La Côte d’Ivoire veut restaurer 33% de la forêt classée du Cavally

Un rapport sur la résilience des communautés en vue de la régénération de ce couvert forestier ressort une forte baisse de la déforestation avec 2.487 hectares dégradés en 2018 contre 167 hectares en 2021.La forêt classée du Cavally, d’une superficie de 67 541 ha, est fortement menacée par des infiltrations pour la culture du cacao et l’orpaillage clandestin. Selon le ministre ivoirien des Eaux et forêts, Laurent Tchagba, « en janvier 2018, 42% de son couvert forestier avait déjà été perdu ».

Commentant les résultats du rapport, lundi face à la presse, il a fait savoir que cette forêt abrite des espèces emblématiques menacées d’extinction telles que l’hippopotame pygmée, d’où l’importance de sa protection, avant d’ajouter que « nous ne sommes qu’au niveau pilote (de ce projet) qui ne restaure qu’une fine partie de cette forêt ».  

Dans cet élan, un projet pilote dans la forêt classée de Cavally a été financé par le géant agroalimentaire Suisse Nestlé et mis en œuvre par l’ONG Earthworm Foundation. Ce projet a permis d’opérationnaliser la protection et la régénération de la réserve forestière du Cavally, détruite à plus de 30%.    

Le projet, renseignera M. Tchagba, a permis de freiner le rythme de la déforestation de la forêt grâce à l’utilisation d’outils innovants, à savoir la surveillance satellitaire d’alerte précoce de la déforestation par Starling, développé par Airbus, ainsi que le renforcement des patrouilles terrestres.

Il a en outre permis le reboisement des zones dégradées et le développement d’activités alternatives au profit des communautés, notamment à la périphérie de la forêt. La mise en œuvre cohérente de ces axes d’intervention a favorisé la régénération de vastes superficies de forêts.

Ce projet est piloté par Earthworm Foundation, organisation internationale basée à Genève, en Suisse, dont l’objectif est d’accompagner les entreprises à mettre en place une chaîne d’approvisionnement responsable.

Selon le directeur pays de la fondation, Jérôme Tokpa, une carte de référence élaborée a « permis de savoir qu’aujourd’hui, on a 58% de la forêt classée du Cavally qui est encore dense avec de gros arbres. (Cependant), on a 33% de surfaces dégradées à cause de la cacao culture et de l’orpaillage clandestin ».  

« On a constaté aussi qu’il y a 7% du sous-bois qui est perturbé », a mentionné M. Jérôme Tokpa, directeur de Earthworm Foundation Côte d’Ivoire, faisant observer que « si vous avez de la perturbation sur la canopée, vous n’avez pas encore perdu la forêt ».

La directrice de la communication de la filiale ivoirienne du groupe agroalimentaire suisse, Mme Mame Pane Sakho, représentant le directeur général M. Thomas Caso, a déclaré que cet appui est un « souhait du groupe d’avoir un cacao durable et tous les engagements qui ont été pris face au changement climatique ».

« Nous avons un engagement qui est d’avoir zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici à l’horizon 2050 ; et ceci nous a obligé à analyser de fond en comble notre chaîne d’approvisionnement et voir sur quel levier on pouvait travailler pour atteindre cet objectif », a-t-elle rappelé.

Le Groupe a également intégré l’Initiative cacao-forêt depuis 2017, à sa création, pour « ensemble avec les autres acteurs voir comment aussi relever certains défis auxquels nous sommes tous confrontés », a-t-elle ajouté.

Le reboisement est l’un des engagements de la filiale « que nous menons avec des partenaires (…) et nous allons continuer cette lutte pour un cacao plus durable, un de nos intrants principaux dans la plupart de nos usines », a-t-elle poursuivi.

La filiale, par ailleurs, accompagne les communautés à avoir un niveau de vie décent quand elles sortent des zones de forêts classées. Une visite effectuée sur le terrain a permis, selon Mme Mame Pane Sakho, de voir des « résultats très prometteurs ».

L’ambassadeur de la Suisse en Côte d’Ivoire, Mme Anne Lugon Moulin, s’est dit « impressionnée » des résultats. Pour elle, c’est la preuve qu’avec un bon partenariat public-privé on arrive à fédérer les forces et à être efficace.

La Côte d’Ivoire a perdu plus de 70% de son couvert forestier entre 1960 et 2015, passant de 12 millions d’hectares à 2,97 millions d’hectares en 2021. Ce qui équivaut à 9,8 % de couverture forestière pour le pays aujourd’hui. 

M. Laurent Tchagba a remercié le Groupe agroalimentaire suisse pour son « rôle majeur dans ce projet ». Le financement du Groupe dans ce projet s’élève à un milliard cinq cent cinquante millions de FCFA. « Le coût de mise en œuvre de la SPREF, lui, est de 616 milliards de F CFA sur 10 ans, à mobiliser par l’Etat, les partenaires techniques et financiers et le secteur privé ».  

L’Etat ivoirien a adopté une politique forestière dont la stratégie vise à porter la couverture forestière à au moins 20% du territoire national d’ici à 2030, soit un accroissement de 3 millions d’ha de forêts. Le pays devrait passer de 2,97 millions d’ha en 2020 à environ 6,4 millions d’ha de forêts en 2030.  

Soldats ivoiriens arrêtés au Mali : l’Onu appelle à leur libération

Pour l’Onu, les soldats ivoiriens en détention au Mali doivent être libérés.L’Organisation des Nations unies n’est pas sur la même longueur d’onde que les autorités de la transition malienne dans l’affaire des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali.

Lundi 26 septembre, le secrétariat de l’Onu a appelé à leur « libération urgente ». Cet appel des Nations unies intervient 72 heures après le discours du Premier ministre par intérim du Mali, le Colonel Abdoulaye Maïga, à l’Assemblée générale des de l’Onu, rappelant à son secrétaire général António Guterres que « la qualification judiciaire des infractions liée à cette affaire ne relève pas » de ses attributions.

S’exprimant sur ce dossier, António Guterres avait déclaré que les soldats ivoiriens n’étaient pas des mercenaires. Or, Bamako les considère comme tels.

Jeudi 22 septembre, la conférence des Chefs d’Etat de la Communauté éconmique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui s’est réunie à New-York, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, a décidé d’envoyer « incessamment » à Bamako « une mission de haut niveau » constituée des présidents sénégalais, togolais et ghanéen pour obtenir « la libération sans conditions » des 46 militaires ivoiriens encore en détention pour « tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat ». Macky Sall, Faure Gnassingbé et Nana Akufo Addo sont attendus à Bamako dans la semaine.

Réitérant sa « profonde gratitude pour la contribution de la Côte d’Ivoire aux opérations de maintien de la paix et à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mal (Minusma) », l’Onu « soutient fermement les efforts visant à faciliter cette libération ainsi que le rétablissement de la confiance et la promotion du bon voisinage entre les pays ».

Un début de sortie de crise était envisageable après la libération de trois parmi les 49 soldats arrêtés le 10 juillet à l’aéroport international Modibo Keïta Sénou- Bamako. Mais recevant, vendredi 9 septembre le ministre nigérian des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama, le président de transition, le Colonel Assimi Goïta a assuré que la libération des 46 militaires ivoiriens ne devrait se faire qu’en échange de personnalités politiques maliennes en exil en Côte d’Ivoire.

Pour Abidjan, il ne s’agit ni plus ni moins qu’« une prise d’otage » . Les autorités ivoiriennes ont dans la foulée décidé de saisir la Cédéao pour arbitrer ce litige.

Côte d’Ivoire : les pathologies liées au mode de vie en hausse

Les pathologies liées au mode de vie telles les maladies cardiovasculaires, l’Accident vasculaire cérébral (AVC) et le cancer connaissent une progression fulgurante en Côte d’Ivoire.Selon Dr Paul-Emile Boris, directeur d’un groupe médical en Côte d’Ivoire, « des pathologies du mode de vie sont passées devant le paludisme comme les maladies cardiovasculaires, les pathologies oncologiques, les cancers ».

Il a fait observer qu’aujourd’hui il y a une « transition épidémiologique », faisant remarquer qu’à l’époque, en Côte d’Ivoire l’on constatait beaucoup les pathologies parasitaires qui étaient les premières tueuses comme le paludisme.

Mais, avec des programmes de prise en charge, que ce soit étatique ou privé, il y a une amélioration des traitements du paludisme. En outre, la sensibilisation des populations, les actes de protection et d’assainissement font que le paludisme « est devenu moins tueur ».

Dr Boris s’exprimait, samedi, à l’occasion d’une Journée porte ouverte de la Polyclinique des 2 Plateaux sise à Cocody, dans l’Est d’Abidjan. Le directeur de cet établissement hospitalier, Dr Jean-Louis Bilé, a noté que cette séance d’information visait à échanger avec les partenaires.

Depuis une dizaine d’années, les plateaux techniques en Côte d’Ivoire ont beaucoup évolué. Le gouvernement a accru ses investissements en matière d’infrastructures pour permettre aux populations d’avoir une bonne couverture médicale.

Cela devrait permettre de réduire par ailleurs les évacuations des malades hors du pays. L’un des problèmes majeurs, selon Dr Boris, est le diagnostic permettant d’adresser une pathologie et d’apporter des soins plus efficaces.

Aujourd’hui, des fichiers patients sont partagés, en réseau, par des spécialistes pour avoir un résultat collégial sur un diagnostic en vue d’une fiabilité du résultat. Face à la hausse des ACV, du diabète ou de l’insuffisance rénale, des centres hospitaliers créent des guichets d’accès à un médecin spécialiste.

« Si un médecin est confronté à une difficulté d’interprétation sur une radio ou un scanner, il a la possibilité d’envoyer les images à un collègue pour qu’il puisse sortir le diagnostic le plus précis possible, parce que notre pays était confronté à un problème de diagnostic », a-t-il rapporté.

Des avancées sont de plus en plus observées dans les protocoles médicaux au point qu’« on peut avoir accès à des techniques non invasives pour pouvoir déboucher des vaisseaux, ce qu’on ne faisait pas avant, ou pour pouvoir lutter contre les infarctus, les AVC et les anévrismes du cerveau », a-t-il dit.

Les plateaux techniques de plusieurs centres hospitaliers, en Côte d’Ivoire, sont relevés avec des processus de digitalisation de leviers diagnostics, des logiciels administratifs et médicaux. Le pays ambitionne d’être un hub régional en matière d’offres de soins.

Cacao ivoirien : la traçabilité enjeu pour la campagne 2022-2023

La campagne de commercialisation du café-cacao s’ouvre le 1er octobre 2022 dans un contexte de poussée inflationniste et de nouvelles règles de l’Union européenne (UE) visant à limiter la consommation de produits qui contribuent à la déforestation ou à la dégradation des forêts.Le Conseil de l’UE a entériné de nouvelles dispositions pour réduire la déforestation et la dégradation des forêts à l’échelle mondiale. Les pays de l’Union, de ce fait, devront veiller à ce que les produits qu’ils consomment ne conduisent pas à épuiser les réserves forestières de la planète.

