L’Afrique appelle à un accès universel aux vaccins face à Omicron

Le président du Cap Vert, José Maria Neves, s’est joint jeudi à la communauté du développement pour appeler à un accès universel urgent aux vaccins comme moyen d’atténuer l’impact d’Omicron et d’autres variantes de la Covid-19.

L’Organisation mondiale de la santé a classé vendredi Omicron comme une « variante préoccupante» de la Covid-19, ce qui signifie qu’il pourrait être plus contagieux que d’autres mutations connues.

Neves a déclaré aux participants à la Conférence économique africaine de 2021 que, bien que le monde doit vivre avec Covid-19 pendant quelques années, « nous devons agir pour fabriquer notre propre vaccin et médicaments pour faire face à cette pandémie et à d’autres à venir ».

« Nous devons trouver des mécanismes innovants de financement et de gestion du développement durable, sinon nous décevrons les jeunes Africains », a-t-il insisté.

« La lutte contre la pandémie de Covid-19, en plus d’être interne à chaque pays, est en même temps une lutte mondiale, qui nécessite des solutions collaboratives mondiales. Tout le monde y gagne si les pays les moins développés disposent des conditions nécessaires pour surmonter cette grave crise sanitaire, économique et sociale et pour tirer parti de leur développement durable », a déclaré Neves.

La 16e édition de la Conférence économique africaine se tient dans un format hybride à Sal, au Cap Vert et en ligne. Il rassemble un large éventail de parties prenantes, notamment des décideurs politiques, des institutions de développement, le secteur privé et des chercheurs, pour discuter des moyens de développer durablement les sources de financement du développement du continent.

Rui Figueiredo Soares, ministre des Affaires étrangères du Cap-Vert, a observé avec inquiétude la situation actuelle de la pandémie. « Elle frappe tous les pays sans exception, c’est pourquoi cette conférence organisée avec le soutien de la Banque africaine de développement, du Programme des Nations Unies pour le développement et de la Commission économique pour l’Afrique, ne pouvait pas mieux tomber ».

Dans un message vidéo, Amina Mohammed, secrétaire générale adjointe de l’ONU, a déclaré que l’inégalité des vaccins pourrait coûter des milliards de dollars aux pays africains. « L’Afrique ne peut pas se remettre seule de la pandémie, nous avons besoin d’une solidarité mondiale », a-t-elle déclaré.

Antonio Pedro, secrétaire exécutif adjoint de la Commission économique pour l’Afrique, a de son côté averti que «l’échec à lutter contre la pandémie grâce à l’accès universel aux vaccins engendrera des variantes plus résistantes et plus puissantes, menaçant l’effort mondial de lutte contre le virus.

 « L’émergence récente de la variante Omicron du virus Covid-19 illustre mon propos. »,a-t-il poursuivi, ajoutant que l’émergence de la variante Omicron est « une réponse mondiale non coordonnée à la pandémie ».

« La possibilité de variantes nouvelles et plus virulentes, couplée à des chocs climatiques imminents, appelle à une réponse mondiale plus coordonnée à la pandémie, soutenue par des mécanismes de financement audacieux et innovants », a ajouté Pedro.

Le sous-secrétaire général des Nations Unies et administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement, Achim Steiner, a déclaré aux participants que «garantir l’équité en matière de vaccins est le moyen le plus rapide de mettre fin à cette pandémie ».

« Nous avons besoin d’une coopération urgente de la part des fabricants de vaccins et des pays producteurs de vaccins et des pays ayant des taux de vaccination élevés pour faire face à cette pénurie aiguë d’approvisionnement en vaccins », a-t-il souligné.

Pour lui, « cela contribuera à ouvrir des opportunités économiques et sociales à travers le continent, à stimuler le PIB et à faire avancer la reprise économique».  « Nous voyons des signes inquiétants d’une reprise économique mondiale inégale… », a-t-il estimé.

 Dans le même élan, Achim Steiner a relevé que les pays d’Afrique ont besoin d’un nouvel accès au financement et de mesures d’allégement de la dette, de solutions de financement innovantes ainsi que d’un soutien plus adapté à la transition vers une économie verte ainsi que le potentiel de tirer parti de la technologie numérique pour relever des défis de développement aigus.

Aéroport d’Abidjan: test PCR les voyageurs des pays touchés par le variant Omicron

La Côte d’Ivoire a institué un test PCR systématique pour tout voyageur en provenance des pays où le nouveau variant de Covid-19 Omicron (B. 1.1.529) a été détecté.

« Pour contenir ce risque, la Côte d’Ivoire décide-t-elle de renforcer les mesures de lutte contre cette pandémie en procédant au dépistage systématique par PCR de tout voyageur en provenance des pays où le variant B.1.1.529 a été détecté », indique une note officielle. 

Cette note conjointe du ministère des Transports et du ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, ajoute qu' »un contrôle systématique sera fait chaque jour, au cours des 5 premiers jours du séjour ». 

Cette décision intervient « compte tenu du risque de propagation internationale de ce virus hautement contagieux, la menace de son importation en Côte d’Ivoire est réelle », explique le texte. 

Depuis le 9 novembre 2021, les premiers cas du nouveau variant’B.1.1.529 dénommé Omicron et qualifié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de préoccupant, ont été détectés en Afrique australe et en Europe.

Coopération: la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud signent 9 accords bilatéraux

La Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud ont signé jeudi à Abidjan 9 accords de coopération bilatérale, au deuxième jour d’une visite d’Etat de 72h du président Cyril Ramaphosa.

Les deux pays ont signé, au palais de la présidence, ces accords de coopération, en matière de défense. Ce point d’accord vise à renforcer la coopération entre les armées, les connaissances, les échanges de stages et d’instructeurs.

Le deuxième accord intervient dans le domaine de l’agriculture. Les produits exportés par la Côte d’Ivoire vers l’Afrique du Sud sont le caoutchouc, la noix de cajou, le bois et le cacao transformés, les huiles essentielles et les produits plastiques.

Les produits importés par la Côte d’Ivoire sont essentiellement les biens d’équipement et de consommation, des produits pharmaceutiques, les produits pétroliers et chimiques, les matériaux de construction, puis des papiers, cartons et plastiques.

Un accord bilatéral sur les services aériens a été signé pour faciliter le transport aérien. Le quatrième accord est relatif à la coopération dans le domaine la promotion de la jeunesse, qui ouvre une porte pour l’octroi de bourses universitaires aux jeunes.

Le cinquième point d’accord intervient dans le domaine des TIC, de la poste et des technologies de la communication. Quant à l’accord sur l’énergie, les mines et les hydrocarbures, le 6e, il est conclu pour cinq ans renouvelables.

Le septième accord entériné a trait à l’emploi. Il définit les modalités en matière d’emploi, de promotion des personnes vulnérables, conclu entre les parties pour quatre ans renouvelables.

Un autre accord concerne la promotion du genre. Ce huitième accord visant la protection de la femme, est conclu pour cinq ans. Le neuvième, lui, porte sur un mémorandum d’entente sur les consultations politiques qui se tiendront une fois par an, conclu pour 5 ans renouvelables.

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, s’est réjoui de cette visite d’État de Cyril Ramaphosa, qui intervient après une visite de Mandela en 1991 en Côte d’Ivoire, sous l’ère de feu Félix Houphouët-Boigny. 

Il a salué le leadership du président sud-africain et sa gestion de la crise de Covid-19 dans son pays. Concernant la pandémie, M. Cyril Ramaphosa a appelé à la levée, par certains pays, de l’interdiction des trafics aériens vers l’Afrique du Sud, où le virus a fait rage.  

M. Ouattara a encouragé les opérateurs économiques ivoiriens à conquérir le marché sud-africain. Les échanges globaux entre les deux pays s’élèvent à 370,908 milliards de F CFA en 2020, contre 291,030 en 2019, soit une augmentation de 79,878 milliards de F CFA.

La Covid-19 pourrait plonger 40 millions de personnes dans la pauvreté en Afrique

La pandémie de la Covid-19 pourrait plonger jusqu’à 40 millions de personnes dans l’extrême pauvreté en Afrique si aucune mesure n’est prise, a alerté, jeudi à Sal, Prof Kevin Urama, vice-président de la Banque africaine de développement (BAD) chargé de la Gouvernance économique et de la gestion des connaissances.

Prof Urama, également économiste en chef par intérim et Directeur senior de l’Institut africain de développement du Groupe de la BAD s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence économique de l’Afrique autour du thème,  « Financer le développement de l’Afrique post-Covid-19 », et présidée par le président du Cap Vert, José Maria Neves.

« La pandémie a eu et continue d’avoir des impacts socio-économiques importants. De plus, cela exerce une pression énorme sur les défis du financement du développement de l’Afrique », a-t-il expliqué, ajoutant que « depuis le début de la pandémie sur le continent en février 2020, l’Afrique a enregistré plus de 8 millions de cas confirmés de Covid-19, entraînant plus de 200 000 décès, et ce n’est pas fini. La pandémie pourrait plonger jusqu’à 40 millions de personnes dans l’extrême pauvreté si aucune mesure n’est prise ».

Le déploiement des programmes de vaccination en Afrique a été lent, et l’émergence de nouvelles variantes de Covid-19 avec de multiples mutations, a plongé de nombreux pays dans une autre vague du virus mortel.

Au-delà de la tragédie humaine, l’impact économique de la Covid-19 a occasionné « des entreprises fermées définitivement, des pertes d’emplois à long terme et des retards dans les calendriers universitaires, qui ont tous un impact négatif à long terme sur la vie des gens », a poursuivi le vice-président de la BAD.

« La croissance du PIB réel de l’Afrique devrait atteindre en moyenne 3,4 % en 2021, après s’être contractée de 1,8 % en 2020, ce qui en fait la première récession du continent depuis plus d’un demi-siècle » a-t-il soutenu.

Selon lui, entre 2021 et 2023, la croissance du PIB réel devrait rester inférieure à 4 %. La pandémie a mis en évidence la nécessité de réformes nationales transformatrices pour atteindre les principaux objectifs de développement, notamment des systèmes de santé plus solides, des protections sociales et la viabilité de la dette.

En exerçant une pression considérable sur les finances publiques déjà tendues dans de nombreux pays, la pandémie oblige les pays africains à repenser le modèle de financement du développement en vigueur.

L’ensemble de l’écosystème de financement des économies africaines doit être repensé, y compris d’un point de vue juridique pour faciliter le financement du secteur privé, le renforcement des droits de propriété et l’accès aux garanties pour les micro, petites et moyennes entreprises.

« Bien qu’il soit difficile de prédire le plein impact de la pandémie et le moment où elle pourrait se terminer, il y a de l’espoir que l’Afrique en sortira plus résiliente », a fait remarquer Prof Urama, saluant la hausse des prix des matières premières, l’assouplissement des mesures strictes en cas de pandémie, le redressement du commerce mondial et la reprise des entrées de capitaux.

Il a en outre noté qu’il y a de l’espoir pour des taux de vaccination plus élevés sur le continent à mesure que davantage de vaccins deviennent disponibles. « Souhaitons que des politiques monétaires et fiscales prudentes soient privilégiées par les gouvernements africains » a dit Prof Kevin Urama.

Ouverte, jeudi, la Conférence économique africaine hybride 2021 sur le financement du développement à l’ère de la Covid-19 s’achèvera, samedi.

