la FIF, à qui un mandat appuyé par une convention d’objectifs pluriannuelle a été donné pour le développement du football en Côte d’Ivoire. Ce cadre fait d’ailleurs « obligation » à la tutelle d’avoir un regard privilégié sur les activités de la fédération.

Concernant la reprise des compétitions nationales, la mission a non seulement salué ce vœu, mais rappelé que la FIFA n’a jamais demandé l’arrêt de celles-ci malgré la crise, insinuant qu’elle a annoncé un soutien spécial Covid-19 pour aider les clubs.

« Sans club, il n’y a pas de FIFA, sans club, il n’y a pas de FIF », a déclaré M. Veron. Il a soutenu que les membres de cette administration provisoire sont choisis selon des critères de probité.

Législatives ivoiriennes: la CEI dévoile le chronogramme du processus électoral

Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a présenté jeudi à Abidjan le chronogramme des élections législatives ivoiriennes du 6 mars 2021, lors d’une rencontre avec les représentants des partis et groupements politiques.

« Nous allons publier la liste définitive des candidats le 31 janvier et ensuite transmettre cette liste au Conseil constitutionnel le 1er février 2021 », a indiqué M. Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, annonçant que la campagne est ouverte du 26 février au 04 mars 2021.

Depuis le 4 janvier 2021, la CEI, institution chargée d’organiser ces élections, réceptionne les candidatures. Le dépôt des candidatures qui s’achève le 20 janvier, est jugé court par l’opposition, mais les autorités avancent le respect des délais fixés par la Constitution.

Selon le calendrier, la campagne électorale, prévue sur une semaine, s’ouvre le 26 février et prend fin le 4 mars, après la phase de formation des commissaires locaux et des agents électoraux, qui a lieu sur trois semaines.     

« Nous proclamons les résultats provisoires le 09 mars », a-t-il fait savoir, soulignant qu’en cas d’éventuelles égalités parfaites entre les candidats, un nouveau scrutin aura lieu le 24 mars et le résultat sera proclamé le 25 mars 2021.  

En vue d’éviter l’homonymie, il est requis qu’on mette le numéro de la carte d’électeur dans le dossier de candidature, toutefois « ce n’est pas une condition de recevabilité mais des modalités pratiques d’exécution d’une tâche », a-t-il expliqué.

« Quand j’entends que c’est seulement aux militants du FPI (Front populaire ivoirien, parti fondé par Laurent Gbagbo) qu’on demande cela, ce n’est pas ça l’objectif », a-t-il dit, avant d’ajouter que « si tel est le cas on a dévié « .

« On a voulu faciliter la tâche à ceux qui payent, (car) le numéro de la carte est unique pour chacun. C’est pour cette raison que les agents ont demandé cela, ce n’est pas pour éliminer quelqu’un. Mais, si tel est le cas, portez les faits avec l’identité des personnes ayant posé cela à notre connaissance à l’effet pour nous d’en tirer toutes les conséquences », a-t-il rassuré.  

Interrogé par la presse en marge de la rencontre, Jean Gervais Tchéidé, représentant de EDS, coalition dont le référent politique est Laurent Gbagbo, a appelé à l’examen d’un report du scrutin, une révision du découpage électoral en raison des « disparités trop criardes », ainsi qu’un audit de la liste électorale.   

Pour ces élections législatives, il est fait obligation à chaque parti ou groupement politique de respecter le taux de 30% de sièges au profit des femmes selon les dispositions légales. L’opposition dans son ensemble a décidé d’aller pour ce scrutin en rang serré avec une stratégie commune.    

Signature d’un accord pour fournir des engrais spécialisés aux riziculteurs ivoiriens

Le ministère ivoirien de la promotion de la riziculture a signé jeudi à Abidjan lors d’une cérémonie, une convention tripartite avec Yara Côte d’Ivoire et Bayer West central Africa, deux géants internationaux exerçant dans le domaine de l’agriculture, pour approvisionner les riziculteurs ivoiriens en engrais spécialisés et en produits phytosanitaires.

«Cette signature de partenariat est très importante pour la Côte d’Ivoire. Ce partenariat va permettre de résoudre le problème d’approvisionnement des riziculteurs en engrais et en produits phytosanitaires », a souligné Gaoussou Touré, le ministre ivoirien de la promotion de la riziculture dans un discours prononcé à cette occasion.

Poursuivant, il a indiqué que l’autosuffisance alimentaire est un  « enjeu fort » pour la Côte d’Ivoire qui ambitionne d’être l’un des plus grands exportateurs africains de riz à l’horizon 2030.

 « Ces deux entreprises maîtrisent parfaitement tout ce qu’il faut pour le développement de l’agriculture », a-t-il estimé réaffirmant l’un des objectifs de son département ministériel qui est de passer d’une riziculture traditionnelle à une riziculture moderne en Côte d’Ivoire.

Avant lui, Kanigui Yéo, le directeur général de Yara Côte d’Ivoire, a assuré de la volonté de son entreprise à contribuer au développement économique de la Côte d’Ivoire.  «Nous venons avec des engrais spécialisés et des semences pour les riziculteurs ivoiriens. Nous venons également pour les former», a dit M. Yéo.

Il a ajouté que cette signature de partenariat n’est que le début d’une collaboration afin d’œuvrer à ce que la Côte d’Ivoire devienne autosuffisante en riz d’ici quelques années.

De son côté, Olivier Gierlichs, L’administrateur général de Bayer West central Africa a affirmé  que  « nous souhaitons fournir des produits de protection des plantes et également former les riziculteurs aux bonnes pratiques agricoles ». 

« Notre objectif est d’investir sur le long terme en Côte d’Ivoire. Nous sommes convaincus du potentiel de la Côte d’Ivoire car tout est là pour réussir  », a soutenu M. Gierlichs.

La Côte d’Ivoire qui ambitionne d’être autosuffisant en riz de bonne qualité avant 2025, a mis en place une stratégie nationale de développement de la riziculture (SNDR) sur la période 2020-2030. Le pays importe près de 1,5 million de tonnes de riz par an d’un coût d’environ 350 milliards FCFA.

