Afrique : forte hausse des nouveaux cas de Covid-19 (OMS)

La pandémie de Covid-19 progresse dans beaucoup de pays africains, alerte l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).Elle révèle qu’au cours de la seule semaine précédente, huit pays africains ont observé une augmentation subite de plus de 30 % du nombre de nouveaux cas.

Globalement, le continent a enregistré, au cours des deux dernières semaines, une hausse de 20 % des nouveaux cas de Covid-19, en comparaison avec la quinzaine précédente.

Alors que le risque d’une forte hausse des cas de Covid-19 augmente, les pays africains doivent en urgence stimuler leurs capacités de soins intensifs pour éviter que les structures sanitaires ne soient débordées, dans un contexte d’arrêt presque total des livraisons de vaccins au continent.

Selon l’OMS, un respect très limité des mesures préventives, une augmentation des déplacements et des interactions sociales, de même que l’arrivée de l’hiver en Afrique australe, ont accru le risque d’une résurgence de la Covid-19 dans de nombreux pays.

L’Afrique du Sud enregistre une hausse soutenue et l’Ouganda a vu le nombre de cas de Covid-19 bondir de 131 % d’une semaine sur l’autre avec des foyers d’infections dans les écoles, une hausse de cas parmi le personnel de santé et des centres d’isolement et des unités de soins intensifs qui se remplissent. L’Angola et la Namibie observent également une résurgence du nombre de cas.

Cette augmentation, explique l’agence onusienne, survient alors que les expéditions de vaccins contre la Covid-19 continuent de se raréfier.

Le Burkina Faso a reçu cette semaine 115.000 doses fournies par le mécanisme Covax. De leur côté, le Rwanda et le Togo ont chacun reçu environ 100.000 doses du vaccin Pfizer. Près de 20 pays africains ont utilisé jusqu’aux deux tiers de leurs doses. Le mécanisme Covax mène des discussions avec plusieurs fabricants, ainsi qu’avec des pays qui ont déjà vacciné leurs groupes à haut risque afin qu’ils partagent des doses.

« La menace d’une troisième vague est réelle et grandissante. Notre priorité est claire : il est essentiel de rapidement vacciner les Africains les plus exposés au risque de tomber gravement malade et de mourir de la Covid-19 », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

A son avis, alors que de nombreux pays en-dehors de l’Afrique ont désormais vacciné leurs groupes à haut risque et sont même en mesure d’envisager de vacciner leurs enfants, les pays africains ne peuvent pas administrer les deuxièmes doses à leurs groupes vulnérables.

« J’appelle les pays qui ont atteint une couverture vaccinale significative à rendre des doses disponibles et à faire en sorte que les Africains vulnérables n’aient pas besoin de soins intensifs », a lancé Dr Moeti lors d’une conférence de presse virtuelle.

Au total, 48,6 millions de doses ont été reçues et 31,4 millions de doses ont été administrées dans 50 pays. En Afrique, environ 2 % de la population a reçu au moins une dose de vaccin contre la Covid-19, alors que 24 % de la population mondiale a été vaccinée.

Pendant que le continent fait face aux difficultés liées à la pénurie de vaccins, les soins administrés aux patients gravement malades de la Covid-19 accusent également un retard par rapport aux autres régions du monde. L’Afrique compte 2,9 % des cas dans le monde, mais pour 3,7 % des décès.

Une enquête de l’OMS menée en mai dernier montre que dans beaucoup de pays africains, les équipements et le personnel de santé essentiels requis pour prendre en charge les patients gravement malades de la Covid-19 sont largement insuffisants pour répondre aux besoins.

Sur les 23 pays qui ont participé à l’enquête, la plupart ont moins d’un lit en unité de soins intensifs pour 100.000 habitants et devront en augmenter le nombre de 2500 % à 3000 % pour répondre aux besoins pendant une forte hausse des cas.

Dans les pays qui ont fourni des informations sur les ventilateurs, seul un tiers des lits en unités de soins intensifs est équipé de ventilateurs mécaniques.

Les pays à revenu élevé tels que l’Allemagne, le Luxembourg ou les États-Unis d’Amérique, qui ont pu faire face à de fortes hausses du nombre de cas de Covid-19, disposent de plus de 25 lits pour 100.000 habitants.

Tchad: Ibrahima Fall nommé Haut Représentant de l’UA pour la transition

Le diplomate sénégalais Ibrahima Fall est nommé Haut Représentant de l’Union africain pour accompagner la transition au Tchad.A 79 ans, ce juriste de profession mène l’une des missions les plus délicates dans sa longue carrière de diplomate international. Ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères (1984-1990), Ibrahima Fall «interagira avec tous les acteurs politiques et sociaux tchadiens ainsi que les partenaires internationaux en vue de mobiliser toute les ressources possibles pour le succès de la transition démocratique, consensuelle et pacifique du Tchad», indique le communiqué publié mercredi soir par l’Union africaine (UA).

L’UA avait exigé, le 20 mai dernier, que la junte respecte la période de transition démocratique de « 18 mois» pour organiser des élections «libres, justes et crédibles».

L’Organisation panafricaine a prévenu «qu’aucune forme d’extension de la période de transition prolongeant la restauration de l’ordre constitutionnel ne saurait être acceptable pour l’UA».

Et pour parvenir à cette mission, l’Union africaine s’appuiera sur l’expérience de son Haut Représentant qui n’est pas en terrain inconnu, pour avoir occupé plusieurs fonctions au sein des Nations Unies et effectué plusieurs missions pour le compte de l’organisation onusienne.

Son riche parcours l’a mené à l’Onu entre 1992 à 1997 où il est nommé Sous-secrétaire général aux Droits de l’Homme de l’Onu et directeur général adjoint de l’Office des Nations Unis à Genève (Suisse). Il occupa ensuite le poste sous-secrétaire général aux affaires politiques de l’Onu (New York-USA) chargé des affaires politiques africaines (1997-2002), et sous-secrétaire général et Représentant spécial du secrétaire général de l’Onu pour la Région des Grands Lacs (Nairobi) (2002-2007). L’ancien Doyen de la Faculté des Sciences Juridiques et Économiques de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar, était aussi envoyé spécial du Président de la Commission de l’Union Africaine pour la Guinée de 2008 à 2010.

L’ancien candidat malheureux à la présidentielle sénégalaise de 2012, sera l’interlocuteur privilégié du Conseil militaire de transition (CMT) présidé par Mahamat Idriss Déby, un des fils du président Idriss Déby Itno, qui a pris le pouvoir le 20 avril au Tchad après la mort du chef de l’Etat, Idriss Déby Itno, qui aurait été tué au front contre des rebelles.

Afrique : nomination d’une ambassadrice de l’assainissement

Le Conseil des ministres africains en charge de l’Eau (AMCOW, sigle anglais) a désigné Mme Fatima Maada Bio, Première Dame de la République de Sierra Leone, en qualité d’ambassadrice de l’Afrique chargée de l’assainissement et de l’hygiène.Elle a été présentée le 26 mai 2021 à la State House, en Sierra Leone, en présence du Président de la Sierra Leone, de l’ensemble de son cabinet et d’autres partenaires au développement.

« À ce titre son excellence pilotera et conduira les programmes de sensibilisation visant à améliorer les politiques et les pratiques, afin de promouvoir l’accès à l’assainissement et à l’hygiène sur le continent africain », informe un communiqué de presse.

Dans son discours d’ouverture, le Dr Julius Maada Bio, Président de la République de Sierra Leone, a félicité la Première Dame pour sa nomination et a reconnu son travail en faveur de l’autonomisation des femmes.

« L’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène, en particulier pour les femmes et les jeunes filles est essentiel pour leur bien-être, leurs besoins domestiques, leur santé reproductive et menstruelle », a-t-il déclaré.

Il a ajouté : « Les politiques et programmes en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH) n’ont pas toujours tenu compte de la voix et des besoins des femmes et des filles ».

Le président Bio a indiqué qu’en tant que pays, la Sierra Leone estime que les femmes doivent jouer un rôle prépondérant dans la planification, la conception, la mise en œuvre, la gestion et l’évaluation de l’impact des interventions en matière d’eau et d’assainissement.

« Notre pays est vraiment fier de la manière dont l’AMCOW gère les politiques sur le continent en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène », a dit le président Bio.

Quant au Secrétaire exécutif par intérim de l’AMCOW, Thomas Banda, il a estimé que cette nomination est tout à fait opportune pour l’Afrique.

Prenant la parole au cours de la cérémonie officielle de présentation, M. Banda a déclaré : « Nous sommes sincèrement convaincus que la passion avec laquelle la Première Dame pilote le projet « Hands Off Our girls », son initiative pour l’amélioration de la santé et de l’hygiène menstruelle ainsi que sa contribution visant à assurer que l’Organisation des Premières Dames d’Afrique pour le Développement (OAFLAD) aient un plus grand impact sur le continent seront utilisées pour favoriser l’accès de plus de 700 millions d’Africains au service d’assainissement et d’hygiène ».

Le Tchad accuse la Centrafrique de « crime de guerre »

Les forces armées centrafricaines ont tué, selon N’Dajmena, six soldats tchadiens au poste avancé de Sourou non loin de leur frontière commune.C’est une grave accusation que N’Djamena vient de lancer à l’endroit des Forces armées centrafricaines (FACA) qui combattent les groupes armées de la « Coalition des patriotes pour le changement (CPC). »

« Les forces armées centrafricaines ont attaqué, ce dimanche 30 mai, à 5 heures du matin, le poste avancé de Sourou, en territoire tchadien, non loin de la localité de MBéré, et à proximité de la frontière centrafricaine. […] Les assaillants, lourdement armés, ont tué un soldat tchadien, en ont blessé cinq, et cinq autres ont été enlevés pour être ensuite exécutés du côté centrafricain », a affirmé, dans un communiqué, le ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de transition tchadien, Chérif Mahamat Zene.

