Sommet des Chefs d’Etat – Tchad : Paul Biya désigné président en exercice de la Cemac

A l’issue de la 14ème Conférence des chefs d’Etat de la Cemac, ouverte ce dimanche 24 mars 2019 à N’Djamena, le président de la République du Cameroun, Paul Biya, a été désigné par ses pairs pour présider aux destinées de l’institution communautaire.

Il succède ainsi au président tchadien, Idriss Deby, qui a dirigé pendant deux ans la Cémac, en tant que président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat.

A noter que le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya était représenté aux travaux de la 14ème Conférence des chefs d’Etat par son premier ministre.

CEMAC : la 14ème conférence des chefs d’Etat s’est ouverte à N’Djamena

N’Djamena, la capitale tchadienne, a accueilli le dimanche 24 mars 2019, la 14ème Conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac).

Cette rencontre est placée sous le thème : « redynamiser l’intégration régionale et restaurer la sécurité en zone Cémac pour le renforcement des réformes économiques ».

Elle verra la participation des chefs d’Etats (ou leurs représentants) des six pays membres de la Communauté à savoir le Cameroun, la République centrafricaine (RCA), le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad.

Actualité : la session ordinaire des Chefs d’Etat de la zone CEMAC annoncée à N’Djamena

Cette session ordinaire se tiendra dans les prochaines semaines, d’après une source proche de l’organisation ayant requis l’anonymat.

L’un des points majeurs à l’ordre du jour devrait être la passation de témoins, entre les présidents Idriss Deby du Tchad et son homologue camerounais Paul Biya, à la présidence de la communauté. D’autres dossiers traités dans le cadre de précédentes rencontres des ministres de la zone, devraient aussi faire l’objet des discussions.

Il s’agit des questions relatives à la Douane, le budget proposé de la commission qui est en hausse de près de 4% à 84 milliards de FCFA et la situation de la sous-région qui peine à sortir définitivement des défis macroéconomiques.

De ce point de vue, la question de la mobilisation des ressources fiscales internes et l’amélioration de la position extérieure seront des sujets pertinents à aborder.

Actualité: le passeport CEMAC disponible au Tchad dès la fin du mois d’avril

Cette annonce a été faite au sortir de la réunion tenue entre le ministre de la Sécurité publique, Mahamat Abali Saleh et la société française Idemia, le 27 février.

L’annonce de cette date provisoire a été faite au cours d’une rencontre entre l’Agence nationale des titres sécurisés et la société française Idemia. Pendant la présentation de l’échantillon du document, Mahamat Abali Saleh a dit qu’il a été au préalable examiné.

« C’est partant des dernières retouches demandées que la société française Idemia nous rassure que nous allons avoir le passeport. Ainsi que la carte d’identité d’ici fin du mois d’avril », a-t-il précisé.

Ces documents sécurisés font partie des recommandations de six pays de la Cemac. L’objectif de son existence tend à vouloir briser les frontières entres ces pays. Mais aussi, à faciliter la libre circulation des biens et des personnes dans cette zone.

 

La CEMAC condamne la tentative de coup d’Etat au Gabon

Dans un communiqué rendu publique le 07 janvier, le Président en exercice de la CEMAC, le Président tchadien Idriss Deby a condamné « fermement cette action ».

 

La Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (CEMAC) est contre le coup de force qui a eu lieu hier 07 janvier au Gabon. Ainsi donc le Président en exercice de la communauté a publié une un communiqué dans lequel il « condamne fermement cette action »

Idriss Deby puisqu’il s’agit de lui « rappelle que tout changement anticonstitutionnel ou toute  prise de pouvoir par les armes constitue une aberration et une violation des principes  fondateurs de l’Union Africaine ».

Il salut néanmoins « la prompte réaction des loyales forces de défenses et de sécurité gabonaises qui ont mis en échec cette visée subversive ».

En effet, après intervention des forces de sécurité huit des militaires qui avaient pris le contrôle de la Radio Télévision nationale à Libreville hier matin, ont été interpellés et deux autres tués.

Idriss Deby apporte donc son soutien et celui de toute la communauté de la CEMAC au peuple gabonais.

CEMAC: Idriss Deby reçoit Daniel Ona Ondo en audience

Le président de la commission de la CEMAC a soumis à la signature du président en exercice de la communauté des projets de textes examinés lors de la session extraordinaire de la conférence des chefs d’Etats.

 

Les projets de textes relatifs à la résolution n°5 de la session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat, tenue le 25 Octobre dernier, à N’Djamena, viennent d’être soumis à la signature d’Idriss Deby Itno, président en exercice de la Cemac, par le président de la commission de la Cemac, le Pr Daniel Ona Ondo.

C’était à la faveur d’une audience, à lui accordée, ce 3 décembre 2018, par le chef de l’Etat tchadien, Idriss Deby Itno, à N’Djamena, au Tchad.

Il s’agit des décisions portant séparation des fonctions de président de la BDEAC et celles de président du Conseil d’administration ; de la création du comité de rémunération et du comité de crédit.

Autres sujets évoqués au cours de cette audience, le point relatif à l’installation des deux Cours de Justice. Sur son accord de principe, Idriss Deby, après consultation de son agenda, a retenu la date du 10 décembre prochain, pour cet événement.

Par ailleurs, le président de la Commission a également tenu à communiquer au président en exercice de la CEMAC, la tenue au mois de février prochain, du Conseil des ministres de L’UEAC.

Ce sont des questions relatives au PREF-CEMAC et celles concernant la bonne gouvernance au sein des différentes institutions de la communauté qui ont mis fin à cette séance de travail.

 

 

CEMAC : Le Gabon, le Tchad et le Cameroun animent le marché des bons du Trésor

C’est ce que révèle le rapport sur la politique monétaire produit par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), pour la période allant de fin août 2017 à fin août 2018.

 

Le Gabon, le Tchad et le Cameroun sont les plus grands animateurs du marché des bons du Trésor dans la CEMAC qui compte six Etats. C’est ce que révèle le rapport sur la politique monétaire produit par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), pour la période allant de fin août 2017 à fin août 2018.

Au cours de cette période, indique la BEAC, 148 appels d’offres sur bons et obligations du Trésor assimilables ont permis de mobiliser un montant total de 1 349,7 milliards FCFA, dont 1 278,8 milliards en bons du Trésor assimilables (BTA) et 70,8 milliards en obligations du Trésor assimilables (OTA).

Sur le compartiment BTA, le Trésor public gabonais a été le plus actif avec 42,0 % du volume total émis, soit 537,7 milliards FCFA. Ce pays est suivi du Tchad qui a levé 299,7 milliards. Le Cameroun est troisième avec 257 milliards. La Guinée équatoriale, 112,5 milliards. Le Congo, 52,9 milliards. La Centrafrique, 19 milliards.

La BEAC constate que l’augmentation de l’offre de titres publics a pesé sur le coût des émissions, à travers notamment les BTA dont le taux d’intérêt a été supérieur au taux d’intérêt des appels d’offres (TIAO), avec un taux moyen pondéré de 4,8 % contre 4,4 %, la période précédente.

Sur le compartiment des OTA, le taux de rendement moyen s’est situé à 5,7 % contre 4,8 %, l’année précédente.

