Cemac : fin de mandat du Tchad à la Cosumaf

La présidence de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique Centrale (Cosumaf), sera retirée au Tchad à l’issue de la Conférence des chefs d’Etat du 17 mars prochain.

Le tchadien Nagoum Yamassoum va céder son siège à la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique Centrale (Cosumaf). Il est en fonction à la tête de cet organisme de la Cemac depuis décembre 2017. Il a été désigné pour un mandat de 5 ans en décembre 2017. Il arrive donc en fin de mission.

Comme il est de coutume, c’est à l’issue de la 15e session ordinaire de la Conférence des chefs d’État de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) que son successeur sera connu. Il se peut que le post revienne au Cameroun.

Nagoum Yamassoum actuel président de la Cosumaf est un homme politique tchadien, Il a respectivement été premier ministre du 14 décembre 1999 jusqu’à sa démission le 12 juin 2002. Il a été ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine du gouvernement de Moussa Faki du 24 juin 2003 au 8 août 2005 ; secrétaire général du Mouvement patriotique du Salut (MPS)  avant d’être nommé président du Conseil constitutionnel.

Des mutations auront également lieu à la tête de la Cemac et dans les cinq autres institutions.

Tchad : une entreprise de crypto monnaie disparait avec les investissements de ses clients

C’est une actualité qui défraie la chronique depuis le début de la semaine en cours. Les responsables d’une organisation faisant dans le trading de crypto monnaies ont disparu avec l’argent des souscripteurs.

L’entreprise Planification future, pour ne pas la citer est impliquée dans une affaire d’arnaque. Ses clients sont inquiets sont inquiets et lancent les cris d’alerte depuis le 24 janvier 2022. Les patrons de l’organisation ont disparu avec la totalité des investissements (évalués à de centaines de millions) et les taux d’intérêts de 15% promis, par semaine.

Les premières informations font état d’un crime financier. Pour des besoins d’enquête, certains employés de la structure ont été auditionnés à N’Djamena. D’après des sources, les promoteurs de Planification future, ont été arrêtés à N’Gaoundéré, au Cameroun, grâce à la collaboration entre les deux pays voisins. Le numéro 1 de la structure, le nigérian, Ezingo Aboudjamal est dans la liste des personnes qui seront extradés au Tchad, apprend-on.

Pour rappel, cette organisation spécialisée dans le bitcoin exerce au Tchad depuis le 13 décembre 2021. C’est l’offre alléchante (empoissonnée) d’un taux d’intérêt de 15% par semaine qui a motivé ses nombreux clients.

La Commission de Surveillance du Marché Financier de l’Afrique Centrale (COSUMAF) avait déjà alerté sur la nature risquée de tels investissements, le 23 octobre 2020. Le COSUMAF a révélé que cette activité ne fait pas l’objet d’encadrement règlementaire. Par conséquent, aucun prestataire d’actifs numériques ne peut proposer des services.

CEMAC : création de la COSUMAF comme organe régulateur unique des marchés financiers

La Cemac s’est dotée d’un nouveau régulateur unique du marché financier dénommé Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (COSUMAF). La convention d’unification de cet organe avec la Commission des marchés financiers du Cameroun (CMF) a été signée le 31 mars dernier.

Depuis le 31 mars 2019, la Commission des marchés financiers du Cameroun (CMF) n’existe plus. Elle a fait place à la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (COSUMAF) qui tient lieu désormais d’organe régulateur du marché financier dans la zone Cemac.

En signant la convention ce dimanche 31 mars 2019, le président de la COSUMAF, Dr Nagoum Yamassoum et celui de la CMF, Jean Claude Ngbwa, n’ont fait qu’entériner la volonté des chefs d’Etat de la Cemac exprimée lors de la conférence extraordinaire du 31 octobre 2017 à N’Djamena. En présence des ministres des Finances et de l’Economie des 6 pays de l’Union Monétaire de l’Afrique Centrale (UMAC), ainsi que du Président de la Commission de la CEMAC, la signature de cette convention intervient à la suite de celle de la fusion des dépositaires centraux (CAA et BVMAC) à N’Djamena au Tchad le 22 mars 2019.

« Nous travaillons depuis plus d’un an avec la COSUMAF pour la mise en œuvre de la décision des Chefs d’Etats : unifier les deux marchés financiers d’Afrique centrale. Au niveau des régulateurs, c’est chose faite », a déclaré le président de la CMF, Monsieur Jean Claude Ngbwa au terme de la signature. « La CMF disparait au profit de la COSUMAF, nouveau régulateur régional basé à Libreville », a-t-il précisé.

Pour Dr Nagoum Yamassoum, président de la COSUMAF, « les nouveaux défis sont nombreux. Le plus important d’entre eux est la dynamisation du marché, parce qu’en dehors du marché camerounais, les autres marchés étaient plutôt embryonnaires et atones ». Avec la signature de cette convention d’unification, le marché financier régional de la Cemac entre dans une ère de régulation unique susceptible d’accélérer le développement du recours aux instruments et produits du marché des capitaux.

Selon la convention de fusion, la COSUMAF a pour siège Libreville en République du Gabon. Elle disposera de l’ensemble de ressources humaines et réglementaires et opérationnelles de la CMF.