Tchad : voici les orientations du reconfinement de N’Djamena

La ville de N’Djamena a de nouveau été confinée pour sept jours à travers le décret 0002/PR/2021 du 07 janvier 2021. Des nouvelles mesures ont été adoptées dont le passage du couvre-feu de 18h à 19h jusqu’à 5h du matin

En reconduisant le confinement de la ville de N’Djamena pour une semaine, le président de la République. Les commerces essentiels, la presse et les établissements sanitaires sont autorisés à exercer dans le respect des mesures de lutte contre la propagation du covid-19. Les nouvelles dispositions sont entre autres :

  • la fermeture des frontières aériennes jusqu’au 14 janvier inclus ;
  • Les frontières terrestres de la ville de N’Djamena ;
  • Les établissements scolaires et universitaires publics et privés ;
  • Les lieux de culte ;
  • Tout regroupement public ou privé de plus de 50 personnes ;
  • Les bars, restaurants, les boites de nuit et commerce non alimentaires ;
  • Les transports urbains et interurbains ;
  • Les services publics et privés non essentiels ;
  • Les attroupements à l’occasion des baptêmes, mariages ; décès et enterrement.

Par dérogation, les services et activités suivantes sont autorisés à ouvrir

  • Les centres de santé ;
  • Les cliniques privées ;
  • Les hôpitaux ;
  • Les boulangeries ;
  • Les pharmacies ;
  • Les vols cargos ;
  • Les étals, les centres commerciaux, commerces et transports des produits alimentaires ;
  • Le service d’eau et d’électricité ;
  • La distribution du gaz et des produits pétroliers ;
  • La presse publique et privée ;
  • Les hôtels

Le gouvernement met en garde tous les contrevenants aux dispositions de ce décret.

Tchad : la ligue des droits de l’Homme dénonce une cacophonie dans le décret qui confine N’Djamena

La ligue tchadienne des droits de l’Homme (LTDH) dit non à la prolongation de la mesure fixant, confinement de la ville de N’Djamena. Elle estime que le décret est osé et un frein à l’épanouissement des populations

Les termes du décret 2585/PR/2020 du 31 décembre 2020, portant confinement de la ville de N’Djamena et renforcement des mesures sanitaires fait l’objet de plusieurs contestations depuis sa publication. Après certaines organisations de la société civile et les partis politiques, c’est autour de la Ligue tchadienne des droits de l’Homme (LTDH). Elle trouve les mobiles du décret infondés et en inconformité avec la réalité sociale des habitants de la capitale. La ligue s’oppose aux termes de ce décret et demande au gouvernement de ne pas le prolonger.

Dans un communiqué, le président de la LTDH, Me Max Lalngar, dénonce une cacophonie dans l’interprétation du décret par les autorités administratives et sanitaires. Notamment, entre le Secrétaire général à la présidence et le ministre de la Santé publique. Il exhorte le chef d’Etat à ne plus proroger cette mesure plus qu’injustifiée et antipopulaire. D’après le président de la Ligue, ledit décret violerait le principe de séparation des pouvoirs.

Rappelons que cette décision a un rendu public le 31 décembre 2020. Elle fixe le confinement de la ville de N’Djamena du 1er au 07 janvier renouvelable. Depuis lors, des contestations fusent de tout bord.

Tchad : le CTVC appelle à un soulèvement contre le confinement de N’Djamena

Le Collectif tchadien contre la vie chère (CTVC) entend organiser des manifestations à partir du 07 janvier 2021 à N’Djamena si le confinement de la capitale est renouvelé sans mesures d’accompagnement

Dans un communiqué de presse du CTVC paru à notre rédaction ce 04 janvier 2021, le collectif s’indigne et s’insurge contre le décret imposant le confinement total de la ville de N’Djamena pour une semaine. Le CTVC estime que c’est une décision provocatrice sur le plan social et économique et en appel à la mobilisation générale de la population de N’Djamena à se tenir prête pour répondre promptement au mot ‘’d’ordre de désobéissance’’ qui sera déclenché en collaboration avec des associations sœurs  et leaders d’opinions.

Le président du collectif, Dingamnayel Nely Versinis regrette que décision a été prise : « alors qu’aucune gravité de la pandémie de Covid-19 n’est constatée en ce moment précis ». Lutter contre la pandémie ne doit pas consister uniquement à prendre des mesures administratives assassines, contraignantes pour matraquer la population, poursuit le communiqué. La note précise que les manifestations qui se préparent auront lieu : « si le gouvernement ose reconduire le confinement sans les mesures d’accompagnement concret ».