Ces assises capverdiennes devront permettre de tracer la voie du développement du continent, y compris les moyens de mobiliser les ressources nationales et de créer des systèmes fiscaux et fiscaux modernes et efficaces.

Il s’agira également  d’explorer les moyens de lutter contre l’évasion fiscale, la fraude et d’autres infractions qui drainent les ressources nationales.

L’édition 2021 de la Conférence économique africaine est organisée par le gouvernement du Cap-Vert dans un format hybride, conformément aux directives sanitaires en cas de pandémie. Des participants à la conférence sont réunis à Sal, une destination touristique populaire de l’archipel, le Cap Vert.

D’autres y participeront virtuellement. La conférence est organisée conjointement par la Banque africaine de développement, la Commission économique pour l’Afrique et le Programme des Nations Unies pour le développement.

La Côte d’Ivoire envisage de planter 3 millions d’hectares d’arbres d’ici à 2030

L’Etat de Côte d’Ivoire envisage de planter 3 millions d’hectares (ha) d’arbres afin de porter le couvert forestier du pays à 20% d’ici à l’horizon 2030.

 Au cours d’un panel de haut niveau, tenu à Abidjan mercredi, dans le cadre de la RSE et la promotion de l’économie verte, le ministre ivoirien des Eaux et forêts, Alain-Richard Donwahi, a dévoilé la politique et les stratégies de reforestation de la Côte d’Ivoire. 

Cette plateforme a regroupé des organisations internationales, des partenaires techniques et financiers ainsi que des opérateurs économiques, qui ont mené la réflexion sur la réalisation de la transition verte de l’économie forestière ivoirienne.  

Selon M. Alain-Richard Donwahi, « 64% de la déforestation en Côte d’Ivoire est liée à la pratique agricole, et cette pratique agricole, c’est pratiquement le cacao (…) aussi bien dans le domaine rural que dans le domaine classé, donc dans le domaine privé de l’Etat ». 

« Nous devons arriver d’ici à 2030 à 20% du territoire national qui sont couverts de forêts, c’est -à- dire que nous devons planter environ 3 millions d’hectares d’arbres », a indiqué le ministre ivoirien des Eaux et forêts.

Au cours de ces 60 dernières années, c’est 90% de la surface de la forêt ivoirienne qui a disparu, faisant de la Côte d’Ivoire un des pays de l’Afrique dont le taux annuel de déforestation est le plus élevé.  

« Ceci s’est fait parce qu’il y avait des enjeux économiques en plus de l’industrie du bois qui a contribué à la déforestation, les feux de brousse dans une moindre mesure, et le bois de chauffe »,  a fait observer le ministre Alain-Richard Donwahi.  

« La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao et nous voulons le rester ». Seulement, « c’est de constater ce qui a été détruit et puis d’avoir une nouvelle politique aussi bien agricole que forestière (agro-foresterie) avec l’ensemble des acteurs », a-t-il ajouté.   

Pour ce faire, le ministère veut sensibiliser davantage l’ensemble des acteurs à préserver l’écosystème. Aujourd’hui, l’on peut produire 1,5 tonne à l’ha, 2 tonnes ou 3 tonnes, voire 6 tonnes à l’ha à l’instar de l’Équateur contre 300 à 700 Kg par ha actuellement en Côte d’Ivoire. 

M. Donwahi a relevé que l’Etat est engagé dans la « transformation du paysan en agriculteur moderne », afin de ne pas faire du cacao pour la subsistance, mais le faire pour créer de la valeur ajoutée et une plus-value. Et ce, avec des outils technologiques agronomiques avancés.    

La Côte d’Ivoire a signé, dans ce contexte, l’Initiative cacao-forêt, il y a trois ans. Cette initiative a montré que l’industrie du chocolat participe à faire en sorte que la culture du cacao dans le pays soit durable avec une volonté de traçabilité et la pratique de l’agroforesterie.  

Les résultats d’un récent inventaire de la forêt ivoirienne, révèle que « seulement 13,3% des forêts classées et 32,2% des aires protégées contiennent encore une couverture forestière » sur l’ensemble du territoire.  

« Notre stratégie, c’est d’attaquer les forêts classées, où nous avons la possibilité de planter 3 millions d’ha aujourd’hui. Et, ces 3 millions d’hectares, si on les plante que dans les forêts classées on atteint les 20% de couvert forestier d’ici à 2030 », a-t-il poursuivi.  

« Ce qui est le plus facile pour l’Etat, c’est de reboiser les forêts classées, puisque c’est sur le domaine de l’Etat. Mais, dans les forêts rurales, (il s’agira d’amener les populations à) préserver la forêt tout en pratiquant l’agriculture et tout en ayant du bois de chauffe », a expliqué M. Donwahi.   

M. Cédric Lombardo, une personnalité très avisée dans le domaine de l’intelligence économique,  a souligné la nécessité de « la participation de tous » les acteurs de l’écosystème pour des résultats probants. 

Le ministère a partagé sa politique avec toutes les parties prenantes, les acteurs du domaine, étatiques, para-étatiques, la société civile, et le secteur privé ainsi que les partenaires techniques et financiers qui ont été associés à l’élaboration de la politique et à la stratégie de mise en oeuvre.  

La Côte d’Ivoire a perdu plus de 90% de son couvert forestier. Le pays, selon le dernier inventaire de sa forêt, dispose de 9,2% de forêts. Un nouveau Code forestier établi en 2019 devrait permettre de renforcer le couvert forestier ivoirien.  

Covid-19: à Sal, l’Afrique plaide pour des «échanges de dettes»

La Conférence économique africaine hybride 2021 sur le financement du développement à l’ère de la Covid-19 s’est ouverte, jeudi, à Sal au Cap Vert en présence de nombreuses personnalités dont le président capverdien, José Maria Neves, avec un plaidoyer pour des «échanges de dettes bien négociés».

Au cours de cette conférence qui s’achève samedi, des chefs d’État et de gouvernement africains ainsi que de hauts responsables politiques et économiques partageront leurs points de vue sur la façon de remodeler les modèles de financement du développement de l’Afrique dans le contexte de la crise sanitaire Covid-19.

Dans son allocution d’ouverture, le président José Maria Neves, a souligné l’importance du thème de cette conférence, « Financer le développement de l’Afrique post-Covid-19 ». Selon lui, ce thème  est d’actualité en ce sens qu’avec cette crise sanitaire, l’humanité connait son plus grand bouleversement marqué par des récessions économiques.

 « En mars 2020, l’Afrique a été négativement affectée par la Covid-19 dans tous les domaines d’activités avec l’érosion des finances publiques», a-t-il fait observer, relevant que « l’Afrique n’a pas à elle seule les moyens de redresser son économie».

« Il est urgent de repenser le modèle du développement de l’Afrique », a insisté José Maria Neves. A ce propos, il a indiqué que l’Afrique a besoins de « mesures appropriées ». Proposant des pistes de solutions, le président capverdien a cité des « échanges de dettes bien négociés » avec des partenaires « bilatéraux et multilatéraux impliquant le secteur privé ».

« Nous ne pouvons pas nous contenter des solutions réactives (…) Nous devrons peut-être vivre encore avec la Covid-19 pendant quelques années et nous devrons trouver des mécanismes innovants, sinon nous décevrons notre jeunesse », a conclu José Maria Neves.

Ces assises capverdiennes devront permettre de tracer la voie du développement du continent, y compris les moyens de mobiliser les ressources nationales et de créer des systèmes fiscaux et fiscaux modernes et efficaces.

Il s’agira également  d’explorer les moyens de lutter contre l’évasion fiscale, la fraude et d’autres infractions qui drainent les ressources nationales.

L’édition 2021 de la Conférence économique africaine est organisée par le gouvernement du Cap-Vert dans un format hybride, conformément aux directives sanitaires en cas de pandémie. Des participants à la conférence sont réunis à Sal, une destination touristique populaire de l’archipel, le Cap Vert.

D’autres y participeront virtuellement. La conférence est organisée conjointement par la Banque africaine de développement, la Commission économique pour l’Afrique et le Programme des Nations Unies pour le développement.

Les partenaires ont réuni des penseurs notables, dont le lauréat du prix Nobel Roger Myerson, le président du Center for Global Development Masood Ahmed et le PDG du groupe Africa Development Solutions, Samba Bathily, pour délibérer sur les défis les plus urgents de l’Afrique.

Les discussions porteront sur des sujets tels que le renforcement de la position de l’Afrique dans le système financier international, la réinvention du financement du développement et la mobilisation des ressources publiques et privées nationales à l’ère de la révolution numérique.

L’économie africaine devrait croître en moyenne de 3,4% cette année, après la pire récession en 50 ans en 2020. Cependant, la croissance pourrait être affectée négativement par la lenteur de la vaccination et l’incertitude des variantes émergentes comme Omicron.

« La pandémie de Covid-19 nous a appris que le statu quo conduira à l’échec », a déclaré Raymond Gilpin, chef de l’équipe de stratégie, d’analyse et de recherche du bureau régional du PNUD pour l’Afrique.

« Cette conférence offre un espace pour examiner des solutions innovantes et des options durables disponibles pour financer le développement des pays africains. La Conférence économique africaine de 2021 nous fournira une occasion unique de contribuer à une réinitialisation bien nécessaire à travers l’Afrique. » , a-t-il poursuivi.

Au cours de la conférence, seront explorées, 36 analyses empiriques innovantes qui proposent des façons de faire du développement différemment.

Bartholomew Armah, directeur de la Division de la macroéconomie et de la gouvernance à la Commission économique pour l’Afrique, a souligné que  « de plus en plus, l’Afrique se tourne vers les marchés des capitaux comme source de financement, en tenant compte de l’avenir et des considérations de durabilité ».

« Nous espérons que cette conférence sera l’occasion pour les gouvernements africains de structurer des projets que le secteur privé pourra financer dans le cadre du processus de relance », a conclu M. Armah.

Hanan Morsy, directeur de la politique macroéconomique, des prévisions et de la recherche à la Banque africaine de développement (BAD) a de son côté relevé que « le financement du développement de l’Afrique après la Covid-19 nécessitera des solutions prêtes à l’emploi pour mobiliser davantage de ressources nationales, attirer davantage d’investissements privés et utiliser plus efficacement les ressources externes ».

Selon lui, la Conférence économique africaine de cette année fournira des recommandations politiques concrètes et applicables sur la manière d’atteindre ce triple objectif, en tirant parti de la riche et vaste expérience des décideurs politiques de haut niveau, des praticiens du développement, des acteurs du secteur privé, des universitaires et des autres parties prenantes qui assisteront à la conférence.

Af’Sud : visite historique de Ramaphosa en Côte d’Ivoire

Cette visite de Cyril Ramaphosa en Côte d’Ivoire est la première du genre d’un président sud-africain depuis la fin de l’apartheid.« La visite d’Etat du président Ramaphosa en Côte d’Ivoire est historique et significative, car il s’agit de la première visite du genre entre les deux pays depuis l’établissement de relations diplomatiques au début des années 1990 », a déclaré la Présidence dans un communiqué.

Cette visite intervient à un moment où les deux pays consolident une liste de domaines stratégiques de coopération dans divers secteurs économiques et sociaux, a ajouté le document.