CEMAC : inflation annoncé à 2019

Cette augmentation des prix des produits demeurera cependant en dessous du seuil de tolérance de 3%.

 

Le niveau général des prix dans les six pays de la CEMAC que sont le Cameroun, le Congo, le Gabon, le Tchad, la RCA et la Guinée équatoriale, connaîtra une légère accélération en 2019 et 2020, selon les prévisions de la BEAC, la banque centrale des Etats de cet espace communautaire.

« Le taux d’inflation, en glissement annuel, devrait se situer autour de 2,2 % à fin 2019 et 2,4 % au terme du premier trimestre 2020, contre 1,4 % en 2017 et 2,2 % à fin 2018 », annonce la BEAC dans son rapport sur la politique monétaire publié fin octobre 2018.

Comme on peut l’observer, cette accélération de l’inflation sera cependant en dessous du seuil de tolérance de 3% fixé dans la zone CEMAC.

Cette évolution du niveau général des prix, souligne la BEAC dans son rapport, « s’expliquerait principalement par la hausse de la fiscalité dans un contexte d’accroissement des recettes fiscales dans la plupart des pays de la CEMAC, et leur imputation aux prix à la consommation ; la vigueur de la demande intérieure, soutenue par l’augmentation des recettes budgétaires ; et le relèvement des prix du carburant au Gabon et leur progression continue dans la sous-région, en raison de leur indexation sur les cours mondiaux de pétrole brut ».

Tchad: la gestion des finances publiques passée au peigne fin

Un atelier de présentation du rapport d’évaluation de la performance de la gestion des finances publiques au Tchad s’est tenu le 13 novembre à N’Djamena.

 

Le ministère des Finances et du Budget et son partenaire Analysis for economic décisions (ADE) ont présenté ce mardi 13 novembre 2018 le rapport d’évaluation de la performance de la gestion des finances publiques au Tchad selon la méthode  PEFA 2016. Le processus d’assurance qualité durant la réalisation de ce rapport répond à toutes les exigences du secrétariat PEFA et a reçu par conséquent la mention « PEFA CHECK« . C’est le directeur général du ministère des Finances et du Budget, Mahamat Zakaria Senoussi qui a ouvert l’atelier de présentation.

Il ressort dans le rapport que cette évaluation de la performance du système des gestions des finances publiques s’est dégradée, principalement à cause des crises financières et sécuritaires que traverse le pays au cours de la période sous revue, mais également à cause de la pérennisation de mauvaises pratiques qui ont conduit à des difficultés permanentes afin de mettre en place les nouvelles directives de la CEMAC sur la gestion des finances publiques.

« La baisse drastique des ressources pétrolières auxquelles le pays a dû faire face en 2015 a conduit le gouvernement à se préoccuper essentiellement des problèmes de trésorerie car, l’administration ne dispose d’aucune capacité technique ni organisationnelle pour gérer correctement la chaine de la dépense. L’exécution  de la dépense s’est limitée au paiement des salaires et au règlement de la dette extérieure. Le taux d’exécution de la dépense se situait à 87,8% en 2014, à 68,2 % en 2015 et seulement 44,9% en 2016 », peut-on lire dans le rapport final.

En ce qui concerne la discipline budgétaire globale, le niveau modéré de l’endettement reste un  héritage des bénéfices apportés par la manne pétrolière, mais ne témoigne pas de la capacité des autorités tchadiennes à assurer son indépendance financière. Le montant collecté d’impôts et taxes est très inférieur à la moyenne régionale, et au montant qui devrait d’être perçu compte tenu du système de base et des taux en vigueur.

Selon le rapport la procédure budgétaire spécifiée dans les textes n’est pas correctement suivie, car le budget n’est pas encore inscrit dans une perspective économique et budgétaire de moyen terme.

Pour le rapport la faiblesse du recouvrement des recettes publiques constitue le facteur le plus pénalisant pour la fourniture des services publics au citoyen. Il en résulte que la fourniture  de services publics est très insuffisante pour une population dont le niveau de vie est très précaire et une économie dont le rythme de croissance n’a été soutenu jusqu’à présent que par les activités pétrolières. La fourniture de services publics souffre également d’équipements publics très insuffisant au regard des besoins de la population  et de grandes faiblesses dans la gestion des investissements. La plupart des grands investissements au cours de la période récente ont été des investissements de prestige décidés par la présidence.

Ce rapport conclut que l’évaluation réalisée selon la méthodologie PEFA révisée en 2016 permettra de faire le point sur le progrès réalisé et d’identifier les principales faiblesses dans la gestion des finances publiques, en tenant compte du nouveau cadre légal et réglementaire harmonisé avec les directives CEMAC qui sera utilisé par le gouvernement pour l’actualisation du plan d’action 2017-2021 des reformes de la GFP au Tchad.

Afrique centrale: des experts formés à booster le commerce sous-régional

C’était le troisième atelier d’une série initié par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique afin d’outiller les pays de la zone à l’éradication des entraves au commerce sous-régional.

 

Depuis quelque temps, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) a initié une série de formations à l’intention des membres du Comité national d’agrément et des opérateurs économiques des pays de l’Afrique centrale, aux procédures d’agrément des produits industriels au Tarif préférentiel harmonisé CEEAC – CEMAC.

Selon la CEA, cette activité s’inscrit dans le cadre d’une convention de contribution signée par l’Union européenne (UE) et la CEA, pour la poursuite de l’harmonisation des instruments de politique commerciale de la CEEAC et de la CEMAC.

Après Libreville, au Gabon, du 19 au 21 juin 2018, Yaoundé (Cameroun), du 3 au 5 juillet 2018, et N’Djamena (Tchad), du 10 au 12 juillet 2018, c’était donc au tour des experts de la République du Congo de bénéficier de cette caravane de renforcement de capacités.

Pendant trois jours, les participants ont été outillés sur une meilleure maitrise des instruments et des outils harmonisés de la zone de libre-échange CEEAC et du montage des dossiers de demande d’agrément des produits industriels au Tarif préférentiel CEEAC-CEMAC.

La familiarisation aux techniques de calcul des critères d’origine des produits industriels communautaires et l’imprégnation aux techniques d’évaluation et de vérification des informations fournies par les opérateurs économiques, dans le cadre de leurs demandes d’agrément, faisaient également partie des modules dispensés.

Globalement, l’on indique que cette activité aidera les entreprises congolaises à tirer profit des opportunités qu’offre le marché communautaire d’environ 170 millions d’habitants, qui s’étendra sur l’Afrique tout entière avec l’avènement de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).

Après Brazzaville, le tout prochain rendez-vous est pris pour Kinshasa en République démocratique du Congo, du 14 au 16 novembre 2018. Trois autres ateliers sont prévus à des dates ultérieures à Bangui, en République centrafricaine, Malabo (Guinée équatoriale), Sao Tomé (Sao Tomé-et-Principe).

L‘économie de la CEMAC en souffrance

Voilà déjà plusieurs années que les six pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) subissent le contre coup de la baisse des prix du pétrole.

 

La logique voudrait qu’une communauté de six pays membres, dont cinq sont producteurs de pétrole, soit une zone économique en bonne santé.

