Tchad : le ministre de l’Energie demande à la SNE de remettre le courant au grand marché pour deux semaines

A l’issue d’une rencontre, le 27 juillet 2021, avec les représentants des commerçants du grand marché de N’Djamena et les responsables de la SNE, le ministre du Pétrole et de l’Énergie, Oumar Torbo Djarma a demandé de réalimenter le grand marché en électricité

Depuis le 23 juillet 2021, le grand marché de N’Djamena est plongé dans le noir. La Société nationale d’électricité (SNE) a coupé la ligne qui alimente, suite au cumul des factures impayées. Cette situation a entrainé des grandes pertes chez les commerçants. Des denrées alimentaires qui se décomposent, un blocus chez les vendeurs des appareils électroniques et électro-ménagers.

Face à cette situation de grandes pertes et en raison du mutisme du gouvernement, les commerçants ont menacé de fermer le marché. C’est alors que, pour apaiser les tensions, le ministre en charge de l’énergie a regroupé les deux partis, à savoir les commerçants et la SNE, autour d’une table pour trouver des solutions et s’accorder sur une résolution pacifique.

Aux commerçants, le ministre a demandé de : « se conformer aux engagements qui les lient à la SNE (payer les impayées et les factures fraîches) et de revoir leur système de gestion de consommation d’énergie en mettant en place une commission chargée de mener un recensement de toutes les boutiques impliquées dans la consommation de l’énergie électrique fournie par la SNE afin d’avoir une idée claire et nette sur le nombre des consommateurs »

Aux responsables de la Société nationale d’électricité, Oumar Torbo Djarma demande de ramener : « l’électricité pour une période de deux semaines afin de permettre aux commerçants d’entamer le recensement à bon efficient et procéder aux modalités de paiement des factures impayées ».

Il est important de préciser que ce scénario commence avec la destitution du directeur du grand marché de N’Djamena par le maire Ali Haroun. Le directeur du marché est soupçonné d’avoir détour plus de 245 millions de FCFA, destinés au payement de l’électricité.

Tchad : Haroun Kabadi exhorte le gouvernement à sévir contre la hausse de prix des denrées

Face à l’augmentation sans cesse des prix des denrées alimentaires sur le marché, le président de l’Assemblée nationale, Haroun Kabadi a demandé ce 25 août 2020, au gouvernement de réagir

« Les prix des denrées ne font qu’augmenter », malgré une série de mesures d’allègements fiscaux, s’est exclamé le président de la chambre des représentant au cours de la plénière de ce mardi accordée à l’examen de la loi de finances rectificative. Il regrette que tous les efforts consentis dans le cadre de la lutte contre la vie chère au Tchad soient foulés aux pieds par les opérateurs économiques. Haroun Kabadi estime qu’on ne peut pas décider d’exonérer les taxes et faire face à une augmentation continue des produits sur le marché. Il invite le gouvernement à prendre ses responsabilités et à réagir. D’après le député, les prix de ces produits devraient diminuer compte tenu des mesures d’allègement.

Il indique que la responsabilité du gouvernement est totale. S’adressant particulièrement au ministre des finances et du budget et celui du commerce, l’honorable souligne que si les commerçants veulent continuer à augmenter les prix, les mesures de défiscalisation doivent être levées. « Si le gouvernement veut alléger les souffrances de la population, il n’appartient pas aux opérateurs économiques d’en augmenter ». Il invite le gouvernement à inciter les commerçants à la diminution des prix.

Les commerçants ne devrait pas faire le contraire des normes prescrites par le gouvernement : « il est inadmissible que les opérateurs économiques vont dans le sens contraire de ce que le gouvernement est en train de faire », s’insurge le président de l’Assemblée nationale.

Tchad : Achta Djibrine Sy ne convainc pas les députés

La ministre du commerce de l’industrie et de la promotion du secteur privé, Achta Djibrine Sy était devant les députés le 27 mai pour apporter des clarifications sur la qualité des produits sur le marché et leurs prix

Achta Djibrine Sy était face aux élus du peuple. Elle a été interrogée sur la qualité des produits sur le marché, les prix des produits alimentaires et l’application de l’exonération des taxes et la fraude galopante. En effet, les députés se sont rendu compte de la circulation des produits frelatés sur le marché, la hausse des prix et la non-application de l’exonération fixé par le gouvernement sur certains produits

Aux questions qui lui ont été posées,  la ministre Achta Djibrine Sy fait savoir que pour résoudre les problèmes suscités, son département ministériel va sensibiliser les commerçants au respect des prix et sur la qualité des produits à mettre sur le marché. D’après elle, les commerçants n’ont pas été édifiés sur ces sujets. Pour y parvenir la ministre dit qu’elle déploiera la brigade de contrôle de prix dans les marchés pour s’assurer de l’application effective des mesures.

La réponse du membre du gouvernement n’a pas convaincu le député Ahmat Issa Badi. « Que fait votre ministère pour préserver la vie des   populations des risques des maladies due à la consommation de ces produits pour la plupart malsaine.», se lamente le député après la réponse de la ministre. Il s’offusque contre la circulation des produits frelatés et périmés sur le marché. D’après l’élu du peuple, la consommation de ces produits est à l’origine de plusieurs maladies dont souffre la population.

 

Tchad : flambée des prix sur les marchés

Depuis l’annonce des mesures de préventions pour éviter la propagation du covid-19, certains commerçants ont trouvé le moyen de créer la pénurie et augmenter les prix des produits alimentaires.

Malgré les menaces du gouvernement sur la hausse des produits de premières nécessités, le phénomène perdure dans les marchés de N’Djaména et dans d’autres provinces

Le ministère des commerces a plusieurs fois interpellés les commerçants sur l’augmentation des produits de première nécessité depuis l’enregistrement des cas de covid-19. L’interpellation du gouvernement est balayée du revers des mains par certains commerçants. Les prix de certains produits augmentent de 5 à 17% voire 100%. Or la semaine dernière, le gouvernement a instruit des différents produits alimentaires, cette mesure n’a pas encore été respectée dans les marchés

Les produits concernés sont le riz, le sucre, la farine, l’huile, la viande et le poisson. Nodjiam Valérie, jeune tchadienne rencontré au marché d’Adallah d’Adallah déplore cette attitude. Elle s’indigne en ces termes « moi je trouve que ce n’est pas normal, si ça continu de cette façon, on risque ne ma manger ». Certains usagers devant les faits accomplis sont obligés d’acheter le strict minimum, car n’ayant pas de choix.

Les commerçants quant à eux expliquent que le gouvernement a pris les décisions de façon unilatérale. De plus qu’ils n’ont reçu aucun appui ou subvention. Pour ces derniers, il serait mieux de fermer les boutiques plutôt que de tourner à pertes. Le commerçant demande l’appui du gouvernement.

Des prédictions sont faites sur une potentielle pénurie des produits pendant la période ramadan qui est imminente.