Afrique : la Covid-19 ralentit les progrès de la lutte contre la tuberculose (OMS)

La perturbation des services de santé par la pandémie de Covid-19 a entraîné une augmentation du nombre de décès dus à la tuberculose en Afrique selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).C’est une première depuis plus d’une décennie. Au moment où la diminution du nombre de nouveaux cas est plus lente que par le passé, le taux de morbidité dû à la tuberculose en Afrique explose selon une analyse de l’OMS. La Région a en effet signalé 549 000 décès en 2020, soit une augmentation d’environ 2000 décès en 2019.

De plus, révèle la recherche, alors que le nombre de cas a été légèrement réduit de 2,5 % en 2020 par rapport au 1,4 million de cas l’année précédente, la notification de nouvelles infections a fortement diminué dans les pays très touchés par la maladie, particulièrement en Angola, en Afrique du Sud et au Zimbabwe. Ces derniers sont tous confrontés à une forte incidence de la Covid-19.

A en croire l’OMS, cette situation s’explique par la réallocation de ressources et de personnel de santé à la lutte contre la Covid-19 dans beaucoup de pays africains, ainsi que des mesures drastiques de riposte à la pandémie telles que les confinements. Celles-ci ont fortement réduit l’accès aux services de santé essentiels, parmi lesquels ceux liés au dépistage et au traitement de la tuberculose.

« Les temps sont durs et les efforts sont axés essentiellement sur la lutte contre la Covid-19, mais les gouvernements africains doivent redoubler d’efforts dès à présent pour réorganiser les services de santé essentiels et élargir l’accès à ces services », a conseillé la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti.

L’OMS dit suivre les progrès accomplis dans la lutte contre la tuberculose sur la base de la Stratégie mondiale pour mettre fin à la tuberculose. Elle vise à réduire de 90 % la mortalité par tuberculose et de 80 % le nombre de cas d’infection par cette maladie d’ici à 2030 par rapport à 2015. La stratégie définit les objectifs intermédiaires clés fixés pour les pays en 2020 et ceux à atteindre d’ici à 2025.

L’objectif intermédiaire fixé pour 2020 consistait à réduire de 35 % le nombre de décès dus à la tuberculose et de 20 % l’incidence de cette maladie. Un tableau de bord de l’OMS publié ce mercredi sur l’échéance fixée pour 2020 révèle que seuls huit pays (l’Afrique du Sud, le Botswana, Cabo Verde, Eswatini, l’Éthiopie, le Kenya, la Namibie et le Togo) ont atteint ou dépassé l’objectif de réduction de 20 % de l’incidence de la tuberculose.

Selon ce même document, 13 pays ont atteint l’objectif de réduction des décès de 35 % en 2020. L’analyse a également révélé des lacunes importantes en matière de données dans des domaines clés, inhérentes en partie aux problèmes posés par la pandémie de Covid-19.

Même si la majorité des pays ne communique pas de données sur le traitement préventif de la tuberculose, en particulier pour les personnes vivant avec le VIH, cinq pays ont dépassé l’objectif fixé : le Kenya, le Malawi, le Nigéria, l’Ouganda et le Zimbabwe, souligne l’OMS.

Le tableau de bord met aussi en évidence la proportion des ménages qui ont supporté des dépenses astronomiques pour les soins d’un membre atteint de tuberculose. Les patients et leurs familles peuvent être confrontés à des coûts financiers et économiques directs et indirects importants qui constituent autant d’entraves et peuvent fortement affecter leur accès au diagnostic et au traitement.

Huit pays ont achevé les enquêtes sur les coûts de la lutte antituberculeuse en 2020. Aucun pays n’a encore démontré qu’il avait atteint l’objectif consistant à éviter des dépenses catastrophiques pour tous les ménages touchés par cette maladie.

D’après l’OMS, la tuberculose est la principale cause de mortalité chez les personnes vivant avec le VIH et la Région africaine a la charge la plus élevée de cette affection associée au VIH. Plusieurs autres facteurs, parmi lesquels figurent le financement insuffisant des programmes, l’accès limité aux outils modernes de diagnostic et la mise en œuvre à faible échelle des traitements préventifs freinent le progrès contre cette maladie.

La lutte contre des facteurs tels que les mauvaises conditions de vie et de travail peut faire reculer l’épidémie de tuberculose, tout comme la lutte contre des facteurs de risque tels que l’infection à VIH, la malnutrition, le diabète, le tabagisme et l’usage nocif de l’alcool, indique l’OMS. Pour cette dernière, le succès de cette lutte passe par des efforts de collaboration impliquant le secteur de la santé, d’autres organismes gouvernementaux, le secteur privé, les donateurs non gouvernementaux et les communautés.

« Pour maîtriser cette maladie évitable et curable, les ressources doivent être en adéquation avec la volonté politique. Nous devons accroître les investissements dans les produits de diagnostic et dans le traitement pour nous remettre sur les rails », a soutenu Dr Moeti.

Malgré les difficultés, note l’organisme onusien, des progrès ont été accomplis pour d’autres indicateurs clés. La plupart des pays africains ont atteint ou dépassé l’objectif qui consiste à placer sous traitement antirétroviral au moins 90 % des patients VIH-positifs atteints de tuberculose pendant leur traitement antituberculeux.

Cinq pays (le Burundi, Maurice, Sao Tomé-et-Principe, les Seychelles et la Sierra Leone) ont signalé que 100 % des patients VIH-positifs atteints de tuberculose ont commencé ou poursuivi un traitement antirétroviral parallèlement à leur traitement contre la tuberculose.

En outre, le taux de guérison des nouveaux cas et des cas de rechute a dépassé la barre de 90 % au Burundi, en Érythrée, en Éthiopie, au Mozambique, en République démocratique du Congo, en République-Unie de Tanzanie et au Sénégal.

La Bdeac mobilise près de 115 milliards F CFA sur son marché financier

La Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) a surpassé ses attentes pour le lancement de la deuxième tranche de son programme triennal d’emprunts obligataires par appel public à l’épargne.Dénommé Bdeac 5,60 % Net 2021-2028, l’opération de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) a eu lieu du 15 novembre au 2 décembre 2021. Elle a permis, selon un communiqué de l’institution financière reçu mercredi à APA, de lever environ 115 milliards F CFA contre un objectif initial de 100 milliards F CFA.

« Cette performance est exceptionnelle car elle est meilleure que celle obtenue il y a une année (107 milliards F CFA), mais également parce qu’elle s’est déroulée dans un environnement plus concurrentiel avec notamment l’émission des obligations des Etats de la sous-région sur le même marché », indique le document.

D’après la Bdeac, la sursouscription de près de 15 milliards F CFA traduit surtout « l’appréciation positive que les investisseurs et les épargnants portent sur la qualité de (sa) signature ».

Avec une telle réputation, la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale a même enregistré « des souscriptions hors zone ». Pour l’institution financière, « force est de constater que (son) rayonnement dépasse désormais » la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

« La qualité des contributions reçues conforte également (notre) positionnement actuel comme un acteur majeur et fédérateur sur le marché financier sous-régional. En effet, les souscripteurs regroupent les personnes morales non bancaires, les établissements bancaires et financiers, et les personnes physiques », s’est félicité Fortunato-Ofa Mbo Nchama, le Président de la Bdeac.

Par ailleurs, a soutenu M. Nchama, la récurrence et la qualité de leurs émissions obligataires constituent un canal privilégié du recyclage et de la valorisation de l’épargne des ménages impliqués ainsi indirectement au financement de l’économie réelle de la zone.

Afrique : baisse des infections au VIH chez les enfants

Deux tiers des personnes séropositives dans le monde vivent en Afrique.Les pays africains ont fait d’énormes progrès dans le ralentissement de la propagation du VIH-Sida chez les enfants, malgré les perturbations causées à la prévention et au traitement par la pandémie de Covid-19.

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) révèle que les nouvelles infections annuelles chez les adolescents en Afrique orientale et australe ont diminué de 41 % depuis 2010, tandis qu’en Afrique du Nord, les infections ont augmenté de 4 %.

En Afrique subsaharienne, l’agence onusienne note que dans l’ensemble, les nouvelles infections au VIH chez les adolescents ont diminué d’un tiers, 85 % des infections se produisant chez les filles.

En outre, en Afrique orientale et australe, les nouvelles infections au VIH chez les jeunes enfants ont diminué de 63 % depuis 2010.

Cependant, l’UNICEF souligne qu’il reste encore beaucoup à faire, notant que sur les 15,4 millions d’enfants qui ont perdu un ou deux parents à cause du Sida dans le monde l’année dernière, 11,5 millions vivent en Afrique subsaharienne.

« Reconstruire en mieux dans un monde post-pandémique doit inclure des réponses au VIH qui sont fondées sur des preuves, centrées sur les personnes, résilientes, durables et, surtout, équitables », déclare Henrietta Fore, Directrice exécutive de l’UNICEF, citée par un communiqué reçu ce jeudi à APA.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les deux tiers des personnes séropositives dans le monde, soit 25,7 millions, vivent en Afrique, dont 80 % de femmes âgées de 15 à 19 ans.

Ce qui pousse Amira Elfadil, Commissaire à la santé, aux affaires humanitaires et au développement social à la Commission de l’Union africaine, à demander de permettre aux filles du continent de terminer leurs études secondaires pour réduire la prévalence du VIH dans ce groupe.

« Six nouvelles infections sur sept chez les adolescents âgés de 15 à 19 ans en Afrique subsaharienne concernent des filles. Donner aux adolescentes et aux jeunes femmes les moyens de terminer leurs études secondaires contribue à leur sécurité et réduit leur risque d’infection par le VIH de 30 à 50 % dans certains pays », dit-elle.

Hausse des cours mondiaux des produits alimentaires (FAO)

Le blé et les produits laitiers tirent vers le haut l’Indice FAO des prix des produits alimentaires.Les prix mondiaux des produits alimentaires ont fortement augmenté en novembre dernier. En effet, le baromètre des prix des produits alimentaires sur les marchés internationaux de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) note une hausse pour le quatrième mois d’affilée à cause de la forte demande de blé et de produits laitiers.

L’analyse révèle que les prix des produits alimentaires s’est établi en moyenne à 134,4 points, soit son niveau le plus haut depuis juin 2011, et gagne ainsi 1,2% par rapport à octobre 2021. L’indice, qui permet de suivre l’évolution mensuelle des prix internationaux des produits alimentaires couramment échangés, est supérieur de 27,3% à sa valeur de novembre 2020.

La FAO explique l’augmentation des prix des produits laitiers par la hausse globale constatée en novembre. Ces prix ont cru de 3,4% par rapport au mois précédent. La forte demande mondiale à l’importation s’est maintenue dans les cas du beurre et du lait en poudre car les acheteurs ont cherché à s’assurer un approvisionnement à court terme en prévision du resserrement des marchés.

L’Indice FAO des prix des céréales a gagné 3,1% par rapport au mois précédent et 23,2% par rapport à la même période l’année dernière. Les prix à l’exportation du maïs ont légèrement augmenté et les prix internationaux du riz sont restés globalement stables, mais les prix du blé ont atteint leur plus haut niveau depuis mai 2011.

Cette hausse est due à l’importance de la demande associée à la faiblesse de l’offre, en particulier pour ce qui est du blé de qualité supérieure, ainsi qu’à des craintes liées aux pluies intempestives en Australie et à l’incertitude concernant la possible modification des mesures d’exportation de la Fédération de Russie.