« Le Tchad prend à témoin la communauté internationale, notamment la Minusca [la Mission de maintien de la paix de l’ONU en Centrafrique, qui y dispose de 12 000 Casques bleus], l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) de cette grave agression dont il est la cible », a-t-il ajouté.

« Le directeur général de la Gendarmerie centrafricaine a saisi l’ambassade du Tchad à Bangui pour que les autorités tchadiennes récupèrent auprès du chef de village de Mbang les dépouilles des cinq soldats faits prisonniers et exécutés par l’armée centrafricaine », poursuit Chérif Mahamat Zene.

Au moment des faits, et d’après une source sécuritaire tchadienne citée par certains médias, les soldats centrafricains poursuivaient des combattants des 3R (retour, réclamation et réhabilitation) et de l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC), des groupes rebelles appartenant à la CPC.

Mais quoi qu’il en soit, pour N’Djamena, ce « crime de guerre d’une gravité extrême et cette attaque meurtrière préméditée, planifiée et opérée à l’intérieur du Tchad, dont seul le gouvernement centrafricain connaît les raisons, ne sauraient rester impunis. »

La relation entre ces deux pays de l’Afrique centrale n’est pas au beau fixe. Bangui accuse souvent N’Djamena d’être derrière les rebelles qui tentent de renverser le pouvoir centrafricain.

En Centrafrique, la rébellion a, finalement, échoué à renverser le président Touadéra, réélu le 27 décembre, et elle a été vaincue ou repoussée hors des agglomérations notamment grâce à l’intervention massive de centaines de paramilitaires russes du groupe de sécurité privé Wagner, dépêchés par Moscou à la rescousse d’une armée centrafricaine démunie.

La région où se sont déroulés les affrontements de dimanche, aux confins du Tchad, de la Centrafrique et du Cameroun, est une zone de transhumance et un bastion des 3R côté centrafricain, mais ces derniers se sont dispersés dans les campagnes face à l’offensive de l’armée et des Russes. Certains se sont réfugiés vers la frontière tchadienne, selon des sources sécuritaires à Bangui.

Vaccins anti-Covid : l’OMS chiffre les besoins immédiats de l’Afrique

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que le continent noir doit disposer d’au moins 20 millions de doses du vaccin AstraZeneca dans les six prochaines semaines.L’efficacité de la campagne vaccinale est en jeu. Car pour AstraZeneca, il faut obligatoirement injecter dans les délais une seconde dose aux vaccinés.

Selon le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, une seule dose de ce liquide confère une protection d’environ 70 % pendant au moins trois mois.

De son côté, l’agence spécialisée des Nations Unies indique que ce pourcentage passe à 81 % pendant une période prolongée si la dernière piqûre est effectuée sur un intervalle de 12 semaines.

A ce jour, 28 millions d’individus ont reçu différents vaccins en Afrique. Cela représente moins de deux doses prises pour 100 personnes. Alors que dans le monde, 1,5 milliard de doses ont été administrées.

D’ici septembre prochain, l’Afrique aura besoin de 200 millions de doses supplémentaires. Dr Matshidiso Moeti, la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, a déclaré que « toute pause dans ces campagnes de vaccination se traduira par des vies et des espoirs perdus ».

Pour parer à cette éventualité, elle a souligné que « le partage est une solution urgente » afin de garantir l’accès aux vaccins à des millions d’Africains exposés aux formes graves du nouveau coronavirus.

Dans le même ordre d’idées, la Botswanaise a exhorté les pays africains, dans l’incapacité d’utiliser tous leurs vaccins au moment opportun, de les redistribuer le plus rapidement possible pour « éviter le gaspillage » de cet antidote.

En tout cas, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) affirme travailler en étroite collaboration avec les Etats africains dans le but d’améliorer le déploiement des vaccins et d’optimiser leur utilisation.

Dr Matshidiso Moeti en appelle également à la solidarité des pays occidentaux ayant déjà « vacciné leurs groupes à haut risque » dans l’espoir de « protéger les personnes les plus vulnérables » sur le continent noir.

L’Union européenne (UE), quant à elle, s’engage à fournir plus de 100 millions de doses aux pays en développement d’ici la fin de 2021 là où les États-Unis promettent d’offrir 80 millions de doses aux pays du Sud qui ont exprimé leur intérêt.

En définitive, l’OMS souligne l’urgence d’accélérer l’exécution de tous ces engagements, non sans préciser que le mécanisme Covax garantit une livraison rapide des vaccins.

Congo : Paul Put, nouveau sélectionneur de l’équipe nationale

L’entraîneur belge a signé, ce jeudi 27 mai, un contrat avec la Fédération congolaise de football (Fécofoot).Le successeur de Valdo, technicien brésilien limogé début mars dernier, est connu. Paul Put s’est engagé pour les deux prochaines années en présence du ministre congolais des Sports, Hugues Ngouélondélé.

Finaliste de la Coupe d’Afrique des nations 2013 avec le Burkina Faso (défaite 1-0 face au Nigeria), Paul Put devra rapidement se mettre au travail tant le chantier est immense. Face à la presse, l’ex-coach de la Gambie a décliné son ambition : « Il faut mettre en place une bonne équipe composée des joueurs motivés et combatifs.  Partout où je suis passé, on m’a donné des surnoms, le lion ou le gladiateur. A partir de maintenant, je veux voir des gladiateurs sur le terrain ».

Le Congo n’a pu se qualifier à la Can 2021 puisqu’il a terminé troisième de la poule I en récoltant 8 points : 2 victoires, 2 nuls et 2 défaites. Le Sénégal et la Guinée-Bissau ont décroché les deux tickets qualificatifs de cette poule.

Les Diables rouges retrouveront les Lions lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2022. Le Congo jouera également contre la Namibie et le Togo. La Confédération africaine de football (Caf) a programmé ces rencontres « durant les fenêtres internationales de septembre, octobre et novembre 2021, ainsi que de mars 2022 ».

RSE : Bolloré a reversé plus de 2,7 millions d’euros en 2020

Le Groupe Bolloré présente le bilan annuel des actions de mécénat menées notamment dans le cadre de son programme « Earthtalent by Bolloré ».Au terme de l’année 2020, plus de 2,7 millions euros ont été collectés par les filiales du réseau et reversés à diverses associations de proximité. Au total, 369 projets à impact sociétal ont été réalisés dans 52 pays dont 76 % sur le continent africain et ont permis de toucher plus de 10.000 personnes.

En raison de la crise sanitaire du Covid-19, les entités du Groupe ont choisi en 2020 d’apporter leur aide financière, qui s’élève à plus d’un million d’euros, aux fonds d’urgence et aux communautés locales à travers des dons constitués principalement de masques de protection, d’équipements d’hygiène ainsi que de denrées alimentaires. Les projets en faveur de la jeunesse, placés au cœur du programme, ont reçu près de 545 000 euros de dons redistribués à 120 associations.

« Si la jeunesse reste l’axe prioritaire du programme Earthtalent by Bolloré, le Groupe a été amené à adapter ses priorités en 2020 pour venir en aide aux pays les plus vulnérables face à l’épidémie de Covid-19. Nous continuerons cette année de nous mobiliser pour maintenir nos engagements et mettre en place de nouveaux projets en synergie avec les différentes entités du Groupe », a déclaré Dorothée Van der Cruyssen, Directrice de l’Engagement solidaire international et Mécénat du Groupe Bolloré.

« Earthtalent By Bolloré » est le programme de solidarité du Groupe Bolloré en faveur de la jeunesse. Crée en 2010, il s’appuie sur son ancrage territorial développé à travers ses activités pour soutenir les projets d’associations de proximité principalement dans les domaines de l’éducation, la formation professionnelle et l’entrepreneuriat. En quatre ans, plus de neuf millions d’euros ont été reversés localement pour venir en aide chaque année à plus de 10.000 bénéficiaires.

Créé́ en 1822, le Groupe Bolloré figure parmi les 500 plus grandes compagnies mondiales, avec plus de 79 000 collaborateurs, répartis dans 130 pays et sur les 5 continents.

Grâce à sa stratégie de diversification basée sur l’innovation et sur le développement à l’international, il occupe aujourd’hui des positions fortes dans trois secteurs d’activité : le transport et la logistique, la communication, le stockage d’électricité et les systèmes.

Implanté dans de nombreux pays en transition, notamment en Afrique, le Groupe Bolloré participe à la croissance économique et au développement social des territoires sur lesquels il est présent.

La RDC en tête des crises les plus négligées au monde (rapport)

La République démocratique du Congo (RDC) occupe la première place des pays qui ont enregistré le plus de réfugiés au monde, selon un nouveau rapport.Le document du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC, sigle anglais) explique son classement par l’ampleur des besoins, le manque cruel de financement et le désintérêt médiatique et diplomatique de la crise en RDC.

« La RD Congo est l’une des pires crises humanitaires du 21ème siècle. La combinaison létale de la violence galopante, du niveau record de la faim et de la négligence totale a déclenché une méga-crise qui appelle une méga-réponse. Mais au lieu de cela, des millions de familles au bord du gouffre sont comme oubliées par le reste du monde et sont privées de toute aide », a déclaré le secrétaire général du NRC, Jan Egeland, qui a lancé le rapport ce jeudi depuis Goma, dans l’est de la RDC.