Impôts ivoiriens: 2346,5 milliards Fcfa collectés en 2020, soit un taux de 102%

Les services des impôts en Côte d’Ivoire ont collecté au cours de l’année 2020 un montant de 2346,5 milliards de Fcfa sur un objectif de 2295,9 milliards Fcfa, soit un taux de réalisation de 102%.

Ce résultat, obtenu en dépit de la crise sanitaire de la pandémie de Covid-19, a été dévoilé par le directeur général des impôts, Sié Abou Ouattara, lors d’une présentation jeudi, aux journalistes, de l’annexe fiscale portant budget de l’année 2021.

En valeur absolue, il ressort « un excédent de 50,6 milliards Fcfa, a-t-il relevé, avant d’ajouter que la crise sanitaire de Covid-19 a causé une perte de 525 milliards Fcfa au niveau des services des impôts et de la douane.

M. Ouattara a toutefois souligné que « ces chiffres sont provisoires parce qu’il y a un certain nombre d’informations qui doivent se faire, (notamment) des opérations en écriture au niveau du trésor et qui devraient venir bonifier ces données ».

Cette performance « aurait pu être meilleure si on n’avait pas connu une situation difficile avec la pandémie de Covid-19 », mentionnant que l’agrégation de ce facteur n’a pas permis à l’administration fiscale d’exercer pleinement ses prérogatives.

Des services, dira-t-il, n’ont pratiquement pas travaillé dans des secteurs qui étaient les leurs, compte tenu de la pandémie. En outre, le gouvernement avait pris des mesures d’exonération et de suppression de certaines taxes.

Sur un exercice de 12 mois, « tous les services des impôts ont travaillé peut-être quatre à cinq mois », a-t-il poursuivi. Pour soutenir le budget-programme, les autorités ont réintroduit l’Impôt minimum forfaitaire (IMF), suspendu l’année précédente dans le cadre d’une réforme fiscale.  

Les prévisions pour l’exercice 2021 en termes de mobilisation des impôts ont été arrêtées par l’Etat. La direction générale des impôts devra mobiliser 2738,9 milliards de Fcfa pour le compte du budget-programme estimé à  8 621,1 milliards de Fcfa.

Attaque contre les casques bleus ivoiriens: le bilan s’alourdit à quatre morts

Le bilan provisoire de trois morts de l’attaque terroriste perpétrée à 95 km au sud de Tombouctou au Mali contre un détachement des casques bleus ivoiriens de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation au Mali ( MINUSMA), s’est alourdit à quatre morts avec le décès du sergent-chef Doumbia Yacouba de l’armée de terre qui a succombé pendant son transfert à l’hôpital.

L’information a été donnée jeudi dans un communiqué par l’Etat-major général des Forces armées de Côte d’Ivoire ( FACI).  « Le sergent-chef Doumbia Yacouba de l’Armée de Terre, blessé au cours de cette attaque, a succombé à ses blessures pendant son transfert à l’hôpital. Le bilan s’établit désormais à quatre casques bleus décédés et trois blessés», a fait savoir le communiqué signé par le chef d’Etat-général des armées, le général de corps d’armée  Lassina Doumbia. 

Mercredi, aux environs de 12h30 ( heure locale et GMT), un détachement de casques bleus ivoiriens engagés au sein de la MINUSMA en mission de reconnaissance, a été l’objet d’une attaque d’un groupe armée terroriste à 95 km environ au Sud de Tombouctou.

Trois casques bleus ivoiriens tués par des terroristes au Mali

Trois casques bleus ivoiriens de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) ont été tués et quatre autres ont été blessés lors d’une attaque terroriste perpétrée mercredi aux environs de 12h30 ( heure locale et GMT) à 95 km environ au sud de Tombouctou (Mali), a annoncé l’Etat-major général des forces armées de Côte d’Ivoire ( FACI) dans un communiqué.

«  Pour l’heure, le bilan fait état de trois (03) casques bleus ivoiriens tués et de quatre (04) autres blessés», rapporte la communiqué signé par le chef d’Etat-major général des armées, le général de corps d’armées Lassina Doumbia.

Selon l’Etat-major des FACI, cette attaque terroriste  a consisté en l’emploi d’engin explosif improvisé (EEI) par les terroristes au contact duquel un des véhicules blindés a explosé, et de tirs directs. 

« Des renforts aériens constitués d’hélicoptères d’attaque et d’aéronefs médicalisés ont été immédiatement déployés sur le terrain en vue de procéder à un ratissage de la zone d’une part, et évacuer les blessés vers les structures médicales, d’autre part », a fait savoir le général Doumbia assurant que l’ennemi a été repoussé.

Dans un autre communiqué du ministère ivoirien de la défense, le premier ministre, ministre de la défense Hamed Bakayoko s’est incliné devant la mémoire de ces soldats ivoiriens tombés au champ d’honneur et a réaffirmé la détermination du gouvernement ivoirien à œuvrer dans le cadre de la MINUSMA à la restauration de la paix et de la stabilité au Mali.

 Les soldats ivoiriens tués lors de cette attaque sont le sergent-chef Bakayoko Adama du 3ème bataillon d’infanterie, le sergent Guiegui Armand du 1er bataillon d’infanterie et le caporal Bamba Moustapha des forces spéciales.

Drogba annonce sa « difficile » séparation d’avec Lalla Diakité, son épouse

L’ex-international ivoirien de football, Didier Drogba, annonce sa « difficile » séparation d’avec Lalla Diakité, son épouse malienne, après 20 ans de vie commune, sur son compte Instagram.

« Je n’ai pas l’habitude de discuter de ma vie privée, mais en raison de spéculations dans les médias, aujourd’hui, je vais confirmer que malheureusement, après 20 ans ensemble Lalla et moi, avons pris la difficile décision de nous séparer l’année dernière », a écrit Drogba.   

Toutefois, l’ancien buteur de Chelsea assure-t-il, « nous demeurons très proches et notre objectif principal a été nos enfants et de les protéger ainsi que la vie privée de la famille », dans ce même post. 

Cette annonce sur son compte Instagram intervient après la publication d’une vidéo sur les réseaux sociaux, mettant en scène Didier Drogba avec une femme sur un lit. L’ex-footballeur a poussé un cri à la suite d’une morsure de cette dernière à l’épaule.