L’huile de palme, le bois, le café et le cacao sont visés par cette mesure. Des « règles de diligence raisonnée obligatoires » ont été établies pour tous les opérateurs et les marchands qui mettent à dispositions des produits sur le marché de l’UE ou exportent à partir de l’Union.

Cette mesure s’applique aussi à des produits dérivés tels que le cuir, le chocolat et le mobilier. La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao avec 2 millions de tonnes de fèves, devra s’adapter à cette norme de l’Union européenne qui contraint le pays et les chocolatiers à la traçabilité.

Traçabilité et cacao durable

Le cacao issu des aires protégées risque d’être interdit dans l’espace de l’UE. La Côte d’Ivoire qui exporte 70% de sa production vers l’UE, a une production de cacao provenant des forêts classées, des parcs et réserves estimée à 30% de la production nationale, soit plus de 500.000 tonnes de fèves.  

De 16 millions d’hectares de forêts à l’indépendance, la superficie forestière résiduelle de la Côte d’Ivoire ne représentait que plus de 3,4 millions d’hectares en 2015. Les projections les plus optimistes prévoient la disparition totale de la forêt naturelle ivoirienne d’ici à l’horizon 2030. Aujourd’hui, avec l’appui de la FAO et d’autres partenaires, le pays est engagé dans l’agroforesterie.

M. Thibeaut Yoro, le secrétaire général de la Centrale syndicale agricole de Côte d’Ivoire (CSA-CI) dit avoir vraiment « peur » que des produits tels le cacao et le café soient ciblés parce que la campagne pourrait être « très agitée » et « compliquée » pour les producteurs.  

Pour lui, « ce n’est pas maintenant que les plantations sont en création, elles ont été créées depuis des décennies ». En conséquence, si « on accuse certains de favoriser la déforestation et qu’on va empêcher nos produits, alors c’est un souci pour nous ».

Il a en outre estimé que la question du Différentiel de revenu décent (DRD, 400 dollars US par tonne pour tout contrat de vente) « n’est pas élucidée », ajoutant « qu’on ne comprend rien, (parce que) les producteurs subissent et c’est malheureux pour nous ».

Le président de l’Association nationale des producteurs de café-cacao de Côte d’Ivoire (Anaproci), M. Kanga Koffi, lui, soutient que les paysans ont été des années durant dans la filière et des dispositions au plan local devraient être prises pour qu’ils rentrent dans le moule de la vision du marché européen.

« On trouve quand même un peu regrettable une telle décision de l’Union européenne », a-t-il poursuivi, souhaitant que le gouvernement ivoirien « fasse l’effort qu’on ait un prix qui oscille autour de 1.000 Fcfa le Kg, au-dessus de celui de la campagne précédente fixé à 825 Fcfa/Kg ».

Une filière stratégique 

Le cacao ivoirien représente 40% de l’offre mondiale. La filière constitue la première culture de rente de la Côte d’Ivoire et représente 40% des recettes d’exportations nationales. Elle contribue également pour 20% du PIB et mobilise près de 2 millions de producteurs.

Le Conseil du café-cacao, régulateur de la filière, qui avait engagé l’opération de recensement des vergers cacao et des producteurs sur l’ensemble du territoire national, y compris les forêts classées, a lancé officiellement, début avril 2022, la carte du producteur.

Cette carte comprend une puce bancaire et sert de portefeuille électronique pour les transactions liées à l’achat des fèves. Le prix du Kg est intégré directement dans les terminaux ; et une fois le poids validé, un ticket est remis immédiatement au planteur lui indiquant le volume du cacao et le prix global.

Les délégués, une fois en contact avec les paysans, utilisent leur tablette pour scanner sur la carte du planteur le QR Code qui les renseignera sur l’identité du planteur, les données sur la plantation et son potentiel en termes de production, avant de scanner les scellés sur les sacs.

Le délégué effectue le transfert directement sur la carte du planteur et l’opération est terminée. Le producteur reçoit un SMS qui lui indique les données relatives à l’achat. Avec le reçu, il a tous les points de transfert où il peut toucher son argent.

Cette opération vise à éliminer la déforestation dans la chaîne d’approvisionnement du cacao en Côte d’Ivoire. La carte du producteur se veut un instrument de traçabilité du cacao pour garantir la transparence sur son origine.

Le recensement des producteurs de café-cacao et de leurs vergers a coûté environ 6,5 milliards Fcfa. Quelque 993.031 producteurs ont été recensés dont 8% sont des femmes et 92% des hommes, l’âge moyen des producteurs est de 44 ans et plus de 60% sont âgés de plus de 40 ans.

Selon ces nouvelles règles de l’UE, il sera procédé à l’établissement d’un système d’évaluation comparative, qui attribue aux États membres de l’Union et aux pays tiers un niveau de risque associé à la déforestation (faible, standard ou élevé).   

A Abidjan, 100% des compteurs intelligents télégérés d’ici à 2025

La Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), engagée dans la digitalisation de ses processus, enregistre aujourd’hui plus de 2,8 millions de compteurs intelligents déployés dans le pays.Pour présenter ses outils de gestion et des solutions innovantes en vue d’une meilleure expérience client, cette entreprise privée de service public a organisé le jeudi 22 septembre 2022 la « Journée de l’Innovation CIE » à Abidjan.

Lors de cet évènement qui a réuni des clients, des partenaires, des institutions et le grand public, M. Mathias Kouassi, directeur général adjoint chargé de la distribution et de la commercialisation, a déclaré que « d’ici 2025, nous comptons avoir 100% de compteurs télégérés sur Abidjan ».

Le compteur intelligent permet d’accompagner le client au quotidien dans sa consommation et offre un gain de temps important lié au dépannage à distance. Il a fait savoir que la démarche de transformation digitale ébauchée par la compagnie est orientée vers la satisfaction client.

Ce rendez-vous s’est tenu sous l’initiative du directeur général de la CIE, M. Ahmadou Bakayoko, qui a souligné que l’entreprise « travaille au quotidien sur différents domaines pour améliorer (ses) processus internes afin de mieux répondre aux attentes des clients ».

« Nous souhaitons vous montrer aujourd’hui notre volonté d’utiliser la technologie chaque jour pour améliorer la vie des Ivoiriens », car « notre engagement au quotidien est de vous fournir une électricité et un service de qualité et contribuer au développement durable de la Côte d’Ivoire », a-t-il dit.

Face aux exigences de la clientèle et aux challenges d’une desserte durable de l’électricité, l’entreprise a lancé un vaste processus de transformation digitale, développant des produits et services innovants pour améliorer davantage l’expérience client.

Mme Marie Bitty, directeur central commercial, marketing et relation client, a exposé sur la digitalisation de la relation client via l’agence en ligne de l’entreprise, indiquant que « ce sont plus de 8.000 comptes créés en moyenne par mois et plus de 58% des clients qui ont accès au service prépayé grâce aux compteurs intelligents ».

La société dispose également d’un portail de gestion dédié à la digitalisation des demandes de travaux des clients BTP. Sa mise en place a permis aujourd’hui la réduction des coupures d’électricité liées aux piochages de câbles.

Cette plateforme électronique a également favorisé la réduction du délai de traitement des demandes et une meilleure anticipation sur les risques de coupures ainsi que l’amélioration de la traçabilité des demandes pour les clients suivis en ligne.

Dans le cadre de sa politique RSE, la compagnie a initié un programme d’alphabétisation numérique. Selon M. Guy Marc Aka, le secrétaire exécutif de la Fondation Eranove, l’entreprise veut outre sa contribution à la réduction de l’analphabétisme, offrir des possibilités d’apprentissage plus rapide.

Les apprenants sont notamment initiés à la lecture, à l’écriture et à l’arithmétique. Quelque 1.000 personnes des populations analphabètes cibles sont formées par an, l’objectif étant l’autonomisation de ces sujets dans les communes et localités d’intervention.

Pour les dépannages, l’entreprise utilise des données de géoréférencement pour retrouver les clients grâce aux coordonnées GPS et la réorganisation de la répartition géographique des équipes d’intervention en prenant en compte le trafic routier et les zones à risques élevés d’accidents.   

Aujourd’hui, l’entreprise utilise des drones pour optimiser la surveillance du réseau électrique afin d’anticiper les incidents majeurs. A travers ces services innovants, les clients peuvent aussi suivre en temps réel leur dépannage en ligne.

Trafic aérien en Afrique : l’USYCAA suspend sa grève

Le Bureau exécutif de l’Union des Syndicats des contrôleurs aériens de l’ASECNA (USYCAA) a décidé que le préavis de grève réactivé le 20 septembre 2022 est suspendu pour une durée de dix jours à compter du samedi 24 septembre 2022.En Côte d’Ivoire, la suspension de la grève de l’Union des Syndicats des contrôleurs aérien (USYCAA) a enregistré une « implication » du Premier ministre ivoirien sur instruction du chef de l’Etat Alassane Ouattara.

Selon l’organisation syndicale le Premier ministre ivoirien Patrick Achi a fait « la promesse ferme de porter les préoccupations des contrôleurs aériens au niveau qui convient ».

La suspension du mot d’ordre de grève intervient après une séance de négociation entre le secrétaire général exécutif de l’USYCAA, le ministre des Transports du Sénégal et le directeur général de l’ASECNA. Les conclusions indiquent un « engagement de certaines autorités des différents pays membres de l’ASECNA » à trouver une solution durable.

Les syndicats ont décidé que les services de la circulation aérienne seront fournis dans tous les espaces aériens et aéroports gérés par l’ASECNA à compter de ce jour Samedi 24 Septembre 2022 à 12H00 GMT.  

Pour les contrôleurs aériens de l’ASECNA, cette nouvelle suspension est consentie pour donner une fois de plus une chance au dialogue en vue de la satisfaction de leur plateforme revendicative. Ils demandent une amélioration des conditions de vie et de travail.

Football/Match amical : la Côte d’Ivoire bat le Togo (2-1)

Les Eléphants footballeurs se sont imposés samedi face aux Eperviers du Togo sur le score de (2-1), lors d’une rencontre amicale internationale au stade Robert-Diochon de Rouen, en France.Le collectif des Eperviers, en dépit des offensives menées, n’a pu trouver du répondant devant les pachydermes à la première mi-temps. L’arbitre renvoie les deux sélections aux vestiaires sur le score de (0-0).

L’attaquant ivoirien Seko Fofana, de retour en sélection nationale, ouvre la marque à la 60e minute suite à une puissante frappe croisée. Peu de temps après, le milieu de terrain Franck Kessié réalise un pénalty à la 68e minute, doublant la mise au profit de la Côte d’Ivoire.