M. Ramaphosa et le président hôte Alassane Ouattara devraient présider vendredi des entretiens officiels avant la signature d’accords sur les consultations politiques, la coopération en matière de défense, la coopération agricole, le développement de la jeunesse, les technologies de l’information et de la communication, l’énergie et l’emploi.

M. Ouattara devrait remettre à M. Ramaphosa l’Ordre de la dignité de la Grand-Croix de Côte d’Ivoire et conférer au dirigeant sud-africain la citoyenneté d’honneur du district autonome d’Abidjan. M. Ramaphosa devrait également effectuer une visite du port d’Abidjan avant de s’adresser au Forum des affaires Côte d’Ivoire-Afrique du Sud.

A l’issue de la visite, les deux dirigeants et le Directeur général du géant sud-africain des télécommunications MTN devraient poser symboliquement la première pierre du nouveau siège de la société en Côte d’Ivoire.

Cette visite en Côte d’Ivoire de M. Ramaphosa fait suite à une autre visite d’Etat qu’il a effectuée au Nigeria le 30 novembre, au cours de laquelle les deux pays ont tenu la 10ème session de la Commission binationale.

La Côte d’Ivoire fournira de l’électricité à la Sierra Leone

La Côte d’Ivoire fournira de l’électricité à la Sierra Leone, dans le cadre du Projet d’interconnexion des réseaux électriques de la Côte d’Ivoire, du Liberia, de la Sierra Leone et de la Guinée (CLSG).

Cette fourniture d’électricité a fait, mercredi à Abidjan, l’objet de la signature d’un contrat d’achat d’énergie sous le regard du ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie, Thomas Camara et de son homologue de l’Energie de la Sierra Leone, Alhaji Kanja Sesay.

Le contrat a été paraphé par le Directeur général de Côte d’Ivoire-Energies, Noumory Sidibé, le Directeur général de la Compagnie ivoirienne de l’électricité (CIE), Ahmadou Bakayoko et le Directeur général par intérim de l’Autorité de distribution et d’approvisionnement en électricité de la Sierra Leone (EDSA), James Rogers. Un contrat similaire a été signé, mardi,  par la Côte d’Ivoire et la Guinée.

Selon les termes de ce contrat de trois ans renouvelable, la Côte d’Ivoire s’engage à fournir chaque année, 70 GWh à la Sierra Leone pendant les deux premières années (2021 et 2022) et 100 GWh la 3è année en 2023.

« Ces signatures mettent un terme à un long et laborieux processus de négociation débuté depuis juin 2020», a rappelé le Directeur général de Côte d’Ivoire-Energies, Sidibé Noumory.

Pour  le ministre Thomas Camara, ce projet consacre la vision du président de la République, Alassane Ouattara, de faire de la Côte d’Ivoire, le hub énergétique de la sous-région. Poursuivant, il a dit « respectueusement merci » au président Ouattara pour la confiance et les moyens mis à notre disposition pour arriver à mettre en œuvre cette vision ».

« Nous participons également à la position de leadership dans la sous-région au niveau de l’intégration régionale », a ajouté Thomas Camara, soulignant que « l’attente est très forte en Sierra Leone ».

« Il est important que nous nous mobilisions pour que l’électricité soit disponible le plus tôt possible, en quantité et en qualité, selon les termes du contrat », a-t-il conclu, en s’adressant à ses collaborateurs.

 « Ce projet est hautement important et stratégique pour le développement de mon pays car il permettra à la Sierra Leone de faire la transition d’une énergie utilitaire à une énergie productive », a renchéri à son tour, le ministre Sierra Léonais de l’Energie, Alhaji Kanja Sesay. C’est pourquoi, il a remercié les autorités ivoiriennes pour avoir accepté de conclure ce contrat avec la Sierra Leone.

« C’est un projet qui permettra d’électrifier la zone sud-est du pays, qui est une zone minière. Mieux, ce projet favorisera le renforcement de capacités de production, en particulier celles des PME, avec pour finalité, d’améliorer les conditions de vie des populations », a expliqué le ministre Alhaji Kanja Sesay.

Le projet d’interconnexion des réseaux électriques CLSG, permet d’établir un marché d’électricité dynamique dans la sous-région ouest africaine et de sécuriser l’approvisionnement des pays en électricité. Cette signature fait partie des projets prioritaires du plan directeur du Système d’échanges d’énergie électrique ouest- africain (EEEAO).

Lancement à Abidjan de « Loh Innov », des journées de l’innovation numérique

Le Groupement des opérateurs du secteur des technologies de l’information et de la communication (GOTIC) a lancé mercredi à Abidjan la première édition des « Loh Innov », une plateforme visant à soutenir l’entreprenariat et l’inclusion numérique.

Cette première édition qui se tient du 1er au 2 décembre 2021, a été lancée officiellement à la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, en présence d’acteurs de l’écosystème de l’économie numérique.

M. Patrick Mbengue, le président du GOTIC a précisé,  en marge de la cérémonie de lancement, que « Loh Innov » est une des composantes du projet « Hebotech », visant le le développement de l’inclusion numérique en Côte d’Ivoire.

Il a souligné que cette inclusion numérique concerne les personnes à faibles niveaux de formation, l’inclusion numérique pour les jeunes qui sont professionnels dans certains métiers mais qui ne connaissent pas l’informatique. 

Ces professionnels peuvent, à partir du projet de l’inclusion numérique, concevoir leurs solutions avec derrière des codes qui s’opèrent automatiquement, a indiqué le président du GOTIC, Patrick Mbengue.   

C’est aussi un projet qui permet d’adresser des jeunes qui sont formés mais qui ont besoin de meilleures compétences pour adresser la transformation numérique de grands groupes qui viennent présenter leurs problématiques, notamment sur des « technologies de rupture ».   

« Loh Innov » ou encore Journées de l’innovation, vise à permettre à des opérateurs d’entreprises qui vont venir rencontrer des jeunes, exposer leurs problèmes et ces jeunes vont essayer d’élaborer des solutions pour adresser leurs problèmes, a-t-il précisé.

Cela permet aux jeunes d’avoir leurs premiers marchés et des financements d’amorçage pour continuer leurs parcours entrepreneurial, a-t-il dit, ajoutant que c’est une volonté de mettre en place toutes les dispositions pour réussir le développement des startups. 

Les Journées de l’innovation ont pour but la mise en œuvre du programme d’accompagnement entrepreneurial et d’inclusion numérique « Hebotech », financé par la Coopération Allemande à travers son initiative pour la promotion des PME et de l’emploi « Invest For Jobs ».

Après avoir mis en œuvre son programme d’amélioration de la résilience des entreprises technologiques face à la pandémie de la Covid-19 « Soutratech », le GOTIC initie « Hebotech », son programme d’accompagnement entrepreneurial et d’inclusion numérique. 

Se Jonas, le directeur du programme Hebotech, a souligné qu’ il s’agit d’un programme national entrepreneurial et d’inclusion numérique. Il permet d’identifier des porteurs de projets et à leur donner les conseils nécessaires pour « transformer leurs idées en des succès d’affaires ».

Le représentant du directeur général de l’Agence Côte d’Ivoire PME, Paul Assandé, qui représentait également le ministre de la Promotion des PME, de l’artisanat et de la transformation du secteur informel, a salué cette initiative du GOTIC.

Il a indiqué que l’Agence Côte d’Ivoire PME met également en oeuvre des projets d’accompagnement qui ont permis aujourd’hui d’accompagner plus de 1.000 entreprises en termes de formation à la digitalisation. 

Face à cette vision du gouvernement ivoirien, le Ministère Fédéral allemand de la Coopération économique et de développement (BMZ) rassemblée sous la marque « Invest for Jobs », constitue une série d’offres pour soutenir l’engagement en faveur de l’emploi en Côte d’Ivoire.

Invest for Jobs vise en termes de développement la création d’emplois, de places de formation durables et de bonnes conditions de travail, selon le directeur de ce programme à GIZ, M. Marc Levesque. 

« Ce programme est lié à la création d’emplois, à la formation professionnelle de jeunes, mais aussi d’entrepreneurs, des femmes entrepreneures, de façon à créer des richesses et de l’emploi en Côte d’Ivoire », a indiqué M. Levesque. 

Rassemblant des acteurs du secteur privé, du monde scientifique et du monde politique, Invest for Jobs coopère avec des entreprises, des investisseurs, des établissements d’enseignement supérieur, des écoles professionnelles, des chambres, des associations et la société civile.

Le GOTIC, en tant qu’organisation citoyenne désireuse de participer à la réduction du chômage et de ses conséquences socio-économiques, met en œuvre ce programme national d’accompagnement entrepreneurial et d’inclusion numérique dénommé Hebotech.  

Le GOTIC vise la création de 1350 entreprises et 1650 emplois. Et pour mener à bien ce chantier et accélérer l’innovation, des journées de l’innovation  sont organisées de façon quadrimestrielle en vue de mettre en exergue la créativité et la valorisation de solutions innovantes destinées à répondre aux attentes de l’industrie.

Ce sont deux journées entières constituées de conférences, de pitchs et de sessions B2B. Il s’agit notamment du « Business Reverse Pitch » : Des entreprises ou des investisseurs exposant leurs besoins et attentes ; leurs défis et priorités à des innovateurs en vue de collaborer. 

Il y a également le concept « Elevator Pitch », qui permet à des porteurs d’idées en quête de financement de présenter leurs projets novateurs à des investisseurs. Les participants créent ainsi un réseau d’affaires qui met en relation les Startups et leurs potentiels premiers clients.

Pour cette première édition, dont le thème est « Promouvoir la digitalisation et en tirer parti : un atout pour une agriculture et une éducation de qualité en Côte d’Ivoire », des entreprises et des startups dans les secteurs de l’agriculture et de l’éducation ont été sélectionnées.

La Côte d’Ivoire « engagée » à mettre fin aux violences faites aux femmes

La ministre ivoirienne de la Femme, de la famille et de l’enfant, Nassénéba Touré, a déclaré mercredi que la Côte d’Ivoire est « engagée résolument » à mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles, lors d’une conférence de presse à Abidjan.

A son Cabinet, Mme Nassénéba Touré, a déclaré devant la presse que « ces violences doivent cesser », appelant d' »un engagement fort et d’une action déterminée de tous et de chacun pour y mettre définitivement fin ». 

« Nous devons y parvenir, c’est une obligation et une responsabilité partagée », a-t-elle lancé,  faisant observer que ces violences brisent des vies et des blessures internes qui durent toute la vie dans l’âme des victimes.

Selon le système national de collecte de données sur les Violences basées sur le genre (VBG), en 2020, ce sont 5.405 cas de violences qui ont été rapportés et pris en charge dont 822 cas de viols, la majorité étant perpétrée sur des mineurs de moins de 18 ans.

Conscient de ce danger, l’Etat de Côte d’Ivoire a adopté en 2014 une stratégie nationale de lutte contre les Violences basées sur le genre. Elle vise à promouvoir une approche holistique et multisectorielle dans la lutte contre les VBG et à assurer une prise en charge.

Le pays mène actuellement la campagne des 16 jours d’activisme qui a débuté le 25 novembre par la journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes. Cette campagne s’achève le 10 décembre, marquant la Journée des droits de l’Homme.

Selon les données de l’enquête réalisée par l’Institut national de la statistique en 2016, environ 37% des femmes en Côte d’Ivoire sont excisées,  deux femmes sur cinq ont subi des violences physiques dès l’âge de 15 ans. 