Mais même si les prix du pétrole repartent à la hausse, la zone tarde à se remettre d’une longue période de tarifs en baisse.

La région souffre par ailleurs d’une faiblesse de sa monnaie, le franc CFA. Depuis 2016, le Fond Monétaire International est massivement intervenu dans quatre pays : au Cameroun, au Gabon, en Centrafrique et au Tchad pour éviter une dévaluation de la monnaie commune.

La dévaluation du Franc CFA de 1994 visait à résorber les déséquilibres économiques et financiers de 1980. Celle annoncée en 2018 montre une accentuation des mesures d’ajustement en zone CEMAC en rapport aux risques de change du Franc CFA

Une spirale économique que Hervé Diata, doyen de la faculté des sciences économiques à l’université de Brazzaville, qualifie de négative.

« La plupart des pays membres de la CEMAC sont en récession depuis 2016. Il se trouve que leurs taux de croissance sont négatifs. Ces pays se caractérisent également par des déficits budgétaires importants d’environ 3% du PIB pour l’ensemble de la CEMAC en 2017 contre 6,3% en 2016. Mais il faut aussi dire que cette diminution est dû à des efforts d’ajustement qui sont faits ces derniers temps, et que les cours du baril remontent petit à petit. »

Une meilleure balance commerciale leur permettrait de réduire leur dette. Pourtant, selon l’économiste français Francis Perrin, ceci ne garantit pas de pouvoir réduire la pauvreté au sein des populations.

« Dans plusieurs de ces pays, il est clair que le revenu par habitant, le bien-être de la population pourraient être à un niveau largement supérieur qu’il ne l’est, compte tenu des revenus pétroliers et parfois gaziers. Mais ils n’ont pas forcément fait l’objet d’une redistribution adéquate. L’argent découlant de ces revenus pétroliers est loin d’avoir toujours été géré dans l’intérêt de l’ensemble de la population de ces pays. »

Aux défis économiques s’ajoute la question sécuritaire qui pèse sur la croissance de certains pays membres de la CEMAC comme le Cameroun et la Centrafrique. En effet, la crise que traversent ces deux pays les empêche d’atteindre les objectifs fixés par la CEMAC.

CEMAC : la situation économique de la sous-région inquiète les dirigeants

Ils se sont rencontrés le 25 octobre dernier au tour d’un sommet extraordinaire. Le seul sujet à l’ordre du jour portait sur la situation économique dans l’espace sous régionale.

 

La sonnette d’alarme est tirée. Il devient urgent d’accélérer la mise en œuvre des réformes structurelles, préconisées notamment par le FMI, pour relancer la croissance dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). C’est d’ailleurs la raison d’être du sommet extraordinaire des pays de la sous-région qui s’est tenu hier dans la capitale tchadienne.

Au cours de cette rencontre, les représentants des différents pays de la communauté ont pris de nouveaux engagements pour accélérer la sortie de crise. D’autant que le FMI commence à s’impatienter sur les faibles résultats enregistrés.

Les effets de la crise sont en effet toujours ambiants, et les efforts pour sortir de la difficile conjoncture dans laquelle les pays de la CEMAC pataugent depuis 2014, restent loin des attentes ainsi que des engagements pris, en décembre 2016 à Yaoundé.

Le président tchadien, Idriss Deby, en sa qualité de président en exercice de l’organisation sous régionale, invite ses pairs à accélérer le rythme de mise en œuvre des réformes structurelles convenues notamment avec le FMI.

Les dirigeants des pays d’Afrique centrale se sont donc à nouveau engagés à poursuivre les efforts de réformes afin de relancer la machine économique régionale et ainsi de permettre à la sous-région de sortir véritablement de la conjoncture.

«Notre stratégie commune pour sortir la CEMAC de la crise exige d’être urgemment relancée par la mise en œuvre, sans faille et dans un esprit véritablement collectif et solidaire, de mesures appropriées de redressement économique et financier. Nous n’avons pas le droit de trahir les espoirs que suscite légitimement ce rendez-vous de N’Djamena. Cette rencontre doit donner le ton d’un nouvel élan à imprimer à l’ensemble de notre communauté », a déclaré le président tchadien Idriss Déby Itno.

Stratégie d’ensemble de sortie de crise

Dans son allocution d’ouverture, le chef d’Etat tchadien, a insisté sur la nécessité de la mise en œuvre des mesures appropriées de redressement économique et financier, faisant échos à l’appel insistant du président de la commission de la CEMAC, Daniel Ona Ondo, sur «l’impérieuse nécessité de renforcer la solidarité communautaire pour avancer ensemble dans un même rythme ».

« Au niveau de la réserve de changes, la situation n’est pas très bonne, le taux de croissance n’est pas le meilleur, au niveau de rapatriement de recettes d’exportation, ce n’est pas dans la bonne direction. Donc, nous avons déblayé le chemin et avons mis à la disposition des chefs d’Etat les différentes réflexions que nous avons à notre niveau et qui vont permettre de nourrir la conférence des chefs d’Etat», avait expliqué Daniel Ona Ondo à Idriss Deby lors de leur rencontre la veille du sommet.

Le chef de l’Etat tchadien a présenté les prévisions actualisées pour la sous-région qui devrait renouer, en 2018 avec, une relative reprise de sa croissance estimée à 1,7%. Une sortie de la récession des deux dernières années qui a été portée par une amélioration des déficits budgétaires et extérieurs courants, grâce notamment aux mesures de redressement économique et financier adoptées par la Banque des états de l’Afrique centrale (BEAC).

Sonnette d’alarme du FMI

Avant ce sommet de N’Djaména, le FMI a été le premier à tirer la sonnette d’alarme sur les risques auxquels s’exposent les pays de la CEMAC si les réformes prévues tardent encore à être mises en œuvre. En marge des dernières Assemblées générales annuelles du FMI et de la Banque mondiale, qui se sont tenues du 8 au 14 octobre à Bali en Indonésie, une équipe de l’institution a rencontré les ministres des finances de la CEMAC, en présence du président en exercice de la Communauté ainsi que de AbassToli Mahamat, le gouverneur de la BEAC. C’est à la suite de cette réunion au cours de laquelle le FMI a de nouveau insisté sur l’urgence de la situation qu’a été décidée la tenue du sommet extraordinaire.

Comme en décembre 2016, au plus fort de la crise, plusieurs analystes s’inquiétaient même d’une probable dévaluation du FCFA, comme seule alternative pour que les pays de la CEMAC puissent sortir de la crise. Le même scénario a aussi plané sur le dernier sommet des chefs d’Etat qui tiennent jusqu’à présent à écarter toute idée de dévaluation.

Ils ont en ce sens réitéré leurs engagements à poursuivre les réformes notamment l’amélioration du climat des affaires dans la sous-région, la diversification économique, l’effectivité de la libre circulation des personnes et des biens, ainsi que la réalisation de projets d’intégration en préservant la sécurité, et la conduite de politiques budgétaires ciblées en matière de dépenses publiques afin de préserver les acquis sociaux et rééquilibre des finances publiques.