Seko Fofana fait un retour triomphant sous les couleurs du drapeau ivoirien. Le sélectionneur des Eléphants Jean-Louis Gasset avait annoncé en juillet que son retour en sélection serait effectif en septembre pour les 3e et 4e Journées des éliminatoires de la CAN 2023.

A quelques minutes de la fin du jeu, le milieu de terrain togolais Karim Dermane réduit l’écart, précisément à la 85e minute. Les poulains de Paulo Duarte tentent de porter le score à la parité, mais le coup de sifflet final donne l’avantage aux Eléphants.

La Côte d’Ivoire, pays hôte de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations de football affronte le mardi 27 septembre 2022 la sélection de la Guinée à Amiens, dans le Nord de la France. Le Togo rencontre ce même jour la Guinée Equatoriale à Casablanca, au Maroc.

 

Côte d’Ivoire : LafargeHolcim lance la construction d’une école primaire

Le cimentier LafargeHolcim Côte d’Ivoire a procédé jeudi à la pose de la première pierre d’une école primaire à Sokouamékro, un village de la sous-préfecture de Brobo, dans le Centre ivoirien, pour un coût d’investissement de 200 millions de F CFA.Ce projet s’inscrit dans la mise en œuvre de sa politique de responsabilité sociétale et la continuité des festivités marquant le 70ème anniversaire du Ciment Bélier, un produit de cette filiale du groupe Holcim, leader mondial de solutions de construction innovantes et durables.

M. Rachid Yousry, le directeur général de la firme a procédé ce jeudi 22 septembre 2022 à la pose de la première pierre de cette école primaire au sein du village de Sokouamékro qui abrite le site d’exploitation de Pouzzolane de la cimenterie.   

Cette initiative soutenue par le cabinet Sky Architectes, sera réalisée en trois phases et inclut notamment la construction d’une école primaire de six classes avec des toilettes, un jardin potager et un bureau.  

L’établissement comprendra également une cantine, une bibliothèque et six logements destinés aux enseignants, le tout sur une surface totale d’un hectare et demi. Le coût global du projet est estimé à deux cent millions de Francs CFA.

M. Yousry a exprimé « une immense joie » et « une profonde fierté » de poser de la première pierre de l’école primaire de Sokouamékro, un projet destiné à l’une des plus belles causes qui soient, à savoir l’éducation des enfants.  

Les autorités territoriales, par la voix du sous-préfet de Brobo, M. Bonaventure Oulaï, ont tenu dans leurs propos à saluer cette initiative et ont assuré le maître d’œuvre et les populations de leur soutien total pour la bonne exécution des travaux. 

La cérémonie de pose de la première pierre de l’école primaire de Sokouamékro s’est achevée dans la bonne humeur, avec un rendez-vous pris pour le mois de décembre, pour la livraison de la première phase du chantier.

Affaire 46 soldats ivoiriens : une mission de la Cedeao attendue au Mali

La Cedeao a décidé à New-York de l’envoi incessamment d’une mission de Haut niveau composée des chefs d’état du Ghana, du Sénégal et du Togo au Mali en vue de la libération des soldats ivoiriens détenus.Cette décision a été prise à l’occasion d’un Sommet extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao sur la situation en Guinée et au Mali, en marge de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations Unies.  

La Conférence qui a « condamné avec fermeté l’incarcération continue des soldats ivoiriens », a dénoncé « le chantage exercé par les autorités maliennes dans cette affaire », demandant « la libération sans condition des 46 soldats détenus au Mali ».

Les chefs d’Etats ont exprimé avec « regret le maintien en incarcération des 46 soldats restant, malgré tous les efforts de médiation entreprises par la région ». Ils ont salué les initiatives diplomatiques des chefs d’Etat de la Cedeao qui ont conduit à la libération le 3 septembre 2022 de trois femmes soldates.

La Côte d’Ivoire a saisi la Cedeao sur cette affaire. Au cours du Sommet, la Conférence a examiné le mémorandum présenté par le président de la Commission de l’organisation sur les 46 soldats ivoiriens détenus au Mali.

Quarante-neuf militaires ivoiriens ont été arrêtés le 10 juillet 2022 à Bamako. La Côte d’Ivoire soutient qu’ils ont été déployés au Mali en qualité de 8e détachement de l’élément de soutien national au sein de la Minusma.   

 La justice malienne a inculpé le 15 août 2022 les 49 militaires ivoiriens détenus à Bamako pour tentatives d’atteinte à la sécurité de l’Etat. Après des contacts avec les officiels maliens trois soldates ivoiriennes ont été libérées et ont regagné la Côte d’Ivoire le 3 septembre 2022.

Abidjan rapporte que le 9 septembre 2022, alors que l’on s’entendait à la libération des 46 autres soldats, dont l’arrestation était considérée comme une affaire judiciaire, la junte a demandé en contrepartie extradition de personnalités malienne de la Côte d’Ivoire.

Pour l’Etat ivoirien, cette demande confirme une fois de plus le fait que ses soldats détenus au Mali « ne sont en aucun cas des mercenaires mais plutôt des otages », dénonçant un « chantage inacceptable et exige la libération sans délai » des 46 soldats détenus.

Côte d’Ivoire : des chirurgiens instruits sur la neurostimulation

La Côte d’Ivoire qui ambitionne d’être un hub régional en matière d’offres de soins hospitaliers veut créer un pôle de compétences pour résoudre des maladies neurologiques par la technologie.Au cours d’un symposium sur les innovations biotechnologiques dans la prise en charge thérapeutique et le suivi d’affections chroniques non transmissibles, vendredi à Abidjan, des chirurgiens et neurochirurgiens locaux ont été instruits sur des protocoles neurologiques.

Le neurochirurgien de renom, Stéphan Chabardes, a exposé sur les différentes innovations dans les protocoles thérapeutiques et des projets de recherche en cours. Il a par ailleurs évoqué la technologie à infrarouge qui permet de réguler l’insuline chez  le diabétique via un implant technologique interne.   

Il a, en outre, expliqué le traitement des maladies neurologiques par la technologie, les nanoparticules et par la stimulation qui est l’émission de l’électricité de haute fréquence dans des structures neurologiques pour rétablir une fonction qui était perdue.

Avec la neurostimulation qui s’effectue à travers des implants, l’on peut rendre la mobilité à des patients comme ceux atteints de la maladie de Parkinson. Cette technique permet notamment de réduire le tremblement et d’augmenter l’espérance de vie.   

M. Thyerri Bosc, directeur du Fonds de dotation Clinatec de Grenoble (France), a relevé que « l’importance est d’apporter de la technologie au bénéfice des patients et nous sommes persuadés que demain, la révolution qui va révolutionner le monde de la santé, ça va être la technologie ».  

Selon lui, outre les médicaments, on peut adresser des pathologies par la technologie. Dans ce contexte, Clinatec, structure de recherche biotechnologique a mis en place un centre de recherche, regroupant toutes les compétences technologiques et médicales pour répondre à des besoins patients identifiés.  

Dans la technologie, soutiendra-t-il, il y a beaucoup moins d’effets secondaires que les médicaments. La Côte d’Ivoire envisage de développer une extension du pôle de recherche en neuroscience afin de résoudre des problèmes de santé via des technologies médicales.  

Professeur Landry Drogba, neurochirurgien ivoirien, a salué le modèle de cette structure de recherche biotechnologique française qui bénéficie de soutiens des mécènes privés qui investissent dans des projets de recherche pour des solutions médicales au profit des patients.

M. Drogba a commenté que les médicaments ont des effets secondaires contrairement aux solutions technologiques, mais ces traitements sont complémentaires. Le patient est éligible à la neurostimulation cérébrale profonde quand le médicament n’est plus efficace.  

Dr Israël Oulaï Boyohan, médecin du travail, a soutenu que pour atteindre des résultats de recherches efficients via des protocoles neurologiques, « aujourd’hui, il faut créer de la synergie entre la neuroscience, le politique et les industriels ».  

M. Sylvestre Bedou, conseiller technique, représentant le ministre ivoirien de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, s’est félicité de ces solutions innovantes non médicamenteuses dans la prise en charge efficace des patients atteints d’affections chroniques.

L’Ivoirien René Bourgoin élu vice-président du RIARC

Le président de la Haute autorité de la communication audiovisuelle de Côte d’Ivoire (HACA), Me René Bourgoin, s’engage à contribuer à la « dynamisation » du Réseau des instances africaines de régulation de la communication (RIARC).Il a été élu vendredi lors de la 10ème Conférence des instances de régulation de la communication d’Afrique, qui s’est tenue du 21 au 23 septembre 2022 à Marrakech autour du thème « L’audiovisuel africain en mutation : lignes d’évolution et nouveaux enjeux ».

« Je m’engage à servir avec dévouement les nobles idéaux de notre organisation panafricaine et de contribuer à sa dynamisation », a déclaré Me René Bourgoin après son élection en qualité de vice-président de cette entité panafricaine qui regroupe 36 pays du continent. 

 La Marocaine Latifa Akharbach, présidente de la Haute autorité de la communication audiovisuelle du Royaume chérifien, a été portée à la tête du Réseau des instances africaines de régulation de la communication (RIARC) pour un mandat de deux ans, allant de 2022 à 2024. 

Mme Latifa Akharbach succède à Joseph Chebongkeng Kalabubsu, président du Conseil national de la communication du Cameroun, à la présidence du RIARC, une organisation créée en 1998 à Libreville, au Gabon. Cette conférence statutaire a permis de réfléchir sur les nouveaux enjeux de l’écosystème audiovisuel.

La Côte d’Ivoire veut industrialiser la filière karité

L’Etat ivoirien veut accélérer la transformation de la filière karité, où les acteurs ne commercialisent que près de 40.000 tonnes sur un potentiel d’environ 250.000 tonnes par an, en vue de générer davantage de plus-value.Pour le gouvernement, ce secteur dominé par les femmes, pourra tirer davantage de profits et de devises par la valorisation de la chaîne de valeur. Dans cet élan, il a été mis en place le Projet des chaînes de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET).

Le coordonnateur du PCCET, M. Arthur Coulibaly, a conduit une mission d’échanges dans les régions productrices afin de recueillir les attentes des acteurs, leurs objectifs et les perspectives de développement.

Les résultats de cette mission qui s’est déroulée entre avril et août 2022 ont été présentés aux acteurs de la chaîne de valeur karité lors d’un atelier organisé les 21 et 22 septembre 2022 à Korhogo, dans le nord ivoirien.  

M. Arthur Coulibaly qui a rappelé l’importance du secteur karité en Côte d’Ivoire, a fait savoir que la chaîne de valeur de cette filière est fortement dominée par les femmes avec un potentiel d’environ 250 000 tonnes par an contre une  commercialisation d’« à peu près une quarantaine de mille » de tonnes.   

« Le potentiel est particulièrement important. Cette spéculation de karité en la développant et en l’industrialisant, nous pouvons avoir des impacts particulièrement importants dans les régions productrices », a-t-il déclaré, déclinant ainsi les ambitions du gouvernement.   

