Tchad : conflit intercommunautaire au Lac Iro, la tension reste vive

Malgré la présence du secrétaire général de la province du Moyen-Chari, Ahmat Tidjiani à Kyabé, à Kyabé pour trouver des solutions aux conflits agriculteurs-éleveurs, la tension est vive.

Le conflit qui oppose agriculteurs et éleveurs a encore fait couler du sang dans la province du Moyen Chari. Au moins 17 personnes sont mortes au cours des affrontements du mardi 13 au mercredi 14 septembre 2022. La tension est encore perceptible et les familles des victimes pleurent les disparus. Les populations n’entendent pas se calmer d’aussitôt.

En effet, tout est parti d’un troupeau de bœufs qui a des champs d’leveurs, fait savoir le gouverneur u Moyen Chari, Ali Ahamat Akabache.   Le numéro 1 de la province confie que c’est ce : « Ce qui a mis le feu au poudre déclenchant un premier accrochage avec un bilan d’environ 17 morts dans la localité de Kyabé dans le département du Lac Iro, province du Moyen-Chari.»

Dans la quête de solutions, secrétaire général de la province du Moyen-Chari qui séjourne dans la localité depuis hier a inspecté certains villages. Ce vendredi 16 septembre 2022, Ahmat Tidjiani et son équipe ont rencontré les parties impliquées dans les attaques. L’ordre a été donné de former un comité de crise pour stopper l’hémorragie. Ils pourront travailler en collaboration avec le dispositif sécuritaire, préalablement mis sur pied.

Il est important de préciser qu’en plus des 17 morts cités, de nombreux blessés sont enregistrés, parmi lesquels, l’ex commandant de brigade de Dindjebo, Koulamadji Nardji. D’après une source, les éleveurs lui ont tiré dessus alors qu’il essayait d’extirper les cultivateurs blessés.

Tchad : le conflit intercommunautaire de Danamadji fait au moins 6 morts

Un conflit opposant des autochtones de la sous-préfecture de Danamadji, dans la province du Moyen Chari aux commerçants a causé la mort d’au moins 6 personnes.

D’après des sources locales, un habitant de Danamadji dans le Département de la Grande Sido, a été poignardé à mort par un commerçant. L’éleveur après son acte, s’est rendu à la gendarmerie se cacher. Malgré tout, les parents de la victime, très en colère, sont allés extirper le présumé assassin.

Sauf que, d’après les mêmes sources, commandant de Brigade de Danamadji serait un proche de l’éleveur. Ce dernier a ouvert le feu sur les populations qui en voie d’appliquer la justice populaire. Au moins six décès sont enregistrés dont 3 de chaque côté, d’après les services de communication du gouverneur.

La version du gouvernement

D’après le ministre de la Communication, il s’agit d’une altercation entre des jeunes. « l’un accusant l’autre de vol. S’en est suivi l’assassinat de ce jeune autochtone par l’autre citoyen», explique Abderaman Koulamallah. D’après lui, le présumé tueur s’est rendu à la gendarmerie pour des raisons sécuritaires. Il « s’est dirigé immédiatement vers la gendarmerie. Il a été poursuivi par les parents de la victime et assassiné. Les parents ont attaqué la gendarmerie et ont trouvé une autre personne qui a été assassinée. Les forces de l’ordre étaient menacées et ont riposté. Les assaillants ont continué leur course folle dans la rue et ont assassiné une autre personne, ce qui porte le nombre à cinq. Ils ont blessé très grièvement une autre personne », fait savoir le porte-parole du gouvernement.

Le ministre de la Communication a fait les déclarations sur les antennes de la télévision nationale.

Insécurité au Soudan : le Tchad rejette les allégations du gouverneur du Darfour

Le porte-parole du gouvernement Chérif Mahamat Zene nie les allégations du gouverneur de la province du Darfour Ouest, Mohamed Al-Douma impliquant les hommes armés tchadiens dans les affrontements meurtriers au Soudan

Le 17 janvier 2021, le gouverneur du Darfour Ouest  déclaré dans les médias que des hommes armés tchadiens sont impliqués dans les violences meurtrières survenues ces derniers jours dans cette circonscription. Le ministère tchadien de la Communication a apporté un démenti formel.

Le ministre de la Communication, Chérif Mahamat Zene explique, les violences qui ont opposé deux communautés soudanaises à l’intérieur des frontières de leur pays, n’ont rien à voir avec « des hommes armés venus du Tchad ». Il explique que : « la force mixte tchado-soudanaise, chargée de surveiller la frontière commune, qui s’est mobilisée tout au long de la frontière, n’a constaté aucune traversée », vers le Soudan pendant les violences intercommunautaires du 16 janvier.

Au contraire, du côté soudanais, huit policiers munis de leurs armes se sont réfugiés au Tchad pour se mettre à l’abri, note le porte-parole du gouvernement tchadien. « Ces violences qui ont opposé deux communautés soudanaises à l’intérieur des frontières de leur pays, n’ont rien à voir avec « des hommes armés venus du Tchad », poursuit-il,

Toutefois, le Tchad est disposé à participer à une commission mixte pour faire la lumière sur cette grave accusation qui ne saurait se justifier au regard de la détermination réciproque et des efforts conjoints de deux pays pour renforcer davantage leur coopération bilatérale exemplaire

Tchad : le gouvernement pourchasse les commanditaires des conflits sanglants

Le département d’Assinet dans la province du Batha a été le théâtre d’un conflit qui oppose deux communautés le 12 décembre 2020, 25 morts et une dizaine de blessés ont été enregisstrés  . La justice est sur les traces des commanditaires

Dans la localité d’Achiguek dans le département d’Assinet, province du Batha, 25 personnes ont perdu la vie suite à un conflit intercommunautaire lié à la revendication des portions de terre. Le gouvernement par la voix de son porte-parole, Chérif Mahamat Zene condamne ce conflit sanglant qui intervient après ceux enregistrés dans les provinces du Mayo Kebbi-Est et du Ouaddaï. Le gouvernement réitère « la ferme condamnation de tous ces conflits sanglants, mettant à mal la cohésion sociale et la quiétude des populations », déclare-t-il.

Des équipes de sécurité partant de la capitale ont été envoyés pour rétablir l’ordre. Des mesures ont également été prises à l’effet d’éviter un incident supplémentaire. Il s’agit entre autre de :

  • Renforcer la sensibilisation et la prévention pour éviter et / ou alerter très tôt sur les causes profondes de ces conflits ;
  • Identifier toutes personnes ou autorités quelconques impliquées, de près ou de loin, dans ces conflits, et les faire traduire devant les juridictions compétentes pour répondre de leurs actes ;
  • Réactiver les commissions de désarmement pour récupérer toutes les armes illégalement détenues par des civils, en appliquant avec rigueur les textes en vigueur en la matière ;
  • Renforcer le contrôle sur la circulation des armes à feu aux frontières avec les pays voisins en conflit et à l’intérieur du pays pour réduire les facteurs d’insécurité.

Ces mesures sont d’application immédiate, les ministres concernées, les autorités civiles, militaires et traditionnelles sont instruites à cet effet

Le ministre de l’Administration du territoire et des collectivités autonomes, Mahamat Ismaël Chaibo s’est également rendu sur le site d’Achiguek ce dimanche 13 décembre pour présenter ses condoléances aux familles éprouvées. Il assure que des interpellations ont dore et déjà commencé et que la justice fera son travail.