Le baromètre de la FAO portant sur les prix du sucre est plus élevé de 1,4% par rapport à octobre et de près de 40% par rapport à novembre 2020. Cela s’explique principalement par la hausse des prix de l’éthanol, bien que des envois importants en provenance d’Inde et des perspectives favorables concernant les exportations de sucre de Thaïlande aient atténué la pression à la hausse sur les cours.

Quant aux prix des huiles végétales, ils ont reculé de 0,3% après avoir atteint un niveau record en octobre, conséquence de la baisse des cours des huiles de soja et de colza ainsi que du pétrole brut. Les prix internationaux de l’huile de palme se sont maintenus.

Au même moment, ceux prix de la viande ont fléchi de 0,9%, soit sa quatrième baisse mensuelle consécutive. Sous l’effet de la diminution des achats de viande de porc en Chine, les cours internationaux de ce produit ont reculé. Les prix de la viande ovine ont aussi connu une forte chute à la suite de l’accroissement des disponibilités exportables en Australie. Dans l’ensemble, les prix de la viande de bovins et de la chair de volaille sont restés stables.

D’après le nouveau Bulletin de la FAO sur l’offre et la demande de céréales, publié ce jeudi, la production céréalière mondiale devrait s’établir à 2,791 milliards de tonnes en 2021, soit un nouveau record et un volume supérieur de 0,7% à celui de l’année précédente.

Par rapport à 2020, il est prévu que la production mondiale de céréales secondaires et de riz augmente de 1,4 et 0,9% respectivement, tandis que la production de blé devrait diminuer de 1,0%.

 L’utilisation mondiale de céréales en 2021-2022 devrait croître de 1,7% et atteindre 2,810 milliards de tonnes, et, à la clôture des campagnes en 2022, les stocks mondiaux de céréales devraient être inférieurs de 0,9% à leurs niveaux d’ouverture.

La FAO prévoit qu’en 2021-2022 les échanges internationaux de céréales connaissent une hausse de 0,7% pour s’élever à 480 millions de tonnes, et qu’une croissance de 2,2% des échanges de blé compense largement une contraction probable des échanges de céréales secondaires.

De son côté, la production végétale devrait diminuer dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier.

Covid-19/Vaccins : Pékin promet un milliard de doses à l’Afrique

La vaccination contre la Covid-19 a pris du retard en Afrique dans un contexte d’inquiétude croissante face à la propagation du nouveau variant, Omicron.L’Empire du Milieu veut aider l’Afrique à booster son taux de vaccination contre le nouveau coronavirus. Ce faisant, le président chinois, Xi Jinping, a promis de fournir un milliard de doses de vaccins au continent africain pour l’aider à atteindre son objectif de vacciner 60% de sa population d’ici à 2022.

Cette offre s’ajoute aux près de 200 millions de doses déjà offertes par Pékin à l’Afrique.

« Nous devons donner la priorité aux personnes et à leur vie, être guidés par la science, soutenir la renonciation aux droits de propriété intellectuelle sur les vaccins contre le Covid-19, et assurer véritablement leur accessibilité et leur caractère abordable en Afrique pour combler le déficit de vaccination », a déclaré M. Xi.

Il a fait la promesse par visioconférence lors de la huitième conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) tenue les 29 et 30 novembre 2021 à Dakar (Sénégal).

Selon Xi, Pékin donnera 600 millions de doses sous forme de don. Les 400 millions de doses restantes seront fournies par une production conjointe de vaccins entre des entreprises chinoises et africaines.

La Chine aidera également les pays africains à mettre en œuvre dix programmes de santé et enverra 1.500 travailleurs médicaux et experts en santé publique sur le continent.

Afrique centrale : les dirigeants appelés à améliorer le climat des affaires

La Chambre africaine de l’énergie (AEC, sigle en anglais) déclare que les « nouvelles réglementations restrictives des changes » de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) constituent une menace pour les flux d’investissements étrangers dans la région.Dans le classement Doing Business de la Banque Mondiale en 2020, six pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) sont dans « les pires positions », a constaté Leoncio Amada Nze, président de la région Cemac pour la Chambre africaine de l’énergie (AEC, sigle en anglais).

Il s’agit du Cameroun (167e), du Gabon (168e), de la Guinée équatoriale (178e),  du Congo (180e), du Tchad (182e), et de la Centrafrique (184e) sur 190 pays. « Cette image doit changer ou nous ne sortirons jamais de la crise qui décime nos économies », a soutenu M. Nze au cours du Forum de l’énergie et des affaires de la Cemac organisé à Brazzaville, au Congo, le 30 novembre.

À en croire le président de la région Cemac pour la Chambre africaine de l’énergie, les politiques fiscales en Afrique centrale, « les pires » sur le continent, ne permettent pas d’y investir des ressources internes et externes.

Pour cet expert, « la Cemac a besoin d’être réformée. Ce n’est plus compétitif. Les dirigeants doivent laisser tomber leur ego et écouter les entreprises et les citoyens. Nos taux d’imposition sont très élevés. Nous devons permettre aux investisseurs d’investir plus facilement en Afrique. À moins que des mesures importantes ne soient prises pour améliorer la facilité de faire des affaires, la région continuera de connaître une réduction des investissements ».

De son côté, NJ Ayuk, président exécutif de la Chambre africaine de l’énergie, a fait savoir que « la réglementation du forex de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) tue le secteur de l’énergie, les entreprises, et les économies locales, plus que les entreprises étrangères, en augmentant le coût des affaires ».

Face à cette situation, Leoncio Amada Nze a dit que les institutions financières de la Cemac doivent être « au service des aspirations de croissance », car a-t-il assuré, « la situation financière actuelle ne peut pas amener la région là où elle doit être en termes de développement économique pour créer des emplois car le secteur bancaire est quasiment absent ». 

La Banque des États de l’Afrique centrale impose des règles plus strictes sur les transferts de devises et les paiements. Cette mesure vise, selon l’institution financière, à protéger les réserves de change en baisse dans la région.

Mais de l’avis des dirigeants et des parties prenantes de l’industrie énergétique africaine, les nouvelles réglementations « découragent les investissements et entravent la croissance du secteur privé en augmentant les coûts de transaction et d’exploitation et en limitant l’accès au financement étranger pour les entreprises locales ».

En Afrique centrale, les activités liées au pétrole et au gaz représentent 70 à 75 % du Produit Intérieur Brut. En adoptant de nouvelles réglementations, la Beac rend « particulièrement vulnérable » ce secteur qui « a du mal à attirer de nouveaux investissements étrangers ».

Procès: Euronews condamnée à verser un million d’euros à Sipromad

Ce jugement rendu par le tribunal de commerce de Paris intervient à un mauvais moment pour Euronews.C’est un verdict longtemps attendu par les deux parties. Mais le différend opposant la société malgache Sipromad à la chaîne Euronews a été tranché le 23 novembre par le tribunal de commerce de Paris en faveur de la première. Les juges parisiens ont ordonné la restitution à la société malgache, appartenant à l’homme d’affaires franco-malgache Ylias Akbaraly, de la somme d’un million d’euros qui avait été versé en 2019 par Sipromad à Euronews.  contrôlée par l’homme d’affaires égyptien Naguib Sawiris.

Ce montant était depuis mars dernier dernier bloqué sur un compte bancaire à la demande du tribunal.Il avait été versé par Sipromad dans le cadre d’une opération de rachat, estimée à 7,5 millions d’euros, d’Africanews, la branche africaine d’Euronews crée et basée depuis 2016, suite à un accord signé avec le gouvernement du Congo, dans la capitale économique congolaise, Pointe-Noire. 

Dans une décision passée, le tribunal de commerce de Paris avait déclarée cette opération nulle jugeant qu’Euronews avait commis un dol « en s’abstenant intentionnellement d’informer Sipromad » des dispositions « exacte de ses accords avec l’Etat du Congo » qui ne lui permettaient pas d’effectuer une telle transaction sans en informer le gouvernement congolais.

Dans sa décision du 23 novembre, le tribunal du commerce de Paris évoque d’autres dissimulations « découvertes postérieurement à la signature de contrat de cession ». Parmi celles-ci, le tribunal signale qu’Euronews « n’ai jamais versé à l’Etat du Congo, depuis 2016, les 50 % des recettes publicitaires qu’elle s’était pourtant engagée à reverser ». Les juges parisiens soulignent également que la contribution de 37,5 millions d’euros de l’Etat pour financer Africanews ne figuraient pas dans les comptes de l’entreprise. .

En guise de frais enregistrés par les contrats annulés, le tribunal accorde la somme de 90 000 euros à la société Sipromad. Il condamné aussi Euronews à payer 100 000 euros à la société malgache en compensation de ses dépenses pour faire reconnaître ses droits. Le tribunal n’a cependant pas accordé à Sipromad de compensation comme elle le demandait en guise « de dommages et intérêts et de publication du jugement ».

L’affaire a éclaté lorsque Sipromad a accusé Euronews d’avoir dissimulé les liens financiers d’Africanews avec l’Etat congolais, alors qu’Euronews accusait la société malgache d’avoir annulé le rachat d’Africàews faute d’avoir pu réunir les fonds pour financer l’opération. La chaîne d’information internationale basée à Lyon, en France, réclamait d’ailleurs des dommages et intérêts. 

Le jugement rendu le 23 novembre par le tribunal de commerce de Paris intervient à un mauvais moment pour Euronews. La chaîne d’information dont la Commission européenne est un des principaux appuis financiers, est confrontée à une baisse des subventions de l’institution de Bruxelles. 

Covid-19: effets négatifs des restrictions sur les systèmes alimentaires

Les mesures restrictives prises dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 ont négativement impacté les systèmes alimentaires en Afrique.Pour tuer dans l’œuf la pandémie du nouveau coronavirus, plusieurs pays ont décrété l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu. Cette mesure a eu des conséquences dramatiques sur les systèmes alimentaires pour de nombreuses familles africaines. Pour leur venir en aide, les Etats ont pris des mesures d’accompagnement.

Mai selon l’étude sur les « effets des réponses du gouvernement à la Covid-19 sur les systèmes alimentaires et les moyens de subsistance au Sahel », ces mesures d’accompagnement ont touché positivement un nombre très faible de personnes, soit 15% des personnes enquêtées.

« Les mesures de soutien ont eu certes des effets positifs pour certains, mais la plupart n’ont pas significativement affecté la population. Celles ayant eu le plus d’effet ont en général touché 7% à 10% des acteurs des chaînes de valeurs », révèle l’étude du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf) publiée ce lundi à Dakar.

D’une manière générale, la plupart des mesures de restriction ont eu des effets négatifs importants, certaines ont même touché négativement jusqu’à 70% de la population, note la recherche menée dans cinq pays du Sahel que sont le Burkina Faso, le Cap Vert, le Mali, le Niger et le Sénégal sur un échantillon de 10 680 acteurs des chaînes de valeur (producteurs, éleveurs, consommateurs, transformateurs, transporteurs et commerçants).

De façon plus explicite, détaille l’étude, les réponses ont affecté négativement la disponibilité de la main d’œuvre, l’accès aux marchés, les mouvements des bergers et des troupeaux, le prix du marché, et ont créé une discrimination par rapport aux groupes vulnérables.