Cet atelier qui a vu la participation des représentants des couches socio- économiques a été le lieu pour les acteurs de la chaîne de valeur de faire des propositions pour la modernisation de la filière karité.

M. Arthur Coulibaly est par ailleurs revenu sur les ambitions du PCCET, un des instruments de la vision 2030 du président de la République Alassane Ouattara qui est porté par une unité de coordination rattachée au Cabinet du Premier ministre.

« Les objectifs sont d’améliorer la compétitivité des chaînes de valeur que sont l’ananas, la mangue, le karité, le plastique, le palmier à huile, l’hévéa et le textile-habillement. Mais aussi, d’améliorer les conditions d’accès aux financements et la compétitivité », a-t-il précisé.  

« Nous entendons accroître la valeur de nos exportations. Au lieu de vendre des produits à l’état brut l’idée aujourd’hui, c’est de dire que nous pouvons aller au deuxième niveau qui est de créer, transformer localement, avoir de l’industrialisation puisque c’est elle qui nous permet d’avoir plus de valeurs ajoutées », a-t-il soutenu.

La Côte d’Ivoire est le 5ème producteur mondial de karité après le Nigéria, le Mali, le Burkina Faso et le Ghana. L’industrie locale est animée principalement par 150.000 actrices. Dans le cadre du partenariat public-privé, le PCCET réfléchit avec les acteurs de la chaîne de valeur pour dynamiser la filière.

La Côte d’Ivoire souhaite que la France restitue ses œuvres d’arts

Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne Adama Bictogo a évoqué jeudi à Paris avec le président du Sénat français, la restitution des œuvres d’arts de la Côte d’Ivoire.M. Bictogo a échangé avec son hôte de la « restitution des biens culturels de la Côte d’Ivoire » et formulé le vœu que la démarche de restitution engagée par la France prenne en compte le désir de la Côte d’Ivoire de voir ses œuvres restituées.

« Au regard d’une première initiative marquée par la restitution des biens du Bénin nous avons souhaité que si cette loi venait à être votée qu’elle puisse cibler certains pays et intégrer la Côte d’ivoire », a déclaré Bictogo.  

Pour lui, « cette visite jette un pont entre les deux institutions pour une collaboration forte ». Il a eu droit à un accueil très chaleureux aux sièges du Sénat puis à l’Assemblée nationale, où il a été reçu respectivement par les président Gérard Larcher et Mme Yaël Braun-Pivet.

Avec le président du Sénat, ils ont fait le tour des questions liées à la sécurité, à la formation des jeunes, au climat, à la culture des crises au Mali, en Guinée et au Burkina ainsi qu’au renforcement des relations entre les deux institutions.

Le chef de l’Assemblée nationale ivoirienne a indiqué qu’après la crise de Covid-19 qui a bouleversé les habitudes et les économies, il y a la guerre russo-ukrainienne qui établit un nouvel ordre avec de nouveaux défis.

Les deux personnalités ont également évoqué le renforcement des relations entre les pays. Les liens entre la Côte d’Ivoire et la France sont historiques et culturels. Ce pays de l’Afrique de l’Ouest est un partenaire économique de premier plan pour la France.

Dans l’après-midi, M. Adama Bictogo a mis le cap sur le siège de l’Assemblée nationale, où il a été reçu par son homologue Mme Yaël Braun-Pivet au perron du palais bourbon. Ils ont discuté, entre autres, de questions de sécurité et des crises qui secouent le monde.  

Le président Bictogo Adama et Mme Yaël Braun-Pivet ont ensuite partagé leur vision sur la coopération entre les deux institutions sœurs. Ils se sont « accordés sur le renforcement des liens qui existent entre (leurs) deux pays ».  

« Nous avons convenu de travailler dans la vision pour accompagner nos deux pays dans la gestion de certaines crises que nous connaissons tous. Au mali en Guinée et au Burkina. Nous avons convenu de mutualiser nos efforts et mener des réflexions pour être des forces de proposition pour nos deux pays », a-t-il dit.

M. Bictogo a par ailleurs plaidé pour un engagement des sociétés françaises dans un partenariat gagnant-gagnant avec les partenaires ivoiriens. Il a fait savoir que « la diplomatie parlementaire est un levier très important de notre politique ».

« Avec le Parlement français, nous avons l’ambition de renforcer nos liens de coopération. Des pistes existent. Nous avons aussi abordé la question de la loi qui pourrait être votée sur la restitution des œuvres culturelles. Ici aussi nous avons suggéré que cela puisse intégrer la Côte d’ Ivoire. >> a-t-il conclu.  

Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire a invité son homologue français à l’ouverture solennelle de la session ordinaire 2023.

Côte d’Ivoire : institution du dialogue public-privé à Korhogo en 2023

La ville de Korhogo, située dans le nord ivoirien, abritera après celle de San-Pedro (Sud-ouest) et de Bouaké (Centre), un Comité local de dialogue Etat-secteur privé en 2023.Ce Comité local de dialogue public-privé regroupera toutes les administrations étatiques et les entreprises opérant dans le département, sous la présidence du préfet, a dit jeudi la secrétaire exécutive du Comité de concertation Etat/secteur privé (SE-CCESP), Mme Mariam Fadiga Fofana.

Mme Mariam Fadiga s’exprimait à l’occasion d’une conférence bilan faisant suite à deux jours de rencontres entre des entités de l’Etat et des acteurs du secteur privé, à Abidjan. Ce dialogue qui est à sa 6e édition, a réuni 34 structures dont 27 administrations et sept structures privées.

 La secrétaire exécutive du Comité de concertation Etat/secteur privé (SE-CCESP) a indiqué que plus de 350 usagers ont visité durant ces deux jours les 37 desks disposés pour la circonstance. Plus de 400 acteurs s’étaient inscrits pour exposer leurs préoccupations.

A l’issue de ces rencontres Business to Government (B to G), les acteurs du secteur privé ont souhaité que cette session ait lieu fréquemment. Mme Mariam Fadiga a fait savoir qu’un réseau des points focaux Etat-secteur privé a été mis en place au niveau du SE-CCESP pour discuter au quotidien des préoccupations. 

Lors de la première journée, une réunion de redynamisation du réseau des points focaux a eu lieu. Ceux-ci, insistera-t-elle, émanent de tout l’écosystème et permettent de résoudre au quotidien les préoccupations, se félicitant de ce qu’à cette session « les points focaux des chancelleries étaient vraiment présents ».

« Pour nous, c’est d’écouter les préoccupations du secteur privé et de la population en général et voir comment au niveau économique on peut avancer » et apporter des réponses efficientes, a affirmé Éric Ouattara, conseiller technique du ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME.

Cela permet au gouvernement de prendre des décisions « plus éclairées et qui tiennent compte des besoins des opérateurs économiques », a-t-il ajouté, espérant que les différentes entités contribueront davantage à cet échange et à cette concertation.

« Pour nous, l’idée, c’est de briser la barrière entre l’administration et les opérateurs économiques », a poursuivi Mme Mariam Fadiga. Elle a rappelé que « c’est depuis 2019 que nous sommes à San-Pedro et que avons mis en place le Comité local de dialogue public-privé présidé par le préfet ».

Dans l’optique de la décentralisation, un second Comité local du dialogue Etat-secteur privé a été instauré à Bouaké, la métropole du centre ivoirien. « L’année prochaine (2023), nous allons aller à Korhogo », a annoncé Mme Mariam Fadiga.

Guinée : la junte dénonce une diplomatie de « guignols » de la Cédéao

La junte guinéenne a réagi vigoureusement à la sortie du président en exercice de la Cedeao, Umaro Sissoco Embaló sur la durée de la transition en Guinée.Les autorités de la transition guinéenne ont qualifié de «honte» les propos tenus  le mercredi 22 septembre 2022, sur Radio France internationale (RFI) et France 24 par Umaro Sissoco Embaló.

Dans un entretien diffusé par les deux médias français, quelques heures avant la tenue du sommet des chefs d’Etat la Cédéao à New York, en marge de la 77e assemblée des Nations unies, Embaló soutenait que la durée de trois ans décrétée par le pouvoir de Conakry était « inacceptable » pour la Cedeao.

Le président en exercice de la Cédéao avait ajouté que la Guinée risquait de « lourdes sanctions », si le pouvoir n’était pas transmis aux civils dans 24 mois.

Une sortie qui n’a plu aux autorités de la transition en Guinée. Dans une vidéo diffusée sur la page Facebook de la présidence guinéenne, le colonel Amara Camara charge  Sissoco Embaló .

« Le mensonge grossier et les propos qui s’apparentent à de l’intimidation sont de nos jours des pratiques rétrogrades qui n’honorent pas son auteur et ternissent par la même occasion l’image de marque de la Cédéao. Nous ne pouvons pas porter cette honte », a réagi l’un des hommes forts de la transition en Guinée? par ailleurs Secrétaire général de la présidence de transition.

Les autorités guinéennes ont aussi qualifié de « mensonge » sciemment entretenu par le président en exercice de la Cedeao sur un prétendu accord de transition de 24 mois.

En effet, dans sa sortie médiatique, le président bissau-guinéen avait déclaré avoir obtenu lors d’une visite en Guinée un accord avec la junte pour une transition de deux ans. Le colonel Amara Camara, a démenti cet accord, ajoutant que la Guinée «n’est pas dans une relation de guignols ou de téléréalité ».

Enfonçant le clou, le Premier ministre guinéen Dr Bernard Goumou, qualifie d’« inappropriée et grossière » cette prise de parole du dirigeant bissau-guinéen contre la Guinée.

 

Côte d’Ivoire : la DGAMP affectataire de bandes de fréquences maritimes

La Direction générale des affaires maritimes et portuaires (DGAMP) gère désormais, dans le secteur maritime en Côte d’Ivoire, les fréquences radioélectriques pour les bateaux battant pavillon ivoirien.La DGAMP a acquis ces prorogatives à la suite d’une signature de mémorandum d’entente mercredi avec l’Agence ivoirienne de gestion des fréquences radioélectriques (AIGF). Le document a été signé par les deux directeurs généraux de ces entités publiques.  

Selon M. Yacouba Coulibaly, directeur général de l’AIGF, il était temps d’avoir une convention entre l’AIGF et la DGAMP pour pouvoir assurer la sécurité dans le secteur maritime et contrôler le Golfe de Guinée afin de contrer les actes de piraterie.

Ce mémorandum devrait permettre de développer des stations côtières. M. Yacouba Coulibaly a relevé que dans ce contexte, l’AIGF et la DGAMP auront « une responsabilité commune » sur l’assignation des fréquences maritimes et celle des identités dans le service maritime mobile.

Les deux structures s’emploieront également à faire la collecte et l’échange des données, la facturation et le recouvrement des redevances, l’autorisation des stations radioélectriques et l’inspection des navires. L’accord prévoit aussi le renforcement des capacités du personnel des deux entités.  

