Tchad : tuerie du Lac Iro, l’APLFT pointe la faiblesse de la commission de désarmement

Suite aux tueries dans le Lac Iro, l’Association pour la promotion des libertés fondamentales au Tchad (APLFT), remet en cause la performance de la Commission mixte de désarmement.

A travers un communiqué du 21 septembre 2022, l’APLFT, se prononce sur le conflit à l’origine d’une vingtaine de morts dans le département du Lac Iro. Les affrontements ont opposés les agriculteurs aux éleveurs. Plusieurs types d’armes ont été utilisés, et le sang de beaucoup de tchadiens a coulé. Des champs ont été dévastés ainsi que d’autres dégâts matériels enregistrés.

Ce énième bain de sang pousse le président du Conseil de gouvernance associatif de l’APLFT, Ali Mahamat Mbodou, à s’interroger sur le résultat et l’utilité des opérations du désarmement si les uns continuent par se promener sans inquiétude avec les armes.

l’APLFT dénonce également la faiblesse de l’Etat et sa lenteur dans la prévention des conflits et le manque d’anticipation de ses interventions. « Face à l’inertie des pouvoirs publics, ces actes barbares ont gagné, respectivement les 14 et 15 septembre, les localités de Rokou, Biobé et Bebolo dans le canton Balé, sous-préfecture de Kyabé, avec son cortège de malheurs. »

L’Association pour la promotion des libertés fondamentales demande l’ouverture des : « véritables enquêtes pour arrêter tous les auteurs et co-auteurs pour qu’ils soient normalement punis. »

Tchad : la Commission de désarmement récupère 1 081 armes à feu

En plus des 3972 armes saisies la dernière fois, la Commission mixte de désarmement présente 1 081 armes saisies des mains inappropriées.

Au cours d’une cérémonie du 17 mai 2022, la Commission mixte de désarmement a présenté 1 081 armes à feu de divers calibres. Les armes ont été saisies dans le cadre des opérations menées dans l’ensemble du pays. Le vice-président de la commission explique que, ces opérations de désarmement sur l’ensemble du territoire tchadien entrent en droite ligne de la volonté des plus hautes autorités de transition, en vue de la sécurité de personnes et de leurs biens. Le général de Division, Djontan Marcel Hoïnati confie que : « toutes les ressources humaines, financières et matérielles mises à sa disposition », à cet effet.

Ça fait un total de 5 053 armes enregistrées depuis le 15 juillet 2021, date de mise sur pied de ladite Commission. Tous ces équipements sont déposés à la Direction générale de la Réserve Stratégique (DGRS).

La Commission mixte de désarmement rassure la population. « Je voudrais rassurer la population que la mission de désarmement ordonnée par le président du Conseil militaire de transition avance bien. », déclare le général, Djontan Marcel Hoïnati.