Les multiples conflits dans les provinces de l’est du pays se sont intensifiés, forçant 6.000 personnes à fuir leur foyer chaque jour l’année dernière, ce qui en fait la crise avec le plus grand nombre de nouveaux déplacements dus aux conflits dans le monde.

Selon le NRC, le week-end dernier, près de 4.500 maisons ont été détruites par l’éruption d’un volcan à l’extérieur de Goma, suscitant un intérêt médiatique de courte durée. 

« Les Congolais sont frappés chaque jour par une crise de dimension volcanique due à la violence et au conflit. Malheureusement, lorsqu’il n’y a pas d’éruption volcanique, les milliers de personnes qui fuient leurs maisons chaque jour passent inaperçues », a déploré M. Egeland.

« Ils (Congolais) ne font pas les gros titres, ils reçoivent rarement la visite de donateurs de haut niveau et ne sont jamais considérés comme une priorité par la diplomatie internationale », a-t-il ajouté.

Dans le classement du NRC, la RD Congo est suivie par le Cameroun, le Burundi, le Venezuela, le Honduras, le Nigéria, le Burkina Faso, l’Éthiopie, la République centrafricaine et le Mali.

« La pandémie de Covid-19 a fait sombrer des millions de personnes qui luttaient déjà pour leur survie dans les crises négligées. Le peu de revenus qu’ils avaient a souvent disparu, les besoins explosent et les financements continuent de se tarir », a averti Jan Egeland.

Il a souligné que pour la première fois au cours de ce siècle, les appels humanitaires mondiaux destinés à soutenir les opérations d’aide ont été financés à moins de 50 % l’année dernière. Dans certaines des crises négligées, seul un tiers des besoins a été reçu, même pour les opérations de secours vitales. Cette année, l’appel à l’aide pour la RD du Congo n’est financé qu’à hauteur de 12 % à la mi-mai.

Foot : la Caf déboute la RD Congo

La Fédération congolaise de football (Fécofa) avait saisi la Confédération africaine de football (Caf) pour qu’elle statue sur une éventuelle fraude de la Fédération gabonaise de football (Fégafoot) lors des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2021.Eliminée sur le terrain, la République Démocratique du Congo a engagé une bataille juridique en remettant en cause l’identité de Guelor Kanga. En effet, la Fécofa a soutenu que le véritable nom de ce joueur est Kiaku Kiaku Kiangani Guelor avant d’en déduire l’orchestration d’« une fraude ».

Poursuivant, la RDC a prétendu que le joueur en question n’est pas « un citoyen originaire du Gabon » mais plutôt un Congolais né « le 8 octobre 1985 à Kinshasa ».

Sur la base de ces accusations, signale l’instance faîtière du foot africain, il a été demandé aux deux parties, pour la manifestation de la vérité, de fournir les preuves en leur possession.

Après avoir mené une enquête en compulsant notamment les documents reçus, le jury disciplinaire de la Confédération africaine de football s’est prononcé ce mercredi : « Les prétentions de la Fécofa ainsi que les éléments présentés par cette dernière n’ont pas été jugés probants et suffisants pour établir la matérialité d’une falsification de l’identité du joueur de la part de la Fégafoot ».

En outre, précise le jury disciplinaire, il n’y a « aucune irrégularité concernant l’éligibilité du joueur, ni de son enregistrement au sein de la Caf ». De ce fait, il « rejette purement et simplement la plainte de la Fécofa ».

La République démocratique du Congo, avec neuf points au compteur (2 victoires, 3 nuls et 1 défaite en 6 journées), a terminé à la troisième place du groupe D qu’elle partageait avec la Gambie (1ère, 10 points) et le Gabon (2e, 10 points). 

Les Scorpions et les Panthères ont ainsi obtenu leur ticket pour la grand-messe du football continental contrairement aux Léopards. La RDC peut interjeter appel dans un délai de trois jours à compter de la communication de cette décision.

Sénégal : lancement d’un Rapport alternatif sur l’Afrique

L’initiative est portée par plusieurs organisations universitaires, de la société civile et des laboratoires de recherche (think tank).Le Rapport alternatif sur l’Afrique (RASA), dont le premier numéro a été lancé, ce lundi à Dakar, vise « le renversement idéologique et épistémologique des analyses sur le continent », écrivent ses initiateurs, qui veulent aussi approfondir les indicateurs de mesure des progrès et de la souveraineté africains.

« Portée également par des personnalités et scientifiques africains de haut niveau, cette initiative élabore des Rapports qui reflètent réellement la sensibilité et le vécu des Africains dans les différents milieux où ils se trouvent », rapporte un document remis à la presse lors du lancement et dont APA a obtenu copie.

L’objectif du RASA est de contribuer, de manière décisive, à la consolidation des transformations à l’œuvre des sociétés et institutions africaines vers l’autonomie et la souveraineté.

« Il s’agit, note le document, de rendre visibles les dynamiques et mutations à l’œuvre sur le continent, notamment celles portées par les Africains dans leur majorité et leur diversité ».

Le numéro Un du Rapport alternatif sur l’Afrique (RASA) interroge ainsi les évolutions souhaitées du continent africain sous le prisme de la souveraineté. Ses initiateurs cherchent à positionner et à approfondir une approche radicalement nouvelle qui met les dynamiques socioéconomiques réelles, les innovations populaires, les ressources immatérielles, la centralité de la culture…au centre de la perspective.

Le rapport est articulé autour de sept axes, visitant chacun des dimensions de la souveraineté des sociétés africaines face à la mondialisation.

Dans le premier axe, les auteurs montrent que la souveraineté est aux prises avec l’impérialisme et l’hégémonie extérieure d’une part, et en conflit avec ses dimensions nationale et populaire par le bas.

Le deuxième axe porte sur la souveraineté économique, alors que le troisième axe a trait à la souveraineté monétaire.

La souveraineté culturelle fait l’objet du quatrième axe et le cinquième axe porte sur la souveraineté numérique.

Les deux derniers axes portent sur la souveraineté politique et sur les fondements et contours d’une vraie puissance pour les Etats africains décomplexés et souverains.

Covid-19/Vaccin: 25 millions de doses administrées en Afrique (OMS)

Le taux de vaccination contre le nouveau coronavirus progresse lentement en Afrique.Sur le continent, seules 25 millions de doses de vaccin contre le Covid-19 sont administrés à ce jour, selon Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Face à ce rythme, le patron de l’OMS, qui s’exprimait à l’ouverture d’un panel en ligne « L’Afrique vers le monde » tenu dans le cadre de l’édition 2021 de « Uba Conversations », a plaidé pour une distribution équitable des vaccins.

« La pandémie de Covid-19 a montré que l’accès aux vaccins n’est pas un luxe mais une nécessité humanitaire », a dit Dr Tedros, affirmant que l’Afrique ne peut se pas se baser uniquement sur l’importation de vaccins, mais elle doit en produire.

L’idée est partagée par le président du Rwanda, Paul Kagamé qui a soutenu : « Nous comptons sur notre continent et ses enfants pour sortir de cette crise sanitaire. C’est pourquoi, il faut travailler ensemble en tant que continent pour la fabrication des vaccins ».

Estimant que le Covid-19 Covid ne sera pas la dernière crise sanitaire mondiale, le président Kagamé a plaidé pour des investissements massifs dans les systèmes de santé africains.

« Quand on parle d’émergence d’une Afrique nouvelle, c’est une Afrique qui a conscience de ses potentialités », a conclu Paul Kagamé.

De son côté, la Directrice générale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, a invité les pays à corriger « les inégalités dans la distribution des vaccins » en créant des structures spécifiquement chargées de l’acquisition.

« Nous devons rendre les chaines d’approvisionnement ouverts pour que les vaccins soient disponibles. Il y a aussi nécessité de produire des vaccins en Afrique. Nous devons montrer que l’Afrique peut y parvenir », a dit Ngozi Okonjo-Iweala.

Centrafrique : l’insécurité alimentaire menace des millions de personnes

Plus de deux millions de personnes souffrent d’une insécurité alimentaire aiguë élevée et croissante en République centrafricaine, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM).La famine s’aggrave en République Centrafricaine (RCA). En effet, plus de 2,2 millions de personnes – la plupart vivant dans des zones rurales – sont confrontées à des niveaux sévères d’insécurité alimentaire aiguë et ont besoin d’un soutien urgent pour éviter la perte de vies et de moyens de subsistance.

Selon les organismes onusiens, un tiers de la population (plus de 1,6 million de personnes) est en situation de crise. Cela signifie qu’ils peuvent sauter complètement des repas ou vendre le peu qu’ils possèdent pour acheter de la nourriture, s’inquiètent le FAO et le PAM. Ces dernières ajoutent par ailleurs que plus d’un dixième de la population, soit plus de 630 000 personnes, sont en situation d’urgence. Cela signifie qu’ils peuvent vendre leur dernier animal ou leur dernière source de revenus, retirer leurs enfants de l’école ou recourir à la mendicité.

« Le peuple de la République centrafricaine supporte le poids du conflit depuis une décennie, et l’insécurité alimentaire est en augmentation depuis ces dernières années. Pourtant, jamais auparavant, les perspectives d’insécurité alimentaire n’ont été aussi désastreuses. La Covid-19 maintient les frontières et les marchés fermés ou restreints, ce qui entrave la circulation de la nourriture et fait grimper son prix. Bientôt, la période de soudure va s’installer et les pluies rendront les routes du pays inutilisables. Il est essentiel que nous agissions rapidement », a déclaré la Représentante de la FAO en République centrafricaine Perpetua, Katepa-Kalala.