S’agissant de ces derniers, poursuit le document, il ressort que plus l’âge de l’individu augmente, plus il est négativement impacté par les mesures du gouvernement face à la pandémie. Quant à la variable genre, à part le Niger et le Sénégal, dans tous les pays de l’étude, les femmes ont été plus impactées que les hommes par les effets des réponses de gouvernement à la Covid-19 sur les systèmes alimentaires et les moyens de subsistance au Sahel.

Par ailleurs, l’analyse du statut matrimonial a permis de montrer que les mères célibataires, les personnes en situation de veuvage avaient plus de risque d’être négativement impactées par les mesures prises. Pour le statut migratoire des individus, il ressort que les migrations récentes étaient un facteur accentuant le ressenti négatif des mesures.

Partant de ces constats, les chercheurs estiment que ces mesures doivent-être soutenues et accompagnées par les opérateurs privés nationaux, les partenaires techniques et financiers, les ONG, les structures communautaires et les ménages en développant, en synergie avec les gouvernements, des politiques, stratégies, programmes et actions de réponses inclusives et équitables. Cela, pour renforcer la résilience des populations vulnérables, et mieux les préparer aux futures pandémies et autres crises naturelles ou socio-économiques.

Focac 2021 : la Chine veut réinventer sa coopération avec l’Afrique

Les 55 membres du Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) se réunissent à Dakar du 29 au 30 novembre pour donner un nouvel élan aux relations entre ces deux parties.« Approfondir le partenariat sino-africain et promouvoir le développement durable pour bâtir une communauté d’avenir partagé sino-africaine dans la nouvelle ère ». Le thème du huitième sommet sino-africain qui s’ouvre ce lundi au Centre de conférences Abdou Diouf (Cicad) dans la nouvelle ville de Diamniadio, à 30 kilomètres de Dakar, doit dégager de nouvelles stratégies par la présentation d’un nouveau plan et d’un nouveau chapitre de la coopération.

La rencontre sera présidée par le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall et son homologue chinois Xi Jinping, qui interviendra en visioconférence. Les Présidents de la République Démocratique du Congo, de la République arabe d’Egypte, de l’Union des Comores République sud-africaine prendront également part à la cérémonie de même que le président de la commission de l’Union Africaine et du Secrétaire général des Nations Unies, selon une note du ministère sénégalais des Affaires étrangères.

La pandémie de Covid-19 et l’économie seront au cœur des échanges durant ces deux jours. Ainsi, de nouvelles stratégies de lutte pour freiner le virus seront débattues dans un contexte sanitaire marqué par l’apparition du nouveau variant « Omicron », découvert en Afrique du Sud.

La Chine, premier pays touché par le virus en novembre 2019, a promis deux milliards de doses de vaccins au monde pour l’année à venir. Selon Pékin, les dons de matériels antiépidémiques ont permis de couvrir l’ensemble des pays africains membres du Focac.

Au plan économique, la relation entre la Chine et l’Afrique a beaucoup évolué depuis le premier sommet sino-Afrique en 2000. Elle a notamment permis au géant chinois de devenir le premier partenaire économique du continent, mais aussi son bailleur alternatif face aux relations tendues qu’entretiennent certains pays africains avec le Fonds monétaire international (Fmi) et la Banque mondiale (BM).

En juin 2020, la Chine a renforcé ce partenariat en signant des accords de suspension du service de la dette avec seize pays africains. En plus de cette mesure forte, elle a annulé les prêts sans intérêts arrivant à échéance fin 2020 de quinze pays du continent fortement touchés par la crise du coronavirus.

Au plan commercial, le pays de l’Empire du Milieu a multiplié par vingt ses échanges commerciaux avec le continent entre 2000 et 2020. Mais dans un contexte de pandémie marqué par un ralentissement de l’économie mondiale, la Chine cherche à donner un nouvel élan à cette coopération lors de cette édition 2021 du Focac.

Cette huitième Conférence ministérielle du Forum sur la Coopération sino-africaine, qui se tient à huis clos, sera clôturée au soir du 30 novembre par une Conférence de presse des ministres chinois et sénégalais.

Digital et Fintech: les entreprises ivoiriennes invitées au salon Osiane

M. Luc Missidimbazi, promoteur du Salon international des technologies de l’information et de l’innovation (Osiane), prévu en avril 2022 à Brazzaville, au Congo, a invité mardi à Abidjan les entreprises ivoiriennes à participer à cet événement.

L’édition 2022 du Salon international des technologies de l’information et de l’innovation (Osiane), se déroulera autour du thème « Engageons-nous pour les transformations durables ». Ce rendez-vous ouvre les portes de l’Afrique Centrale aux entreprises ivoiriennes. 

Le promoteur de Osiane, Luc Missidimbazi, par ailleurs Conseiller du Premier ministre du Congo a adressé cette invitation aux acteurs de l’écosystème du digital ivoirien, en marge d’un Fintech forum auquel il a pris part à Abidjan. 

Cette invitation s’inscrit dans le cadre d’une opération de sensibilisation qu’il a entreprise à l’endroit des communautés numériques de l’Afrique francophone, dans le cadre de la promotion de ce projet. 

Lors du tour promotionnaire qu’il entreprendra en janvier 2022, le promoteur prévoit une rencontre à Abidjan avec les entreprises innovantes ivoiriennes, après Kinshasa (RDC), Libreville (Gabon) et Douala (Cameroun). 

« Les problématiques de l’Afrique centrale sont en général les problématiques de l’Afrique francophone. Nous voulons créer une synergie  pour comprendre les problématiques du mobile money par exemple, la transformation des start-up et jeter les bases d’une coopération sud-sud », a-t-il expliqué. 

Ce salon qui se tiendra du 27 au 30 avril 2022, au palais des congrès de Brazzaville, avec des activités dans plusieurs départements du pays, permettra d’aborder « l’innovation qui apporte un appui à toutes les transformations numérique, écologique, environnementale, énergétique ». 

Conseiller postes, télécommunications et numérique du Premier ministre du Congo, Luc Missidimbazi a indiqué que la participation est gratuite pour toutes les start-up étrangères porteuses de projets et innovateurs intéressées.

Le salon se veut un creuset pour favoriser les interactions entre différents acteurs aptes à mener la réflexion sur les défis, les opportunités et les bonnes pratiques engendrés par la révolution numérique et la transformation digitale.  

Pendant quatre jours, les intervenants vont plancher sur l’impact du digital sur les entreprises, l’accélération des sociétés basées en Afrique dans le processus de transformation numérique, tout en projetant l’avenir du numérique. 

Ils évoqueront également les enjeux économiques en matière de transactions, de monnaie électronique, de financement de projets innovants, de sécurité physique et virtuelle des systèmes d’information et leur contenu qui influent sur le développement. 

Ce salon sera meublé par des forums, des tables sur des thématiques précises, des expositions, des formations, des ateliers pour la présentation des solutions et des rencontres B to B. La 5e édition qui s’est tenue en 2021 a mobilisé 7000 personnes, dans un format hybride, avec la participation d’une soixantaine d’entreprises et 70 panélistes du monde entier. 

Le salon Osiane est une plateforme qui tire sa renommée sur sa capacité à réunir tant les institutions et gouvernements d’une part, que les entreprises privées et porteurs de projet d’autres part. 

Le Zimbabwe porté à la tête des producteurs africains de diamants

Durant sa présidence, le pays d’Emmerson Mnangagwa compte encourager le partage d’informations entre les Etats membres et œuvrer à la mise en œuvre de stratégies visant à améliorer l’industrie du diamant en Afrique.À l’issue d’élections organisées la semaine dernière, le Zimbabwe assure désormais la présidence tournante de l’Association africaine des producteurs de diamants (Adpa). Mardi soir, Monica Mutsvangwa, ministre zimbabwéenne de l’Information, a affirmé que ce mandat sera mis à profit pour faire entendre la voix de l’Afrique au plan international.

L’Adpa, créée en novembre 2006, regroupe 13 pays : Afrique du Sud, Angola, Botswana, Cameroun, Centrafrique, Congo, Ghana, Guinée, Namibie, Sierra Leone, Tanzanie, Togo et Zimbabwe.

Cette branche du Conseil africain du diamant, organe suprême de gouvernance du diamant en Afrique, s’emploie à renforcer l’influence des pays africains producteurs de diamants sur le marché mondial à travers des politiques qui favorisent la génération davantage de bénéfices de l’extraction de la pierre précieuse.

Afrique : des jeunes ruraux outillés en compétences numériques

Le programme « Codage pour l’emploi » initié par la Banque africaine de développement (Bad) va permettre aux ambassadeurs du numérique de bénéficier d’un programme intensif de formation de trois mois portant sur des compétences recherchées.Les jeunes des communautés rurales, où la connexion à Internet est limitée, sont les principales cibles de ce projet. Au total, ce sont plus de 500 adolescents ambassadeurs du numérique qui mèneront des actions d’encadrement par les pairs afin de développer les compétences numériques d’un plus grand nombre de jeunes africains.

Ces derniers seront formés sur des compétences recherchées comme la conception de sites internet, le marketing numérique, la communication, la gestion de projet, ainsi que sur des compétences comportementales axées sur l’esprit critique.

À l’issue de la formation, la Bad et Microsoft Philanthropies, son partenaire, fourniront aux diplômés des boîtes à outils et des ressources en matière de technologies de l’information et de la communication afin qu’ils dupliquent la même formation au sein de leurs communautés locales.

« Il est très important que nous nous appuyions sur le succès du programme Codage pour l’emploi pour étendre l’alphabétisation numérique à la base. Et
le modèle communautaire garantira l’autonomisation numérique des jeunes en milieu rural », a souligné la directrice du Département capital humain, jeunesse et développement des compétences à la Bad, Martha Phiri, citée par le communiqué parvenu jeudi à APA.

L’initiative des ambassadeurs du numérique s’inscrit dans la stratégie de la Banque visant à centrer ses investissements technologiques et numériques sur les jeunes et leur permettre de réaliser des transformations économiques et sociales à l’ère du numérique.

Le modèle utilisant l’approche entre pairs des ambassadeurs du numérique devrait attirer davantage de jeunes, car il offre une expérience d’apprentissage plus personnalisée.

Les candidats, âgés de 18 à 35 ans, doivent maîtriser l’anglais ou le français et être citoyens de la Côte d’Ivoire, du Kenya, du Nigeria ou du Sénégal. Codage pour l’emploi prévoit d’étendre le programme des ambassadeurs du numérique à d’autres pays après la phase pilote.

« Les jeunes d’aujourd’hui sont nos futurs dirigeants et entrepreneurs, c’est pourquoi il est si essentiel de leur donner les moyens d’acquérir les compétences numériques dont ils ont besoin pour contribuer de façon significative à l’économie numérique mondiale. Microsoft est honoré de s’associer à la Banque africaine de développement dans le cadre de son formidable programme Codage pour l’emploi », a déclaré la directrice régionale pour le Moyen-Orient et l’Afrique de Microsoft Philanthropies, Ghada Khalifa.

Les ambassadeurs du numérique recevront des bourses et auront accès aux centres de formation aux compétences numériques en Côte d’Ivoire, au Kenya, au Nigeria, au Sénégal et au Rwanda. Ils auront également accès à un réseau d’employeurs, de partenaires du secteur privé et de plateformes de travailleurs indépendants.