Le colonel Julien Kouassi Yao, directeur général par intérim des affaires maritimes et portuaires, a soutenu qu’en tant que structure agissant dans le domaine maritime et surtout en matière de sécurité, de recherche et de sauvetage, il était « important » de faire ce mémorandum.

« Avant, nous n’étions pas affectataire de fréquences radioélectriques, maintenant nous le sommes.  Et en tant qu’affectataire de fréquence (…)  Cela nous permettra à terme de recenser au mieux tous les acteurs du secteur maritime et des transports maritimes qui utilisent des fréquences pour communiquer », a-t-il dit.   

Pour optimiser le contrôle des fréquences maritimes, « il est tout à fait indiqué que nous puissions savoir qui sont ceux qui utilisent les fréquences, comment ils les utilisent et à quelle fin », a ajouté l’officier des affaires maritimes.  

L’AIGF est le gestionnaire national des bandes de fréquences en Côte d’Ivoire. Avec ce partenariat, l’agence va désormais « attribuer les fréquences à la DGAMP » qui elle, va les gérer dans son secteur et les assigner aux différents opérateurs et utilisateurs.  

L’affectation des bandes de fréquences par la DGAMP concerne seulement les navires battant pavillon ivoirien. Les navires battant pavillon étranger, eux, sont régis notamment par d’autres dispositions internationales.

Environ 80% du commerce mondial se fait par voie maritime. De ce fait, la sécurité de la navigation s’avère capitale pour la survie de l’économie bleue, ainsi que celle de la radiocommunication, qui permet aux navires de connaître leurs routes et de lancer des appels de détresse ou signaler leur position.

Ouattara pour une « réforme en profondeur » du CS de l’ONU

Le président ivoirien souhaite un Conseil de sécurité des Nations Unies au sein duquel l’Afrique trouverait sa juste place.M. Alassane Ouattara a prononcé mercredi un discours à la tribune des Nations Unies, lors de la 77e session de l’Assemblée générale de l’organisation. A cette occasion, il a décliné sa vision sur la situation dans le monde et l’engagement de son pays.

« Les menaces auxquelles nos pays sont confrontés, nous obligent à davantage de solidarité, de collaboration, de justice et d’équité, principes qui fondent le multilatéralisme auquel mon pays reste attaché », a déclaré M. Ouattara, relevant « la multiplication et la complexité des défis en matière de paix et de sécurité, de démocratie, de protection des droits de l’Homme ». 

Sur le climat, M. Ouattara a assuré que la Côte d’Ivoire respectera ses engagements au titre de l’Accord de Paris et entend œuvrer à la protection de son patrimoine forestier et de sa riche biodiversité. Pour lui, c’est tout le sens de l’Initiative d’Abidjan lancée à l’occasion de la COP15 à Abidjan.  

Il a appelé à nouveau à la « libération, sans délai » des 46 soldats Ivoiriens encore détenus au Mali, martelant qu’ils sont « injustement détenus depuis le 10 juillet 2022 », car ces soldats ont été déployés en qualité de 8e détachement de l’Élément de soutien national (NSE) au sein de la MINUSMA.   

« Mon pays encourage les autorités maliennes à concentrer leurs efforts sur la lutte contre le terrorisme et à mettre en œuvre, de façon résolue, les différentes étapes du chronogramme de la transition, pour le bien-être du peuple frère du Mali », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, le président ivoirien a lancé un appel pressant aux institutions financières internationales et aux partenaires au développement de l’Afrique en vue de mobiliser les ressources nécessaires pour soutenir les pays les plus fragiles afin de faire face aux effets multiformes du conflit en Ukraine.

Côte d’Ivoire : l’Etat achève sa « réforme de l’appui aux PME »

Cette réforme va permettre de mettre en place un guichet unique en vue de l’accompagnement des PME.Le Premier ministre, Patrick Achi, a déclaré mercredi que « l’Etat a achevé la réforme de l’appui aux PME », un nouveau dispositif visant la mise en place d’un outil qui va rendre les opérations beaucoup plus efficaces avec un Guichet unique pour gérer à la fois les questions d’accompagnement des PME.

M. Patrick Achi s’exprimait à l’occasion du lancement de l’applicatif « efournisseur » permettant aux opérateurs économiques de suivre en temps réel le parcours de leurs factures depuis l’engagement jusqu’au paiement.

Le Guichet unique des PME, dira-t-il, va favoriser le traitement des questions d’accès au financement des PME, la problématique des garanties afin que celles-ci puissent avoir accès à des crédits. Il a assuré qu’ « au cours des prochaines semaines, l’ensemble des éléments » seront dévoilés.  

L’objectif de l’Etat ivoirien est de « transformer en profondeur les relations Etat/secteur privé mais surtout pour concourir au développement d’un secteur privé fort dans des secteurs stratégiques importants en vue du développement accéléré du pays », a-t-il indiqué.  

« D’autres chantiers sont également en cours », a-t-il fait savoir, relevant qu’une attention sera portée sur « la sécurisation du foncier, en particulier le foncier urbain, un élément extrêmement important pour le secteur bancaire mais aussi pour tout acteur qui est soucieux de s’assurer de la sécurité ».

« Dans quelques jours, avec le ministre de l’Economie et des finances, nous enclencherons également une séance de cette nature qui va aborder la question des champions nationaux qui est un sujet de grande préoccupation sur lequel le gouvernement a mené des réflexions », a annoncé M. Patrick Achi.

Le Premier ministre ivoirien a fait savoir qu’aujourd’hui les réflexions sont « mûres » et les conclusions seront mises à la disposition des acteurs du secteur privé. Cela devrait « concourir à accélérer le rôle des sociétés détenues majoritairement par des Ivoiriens dans un certain nombre de secteurs stratégiques où on (l’Etat) estime qu’il est important qu’ils y soient ».  

« L’Etat est en chantier continu (et) nous sommes engagés sur notre volonté de voir le secteur privé se développer extrêmement rapidement », a laissé entendre le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, en présence du Patronat et des organisations des PME.

 

Bictogo invite l’APF à s’impliquer dans la crise ivoiro-malienne

Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Adama Bictogo, a appelé mercredi l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF) à s’impliquer dans la résolution de certaines crises qui secouent la sous-région ouest africaine.M. Bictogo, en visite au siège de l’institution à Paris, a été reçu par M. Bruno Fuchs, le secrétaire général Parlementaire par intérim. Une rencontre cordiale marquée par une séance de travail en présence de l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en France, M. Maurice Bandama.

Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Adama Bictogo, a souhaité l’implication de l’APF dans la résolution de certaines crises qui secouent la sous-région ouest africaine, à l’occasion de cette visite.

Abordant les crises qui secouent la sous-région, M. Bictogo a suggéré que l’APF joue un rôle dans la recherche de solutions au Mali, au Burkina Faso et en Guinée. Il a fait remarquer qu’ « au Mali il y a une crise interne, mais il y a aussi une crise ivoiro-malienne ».

La crise entre Abidjan et Bamako concerne la situation des soldats ivoiriens détenus au Mali. Sur 49 militaires arrêtés le 10 juillet 2022, trois soldates ont été libérées, et pour les 46 autres la junte demande en échange l’extradition de personnalités maliennes en Côte d’Ivoire.

M. Bictogo a déploré cette « mauvaise ambiance », rappelant qu’historiquement et au plan culturel, la Côte d’ivoire et le Mali ont au-delà du voisinage des liens de fraternité qui transcendent l’ensemble de leurs problèmes.

Sur toutes ces questions, il est bon que l’Assemblée Parlementaire Francophone puisse organiser des missions de haut niveau afin d’aider à la résolution de ces crises, a-t-il lancé, exprimant sa joie d’être au siège de l’APF, dans la maison commune.

« Notre visite est une preuve que les relations entre la Côte d’Ivoire et l’APF sont très bonnes. Nous avons présidé aux destinées de cette communauté au nom de la Côte d’ivoire et c’est avec beaucoup d’enthousiasme que nous avons travaillé », a-t-il poursuivi.   

« Nous nous rappelons encore des recommandations de la réunion de Kigali où nous avons abordé des sujets qui touchent notre jeunesse qui par manque de visibilité sur leur avenir se tournent vers d’autres espaces », a fait savoir M. Bictogo.   

En outre, la question du dérèglement climatique et l’impact de l’économie numérique dans les sociétés de l’espace, les crises politiques, économiques et le chômage ont été au centre des échanges entre les deux personnalités.

« Face aux sujets aussi importants (soulevés), il est important que l’APF joue un rôle important et son plan de cadrage doit en tenir compte à l’effet d’accompagner les gouvernements », a déclaré le président de l’Assemblée nationale ivoirienne.  

M. Bruno Fuchs a quant à lui salué l’implication de la Côte d’Ivoire dans la bonne marche de l’APF. Il a félicité le président Adama Bictogo pour sa participation active et très appréciée aux différentes réunions de l’Assemblée parlementaire Francophone.

Il a assuré avoir pris note de ces recommandations pour le fonctionnement de l’institution, saluant l’action de la Côte d’Ivoire au sein de l’APF. M. Fuchs a affirmé qu’ « au sein de l’APF la Côte d’ Ivoire est un acteur fort qui pèse, un acteur engagé qui compte énormément ». 

Puis d’ajouter que sur les questions économiques, ils ont abordé la problématique de l’attractivité de l’espace Francophone pour la jeunesse. En conséquence, il faut donc trouver aujourd’hui dans ce 21e siècle quels sont les leviers de l’attractivité.

Pour lui, il va falloir mettre en place un certain nombre de textes de lois, de mesures et d’ambitions qui vont faire qu’aujourd’hui un jeune à Bamako, à Abidjan et au Cambodge se disent que c’est l’espace Francophone qui me plait.

« J’ai pu noter à plusieurs reprises chez le président Bictogo Adama une vision assez claire et précise pour mettre en œuvre un certains nombres de mesures pour nos jeunes », s’est-il réjoui.  

M. Bictogo, en visite de travail en France depuis le 20 septembre 2022, sera reçu ce 22 septembre 2022 par la présidente de l’Assemblée Mme Yaël Braun-Pivet au palais Bourbon puis par le président du Sénat français, M. Gérard Larcher au Palais du Luxembourg, siège du Sénat français.

En marge des visites de travail et d’amitié, le président de l’Assemblée nationale Adama Bictogo accordera, le samedi 24 septembre 2022, une rencontre à la diaspora ivoirienne vivant en France. Cette visite s’inscrit dans le cadre de la diplomatie parlementaire, l’un des axes prioritaires de sa vision.