En République centrafricaine, la période de soudure (mai-août) coïncide avec la principale saison de culture des cultures et des légumes, et est la saison où la nourriture est généralement rare avant la récolte.

« Nous devons briser le cercle vicieux du conflit et de la faim en République centrafricaine. Jamais auparavant nous n’avons vu autant de personnes poussées au bord de la survie – plus d’un demi-million de personnes sont à un pas de la famine. Nous avons un besoin urgent d’agir maintenant pour sauver des vies avant qu’il ne soit trop tard », a soutenu de son côté la directrice adjointe du PAM dans le pays, Aline Rumonge.

L’insécurité alimentaire aiguë a augmenté en raison des effets de la recrudescence de la violence en décembre dernier qui s’est produite en marge des élections présidentielle et législatives, déclenchant des combats actifs. Ceux-ci se sont propagés à travers le pays et ont coupé les principaux couloirs de transport bloquant la capitale et coupant son approvisionnement en denrées de première nécessité.

Cela a été encore exacerbé par la pandémie Covid-19 qui a maintenu les prix des denrées alimentaires à un niveau élevé. Le prix du manioc a par exemple augmenté de 60% entre novembre 2020 et janvier 2021, soulignent les organismes onusiens. Les mouvements de population et le commerce étaient également limités et les familles ont été poussées au bord du gouffre alors qu’elles luttaient pour conserver leur emploi et leurs revenus.

Par ailleurs, le blocage du couloir Bouar-Garoua Boulai près de la frontière camerounaise par des groupes armés à la fin de l’année dernière a perturbé l’approvisionnement en biens vitaux et en services humanitaires pendant plusieurs mois.

Dans leur note parvenue ce jeudi à APA, la FAO et le PAM disent être préoccupés par le fait que l’insécurité continuera de bloquer l’assistance indispensable à ceux qui en ont besoin. Partant de ce constat alarmant, ils ont demandé un accès sans entrave aux populations qui dépendent de l’aide humanitaire pour survivre.

Sénégal : l’AS Douanes réussit son entrée en matière dans la BAL

Le représentant du Sénégal à la Basketball Africa League (BAL) a dominé, ce lundi 17 mai à la Kigali Arena (Rwanda), le Groupement Sportif des Pétroliers (Algérie) sur le score de 94 à 76.Une entame idéale ! Pour le compte de la première journée de cette toute nouvelle compétition interclubs, l’Association Sportive des Douanes a fait montre de maîtrise. A la mi-temps, le champion en titre du championnat sénégalais de basket disposait de sept longueurs d’avance sur son adversaire.

Durant les deux derniers quart-temps, les coéquipiers de l’international Louis Adams ont creusé l’écart en terminant la rencontre avec 94 points contre 76 pour le GS Pétroliers. Soit 18 points de différence.

La BAL, qui se joue du 16 au 30 mai dans la capitale rwandaise, met aux prises les douze meilleurs clubs africains de la balle orange : AS Douanes (Sénégal), Rivers Hoopers BC (Nigeria), Union Sportive de Salé (Maroc), GS Pétroliers (Algérie), Forces Armées et Police (Cameroun), Zamalek (Egypte), Gendarmerie Nationale Basketball Club (Madagascar), Association Sportive de la Police (Mali), Patriots BC (Rwanda), Union Sportive de Monastir (Tunisie), Petro de Luanda (Angola) et Ferroviàrio Maputo (Mozambique).

Ils sont répartis dans trois groupes de quatre équipes. Au terme du premier tour, les deux premiers de chaque poule ainsi que les deux meilleurs troisièmes accéderont aux quarts de finale. Au total, 26 rencontres auront lieu dans le cadre de la BAL créée par la National Basketball Association (NBA) et la Fédération internationale de basketball (Fiba).

Initialement, elle aurait dû démarrer en mars 2020 avec des mini-tournois organisés dans différentes villes du continent. Mais en raison de la pandémie de coronavirus, le format d’une phase finale à Kigali a finalement été retenu.

Foot : Gaël Kakuta, lauréat du Prix Marc-Vivien Foé 2021

Le milieu offensif (29 ans) du Racing Club de Lens (Ligue 1, française) devient le premier footballeur congolais de l’histoire à remporter ce prix.Le métronome du Racing Club de Lens succède au Nigerian Viktor Oshimen, actuel attaquant de Naples, sacré la saison dernière sous les couleurs de Lille. Il devance au classement de cette année,  l’attaquant algérien de Montpellier Andy Delort et le buteur zimbabwéen de Lyon Tino Kadewere.

Auteur de 11 buts et 5 passes décisives en 33 matches cette saison, Kakuta est le symbole de la saison réussie des nordistes revenus la saison dernière dans l’élite du football français.

Cette distinction qui parachève une belle saison avec les Sang et Or est une consécration pour Gaël Kakuta. Elle vient donner de l’élan à une carrière parsemée de nombreuses embûches. A bientôt 30 ans, le lauréat du prix RFI – France 24, a connu 12 clubs et 6 pays différents dans son parcours en dent de scie. Le joueur traîne la réputation d’un pigeon voyageur, puisqu’il n’est resté qu’une fois plus d’une saison dans une équipe, au Vitesse Arnhem, entre 2012 et 2014.

Le natif de Lille (France), de parents congolais de Kinshasa a été désigné par un jury composé de plus de 100 journalistes spécialistes du football français et africains à partir d’une liste de 11 joueurs préalablement établie par les services des sports de RFI et France 24.

Formé au Racing Club de Lens, Gaël Kakuta est parti à 16 ans à Chelsea. Il a ensuite joué en Chine, en Espagne, en Italie, et compte 9 sélections avec la République démocratique du Congo (RDC). Revenu dans le nord de la France après plusieurs saisons mitigées à l’étranger, il rejoint Amiens puis Lens l’été dernier, où il a véritablement confirmé toute l’étendue de son talent.

Depuis 2011, le trophée du meilleur joueur africain évoluant en Ligue 1 porte le nom de Marc-Vivien Foé en hommage à l’international camerounais brutalement décédé d’un arrêt cardiaque le 26 juin 2003, lors d’un match de coupe des Confédération au stade de Gerland de Lyon entre le Cameroun et la Colombie.

Les lauréats des précédentes éditions : Marouane Chamakh (Maroc, 2009) ; Gervinho (Côte d’Ivoire, 2010) ; Gervinho (Côte d’Ivoire, 2011) ; Younès Belhanda (Maroc, 2012) ; Pierre-Emerick Aubameyang (Gabon, 2013) ; Vincent Enyeama (Nigeria, 2014) ; André Ayew (Ghana, 2015) ; Sofiane Boufal (Maroc, 2016) ; Jean Michaël Seri (Côte d’Ivoire, 2017) ; Karl Toko-Ekambi (Cameroun, 2018) ; Nicolas Pépé (Côte d’Ivoire, 2019) ; Victor Osimhen (Nigeria, 2020).

RDC : des solutions logistiques multimodales pour l’agriculture

Bolloré Transport & Logistics en République démocratique du Congo (RDC) réalise des opérations de transport par voies routière et fluviale au bénéfice du secteur agricole du pays.L’entreprise promeut en effet des solutions multimodales pour l’approvisionnement de la RDC en intrants et l’acheminement des produits agricoles, rapporte un communiqué reçu à APA.

Le texte souligne que Bolloré Transport & Logistics RDC a ainsi réalisé le 12 avril 2021, la première livraison de 36 conteneurs d’engrais en provenance d’Europe Centrale et destinés à la société de plantation Brabanta.

Les conteneurs ont été réceptionnés au Port de Matadi puis acheminés sur 350 km par route et stockés au Terminal à Conteneurs du Port de Kinshasa (TCPK). Ils ont ensuite été chargés sur les barges de la Société Centrafricaine de transport fluvial (SOCATRAF), qui ont parcouru 800km sur le fleuve, pour être livrés sur le site de Mapangu dans la province du Kasaï-Occidental.

Dans le cadre de cette opération, la société Brabanta qui a confié à Bolloré Transport & Logistics RDC, la logistique de plusieurs lots de conteneurs d’intrants agricoles, évacue en parallèle sa production par barge. Plus de 15.000 tonnes d’huile de palme en provenance de Mapangu seront ainsi acheminées à Kinshasa pour y être transformées au bénéfice des populations locales.

« Bolloré Transport & Logistics RDC propose ainsi au secteur agricole du pays et à ses opérateurs une solution logistique combinée rapide et fiable. Grâce à SOCATRAF, nous gérons avec efficacité les aléas du tirant d’eau sur le fleuve Kasaï. Toutes nos équipes sont mobilisées avec engagement pour promouvoir cette solution multimodale », a confié Michael Chami, Directeur commercial de Bolloré Transport & Logistics RDC.

Il a ajouté que « les plantations Brabanta qui nous ont confié une centaine de conteneurs renforcent notre engagement à promouvoir cette solution qui est utile au développement de l’agriculture en RDC ».

Cameroun : cinq portiques de parc pour le port de Kribi

Kribi Conteneurs Terminal (KCT) a reçu cinq nouveaux portiques de parc, rapporte un communiqué de Bolloré Transport & Logistics.Avec une capacité de levage de 50 tonnes, ces nouveaux équipements réceptionnés le 6 mai dernier vont contribuer à accélérer la dynamique de croissance des trafics au Port de Kribi, poursuit le texte. Il souligne qu’en 2020, KCT avait enregistré un taux de progression des volumes manutentionnés de 56,27%.