En collaboration avec des associations féminines, l’initiative des ambassadeurs du numérique de Codage pour l’emploi vise une participation d’au moins 50 % de femmes. Elle encourage vivement les femmes à intégrer le programme.

Codage pour l’emploi vise la création de plus de 9 millions d’emplois et veut atteindre 32 millions de jeunes et de femmes sur le continent. Le programme fait partie de l’initiative « Des emplois pour les jeunes en Afrique » de la Banque africaine de développement.

Afrique : forte hausse des remises migratoires

Les envois de fonds vers l’Afrique subsaharienne ont repris de la vigueur en 2021, progressant de 6,2 % pour atteindre 45 milliards de dollars, annonce la Banque mondiale (BM).Le Nigéria, première puissance économique de la région, en est le premier bénéficiaire. Le rebond y est toutefois modéré en partie du fait de l’influence croissante des politiques destinées à canaliser les transferts d’argent par l’intermédiaire du système bancaire.

Selon la BM, les pays où le volume des remises migratoires en pourcentage du PIB est conséquent sont la Gambie (33,8 %), le Lesotho (23,5 %), Cabo Verde (15,6 %) et les Comores (12,3 %). En 2022, les envois de fonds devraient augmenter de 5,5 % grâce à la poursuite de la reprise économique en Europe et aux États-Unis.

L’institution financière mondiale informe par ailleurs que les coûts de transferts vers le continent noir étaient en moyenne de 8 % au premier trimestre de 2021, contre 8,9 % un an plus tôt. Cela fait de l’Afrique la zone vers laquelle il est le plus coûteux d’envoyer de l’argent.

Bien que les migrations intrarégionales représentent plus de 70 % des mouvements transfrontaliers de population, souligne la banque, les frais sont élevés en raison des faibles quantités de flux formels et de l’utilisation des taux de change du marché noir.

A en croire l’institution de Bretton Woods, les données révèlent que les frais sont souvent plus élevés quand les fonds sont transférés par l’intermédiaire de banques, plutôt que via des canaux numériques ou des opérateurs offrant des services de transfert d’espèces.

Sahel: la Grande muraille verte, une source de revenus (FAO)

L’analyse coûts-avantages de la FAO publiée dans Nature Sustainability montre un rendement moyen de 1,2 dollars pour chaque dollar investi dans le projet de restauration des terres, malgré les conditions climatiques rigoureuses.C’est un retour sur investissement inattendu. L’objectif de la Grande muraille verte d’Afrique n’est pas en effet de générer des profits. Elle vise plutôt à lutter contre la désertification dans la région du Sahel. Mais, d’après une nouvelle étude menée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et publiée dans Nature Sustainability, elle peut aussi être un débouché commercial intéressant pour les investisseurs.

Selon l’analyse, parvenue ce mardi à APA, pour chaque dollar investi dans cette initiative de grande ampleur qui part du Sénégal à l’ouest à Djibouti à l’est, les investisseurs peuvent s’attendre à un rendement moyen de 1,2 dollars. Ce profit peut même monter jusqu’à 4,4 dollars, précise le document.

Pour le Coordonnateur des projets internationaux au sein de la Division des forêts de la FAO et l’un des principaux auteurs de l’étude, Moctar Sacande, cité par le document, « nous devons faire évoluer le discours sur la région du Sahel afin de montrer que, malgré l’environnement hostile et sec de la région, les investisseurs peuvent tout de même obtenir un rendement viable en investissant dans la restauration des terres. »

L’étude est fondée sur des données de terrain et des données satellitaires qui permettent de suivre la dégradation des terres sur la période 2001-2018. Celles-ci sont ensuite comparées aux coûts et aux avantages de la restauration des terres selon différents scénarios adaptés aux circonstances locales.

D’après M. Sacande, les résultats de l’analyse sont le dernier élément nécessaire pour comprendre la situation économique et viennent s’ajouter à la volonté politique et au savoir-faire technique déjà en place, et devraient encourager le secteur privé, qui manifeste un intérêt croissant.

Le verdissement et la restauration des terres dans cette zone longue de 8.000 kilomètres qui traverse le continent sont déjà en cours. Les populations plantent des espèces arboricoles résistantes, comme l’acacia du Sénégal, qui produit de la gomme arabique, fréquemment utilisée comme émulsifiant dans les aliments et les boissons, ou l’arbre gao, aussi appelé Faidherbia albida. Ce dernier aide à fertiliser les sols pour qu’y soient notamment produits du fourrage et des cultures de base comme le millet.

L’étude a indiqué que la surface couverte par l’initiative Grande muraille verte restait limitée et n’atteignait que 4 millions des 100 millions d’hectares ciblés.

Au total, quelque 20 milliards d’USD ont été promis au niveau international en vue de transposer à plus grande échelle l’initiative Grande muraille verte, dont 14,3 milliards d’USD promis à l’occasion du Sommet One Planet pour la biodiversité tenu en janvier de cette année à Paris, et 1 milliard d’USD promis par le fondateur d’Amazon, M. Jeff Bezos, lors de la conférence climatique de la COP26, qui vient de se terminer.

Les modalités concrètes d’accès à ces fonds doivent encore être déterminées, d’après M. Sacande, qui ajoute que si une partie des fonds n’est pas versée très rapidement, il pourrait être trop tard pour planter les arbres avant la tombée des précipitations limitées attendues en juin et en juillet.

L’initiative Grande muraille verte permettrait de stocker du carbone et de restaurer la biodiversité et s’attache à apporter des avantages socio-économiques aux populations défavorisées de la région. Elle couvre les domaines clés que sont l’atténuation du changement climatique, l’adaptation à ses effets et la résilience face aux aléas climatiques.

Elle contribue également à la réalisation des Objectifs de développement durable 1 (pas de pauvreté), 2 (faim zéro), 13 (mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques), 15 (Vie terrestre) et 17 (partenariats pour la réalisation des objectifs) du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

L’analyse souligne par ailleurs que du fait des conflits armés qui caractérisent la région, certains investisseurs sont longtemps restés méfiants à l’égard du potentiel de l’initiative. En outre, l’étude a conclu qu’environ 50 % des terres concernées sont actuellement inaccessibles pour des raisons de sécurité. Malgré cela, les interventions de restauration des terres continuent de représenter un débouché commercial viable, selon les auteurs.

Forum Bloomberg : cinquante délégués africains à Singapour

Au total, 495 délégués venus de différents continents participent au Forum Bloomberg sur la nouvelle économie, qui a débuté ce mardi à Singapour.
Premier grand rassemblement post-COP26, les participants sont censés contribuer à ce que les organisateurs du Forum de Bloomberg espèrent être une nouvelle réflexion sur « les voies vers une reprise mondiale alors que le monde se remet de l’impact de la pandémie de Covid-19 ».

Dans une déclaration précédant l’événement, Michael R. Bloomberg, fondateur de Bloomberg L.P. et de Bloomberg Philanthropies, a déclaré que les défis économiques mondiaux aggravés par la pandémie confèrent un caractère d’urgence particulier au forum de cette année auquel participent 50 délégués africains.

« La transition rapide entre la COP26 et le forum nous offre une occasion unique que nous avons l’intention de saisir, en travaillant ensemble pour accélérer notre reprise de manière à construire une économie plus forte, plus saine et plus durable », a-t-il dit cité par un communiqué.

Les sessions plénières du forum s’articulent autour des thèmes suivants : Reconstruire l’économie mondiale, innover pour sortir de la crise et naviguer dans un monde divisé.

Les débats porteront sur la finance, le climat, le commerce, les villes et la santé, avec en toile de fond la pandémie de Covid-19.

Parmi les Africains qui y participent, figurent Yvonne Aki-Sawyerr, maire de Freetown, la capitale de la Sierra Leone, Shamim Nabuuma Kaliisa, fondateur et directeur exécutif du Chil Artificial Intelligence Lab (Ouganda), Alloysius Attah (directeur général et cofondateur de Farmerline (Ghana) et Nthabiseng Mosia, cofondateur d’Easy Solar (Sierra Leone).

Le ministre du Commerce et de l’Industrie de Singapour, Gan Kim Yong, a déclaré que le Bloomberg New Economy Forum est un événement important pour son pays.

« L’accueil physique de l’événement ici, malgré la pandémie, affirme le rôle de Singapour en tant que capitale des événements d’affaires et nœud mondial pour les entreprises », a ajouté M. Yong.

« Le Forum Bloomberg sur la nouvelle économie à Singapour offrira une plateforme d’action – et pas seulement de débat – tout en constituant un modèle pour des réunions entre personnes sûres, mais hautement connectées », a déclaré Justin B. Smith, PDG de Bloomberg Media et président exécutif de Bloomberg New Economy.

Il a ajouté : « Nous n’avons jamais vu un tel sentiment d’urgence parmi les leaders mondiaux pour se réunir et mobiliser des solutions. Cet esprit de collaboration touche tous les secteurs d’activité ».

Afrique : les diabétiques, plus vulnérables à la Covid-19

La pandémie du coronavirus est plus mortelle chez les Africains atteints de diabète selon une récente analyse de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Le coronavirus a fait des ravages chez les personnes atteintes de maladies chroniques. En Afrique, les diabétiques sont ceux qui en ont le plus souffert selon l’OMS qui  a évalué les données issues de 13 pays et portant sur les affections sous-jacentes ou les comorbidités chez les Africains testés positifs à la Covid-19.

Selon l’organisme onusien, le taux de létalité de la pandémie est de 10,2% chez les patients diabétiques, contre 2,5% pour l’ensemble des patients atteints de Covid-19. Le taux de létalité chez les personnes atteintes de diabète était également deux fois plus élevé que chez les patients souffrant de n’importe quelle autre comorbidité. Les trois autres maladies sous-jacentes associées aux taux de létalité due à la Covid-19 les plus élevés incluent le VIH et l’hypertension.

« La Covid-19 envoie un message clair : la lutte contre l’épidémie de diabète en Afrique est à bien des égards tout aussi cruciale que la lutte contre la pandémie actuelle », a déclaré la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique la Dre Matshidiso Moeti, citée par le communiqué parvenu jeudi à APA.

« La pandémie de Covid-19 finira par s’estomper, mais l’on prévoit que l’Afrique enregistre dans les prochaines années la plus forte hausse de l’incidence du diabète dans le monde. Nous devons agir dès à présent pour prévenir de nouveaux cas, vacciner contre la Covid-19 les personnes souffrant de diabète et, chose non moins importante, recenser et soutenir les millions d’Africains qui ignorent qu’ils sont atteints par ce tueur silencieux », a-t-elle souligné.

Le diabète altère la capacité de l’organisme à produire ou à utiliser l’insuline, une substance essentielle pour empêcher une augmentation dangereuse du taux de sucre dans le sang. La maladie provoque une inflammation et une mauvaise circulation sanguine, qui accentuent toutes les deux le risque de complications liées à la Covid-19, dont le risque de décès.

Les pays ayant fourni des données pour cette analyse étaient le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, Eswatini, la Guinée, la Namibie, le Niger, l’Ouganda, la République démocratique du Congo, le Rwanda, le Sénégal, les Seychelles, Sao Tomé-et-Principe et le Tchad.

Environ 24 millions de personnes vivent avec le diabète en Afrique en 2021, selon la Fédération internationale du diabète, et le continent devrait connaître la plus forte augmentation du nombre de cas de diabète dans le monde. En effet, le nombre d’Africains souffrant de cette maladie devrait atteindre 55 millions d’ici à 2045, soit une augmentation de 134 % par rapport aux données disponibles en 2021.