Sur les réseaux sociaux, une version de l’entourage de Drogba explique qu’il s’agit d’une « séquence » extraite d’une publicité qui devrait très prochainement être diffusée dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19. 

Vive polémique autour d’une vidéo intime de Didier Drogba sur la toile

Une vive polémique des internautes s’est emparée mercredi de la toile après la diffusion d’une courte vidéo de l’ex-footballeur international ivoirien Didier Drogba en compagnie d’une jeune dame.

En effet, dans cette vidéo de moins de deux minutes, l’on voit l’ancien capitaine de la sélection ivoirienne de football, couché torse nu sur un lit avec cette jeune dame elle aussi torse nu visiblement, qui le mord sur son épaule.

 « Tu dis à personne. Regarde-moi ça. Elle est positive, elle veut me contaminer en me mordant », a affirmé la star ivoirienne du ballon rond poussant un grand cri avec un brin d’humour. Sur la toile, des internautes se sont offusqués de cette vidéo de l’ex-attaquant vedette de Chelsea dénonçant cette publication alors que d’autres, ses inconditionnels fans, ont volé à son secours, avec des arguments pour sa défense. 

De son côté, Didier Drogba n’a pas à tarder à réagir  sur son compte Instagram.  « Je n’ai pas l’habitude de discuter de ma vie privée. Mais en raison des spéculations dans les médias aujourd’hui, je vais confirmer que malheureusement, après 20 ans ensemble, Lalla (son épouse) et moi, avons pris la décision difficile de nous séparer l’année dernière. Nous demeurons très proches et notre objectif principal a été nos enfants et de les protéger ainsi que la vie privée de la famille », s’est justifié Didier Drogba sur Instagram. 

Cette polémique autour de Didier Drogba intervient dans un contexte de crise à la Fédération ivoirienne de football ( FIF), une institution où il est l’un des candidats déclarés pour l’élection à la présidence. 

Pour résoudre cette crise liée à l’élection à la présidence de la FIF, la Fédération internationale de football association ( FIFA) a décidé de mettre en place un comité de normalisation.

Cacao ivoirien: une « grève illimitée » contre le blocage de la commercialisation annoncée

Trois organisations syndicales de la filière cacao en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, annoncent une « grève illimitée » à partir de lundi pour protester contre le blocage de la commercialisation de leurs produits.

Dans un préavis de grève adressé au ministre de l’Agriculture et du développement rural, ces trois organisations syndicales indiquent être confrontées, depuis le 17 novembre 2020 à un blocage de la commercialisation de leurs produits.

Il s’agit du Syndicat national agricole pour le progrès en Côte d’Ivoire (SYNAPCI), de l’Association nationale des producteurs de café-cacao de Côte d’Ivoire (ANAPROCI) et du Syndicat national des exploitants agricoles de Côte d’Ivoire (SYNEAGRI-CI).

Joint au téléphone, mercredi, Kanga Koffi, le président de l’ANAPROCI, a déclaré que « la grève est maintenue et elle aura bel et bien lieu à partir du lundi 18 janvier 2021 », ajoutant que les gens vont constater comment cela va se mener, sans autres précisions.

Ces trois organisations professionnelles agricoles (OPA) qui clament avoir « interpellé les autorités compétentes », disent « constater que le problème de la commercialisation demeure, pire, elle s’est aggravée et devient préoccupante ».

Elles notent que le prix bord champ, fixé à 1.000 Fcfa/Kg, « n’est pas respecté dans la quasi-totalité des zones de production de café-cacao ». Selon des producteurs, le kilogramme est cédé à 850 Fcfa ou 900 Fcfa.

Le blocage de la commercialisation est notamment dû au fait que les exportateurs ne prennent presque plus le cacao des producteurs, ce qui constitue un énorme préjudice pour eux, dans un contexte marqué par ailleurs par la Covid-19.

Les producteurs regroupés au sein de ces faîtières attendent un soutien du Conseil café-cacao, l’organe de régulation de la filière. Ils souhaitent le paiement des arriérés du report de stock de la campagne 2016-2017, suite à la mévente du café-cacao sur le marché mondial.

En outre, ces trois syndicats dénoncent « un appui clanique de certaines OPA par le Conseil café-cacao en violation des dispositions fixant les règles relatives à la commercialisation du café-cacao et à la régulation de la filière ».

Moussa Koné, président du SYNAPCI, à l’instar des autres leaders syndicaux, reproche aux autorités compétentes « une mauvaise gestion des acquis des producteurs de café-cacao et des fonds alloués à certaines de ces sociétés, à savoir la SIFAC-COOP » et d’autres structures.

La Côte d’Ivoire et le Ghana qui cumulent plus de 60% de la production mondiale de cacao, ont mis en place un mécanisme de Différentiel de revenu décent (DRD) de 400 dollars, visant à relever le revenu des paysans.

Des industriels, des chocolatiers et des négociants ont, selon le Conseil café-cacao, commencé à faire un jeu » et user des « stratégies » pour ne pas payer le Différentiel de revenu décent, un mécanisme visiblement grippé par la pandémie de Covid-19.  

Des producteurs de cacao en Côte d’Ivoire, qui reprochent à des industriels de « contourner » le mécanisme de différentiel de revenu décent, ont menacé début décembre 2020 à Yamoussoukro, de « boycotter » leur programme de durabilité.  

Côte d’Ivoire: suspension de la hausse du prix de l’huile de table raffinée (Ministre)

Le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba a annoncé mardi à Abidjan, la suspension de la hausse du prix de l’huile de table raffinée, une augmentation annoncée début janvier qui avait fait couler beaucoup d’encre et de salive dans le pays.

« A l’issue de ces discussions, nous sommes convenus ce jour de suspendre la hausse de l’huile de table raffiné intervenue en ce mois de janvier 2021 et de geler les prix de la farine de blé», a indiqué M. Diarrassouba au terme d’une rencontre avec les industriels de ces deux filières.

 De façon concrète, a-t-il expliqué, toutes les augmentations qui ont été annoncées à compter du 1er janvier 2021 concernant l’huile de table raffinée sont suspendues. Quant au sac de la farine boulangère de 50 kg, il demeure au prix maximum de 19000 FCFA, a-t-il ajouté.