Le sommet de N’Djaména a enregistré la présence des présidents équato-guinéen, Theodoro Obiang Nguema, et congolais, Denis Sassou Nguesso ainsi que le Premier ministre Cameroun, Philémon Yang, alors que le Gabon et la Centrafrique, se sont fait représentés par leurs ministres des Finances.

Sommet de la CEMAC : la situation économique de la zone en discussion à N’Djamena

C’est ce 25 octobre que se sont ouverts les travaux du sommet extraordinaire des Chefs d’Etat des pays de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale.

 

L’avenir des économies de l’Afrique centrale est en débat ce jeudi à N’Djamena, à l’occasion du Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale. Les dirigeants de la CEMAC se réunissent, en effet, dans des circonstances particulières marquées par une crise économique sévère, comme l’a concédé le président de la commission de la CEMAC à l’ouverture solennelle de la conférence. Pour Pr. Daniel Ona ONDO, les résultats des 21 mesures, prises en 2016 en réponse à la crise, sont en deçà des attentes. A la croissance économique très faible et contrastée, Pr. Daniel Ona ONDO ajoute une autre menace, celle de la faiblesse dans les efforts de redressement contenus dans les engagements avec le Fonds Monétaire International (FMI).

Pour le patron de l’organe exécutif de la CEMAC, l’urgence est signalée pour maintenir le cap des reformes économiques. Face à cela, il faut agir urgemment, a laissé entendre le Président de la République Idriss Deby Itno, Président en exercice de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement. « Nous n’avons pas le droit de trahir les espoirs que suscite légitimement ce rendez-vous de N’Djamena », a déclaré le Chef de l’Etat, qui a aussi invité ses pairs à s’investir pour restaurer les grands équilibres macroéconomiques, doper la croissance et renforcer la soutenabilité extérieure de la sous-région.

Au nombre des facteurs qui plombent les efforts de redressement, le Président en exercice de la CEMAC a évoqué le relâchement de la discipline budgétaire, les délais importants enregistrés dans la conclusion des accords avec le FMI, le rapatriement insuffisant des recettes d’exportation, ainsi que les écueils constatés dans la réforme de certaines institutions communautaires. C’est à quoi doit se pencher le sommet. Un sommet qui d’après lui, doit donner le ton d’un nouvel élan à imprimer à l’ensemble de la communauté.

 

 

CEMAC : un sommet extraordinaire se prépare à N’Djamena

À cette occasion, le Président de la communauté a été reçu par le Président tchadien Idriss Deby,  président en exercice de  la communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac).

 

Une audience au président de la commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, Pr. Daniel Ona ONDO a été accordée par le chef de l’Etat,  Idriss Deby Itno, le 22 octobre 2018. Au menu de l’entretien entre les deux hommes, les préparatifs du prochain sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEMAC prévu à N’Djamena du 24 au 25 octobre 2018.

Les entretiens entre le Chef de l’Etat tchadien, président en exercice de la CEMAC et le président de la Commission de cette institution sous régionale sont fréquents. Quatre mois à peine après leur dernière entrevue, Pr. Daniel Ona ONDO et quelques autres cadres de l’institution, à l’instar du gouverneur de la BEAC M. Abbas Mahamat Tolli, sont reçus par le président de la République Idriss Deby Itno. Si un tour de l’actualité de la CEMAC a été fait, les discussions se sont focalisées plus sur le sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement pour lequel les derniers détails ont été réglés d’après le Président de la commission.

« Le président de la République du Tchad Idriss Déby Itno, qui est aussi le président de la conférence des chefs d’Etat et du gouvernement de la CEMAC a convoqué une conférence extraordinaire des chefs d’Etat pour la 25 octobre 2018. Il est tout à fait normal qu’il nous convoque pour que nous puissions faire le point de la situation qui prévoit dans notre sous-région. Nous sommes venus lui rapporter les éléments d’appréciation », précise le président de la commission qui estime que globalement, la situation en l’Afrique centrale s’est améliorée depuis décembre 2016.

« Mais ces améliorations ne sont pas encore substantielles », relativise-t-il. Il ajoute qu’il est tout à fait normal que les chefs d’Etats puissent se réunir pour donner un coup de pouce pour que la situation s’améliore. « Au niveau de la réserve de changes la situation n’est pas très bonne, le taux de croissance n’est pas le meilleur, au niveau de rapatriement de recettes d’exportation, ce n’est pas dans la bonne direction. Donc nous avons déblayé le chemin et avons mis à la disposition des chefs d’Etats les différentes réflexions que nous avons à notre niveau qui vont permettre de nourrir la conférence des chefs d’Etats », informe-t-il.

CEMAC: une rencontre sur le financement de l’industrialisation se prépare à N’Djamena

Il s’agit de la 34e session du Comité intergouvernemental d’experts (CIE) pour l’Afrique centrale. Elle se tiendra du 18 au 21 septembre.

 

Du 18 au 21 septembre, les représentants des gouvernements de la sous-région et les experts du développement de l’Afrique centrale et du monde entier se retrouveront au Tchad dans le cadre de la 34e session du Comité intergouvernemental d’experts (CIE) pour l’Afrique centrale. La question du financement de l’industrialisation en Afrique centrale sera au centre des débats de ce rendez-vous parrainé par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique.

Sous l’égide de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et du gouvernement tchadien, les leaders des pays de l’Afrique centrale se sont donné rendez-vous du 18 au 21 septembre à N’Djamena, dans le cadre de 34e session du Comité intergouvernemental d’experts (CIE) pour l’Afrique centrale, pour débattre de la délicate question de financement de l’industrialisation dans cette sous-région.

D’après les organisateurs de cet évènement, celui-ci a pour objectif de mettre sur pied une plateforme de débats et de propositions devant permettre d’adopter une stratégie harmonisée de déblocage des financements pour l’industrialisation des économies d’Afrique centrale.

L’enjeu de cet important rendez-vous pour beaucoup d’experts est aussi de dégager des pistes qui permettront aux Etats de l’Afrique centrale, dont le Gabon, le Tchad et le Cameroun, de quitter le statut d’exportateurs de matières premières pour arriver à celui beaucoup plus bénéfique grâce à une diversification sectorielle et une industrialisation rapide.

Assurer la continuité du «Consensus de Douala»

A en croire la CEA, cette rencontre représente une opportunité pour les pays concernés. Elle permettra aux décideurs de la sous-région d’insister sur la diversification économique et la transformation structurelle comme évoquées lors des sommets extraordinaires des chefs d’États et de gouvernements de la CEMAC en 2016 et 2017 et comme cela s’illustre dans les divers plans nationaux d’industrialisation adoptés dans ces pays.

Aussi, ajoute la CEA, cette rencontre contribuera au maintien de la dynamique créée lors de la 33e session du CIE en octobre 2017 à Douala au Cameroun et à la mise en œuvre du «Consensus de Douala» qui tend à stimuler la diversification de l’économie de la sous-région par l’industrialisation fondée sur les ressources et le commerce.

CEMAC : un total de 1 216,6 milliards FCFA levé par émissions de titres publics

Les six pays de la zone ont levé cette somme durant la période allant de mai 2017 à mai 2018, sur le marché de la BEAC.