L’Afrique est le continent comptant le plus grand nombre de personnes qui ne connaissent pas leur statut pour le diabète. On estime ainsi que 70 % des personnes diabétiques ne savent pas qu’elles sont touchées par cette maladie.

« Les responsables de la santé en Afrique devraient tirer parti de la disponibilité croissante de tests de diagnostic rapide à faible coût pour tester systématiquement les patients dans les centres de prise en charge du diabète afin de garantir une détection précoce de cette maladie et des soins appropriés», a suggéré le directeur du groupe organique Couverture sanitaire universelle/Maladies transmissibles et non transmissibles au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, Dr Benido Impouma. « Ces centres peuvent également être des sites clés pour la vaccination », a-t-il ajouté.

Dès les premiers jours de la pandémie, les personnes atteintes de diabète ont été jugées prioritaires dans tous les pays du monde pour recevoir des doses de vaccin anti-Covid-19. L’Afrique a éprouvé des difficultés à appliquer cette stratégie, rapporte la note.

A en croire l’OMS, l’accès aux vaccins reste limité. Jusqu’à présent, affirme-t-elle, seulement 6,6 % de la population africaine est entièrement vaccinée contre la Covid-19, contre une moyenne mondiale de 40 % environ. Les données issues de 37 pays indiquent que, depuis mars 2021, plus de 6,5 millions de doses de vaccin anti-Covid-19 ont été administrées à des Africains présentant des comorbidités, soit 14 % de toutes les doses administrées jusqu’à présent.

Les efforts visant à donner la priorité aux personnes souffrant de comorbidités comme le diabète s’accélèrent, près de la moitié de ces 6,5 millions de doses ayant été administrées au cours des deux derniers mois. Cependant, beaucoup reste à faire pour que les personnes à haut risque reçoivent effectivement les vaccins dont elles ont besoin, souligne le document.

« Neuf mois après le début des campagnes de vaccination contre la Covid–19 en Afrique, nous sommes encore loin de l’objectif que nous nous sommes fixé concernant la protection de nos groupes les plus vulnérables », a déploré Dre Moeti. Elle ajoute qu’« il est urgent d’intensifier la vaccination et d’autres services essentiels destinés aux personnes à haut risque, y compris celles qui sont atteintes de diabète. »

Pour la responsable de l’OMS, tous les Africains exposés au diabète doivent avoir accès au dépistage. « Nous pouvons aussi empêcher le diabète de faire plus de victimes en faisant la promotion d’une alimentation saine et abordable et de la pratique régulière de l’exercice physique », a-t-elle dit.

Depuis le début de la pandémie de Covid-19, l’accès aux soins du diabète est sérieusement perturbé dans la Région africaine. Les confinements imposés pour limiter la propagation de la Covid-19, par exemple, ont entravé l’accès aux soins de santé et aux éléments de base d’une bonne prise en charge des patients diabétiques, tels que la surveillance systématique de la glycémie et une alimentation saine.

En vue d’améliorer l’accès équitable à des soins de qualité pour sujets diabétiques, l’OMS a lancé en avril 2021 le Pacte mondial contre le diabète. Cette initiative s’appuie sur les travaux entrepris ces dernières années pour déployer l’ensemble des interventions de l’OMS pour lutter contre les maladies non transmissibles (WHO PEN) dans le cadre des soins de santé primaires dans les milieux à faibles ressources.

À ce jour, 21 pays africains ont commencé à utiliser cet ensemble d’outils. Le Bénin, l’Érythrée, Eswatini, le Lesotho et le Togo ont réussi à transposer ces services à l’échelle nationale, assurant ainsi une couverture de l’ensemble des établissements de soins de santé primaires.

L’OMS et l’OIF signent un accord pour la couverture sanitaire

Le partenariat définit les domaines de travail communs sur la couverture sanitaire universelle, la lutte contre le paludisme et l’Académie de l’OMS.L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) veulent donner un ancrage politique et juridique à leurs actions de coopération. Ainsi, elles ont conclu un accord, ce mardi au siège de l’OMS à Genève (Suisse), pour renforcer et préciser les principaux axes de leur Mémorandum d’entente signé en avril dernier. Le document a été paraphé par Madame Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de la Francophonie, et le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé.

 Cette coopération s’articule principalement autour d’activités conjointes dans le cadre de l’Académie de l’OMS, la couverture sanitaire universelle et les soins de santé primaires et le paludisme, ainsi que dans tout autre domaine d’intérêt commun.

 L’accord permet désormais à l’OIF et à l’OMS de participer mutuellement aux instances des deux organisations, selon les règles propres à chacune d’elle.

« Cet accord est la prochaine étape dans le renforcement des relations déjà étroites entre nos deux organisations », a déclaré le Dr Tedros. Il a ajouté : « La pandémie de Covid-19 a mis en évidence l’importance de la solidarité mondiale et de la collaboration internationale. L’engagement de la Francophonie en faveur de la paix, de la démocratie et des droits de l’homme fait de l’OIF un partenaire idéal pour l’OMS. »

 De son côté, Mme Mushikiwabo a déclaré « que cet accord permettra à l’OIF de contribuer aux côtés de l’OMS au développement de la protection sociale et de l’accès universel aux services de santé publique pour tous dans le monde francophone. »

Evoquant la crise Covid-19, elle a ajouté que « nous ne serons à l’abri de cette pandémie que lorsque tous les pays du monde auront vacciné leur population ».

Sénégal : Aliou Cissé publie sa liste pour affronter le Togo et le Congo

Le sélectionneur de l’équipe nationale de football du Sénégal a convoqué, lors d’une conférence de presse tenue vendredi à Dakar, 25 joueurs dans le cadre des 5e et 6e journées des éliminatoires de la Coupe du monde 2022.Sur le continent, le Sénégal est le premier pays à s’être qualifié pour l’ultime phase des qualifications du Mondial qatari. Les Lions caracolent en tête de la poule H avec quatre victoires en autant de matchs.

L’objectif est de conclure en beauté la campagne. Aliou Cissé a renouvelé sa confiance au groupe ayant composté son ticket pour le dernier tour en octobre dernier lors de la double confrontation face à la Namibie. Seul Diao Baldé Keïta, récemment opéré des amygdales, sera absent à ce rassemblement.

Numériquement, l’attaquant de Cagliari, en Serie A italienne, est remplacé par Pape Guèye. Le milieu de terrain de l’Olympique de Marseille reçoit sa première convocation en équipe nationale du Sénégal.

Pour le convaincre, « nous avons longtemps discuté. On lui a concédé le temps de la réflexion. Et maintenant, il donné son accord », explique Aliou Cissé. L’entraîneur des Lions place beaucoup d’espoir en cet athlète (1m89 pour 79 kg) né le 24 janvier 1999, à Montreuil, en France.

« Pape Guèye est un joueur de talent. Il est capable d’évoluer dans un milieu à deux mais aussi dans une position de sentinelle devant la défense. Nous avions à cœur de renforcer ce secteur de jeu où l’on manquait parfois de taille voire d’impact. Nous pensons que son arrivée peut aider l’équipe », se félicite Aliou Cissé.

Le Sénégal sera opposé au Togo le 11 novembre à 19 heures au stade Kégué de Lomé avant d’accueillir, trois jours plus tard, le Congo à 19 heures au stade Lat Dior de Thiès, situé à 70 kilomètres à l’Est de Dakar.

Liste du Sénégal 

Gardiens (3) : Edouard Mendy (Chelsea FC, Angleterre), Alfred Gomis (Rennes, France) et Seyni Dieng (Queens Park Rangers, Angleterre).

Défenseurs (8) : Ibrahima Mbaye (Bologne, Italie), Abdou Diallo (Paris Saint-Germain, France), Pape Abou Cissé (Olympiacos, Grèce), Kalidou Koulibaly (Naples, Italie), Fodé Ballo Touré (Milan AC, Italie), Saliou Ciss (AS Nancy, France), Bouna Sarr (Bayern Munich, Allemagne) et Abdoulaye Seck (Royal Antwerp, Belgique).

Milieux (8) : Moustapha Name (Paris FC, France), Cheikhou Kouyaté (Crystal Palace, Angleterre), Idrissa Gana Guèye (Paris Saint-Germain, France), Mamadou Loum Ndiaye (Deportivo Alavés, Espagne), Krépin Diatta (AS Monaco, France), Nampalys Mendy (Leicester City, Angleterre), Pape Matar Sarr (FC Metz, France) et Pape Guèye (Olympique de Marseille, France).

Attaquants (6) : Bamba Dieng (Olympique de Marseille, France), Ismaïla Sarr (Watford, Angleterre), Famara Diédhiou (Alanyaspor, Turquie), Boulaye Dia (Villareal, Espagne), Habib Diallo (Strasbourg, France) et Sadio Mané (Liverpool, Angleterre).

Sénégal : Aliou Cissé publie sa liste pour affronter le Togo et le Congo

Le sélectionneur de l’équipe nationale de football du Sénégal a convoqué, lors d’une conférence de presse tenue vendredi à Dakar, 25 joueurs dans le cadre des 5e et 6e journées des éliminatoires de la Coupe du monde 2022.Sur le continent, le Sénégal est le premier pays à s’être qualifié pour l’ultime phase des qualifications du Mondial qatari. Les Lions caracolent en tête de la poule H avec quatre victoires en autant de matchs.

L’objectif est de conclure en beauté la campagne. Aliou Cissé a renouvelé sa confiance au groupe ayant composté son ticket pour le dernier tour en octobre dernier lors de la double confrontation face à la Namibie. Seul Diao Baldé Keïta, récemment opéré des amygdales, sera absent à ce rassemblement.

Numériquement, l’attaquant de Cagliari, en Serie A italienne, est remplacé par Pape Guèye. Le milieu de terrain de l’Olympique de Marseille reçoit sa première convocation en équipe nationale du Sénégal.

Pour le convaincre, « nous avons longtemps discuté. On lui a concédé le temps de la réflexion. Et maintenant, il donné son accord », explique Aliou Cissé. L’entraîneur des Lions place beaucoup d’espoir en cet athlète (1m89 pour 79 kg) né le 24 janvier 1999, à Montreuil, en France.

« Pape Guèye est un joueur de talent. Il est capable d’évoluer dans un milieu à deux mais aussi dans une position de sentinelle devant la défense. Nous avions à cœur de renforcer ce secteur de jeu où l’on manquait parfois de taille voire d’impact. Nous pensons que son arrivée peut aider l’équipe », se félicite Aliou Cissé.

Le Sénégal sera opposé au Togo le 11 novembre à 19 heures au stade Kégué de Lomé avant d’accueillir, trois jours plus tard, le Congo à 19 heures au stade Lat Dior de Thiès, situé à 70 kilomètres à l’Est de Dakar.

Liste du Sénégal 

Gardiens (3) : Edouard Mendy (Chelsea FC, Angleterre), Alfred Gomis (Rennes, France) et Seyni Dieng (Queens Park Rangers, Angleterre).

Défenseurs (8) : Ibrahima Mbaye (Bologne, Italie), Abdou Diallo (Paris Saint-Germain, France), Pape Abou Cissé (Olympiacos, Grèce), Kalidou Koulibaly (Naples, Italie), Fodé Ballo Touré (Milan AC, Italie), Saliou Ciss (AS Nancy, France), Bouna Sarr (Bayern Munich, Allemagne) et Abdoulaye Seck (Royal Antwerp, Belgique).