Poursuivant, M. Diarrassouba a annoncé la mise en place  « dès demain  » de comités techniques composés de toutes les parties pour réfléchir sur des solutions durables envisagées pour chaque filière afin d’atténuer la hausse des cours mondiaux de l’huile de palme et de la farine boulangère tout en permettant aux industriels de pérenniser leurs différentes affaires.

 « Je voudrais appeler les consommateurs et les populations vivant en Côte d’Ivoire au calme et à la sérénité pour que le gouvernement  travaille à protéger leurs intérêts», a exhorté le ministre.

La hausse du cours mondial de l’huile de palme a entraîné en ce début d’année 2021, dans certains pays dont la Côte d’Ivoire, une augmentation des prix de l’huile de table raffinée. Cette hausse avait soulevé le courroux des consommateurs ivoiriens.

Côte d’Ivoire: les guides religieux musulmans s’engagent à promouvoir l’abandon de l’excision

Les guides religieux musulmans en Côte d’Ivoire se sont engagés mardi à promouvoir l’abandon de l’excision, à l’issue d’un atelier de plaidoyer de haut niveau sur les violences faites aux femmes, à Grand-Bassam, cité balnéaire située à 40 Km au Sud-est d’Abidjan.

Cet atelier a réuni notamment des représentants du Conseil supérieur des Imams, des mosquées et des Affaires islamiques en Côte d’Ivoire (COSIM) et de la Ligue islamique des prédicateurs en Côte d’Ivoire (LIPCI).

Du 11 au 12 janvier 2021, ils ont échangé, dans un hôtel de la place, autour du thème « Promotion de l’abandon des violences faites aux femmes, y compris les mutilations génitales féminines en Côte d’Ivoire ». 

L’atelier, organisé par la Fondation Djigui La Grande Espérance avec la Fondation italienne AVSI, a été co-financé par l’Union européenne (UE). Il intervient dans le cadre du Projet d’appui au développement social inclusif par la lutte contre les mutilations génitales féminines dans les régions de la Côte d’Ivoire (Folon, Kabadougou, Bafing, Tonpki, Guemon, Cavally). 

Convaincus que les mutilations génitales féminines ont des conséquences néfastes sur la santé des femmes et des petites filles, les guides religieux musulmans ont dans une « déclaration d’engagement » décidé d’organiser des sessions d’information sur ce fléau.

A l’endroit du COSIM et ses structures rattachées, les leaders religieux envisagent de concevoir et produire des dépliants et boîtes à image comme support de prédication et de sensibilisation sur les questions de santé et de population.

Ils envisagent en outre d’entreprendre des démarches appropriées pour la signature d’un partenariat avec le Centre islamique international d’études et de recherches de l’Université Al Azhar sur les questions de populations. 

Les Imams, les prédicateurs et prédicatrices sont exhortés à sensibiliser les fidèles à travers les sermons, l’animation de débats sur les médias et les réseaux sociaux, ainsi que des sessions de formation des parents sur la communication parents-enfants sur la sexualité.

Pour Cyrille Komguep, chef de projet à AVSI, ce plan d’actions qui prend en compte des recommandations issues d’un séminaire international organisé au Caire, en Égypte, en 2018 sur la question de la population et de la santé, « est déjà un pas assez important ». 

Ce plan d’actions, dira-t-il, devrait être déroulé et chaque participant devra restituer les résolutions au sein de sa communauté. Et ce, en vue d’éradiquer dans le pays l’excision dont « le taux de prévalence au niveau national est (actuellement) de 36,7%.

En Côte d’Ivoire, selon l’Enquête démographique et de santé (EDSCI-. III 2011-2012), le taux de prévalence des mutilations génitales féminines/excision est de 38%. La prévalence est de plus 70% dans le Nord et le Nord-Ouest, de 57% à l’Ouest, de 50% au Centre-Nord, de 21% au Nord-Est, de 20% au Centre-Est et de 13% au Centre du pays.  

La même enquête a par ailleurs révélé que 12% des enfants sont déjà en union avant l’âge de 15 ans et 36% des filles de 18 ans sont déjà mariées. En 2016, l’UNICEF a sorti un rapport indiquant que les régions où les taux de prévalence sont les plus élevés en Côte d’Ivoire sont l’ouest (58%), suivi du sud-ouest (53%) et du nord-ouest (52%).

L’Imam Cissé Djiguiba, qui a participé à l’atelier a exprimé un « satisfecit ressenti » au regard de l’engagement des leaders religieux musulmans,  et surtout des échanges qui ont mis un accent sur « l’élimination totale de l’excision féminine » en Côte d’Ivoire.

« Tant qu’ une seule fille sera menacée dans sa chair et sa conscience », les responsables religieux se battront pour éradiquer ce phénomène, a-t-il lancé, appelant la communauté à une synergie d’actions.

Des imams sont venus de plusieurs localités de la Côte d’Ivoire autour de cette problématique qui s’est tenue avec la facilitation d’un professeur venu de Karthoum pour montrer qu’aujourd’hui des recherches ont évolué aussi bien au niveau théologique, doctrinal que médical. 

Les violences basées sur le genre constituent encore une préoccupation majeure pour les autorités et la société civile ivoiriennes. M. Lassiné Bamba, représentant pays adjoint de la Fondation AVSI a salué l’engagement des guides religieux musulmans et la nécessité de cette démarche inclusive. 

Cofinancé par l’UE pour une durée de 24 mois (de janvier 2019 à décembre 2020), le projet d’appui au développement social inclusif par la lutte contre les Mutilations Génitales Féminines est mis en œuvre dans six régions de la Côte d’Ivoire: le Folon, le Kabadougou, le Bafing, le Tonkpi, le Guemon et le Cavally. 

Au cœur de ces six régions, le projet couvre 10 communes notamment celles de Minignan, d’Odienné, de Touba, de Biankouma, de Danané, de Man, de Bangolo, de Duekoué, de Guiglo et de Toulepleu.

Ce projet s’inscrit dans un contexte global où en dépit des nombreux accords internationaux ratifiés par l’Etat de Côte d’Ivoire, les Mutilations génitales féminines (MGF)/Excision sont encore une réalité en Côte d’Ivoire avec un taux de prévalence de 36,7% au niveau national.