Les cinq portiques de marque Konecranes permettent en effet à KCT de disposer de capacités complémentaires de manutention sur le terminal à conteneurs de Kribi. Ils vont permettre d’optimiser l’utilisation du parc de stockage des conteneurs et d’améliorer le délai de traitement des camions déposant et réceptionnant les conteneurs. Ces équipements renforcent la démarche d’excellence opérationnelle de KCT au bénéfice des partenaires, armateurs, transporteurs routiers et usagers du port de Kribi.

Après la réception le 11 avril 2021 d’une grue mobile Gottwald, Kribi Conteneurs Terminal poursuit grâce à ces portiques de parc son plan d’investissements. L’entreprise se mobilise aux côtés du Port Autonome pour développer l’attractivité de la place portuaire de Kribi pour le Cameroun, le Tchad et la Centrafrique.

« Malgré le contexte de la pandémie de Covid-19, KCT poursuit son programme d’investissements. Grâce à ces nouveaux équipements, nous allons contribuer à améliorer la productivité et à réduire significativement les temps d’attente des camions. L’objectif est de pouvoir servir nos clients chargeurs ou réceptionnaires dans les meilleurs délais. Nous avons l’ambition en synergie avec l’autorité portuaire de renforcer la compétitivité du Port de Kribi », a indiqué Eric Lavenu, Directeur Général de Kribi Conteneurs Terminal.

Covid-19 : l’Afrique confrontée à une pénurie d’oxygène

A côté de l’accès difficile aux vaccins dans plusieurs pays, certains pays africains doivent aussi faire face à une pénurie d’oxygène médical alors que les craintes d’une troisième vague de contaminations sont réelles.Plusieurs pays africains sont au bord de l’asphyxie face à la pénurie d’oxygène dans les hôpitaux pour soigner les cas graves de coronavirus. Une situation qui a réuni en urgence les ministres de la Santé de l’Union africaine par visioconférence ce week-end. « L’offre d’oxygène dans les hôpitaux publics n’est pas suffisante par rapport à la demande. Il y a eu une augmentation de la demande à cause de la deuxième vague. Plus de gens sont atteints de la Covid-19 et ont besoin d’oxygène pour survivre », avance le Dr. Ibukun Tunde-Oni, ministre de la Santé de la RD Congo.

Des inquiétudes renforcées par la présence du variant indien dans certains pays comme la RDC où cinq cas ont été identifiés positifs ces derniers jours selon le ministre de la Santé. « Ces cinq variants indiens sont le fruit d’une double mutation du variant britannique et du variant sud-africain. Mais la situation est calme, au niveau clinique, il n’y a aucune crainte également donc la population doit se rassurer parce que toutes les mesures ont été prises » rassure-t-il.

A côté de la RD Congo, la Tunisie a des difficultés pour se procurer de l’oxygène nécessaire pour soigner les cas plus graves. L’inquiétude monde du côté des autorités alors que le pays a enregistré au mois d’avril un nouveau pic de contaminations et des dizaines de décès.

L’oxygène manque aussi à Madagascar, submergé par une seconde vague de malades depuis l’arrivée du variant sud-africain.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms), une personne sur cinq souffrant du Covid-19 aura besoin d’oxygène. Dans les cas graves, ce chiffre peut grimper de trois sur cinq.

Certains experts attribuent cette pénurie aux deux multinationales : Le groupe britannique Linde Group et le groupe français Air Liquide qui dominent le marché mondial. Ces deux géants sont accusés de surfacturer l’oxygène médical, limitant parfois l’approvisionnement des hôpitaux, en essayant d’empêcher la concurrence d’entrer sur ce marché

Cette problématique de l’oxygène médicale vient s’ajouter à la question liée à l’accès aux vaccins. Plusieurs pays africains ont pu être approvisionnés dans le cadre du système Covax, un mécanisme mis en place par l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) pour un accès mondial et équitable aux vaccins. Mais l’initiative Covax ne permet pour le moment de vacciner que 20 % de la population africaine alors que la menace d’une troisième vague plane toujours sur le continent.

Vaccins Covid : l’éventuelle suspension des brevets, un espoir pour l’Afrique

Les Etats Unis se disent désormais favorables à la levée de la propriété intellectuelle sur les vaccins contre le nouveau coronavirus. Un revirement qui emporte l’adhésion de l’Europe au grand bonheur de l’Afrique.Mal engagée dans la course au vaccin, l’Afrique l’est à coup sûr. À ce jour, d’après l’agence de santé publique de l’Union africaine (Africa CDC), 1,14 % de la population du continent a reçu la première dose d’un des vaccins sur le marché et 0,37 % a pris la seconde.

Pour un peu plus d’un milliard d’habitants, c’est dérisoire. L’appel des Etats-Unis en faveur de la démocratisation des vaccins sonne donc comme une délivrance.

« Il s’agit d’une crise sanitaire mondiale et les circonstances extraordinaires de la pandémie de Covid-19 appellent des mesures (exceptionnelles) », a récemment déclaré Katherine Tai, la représentante pour le commerce des USA.

La première puissance mondiale est convaincue que sa stratégie contribuera à « accélérer la production » des vaccins au moment où les différents laboratoires producteurs croulent sous les commandes.

A travers la voix d’Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, le Vieux continent s’est engagé « à discuter de toute proposition qui réponde à la crise de manière efficace et pragmatique ».

L’Ethiopien, Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a déclaré que « c’est un moment monumental dans la lutte contre la Covid-19 ».

Il reste à savoir, cependant, si les laboratoires, ayant dépensé des fortunes pour élaborer de façon express les vaccins, renonceront à leurs droits de propriété intellectuelle au service de la fin de cette pandémie. L’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) devrait être mise à contribution pour faciliter un consensus sur les modalités pratiques d’un tel accord.

La Covid-19 a déjà causé dans le monde la mort de 3,2 millions de personnes sur 156 millions de cas répertoriés. Le pays de l’oncle Sam est le plus touché avec 33 millions d’infections pour plus de 594.000 décès. Dans le continent noir, c’est l’Afrique du Sud qui paie le plus lourd tribut avec 1,5 million de contaminations qui ont entraîné la mort de 54.620 individus.

Paul Kagame reçoit un Envoyé spécial du Tchad

Le président rwandais, Paul Kagame, a reçu ce jeudi le fils de l’ancien président tchadien et directeur de cabinet adjoint à la Présidence, Abdelkerim Déby.M. Déby est au Rwanda pour une série de réunions, notamment avec le chef des services de renseignement, le général de division Joseph Nzabamwita, et le ministre rwandais des Affaires étrangères, Vincent Biruta.

Les deux parties ont discuté de la « coopération bilatérale en matière de renseignement, de sécurité et d’économie ».

L’ex président tchadien, Idriss Déby, a été tué le mois dernier alors qu’il dirigeait une offensive contre le groupe armé FACT, qui était entré au Tchad par le sud de la Libye.

L’actuel chef d’État tchadien par intérim, le général Mahamat Idriss Deby Itno, qui est également son fils, s’est entouré de quatorze autres généraux pour composer le Conseil Militaire de Transition (CMT).

Les forces rebelles, responsables de la mort de Déby, ont également promis de poursuivre leur offensive, rejetant catégoriquement l’accord de transition.

Foot : report du démarrage des éliminatoires du Mondial 2022

Le Comité d’urgence de la Confédération africaine de football (Caf) a décalé, de juin à septembre, le coup d’envoi des qualifications pour la prochaine Coupe du monde prévue au Qatar.Sur son site Internet, la Confédération africaine de football invoque « la prise en compte des défis que représente la gestion de la Covid-19 et le souci de garantir des conditions de jeu optimales pour toutes les équipes participantes ».

De concert avec la Fédération internationale de football association (Fifa), l’instance faîtière du foot africain a décidé d’organiser les matchs « durant les fenêtres internationales de septembre, octobre et novembre 2021, ainsi que de mars 2022 ».

Les deux premières journées devaient initialement se jouer en juin 2021. « Tous les détails relatifs au calendrier actualisé seront communiqués ultérieurement » selon la Caf. 

Cette nouvelle va certainement soulager les fédérations n’ayant aucun stade homologué pour ces joutes. Le Sénégal, tout comme 21 autres pays blacklistés, a davantage de temps pour disposer d’une infrastructure répondant aux normes internationales.

La Caf est aussi en train de réévaluer « ses process et protocoles afin d’améliorer la mise en œuvre des contrôles liés à la Covid-19, notamment les tests d’avant-match qui ont fait controverse au cours des précédentes fenêtres ».

En effet, la « finale » entre le Bénin et la Sierra Leone, comptant pour la 6e et dernière journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2021,  n’a pu avoir lieu. Les Écureuils avaient accusé, le 30 mars dernier, le pays hôte de manipulation des tests Covid effectués sur des cadres de leur sélection.

Ahmedou Ould Abdallah nommé Envoyé spécial de l’OIF au Tchad

La Secrétaire générale de la Francophonie a désigné le Mauritanien Ahmedou Ould Abdallah Envoyé spécial au Tchad.L’ancien ministre Affaires étrangères et de la Coopération de la République Islamique de Mauritanie est chargé de faire le suivi de la situation au Tchad, dirigé par un Conseil Militaire de Transition (CMT) depuis lé décès, le 20 avril dernier, du président Idriss Déby Itno.