Milieux (8) : Moustapha Name (Paris FC, France), Cheikhou Kouyaté (Crystal Palace, Angleterre), Idrissa Gana Guèye (Paris Saint-Germain, France), Mamadou Loum Ndiaye (Deportivo Alavés, Espagne), Krépin Diatta (AS Monaco, France), Nampalys Mendy (Leicester City, Angleterre), Pape Matar Sarr (FC Metz, France) et Pape Guèye (Olympique de Marseille, France).

Attaquants (6) : Bamba Dieng (Olympique de Marseille, France), Ismaïla Sarr (Watford, Angleterre), Famara Diédhiou (Alanyaspor, Turquie), Boulaye Dia (Villareal, Espagne), Habib Diallo (Strasbourg, France) et Sadio Mané (Liverpool, Angleterre).

La FAO pour des semences plus résistantes aux aléas climatiques

Le développement vert du secteur semencier est crucial pour nourrir une population mondiale en pleine expansion, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).La population mondiale augmente et les terres arables s’amenuisent. Comment faire pour nourrir une population mondiale qui devrait atteindre 10 milliards d’ici à 2050 ? Il faut permettre « aux agriculteurs d’accéder à des semences de qualité dans le cadre de la transformation des systèmes agroalimentaires », préconise la FAO.

« Les agriculteurs du monde entier doivent avoir accès à des semences issues de variétés de plantes plus productives, plus nutritives et plus résistantes aux aléas climatiques », explique-t-elle.

A en croire le Directeur général de la FAO, Qu Dongyu, « il ne peut y avoir de bonnes récoltes sans bonnes semences. Les semences sont la pierre angulaire des systèmes agroalimentaires. Nous dépendons d’elles pour produire des denrées alimentaires, des aliments pour animaux, des fibres et des combustibles, et elles créent un environnement accueillant. »

M. Dongyu présidait la Conférence mondiale sur le développement vert du secteur semencier, organisée par son institution ce jeudi à Rome (Italie).

Pour la Directrice de l’Organisation panafricaine des producteurs agricoles, Mme Fatma Ben Rejeb, l’augmentation de la qualité des semences résilientes face au stress climatique, l’amélioration de l’utilisation des ressources naturelles et le renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle contribuent fortement à la hausse des rendements, au développement économique et à l’accroissement des revenus des agriculteurs.

Par ailleurs, elle a rappelé l’importance des savoirs ancestraux des petits agriculteurs, en les présentant comme « les moteurs du développement agricole. »

La Conférence, qui se tient sur deux jours, rassemble un grand nombre de participants, dont des représentants de la société civile, d’organisations internationales, des membres de la FAO et des secteurs public et privé, qui présenteront leurs points de vue, leurs études de cas et leurs priorités pour alimenter les discussions.

L’agriculture verte et résistante aux aléas climatiques est essentielle à la durabilité, a indiqué M. Qu, ajoutant qu’elle permettrait de concrétiser la sécurité alimentaire, d’améliorer le bien-être des populations, d’offrir des perspectives d’emploi et un travail décent à toutes et tous et de protéger la planète aujourd’hui comme à l’avenir.

Selon le Directeur général de la FAO, les agriculteurs doivent produire 50% d’aliments supplémentaires pour pouvoir nourrir l’ensemble de la population. Et la seule manière de réaliser cet objectif, d’après lui, est d’augmenter la productivité des cultures, grâce à la science et à l’innovation.

La Conférence est la troisième d’une série, la première s’étant tenue en 1999 à Cambridge (Royaume-Uni) et la deuxième en 2009 au siège de la FAO, à Rome (Italie). Elle a quatre priorités qui consistent, entre autres, à faire mieux connaître la contribution qu’apporte le secteur semencier, y compris des petites et moyennes entreprises, à l’innovation verte dans le domaine de la production végétale durable ; et à promouvoir la coopération entre les secteurs, en particulier dans le cadre de partenariats public-privé et de la coopération internationale, en vue d’améliorer l’accès aux ressources et le partage de connaissances et d’informations.

COP26: 1,5 milliard de dollars pour les forêts d’Afrique Centrale

Plus de 16,6 millions d’hectares de forêt ont disparu entre 2000 et 2014 dans le bassin du Congo.L’Afrique centrale profite bien de la 26e Conférence des parties à la Convention-cadre de l’ONU sur les changements climatiques (COP26, 31 octobre-12 novembre à Glasgow) pour plaider en faveur de ses forêts. Ainsi, 12 pays et organisations, à savoir l’Union européenne, l’Allemagne, la France, le Japon, la Belgique, les Pays-Bas, la Norvège, la Suède, la République de Corée, le Royaume Uni, les Etats-Unis, et le Fonds Bezos, se sont engagés à financer la préservation des forêts dans cette partie du continent africain.

Ils ont promis un financement collectif de 1,5 milliards de dollars US qui s’étalera de 2021 à 2025. L’enveloppe permettra notamment d’appuyer les efforts des pays membres de la Commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC) dans tous les domaines de leur action : protéger les écosystèmes, gérer la forêt de manière durable et impulser une croissance verte.

« Cette promesse de financement sans précédent représente un espoir immense pour les forêts d’Afrique. C’est pourquoi je tiens à adresser mes plus sincères remerciements à nos partenaires engagés à nos côtés. J’encourage aussi nos gouvernements et nos organisations au niveau local à poursuivre leurs efforts pour prendre le chemin d’un développement vert, protéger la biodiversité, les populations locales et tout particulièrement les femmes et les enfants », a réagi le président en exercice de la COMIFAC, Jules Doret Ndongo.

Cité par un communiqué de presse, il a ajouté que « nous pays africains, devons montrer l’exemple et nous avons plus que jamais besoin de l’engagement de nos partenaires pour concrétiser nos ambitions. Car cet enjeu dépasse largement les frontières de l’Afrique centrale ».

Selon la COMIFAC, la protection des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale conditionne la survie des populations régionales, mais joue aussi un rôle de premier plan dans la lutte contre les changements climatiques au niveau mondial. Cette sous-région est le plus grand puits de carbone au monde et constitue l’une des pièces maîtresses qui permettront de respecter les engagements de l’Accord de Paris afin de conserver un réchauffement global inférieur à 1,5°C.

Ce faisant, elle salue le travail de ses États-membres (le Burundi, le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Équatoriale, la République Centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Rwanda, Sao Tomé et Principe et le Tchad) et de ses partenaires, au premier rang desquels l’agence de coopération internationale allemande pour le développement, la GIZ.

Plus de 16,6 millions d’hectares de forêt ont disparu entre 2000 et 2014 dans le bassin du Congo. Ce taux de déforestation est très faible par rapport à ceux des deux autres bassins des forêts tropicales que sont l’Amazonie et l’Asie du Sud-Est.

En outre, l’Afrique centrale abrite environ 10.000 espèces de plantes (dont 30% sont endémiques), 1.300 espèces d’oiseaux, 400 espèces de mammifères ainsi que des animaux mythiques comme l’okapi, le gorille des montagnes, le chimpanzé…

Enfin, 100 millions de personnes vivent des ressources de la sous-région, dont une large part demeure sous le seuil de pauvreté avec 1,9 dollar par jour.

Sida: l’Afrique appelée à l’action pour réinventer la réponse

Le sommet régional sur le Sida tenu dans la capitale sénégalaise du 31 Octobre au 2 Novembre 2021 s’est conclu par un plaidoyer pour une nouvelle approche dans la lutte contre la pandémie.Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/Sida (ONUSIDA) ambitionne de mettre fin à la pandémie de Sida comme menace de santé publique d’ici à 2030. Pour ce faire, l’organisme onusien appelle à une action urgente dans quatre domaines principaux.

D’abord, renforcer les infrastructures des organisations communautaires pour renforcer les systèmes de santé des pays. Cela passera par l’adoption de politiques sanitaires adéquates, et à la mobilisation de financements durables.

Ensuite, l’ONUSIDA suggère la mise à jour les politiques de santé pour les aligner sur les données scientifiques les plus récentes pour répondre à la pandémie de VIH/Sida.

L’organisme onusien demande par ailleurs une augmentation de 33% des ressources nationales et internationales consacrées à cette pandémie en Afrique d’ici 2025 et une suppression des obstacles financiers à l’accès individuel des personnes vivant avec le VIH aux services de santé.

Enfin, il invite les Etats à placer la réponse au VIH, et la Covid-19, au centre du dispositif pour préparer et répondre à l’émergence possible de futures pandémies.

Ces quatre actions devraient être mises en œuvre au cours des trois prochaines années et permettraient à la région de se rapprocher de l’objectif mondial de 2025, à savoir que 95 % des personnes connaissent leur statut VIH, 95 % des personnes connaissant leur statut VIH commencent un traitement et 95 % des personnes sous traitement soient sous suppression virale.

Elles contribueraient à une réduction spectaculaire du nombre de décès liés au Sida et de nouvelles infections à VIH dans la région.

Pour soutenir la réponse au VIH et cet appel à l’action, le président Macky Sall a engagé son ministre de la Santé et de l’Action sociale à verser deux milliards f cfa supplémentaires au plan national de riposte.

« Je vous engage à mettre deux milliards de plus dans le budget pour la lutte contre le VIH avec un milliard pour les organisations de la société civile pour la lutte communautaire et un milliard pour alimenter le budget du CNLS (Conseil national de lutte contre le Sida) pour augmenter la part de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH », a dit le président sénégalais qui clôturait le sommet.

Afrique: des chercheurs pour la promotion des innovations agricoles

La mise à l’échelle des technologies éprouvées par les centres de recherches devrait permettre à l’Afrique d’atteindre la sécurité alimentaire.L’Afrique dispose de 60 % des surfaces arables inexploitées du monde. Un immense potentiel de production agricole. Mais le continent noir dépense, chaque année, près de 35 milliards de dollars pour l’importation de denrées alimentaires. D’ici à 2025, ce chiffre pourrait dépasser les 110 milliards de dollars.

Cette tendance pourrait toutefois être inversée par une augmentation de la production africaine. C’est dans ce cadre que le Conseil de l’Afrique de l’Ouest et du Centre pour la recherche et le développement agricoles (Coraf) et Technologies pour la Transformation Agricole Africaine (TAAT) co-organisent, du 25 au 29 octobre à Dakar (Sénégal), la première foire aux technologies de l’Afrique de l’Ouest vers la transformation agricole.

L’événement vise à présenter les technologies TAAT, ainsi que celles des centres de spécialisation/d’excellence du Coraf, afin d’ouvrir des voies de courtage et d’adoption. Elle est considérée comme une plate-forme pour mettre des technologies et des produits livrables éprouvés sur le marché. Le but est de créer une situation où la demande rencontre l’offre et ainsi exposer les technologies et les produits à des acheteurs potentiels.

« Nous sommes dans une région où nous importons essentiellement ce que nous consommons alors que nous avons la possibilité de le produire. Il suffit donc de déployer les technologies pour faire en sorte que cette courbe d’importation soit renversée. L’Afrique est capable de se nourrir elle-même et de nourrir le reste du monde », a déclaré le directeur exécutif du Coraf, Dr Abdou Tenkouano.