Réflexions pour améliorer le réseau téléphonique dans les frontières ivoiriennes

La Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI) de concert avec plusieurs structures nationales, notamment l’Agence ivoirienne de gestion des fréquences (AIGF), l’Autorité de régulation des télécommunications en Côte d’Ivoire ( ARTCI) et l’Union nationale des entreprises de télécommunications (UNETEL) ont entamé mardi à Abidjan, des réflexions pour améliorer les défaillances du réseau téléphonique dans les zones frontalières ivoiriennes.

Cette réunion de travail qui a vu la participation du ministère ivoirien de la défense et celui de l’intérieur, a été sanctionnée par la mise en place d’un comité stratégique restreint d’experts devant réfléchir d’ici à deux semaines afin d’élaborer un plan stratégique avec des mesures à court, moyen et long terme aux problèmes d’utilisation des fréquences téléphoniques aux frontières terrestres ivoiriennes qui ont une population de plus d’un demi-million d’habitants.

 «Nous avons décidé de nous retrouver dans deux semaines, mais nous avons mis en place un comité stratégique restreint qui va approfondir les axes stratégiques. Et ce comité va nous sortir un plan stratégique avec des mesures à court, moyen et long terme que nous allons porter devant la haute hiérarchie», a dit à la presse à l’issue de cette réunion, Diakalidia Konaté, le secrétaire exécutif de la CNFCI.

Egrenant au-delà de la défaillance du réseau téléphonique, les problèmes des frontières ivoiriennes, M. Konaté a dénoncé une  « une annexion progressive» de certaines localités frontalières ivoiriennes par des pays voisins. Dans un exposé fait au cours de cette réunion proprement dite, le secrétaire exécutif de la CNFCI a relevé  plusieurs autres difficultés des populations frontalières ivoiriennes.

 « Les populations vivant aux frontières ressentent un sentiment d’abandon car elles ont des difficultés pour communiquer avec le reste du pays. Il y a une fragilsation du lien d’appartenance à la patrie… Cela a un impact indéniable sur l’économie dans les frontières  », a-t-il déploré notant également des problèmes sécuritaires dont la menace terroriste.

 Dans une autre présentation, Gertrude Kouassi, la directrice exécutive de l’UNATEL (patronat des entreprises de télécommunications) a justifié la défaillance des réseaux téléphoniques des zones frontalières par plusieurs difficultés des opérateurs de téléphonie mobile dont la menace sécuritaire préoccupante dans ces zones.

 Une situation qui n’incite pas les opérateurs de Télécom à y investir énormément. Toutefois, pour encourager les membres de son organisation à investir davantage dans les zones frontalières, elle a plaidé entre autres, pour le renforcement de la sécurité aux frontières et l’amélioration des infrastructures routières dans ces localités.

 Créée en juillet 2017, la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire ( CNFCI) est une structure étatique en charge de la gestion des frontières terrestres, maritimes et aériennes de la Côte d’Ivoire. Cette institution a pour mission d’assister le gouvernement dans la conception, la définition et la mise en œuvre des politiques et stratégies nationales des frontières.

Média: le journaliste Abou Traoré désigné président de la section ivoirienne de l’UJPLA

Le président de l’Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA), Noël Yao, a procédé à la désignation du journaliste Abou Traoré en qualité de président de la section ivoirienne de l’organisation continentale UJPLA.

Nommé, lundi, M. Abou Traoré qui a fait une bonne partie de sa carrière à la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI, service public) devra constituer dans les prochains jours une équipe avec les membres de l’UJPLA Côte d’Ivoire qui servira à exécuter les actions de l’organisation.

Journaliste d’expériences, Abou Traoré, dont le parcours est reconnu par ses pairs dans le secteur de la presse ivoirienne, devra travailler à consolider les objectifs de l’union au plan local.

L’UJPLA, créé en août 2020 à Abidjan par des journalistes africains, a pour but de « défendre la liberté, la sécurité physique, morale, matérielle, sociale,  économique et l’intérêt des journalistes » sur le continent. Elle a pour président l’Ivoirien Noël Yao, élu pour un mandat de six ans.  

Côte d’Ivoire: le dialogue, « seule arme de combat » politique de Bédié

Le diplomate ivoirien, Gnamien Yao, vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), a dit lundi que le dialogue reste pour Henri Konan Bédié, chef de cette formation, la « seule arme de combat » politique pour sortir le pays du « bourbier lié à la démocratie ».

« Bédié dit de vous dire qu’il n’a pas d’autres armes que le dialogue politique », a déclaré le vice-président du Pdci, Gnamien Yao, chargé des Grandes conférences publiques, face à des militants, au siège du Pdci à Abidjan.

Il a soutenu, au cours de cette conférence publique dédiée à la remobilisation des militants, que « le dialogue politique engagé par Henri Konan Bédié est la voie pour sortir de cet énième bourbier lié à la démocratie (en Côte d’Ivoire et), il n’y en a pas d’autres ».

« Tout ce qui reste à faire, c’est de nous mobiliser pour soutenir le président Henri Konan Bédié qui a pour seule arme de combat, le dialogue et enfin et toujours le dialogue », a-t-il lancé, souhaitant plein succès au dialogue politique en cours entre l’opposition et le pouvoir.

Un tête-à-tête entre MM. Bédié et le président réélu, Alassane Ouattara, en novembre 2020, après la farouche bataille autour du scrutin présidentiel, a brisé la glace de méfiance et fait chuter la tension dans le pays. 

« Pour Bédié, la victoire est certaine, pour peu que tous, nous adhérions à l’esprit du dialogue qui permet de bâtir ensemble un compromis qui est loin de signifier la victoire d’un camp sur un autre, mais bien plus, la victoire de tous et de chacun », a-t-il ajouté.

En août 2020, des heurts ont éclaté dans le pays à la suite de protestations de partisans de l’opposition qui estiment que M. Ouattara ne peut briguer un troisième mandat. Le Conseil constitutionnel a tranché insinuant qu’il s’agit de son premier mandat de la llle République.