 

Côte d’Ivoire : le partenariat Etat-secteur privé un « levier » de la croissance

L’Etat ivoirien veut rendre son secteur privé fort afin de jouer son rôle de moteur de croissance, de création d’emplois et bâtir un véritable partenariat avec ses acteurs pour stimuler le tissu productif.Pour ce faire, le gouvernement a institué une rencontre entre le secteur privé et l’Etat pilotée par le Comité de concertation Etat/Secteur privé (CCESP). Cette structure a échangé mercredi avec les points focaux pour recueillir leurs préoccupations lors d’une réunion à Abidjan.

M. Vassogbo Bamba, le directeur de Cabinet adjoint du ministère de l’Economie et des finances qui a ouvert la réunion de « redynamisation » des points focaux du Secrétariat exécutif du CCESP (SE-CCESP), a également procédé à l’ouverture de la 6e édition du dialogue Etat/Secteur privé, à Abidjan.

Il a exposé la « Vision 2030 » de la Côte d’Ivoire qui ambitionne, à l’échéance, de doubler le revenu par habitant, de créer plus de 8 millions d’emplois, de propulser la majeure partie de la population dans la classe moyenne et de réduire de moitié la pauvreté en la ramenant de 39 à 20%.

Pour y arriver, la Vision 2030 se fonde sur deux leviers principaux. Le premier repose sur un secteur privé fort afin de booster la croissance. Le second, lui, porte sur la nécessité de construire un partenariat Etat-Secteur privé pour stimuler le tissu productif et favoriser l’essor du secteur privé.

Dans la réalisation du Plan national de développement (PND, 2021-2025), l’Etat de Côte d’Ivoire a, selon M. Vassogbo, consacré une part de 75% au secteur privé au niveau des investissements sur un montant global de 59 000 milliards de F CFA.

« En cela, nous fondons beaucoup d’espoir sur le Réseau des points focaux que nous considérons, par sa riche composition, comme un instrument au service du renforcement de ce partenariat entre l’Etat et le secteur privé », a-t-il ajouté.

La secrétaire exécutive du CCESP, Mme Mariam Fadiga Fofana, a salué la « mobilisation remarquable » des points focaux, ce qui montre un intérêt commun à renforcer davantage la relation privilégiée entre l’Etat et le secteur privé en vue de faciliter le développement de l’activité économique et améliorer l’environnement des affaires.

« Cette redynamisation du Réseau des points focaux que nous appelons de tous nos vœux apparaît comme une nécessité absolue au regard des dynamiques de notre environnement économique en perpétuelles mutations tant au niveau institutionnel que réglementaire », a-t-elle poursuivi.

Ce dialogue qui se déroule les 21 et 22 septembre 2022 autour des problématiques conjoncturelles et structurelles qui impactent le développement de l’activité économique du pays, est la 6e édition des rencontres Business to Government (B to G). Il se tient pour la première fois en dehors de la Journée nationale du partenariat (JNP).

Côte d’Ivoire : lancement de la plateforme « efournisseur »

Cet applicatif qui intervient dans le cadre du renforcement de la transparence dans la gestion de la dépense publique, vise la réduction des délais de paiement des factures des prestataires de l’Etat.Le portail efournisseur a été lancé officiellement mercredi à la Primature par le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, en présence de quelques membres du gouvernement, des dirigeants d’entreprises et des organisations professionnelles du secteur privé.

M. Patrick Achi s’est félicité de cet « outil novateur et révolutionnaire » qui permet désormais à toute entreprise de savoir en temps réel l’étape de traitement de sa facture, si celle-ci a été payée et pouvoir se plaindre.   

« On règle là la question des délais, mais surtout, on permet aux acteurs du secteur privé d’être rassurés de ce que leur facture est en cours de traitement (…) surtout les PME pour lesquelles la question de la trésorerie est essentielle dans les engagements qu’elles prennent », a-t-il dit.

Dans l’optique de l’efficacité de la gestion des finances publiques, l’Etat de Côte d’Ivoire a développé le module informatique dénommé efournisseur pour permettre aux opérateurs économiques de suivre de façon illico leurs opérations depuis la phase d’engagement jusqu’à celle du paiement.

L’adhésion au portail se fait via un code efournisseur que l’entreprise peut récupérer à partir d’un bon de commande notifié ou auprès des services de la direction générale du budget et des finances ; et de la direction générale du trésor et de la comptabilité publique.  

Le premier responsable de l’entreprise peut créer des comptes secondaires d’accès pour ses collaborateurs. L’utilisateur devra se prémunir d’une copie numérique de sa carte d’identité, de la lettre d’autorisation de l’entreprise, du registre de commerce et de la déclaration fiscale d’existence.

Le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, a relevé que la mise en œuvre de cet outil a été entériné par le Conseil des ministres en sa session du 8 décembre 2021 pour permettre aux fournisseurs de suivre leurs mandats de l’engagement jusqu’au paiement sans se déplacer.

Concernant les délais de traitement des factures, il a rappelé que pour le trésor public, c’est 30 jours pour celles de moins de 30 millions Fcfa (97% des factures) ; 60 jours pour les montants compris entre 30 et 100 millions Fcfa (2% des factures) et 90 jours pour les factures supérieures à 100 millions Fcfa.

M. Adama Coulibaly a précisé qu’ « au 31 août 2022, 298,46 milliards de Fcfa ont été réglés au titre de la dette fournisseur/Etat sur un total de 446,65 milliards de Fcfa, soit un taux de règlement de 67% assorti d’un délai moyen de 18 jours ».  

Le président du Patronat ivoirien, M. Jean-Marie Ackah, a fait observer que l’un des problèmes auxquels les entreprises sont confrontées est « la difficulté de savoir quand elles pourront rentrer en possession de leur créance vis-à-vis de l’Etat ».  

Il a relevé l’étape « souvent longue et non maîtrisable de l’engagement et de l’ordonnancement de la dépense ». La préoccupation des entreprises de pouvoir avoir une visibilité et un suivi des différentes étapes de leurs factures trouve désormais sa solution dans la plateforme électronique efournisseur.   

 

Transition : la Cédéao menace la Guinée de « lourdes sanctions »

Le président en exercice de la Cedeao, Umaro Sissoco Embalo, a demandé aux autorités de la Guinée de réduire la période de transition de 36 mois sous peine de s’exposer à des sanctions.Le président de la Guinée Bissau, qui assure la présidence de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) depuis juillet, a demandé aux autorités guinéennes, dans un entretien accordé à Radio France internationale (RFI) et France 24,  de ramener la période de transition à 24 mois.

Une sortie médiatique qui intervient à vingt-quatre heures du sommet extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat de la Cédéao à New York, en marge de la 77e assemblée générale des Nations-Unies.

Pour Umaro Sissoco Embalo, les 36 mois de transition fixés par Conakry « sont inacceptables ». « Si la junte maintient les 3 ans, il y aura de lourdes sanctions. On ne peut accepter ça », avertit Embalo, sur un ton menaçant.

Après le putsch du 5 septembre 2021 perpétré contre l’ancien président de la République Alpha Condé, la Cédéao avait prononcé la suspension de la Guinée de ses instances avant de prendre des sanctions individuelles contre les putschistes.

A l’occasion de sa session ordinaire du 3 juillet, l’organisation sous-régionale a maintenu ses mesures. Aussi, l’ancien président du Bénin, Thomas Boni Yayi a été désigné médiateur de la Cedeao en Guinée. Il doit travailler avec les autorités guinéennes en vue de parvenir à un calendrier de transition acceptable pour la Cedeao au plus tard le 1er août 2022.

Depuis, l’ancien chef de l’Etat béninois s’est rendu à deux reprises à Conakry, sans obtenir gain de cause même, même s’il a salué lors de son dernier séjour (21-27 août), la mise en place d’un cadre de concertation inclusif pour faciliter le retour à l’ordre constitutionnel.

Cependant, cet organe est boycotté par des figures emblématiques de l’opposition, dans un contexte de répression du Front national de la Défense de la Constitution (FNDC), principal artisan de la lutte contre la troisième candidature d’Alpha Condé. Cette organisation a été dissoute par la junte au pouvoir qui lui reproche de mener des activités subversives et ses dirigeants envoyés en prison.

La Côte d’Ivoire veut booster la chaîne de valeur mangue

Dans le cadre du partenariat public-privé, le Projet des chaines de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET) réfléchit avec les acteurs de la chaîne de valeur mangue.Du 19 au 20 septembre 2022, le PCCET a, au cours d’un atelier à Korhogo, dans le Nord de la Côte d’Ivoire, procédé à la restitution de la mission d’échanges conduite par ses soins du 10 juillet au 20 août 2022.

Cette mission qui a sillonné les régions du Tchologo, du Poro, du Hambol et du Denguélé, notamment dans le Nord visait à identifier avec les acteurs, les contraintes majeures à l’amélioration de la compétitivité dans la filière.

M. Arthur Coulibaly, coordonnateur du PCCET a indiqué que le projet lancé en avril 2022 par le Premier ministre, « s’inscrit dans le plan stratégique Côte d’Ivoire 2030 qui est la vision du président de la République ». Il a par ailleurs souligné l’importance de cet atelier de restitution.

Cette restitution avec les acteurs de la filière va se traduire par des échanges et des propositions qui vont définir le plan d’action du PCCET. Les rencontres, elles, montrent la trajectoire des actions que le PCCET a déjà commencé et qui vont être renforcées à travers les échanges et les suggestions.  

Le coordonnateur du PCCET a par ailleurs livré son ambition pour la filière mangue en Côte d’Ivoire. « Nous voulons aller à l’étape supérieure qui est l’étape de la transformation et de la rétention de la plus grande valeur ajoutée de nos productions », a souligné M. Arthur Coulibaly.

Venus de toutes les régions du nord de la Côte d’Ivoire, les participants à l’atelier ont été instruits par professeur Ahouré Alban de la Cellule d’analyse des politiques économiques (CAPEC), sur les opportunités et les défis que présentent le secteur ivoirien de la mangue.

« La Côte d’Ivoire est 3e fournisseur du marché européen en mangue, nous pouvons faire mieux (et) nous avons des niches pour améliorer, des niches pour accroitre notre production, notre capacité de transformation, notre capacité d’exportation », a-t-il ajouté.  

Le PCCET est un projet financé par la Banque mondiale et mis en exécution par une unité de coordination rattachée au Cabinet du Premier ministre. Le PCCET vise notamment à améliorer l’accès au financement et la compétitivité des chaînes de valeur de l’hévéa, du palmier à huile, de l’ananas, de la mangue, du karité, du plastique et du textile/habillement en vue de la commercialisation de produits à forte valeur ajoutée.

La Côte d’Ivoire envisage de lancer la 5G « courant octobre 2022 »

Le pays, qui accueille la prochaine CAN de football assure respecter le calendrier du déploiement de la 5G conformément à ses engagements, avant la compétition fixée en 2024.L’annonce de ce timing a été faite mardi par le ministre ivoirien de la Communication et de l’économie numérique, Amadou Coulibaly, lors de l’inauguration de Orange 5G Lab Abidjan, le deuxième laboratoire de ce genre ouvert sur le continent.