Pour ce faire, les chercheurs misent sur une plus grande implication des capitaux privés. « Le sens à donner à cette foire est de mettre face à face la production agricole et le secteur privé, chaînon manquant dans l’écosystème qui permettrait de disposer d’outputs conformes aux besoins réels des populations », a fait savoir Mme Aïssa Kabo.

Pour la représentante résidente de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) au Sénégal, cette foire est donc une convergence de l’offre et de la demande pour booster l’agriculture africaine afin d’en faire un secteur résilient et surtout le moteur principal devant alimenter les autres secteurs de l’économie.

De son côté, le représentant de la Banque africaine de développement (Bad), Garba Lawaly, a relevé la place prépondérante qu’occupe le secteur privé dans la mise à l’échelle et la commercialisation des technologies agricoles. Pour lui, « cette foire constitue donc un premier pas vers l’établissement d’un partenariat solide avec le secteur privé pour le développement, l’évaluation et la mise à l’échelle de ces innovations ».

Pour inciter les investisseurs privés à soutenir ce projet, une facilité de financement dotée d’un important fonds a été mise en place par la Bad, a indiqué M. Lawaly.

Congo : Bolloré participe au forum sur l’orientation scolaire

Les filiales Bolloré Transport & Logistics Congo et Congo Terminal ont participé à la 6e édition du forum de l’orientation et des études en France et au Congo organisé par Campus France du 28 septembre au 2 octobre 2021.Cet événement qui a rassemblé plus 115.000 étudiants s’est tenu en présentiel à Brazzaville et à Pointe-Noire et a été également retransmis en direct sur la page Facebook de Campus France au Congo et sur les radios locales.

Le Forum de l’orientation et des études a pour but d’aider les étudiants dans leur choix d’orientation post-baccalauréat en leur faisant découvrir les métiers de demain et les débouchés professionnels au Congo. Des conférences animées par des intervenants extérieurs issus de divers secteurs d’activité ont ainsi été organisés tout le long de l’événement pour mieux les accompagner dans cette démarche.

À cette occasion, rapporte un communiqué de presse, les équipes de Bolloré Transport & Logistics Congo ont présenté leurs métiers au cours d’un atelier axé sur la logistique industrielle et portuaire et ont échangé avec les étudiants présents pour répondre à leurs questions sur les filières et les débouchés possibles dans ce secteur d’activités.

« Aujourd’hui de plus en plus d’établissements d’enseignements supérieurs incluent les métiers du transport et de la logistique dans leurs programmes pour former une main d’œuvre qualifiée à même de répondre aux problématiques que rencontre le secteur. C’est pourquoi nous devons d’accompagner ces étudiants en leur facilitant l’accès à l’emploi et contribuer à favoriser leur autonomie. » a déclaré Christophe Pujalte, Directeur Régional Bolloré Transport & Logistics Congo & RD Congo.

Afrique/Covid-19: six infections sur sept non détectées (OMS)

Huit pays africains participent à une initiative de dépistage communautaire du nouveau coronavirus.Entre le début de la pandémie jusqu’au 10 octobre dernier, les pays africains ont enregistré plus de 70 millions de tests de la Covid-19, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Dans une nouvelle évaluation, l’agence onusienne montre que seulement 14,2 % des infections dues par la maladie sont détectées sur le continent, ce qui équivaut à une personne infectée sur sept.

Pour inverser cette tendance et freiner la transmission du virus, le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique a annoncé, jeudi 14 octobre, une nouvelle initiative visant à améliorer le dépistage communautaire de la Covid-19 dans huit pays. Le programme vise à fournir des tests de diagnostic rapide à plus de sept millions de personnes au cours de l’année à venir au Burundi, au Congo, en Côte d’Ivoire, en Guinée-Bissau, au Mozambique, en République démocratique du Congo, au Sénégal et en Zambie.

Pour son analyse, l’OMS a utilisé le calculateur de la Covid-19 mis au point par l’initiative Resolve to Save Lives, qui évalue les infections en fonction du nombre de cas et de décès notifiés et d’un taux de létalité de l’infection fondé sur des études en population. Il en ressort qu’au 10 octobre 2021, le nombre cumulé de cas d’infection par la Covid-19 était estimé à 59 millions en Afrique, un chiffre sept fois plus élevé que les plus de huit millions de cas officiellement notifiés.

Jusqu’à présent, la détection de la Covid-19 en Afrique a porté essentiellement sur les personnes qui se présentent dans les établissements de santé avec des symptômes, en plus des tests de dépistage réalisés sur les voyageurs internationaux qui arrivent aux points d’entrée ou qui en partent, ce qui entraîne une sous-notification à grande échelle compte tenu du pourcentage élevé de cas asymptomatiques sur le continent.

« Avec un nombre limité de tests, nous continuons d’ignorer la situation réelle qui prévaut dans beaucoup trop de communautés en Afrique. En effet, la majorité des tests de dépistage sont effectués sur des personnes qui présentent des symptômes de la Covid-19, mais les sujets asymptomatiques sont à l’origine d’une grande partie de la transmission de la maladie. Ce que nous voyons pourrait donc n’être que la pointe de l’iceberg », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique au cours d’une conférence de presse virtuelle.

Elle a ajouté que le nombre de tests a augmenté en Afrique, mais cette initiative communautaire propose une approche radicalement nouvelle qui devrait aider à accroître considérablement les taux de détection. « Un nombre accru de tests signifie un isolement rapide des sujets infectés, une diminution de la transmission et un nombre accru de vies sauvées grâce à des actions ciblées », a conclu Dr Matshidiso Moeti.

Pour donner le coup d’envoi de la mise en œuvre de l’initiative de dépistage communautaire, l’OMS a décaissé 1,8 million de dollars qui seront utilisés dans les huit pays concernés.

Cette initiative utilisera une « stratégie d’intervention en anneau » qui a été déployée avec succès pour la première fois lors de l’éradication de la variole au cours de la seconde moitié du 20e siècle afin de vacciner les personnes les plus susceptibles d’être infectées et qui a été reconduite lors des récentes flambées épidémiques de maladie à virus Ebola qui ont sévi en Afrique de l’Ouest et en République démocratique du Congo.

L’approche d’intervention en anneau ciblera les personnes qui vivent à l’intérieur d’un cercle de 100 mètres de rayon autour de chaque nouveau cas confirmé afin d’empêcher la propagation de la maladie.

En outre, chaque ménage situé dans un rayon de 100 mètres recevra des kits d’hygiène comprenant des masques de protection et des flacons de solution hydroalcoolique. Toute personne testée positive sera évaluée sur la gravité de son état afin de déterminer si elle doit recevoir des soins à domicile ou être transférée dans des centres de traitement désignés contre la Covid-19.

L’Afrique en proie à une augmentation exponentielle de la faim (Pam)

La crise climatique risque d’exacerber une situation déjà alarmante selon le Programme alimentaire mondial (Pam).« La crise climatique a le potentiel de submerger l’humanité », alerte le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (Pam), David Beasley. A l’en croire, le monde n’est pas préparé à l’augmentation sans précédent de la faim à laquelle nous assisterons.

Partant de là, il invite les décideurs à investir dans des programmes qui aident les communautés vulnérables à s’adapter et à renforcer leur résilience face au climat changeant.

Ces communautés, dont une grande majorité dépend de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage et qui contribuent le moins à la crise climatique, subissent le plus gros des impacts avec des moyens limités pour amortir le choc.

En Afrique de l’Ouest et du Centre, le changement climatique, combiné aux conflits et à la flambée des prix des denrées alimentaires, a entraîné les plus hauts niveaux d’insécurité alimentaire depuis 2014, soutient le Pam.

Selon l’organisme onusien, de juin à août, plus de 31 millions de personnes n’ont pas eu assez à manger pendant la période de soudure. Dans le centre du Sahel (Burkina Faso, Mali et Niger), on estime que 10 millions d’enfants (âgés de 6 à 59 mois) souffrent actuellement de malnutrition aiguë.

S’appuyant sur le thème de la Journée mondiale de l’alimentation de cette année, « Nos actions sont notre avenir – Une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et une meilleure vie », le PAM appelle les dirigeants mondiaux à reconnaître le lien étroit entre la faim et la crise climatique. Il les exhorte aussi à redoubler d’efforts pour faire face au changement climatique, alors que l’attention se tourne vers la 26ème Conférence des Parties (COP26).

« Relever les défis de la crise climatique et assurer des systèmes alimentaires durables est une responsabilité collective », a déclaré le directeur régional du Pam pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Chris Nikoi.

« Nous devons de toute urgence intensifier nos efforts et prendre des mesures audacieuses pour aider les communautés en situation d’insécurité alimentaire à se préparer, à réagir et à se remettre des chocs et des stress climatiques », poursuit-il.

Depuis 2018, le Pam met en œuvre un programme de régénération de la végétation au Sahel avec 70 000 hectares de terres réhabilitées ou traitées, et 920 000 personnes ayant bénéficié d’activités de création d’actifs rien que l’année dernière. L’initiative aide également les communautés à récupérer les terres dégradées, à recharger les eaux souterraines, à produire des aliments nutritifs et à maintenir un régime alimentaire sain.

Sommet Afrique-France : la jeunesse à la place des chefs d’Etat

Ce Sommet est inédit dans son nouveau format. Pour la première fois depuis 1973, aucun chef d’État africain n’a été convié au sommet Afrique-France qui se tient vendredi 8 octobre à Montpellier (France). Le président français Emmanuel Macron va s’adresser à la jeunesse africaine plutôt qu’aux présidents africains.

Ce nouveau format porte l’empreinte de l’intellectuel camerounais Achille Mbembe. Le théoricien du post-colonialisme a piloté les préparatifs de la rencontre avant de remettre son rapport au président français sur la « refondation des relations entre la France et le continent ».

L’historien camerounais estime que la France est trop déconnectée « des nouveaux mouvements et des expérimentations politiques et culturelles » portés par la jeunesse africaine.

Ce nouveau format sera l’occasion « d’écouter la parole de la jeunesse africaine et de sortir des formules et des réseaux sociaux » selon un communiqué de la présidence française.

Pour cette 28ème édition, ce sont des jeunes entrepreneurs, des membres de la société civile, du secteur associatif, du sport et de la culture qui sont les invités de ce sommet.

Autour de cinq grandes thématiques : l’engagement citoyen, l’entreprenariat et l’innovation, l’enseignement supérieur et la recherche, la culture et le sport, ils échangeront pendant une demi-journée sur la manière de nouer des nouveaux réseaux, de concevoir des projets communs, de bâtir des ponts.

Emmanuel Macron devrait échanger avec douze jeunes invités, dont aucune personnalité connue, repérés lors de débats préparatoires tenus dans 12 pays africains. Les débats tourneront sur « les pistes de réconciliation ». Les questions économiques seront aussi débattues avec 350 entrepreneurs africains sélectionnés.

En outre, une table ronde sur la restitution des biens culturels pillés durant la colonisation et dont le processus est en cours sera au cœur des échanges. A ce titre, Macron devra revenir sur sa promesse faite en novembre en 2017 à l’Université de Ouagadougou (Burkina Faso) de « créer les conditions pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en Afrique » au plus tard en 2022.