 

Le marché des titres publics de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), institut d’émission commune au Cameroun, au Congo, au Gabon, à la RCA, au Tchad et à la Guinée équatoriale, est devenu un important pourvoyeur de fonds pour ses Etats-membres, par ces temps de baisse généralisée des recettes publiques.

Timidement lancé en fin d’année 2011, avec pour principal animateur le Cameroun, ce marché des titres est désormais très couru. Selon les statistiques de la BEAC, révélées dans la newsletter du Douala Stock Exchange (DSX), la bourse des valeurs mobilière du Cameroun, entre mai 2017 et mai 2018, les Etats de la CEMAC y ont levé 1 216,6 milliards de francs Cfa à travers 139 émissions de titres publics (Bons et obligations du Trésor assimilables).

A en croire la même source, le marché a été largement dominé par les bons du Trésor assimilables (BTA). Les émissions de ces titres de créance de court terme, ont permis de mobiliser une enveloppe totale de 1 142,7 milliards de francs Cfa, contre seulement 73,8 milliards pour les Obligations du Trésor assimilables (OTA), qui sont des titres de créance de long terme (maturité de plus d’un an).

Zone francs : réunion des experts à Bercy

Les institutions des 14 pays de la zone Franc CFA se réuniront à Bercy en France pour plancher sur les mesures de convergence.

 

 

En prélude à la tenue à Paris du 5 au 8 octobre prochain de la réunion des experts et ministres des Finances des 14 Etats ayant en partage le Franc Cfa, les responsables et experts de l’espace monétaire se sont retrouvés à Bercy le 7 septembre 2018 pour plancher sur le rapport de convergence nominale et le projet de résolution sur la convergence.

Les représentants du ministère français des Finances et de la Banque de France, le commissaire de l’UEMOA, les experts de la BEAC, de la BCEAO et le président de la Commission de  la Cemac, Daniel Ona Ondo, ont passé en revue  l’évolution « satisfaisante, bien que fragile », des indicateurs économiques.

Pour la Commission de la Cemac, l’analyse des critères de convergence que sont le solde budgétaire de référence, le taux d’inflation, le taux d’endettement public et l’accumulation d’arriérés de paiement, démontre que les programmes avec le FMI et surtout les mesures d’ajustement prises au niveau du Programme économique et financier de l’espace communautaire (Pref-Cemac), sont de nature à relancer les économies d’Afrique centrale.

Parmi les thématiques prévues pour la réunion des ministres de la zone Franc du mois d’octobre, figurent l’examen des perspectives macroéconomiques ou encore la mobilisation des ressources propres et la lutte contre le blanchiment de capitaux.

CEMAC : bientôt une politique minière commune

Ceci a pour but d’attirer les investisseurs étrangers dans les pays de la communauté.

 

La Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) dirigée par le Gabonais Daniel Ona Ondo, a lancé le 30 août, un appel d’offre en vue du recrutement d’un bureau d’études pour l’élaboration de la politique minière commune en zone CEMAC.

Selon Daniel Ona Ondo, la définition d’une politique minière commune repose sur l’intérêt de disposer, à terme, d’un cadre législatif et réglementaire sans grandes disparités entre les Etats membres de la Communauté (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad), de manière à attirer les investisseurs étrangers directs. Les manifestations d’intérêt doivent être déposées sous pli fermé au siège provisoire de la Commission à Malabo, en Guinée équatoriale, ou par mail au plus tard le 27 septembre 2018 à 10 heures.

Le sous-sol de la zone, selon la Commission de la CEMAC est riche en ressources minières : manganèse, fer, bauxite, cobalt, nickel, potasse, uranium, or, argent, diamant, cuivre, etc. Le Cameroun, par exemple, possède la 6è réserve mondiale de bauxite (non encore exploité) et le Gabon est le deuxième producteur mondial de manganèse avec 30% des réserves mondiales. Cependant, note la Commission, la sous-région ne tire pas assez profit de ces importantes ressources encore faiblement exploitées et surtout exportées à l’état de matières premières non transformées.

 

CEMAC : le rythme d’endettement va réduire en 2018

C’est ce qui ressort du nouveau rapport de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC).

 

Le rapport sur la politique monétaire de la sous-région, produit par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), au terme du premier trimestre 2018, rendu public le mois dernier, devrait certainement baisser les inquiétudes suscitées par le recours massif à l’endettement des pays de la zone Cemac, ces derniers temps.

En effet, selon la BEAC, en 2018, le ratio du service de la dette sur les recettes budgétaires des pays de la CEMAC devrait connaitre un fléchissement, tandis que l’encours de la dette extérieure devrait se redresser.

L’institution financière justifie cette amélioration par deux principaux facteurs, à savoir : la limite des marges de manœuvre budgétaires établies par la mise en œuvre des mesures de consolidation budgétaire inscrites dans les programmes financiers du FMI d’une part, et la remontée des cours du pétrole brut qui pourrait accroître les ressources des Etats, d’autre part.

Selon cette banque centrale, ces mécanismes devraient ainsi permettre au ratio du service de la dette sur les recettes budgétaires de fléchir à 16,4% en 2018, au lieu de 22,1% comme prévu, contre 17,1 % en 2017. Tandis que celui du service de la dette rapporté aux exportations de biens et services reviendrait de 9,0% en 2017, à 8,9% cette année (après 11,9% initialement anticipé).

L’encours de la dette extérieure en revanche, se redresserait quant à elle à 33,9% du PIB en 2018 (au lieu de 32,6% initialement attendu), contre 33,3% en 2017, tandis que celui de la dette intérieure serait de 12,9% du PIB, après 15,6% en 2017, pour un encours total de la dette globale de 46,7% du PIB, contre 48,9%, un an plus tôt.

Par pays, l’encours de la dette publique extérieure en pourcentage du PIB s’observera avec beaucoup de variations.

Ainsi, au Cameroun, il sera de 25,8% contre 24,6% en 2017 ; en RCA, 36,0%, après 38,9% un an plus tôt ; au Congo, 90,5% contre 97,2% en 2017 ; au Gabon, 40,7% contre 40,5% un an auparavant ; en Guinée équatoriale, 12,8%, après 11,2% en 2017 et enfin au Tchad il s’élèvera à 22,0%, contre 19,7%, il y a un an.

Quant au service de la dette extérieure rapporté aux recettes budgétaires, il sera de 10,3%, contre 8,8% en 2017 au Cameroun ; 7,0%, après 4,2% en 2017 en RCA ; 31,5% contre 24,0% en 2017 au Congo ; 18,8% contre 31,5% en 2017 au Gabon ; 8,2% contre 7,3% antérieurement en Guinée équatoriale et de 16,3% contre 30,0% en 2017 au Tchad.

S’agissant du service de la dette extérieure rapporté aux exportations de biens et services, il sera de 8,4% après 7,1% en 2017 au Cameroun ; 3,9% contre 2,0% en 2017 en RCA ; 13,9% contre 9,5%, un an plus tôt au Congo ; 8,6% contre 13,8% en 2017 au Gabon ; 3,8% après 3,1% un an auparavant, en Guinée équatoriale, et enfin de 6,2% contre 12,3% en 2017 au Tchad.

CEMAC : La BEAC réfléchit a comment gérer ses réserves de change

La Banque sous-régionale serait en train d’examiner la possibilité d’options complémentaires à la gestion actuelle de ses réserves de change.