« Cette inauguration s’inscrit parfaitement dans la feuille de route de la 5G que le gouvernement a adopté en 2021 pour le lancement du réseau et des services mobiles de la 5G en liaison avec l’organisation de la CAN de football » de 2023 qui a été reportée en 2024, a-t-il dit.   

Il a évoqué la « nécessité d’opérationnaliser cette feuille de route de la 5G », assurant que « des bandes de fréquences de la 5G ont été identifiées, réaménagées et rendues disponibles, mais ont eu également leur modalité d’usage et répartition ainsi que les conditions d’assignation qui ont été définies ».

Jusque-là, les fréquences ont été octroyées aux opérateurs afin de leur permettre de déployer à titre expérimental les réseaux et services pilotes de la 5G, a relevé le ministre ivoirien de la Communication et de l’économie numérique.  

« Pour les autres chantiers restant, je voudrais vous assurer que tout sera mis en œuvre pour que le calendrier de lancement de la 5G défini par le gouvernement soit respecté », a déclaré M. Amadou Coulibaly, par ailleurs porte-parole du gouvernement ivoirien.

« A cette fin, j’ai instruit mes services de procéder courant de ce mois d’octobre à venir, octobre 2022, à l’organisation de la cérémonie de lancement de la 5G de façon à informer aussi bien la communauté nationale qu’internationale et notamment nos frères Africains de la volonté du gouvernement ivoirien de respecter les engagements qu’il a pris, notamment le respect des délais dans le cadre du lancement de la 5G », a-t-il poursuivi.  

M. Amadou Coulibaly a annoncé en outre qu’il procédera à cette même occasion à la mise en place des différents organes chargés de mettre en œuvre les différentes actions de la feuille de route concernant la 5G.   

Ce 5G Lab est le premier espace d’expérimentation et de découverte de cette technologie en Côte d’Ivoire. Son inauguration s’est déroulée en présence de la directrice générale du Groupe Orange, Mme Christel Heyemann et de M. Jérôme Hénique, le directeur général Afrique et Moyen Orient du Groupe.

Le Groupe veut à travers ce 5G Lab mettre « le meilleur de la connectivité au service des entreprises ivoiriennes pour leur permettre d’inventer et de tester les services de demain », a fait observer Mme Christel Heyemann.

L’Afrique représente aujourd’hui 15% du chiffre d’Affaires du groupe contre 8% il y a 10 ans. Sur le continent l’entreprise revendique près de 140 millions de clients dans 18 pays, dont 15 millions en Côte d’Ivoire et plus de 48 millions de clients connectés à la 4G, technologie disponible dans 17 pays.   

Dans ce 5G Lab, les entreprises qui souhaitent expérimenter le potentiel de la 5G pour leurs produits ou services, pourront imaginer des usages dans leurs secteurs et automatiser leur processus de production grâce à un accompagnement sur mesure visant à stimuler l’innovation.

L’économie numérique en Côte d’Ivoire, selon M. Amadou Coulibaly contribue à « environ 3% du PIB (Produit intérieur brut) pour un peu plus de 1,130 milliards de Fcfa générés, 3.000 emplois directs créés et un plus de 100.000 emplois indirects ».  

« Nous avons l’ambition en un an de doubler cette contribution au PIB », a mentionné M. Amadou Coulibaly. Ce qui devrait permettre de booster la croissance de la Côte d’Ivoire, première puissance économique de l’Uemoa avec environ 40% du PIB de l’Union. 

Soldats ivoiriens détenus au Mali : le Nigeria espère une issue heureuse

Le chef de la diplomatie nigériane est convaincu que les soldats ivoiriens en détention à Bamako pour soupçon de mercenariat sont innocents.A la suite du Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, le ministre des Affaires étrangères du Nigeria a déclaré, mardi 20 septembre 2022, que les 46 soldats détenus au Mali depuis le 9 juillet ne sont pas des mercenaires.
Selon Geoffrey Onyeama qui a accordé un entretien aux médias français RFI et France24, c’est la raison de son déplacement du 9 septembre à Bamako, lors duquel il a été reçu par le président de la transition, le Colonel Assimi Goita. « J’étais porteur d’un message du président Buhari pour la libération des 46 soldats sans condition », a-t-il soutenu.

« Sur cette question, il faut dire qu’il n’y a pas d’évidence que ces soldats étaient des mercenaires. Ils venaient dans le cadre de la Minusma », estime le chef de la diplomatie nigériane. Il admet tout de même « qu’il y a certaines règles qui n’ont pas été suivies comme il le fallait ».

Protestant contre l’exigence de Bamako de lui livrer certaines personnalités politiques sous le coup de mandats d’arrêts internationaux, Abidjan a saisi la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour la tenue d’un sommet extraordinaire sur le sort de ces soldats et réclame leur libération sans condition.

En marge de la 77e session de l’Assemblée générale de l’Onu qui se tient du 13 au 23 septembre à New-York (Etats-Unis), l’instance suprême de la Cedeao va se pencher jeudi prochain sur la question pour amener les deux pays à dépasser cette crise. « On va tout faire pour empêcher un conflit entre des pays membres de la Cedeao », a assuré Geoffrey Onyeama, ajoutant que « la sous-région subit déjà plusieurs défis auxquels il ne faut pas ajouter d’autres ».

Dans cette affaire, le Togo, sur la demande de Bamako, avait entamé une médiation qui a abouti à la libération de trois soldates « pour des raisons humanitaires ». Les discussions devaient se poursuivre, sous la direction de la médiation togolaise, pour la libération du reste du groupe.

Bolloré Railways Participe Au Salon Innotrans

Bolloré Railways, à travers ses deux filiales Sitarail et Camrail, participe du 20 au 23 septembre 2022
au salon InnoTrans qui se tient au parc d’exposition de Berlin. L’entreprise saisira cette opportunité pour
aller à la rencontre des acteurs mondiaux du secteur ferroviaire et avancer dans ses projets de
modernisation des lignes de chemin de fer dont elle est concessionnaire.Société binationale opérant entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, Sitarail investit plus de 15 millions d’euros par an pour moderniser ses infrastructures et participer au développement économique et socialdes pays qu’elle traverse. En 2022, elle a notamment fait l’acquisition d’une nouvelle bourreuse – niveleuse – dresseuse d’une valeur de 3 millions d’euros destinée à l’entretien et à la maintenance du chemin de fer entre les deux pays.

Au Cameroun, Camrail investit chaque année plus de 18 millions d’euros pour la modernisation de la voie ferrée et des ateliers ainsi que l’acquisition d’équipements et de matériel roulant. En 2019 et 2021, plus de 15 millions d’euros ont ainsi été investis pour étendre le parc de locomotives de neuf nouveaux modèles General Electric. 

En 2022, la société a annoncé s’être engagée aux côtés de l’État duCameroun pour réhabiliter 567 km de voies sur 6 ans.« Bolloré Railways poursuit ses investissements pour moderniser les réseaux ferroviaires qu’il opère enAfrique subsaharienne. Nous travaillons actuellement sur de nouveaux projets avec la réhabilitation de nouvelles lignes au Cameroun et la modernisation du réseau Sitarail avec l’objectif de fluidifier le passage frontalier des marchandises, améliorer la traçabilité et renforcer la sécurité. » a déclaré Eric Melet, Directeur général de Bolloré Railways. 

À propos de Bolloré Railways

Spécialiste de la construction et de l’exploitation de chemin de fer en Afrique, Bolloré Railways gère et développe deux concessions : Sitarail et Camrail. Concessionnaire de l’exploitation du réseau ferroviaire entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, Sitarail emploie environ 1 500 collaborateurs et transporte en moyenne 200 000 voyageurs ainsi que 1 000 000 de tonnes de fret chaque année. Depuis1999, Camrail est concessionnaire des chemins de fer du Cameroun. 

La société transporte en moyenne 575 000 passagers et 1 500 000 tonnes de fret par an. Avec 1 500 employés directs, 4 000 personnels de la sous-traitance, Camrail développe par ailleurs une politique volontariste des ressources humaines.

Côte d’Ivoire : dialogue Etat-secteur privé les 20 et 21 septembre 2022

Ce dialogue se déroulera autour des problématiques conjoncturelles et structurelles qui impactent le développement de l’activité économique du pays.Ce rendez-vous, organisé par le Comité de concertation Etat-Secteur privé, est la 6e édition des rencontres Business to Government (B To G). Il se tient pour la première fois en dehors de la Journée nationale du partenariat (JNP), un espace d’échanges sur les réformes et les efforts consentis par l’Etat à l’intention du secteur privé. 

Pour cette sixième édition, 38 structures étatiques ont été identifiées pour participer aux rencontres d’échanges avec les opérateurs économiques. Ces structures de l’Etat présenteront leurs missions, leurs projets et les procédures pour accompagner de manière efficiente le secteur privé. 

Au menu des échanges, seront également abordées des questions liées à la création d’entreprise et aux dispositifs d’appui à l’investissement. Le Centre de promotion des investissements (CEPICI), le Guichet unique de l’investissement, présentera les opportunités et les facilités pour accompagner les entrepreneurs.

Concernant la fiscalité, une question toujours évoquée par les opérateurs économiques, qui trouvent les taxes et impôts élevés, la Direction générale des impôts (DGI) et la Direction générale des douanes apporteront des éclairages nécessaires sur les dispositions réglementaires.   

 Une fenêtre sera par ailleurs ouverte sur l’accès au foncier économique avec le Guichet unique du foncier et de l’habitat (GUFH), le Guichet unique du permis de construire (GUPC) et l’Agence de gestion et de développement des infrastructures industrielles (AGEDI).  

Des entités telles que l’OIPI, LANEMA, CODINORM, les banques publiques (BNI, Versus, Banque populaire), le Fonds de garantie des PME et l’Association professionnelle des Systèmes de finances décentralisés (APSFD) auront à charge le volet accès au financement et structures de contrôles.

Les rencontres Business to Government (B2G) offrent la possibilité aux opérateurs économiques d’échanger sur leurs préoccupations quotidiennes avec les responsables de l’administration publique, dans le but de faciliter l’accès des opérateurs économiques à la bonne information.

Elles permettent aux acteurs du secteur privé de bénéficier de conseils relatifs aux modes de saisine et de traitement de leurs préoccupations, et offrent une plateforme d’échanges aux administrations publiques pour communiquer sur les nouvelles réformes en cours au sein de l’administration.

A travers cette initiative, le gouvernement ivoirien veut « maintenir » le dialogue entre l’Etat et le secteur privé et partager sa vision. Sur le portefeuille global des investissements du Plan national de développement (PND 2021-2025) estimé à 59.000 milliards Fcfa, la part du secteur privé est de 74%.

La Côte d’Ivoire, première puissance économique de l’Uemoa, veut faire du secteur privé le moteur de son économie. Elle ambitionne d’être un pays à revenu intermédiaire dans la Tranche supérieure à l’horizon 2030.