Le collectif invite la population des dix arrondissements de N’Djamena de se libérer de la peur, la résignation et l’amorphie pour revendiquer pacifiquement son droit élémentaire après le 07 janvier 2021

Tchad : « c’est la ville de N’Djamena qui est confiné et non la population » ministre de la santé

Le ministre de la Santé publique, Abdoulaye Sabre Fadoul a fait ce lundi 04 janvier 2021, une communication relative au confinement de la ville de N’Djamena. Objet à polémique depuis la publication du décret

Le décret 2585/PR/2020 portant confinement de la ville de N’Djamena et renforcement des mesures sanitaires, fait l’objet des polémiques depuis sa publication le 31 décembre 2020. Plusieurs tchadiens ont vu en cette mesure, la restriction des libertés individuelles et d’exercer. Le ministre de la Santé publique a fait une communication ce jour pour lever les zones d’ombre. D’après Abdoulaye Sabre Fadoul, « Il s’agit d’un confinement de la ville de N’Djamena, son isolement avec le reste du monde. Il ne s’agit pas du confinement des populations de N’Djamena »

« Ce décret doit être appliqué dans son intégralité, sans restriction et sans extrapolation », a-t-il précisé. Il ajoute que ce décret ne comporte aucune mesure inédite, car s’inscrivant dans la continuité. Du bouclage des frontières après l’enregistrement du premier cas de covid-19, le 19 mars 2020, en passant par la fermeture des lieux de culte, des regroupements. « Toutes ces mesures ont été décidées et appliquées. Certaines ont été révisées à l’instar du couvre-feu et des regroupements », argumente le ministre de la Santé publique.

« N’Djamena c’est un grand centre urbain, c’est un environnement propice à la circulation du virus, les objets de rassemblement sont nombreux à N’Djamena, tant de chose qui facilitent la circulation du virus », renchérit le ministre de la santé. Ce sont des mesures provisoires, prises pour une semaine, elles sont difficiles et inévitables pour le moment. Elles doivent être proportionnelles au risque, poursuit-il.

Coronavirus: début du confinement de Ndjamena et ses grandes villes

A partir de ce vendredi 08 mai, la capitale tchadienne et ses grandes villes sont en confinement pour éviter les contagions à d’autres villes.

Pendant deux semaines, les déplacements inter-urbains sont interdits. Les véhicules transportant les marchandises ne sont autorisés à entrer en ville qu’à partir de 22 heures soit deux heures après la fin du couvre-feu qui commence de 20heures à 5 heures du matin. Le pays a déjà enregistré 253 cas et 27 décès. Mais pour certains spécialistes, la décision arrive un peu tard.

Il s’agit d’éviter que le virus ne circule explique le ministre de la Santé publique, le Pr Mahmoud Youssouf Khayal.

L’arrêté 38 qu’on vient de signer prend en compte tous les chefs-lieux de province et la ville de Ndjamena, c’est-à-dire toutes nos villes. C’est pour empêcher la circulation du virus, qui est très contagieux. (…) Ce sont des mesures pour empêcher le virus de voyager.

Le pays vient d’enregistrer 83 nouveaux cas, un record portant à 253 cas de Covid-19 pour près de 30 cas de décès. Un taux de mortalité qui s’explique selon les spécialistes par l’absence de tests généralisées et du non-respect des mesures barrières.

Depuis quelques jours, la capitale a enregistré plusieurs décès suite à des symptômes similaires au Covid obligeant les autorités à rendre obligatoire le passage par la morgue de chaque corps.

Pour ce jeudi, quatre corps sur les neuf testés étaient positifs au coronavirus. C’est dire selon un spécialiste que le virus s’est répandu dans le pays et faute de tests généralisés, il sera difficile de mesurer l’ampleur de la pandémie.

Covid-19 : le Tchad enregistre son dixième cas

Les autorités sanitaires viennent d’enregistrer ce mardi 07 mars, en plus de neuf cas déjà signalés, un cas positif suite à un test de Covid-19.

Il s’agit d’un tchadien de 31 ans, mis en auto confinement. Il a été en contact avec un tchadien diagnostiqué positif le 20 mars 2020.

Les premiers signes de la maladie sont apparus le 4 avril 2020 et il a été aussitôt prélevé. Les résultats se sont révélés positifs le 6 avril 2020.

Actuellement, le patient est pris en charge par l’équipe médicale de l’hôpital de Farcha. Son état de santé n’est pas préoccupant. Toutes les personnes ayant été en contact avec ce dernier sont en train d’être identifiées pour un confinement et un suivi médical.

Deux patients déclarés guéris ont quitté l’hôpital de Farcha suite aux tests d’évaluation concluants.