« Le dialogue ne doit en aucune manière faire bon ménage avec les préalables. Il nous faut faire le cœur nu », a-t-il poursuivi, relevant que pour Bédié, le dialogue est difficile certes, mais est la voie la plus sûre et moins coûteuse pour régler les différends. 

M. Bédié et le chef du Front populaire ivoirien (FPI), Affi Nguessan, se sont abstenus de participer à la présidentielle du 31 octobre 2020. Par la suite l’opposition appellera à la désobéissance civile et mettra en place le Conseil national de transition (CNT).

Le CNT, plus tard va être abandonné, ainsi que la désobéissance civile. M. Gnamien Yao a fait observer que le Pdci, dans la quête du pouvoir d’Etat, « n’est pas un parti politique opportuniste », mais qui est basé sur des valeurs et le dialogue.

Il a rappelé qu’en décembre 93, au Conseil économique et social, Philippe Grégoire Yacé, a demandé qu’il soit créé un Conseil d’Etat dans lequel se trouverait Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara et M. Yacé, mais la succession de Houphouët-Boigny s’est faite sans heurts. 

Selon le Grand conférencier du Pdci, Gnamien Yao, le Conseil national de transition (CNT) est « un argument » et une « créativité intellectuelle ». Pour la justice ivoirienne, cet organe visait à se substituer aux institutions de la République. 

M. Yao a insinué tout au long de sa conférence publique que M. Bédié s’est régulièrement inscrit dans l’idéologie où on enseigne qu’en politique la paix se construit par le dialogue et dans le dialogue. 

Signature d’une convention pour digitaliser l’économie agricole en Côte d’Ivoire

Une convention dont l’un des objectifs est de digitaliser l’économie agricole en Côte d’Ivoire a été signée, lundi à Abidjan par la Fédération des sociétés coopératives du vivrier de Côte d’Ivoire ( FENASCOVICI) et une compagnie de téléphonie mobile.

« Nous avons compris très tôt la nécessité de s’engager dans la voie de l’autonomisation de la femme et ce, dans un contexte où elles constituent la cheville ouvrière et le socle des familles. Nous avons décidé de tisser des partenariats solides avec le monde agricole afin de digitaliser l’économie agricole», a expliqué Djibril Ouattara, le directeur général de MTN Côte d’Ivoire.

 Par ailleurs, il a indiqué qu’à travers ce partenariat, sa société va aider cette fédération du secteur du vivrier à automatiser les modes de paiement et permettre aux bénéficiaires de bénéficier de  «services financiers adaptés  ».

En outre, a ajouté M. Ouattara, cette convention permettra aux membres de cette fédération de bénéficier des offres téléphoniques (appels, SMS) adaptées. En retour, Colette Irié Lou, la présidente de la FENASCOVICI a dit sa gratitude à cet opérateur de téléphonie mobile.

 « C’est un mariage qui est scellé. Nous allons honorer cet engagement avec vous », a promis Mme Irié Lou, appelant à une modernisation du secteur du vivrier en Côte d’Ivoire. Créée en 1998, la FENASCOVICI qui regroupe des acteurs  du secteur vivrier en Côte d’Ivoire, revendique environ 400 000 membres.

Affi, libéré et mis sous contrôle judiciaire, se présentera aux législatives à Bongouanou (proche)

Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Affi N’guessan, libéré par la justice et mis sous contrôle judiciaire, se présentera aux législatives de mars 2021 à Bongouanou (centre-est), selon son entourage.Joint au téléphone, Me Godé Dagbo, l’un des avocats de M. Affi Nguessan, a fait savoir qu’en dépit des poursuites à son encontre pour atteinte à l’autorité de l’Etat dans le cadre du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, il peut se présenter pour ces joutes électorales.Pour Me Godé Dagbo, le président du FPI, actuellement en liberté conditionnelle, est éligible parce que bénéficiant de la présomption d’innocence et n’a pas été encore été condamné.      M. Affi a remporté le siège de la circonscription de Bongouanou à l’issue des législatives de décembre 2016 avec 59,7% devant le candidat du Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), Assoumou Méa (39,18%).L’ancien Premier ministre ivoirien, Affi Nguessan, fait face à une fronde au sein du FPI, parti fondé par Laurent Gbagbo. Une frange du parti avait refusé de participer aux législatives passées. Mais, pour les prochaines législatives, l’opposition a décidé d’aller en rang serré avec une « stratégie commune ».Le gouvernement a adopté la date du 6 mars 2021 pour la tenue des prochaines législatives afin de respecter les dispositions de la Constitution. L’opposition demande un report de l’élection pour une meilleure organisation du scrutin.

Côte d’Ivoire: l’IGE veut promouvoir un « audit à forte valeur ajoutée »

L’Inspection générale d’Etat (IGE) de Côte d’Ivoire veut promouvoir un « audit à forte valeur ajoutée » avec des prérequis, a déclaré lundi à la presse Alexis Ibo, qui représentait l’inspecteur général d’État à un atelier.

M. Alexis Ibo s’exprimait en marge d’un atelier de formation des auditeurs et managers propriétaires des risques à la conduite d’une mission d’audit interne selon les normes IIA dans cinq ministères. 

L’ambition de l’IGE est de permettre aux auditeurs et managers d’acquérir des compétences pour pouvoir s’exercer à l’accomplissement des missions que suscitent les standards internationaux, grâce à des prérequis qui sont en train d’être mis en place. 

« L’audit qu’ils vont effectuer sera basé sur la quête d’une valeur ajoutée », a insisté M. Alexis Ibo, qui a rappelé qu’une première phase de cette formation a permis d’élaborer la cartographie des risques de cinq ministères.  

L’atelier,  organisé par le Projet d’appui à la gestion économique et financière (PAGEF), vise en outre  que « le système de contrôle soit à la hauteur des attentes du gouvernement au travers de la réforme générale des finances publiques », a-t-il fait observer.  

Le consultant Souleymane Séré, ayant assuré la formation, a soutenu qu’il faut des comités d’audit ministériels de mesure de risques et de contrôle interne avec des acteurs indépendants, ce qui cadre avec la législation qui exige des audits selon les normes internationales.   

L’audit, dira-t-il évalue les contrôles, la gouvernance (décisions, stratégies, supervision) selon le processus de management des risques (associés aux objectifs). Il comprend trois phases, la planification de la mission, la réalisation et la communication.  