Congrès mondial des médias : le programme complet connu

Le Congrès mondial des médias (GMC) prévu du 15 au 17 novembre 2022 à Abu Dhabi, la capitale des Emirats arabes unis, promet de faire salle comble grâce à une « avalanche d’inscriptions » de la part de capitaines d’industrie.Quelque 1200 délégués devraient côtoyer environ 200 PDG de médias et plus de conférenciers de renommée mondiale pour animer une série de séances de réflexion et de débats, dont la ministre zimbabwéenne de l’Information, de la Publicité et de la Radiodiffusion, Monica Mutsvangwa ; Mohammed Jalal Alrayssi, Directeur général de l’Agence de presse émiratie (WAM), et Naji Gouiaa, PDG de MediaCity Mauritius.

Il s’agira également d’une plateforme permettant de présenter des produits indispensables à l’évolution des médias mondiaux, tels que des technologies de pointe, du matériel d’équipement et des outils de médias sociaux.

Au centre des préparatifs frénétiques, son programme laisse déjà entrevoir une série d’événements bien remplis, à commencer par une cérémonie d’ouverture au cours de laquelle seront prononcés des discours qui interrogeront l’état actuel de la scène médiatique mondiale en vue de façonner son paysage futur.

Les organisateurs ont délibérément prévu de faire en sorte que l’événement se déroule sur une plateforme multilingue, ce qui signifie que les discours seront prononcés dans toutes les principales langues du monde, augmentant ainsi son attrait pour un public mondial sans précédent dans l’histoire de l’organisation du congrès.

Il y aura également du temps pour une exposition d’ouverture, des discours principaux expliquant le pouvoir de transformation des médias contemporains, une interface de panel ministériel, une session d’interrogation sur la question de savoir si les médias numériques offrent des possibilités d’investissements futurs, suivie d’autres présentations examinant les tendances d’investissement dans le secteur et la manière dont elles affecteront son paysage, les avantages pour les entreprises et la question de savoir si les grandes entreprises technologiques en Europe devraient être obligées de payer pour le contenu.

Une session mettant l’accent sur l’Amérique du Nord se penchera sur la question de savoir si les régulateurs peuvent suivre le rythme de l’évolution des médias physiques vers les médias virtuels, tandis qu’une présentation sur l’avenir des actualités et des analyses sur la façon dont l’intelligence artificielle (IA), l’apprentissage automatique et l’automatisation transformeront les actualités vont couronner la première journée du congrès.

La deuxième journée s’ouvrira sur l’étude par les participants de l’évolution des défis liés à l’exploitation des innovations technologiques pour lutter contre la diffusion de fausses informations et encourager l’unité sous la bannière de la Journée mondiale de la tolérance.

Les sessions suivantes aborderont les questions relatives à la dynamique des groupes de réflexion sur les médias à l’ère de l’information numérique, et examineront les médias sociaux et la consommation au Moyen-Orient et en Afrique, en faisant le point sur la façon dont ils ont transformé le paysage médiatique dans cette région.

Les discussions porteront également sur la manière dont l’essor des capsules a modifié le secteur des médias, sur l’Asie et sur la question de savoir si les services de streaming constituent un marché encombré ou s’il y a encore de la place pour d’autres.

Au cours de la deuxième journée, les participants échangeront leurs points de vue sur l’économie des créateurs, sa genèse, qui la finance et qui contrôle sa production.

Il y aura également une présentation sur le ESport avant que la journée ne se termine par un panel sur les Objectifs de développement durable (OMD) en référence aux médias mondiaux.

La troisième et dernière journée, le 17 novembre 2022, s’ouvrira par un discours-programme soulignant l’importance d’un design inclusif et le rôle des préjugés cognitifs dans la conception des médias sociaux, qui sera suivi d’une présentation sur la diversité et l’inclusion à l’ère numérique : « Les femmes dans les médias ».

La conférence mettra également l’accent sur la psychologie des consommateurs en examinant les tendances les plus récentes et les prévisions futures en matière de consommation de médias, en se focalisant sur l’Amérique latine, avant un débat sur la grande déperdition dans le secteur des médias, sur la question de savoir si les entreprises de médias devraient être responsables des commentaires sur les réseaux sociaux et sur les présentations visant à séduire les consommateurs dans un monde aux choix infinis.

« Le journalisme d’influence : Une nécessité ou de l’autopromotion ? » sera le thème d’une table ronde, qui sera suivie par une session de clôture sur le thème « Amplifier les voix minoritaires à travers le monde pour une narration précise ».

La formation au cœur d’une réunion des IGE d’Afrique à Abidjan

Le Forum des Inspections générales d’Etat et institutions assimilées d’Afrique (FIGE) table sur la « redynamisation » de l’Institut de formation de l’organisation qui sera débattue en Assemblée générale du 17 au 19 octobre 2022 à Brazzaville.Le vice-président ivoirien, M. Tiémoko Meyliet Koné, a procédé lundi à l’auditorium de la Primature, à l’ouverture d’une réunion extraordinaire du Comité directeur du FIGE qui se déroule du 19 au 20 septembre 2022 à Abidjan sur l’enjeu de la formation.   

Les réflexions devraient permettre une impulsion d’un nouveau souffle de l’Institut de formation du FIGE. Selon M. Théophile Ahoua N’Doli, Inspecteur général d’Etat (IGE) de Côte d’Ivoire, l’institut fonctionne depuis 2016 mais « a quelques difficultés ».

Pour ce faire, le FIGE, conformément aux conclusions de la 12ème Réunion du Comité directeur, tenue à Djibouti du 07 au 09 juin 2022, a décidé d’examiner les problèmes rencontrés par l’Institut de formation afin de proposer des mesures à son opérationnalisation à sa prochaine Assemblée générale.  

« Nous avons des inspections, on fait des audits, mais c’est des éléments très spécialisés. Donc, il faut des hommes compétents (…) des spécialistes en audit, en investigation, en inspection et en contrôle interne », a dit l’inspecteur général d’Etat de la Côte d’Ivoire, M. Ahoua N’Doli.  

Le secrétaire exécutif du FIGE, le Djiboutien Hassan Issa Sultan, a indiqué que cette réunion vise à faire « le bilan des 10 années d’existence de l’Institut de formation et voir comment on peut encore améliorer et surmonter les nouveaux défis qu’il rencontre ».     

Le Comité directeur, rappellera-t-il, avait chargé le Comité technique de réfléchir à la question et les membres y ont travaillé pendant trois mois. Durant cette réunion, le Comité directeur « examinera les travaux et approuvera les résolutions proposées par le Comité technique ».

Le Mauritanien Zein El Hassan, le président du Comité directeur du FIGE, a fait observer qu’en raison de la Covid-19 « beaucoup de formations n’ont pas pu avoir lieu en présentiel » et l’organisation n’était « pas forcément très préparée pour les faire en ligne ».

De ce fait, « nous avons décidé de revoir toute la stratégie du FIGE pour l’adapter à nos besoins et à nos moyens. Il ne s’agit pas d’avoir un institut de formation qu’on ne peut pas financer et qui ne répond pas à nos besoins », a-t-il soutenu.

M. Zein El Hassan a fait savoir que les recommandations de ces assises seront analysées en Assemblée générale à Brazzaville en vue de la mise en place d’« un plan de réorganisation du FIGE » pour qu’il puisse répondre aux besoins de toutes les inspections générales d’Etat et institutions assimilées.

Le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Tiémoko Meyliet Koné a insisté que l’Institut, « cet important instrument de formation et de renforcement des capacités des acteurs de l’inspection et de contrôle interne, doit rester un de vos atouts forts de promotion de la bonne gouvernance ».

La Côte d’Ivoire est un membre fondateur de cet Institut créé au cours de l’Assemblée générale de 2012, à Luanda, en Angola, mais le pays a accueilli le lancement officiel de ses activités en mars 2015, avec un démarrage effectif de celles-ci en 2016 par les premières formations.

Le pays abrite le siège de l’Institut de formation du Forum des Inspections générales d’Etat et institutions assimilées d’Afrique (IFIGE) qui est installé dans les locaux prêtés par l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (INHP-HB) à Yamoussoukro (centre), la capitale politique ivoirienne.

46 soldats ivoiriens au Mali : « ce ne sont pas des mercenaires » (SG ONU)

Le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), António Guterres, annonce une rencontre avec une délégation malienne pour que ce problème puisse se résoudre.Dans une interview accordée à France 24 et Radio France Internationale (RFI), M. António Guterres, s’est prononcé sur la situation des 46 militaires ivoiriens encore détenus à Bamako, il a déclaré qu’ils « ne sont pas des mercenaires (et) c’est évident ».  

« Je fais appel aux autorités maliennes pour que ce problème puisse se résoudre », a-t-il lancé, ajoutant être « en contact permanent » avec la junte, n’a encore parlé à Assimi Goïta, mais est en contact permanent et va « recevoir la délégation du Mali, une chose qui est pour (lui) très importante ».

Pour le secrétaire général de l’ONU, « il faut résoudre ce problème ». Deuxièmement, il croit qu’ « il faut reconnaitre que la situation dans le Sahel est aujourd’hui très très difficile ». D’où la rencontre avec la délégation malienne devrait permettre d’aborder ces préoccupations.  

L’Etat de Côte d’Ivoire a annoncé le 14 septembre 2022 avoir saisi la Cedeao pour la tenue dans les meilleurs délais d’une réunion extraordinaire des chefs d’Etats et de gouvernement de l’organisation afin d’examiner la crise avec le Mali en vue de la libération de ses soldats.

La justice malienne a inculpé le 15 août 2022 les 49 militaires ivoiriens détenus à Bamako pour tentatives d’atteinte à la sécurité de l’Etat. Après des contacts avec les officiels maliens trois soldates ivoiriennes ont été libérées et ont regagné la Côte d’Ivoire le 3 septembre 2022.

Abidjan rapporte que le 9 septembre 2022, alors que l’on s’entendait à la libération des 46 autres soldats, dont l’arrestation était considérée comme une affaire judiciaire, la junte demandé qu’en contrepartie de la libération de ces 46 militaires, la Côte d’Ivoire extrade vers le Mali des personnalités qui selon Bamako bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali.

Pour l’Etat ivoirien, cette demande confirme une fois de plus le fait que ses soldats détenus au Mali « ne sont en aucun cas des mercenaires mais plutôt des otages », dénonçant un « chantage inacceptable et exige la libération sans délai » des 46 soldats détenus.

Quarante-neuf (49) militaires ivoiriens avaient été arrêtés le 10 juillet 2022 à Bamako, parmi lesquelles trois soldates ont été libérées pour raison « humanitaire ». La Côte d’Ivoire soutient qu’ils ont été déployés au Mali en qualité de 8e détachement de l’élément de soutien national au sein de la Minusma.