La nomination de M. Ould Abdallah s’inscrit dans le cadre des initiatives de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) pour accompagner le processus de transition engagé dans ce pays d’Afrique du centre.

Ahmedou Ould Abdallah conduira, dans les prochains jours, une délégation de haut niveau de la Francophonie qui se rendra à N’Djamena à l’effet de prendre attache avec les nouvelles autorités ainsi qu’avec les acteurs politiques et sociaux tchadiens, rapporte un communiqué de l’OIF.

L’Envoyé spécial de la Secrétaire générale œuvrera en coordination avec les partenaires internationaux, notamment l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) dans le but de contribuer à une gestion apaisée, consensuelle et inclusive de la transition.

Les conclusions de sa mission seront examinées par le Conseil permanent de la Francophonie (CPF).

RCA : élection du président de l’Assemblée nationale

Simplice Mathieu Sarandji est élu ce mercredi président de l’Assemblée nationale.Ce proche du chef de l’Etat centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, a récolté 69 voix sur 90 votants. Il remplace à ce poste Moussa Laurent Gon-Baba.

M. Sarandji avait face à lui deux candidats, à savoir Joseph Bendounga et Martin Ziguélé.

Jusqu’à hier mardi, Simplice Mathieu Sarandji était ministre d’État, conseiller spécial du chef de l’État.

Medias : qui était BBY, le défunt fondateur de Jeune Afrique?

Portrait de Béchir Ben Yahmed, le fondateur de Jeune Afrique, décédé lundi.Jusqu’à ce qu’il soit admis à l’hôpital, fin mars, il avait tenu à ne jamais porter de masque, à serrer les mains et refusé de se faire vacciner. Finalement battu par le nouveau coronavirus, Covid-19, Béchir Ben Yahmed dit BBY est mort lundi 3 mai à l’hôpital parisien Lariboisière, soit plus de soixante ans après avoir fondé le plus célèbre, et sans doute le plus influent, journal panafricain: Jeune Afrique.

L’histoire de Ben Yahmed et son célèbre journal se confondent. Elle commence, en quelque sorte, en 1960, année singulièrement chargée en Afrique où la grande partie des anciennes colonies commencent à accéder à l’indépendance.

Fils d’une famille issue de la petite bourgeoisie commerçante de l’île de Djerba où il naquit le 2 avril 1928, Béchir comme l’appellent ses amis, est un des premiers africains ayant été lauréat de la prestigieuse école de commerce française HEC (L’École des hautes études commerciales de Paris).

Au milieu des années 1950, quand la France qui, depuis 1881, exerce un protectorat sur son pays, la Tunisie, il fait partie de la délégation tunisienne chargée de négocier avec le gouvernement français l’accès à l’autonomie interne puis l’indépendance. C’est l’époque où il participe à la création d’un premier journal, l’hebdomadaire L’Action paru pour la première fois en avril 1955 avec comme cofondateur un certain leader politique montant parmi les nationalistes tunisiens: Habib Bourguiba, son mentor.

Le journal cesse de paraître en septembre 1958. Auparavant, 15 avril 1956, Ben Yahmed est nommé secrétaire d’État à l’Information dans le cabinet du Premier ministre Habib Bourguiba dont il est chargé de rédiger une grande partie des discours. En raison de son jeune âge, il ne peut cependant siéger à l’assemblée constituante censée doter le pays d’une nouvelle constitution.

Entré en conflit politique avec Bourguiba devenu entre temps président après avoir écarté le Bey du pouvoir (gouverneur représentant de l’Empire ottoman à Tunis) et abolit la monarchie, Ben Yahmed démissionne du gouvernement en septembre 1957. Trois ans plus tard, le 17 octobre 1960, il crée Afrique Action. Bourguiba qui est agacé par quelques articles qui ne sont pas favorables à sa politique, lui envoie le gouverneur de Tunis pour lui signifier qu’il doit changer le nom du journal, le président revendiquant la paternité du titre L’Action. C’est dans une promenade solitaire en voiture, juste après le départ de l’émissaire présidentiel que Ben Yahmed qui tient absolument à garder le mot Afrique le fait précéder par l’épithète Jeune. Le nouveau titre est officiellement né le 21 novembre 1961. Après un an installé à Rome, le journal déménage et se fixe définitivement à Paris à la fin 1964.

Plusieurs grandes plumes du monde des médias ou des lettres ont travaillé au journal ou collaboré avec. Parmi eux l’auteur du célèbre « Peau noire, masques bancs », le militant anticolonial antillais, Frantz Fanon, l’écrivain, dramaturge et militant indépendantiste algérien Kateb Yącine, auteur du fameux « le français est notre butin de guerre », phrase devenue culte, l’académicien français d’origine libanaise Amin Maalouf qui y a été rédacteur en chef, le Malgache Sennen Andriamirado, biographe de Thomas Sankara, le Sénégalais Jean-Pierre Ndiaye dont les chroniques militantes pour la « cause noire » étaient extrêmement attendues et scrutées en Afrique et dans la diaspora, etc.

Très vite lié aux cercles les plus influents en Afrique et en France, Ben Yahmed fréquente des hommes aussi différents que puissants: Nasser, Lumumba, Che Guevara, Castro, Houphouët-Boigny, Senghor, Bongo, Hassan II, Mitterrand, Rocard et, enfin entendu, Jacques Foccart, l’éminence grise pour l’Afrique et les élections du Général De Gaulle et ceux qui l’ont suivi à l’Elysée.

Avant sa mort en mars 1997, Foccart avait une habitude immuable avec Ben Yahmed: un dîner en tête-à-tête une fois par mois. L’inventeur de la « Françafrique » aurait même fait du patron de Jeune Afrique son « légataire universel ».

Le fils de commerçants de Djerba et ancien étudiant en commerce gagne aussi de l’argent. Parallèlement aux immenses recettes publicitaires tirées de Jeune Afrique, il crée une maison d’édition, une société de communication et de publicité ainsi qu’une agence immobilière et une publication destinée à l’Afrique anglophone, The Africa Report.

En 2006, il crée La Revue dont il est resté le directeur et le rédacteur en chef après avoir pris sa retraite l’année suivante et organisé sa succession au sein de journal et du groupe Jeune Afrique. 

Sa femme Danielle, épousée en secondes noces en 1969 à Rome, et  leurs deux fils Amir et Marwane Ben Yahmed occupent les postes stratégiques au sein du groupe. Marwane est actuellement directeur délégué de la rédaction et rédacteur en chef central de Jeune Afrique. Leur demi-frère, Zyad L’imam, né d’un premier mariage de leur mère, Danielle, avec un haut fonctionnaire tunisien mort dans un accident d’avion? Il prend la tête d’Afrique Magazine. L’organe que dirigeait sa mère.

Tchad : formation du gouvernement de transition

Le président de la transition, Mahamat Idriss Deby et son Premier ministre, Albert Pahimi Padacké, ont cosigné, ce dimanche 2 mai, le décret portant nomination des membres du gouvernement de transition.Deux semaines après la mort du président Idriss Déby Itno, le Conseil militaire de transition (CMT) a nommé un gouvernement à travers un décret lu à la télévision d’Etat, par le porte-parole de l’armée, le général Azem Bermandoa Agouna.

Un gouvernement composé de 32 ministres et 10 Secrétaires d’Etat marqué par l’entrée de deux membres du parti de Saleh Kebzabo, chef de l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR), et opposant principal au défunt président. Il s’agit d’Abderahim Awat Atteib nommé au ministère de l’Élevage et des Productions animales et de Rachelle Oualmi Bairra nommée Secrétaire générale adjointe au gouvernement. Kebzabo qui s’était retiré de la dernière présidentielle dénonçant  une « militarisation évidente du climat politique », reconnaît désormais  « l’autorité du Conseil militaire ».

Un autre farouche opposant  à Idriss Déby, Mahamat Amah Alhabo, leader du parti pour les libertés et le développement, hérite du portefeuille de la Justice.

Le nouveau portefeuille de la réconciliation nationale et du dialogue a été confié à Acheikh Ibn Oumar, ancien chef rebelle devenu en 2019 conseiller diplomatique à la présidence. Plusieurs anciens ministres du dernier gouvernement d’Idriss Déby ont été reconduits ou nommés à d’autres ministères.

Un signal fort envoyé par la junte qui avait promis un « gouvernement de réconciliation nationale » après la nomination d’Albert Pahimi Padacké à la Primature, le 26 avril dernier. 

Cette nouvelle équipe devra conduire une transition de 18 mois, avant d’organiser des « élections libres démocratiques » annonce le CMT mis en place dans la foulée de l’annonce du décès d’Idriss Déby, mort au front le 19 avril dernier.