 

Aujourd’hui, dans le cadre des accords monétaires qui lient cette sous-région à la zone Euro, et donc la France, l’institution doit recevoir tous les revenus en devises générés par les activités de ses Etats membres, et en déposer une partie (50% actuellement) dans un compte des opérations (rémunéré) qui est logé au trésor public français, afin de garantir la convertibilité illimitée de sa monnaie.

Mais dans la pratique, certains Etats, notamment les gros producteurs de pétrole, n’ont pas toujours effectué un rapatriement de tous leurs revenus extérieurs, créant ainsi une distorsion dans la gestion de la politique monétaire. Les raisons avancées par ce non-respect des Etats sont nombreuses.

Selon le Fonds Monétaire International qui les suit de près, on relève le fait de vouloir satisfaire à l’exigence de constituer de fonds de contrepartie pour la réalisation, par des partenaires au développement, de certains travaux d’infrastructure (un cas observé surtout avec la République du Congo). D’autres souhaitent avoir plus de flexibilité en cherchant à échapper à la rigidité de la BEAC. Il y a aussi les échecs passés de l’institution et la volonté de gagner plus de ses réserves.

La BEAC veut diversifier ses partenaires dans la gestion des réserves de change. Elle pourrait ainsi travailler avec d’autres banques centrales et commerciales, susceptibles de générer de meilleurs rendements et permettre une gestion plus souple des avoirs en devises.

Mais convaincre les dirigeants à la tête des pays de la CEMAC n’est pas une mince affaire. Dans le cadre du programme des réformes économiques actuellement en cours de mise en oeuvre, l’institution d’émission de la monnaie a souhaité que soit mis à sa disposition, les contrats miniers et pétroliers qui génèrent le gros (70%) des revenus en devises de la sous-région.

Elle n’a reçu aucun refus officiel jusqu’à maintenant, mais n’a pas obtenu non plus de réponses positives. Les Etats de la CEMAC semblent s’être disciplinés avec la crise des devises qui n’est toujours pas partie de leur porte. De près de 36% en 2009, les réserves de change non rapatriées par les Etats de la CEMAC étaient estimées à environ de 22% seulement à la fin 2016. Mais ce chiffre peut être plus important si on prend en compte la faible publication des données.

Agir est d’autant plus urgent pour la banque centrale, que les résolutions prises lors de la rencontre urgente de décembre 2016 à Yaoundé au Cameroun, sont mise en oeuvre à des dégrés divers. Si le Gabon, le Cameroun et le Tchad sont parvenus à un accord avec le FMI, le Congo tarde à avancer. Or, le flou qui entoure la situation de la dette extérieure de ce pays constitue un défi pour la sous-région.

Dans le même sens, la crise n’est toujours pas passée. Malgré de gros efforts, le Cameroun qui concentre le plus gros des réserves de change, bien que n’étant que le quatrième exportateur de la CEMAC, a débuté l’année 2018 sur un creusement de sa balance commerciale.

A la fin du mois d’avril 2018 (date à laquelle les données sont disponibles), les avoirs extérieurs nets de la CEMAC se situaient à 3096 milliards de FCFA (5,43 milliards $). Ils ne représentaient que 2,5 mois des importations de la sous-région. Un niveau en dessous de la moyenne standard fixée à 3 mois par ses dirigeants, et plus faible que le niveau de référence de 6 mois requis pour les pays qui partagent le même statut monétaire.

 

 

CEMAC : Les investisseurs préfèrent les bons du Trésor de 26 semaines

Cela a été inscrit dans un rapport de a BEAC publié il y a quelques jours seulement.

 

La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) vient de publier un rapport sur la politique monétaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), une zone constituée par : le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la Centrafrique et le Tchad.

L’analyse par maturité de la BEAC révèle que les investisseurs de la CEMAC ont une préférence pour les bons du Trésor (titres d’emprunts à court terme qui servent à financer la dette et les emprunts d’un gouvernement) de 26 semaines.

En effet, rendu à avril 2018, il y a eu 49 émissions de bons du Trésor (BTA) de 13 semaines pour une valeur globale de 353 milliards FCFA ; 55 émissions de BTA à 26 semaines ont été effectuées pour un montant total de 474,7 milliards FCFA ; 30 émissions de BTA à 52 semaines pour 315 milliards FCFA. Ce qui fait un total global de 1 142,7 milliards FCFA.

En matière de bons du Trésor, le Gabon est leader (455,6 milliards FCFA), suivi du Tchad (300,8 milliards), le Cameroun (214,2 milliards), la Guinée équatoriale (113,5 milliards), le Congo (36,6 milliards) et la Centrafrique (19 milliards)

S’agissant du compartiment des obligations du Trésor assimilables (emprunts d’Etat, émis pour une durée de 2 ans minimum), il a été essentiellement animé par le Gabon et le Tchad qui y ont levé 73,8 milliards FCFA, à la suite de cinq émissions.

BEAC : 265 milliards FCFA injectés dans les banques de la CEMAC

Avec ce nouveau flux financier, la Beac passe la barre des 2000 milliards de francs injectés dans les banques de la Cémac depuis juin 2018.

 

La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) se propose de fournir des liquidités aux différentes banques commerciales des six pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, Guinée équatoriale et République centrafricaine).

A cet effet, pour faire face aux différents besoins financiers desdites structures, la Beac, l’institution financière sous-régionale, qui avait besoin de 265 milliards de francs, rémunérés aux taux minimum de 2,95 %, a eu recours aux différentes places financières par appel d’offres.

Seize participants se sont manifestés. Le montant total des offres exprimées s’est élevé à 347,6 milliards de francs, soit un taux de souscription de 131,17%.

C’est donc une véritable bouffée d’oxygène pour les banques commerciales de la sous-région qui pourront davantage financer leurs activités.

 

 

CEMAC: la CEBEVIRHA a besoin de 130 milliards

Les différents pays de la communauté ont signé un accord en début de ce mois afin de chercher les fonds nécessaires au fonctionnement de l’organe.

 

Les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) cherchent des fonds pour appuyer leur organisation commune à savoir : la Commission Economique du Bétail, de la Viande et de Ressources Halieutiques (CEBEVIRHA). Cela a fait l’objet d’un accord à Malabo au début de ce mois.

La Commission Economique du Bétail, de la Viande et de Ressources Halieutiques a besoin de 130 milliards de francs CFA pour participer  à la production animale, halieutique durable et suffisante. Le but étant d’assurer la sécurité alimentaire des populations des six pays de la Cemac et, de favoriser l’émergence des chaines de valeur pour réduire la pauvreté. L’ambition est de participer à la croissance du Produit Intérieur Brut (PIB), comme souhaité dans le plan stratégique 2015-2025 de la CEBEVIRHA.

Ce plan est décliné en 5 points stratégiques, 16 programmes et 55 projets, issus des priorités des Etats de la Cemac. Il résulte d’un constat des secteurs de l’élevage, de pêche et de l’aquaculture des six  pays membres de ladite institution.