La première phase du séminaire de formation des auditeurs et managers prioritaires de risques s’est tenue du 14 au 18 septembre 2020 pour le premier groupe et le second du 21 au 25 septembre 2020.

Vingt directions en raison de quatre par ministère ont pris par à cette formation qui avait pour but la finalisation des matrices de cartographie des risques des cinq ministères. Contrairement à la première phase, la présente session intègre cinq directions en raison d’une direction par ministère.  

Ces cinq ministères sont, le ministère des Affaires étrangères; le ministère de l’Économie numérique et de la poste, le ministère du Commerce et de l’industrie; le ministère de l’Environnement et du développement durable, et le ministère des Mines et de la géologie. 

Le coordonnateur adjoint du PAGEF, Victorien Déré, a indiqué que cette formation devrait permettre d’évaluer « la sincérité des comptes publics » en vue d’une gestion rationnelle dans la gestion des finances publiques. 

Le PAGEF est un projet d’appui institutionnel au gouvernement ivoirien. Il est doté d’un montant total 15,96 milliards Fcfa dont 13,45 milliards Fcfa financés par la Banque africaine de développement (BAD) et 2,51 milliards Fcfa par l’Etat de Côte d’Ivoire. 

Côte d’Ivoire : les victimes s’engagent pour la réconciliation nationale

Le Collectif des victimes des crises en Côte d’Ivoire ( CVCI) s’est engagé dimanche à Abidjan à « adhérer au processus de réconciliation » dans le pays, plaidant pour le respect de leurs « droits fondamentaux ».

« J’appelle  les victimes à la mobilisation et à adhérer au processus de réconciliation. En dépit de tout, nous les victimes voulons aller à la réconciliation, mais à condition de respecter nos droits fondamentaux », a affirmé Issiaka Diaby, le président de cette organisation dans une conférence de presse. 

Cet engagement du CVCI intervient quelques jours après sa rencontre avec le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko.  Selon M. Diaby, à l’issue de cet entretien, le chef du gouvernement ivoirien  « a répondu favorablement à nos préoccupations et nous a promis que les victimes seront au cœur du processus de réconciliation».

  Poursuivant M. Diaby a dit également l’engagement de son organisation à « agir de façon citoyenne » pour exclure définitivement les va-t-en-guerre de la classe politique ivoirienne qu’il qualifie de  « génération violente ».  « On va se mobiliser pour lutter contre les acteurs de violence en Côte d’Ivoire », a-t-il assuré. 

« Mobilisez-vous,  nous allons nous accaparer le processus de réconciliation  », a insisté M. Diaby auprès des membres de son organisation. Dans la foulée, M. Diaby a réaffirmé l’opposition du CVCI au retour en Côte d’Ivoire de l’ex- président ivoirien Laurent Gbagbo en liberté conditionnelle en Belgique estimant que la procédure à l’encontre de celui-ci est encore pendante devant la Cour pénale internationale ( CPI).  

« M. Gbagbo a le droit le rentrer en Côte d’Ivoire, mais nous aussi avons le droit à la justice », a soutenu M. Diaby.  Les conclusions du dialogue politique entre le gouvernement, l’opposition et la société civile, conduit par le Premier ministre Hamed Bakayoko participent depuis quelques jours à la décrispation de la situation socio-politique du pays.

Retour à Abidjan de l’opposant ivoirien Toikeusse Mabri après deux mois d’exil

Le président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), Dr Albert Toikeusse Mabri a regagné, Abidjan samedi, après deux mois d’exil suite à la crise post-électorale née de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.Selon une source proche de l’UDPCI, M. Mabri qui est rentré en fin de matinée en compagnie de son épouse par voie aérienne a reçu à sa résidence la direction de son parti.

« Al Hamdoulilah. C’est avec plaisir que mon épouse et moi avons reçu ce matin à notre résidence la direction de l’UDPCI. Ensemble nous relèverons tous les défis », a écrit M. Mabri sur son compte officiel Facebook après cette rencontre.

Le 06 novembre dernier, le procureur de la République, Adou Richard Christophe avait annoncé que MM. Albert Toikeusse Mabri et Pascal Affi N’Guessan, tous deux membres de l’ex-Conseil national de transition (CNT), un organe dit de transition créé par l’opposition ivoirienne, sont  « activement recherchés » dans le cadre d’une enquête ouverte par la justice ivoirienne pour complot contre l’autorité de l’État et l’intégrité du territoire national.

 Depuis lors, M. Mabri est resté introuvable et n’avait pas fait d’apparition publique. Certaines sources l’annonçaient au Ghana, quand d’autres indiquaient qu’il se trouvait en Europe.  

Quant à M. Affi, il a été arrêté dans la nuit du 06 novembre dernier pour atteinte à la sûreté de l’Etat et remis en liberté conditionnelle le 30 décembre dernier.

Les conclusions du dialogue politique entre le gouvernement, l’opposition et la société civile, conduit par le Premier ministre Hamed Bakayoko participent depuis quelques jours à la décrispation de la situation socio-politique du pays.

Niger: l’UJPLA appelle à faire « cesser sans délai » les actions contre Moussa Aksar

L’Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA) appelle les autorités nigériennes à faire « cesser sans délai les actions » visant le journaliste Moussa Aksar dans l’affaire de malversation financière au ministère de la Défense, dans un communiqué publié samedi.

« L’UJPLA en appelle à la sérénité des autorités nigériennes et à leur attachement à la liberté de la presse, en faisant cesser sans délai toutes les actions contre Moussa Aksar », rapporte un communiqué de l’organisation, signé depuis Dakar par son porte-parole, Souleymane Thiam. 

Le journaliste nigérien Moussa Aksar, le directeur de publication de « L’Evenement », est reconnu par tous ses pairs sur le continent. Il préside la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (CENOZO). 

Pour l’UJPLA, Moussa Aksar qui travaillait dans le cadre d’une enquête mondiale des « FinCEN Files » dont la CENOZO assurait le lead en Afrique, « subit des pressions depuis que son enquête a mis au grand jour des malversations financières au ministère nigérien de la Défense ».   

