Tchad-conflits intercommunautaires du Ouaddaï : la CASAC prêche la tolérance et le pardon

Le président du CASAC a condamné les conflits intercommunautaires de Tiyo, à quelques kilomètres d’Abéché. Mahmoud Ali Seid, estime que c’est une ignominie abjecte à condamner.

« La vie humaine est très sacrée qu’aucune raison ne justifierait les massacres odieux survenus dans les localités situées non loin de la ville d’Abéché. », déclare le président de la CASAC à son point de presse du 24 septembre 2021. « Ouaddaiens et arabes sont les pièces d’un même puzzle.

Et partant, tout le Tchad. La cohabitation pacifique doit être le leitmotiv sur lequel les Tchadiens doivent s’arc-bouter. Ceci pour préserver les valeurs cardinales, caractéristiques de populations fières. Car, rien au monde ne pourrait disloquer les liens fraternels qui existent entre les filles et les fils du pays de Toumaï. », S’exclame Mahmoud Ali Seid.

Pour lui : « La cohabitation pacifique et la symbiose légendaire des Tchadiens sont la résultante, en somme, d’un héritage noble laissé par les sages ancêtres. » Elles doivent de ce fait servir de boussole.

La CASAC pense que : « nos affiliations culturelles, spirituelles et sanguines sont des leviers important sur lesquelles les espérances du peuple tchadien doivent se reposer. »

Le président de la CASAC exhorte les Tchadiens à mettre les actions suivantes :

  • Organiser un Forum régional regroupant toutes les filles et les fils des zones impactées par les conflits intercommunautaires ;
  • Impliquer les leaders religieux, les chefferies traditionnelles, les leaders d’opinions et les personnes ressources dans la sensibilisation contre les récidives des conflits intercommunautaires ;
  • Mettre l’accent sur l’application stricte des lois du pays pour la résolution des conflits intercommunautaires ;
  • Organiser des rencontres d’échanges cycliques régionales entre les notables eux-mêmes d’une part, et d’autre part, avec les autorités administratives locales ;
  • Impliquer les Associations et ONG exerçants dans d’autres régions victimes des conflits intercommunautaires ;
  • Identifier des solutions à long et court terme pouvant répondre aux besoins des agriculteurs, des éleveurs et de la population d’une manière générale en matière de disponibilité et d’accessibilité aux ressources et aux services ;
  • Associer les partenaires bilatéraux du Tchad dans la lutte contre la sécheresse et les facteurs économiques et structurels déclencheurs des conflits ;
  • S’attaquer aux causes profondes de la haine par l’accentuation des brassages culturels et socioculturels ;
  • Lutter efficacement contre toutes les formes d’extrémismes violents à travers des campagnes d’informations. Et de partage des connaissances, initiées concomitamment par l’Etat et les leaders religieux ;
  • Accompagner les victimes des traumatismes issus des violences intercommunautaires.
  • Procéder au désarmement des civils, car l’usage des armes doit être réservé exclusivement aux forces de défense et de sécurité.