Voici la liste du gouvernement de transition

Ministre d’État chargé de la réconciliation nationale et du dialogue : Acheikh Ibni OumarMinistre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Tchadiens de l’étranger : Chérif Mahamat ZeneMinistre de la Justice, garde des sceaux, chargé des droits humains : Mahamat Ahmat AlhaboMinistre délégué à la Présidence du conseil chargé de la défense nationale, des anciens combattants et des victimes de guerre : Daoud Yaya BrahimMinistre de la Sécurité publique et de l’Immigration : Souleyman Abakar AdoumMinistre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation : Mahamat Bechir CherifMinistre de l’Enseingment supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation : Lydie BeassemdaMinistre de la Communication, porte parole gouvernement : Abdraman KouallamallahMinistre de l’Économie, de la Planification du développement et de la Coopération internationale : Issa Doubragne

Ministre des Infrastructures et du désenclavement : Patalet Geo
Ministre du Développement agricole : Kamoungué Nee Dene-AssoumMinistre des Finances et du Budget : Tahir Hamid NguilinMinistre de la Santé et de la Solidarité nationale : Dr. Abdoulaye Sabre FadoulMinistre des Mines et de la Géologie : Abdelkerim Mahamat AbdelkerimMinistre des Postes et de l’Économie numérique : Idriss Saleh BacharMinistre du Pétrole et de l’Énergie : Oumar TorboMinistre des Transports et de la Sécurité routière : Fatimé Goukouni WeddeyeMinistre de l’Éducation nationale et de la promotion civique : Kosmadji MerciMinistre de la Formation professionnelle et des Métiers : Isabelle Housna KassireMinistre de la Fonction publique, de l’Emploi et de la Concertation sociale : Brah MahamatMinistre du Commerce et de l’Industrie : Ali Djadda KampardMinistre de l’Hydraulique urbaine et Rurale : Alio Abdoulaye IbrahimMinistre de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de l’entrepreneuriat : Routouang Mohamed Ndonga ChristianMinistre de l’Aviation civile et de la Météorologie nationale : Haliki Choua Mahamat
Ministre de l’Élevage et des Productions animales : Abderahim Awat Ateib
Ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable : Mahamat LazinaMinistre du développement touristique et de l’Artisanat : Fayçal Ramat IssaMinistre de la Culture et de la Promotion de la diversité : Achta Djibrine SyMinistre de la Femme, de la Famille et de la Protection de la petite enfance : Amina Priscille LongohMinistre secrétaire générale du gouvernement chargé de la promotion du bilinguisme dans l’administration et des relations avec le Conseil national de transition : Mahamat Hamid KouaSecrétaire d’État à la réconciliation nationale et au Dialogue : Djimadjibaye Kantangar AiméSecrétaire d’État aux Affaires étrangères, à l’Intégration africaine et aux Tchadiens de l’étranger : Oumar Ibni DaoudSecrétaire d’État à l’Économie, à la Planification du Développement et à la Coopération internationale : Dr. Abderahim Younous AliSecrétaire d’État aux Finances et au Budget : Mme. Ndolonodji Alix NaïmbayeSecrétaire d’État à l’Enseignement. supérieur, à la Recherche scientifique et à l’Innovation : Mamadou Gana BoukarSecrétaire d’État à l’Éducation nationale : Saleh BourmaSecrétaire d’État à la Santé publique et à la Solidarité nationale : Dr. Djiddi Ali SougoudiSecrétaire d’État à la Jeunesse, aux Sports et à la Promotion de l’Entrepreneuriat : Mbaigolmem SebastienSecrétaire général adjoint du gouvernement : Mme Rachelle Oualmi Bairra

Tchad : l’UA dépêche une mission d’enquête

L’équipe dirigée par le Commissaire de l’Union africaine aux Affaires politiques, à la paix et à la sécurité, Bankole Adeoye, séjourne au Tchad du 29 avril au 6 mai pour s’enquérir de la situation politique et sécuritaire.Le devenir du Tchad, dix jours après l’annonce de la mort au front de son président Idriss Déby Itno, intéresse au plus haut point la Commission de l’Union africaine.

Elle a ainsi envoyé à N’Djamena cinq membres de son Conseil de paix et de sécurité qui chercheront, selon un communiqué reçu ce vendredi à APA, « d’obtenir des informations de première main auprès des autorités et des parties prenantes » avant d’examiner « les stratégies visant à faciliter un retour rapide à l’ordre constitutionnel et à la gouvernance démocratique, tout en préservant la sécurité et l’intégrité territoriale du Tchad ».

La République démocratique du Congo, dont le chef de l’Etat Félix Tshisekedi assure la présidence tournante de l’UA, a été associée à cette mission d’enquête. Celle-ci devrait, en outre, « réaffirmer la solidarité de l’UA avec le gouvernement et le peuple tchadien, ainsi que son engagement indéfectible à soutenir le processus de transition ».

D’après le document, « la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, la rébellion armée et la criminalité transnationale organisée » seront entre autres les sujets que la mission abordera sur place.

Pour une issue heureuse à la crise, la mission d’enquête doit tenir des consultations avec la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT), la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD), la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), le G5 Sahel et les Nations unies.

Le flou entoure toujours les circonstances du décès d’Idriss Déby. A en croire la version officielle, le maréchal du Tchad est mort en tentant de contrer une colonne de rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact). Toutefois, l’UA a proposé au Conseil Militaire de Transition, qui détient actuellement le pouvoir, de « soutenir l’enquête sur
le meurtre du défunt président ».

En principe, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine devrait recevoir, au plus tard le 8 mai prochain, les conclusions de la mission d’enquête pour juger sur pièces.

Coupe de la Caf : le Jaraaf connaît son adversaire en quart de finale

Le club de la capitale sénégalaise a hérité du Coton Sport de Garoua (Cameroun) au terme du tirage au sort effectué ce vendredi 30 avril par la Confédération africaine de football (Caf).Le rêve éveillé du Jaraaf en Coupe de la Confédération africaine de football se poursuit. Après avoir intégré pour la première fois de leur histoire la phase de groupes, les Vert et Blanc n’ont pas levé le pied. En six rencontres disputées dans la poule C, l’équipe entraînée par Cheikh Guèye a récolté 11 points. Soit trois victoires, deux nuls et une défaite.

Battu par l’Etoile Sportive du Sahel (Tunisie) sur le score de deux à zéro pour son entrée en matière, le Jaraaf est monté en puissance en restant invaincu lors des cinq dernières journées. En plus, le portier Pape Seydou Ndiaye n’est allé chercher qu’une seule fois le cuir au fond de ses filets.

Le capitaine, Pape Youssou Paye, est l’un des grands artisans de cette belle aventure. En effet, l’athlétique attaquant a marqué trois des cinq buts du Jaraaf dont le président est l’ancien gardien de but de l’équipe nationale du Sénégal, Cheikh Seck.

Pour se hisser dans le dernier carré de la compétition, le club de la Médina (populeuse commune de Dakar) devra se défaire du Coton Sport. Logés dans le groupe B, les Camerounais ont terminé à la deuxième place derrière la Jeunesse Sportive de Kabylie (Algérie). La formation de Garoua a remporté trois matchs et en a perdu autant.

La manche aller est prévue au Cameroun le 16 mai prochain et le match retour une semaine plus tard.

Voici le tableau des quarts de finale :

CS Sfaxien (Tunisie) vs JS Kabylie (Algérie)

Orlando Pirates (Afrique du Sud) vs Raja Casablanca (Maroc)

Pyramids FC (Egypte) vs Enyimba (Nigeria)

Coton Sport (Cameroun) vs Jaraaf (Sénégal)

Foot : les trois finalistes du Prix Marc-Vivien Foé 2021 connus

L’Algérien Andy Delort, le Zimbabwéen Tino Kadewere et le Congolais Gaël Kakuta se disputent désormais ce prix attribué au meilleur joueur africain de la Ligue 1 française.De onze, la liste des prétendants au sacre est passée à trois joueurs. Cette saison, Andy vaut de l’or pour Montpellier. En effet, l’international algérien est impliqué dans 21 buts en 26 matchs de championnat. L’attaquant du club héraultais a inscrit 12 buts et effectué 9 passes décisives. A quatre journées de la fin de l’exercice 2020/2021, Andy Delort est l’Africain le plus efficace en Ligue 1 française.

Pour sa part, Tino Kadewere a disputé 23 rencontres avec l’Olympique Lyonnais pour 10 réalisations et 3 assists. L’ancien goleador du Havre AC est le premier Zimbabwéen à figurer dans la liste des finalistes.

Enfin, Gaël Kakuta renaît en France après un passage intéressant à Amiens SC. S’il n’a pu éviter la relégation de son ancien club, le milieu offensif a joué un grand rôle dans l’excellente saison du promu RC Lens.

Maître incontesté dans l’entrejeu des Sang et Or, le Léopard de la République démocratique du Congo a planté 11 buts et délivré 5 passes décisives en 28 journées. C’est tout simplement la meilleure saison du natif de Lille (France) depuis ses débuts en professionnel. 

Le RC Lens, 5ème avec 56 points au compteur, est à la lutte avec l’Olympique de Marseille et le Stade Rennais pour décrocher une place qualificative à la Ligue Europa.  

Le gagnant du Prix Marc-Vivien Foé, décerné par RFI et France 24, sera annoncé le 17 mai prochain. Il succédera au Nigérian Victor Osimhen qui monnaye actuellement son talent à Naples (Série A italienne).

Palmarès du Prix Marc-Vivien Foé :

2009 : Marouane Chamakh (Maroc), 2010 : Gervinho (Côte d’Ivoire), 2011 : Gervinho (Côte d’Ivoire), 2012 : Younès Belhanda (Maroc), 2013 : Pierre-Emerick Aubameyang (Gabon), 2014 : Vincent Enyeama (Nigeria), 2015 : André Ayew (Ghana), 2016 : Sofiane Boufal (Maroc), 2017 : Jean Michaël Seri (Côte d’Ivoire), 2018 : Karl Toko-Ekambi (Cameroun), 2019 : Nicolas Pépé (Côte d’Ivoire), 2020 : Victor Osimhen (Nigeria).

Can beach soccer 2021 : le tirage au sort effectué

Les deux poules de la Coupe d’Afrique des nations de beach soccer, prévue au Sénégal du 16 au 30 mai, ont été constituées ce jeudi 29 avril au Caire (Egypte).Pays hôte de cette 10ème édition, le Sénégal (cinq fois champion) est logé dans le groupe A en compagnie de la République démocratique du Congo, de la Tanzanie et de l’Ouganda.