L’organisation qui suit de très près la situation du journaliste Moussa Aksar, convoqué le vendredi 8 janvier 2021 par la justice nigérienne suite à la plainte d’un citoyen nigérien établi à Bruxelles, assure qu’elle ne saurait rester sans réaction face à cette requête. 

Moussa Aksar est connu pour son engagement contre la mauvaise gouvernance. Pour ce faire, l’UJPLA clame qu’elle ne saurait le laisser être « le bouc émissaire ou la victime vite trouvée dans une situation dont les vrais fautifs sont à rechercher et identifier ailleurs ».    

L’UJPLA  dont l’objet est de « défendre la liberté et la sécurité physique, morale, matérielle, sociale, économique, culturelle, politique, démocratique et les intérêts des journalistes » est dirigée par l’Ivoirien Noël Yao.

Lancement à Abidjan de l’Institut de formation politique Amadou Gon Coulibaly

L’Institut de formation politique Amadou Gon Coulibaly d’Abidjan (IFP- AGC), une école à vocation sous-régionale destinée
à former les futures élites politiques, a été officiellement lancé vendredi à Abidjan en présence du président ivoirien Alassane Ouattara et de plusieurs personnalités, notamment les anciens premiers ministres Jean-Pierre Raffarin ( France), Boubèye Maïga (Mali), Sidya Touré
( Guinée) et l’ex-président malgache Hery Rajaonarimampianina.

Cet Institut qui porte le nom de l’ex-premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly a été créé, selon ses promoteurs, pour perpétuer les valeurs incarnées par celui-ci et contribuer à la formation des jeunes dans le domaine politique ou associatif. De l’avis de Mamadou Touré, le ministre ivoirien de la promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, par ailleurs, président du Conseil d’administration de cet institut, le déficit de connaissance ou d’éducation politique ou associative des jeunes les expose à une instrumentalisation. 

Poursuivant, il a expliqué que l’IFP-AGC développera deux grands types de formation au profit de plusieurs centaines de jeunes par an. La première sous la forme de séminaires, de 192 heures sur six mois, qui s’adressera à de jeunes militants des partis politiques et de la société civile de 16 à 35 ans. Le second type de formation, a expliqué, M. Touré, est destiné au grand public avec des conférences, des colloques…

  « L’Institut de formation politique Amadou Gon Coulibaly sera, à n’en pas douter, un des acteurs majeurs du nouveau modèle social dont notre pays est en train de se doter, fidèle à sa tradition, d’hospitalité, de vivre ensemble et de paix », a soutenu M. Touré.   

« (…) Nous voulons nous aussi relever le défi de la formation des meilleurs élites politiques  pour poursuivre notre œuvre de développement nationale », a dit à son tour, le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République ivoirienne Patrick Achi qui s’exprimait au nom du président ivoirien Alassane Ouattara. 

Par ailleurs, il a rappelé longuement les qualités professionnelles et morales de feu Amadou Gon Coulibaly.  « Amadou Gon se dédiait entièrement à la Côte d’Ivoire. Il était un leader naturel et un combattant politique », a indiqué M. Achi réitérant la gratitude de M. Ouattara aux partenaires internationaux de cet institut de formation politique. 

Avant lui, Jean-Pierre Raffarin, l’ancien premier ministre français a estimé que  « que créer une école, c’est semer de la liberté ».  «Gon Coulibaly reste l’exemple d’un homme d’Etat. Retenons ses directives. Je suis là pour m’engager comme partenaire de cette initiative », a fait savoir M. Raffarin appelant les jeunes à s’éloigner de la violence. 

 « La violence est une impasse. La violence bloque le progrès et crée la misère», a-t-il déploré.  « A travers cet institut, nos jeunes doivent mieux appréhender l’avenir », a ajouté de son côté Hery Rajaonarimampianina , l’ex-président malgache. 

L’ex-premier ivoirien Amadou Gon Coulibaly est décédé le 08 juillet dernier à Abidjan à l’âge de 61 ans alors qu’il était le candidat désigné du Rassemblement des Houphoüetistes pour la démocratie et la paix ( RHDP), le parti d’Alassane Ouattara, à l’élection présidentielle ivoirienne d’octobre 2020.

Normalisation FIF: la FIFA « s’installera d’ici la semaine prochaine » (ministre)

La FIFA « s’installera d’ici la semaine prochaine » à Abidjan dans le cadre de la normalisation de la Fédération ivoirienne de football (FIF), a indiqué jeudi le ministre du Sport, Paulin Danho.

« La FIFA a commencé à s’installer et s’installera dans quelques heures, d’ici la semaine prochaine, pour prendre la gestion au quotidien » de la FIF, a dit M. Paulin Danho, face aux acteurs du secteur du football ivoirien.

Cette rencontre intervient après une audience entre le ministre ivoirien du Sport et le Comité directeur de la Fédération ivoirienne de football, il y a quelques jours. 

Sans ambages, M. Paulin Danho a martelé que cette situation est « regrettable et pénalisante », ironisant que « quand il n’y a pas de fissure dans un mur, le cafard ne peut pas rentrer dans là maison ».  

La FIFA a décidé de mettre sous normalisation la FIF à la suite d’un blocage dans le processus électoral devant instaurer de nouveaux dirigeants de l’organisation. Et ce, après une requête en référé de la FIF auprès du Tribunal arbitral du sport  (TAS). 

Ensuite, la FIF a saisi le Tribunal arbitral du sport pour demander l’annulation de la mesure de la FIFA pour poursuivre le processus électoral controversé.

L’une des conséquences de la normalisation est que le Comité exécutif de la FIF « n’existe plus », a fait savoir M. Danho, précisant que « seulement les élus sont suspendus » mais les agents restent en place.

Le Comité de normalisation a un délai de un an, allant jusqu’au 31 décembre 2021. Le ministre du Sport a souhaité que « malgré tout, cette normalisation soit éphémère et profitable » pour le pays. Surtout, dira-t-il, que cette normalisation soit « efficace pour qu’on ait un retour à la normalité » de la Fédération ivoirienne de football.

Il a fait observer qu’une administration provisoire se met en place. Toutefois, le gouvernement nourrit l’ambition de sortir le secteur du sport de l’informel et en faire une véritable industrie.