Compte tenu de la crise financière dont souffrent ces Etats, mobiliser 130 milliards n’est pas une chose facile.  Il devient nécessaire pour la Cemac de mobiliser les fonds internationaux. C’est ce qui a occasionné la signature d’un accord entre la CEMAC et MRP (une ONG belge) à Malabo pour la mobilisation des ressources conséquentes.  Pour ce faire, une table ronde des donateurs est prévue à Bruxelles, en décembre prochain.

CEMAC : le Gabonais et équato-guinéen veulent organiser un sommet

Il sera question pour les différents pays de la zone de discuter de la crise économique à laquelle ils font tous face actuellement.

 

Le Gabon et la Guinée équatoriale ont jugé opportun de convoquer un sommet d’urgence de la CEMAC suite à la persistance de la crise économique qui étrangle les six pays membres de cette institution sous-régionale, a annoncé mercredi la présidence gabonaise dans un communiqué.

Les présidents gabonais Ali Bongo Ondimba et équato-guinéen Theodoro Obiang Nguema Mbasogo ont convenu de la nécessité d’organiser un sommet extraordinaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) afin de traiter les questions liées à la crise économique, selon le communiqué publié au terme d’une visite de travail et d’amitié effectuée par le numéro un gabonais dans la capitale équato-guinéenne.

En attendant de tenir ce sommet, les deux chefs d’Etat ont estimé que la porte de sortie pour les économies de la sous-région réside dans la diversification de l’économie. Cinq des six pays membres de la CEMAC sont producteurs de pétrole. Il s’agit du Gabon, du Cameroun, du Congo, de la Guinée équatoriale et du Tchad.

« Au terme de leur entrevue, Ali Bongo Ondimba et Obiang Nguema Mbasogo se sont félicités de l’excellence des relations entre ces deux Républiques sœurs et se sont réjouis de l’effectivité du traité d’amitié et de bon voisinage signé entre le Gabon et la Guinée équatoriale le 13 juin 2013 à Libreville », conclu le communiqué.

La rencontre s’inscrit dans le cadre d’une concertation permanente et régulière entre les deux chefs d’Etat. Elle vise à renforcer davantage la coopération bilatérale entre le Gabon et la Guinée équatoriale.

Le déplacement d’Ali Bongo Ondimba intervient six mois après sa dernière visite de travail dans ce pays voisin. En février dernier, la capitale équato-guinéenne Malabo a constitué une des étapes de la tournée sous-régionale du président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), Ali Bongo Ondimba. Les questions de paix et de sécurité étaient déjà au menu des échanges entre les deux hommes.

CEMAC : bientôt une politique minière commune dans la zone

La semaine dernière, s’est tenu au Cameroun une réunion de concertation régionale pour l’élaboration d’une politique minière commune dans la zone.

 

Souhaitant mettre en œuvre des projets intégrateurs, à l’image du projet de transformation de l’aluminium entre le Cameroun, le Gabon et le Congo, du projet d’usine de production et Métallurgie du Fer, ou encore du projet d’usine de production de Métallurgie du Manganèse au Gabon, les autorités de la zone CEMAC se sont rencontrés pour un séminaire du 6 au 10 Août.

Ainsi, parmi les nombreux projets évoqués, les questions liées au secteur minier étaient en bonne place dans les échanges. De ce fait, il a été demandé à chaque État membre de la

Communauté de «mettre en place un instrument d’évaluation des critères de convergence de la Politique Minière» afin d’entamer le processus visant à élaborer une politique minière commune.

En outre, afin de matérialiser cette volonté,  il a été préconisé «le lancement dans les plus brefs délais du processus de recrutement du consultant pour l’élaboration de la Politique Minière Commune», ainsi qu’une participation active «du Conseil Permanent des Mines à toutes les activités relatives à l’examen, à l’adoption et à la validation du code minier harmonisé».

 

CEMAC : les règles du FMI baissent les réserves internationales communes

Le Fonds monétaire international a publié, le 3 août dernier, une étude portant sur la gestion des réserves internationales de la zone Cemac.

 

De prime abord, le FMI relève que dans l’idéal, chaque pays membre de la Cemac contribue de façon équitable aux réserves internationales communes correspondant à cinq mois d’importations. « Mais que se passe-t-il si un pays tombe en dessous de son objectif ? », interroge le Fonds monétaire international. La réponse à cette question, indique le FMI, dépend de la cause de l’opportunisme : elle peut être temporaire ou prolongée, volontaire (par exemple, une politique budgétaire non soutenable) ou involontaire (choc extérieur). Dans tous les cas, la question doit être traitée afin d’éviter un abus du principe de solidarité.

Pour remédier à l’opportunisme dont parle le FMI, « des règles contraignantes sur le partage du fardeau sont nécessaires ». Pour mieux comprendre de quoi parle cet organisme, il faut se rappeler des données fournies par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac). En 2017, le Cameroun détienait près de 61% du total d’un montant de 2 551,8 milliards FCFA des avoirs extérieurs de la Cemac.

Ces avoirs extérieurs se répartissent comme suit entre les Etats membres de la Cemac et la Banque centrale : la Beac dispose de 441,609 milliards FCFA. Le Cameroun, 1 579,571 milliards FCFA. Le Congo, 138,338 milliards FCFA. Le Gabon, 383,667 milliards FCFA. La Guinée équatoriale, -50,809 milliards de FCFA et le Tchad, aussi un solde négatif de -118,421 milliards FCFA. Ces deux derniers Etats contribuent à faire baisser les réserves internationales de la Cemac mais, bénéficient du principe de solidarité.

Pour atténuer le risque d’opportunisme, le FMI propose que le principe de solidarité ne soit invoqué que pendant une période limitée (par exemple, pendant une « période de grâce » à préciser) et pour des montants limités (par exemple, à concurrence de « n » mois d’importations). La période de grâce est nécessaire pour que le pays membre en infraction soit en mesure de mobiliser les moyens financiers nécessaires pour régler ses obligations de manière ordonnée (par exemple, par le biais de la liquidation d’une partie de son Fonds national de stabilisation).

Le FMI poursuit : « si la défaillance d’un pays membre dépasse la période de grâce ou l’équivalent autorisé de mois d’importations (« n »), le membre en infraction devra prendre des mesures correctives pour assurer le rétablissement de sa juste contribution aux réserves communes ». Pour garantir que les politiques d’ajustement envisagées sont appropriées, les règles pourraient prévoir que les politiques soient menées dans le cadre d’un processus de surveillance multilatérale, revu par les pairs.

Un gradualisme dans le temps pourrait être ajouté à ce cadre pour permettre aux différents mécanismes de fonctionner sans heurts et au membre en infraction de s’adapter aux contraintes.

Tchad : rencontre entre la commission de la Cemac et le Cebevirha

Il était question pour les deux parties de parler de la prochaine soirée de lever de fond qu’ils comptent organiser bientôt.

 

Le PR Daniel Ona Ondo a rencontré hier le secrétaire exécutif Pédro Bayémé Bayémé pour peaufiner les détails devant conduit à la tenue de la table ronde des donateurs. Cette table ronde qui se tiendra dans trois mois à Bruxelles permettra de lever des fonds en vue de financer l’agriculture et l’élevage en zone Cemac.