Dans la poule B, on retrouve l’Egypte, le Mozambique, le Maroc et les Seychelles.

Victorieux en 2018, les Lions du football de plage tenteront de conserver leur titre à Saly Portudal, une station balnéaire située à 90 kilomètres de la capitale Dakar.

Les deux finalistes de cette compétition représenteront l’Afrique à la Coupe du monde de la discipline qui aura lieu cette année en Russie.

RDC : vaccination massive contre la fièvre jaune

La République démocratique du Congo (RDC) a lancé une campagne de vaccination préventive contre la fièvre jaune ciblant plus de 16 millions de personnes a appris APA mercredi.C’est la première campagne de ce type contre cette maladie en Afrique en 2021. Elle est menée dans sept des 26 provinces du pays auprès de personnes âgées de neuf mois à 60 ans, dont près de 300000 réfugiés. « Bien que la fièvre jaune soit une maladie dangereuse, elle est facilement évitable avec une seule injection dans le bras. Cette campagne illustre qu’en s’adaptant à la nouvelle norme, en travaillant ensemble et en innovant, nous pouvons éviter d’autres épidémies et lutter contre le Covid-19 », a déclaré le Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti.

Le lancement de cette campagne a pris plus d’un an de planification et a été en partie retardée en raison de la pandémie de COVID-19. Ce qui fait dire à Dr Moeti que « faire face à d’autres urgences sanitaires est désormais doublement difficile car les pays travaillent également dur pour contenir la pandémie de COVID-19. »

Bien que la République démocratique du Congo ait introduit la vaccination contre la fièvre jaune dans le cadre du programme national de vaccination systématique en 2003, la couverture reste autour de 56%, en dessous du minimum recommandé de 80%.

Cette faible couverture a conduit à une résurgence de la maladie dans le pays, avec six flambées qui ont éclaté entre 2010 et 2019. Une épidémie majeure dans l’Angola voisin en 2016 s’est propagée dans la capitale de la République démocratique du Congo, Kinshasa, et dans deux autres provinces.

La fièvre jaune est causée par un virus transmis par la piqûre de moustiques infectés. Certains patients peuvent développer des symptômes graves, notamment une forte fièvre et une jaunisse (jaunissement de la peau et des yeux).

«Nous saluons le lancement de cette campagne de vaccination préventive, la mobilisation des organisations partenaires ainsi que la population qui se sont approprié la campagne de vaccination et font partie des efforts collectifs pour éliminer la fièvre jaune dans le pays», a déclaré le Dr Luc Alungu, le ministre provincial de la santé de Tshopo, l’une des sept provinces où la vaccination a lieu.

La campagne de vaccination fait partie d’une stratégie globale visant à éliminer les épidémies de fièvre jaune (EYE) dans le monde d’ici 2026.

Au-delà de la vaccination, des mesures préventives à l’échelle nationale sont également nécessaires pour assurer la protection de l’ensemble de la population menacée, souligne le communiqué de l’OMS dont nous avons pu avoir copie. La détection et la riposte rapides des flambées et la prévention à long terme font partie intégrante d’une lutte durable contre la fièvre jaune, poursuit la note.

En janvier, la Guinée et le Sénégal ont mené des campagnes de vaccination réactive contre la fièvre jaune après la détection des cas. En 2021, outre la République démocratique du Congo, le Nigéria, la République du Congo et le Soudan doivent mener des campagnes de prévention contre la fièvre jaune, ciblant un total de 53 millions de personnes dans les quatre pays.

Le fardeau de la fièvre jaune en Afrique est estimé entre 84 000 et 170 000 cas graves et entre 29 000 et 60 000 décès par an. Vingt-sept pays africains sont les plus exposés aux épidémies de fièvre jaune.

Tchad : « la guerre n’est pas finie » (Mahamat Idriss Déby)

Le président du Conseil Militaire de Transition (CMT) justifie la prise du pouvoir par l’impératif de lutter contre un « péril qui menace encore le Tchad ».Dans son premier discours officiel, prononcé ce mardi 27 avril, le fils du défunt président Idriss Déby Itno a expliqué que « les hauts dignitaires (des) Forces de Défense et de Sécurité (FDS) n’ont pas eu d’autre choix que d’emprunter la voie qui s’imposait dans ce contexte exceptionnel d’un chaos généralisé annoncé et d’implosion du pays ».

Après l’annonce de la mort au front du chef de l’Etat tchadien mardi dernier, l’armée s’est emparée du pouvoir avant de dissoudre la Constitution et l’Assemblée nationale. Selon le nouvel homme fort de N’Djamena, « le CMT obéit au souci cardinal de faire face à l’urgence absolue de défendre notre patrie contre l’agression qu’elle subissait, de préserver les acquis de paix et de la stabilité et de garantir l’unité et la cohésion nationale ».

Mahamat Idriss Déby a également souligné que les FDS ont pris « leurs responsabilités devant l’histoire et le peuple » puisque « la menace d’attaques par d’autres groupes armés venus de l’étranger demeure ».

Mais jusque-là, une frange de la population ne l’entend pas de cette oreille. D’ailleurs, des marches de contestation ont eu lieu aujourd’hui dans la capitale N’Djamena et dans d’autres localités. Leur répression a causé au moins deux morts.

Par conséquent, le président du Conseil Militaire de Transition s’est voulu rassurant par rapport aux craintes de confiscation du pouvoir : « Le CMT n’a pas d’autre objectif que d’assurer la continuité de l’État, la survie de la nation et l’empêcher de sombrer dans le néant, la violence et l’anarchie. Les membres du CMT sont des soldats qui n’ont d’autre ambition que celle de servir loyalement et avec honneur leur patrie. Toute autre attitude sera une atteinte impardonnable à la mémoire du maréchal (Idriss Déby) et à l’engagement face au peuple ».

Combler le vide

Avec le CMT qu’il préside, Mahamat Idriss Déby doit guider le Tchad vers des élections générales « démocratiques,
libres et transparentes » dans dix-huit mois.  Lors de son message à la nation, le Général a déclaré que « la démocratie et la liberté introduites au Tchad en 1990 sont et resteront des valeurs irréversibles ».

En plus du Conseil Militaire de Transition, la Charte de la transition publiée le 21 avril prévoit la mise sur pied de deux autres organes : le Conseil National de Transition et le Gouvernement de transition. Le Premier ministre de transition est déjà connu. Il s’agit d’Albert Pahimi Padacké (54 ans), arrivé deuxième à l’élection présidentielle du 11 avril.

Sa mission, à en croire le président du CMT, est de former un nouveau gouvernement de réconciliation nationale composé d’une équipe soudée, compétente, représentative du Tchad pluriel et qui va œuvrer pour « la paix, l’unité et la solidarité ».

Dans les prochains jours, a promis le néo-locataire du Palais rose, un Conseil National de Transition, (organe législatif) représentatif de toutes les provinces et de toutes les forces vives de la nation, sera mis en place.

En tout cas, les nouveaux gouvernants ont fait savoir que le peuple tchadien attend avec espoir « une transition apaisée, sereine et participative ». Pour ce faire, « un dialogue national inclusif » devrait se tenir durant cette période.

En outre, l’ancien Directeur Général des Services de Sécurité des Institutions de l’État (DGSSIE) a indiqué que le CMT veillera « sans relâche à la préservation de la stabilité, de la cohésion nationale et de notre souveraineté ».

Après quoi, il a sollicité le soutien de la communauté internationale : « Le Tchad a besoin de (vous) pour réussir cette transition tant les défis sont immenses. (Il) a besoin d’un soutien massif de ses partenaires pour stabiliser une situation économique et financière durement impactée par le contexte sécuritaire, sanitaire, humanitaire et social ».

L’hommage du fils

Idriss Déby Itno, qui a dirigé pendant 30 ans le Tchad d’une main de fer, est parti à jamais. Cependant, est persuadé le continuateur de son œuvre, il « a légué un héritage sur lequel nous pouvons capitaliser pour cimenter l’unité du pays et accélérer son progrès économique ».

Partant de là, il a appelé les Tchadiens à une union sacrée : « Nous devons être des citoyens pacifiques et trouver tous ensemble des solutions à nos dissensions pour surmonter nos défis communs. Notre pays a, dans son histoire, connu tant de vicissitudes et d’épreuves.  Dans les moments les plus critiques de son existence, le Tchad a toujours su trouver la force et la volonté pour ne pas flancher  ».

De l’avis de Mahamat Idriss Déby, la mort du maréchal du Tchad, qui tentait de repousser une colonne de rebelles venus de la Libye voisine, est « réservée aux grands destins » car il a donné « son dernier souffle et sa vie pour préserver le Tchad de la menace des groupes terroristes, des partisans de la guerre et des complotistes de tout bord ».

Le président du CMT a aussi salué la mémoire des « frères d’armes d’Idriss Déby qui ont combattu à ses côtés. Certains sont morts au champ d’honneur, d’autres en garderont des cicatrices indélébiles ».

Si le décès brutal du successeur d’Hissène Habré a autant ému l’Afrique, c’est bien parce qu’il s’était dressé en rempart contre le jihadisme dans le bassin du Lac Tchad et au Sahel. Par conséquent, « le Tchad continuera de tenir son rang et à assumer ses responsabilités dans la lutte contre le terrorisme et respectera tous ses engagements internationaux », a affirmé Mahamat Idriss Déby.