Pour mobiliser de manière exceptionnelle les populations, le ministère de la Femme, de la famille et de l’enfant, annonce une marche le samedi 4 décembre 2021 à Treichville,  cité cosmopolite dans le sud d’Abidjan, dans le cadre de la lutte contre les VBG. 

Un atelier régional à Abidjan sur l’intégration des enfants des écoles islamiques

Abidjan accueille, jeudi, un atelier regroupant des pays de la sous-région ouest-africaine autour de la thématique de l’intégration des enfants des structures islamiques d’éducation dans le système formel.

Cet atelier est organisé sous le leadership du ministère ivoirien de l’Education nationale et de l’alphabétisation, en lien avec la plateforme des structures islamiques d’éducation (SIE) et avec l’appui technique des ONG Interpeace et Indigo Côte d’Ivoire.

Il enregistre également la participation de l’ONG Graine de Paix et du Cabinet Quale; et a pour but de consolider les acquis des pays et de s’enrichir d’autres pratiques prometteuses en vue d’atteindre les objectifs visés.

Cette rencontre se veut une plateforme de partage d’expériences avec les pays invités, notamment le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, qui auront des interventions dans le domaine de l’intégration des structures islamiques d’éducation.

Les réflexions permettront aux structures d’éducation islamiques de se donner les moyens pour rendre effective l’exécution des dispositions légales, tout en veillant à assurer à tous les enfants, des apprentissages de qualité qui les rendent capables de contribuer au développement économique du pays.

Dans cette dynamique, les structures islamiques d’éducation bénéficient d’un accompagnement de l’Etat, tout en garantissant leur spécificité. Car, elles contribuent à une éducation équilibrée des apprenants.

De ce fait, l’adoption de la Stratégie Nationale d’Intégration des enfants des Structures Islamiques d’Education dans le système éducatif formel (SNIESIE) par la Côte d’Ivoire, apparait comme une réponse à l’intégration de 330 000 enfants qui fréquentent les structures d’éducation d’obédience musulmane, parmi les 1,6 million d’enfants hors du système scolaire que compte le pays.

Cette importante initiative a bénéficié de l’appui technique et financier du Fonds des Nations Unies pour l’enfance et l’Union européenne. Grâce à ces appuis, cette stratégie a favorisé l’intégration de plusieurs enfants dans le système éducatif officiel.

La phase d’opérationnalisation de cette stratégie a par ailleurs permis de mobiliser tous les acteurs concernés autour de la problématique de l’offre éducative équitable afin d’assurer à tous les enfants de Côte d’Ivoire, l’acquisition d’un socle commun de connaissances, de compétences et de culture, nécessaires au développement du pays.

La rencontre intervient au moment où la Côte d’Ivoire est résolument engagée dans l’organisation des Etats généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, afin de palier à la crise de performance de son système éducatif, telle que mise en évidence par le rapport PASEC 2019, l’objectif étant d’aboutir in fine, à la revalorisation de l’offre éducative en général.

L’Etat de Côte d’Ivoire a rendu obligatoire l’accès à l’école pour tous les enfants âgés de 6 à 16 ans, au travers de la loi N0 2015-635 du 17 septembre 2015, portant modification de la loi NO 95-696 du 7 septembre 1995.

Côte d’Ivoire: réforme des établissements publics hospitaliers

Le gouvernement ivoirien a approuvé mercredi, en Conseil des ministres, neuf projets de décrets portant réforme des établissements publics hospitaliers, aux fins d’assainir le secteur et améliorer le plateau technique.

« Ces textes permettent de clarifier la situation qui a fait pendant longtemps débat, c’est celle des agents des services de santé qui exercent aussi bien dans le privé que dans le public », a dit à la presse le porte-parole du gouvernement, M. Amadou Coulibaly. 

Il a expliqué que cette réforme « permet d’établir une différence claire », avant d’ajouter « ou vous êtes dans le public ou vous êtes dans le privé ».  

Certains décrets consacrent l’attribution, l’organisation et le fonctionnement des établissements publics hospitaliers nationaux, régionaux et départementaux. D’autres, les groupements hospitaliers et le régime financier et comptable des établissements publics hospitaliers.

Les textes apportent aussi une réforme sur les modalités de passation des conventions hospitalo-universitaires, les modalités de validation et de signature des projets d’établissements hospitaliers et des contrats de performance . 

Ils définissent aussi les modalités de mise en place d’un système d’information hospitalier pour des établissements publics hospitaliers et les établissements hospitaliers privés, ainsi que les modalités de la mise en oeuvre de la prévention du contrôle de l’infection dans les établissements publics hospitaliers. 

 Ces décrets mettent en place un nouveau dispositif national de santé public déployé et de façon rationnelle et équilibrée sur l’ensemble du territoire national avec de nouvelles instances dirigeantes et un nouveau mode de fonctionnement, incluant les populations et les associations des usagers et les collectivités territoriales, a relevé M. Amadou Coulibaly. 

Seize syndicats du secteur de la santé publique, en Côte d’Ivoire, regroupés au sein de la faîtière syndicale Coordisante/Sycamci, ont suspendu le 20 novembre 2021 leur mot d’ordre de grève suite à « un accord formel » avec le gouvernement. 

La revendication majeure de la faîtière syndicale était « la mise en application de la loi portant réforme hospitalière, par la signature diligente de tous les projets de décrets transmis au secrétariat général du gouvernement par le ministre de la Santé ». 

Arrivée à Abidjan de Cyril Ramaphosa pour une visite officielle de 72h

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, est arrivé mercredi à Abidjan pour une visite officielle de 72h, en début de soirée à l’aéroport d’Abidjan, où il a été accueilli par son homologue ivoirien Alassane Ouattara et des membres du gouvernement.

L’avion présidentiel sud-africain, prévu atterrir à 17h25 GMT et heure locale, s’est posé sur le tarmac à 17h45. M. Ramaphosa a été accueilli par plusieurs personnalités institutionnelles, administratives et des chefs coutumiers. 

cette visite devrait permettre notamment de raffermir la coopération des deux pays pays, entre autres, dans les domaines de l’artisanat, du tourisme et des loisirs, afin de tirer le meilleur profit du savoir-faire et des potentialités dont regorgent les deux pays.

Selon des données officielles, « les échanges globaux s’élèvent à 370,908 milliards de F CFA en 2020, contre  291,030 en 2019, soit une augmentation de 79,878 milliards de F CFA, tandis que la balance commerciale reste toujours excédentaire au profit de la Côte d’Ivoire ».

Les produits exportés par la Côte d’Ivoire sont le caoutchouc, la noix de cajou, le bois et le cacao transformés, les huiles essentielles, les produits plastiques. Le pays importe  essentiellement les biens d’équipement  et de consommation, les produits pharmaceutiques, pétroliers et chimiques, les matériaux de construction, des papiers, cartons et plastiques.

En Côte d’Ivoire, « il n’a jamais été question d’une légalisation de l’homosexualité »

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a déclaré mercredi qu’en Côte d’Ivoire, « il n’a jamais été question d’une légalisation de l’homosexualité », relevant que le mariage se fait entre un homme et une femme.

M. Amadou Coulibaly a réagi sur une affaire d’intention du gouvernement de vouloir légaliser l’homosexualité, notamment répandue sur les réseaux sociaux, à l’occasion d’un point de presse, au terme d’un Conseil des ministres.

« Malheureusement, nous sommes en pleine manipulation. Il n’a jamais été question d’une quelconque officialisation ou légalisation de l’homosexualité », a affirmé le porte-parole du gouvernement ivoirien. 

Il a expliqué qu' »il y a un mois, lorsque le représentant du gouvernement présentait ce texte et que certains députés se sont offusqués de ce bout de phrase orientation sexuelle, il a été retiré aussitôt et le texte a été adopté en Commission sans ce bout de phrase ».

Pour lui, « c’est un débat qui est clos depuis un mois. Mais comme nous sommes en pleine manipulation  (…) on a continué à faire grossir ce fait, alors que depuis un mois, le texte a été adopté en Commission sans ce bout de phrase ». 

« La preuve, il vient d’être adopté à l’unanimité par les Parlementaires » ce qui montre que « ce débat, on l’a créé artificiellement dans le corps social, mais dans les faits, il n’en était rien. Depuis un mois, en Commission, cette question avait été traitée », a-t-il poursuivi.

Le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, également ministre de la Communication,  des médias et de la Francophonie, a rappelé qu' »en Côte d’Ivoire, c’est la loi sur le mariage qui régit le mariage; et dans cette loi, le mariage, c’est entre un homme et une femme ».

La Côte d’Ivoire veut favoriser un « accès libre » aux résultats scientifiques

L’Etat de Côte d’Ivoire envisage de vulgariser la « science ouverte ou open science », un concept visant à favoriser un « accès libre » aux données et résultats scientifiques.

Dans ce contexte, un séminaire a été organisé, mardi sur ce concept, à Grand-Bassam, cité balnéaire située à 40 Km au Sud-est d’Abidjan, par le Fonds pour la science, la technologie et l’innovation (FONSTI).

Selon M. Yaya Sangaré, secrétaire général du Fonsti, la science ouverte est une nouvelle forme de pratique de la science, permettant aux informations, données et résultats scientifiques d’être plus facilement accessibles et plus fiables avec l’engagement de toute la société.

En permettant à « accès libre, sans entrave » aux résultats de la recherche scientifique, la science ouverte a pour ambition de démocratiser l’accès aux savoirs, d’augmenter l’efficacité de la recherche et de rendre visible son impact, a indiqué M. Yaya Sangaré. 

« L’objectif ultime visé est donc de favoriser la production du savoir, en refusant de réduire la science à la compétition et à la progression de carrière des scientifiques », a ajouté M. Sangaré, également le secrétaire exécutif du Programme d’appui stratégique à la recherche scientifique (Pasres). 

L’utilité pratique de la science ouverte est largement tributaire du transfert des données scientifiques, des résultats et technologies vers les utilisateurs économiques et sociaux qui en sont les bénéficiaires finaux.

Le représentant du ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, professeur Djakalia Ouattara, s’est félicité de ce nouveau paradigme qui doit être perçu comme un puisant levier pour la vulgarisation de la recherche scientifique.

Cette approche de la relation entre la science et la société induit un changement de pratiques, d’habitudes et de nouvelles compétences dans le sens d’une science plus collaborative, participative et interdisciplinaire.  

Les prix des carburants restent inchangés en Côte d’Ivoire

Les prix de l’essence super sans plomb et du gasoil, restent inchangés à 615 Fcfa le litre, pour la période du 1er au 31 décembre 2021 en Côte d’Ivoire, selon une note du ministère ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie, parvenue mercredi à APA.

Le prix maxima au détail indique 615 Fcfa le litre à l’ambiant pour le super sans plomb et le gasoil. Quant au pétrole lampant, utilisé en zone rurale, le prix du litre demeure à 555 Fcfa, et ce depuis plusieurs années.

Le prix de la bouteille de gaz butane de 6 Kg (B6) a été maintenu à 2 000 Fcfa, ainsi que celui de la bouteille de 12,5 Kg, fixé à 5 200 Fcfa. Ces deux catégories de bouteille sont beaucoup utilisées dans les ménages en Côte d’Ivoire.

L’ajustement des prix à la pompe du carburant en Côte d’Ivoire et du gaz butane, se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché international.