Mais pour l’intellectuel sénégalais Boubacar Boris Diop qui s’est exprimé à la veille du sommet dans une tribune publiée sur senegalactu.info, « le face-à-face entre Macron et la société civile africaine aurait été beaucoup plus crédible ou même fructueux si on avait au moins senti sur le terrain des signes concrets de sa volonté de changement. »

A l’issue des échanges, Emmanuel Macron devrait annoncer la création d’un Fonds destiné à soutenir les initiatives de promotion de la démocratie, des programmes permettant une plus grande mobilité étudiante, ou la mise en place d’un « forum euro-africain sur les migrations.

Covid/Vaccination: quinze pays africains atteignent les 10 %

L’Afrique travaille à rattraper son retard en matière de vaccination contre le nouveau coronavirus.L’objectif mondial consistant à entièrement vacciner 10 % de la population de chaque pays avant le 30 septembre a été fixé en mai par l’Assemblée mondiale de la Santé, l’organe décisionnel suprême de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) chargé de définir les politiques de santé. Près de 90 % des pays à revenu élevé ont déjà atteint cet objectif.

Les Seychelles et Maurice ont entièrement vacciné plus de 60 % de leurs populations et le Maroc a entièrement vacciné 48 % de sa population. La Tunisie, les Comores et Cabo Verde ont entièrement vacciné plus de 20 % de leurs populations. La majorité des pays africains qui ont atteint l’objectif fixé par l’Assemblée mondiale de la Santé ont des populations relativement réduites et 40 % de ces pays sont des petits États insulaires en développement.

Tous ces pays ont bénéficié d’un approvisionnement suffisant en vaccins et nombre d’entre eux ont pu accéder à des doses provenant de sources différentes, en plus des doses reçues par le canal du Covax, la plateforme mondiale visant à garantir un accès équitable aux vaccins. La moitié des 52 pays africains qui ont reçu des doses de vaccins anti-Covid-19 n’ont entièrement vacciné que 2 % ou moins de leurs populations.

« Les données les plus récentes montrent des gains limités, et beaucoup reste à faire pour atteindre l’objectif fixé par l’OMS, à savoir vacciner complètement 40 % de la population avant la fin de cette année. Les expéditions augmentent, mais l’opacité des plans de distribution reste la principale difficulté à surmonter pour que l’Afrique atteigne l’objectif », a souligné le Dr Richard Mihigo, coordonnateur du programme vaccination et développement des vaccins au Bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

S’exprimait ce jeudi lors d’une conférence de presse virtuelle, il a souligné que neuf pays africains, parmi lesquels l’Afrique du Sud, le Maroc et la Tunisie, avaient déjà atteint l’objectif de 10 % au début du mois de septembre et six autres pays ont atteint l’objectif au cours de ce mois grâce à l’augmentation des livraisons de vaccins.

Vingt-trois millions de doses de vaccins contre la Covid-19 sont arrivées en Afrique en septembre, dix fois plus qu’en juin dernier. Pourtant, seuls 60 millions d’Africains sont entièrement vaccinés et seulement 2 % des plus de six milliards de doses de vaccins administrées dans le monde l’ont été sur le continent.

Le Covax travaille avec les donateurs, d’une part pour déterminer les pays qui sont en mesure d’absorber de grandes quantités de doses de vaccins et de les acheminer, et d’autre part pour renforcer son appui aux pays qui ne disposent pas d’autres sources d’approvisionnement en vaccins.

L’OMS a soutenu 19 pays africains pour qu’ils puissent réaliser des examens de l’action en cours, qui analysent tous les aspects de leurs campagnes de vaccination et font des recommandations d’amélioration. Les examens montrent que l’incertitude autour des livraisons a constitué un obstacle majeur pour de nombreux pays.

Le nombre de cas de Covid-19 en Afrique a diminué de 35 %, passant à un peu plus de 74 000 cas en une semaine à la date du 26 septembre 2021. Près de 1800 décès ont été notifiés dans 34 pays africains sur la même période. Le variant Delta a été répertorié dans 39 pays africains. Le variant Alpha a été détecté dans 45 pays et le variant Bêta est présent dans 40 pays.

« Malgré la baisse du nombre de cas, nous devons rester vigilants et continuer à respecter les mesures de santé publique et de sécurité qui ont fait leurs preuves et dont nous savons qu’elles sauvent des vies, comme le port du masque, le lavage régulier des mains et la distanciation sociale, en particulier dans la mesure où les taux de vaccination restent bas », a déclaré le Dr Mihigo.

Covid-19 : l’Afrique a besoin de sept fois plus d’expéditions de vaccins (OMS)

L’acheminement de vaccins anti-Covid-19 vers l’Afrique doit passer de 20 millions de doses par mois à 150 millions de doses en moyenne sur la même période pour que le continent puisse vacciner 70 % de sa population d’ici septembre 2022, souligne l’OMS.L’Afrique pourra-t-elle atteindre l’objectif de vacciner 70% de sa population ? Pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), cela est bien possible. Mais à condition que les expéditions actuelles de vaccins contre la pandémie vers le continent noir soient multipliée par sept.

C’est pourquoi, la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti, a déclaré, jeudi, lors d’une conférence de presse virtuelle, que les promesses de dons du liquide précieux doivent être livrées « sans perte de temps.»

« Les actes en disent plus que les paroles et les pays africains ont besoin de dates de livraisons claires pour pouvoir planifier correctement. Nous avons aussi besoin de structures robustes pour nous assurer que toutes les promesses formulées sont tenues », a martelé Dr Moeti.

Si la responsable onusienne insiste sur la nécessité d’accélérer les livraisons, c’est parce que « seul un tiers des vaccins que les pays riches ont promis de partager avec l’Afrique d’ici la fin de 2021 a été reçu. »

Par ailleurs, souligne l’organisme onusien en charge de la santé, le Mécanisme Covax, une plateforme mondiale conçue pour offrir un accès équitable aux vaccins contre la Covid-19, a été contrainte de réduire de 25 % ses livraisons à l’Afrique prévues pour cette année. Cela est dû aux pénuries d’approvisionnement et d’interdiction d’exportations.

En outre, l’OMS s’inquiète d’un regain de la pandémie avec les voyages et les célébrations de fin d’année qui approchent à grand pas. Et sans une vaccination à grande échelle et d’autres mesures de prévention, prévient-elle, « la quatrième vague sur le continent risque d’être la plus brutale de toutes jusqu’à présent. »

A cela s’ajoute, selon l’Organisation mondiale de la santé, le fait que plus le déploiement des vaccins est retardé, plus le risque est grand que des défis supplémentaires émergent, tels que les variants, la réticence à la vaccination, des lacunes opérationnelles et d’autres menaces.

Alors que la troisième vague de COVID-19 en Afrique continue de refluer, 108 000 nouveaux cas ont été signalés et plus de 3000 vies ont été perdues en une semaine à la date du 19 septembre. Il y a désormais près de 8,2 millions de cas de COVID-19 enregistrés sur le continent. Le variant Delta a été identifié dans 38 pays africains. Le variant Alpha a été détecté dans 45 pays et le bêta dans 40.

L’Afrique s’engage à éradiquer toutes les formes de polio

Près de 100 millions d’enfants africains ont été vaccinés contre la poliomyélite depuis juillet 2020.L’Afrique a été certifiée exempte de poliovirus sauvage il y a un an, après quatre années consécutives sans nouveau cas. Mais des flambées de poliovirus circulants dérivés d’une souche vaccinale (PVDVc) continuent de se propager, notamment au sein des communautés où peu d’enfants ont été vaccinés contre ce virus.

Le nombre de cas a augmenté l’année dernière, en partie à cause des perturbations des campagnes de vaccination contre la poliomyélite causée par la Covid-19. Depuis 2018, 23 pays africains ont été touchés par des flambées et plus de la moitié des 1071 cas de PVDVc dans le monde ont été enregistrés en Afrique.

C’est pourquoi, les gouvernements de la Région africaine de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) se sont engagés à éliminer toutes les formes de poliomyélite qui subsistent. Pour ce faire, ils ont présenté un tableau de bord conçu pour suivre les progrès accomplis en vue de l’éradication du virus. Ces engagements ont été pris lors d’une réunion consacrée à la lutte contre la poliomyélite organisée dans le cadre de la 71ème session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique tenue du 24 au 26 août en mode virtuel.

« En tant que Président de l’Union africaine, je suis résolu à travailler de concert avec les autres pays dans le but de préserver les acquis obtenus grâce à nos efforts multiples dans la lutte contre la poliomyélite et d’éradiquer toutes les autres formes de cette maladie en Afrique. Une fois cette ambition réalisée, nous serons en mesure de dire que nous avons tenu notre promesse », a déclaré Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo.

Lors du Comité régional, les pays ont discuté de la manière d’amorcer la mise en œuvre de la nouvelle Stratégie d’éradication de la poliomyélite 2022-2026 lancée en juin pour stopper de toute urgence la propagation des poliovirus circulants dérivés d’une souche vaccinale. La stratégie décrit divers outils et tactiques visant à endiguer les épidémies.

Ainsi, il a été décidé d’accélérer et d’améliorer la qualité de la riposte aux flambées épidémiques ; d’intégrer davantage les campagnes de lutte contre la poliomyélite à la prestation des services de santé essentiels et à la vaccination systématique ; et d’accélérer le déploiement du nouveau vaccin antipoliomyélitique oral de type 2 (nOPV2).

« La poliomyélite ignore et méprise les frontières. Sa présence dans n’importe quel coin ou recoin de notre région constitue une menace pour tous les pays. Le Togo s’engage à travailler avec nos partenaires régionaux et à agir de toute urgence pour mettre en œuvre des meilleures campagnes de lutte contre la polio et protéger les enfants dans toute l’Afrique. Avec une action collective, nous vaincrons toutes les formes de polio », a déclaré le professeur Moustafa Mijiyawa, ministre de la santé du Togo.

Le tableau de bord lancé par le Comité régional permettra de suivre les indicateurs de la mise en œuvre d’une riposte rapide et de qualité aux flambées de poliomyélite, de la préparation à l’introduction du nOPV2 lorsque le nouveau vaccin pourra être utilisé à plus grande échelle, du renforcement de la vaccination systématique pour combler les lacunes en matière de vaccination, et de la transition des actifs consacrés à la poliomyélite vers les systèmes de santé nationaux selon une approche stratégique et progressive.

Les ministres se sont engagés à examiner régulièrement les progrès réalisés sur chacun de ces indicateurs afin d’assurer une réussite collective dans la clôture en toute urgence du processus d’éradication de la poliomyélite et dans la garantie d’un avenir sans poliomyélite pour chaque enfant de la Région.

« Notre succès dans l’éradication du poliovirus sauvage dans la Région témoigne de ce que nous pouvons accomplir lorsque nous œuvrons de concert en ayant pleinement conscience de l’urgence. La Covid-19 a menacé cette victoire, dans la mesure où les gouvernements ont travaillé d’arrache-pied pour limiter la propagation de la pandémie en suspendant certaines campagnes de vaccination », a dit Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Elle a ajouté : « Néanmoins, nous ne pouvons pas hésiter, et grâce à une détermination renouvelée, nous pouvons surmonter les derniers obstacles qui compromettent nos chances de succès. Nous disposons du savoir-faire, mais il doit être adossé à des ressources humaines dévouées pour atteindre toutes les communautés sous-vaccinées et faire en sorte que tous les enfants s’épanouissent dans un monde exempt de poliomyélite. Ensemble, nous pouvons aider le monde à venir à bout de la poliomyélite ».