Côte d’Ivoire/ODD: la société civile veut « une commission nationale »

La présidente de l’Initiative pour la société civile pour les Objectifs de développement durable (ODD) en Côte d’Ivoire (ISC/ODD-CI), Rachel Gogoua, a appelé mardi le gouvernement ivoirien à mettre en place « une commission nationale de mise en oeuvre des 17 objectifs de l’agenda 2030 et des ODD ».

« Notre message principal à l’endroit de l’Etat, nous voudrions qu’il y ait une commission nationale de mise en oeuvre de l’agenda 2030 et de ses 17 objectifs de développement durable », a dit Rachel Gogoua, en marge d’un atelier de restitution d’études sur la mise en oeuvre des ODD en Côte d’Ivoire.

Elle a également demandé que de l’agenda 2063 de l’Union africaine soit ainsi suivi. Dans cette perspective, la présidente de l’ISC/ODD-CI a souhaité qu’il y ait un cadre formel où toutes les parties prenantes se retrouvent pour discuter de la mise en oeuvre et faire le suivi de ces projets de développement.

Et ce, afin de partager le progrès enregistrés, constater les faiblesses et s’enrichir mutuellement dans l’optique d’améliorer les performances des ODD sur le terrain. Ce qui devrait permettre aux organisations de la société civile d’ interagir sur les politiques publiques.

Ensuite, souhaitera-t-elle, la mise en place d’un cadre de concertation entre l’Etat et la société civile, à l’instar du cadre de concertation entre le gouvernement et le secteur privé. Toute chose, que son organisation appelle de tous ses vœux.

« Les pays développés donnent des subventions à leur société civile, quand bien même que ces sociétés civiles parfois les critiquent. Nous voudrions que tout soit fait pour qu’on puisse accompagner la société civile ivoirienne afin de mieux accompagner le gouvernement de Côte d’Ivoire », a-t-elle poursuivi.

Dans le cadre du développement durable, plusieurs parties prenantes interviennent, entre autres, les États, la société civile, les assemblées locales, le Parlement et les universités. Le directeur général du Plan et de la lutte contre la pauvreté, Marcellin Cissé a salué ces études de l’ISC/ODD-CI.

Il a rappelé que la Côte d’Ivoire vient d’adopter un Plan national de développement (PND, 2021-2025) qui prend en compte les Objectifs de développement durable présentés en juillet 2019 aux Nations Unies pour lesquels la société civile a accompagné le gouvernement à la suite de consultations.

Le directeur général du Plan et de la lutte contre la pauvreté, M. Marcellin Cissé, qui représentait le ministre du Plan et du développement, Kaba Nialé, s’est félicité de cette initiative qui contribue au « renforcement du contrôle citoyen ».

Ces études, permettant de savoir le niveau des 17 objectifs de l’agenda 2030 des ODD, ressortent que les organisations de la société civile n’ont pas les capacités pour jouer pleinement leur rôle. Pour l’ISC/ODD-CI, cela se justifie parce qu’on ne peut pas faire de bonnes planifications si on n’a pas la connaissance des groupes pour lesquels on veut travailler.

L’Initiative de la Société Civile pour les Objectifs de Développement Durable en Côte d’Ivoire (ISC/ODD-CI) est la faitière qui œuvre pour la réalisation de l’Agenda 2030 et de ses 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) ainsi que l’Agenda 2063 pour « l’Afrique que nous voulons ».

L’enquête sur la décennie d’actions 2030 présentée porte sur l’engagement de la Société Civile au processus de développement et l’analyse de l’engagement des Organisations de la Société Civile dans l’élaboration, la mise en oeuvre et le suivi des politiques publiques en Côte d’Ivoire

Elle note que des actions conjuguées de l’Etat et de la société civile vont permettre d’atteindre les Objectifs de développement durable. L’étude conseille un plan d’actions afin que les organisations soient plus efficaces sur le terrain.

Côte d’Ivoire: 3 600 diplômés formés à l’ISTC Polytechnique d’Abidjan

Quelque 3 600 diplômés ont été formés à l’ISTC Polytechnique d’Abidjan, un institut comprenant cinq écoles dans le domaine des sciences et des technologies de la communication, en 29 ans, a dit mardi son directeur général, Dr Alfred Dan Moussa.

« En 29 ans, on a eu 3 600 diplômés », a indiqué Dr Afred Dan Moussa, à l’occasion du lancement des activités du Réseau des diplômés de l’ISTC Polytechnique (RESDI Polytechnique), précisant que ceux de cette année académique ne sont pas encore pris en compte. 

Intervenant sur l’enjeu de cette initiative, Dr Alfred Dan Moussa a souligné qu’il s’agit d’abord pour ces diplômés de se connaître. Étant donné qu’ils ne sont pas tous de la même promotion, ils ne se connaissent pas tous et cette plateforme vient les mettre en connexion. 

Avec le projet d’annuaire, cela vient permettre qu’ils « se connaissent et qu’ils sachent qui est où et qui fait quoi, qui est à quel niveau de responsabilité », a-t-t-il renchéri, au cours d’une conférence de presse de présentation des activités du réseau.  

Le vice-président du RESDI, Romain Iritché, a fait savoir que, créé en 2008, le réseau lance ce jour ses activités suite à « un temps de léthargie ». Il s’inscrit dans « un souci de conserver un esprit de fraternité entre ces diplômés, de maintenir le contact entre eux ainsi que les étudiants encore en apprentissage ».

Le réseau vise en outre à s’entraider. Calqué sur le modèle de fonctionnement de bien de réseaux qui font leurs preuves, le RESDI Polytechnique ambitionne d’accompagner la politique d’insertion professionnelle de l’ISTC Polytechnique et de créer un cadre d’épanouissement de ses membres. 

Selon M. Iritché, ce réseau veut permettre à l’administration de l’ISTC de créer un cadre d’échanges en vue de disposer d’un répertoire actualisé de ses diplômés, suivre leur parcours, faciliter leur insertion professionnelle et faire profiter aux étudiants en apprentissage de l’expérience de leurs aînés déjà en activité. 

« Moi, j’ai été formé à ESJ Lille (École supérieure de journalisme de l’Ille, en France), mais avant moi, il y avait des Ivoiriens qui avaient été formés à l’Ille. Quand je suis rentré à l’ESJ Lille, c’est à travers l’annuaire que j’ai fait la connaissance de mes ainés Ivoiriens », a confié Dr Dan Moussa.

« J’ai espoir que le réseau va rentrer en lui et va faire des merveilles. Pour l’encadrement, nous sommes prêts à les soutenir, à faire ce qui est à notre pouvoir pour les aider », a déclaré le directeur général de l’ISTC Polytechnique à l’endroit des membres.  

En vue d’atteindre cet objectif à lui assigné, l’administration de l’ISTC Polytechnique a délégué la direction des stages et des relations extérieures, dirigée par M. Célestin Tanoh, afin de se tenir auprès du réseau dans son déploiement. 

Pour rendre le RESDI plus fort et très actif, les anciens présidents de l’AE-ISTC ont été approchés afin de contribuer à sa concrétisation compte tenu de leur influence auprès des leurs, et du fait qu’ils traverseraient les générations au fil des années.  

C’est ainsi que, constitué en bureau exécutif ad’hoc, ce collège de présidents aidés de certains diplômés engagés pour la chose commune a désigné M. Thomas Guessan Bi comme président afin de conduire à la destinée du réseau qui compte aujourd’hui 520 membres. 

Création à Abidjan d’un réseaux des organes d’appui aux médias de la Cedeao

Un Réseau des organismes de gestion des financements et aides aux médias de l’espace Cedeao (ROGAM Cedeao), a été créé mardi à Abidjan, avec pour président le Burkinabè Ag Ibrahim Mohamed.

M. Ibrahim Mohamed, le directeur général du Fonds d’appui à la presse privée du Burkina Faso, a été porté à la tête du Réseau des organes de financement et d’aide publique aux médias de l’espace Cedeao.

Élu pour un « mandat de deux ans non renouvelable », M. Ibrahim Mohamed a exprimé un sentiment de fierté et un honneur pour son pays qui assure la présidence de ce réseau. Il s’est félicité de ce que « les choses se sont passées dans la transparence et l’esprit de consensus ».

« Je place ma mandature sous le seau de la cohésion, de la fraternité et de la solidarité », a-t-il déclaré, en marge de la cérémonie de clôture de ce Colloque international sur l’aide publique aux médias qui a réuni les organes de gestion des fonds d’appui aux médias privés de la Cedeao.

Déclinant sa vision, M. Ibrahim Mohamed a dit que ces organes de financement doivent « aller capter des fonds auprès de partenaires étrangers » pour venir soutenir l’aide publique dans la prospective d’appuyer les médias privés.

Toutefois, fera-t-il observer, « les médias, autant ils sont jaloux de leur indépendance, autant ils doivent être indépendants économiquement ». Cette assistance publique vise notamment la viabilité des médias.

M. Jean Martial Adou, le directeur de cabinet du ministre ivoirien de la Communication, des médias et de la Francophonie, a apprécié la qualité des travaux de ce Colloque international sur l’aide publique aux médias, qui a duré deux jours.

« Pour le gouvernement ivoirien, tous les efforts seront faits afin d’appliquer vos recommandations, et cela le plutôt possible », a dit M. Adou, indiquant que l’Etat ivoirien envisage de plaidoyer afin qu’elles soient implémentées dans chaque pays, selon ses réalités.

« J’adresse mes félicitations au président élu du Réseau des organes de gestion de l’aide publique au développement des médias privés dans l’espace Cedeao et j’espère que votre mise en synergie contribuera au bonheur des médias dans notre espace », a-t-il dit.

L’Assemblée des membres fondateurs a choisi la Côte d’Ivoire pour abriter le siège du réseau. Le Sénégalais Ali Ndiaye a été désigné vice-président, l’Ivoirienne Bernise Nguessan (directeur général du FSDP) secrétaire permanent, et le Cabinet Deloitte comme commissaire aux comptes.

Le Colloque international sur l’aide publique aux médias a été organisé, du 29 au 30 novembre 2021, par le Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP) de Côte d’Ivoire autour du thème « Quelles stratégies d’appui durable au développement des médias dans l’espace ? ».

Réflexion sur l’accès au très haut débit de l’internet en Côte d’Ivoire

La deuxième phase des travaux de l’atelier pour la mise en place d’un cadre normatif pour le pré-câblage des bâtiments en fibre optique pour l’accès au très haut débit en Côte d’Ivoire a été, lancée mardi, à Abidjan au cours d’une cérémonie.

Cette cérémonie, présidée par M. Roger Félix Adom, ministre de l’Economie numérique, des télécommunications et de l’innovation, représenté par M. Ahmed Sako, directeur de cabinet adjoint, a vu la participation de plusieurs structures impliquées dans cet ambitieux programme.

Dans son allocution, M. Sako a adressé ses remerciements au partenaire technique Huawei qui ne ménage aucun effort dans sa volonté d’accompagner la Côte d’Ivoire dans le développement de la large bande, ainsi qu’à tous les acteurs professionnels publics et privés dont les contributions aux travaux ont permis une avancée significative du projet.

Il a, en outre rappelé que l’ambition première de ce vaste projet est de relever le faible taux de pénétration de l’internet fixe haut débit qui était de 1,2% en juin 2021 et de le porter à 30% à l’horizon 2025, rapporte une note d’information transmise à APA.

D’où l’importance de cet atelier qui débouchera sur la mise en place d’un cadre normatif qui créera des conditions incitatives pour le raccordement des bâtiments, à usage d’habitation ou professionnel, en fibre optique pour la fourniture d’internet à très haut débit, a-t-il souligné.

Il a conclu en exhortant les participants à faire les meilleures recommandations possibles qui déboucheront sur des référentiels de qualité, conformes aux standards internationaux.

M. Lionel Liu, directeur général de Huawei Côte d’Ivoire a, quant à lui, exprimé sa gratitude et ses remerciements au ministre de l’Economie numérique, des télécommunications et de l’innovation, M. Roger Félix Adom, pour sa considération et sa grande disponibilité.

Il a, par ailleurs, relevé qu’en Chine toutes les installations pour la fibre optique sont fournies par les promoteurs immobiliers. En Afrique, par-contre, en raison de contraintes écologiques et de capacité de construction, il recommande que les opérateurs effectuent l’ingénierie et l’installation professionnelles d’équipement de fibre optique.

M. Liu a aussi ajouté que la politique complète de pré-déploiement se compose de trois éléments : le décret, le cahier des charges, l’organisation et le processus de mise en œuvre. Il a relevé que le marché de la construction en Côte d’Ivoire se développe rapidement, cependant, le marché du haut débit, qui est limité par les coûts et l’efficacité de la construction, a un niveau de développement très faible.

Le pré-déploiement permet donc d’emprunter pleinement la force des développeurs, d’accélérer l’installation du haut débit et d’économiser l’investissement social. Il aide non seulement les exploitants à réduire les coûts de construction, mais aussi les promoteurs à augmenter les prix de vente et de location.

Il recommande, en outre, que le ministère des communications promeuve le Plan de mise en œuvre de la stratégie nationale de haut débit et renforce la culture des talents en haut débit et en TIC en Côte d’Ivoire. Selon l’échelle actuelle de développement du haut débit, on estime qu’il est nécessaire de former près de 500 à 800 ingénieurs, qui constitueront l’épine dorsale du développement des TIC à l’avenir.

Pour conclure, M. Liu a relevé la volonté constante de Huawei, en tant que partenaire technique important de soutenir le développement du haut débit en Côte d’Ivoire et de fournir un appui dans divers domaines. A ce propos, il a rappelé la vision de Huawei qui est d’« offrir à chaque personne, foyer et entreprise l’accès à l’univers virtuel pour un monde plus intelligent et entièrement connecté. »

La Côte d’Ivoire et la Guinée signent un contrat d’achat d’énergie

La Côte d’Ivoire et la Guinée ont signé, mardi à Abidjan, un contrat d’achat d’énergie dans le cadre du projet d’interconnexion des réseaux électriques Côte d’Ivoire-Liberia-Sierra Leone-Guinée (CLSG).

Le contrat a été paraphé par le Directeur général de Côte d’Ivoire-Energies, Sidibé Noumory, le Directeur général de l’électricité de Guinée, Bangaly Maty et le Directeur général de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), Ahmadou Bakayoko en présence du ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie, Thomas Camara.

Dans ce contrat d’une durée de 3 ans renouvelable d’accord parties, la Côte d’Ivoire s’engage à fournir à la Guinée, 11 MW chaque année, de 2021 à 2023, soit un total de 33 MW pour les trois années.

Cette cérémonie de signature consacre la vision du président Alassane Ouattara, de faire de la Côte d’Ivoire, le hub énergétique de la sous-région, a indiqué le ministre Thomas Camara.

« C’est une joie pour la Guinée, un espoir pour nos populations aussi reculées que celles de la ville de Nzérékoré, d’accéder enfin à une énergie de qualité et en quantité », a renchéri M. Maty, Directeur général de l’Electricité de la Guinée.

A son tour, le Directeur général de Côte d’Ivoire-Energies, Noumory Sidibé, a expliqué que ce projet est l’aboutissement du renforcement de la coopération énergétique sous-régionale et du développement socio-économique des Etats.  

Le projet d’interconnexion des réseaux électriques CLSG, permet d’établir un marché d’électricité dynamique dans la sous-région ouest africaine et de sécuriser l’approvisionnement des pays en électricité. Cette signature fait partie des projets prioritaires du plan directeur du Système d’échanges d’énergie électrique ouest- africain (EEEAO).

Une usine mobile de préfacbrication de murs en béton à Abidjan en 2022

Une usine mobile de préfacbrication de murs en béton armé, actuellement en conditionnement en Autriche, devrait être installée à Abidjan début mars selon les prévisions avec une production attendue en avril 2022.

Il s’agit de l’usine mobile de préfabrication Neulandt 3P (N3P), une solution pour la production d’éléments préfabriqués en béton. Selon le directeur général de Neulandt Côte d’Ivoire, Richard Lorant, cette usine offre moins d’émissions de CO2 et une réduction des coûts de gros œuvre. 

« Elle sera expédiée en janvier, arrivera mi-février pour un début d’installation début mars et un début de production en avril 2022″, a précisé jeudi M. Lolant, indiquant que cette unité sera installée dans la zone de l’aéroport d’Abidjan.

Le cimentier LafargeHolcim Côte d’Ivoire et Neulandt ont signé jeudi à Abidjan un protocole d’accord dans le cadre de l’implantation de cette première usine mobile de murs préfabriqués en béton de Côte d’Ivoire.

La filiale ivoirienne du leader mondial Holcim, LafargeHolcim Côte d’Ivoire a été choisie par Neulandt pour lui fournir le béton nécessaire à la production des murs préfabriqués qui sortiront bientôt de sa toute nouvelle usine mobile. 

Neulandt, filiale du groupe mondial Umdasch, déploiera au premier semestre de 2022 cette usine de production de murs préfabriqués en béton qui devrait être dotée d’une capacité de production de 1000m² de murs par jour.  

M. Rachid Yousry, le directeur général de LafargeHolcim Côte d’Ivoire, a déclaré qu' »il s’agit d’un béton spécial qui va permettre le durcissement et la prise rapide de béton », ce qui devrait permettre d’accélérer la productivité de cette solution.    

Pour LafargeHolcim en Côte d’Ivoire, fournisseur de ciment, cette solution N3P est « une offre à valeur ajoutée ». M. Lorant a expliqué que « chacun garde son expertise, Lafarge installe ses équipements sur le site de Neulandt , mais ses techniciens garantissent un volume quotidien avec un contrôle qualité permanent au service de la production industrialisée ». 

« Une ligne de production, c’est 1000 m2 de murs préfabriqués en béton armé par jour, soit 300.000 par an, équivalent à environ 1000 maisons par an », a dit a le directeur général de Neulandt, la nouvelle filiale ivoirienne du groupe Umdasch, mondialement connu pour sa marque Doka, n°1 mondial de la technologie du béton et des coffrages.

« On sait qu’il y a un besoin additionnel de 15.000 à 20.000 logements sociaux économiques par an (en Côte d’Ivoire) et la capacité intérieure cumulée des entreprises de construction dépasse à peine 3.000 unités par an », a-t-il fait observer. 

« Donc, il y a un déficit de 15.000 unités environ qui creuse un déficit déjà lui-même établi, selon les différents ministères, à plus de 300.000 logements. L’objectif prioritaire de Neulandat est de participer à combler ce déficit et à servir le besoin en logement de volume », a-t-il souligné. 

L’objectif, mentionnera-t-il, est de « montrer la technologie, de la partager et de faire en sorte que les constructeurs locaux se l’approprient ». Pour couvrir le pays avec des usines mobiles de préfabrication de murs en béton, une quinzaine de lignes sera nécessaire à long terme.  

Côte d’Ivoire: une taxe parafiscale sur la publicité créée pour « soutenir » les médias

Le ministre ivoirien de la Communication, des médias et de la Francophonie, Amadou Coulibaly, a annoncé lundi à Abidjan une taxe parafiscale sur la publicité visant à « soutenir » le développement des médias privés.

M. Amadou Coulibaly s’exprimait à l’ouverture de la première édition du Colloque international sur l’aide publique aux médias, organisée par le Fonds de soutien et de développement des médias (FSDP, public) de Côte d’Ivoire. 

Il a indiqué que l’ambition du gouvernement ivoirien « est encore plus grande pour l’appui public aux médias privés ». Et, dans cette optique, une parafiscalité créé par son département dans la dernière loi des finances devrait pouvoir venir augmenter l’assiette de cette aide publique.   

« Nous portons un projet réglementaire dont les textes ont déjà été envoyés au secrétariat général du gouvernement et pour lesquels nous avons pris soin de préparer le Premier ministre qui adhère totalement à notre vision », a-t-il assuré.  

L’adoption de ces textes, soulignera-t-il, devrait permettra d' »élargir le soutien de l’Etat » de Côte d’Ivoire à l’ensemble de l’écosystème des médias, à savoir la presse écrite, les médias numériques et audiovisuels.   

« Il s’agit essentiellement de percevoir une taxe sur la publicité qui va venir soutenir le développement des médias, il ne s’agit pas d’augmenter, mais de taxer certains éditeurs notamment internationaux qui ne payaient pas de taxes sur la publicité », a-t-il précisé.

 « C’est donc une question d’équité, il n’était pas normal que des éditeurs paient les taxes et que certains médias internationaux qui impactent également le marché ivoirien de la consommation ne paient pas de taxe », a-t-il soutenu.   

Dans cette logique, le volume de l’aide publique aux médias privés devrait pouvoir qu’aller croissant. Recevant des patrons de presse, notamment le Groupement des éditeurs de presse en Côte d’Ivoire (Gepci), il y a dix jours, M. Coulibaly a d’ailleurs évoqué une situation urgente. 

 « Ils étaient venus me présenter la situation de la presse de façon générale, de façon très très alarmiste (..). Si nous n’intervenons pas de façon rapide et énergique, il y a très peu de chance que les journaux continuent de paraître l’année prochaine », a-t-il ajouté.  

Concernant « le droit à l’information du citoyen, nous estimons que tous ces médias jouent d’une certaine façon un rôle de service public. A partir de ce moment, il est tout à fait normal comme ce qui se fait dans d’autres pays, qu’une aide publique puisse être apportée », a-t-il poursuivi. 

« Cela s’inscrit dans la vision du président de la République qui voit en cela le développement d’une presse libre et indépendante, (donc) une exigence démocratique », a laissé entendre M. Amadou Coulibaly.  

Le ministre Amadou Coulibaly, également porte-parole du gouvernement, a fait observer que même s’il faut le reconnaître, que c’est « une question de culture, dans certains pays, ça n’a pas de sens de financer la presse ». 

Et ce, parce que « la presse, sensée être libre et indépendante, ne saurait de quelque façon que ce soit être soumise au dictact d’un quelconque payeur ». Les participants à ce colloque examineront les stratégies pour une aide publique durable aux médias privés de l’espace Cedeao.  

Dans l’espace Uemoa, des réflexions avaient été déjà engagées depuis les années 90. L’aide publique a fait sortir des médias de l’informel, mais n’a pas véritablement impacté la qualité des productions.  

« La Côte d’Ivoire vit dans un espace, nous n’allons pas nous dérober à cette tendance, c’est pourquoi tous ces pays de la Cedeao ont été invités », a-t-il relevé,  faisant remarquer que l’aide publique aux médias est aussi apportée en France.  

L’aide apportée au secteur de la presse privée, en Côte d’Ivoire, en dix ans, est évaluée à plus de 10 milliards de Fcfa. Cette aide se fait sous diverses formes : équipements, matériels roulants, subventions à l’impression ou au développement des médias. 

Côte d’Ivoire: 22% d’accidents enregistrés dans les couloirs électriques

La Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) a enregistré 22% d’accidents dans des couloirs électriques, une proportion importante, que la société veut annihiler pour garantir un taux zéro accident lié à ses installations.

Pour ce faire, la société, en charge de la distribution du courant électrique en Côte d’Ivoire mise sur la sensibilisation afin que les populations installées dans des emprises de lignes électriques puissent quitter les lieux.

Elle a organisé, dans le cadre de cette sensibilisation entamée depuis, une visite de sites sous hautes tensions occupés par des populations à Abidjan. Les installations observées sont soit à usage d’habitation ou à but commercial. 

Selon M. Amara Soumahoro, directeur adjoint en charge de la sécurité au travail à la CIE, « cette étape de sensibilisation avec l’appui de la presse » vise à faire comprendre les populations que s’installer sous les lignes électriques représente un réel un danger.

Ces installations des populations créent en outre « des difficultés en termes d’accès aux ouvrages et de réactivité de nos équipes », a-t-il dit. Pour une adhésion massive à la démarche, des organisations communautaires, de jeunes et des leaders d’opinion ont été rencontrés.  

S’il n’y a pas de réaction de ces populations dans ces zones à risque, il sera procédé en accord avec les forces de l’ordre le passage à « une phase supérieure pour contraindre les uns et les autres à quitter ces endroits », a-t-il prévenu.   

Cette posture des populations peut provoquer des risques d’électrocution ou encore des incendies, a fait observer M. Amara Soumahoro, à l’issue de la visite de sites sous hautes tensions occupés par des habitants.

Au quartier Abattoir de Port-Bouët, dans le Sud d’Abidjan, des installations économiques sont visibles sous des lignes hautes tensions, de même qu’au secteur Agban contiguë à Cocody (Est) où des fabricants de lits occupent un espace sous haute tension. 

Derrière l’Université publique Nagui Abrogoua, existe un quartier dénommé « UTD », où une population nombreuse a érigé des habitations de fortune, exposant des familles à des risques d’accidents électriques. 

Les emprises des ouvrages, en général, sont occupées par des habitations précaires et en dur, des entreprises industrielles, des ateliers de mécaniques, des ferrailleurs, des garages de pièces de rechanges et des épaves. 

La CIE veut garantir zéro accident d’origine électrique pour les populations. Au niveau de l’intérieur, elle accentue aussi la sensibilisation, mettant le focus sur l’orpaillage clandestin, afin qu’il ne soit pas crée davantage de trous aurifères qui représentent des dangers pour ses techniciens et les habitants.    

Les proportions des accidents de tiers depuis janvier 2021 indiquent, 29% d’accidents pour les installations intérieures; 3% pour les fraudes, 12% pour les branchements, 5% pour les accès délibérés et 29% pour les travaux à proximité des ouvrages électriques. 

La compagnie, un acteur important dans la gestion du système électrique ivoirien accorde ostensiblement une importance capitale à la vie humaine. Dans sa politique sécurité, elle assure viser zéro accident d’origine électrique. 

Pour éviter les accidents de cette nature, il est interdit d’occuper les emprises des ouvrages « HTA (15 kV ou 33 kV) : 7 mètres de part et  d’autres de la ligne; HTB (90 kV): 15 mètres de part et d’autres de la ligne; HTB (225 kV): 18 mètres de part et d’autres  de la ligne », signale l’entreprise.  

Les risques électriques proviennent notamment des contacts avec une pièce conductrice portée à un potentiel différent de celui de la personne exposée ou encore des amorçages qui entraînent, selon la puissance électrique en jeu, des étincelles ou des arcs électriques (projection de particules en fusion). 

Ils sont également causés par des courts-circuits dont les effets (effet de souffle et thermique) sont parfois liés à la puissance électrique en jeu. Les accidents électriques enregistrés sont: les électrisations, les électrocutions et les incendies. 

Par ailleurs, les accidents d’origine électrique proviennent des appareils électriques utilisés, ainsi que des installations intérieures ou des ouvrages électriques exploités par la société en charge de la distribution de l’électricité dans le pays.     

L’occupation des emprises sous haute tension est généralement due à l’insouciance des populations, à l’ignorance des dangers électriques et à une résignation de ces populations du fait du pouvoir d’achat.   

Covid-19: la BAD reporte le 3e Forum de l’investissement en Afrique

Le président de la Banque africaine de développement (BAD), Adesina Akinwumi, a annoncé lundi le report, à une date ultérieure, du 3e Forum de l’investissement en Afrique, prévu du 1er au 3 décembre 2021 à Abidjan, en raison de la pandémie de Covid-19.

Il est « difficile » pour les délégations qui doivent voyager de se déplacer, tant au niveau régional que hors du continent du fait de la situation de Covid-19, a expliqué le président de la BAD Adesina Akinwumi, lors d’une conférence de presse à Abidjan.

Selon le président de la BAD, « il est très important qu’on mette la santé de tous en avant », des chefs d’Etat, des décideurs, des journalistes et des populations « vu la situation qui est totalement incontrôlable ». C’est pourquoi le Conseil de la banque a pris cette décision. 

« Je voudrais présenter nos sincères excuses », a-t-il déclaré, indiquant avoir échangé avec le président Alassane Ouattara dont le pays abrite le siège de la BAD, et les autres chefs d’Etat attendus, assurant que « l’événement se tiendra, mais il faut traverser cette turbulence ». 

Le Conseil d’administration de la BAD a pris cette décision, au regard de la situation sanitaire, mais les équipes de la banque en charge des différents projets d’investissements en Afrique vont continuer à discuter avec les bailleurs de fonds. 

Prévu en mode hybride, ce rendez-vous mettait surtout l’accent sur le présentiel, aux fins que les projets soient exposés et débattus en salle. M. Adesina a fait savoir qu’il ne pouvait pas être maintenu exclusivement en mode virtuel, parce qu’il n’y avait pas une préparation conséquente.

« Dans le secret », assurera-t-il, les débats vont se poursuivre « et vous allez voir beaucoup de progrès et beaucoup plus de progrès » dans l’objectif de mobilisation des financements nécessaires pour les infrastructures en Afrique. 

Le ministre ivoirien du Plan et du développement, Kaba Nialé, a souligné que c’était la première fois que ce forum sortait de l’Afrique du Sud et aussi que l’événement arrivait en zone francophone. 

Elle a relevé que « des circonstances imprévues ont amené le Conseil d’administration de la banque à décider du report », remerciant M. Adesina et tout son staff « d’avoir déjà pris la décision d’amener l’événement à Abidjan ». 

« Lorsque les circonstances seront à nouveau favorables, nous espérons que Abidjan va demeurer la destination de cette 3e édition du Forum de l’investissement en Afrique », a ajouté le ministre ivoirien du Plan et du développement. 

Le Forum de l’investissement en Afrique est un évènement phare de la BAD qui a montré au cours des deux éditions précédentes sa forte capacité à mobiliser des investissements importants pour financer les projets structurants du continent.

L’aide publique aux médias en débat à Abidjan

Un colloque international sur l’aide publique aux médias, s’est ouvert lundi à Abidjan autour du thème « Quelles stratégies d’appui durable au développement des médias dans l’espace Cedeao ? ».

Ce colloque qui lance les réflexions sur les approches de l’aide publique aux médias dans l’espace Cedeao, a été ouvert par le ministre ivoirien de la Communication, des médias et de la Francophonie, Amadou Coulibaly. 

Durant deux jours, les acteurs de l’écosystème de la presse et les organes de gestion de fonds et de soutien des médias, vont débattre des stratégies d’appui durable au développement du secteur. 

Le colloque est organisé par le Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP) de Côte d’Ivoire. Mme Bernise Nguessan, le directeur exécutif de cet organisme public, a salué la présence de 12 pays de la Cedeao présents sur 15 que compte l’organisation. La France est présente en qualité de pays invité. 

Mme Bernise Nguessan a fait observer que l’enjeu de ce colloque est de permettre aux journalistes d’exercer leur vocation à l’abri des influences et de la précarité,  avec des médias forts et crédibles. 

« Le fait que le citoyen ait droit à l’information, nous estimons que les médias jouent d’une certaine façon un rôle de service public. A partir de ce moment, il est tout à fait normal comme cela se fait dans d’autres pays qu’une aide publique puisse être apportée », a dit M. Amadou Coulibaly. 

Cette démarche, selon le ministre ivoirien de la Communication, des médias et de la Francophonie, « s’inscrit dans la vision du président de la République (Alassane Ouattara) qui croit dans le développement d’une presse libre et entreprenante ». 

Pour M. Amadou Coulibaly, par ailleurs porte-parole du gouvernement, cela est « une exigence démocratique », même si cela est une question de culture, parce que « dans certains pays ça n’a pas de sens de financer la presse ». 

« Dans certaines culture, la presse est sensée être libre et indépendante et ne saurait de quelque façon que ce soit se mettre sous le dictact d’un quelconque payeur », a-t-il ajouté, rappelant que déjà au niveau de l’Uemoa des réflexions avaient été engagées depuis les années 90.

« La Côte d’Ivoire vit dans un espace, nous n’allons pas nous dérober à cette tendance. Dans certains pays comme la France, cela se fait », a-t-il poursuivi, annonçant que l’Etat ivoirien compte élargir l’assiette fiscale pour soutenir davantage le secteur. 

« Il s’agit essentiellement de percevoir une taxe sur la publicité, qui va venir soutenir le développement des médias », a-t-il relevé, précisant qu’il ne s’agit pas d’augmenter la taxe sur la publicité, mais de taxer les éditeurs internationaux qui ne payaient pas de taxes sur la publicité.

« C’est donc une question d’équité, (car) il n’était pas normal que des éditeurs et les acteurs en Côte d’Ivoire paient  des taxes et que certains médias internationaux qui impactent également le marché de la consommation ne paient pas de taxes », a déclaré M. Amadou Coulibaly.

Le représentant de la représentante de la Cedeao en Côte d’Ivoire, M. Jérôme Wanyou Ouraga,  chargé des questions politiques à la direction de l’alerte précoce, s’est félicité de cette assise qui vise à adresser la problématique de financement des médias. 

En conférence inaugurale, M. Samba Koné, le président de l’Autorité nationale de la presse (ANP), le régulateur de la presse écrite et numérique en Côte d’Ivoire, a soulevé des questions de dualité notamment l’indépendance et le financement public.

« Pourquoi aider un secteur qui clame à tout vent ses idéaux d’indépendance et d’autonomie; et à ceci de s’interroger s’il est possible d’être à la fois indépendant et en même temps de se savoir soumis à passer à la caisse ? », a-t-il lancé. 

Il a relevé qu’une étude menée dans l’espace de l’Uemoa dans les années 90 sur les aides publiques aux médias, n’ont pas véritablement impacté la qualité des productions. L’on a enregistré une pléthore de médias dont certains se sont régularisés pour bénéficier des fonds.

« Nous pensons que toutes les aides et autres subventions des pouvoirs publics aux médias doivent être conçues et mises en oeuvre avec pour objectif d’assainir le secteur et le rendre professionnel », a soutenu M. Samba Koné. 

Pour lui, il apparaît « incongru d’attendre l’aide publique pour son fonctionnement ». De ce fait, la multiplication des bénéficiaires pourrait entamer sérieusement l’efficacité sur l’assistance de ce secteur. 

L’aide publique apportée au secteur de la presse privée en Côte d’Ivoire, en dix ans, est évaluée à plus de 10 milliards Fcfa. Elle se fait sous diverses formes: équipements, subvention à l’impression ou au développement des médias.  

L’imam Hassane Doumbia remporte le concours de sermon d’Abidjan

L’imam Hassane Doumbia a remporté, samedi à Abidjan, le concours de sermon organisé par la Ligue islamique des prédicateurs en Côte d’Ivoire (LIPCI) autour du thème, « le divorce: causes, conséquences et solutions ».

L’imam Hassane Doumbia de la commune d’Abobo, au nord d’Abidjan a décroché la première place de ce concours qui est à sa première édition. Il a été suivi par Haïdara Moussa de Cocody (Est d’Abidjan) classé 2è et l’imam Ouattara Yacoub de Yopougon (Ouest d’Abidjan) classé 3e, selon le verdict du jury présidé par l’imam Fodé Doumbia.

Chacun des candidats a eu 20 minutes pour développer le thème en arabe, français et malinké (l’une des langues de la Côte d’Ivoire). Selon eux, l’infidélité, les violences conjugales, le manque de respect et l’extrême pauvreté sont notamment des causes de nombreux divorces.

Dénommé «Al-Minbar», ce concours dont la phase préliminaire a été lancée le 22 août 2021 a mis en compétition les imams du district d’Abidjan.

Dans son intervention lors de cette finale, le président de la LIPCI, l’imam Ibrahim Koné  a mis l’accent sur la maîtrise de la communication pendant le sermon. « Une chose est d’avoir la science, mais une autre est de savoir la transmettre par une bonne communication », a-t-il souligné, insistant que le « meilleur communicateur est celui qui arrive à capter l’attention de son auditoire ».  

Le président du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques de Côte d’Ivoire (COSIM), le Cheick Ousmane Diakité a pour sa part salué la LIPCI pour cette initiative. Pour lui, avant de parler une langue, « il faut la maîtriser ».

Le numéro 2 de l’Ambassade de l’Arabie Saoudite en Côte d’Ivoire, Ahmad Al Ghamdi, a abondé dans le même sens. Au nom de l’Ambassadeur Abdullah Bin Hamad Alsobaiee, il s’est félicité à son tour,  de l’organisation de cette activité en remettant 200 000 FCFA, 150 000 FCFA et 100 000 FCFA respectivement au premier, deuxième et troisième de ce concours.

Kuyo Téa élu président de l’Africa sports d’Abidjan

Kuyo Téa Narcisse a été élu, dimanche, nouveau président de l’Africa sports d’Abidjan pour un mandat de 4 ans à l’issue d’une Assemblée générale tenue à Abidjan.

M. Kuyo a récolté 29 voix sur 35 votants, soit 82,85% contre 6 voix, soit 17, 15% des voix pour son adversaire,  Jean Michel Deignan.  Le troisième candidat Cheick Koné s’est retiré des travaux, dénonçant l’ordre du jour de l’Assemblée générale.

«Nous sommes obligés conformément à notre honnêteté intellectuelle (…)  de ne pas participer aux travaux, de nous retirer après consignation dans le procès-verbal de nos remarques », a-t-il  expliqué, prévenant qu’il «tirera» toutes les «conséquences de droit» de cette situation.

Dans sa déclaration après son élection, le nouveau président de l’Africa Sports a relevé les défis auxquels il fera face dans les prochains jours.

« Dans l’immédiat, nous reprendrons d’ici la semaine prochaine les travaux du siège parce que le championnat commence. Nous allons voir avec les entraineurs disponibles, les joueurs disponibles pour nous mettre en route pour le championnat de deuxième division », a-t-il annoncé.

« Je prends également l’engagement que nous ne restons pas plus d’un championnat en deuxième division », a promis Kuyo Téa Narcisse qui a déjà dirigé ce club vert et rouge.

« Nous allons organiser des rencontres avec tous ceux qui souhaitent venir autour de leur enfant malade, l’Africa sports pour ensemble le bâtir (…)», a conclu M. Kuyo.

Cette élection met un terme à la mission du Comité de normalisation de l’Africa Sports d’Abidjan, présidé par Yves Zogbo.

L’Africa sports d’Abidjan, l’un des clubs phares de football du pays a été en proie à des crises internes qui ont suscité la mise en place de ce Comité de normalisation. Ces crises internes  ont occasionné la relégation du club en deuxième division.

Cadrage coupe CAF: l’Asec d’Abidjan bat l’Interclube de l’Angola (2-0)

Le club ivoirien de l’Asec Mimosas a battu, dimanche à Abidjan, l’équipe Angolaise de l’Interclube (2-0).

Ce match disputé au Stade Robert Champroux de Marcory, situé dans le sud d’Abidjan s’inscrit dans le cadre du match aller du tour de cadrage de la coupe de la Confédération africaine de football (CAF).

Le club ivoirien est sorti victorieux de cette rencontre grâce à un doublé de Karim Konaté à la 48e et 90e minute. Le match retour est prévu le 05 décembre 2021 en Angola.

Média: l’Ivoirien Serge Alain Koffi remporte le Prix Alfred Dan Moussa

L’Ivoirien Serge Alain Koffi a remporté, vendredi soir à Abidjan, la 5e édition du prix ouest-africain Alfred Dan Moussa du meilleur journaliste web pour la promotion de la paix et de l’intégration dans l’espace Cedeao.

Ce Prix a été décerné par le Réseau des professionnels de la presse en ligne en Côte d’Ivoire (Repprelci), lors d’un dîner gala dans la capitale économique ivoirienne, Abidjan.

Le journaliste web, Serge Alain Koffi de l’Agence de presse Alerte Info, basée à Abidjan, avec une moyenne de 14/20, a obtenu le sacre pour son reportage sur « violence communautaire en Côte d’Ivoire: Treichville, l’exception qui définit la règle », a indiqué la présidente du jury la journaliste Marceline Gneproust. 

Le deuxième prix a été attribué à Aristide Otré, journaliste à lebanco.net  pour son reportage sur « violence intercommunautaire à Béoumi sur « les cendres des affrontements » avec une moyenne de 13/20.

Le 3e prix d’encouragement a été décoché par Magloire Madjessou de credochristi.com pour son reportage sur « cohabitation pacifique à Treichville,  ces communautés étrangères de la Cedeao, symbole du vivre ensemble », avec une moyenne de 12/20.

Pour cette 5e édition, 15 candidatures ont été enregistrées par le Jury permanent. M. Dan Moussa, directeur de l’Isct polytechnique, un institut public formant dans les sciences et technologies de la communication, a dit « merci » au Repprelci pour ce prix éponyme et le prix Samba Koné qui porte le nom de l’actuel président de l’Autorité nationale de la presse (ANP), le régulateur de la presse écrite et numérique.

« Je me sens vraiment honoré d’avoir remporté ce prix, pour deux raisons, la première parce que c’est un prix qui fait la promotion de la paix, et la deuxième parce que c’est un prix qui porte le nom d’un illustre devancier, le journaliste Alfred Dan Moussa, qui pendant toute sa carrière a été porteur de valeurs et qui a œuvré pour un journalisme de qualité », a dit Serge Alain Koffi.

Le prix Samba Koné, qui est à sa troisième édition, a été décerné à l’agence de presse Alerte Info, spécialisée dans la diffusion d’informations sous forme de sms sur les téléphones portables. Le jury a salué ses activités innovantes et son modèle économique. L’agence est dirigée par le journaliste Dr. David Youant, ancien journaliste de l’Agence France presse (AFP).

Le deuxième prix est revenu au groupe Weblogy qui édite abidjan.net, le site pionnier du pays. Une mention d’encouragement a été décernée à l’entreprise Sika Time éditant le site spécialisé en économie et informations boursières,  Sika Finance. Onze entreprises de presse numérique étaient en compétition.

« Aujourd’hui, c’est une satisfaction qui nous anime parce que nous avons réussi le pari d’organiser ces deux prix de façon consécutive avec un engouement que nous notons autour de ces différents prix », a déclaré le président du Repprelci, la faîtière de la presse numérique en Côte d’Ivoire, M. Lassina Sermé.

Le président du Repprelci s’est félicité de ce que des journalistes de la sous-région ouest-africaine,  notamment du Togo, du Mali et des journalistes locaux, ont pris part au Prix Alfred Dan Moussa. 

Ces deux prix, pour cette édition, ont été co-présidés par le ministre ivoirien de la Communication, des médias et de la Francophonie, porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly et le ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale, Kouadio Konan Bertin dit KKB.

M. George Mbra, représentant le ministère de tutelle, a salué ces prix qui gagnent en maturité au fil des ans. Auparavant, Dr Théodore Konimi, représentant le ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale a parlé de paix et de cohésion.

A ce propos, il a expliqué que « notre cher pays, la Côte d’Ivoire a besoin de la paix et de la cohésion pour poursuivre sa glorieuse marche vers le progrès », soulignant le rôle important de la presse en ligne dans cette quête.

Le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), la faîtière de la presse ivoirienne, Jean-Claude Coulibaly, s’est félicité pour cette initiative.

Le Prix Alfred Dan Moussa du meilleur web journaliste pour la promotion de la paix et de l’intégration dans l’espace Cedeao, institué en 2008, vise notamment à amener les journalistes à des actes éditoriaux qui poussent à tourner le dos à la violence et à favoriser la cohésion sociale.  

Quant au Prix Samba Koné de la meilleure entreprise de presse numérique, institué en 2016, il a pour but d’encourager des promoteurs à asseoir des sociétés légalement constituées, viables, qui innovent et épousent l’ère des nouvelles technologies. 

Le Prix Samba Koné pour l’édition précédente n’avait pas été attribué, parce que les entreprises visitées ne remplissaient pas tous les standards de cet award. Le prix Alfred Dan Moussa, lui, avait été décerné au journaliste web ivoirien Jonas Baikeh du site web linfodrome.  

Les humoristes Adama Dahico, Alasco ainsi que l’artiste zouglou Sosky et la troupe de danse « Rem’ve » ont apporté une note de gaieté à cette cérémonie.

Le jury du Prix ouest-africain Alfred Dan Moussa a été présidé par la journaliste ivoirienne Marcelline Gnéproust, cheffe de service au quotidien d’Etat Fraternité Matin et Prix Ebony 2012 (meilleur journaliste de Côte d’Ivoire.

 Elle a été assistée de Dr Karim Wally, journaliste et enseignant chercheur au département de la communication de l’Université Félix-Houphouët-Boigny de Cocody, et de Théodore Kouadio, Secrétaire général de la rédaction web de Fraternité Matin. 

Le Prix Samba Koné a été présidé par le journaliste-consultant Lucien Houédanou, par ailleurs président du Cénacle des Journalistes séniors de Côte d’Ivoire. Mme Evelyne Déba, journaliste à la Nouvelle Chaîne ivoirienne (NCI) et M. Parfait Kouassi, Chef de Service communication et documentation du Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP) ont été également membres de ce jury.