En prélude à la table ronde qui se tiendra dans trois à Bruxelles, une rencontre a eu lieu entre la commission et la Cemac et la commission économique du bétail, de la viande et des ressources halieutiques (Cebevirha).

Il était question de fixer au préalable des modalités qui donneront lieu au coup d’envoi effectif de cette table ronde. Et l’un des points importants de ces modalités est la signature d’un protocole d’accord entre les deux parties auxquels se joignent des partenaires tels que Emrc.

Ce protocole d’accord sera d’ailleurs signé à Malabo la semaine prochaine. La table ronde quant-à-elle se tiendra dans trois mois à Bruxelles. Elle devra permettre au Cebevirha d’obtenir des donateurs près de 130 milliards Fcfa.

Cet argent servira à financer l’agriculture et l’élevage en zone Cemac. Le parrain de l’événement de cet événement est le président Idriss Deby Itno qui est par ailleurs président en exercice de la Cemac.

Cémac : l’Oceac veut contrer les maladies dans la sous-région

Le sujet a été au centre de la rencontre entre le ministre congolais de la santé et le secrétaire exécutif de l’organisation le 10 juillet dernier à Brazzaville.

 

La ministre de la Santé du Congo, Jacqueline Lydia Mikolo et le secrétaire exécutif de l’Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale (Oceac), Dr Manuel Obiang Ada Nso ont échangé sur le renforcement de la collaboration mutuelle entre les pays membres pour améliorer les conditions de santé de la population de l’espace de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac). « Nous devons travailler en parfaite collaboration pour améliorer les réponses nationales de lutte contre les maladies dans l’espace Cémac», a indiqué le Dr Manuel Obiang Ada Nso, après l’entrevue avec la ministre de la Santé et de la population.

Les deux personnalités ont également évoqué les programmes prioritaires de la structure de santé publique sous-régionale sur le VIH/sida, le paludisme, la tuberculose, les maladies tropicales négligées, les maladies évitables par la vaccination, les fièvres hémorragiques notamment la maladie à virus d’Ebola, les maladies non transmissibles, l’harmonisation des politiques pharmaceutiques nationales…

Sur l’harmonisation des politiques pharmaceutiques, le Dr Manuel Obiang Ada Nso a annoncé qu’une politique pharmaceutique commune a été adoptée par les chefs d’Etat de la communauté, avec pour but principal de permettre à l’ensemble de la population de la Cémac de disposer des produits pharmaceutiques sûrs, efficaces, de bonne qualité et à moindre coût. Dans ce sens, la pharmacovigilance, l’inspection, l’homologation et l’approvisionnement sont les référentiels adoptés.

En dehors des programmes prioritaires, le secrétaire exécutif de l’Oceac a souligné que cette institution  assure aussi la coordination des politiques et actions de santé, la formation du personnel tout en mettant à la disposition des pays membres l’expertise dans les domaines des sciences de la santé. « Il est important de dire à nos partenaires ce que nous avons à faire et qu’ils nous disent à leur tour ce qu’ils attendent de nous », a-t-il fait savoir.

La CEMAC entre dans le conseil d’administration de la BDEAC

La Banque de développement des Etats d’Afrique centrale (BDEAC), A TENU SON l’Assemblée générale ordinaire il y a quelques jours au Congo.

 

A la suite de la demande formulée par la Commission de la Cemac d’intégrer le capital de cette institution financière communautaire, le président de l’Assemblée générale, Abakar Allali Mahamat, secrétaire d’État aux Finances et au Budget du Tchad, a indiqué que l’admission de la Commission, procédait de la volonté de cette institution d’accélérer la réalisation et la mise en œuvre des projets intégrateurs.

A l’unanimité, les administrateurs ont approuvé l’admission de la Commission de la CEMAC au capital de la BDEAC. D’après le communiqué final de cette réunion,  outre assurer le financement des projets communautaires, cette prise de participation de la Commission de la  CEMAC dans le capital de la Banque, contribuera à renforcer la collaboration entre les deux institutions qui interviennent déjà dans plusieurs projets intégrateurs de la sous-région.

Mandat a par la suite, été donné au président de la Banque de poursuivre les discussions avec la Commission de la CEMAC pour finaliser son adhésion. L’Assemblée générale a également approuvé la désignation de trois nouveaux administrateurs qui siégeront désormais au Conseil d’administration pour une durée de trois ans renouvelable une fois.

Pour inaugurer l’arrivée de ce nouvel actionnaire, la BDEAC va consacrer plus de 60 milliards FCfa au financement des projets communautaires dans les domaines de l’industrie et de l’agriculture, afin de renforcer l’intégration régionale.

CEMAC : la Cobac règlemente le secteur de la microfinance

Un nouveau dispositif réglementaire est entré en vigueur depuis le 1er  janvier 2018 dans la zone. Un séminaire visant explication s’est tenu en début de semaine à Yaoundé.

 

«Règles de constitution, activités autorisées, agréments et modifications de situation » ; « Gouvernement d’entreprise, contrôle interne et supervision » ; « traitement des créances et activité des commissaires aux comptes ».

C’est à travers ces trois thèmes que la Commission bancaire d’Afrique centrale (COBAC) a décidé de vulgariser le nouveau dispositif règlementaire d’exercice et de contrôle de l’activité de microfinance dans la CEMAC. Le règlement en question, adopté par le comité des ministres de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC) en septembre 2017, et entré en vigueur depuis le 1er janvier 2018.

Le séminaire de diffusion s’est donc tenu le 26 juin à Yaoundé, en présence des acteurs venus de tous les pays de la sous-région, sous la présidence d’Abbas Mahamat Tolli, avec sa double casquette de gouverneur de la BEAC et président de la COBAC. Le règlement ainsi vulgarisé, est adapté, selon le président de la COBAC, à l’évolution du secteur de la microfinance dans la sous-région qui totalise 700 établissements, toutes catégories confondues.

Ce texte prend notamment en compte les enjeux liés aux conditions d’accès à la profession, à l’organisation de l’activité, à la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme, entre autres. Il faut dire que ce règlement, qui vient modifier celui adopté en 2012 comporte une douzaine d’innovations principales que la majorité des acteurs applaudissent. Parmi ces innovations, on peut citer la nouvelle organisation des établissements de microfinance en réseau obligatoire pour l’activité de la première catégorie.

« Cette disposition est à l’avantage de ces structures qui peuvent ainsi être soutenues par les autres en cas de soucis », explique le responsable d’un EMF, qui précise même si cette disposition existait déjà, beaucoup évoluaient encore de façon indépendante. « Si ces EMF ne souhaitent pas intégrer les réseaux existants, ils peuvent se mettre à cinq pour en créer », indique notre source.

D’ailleurs l’autre innovation porte sur la révision des formes juridiques des EMF. Elle ne considère plus que les coopératives pour les EMF de première catégorie, et les sociétés anonymes pour les établissements de 2e et 3e catégories. Le capital social minimum pour cesdeux dernières catégories a également été revu.

Il passe de 100 à 300 millions de F pour la 2e catégorie, et de 50 à 150 millions de F pour la 3e catégorie. Des dispositions qui, pour les experts, devraient décourager les aventuriers du secteur. Toutefois, les acteurs déjà en activité disposent de 24 mois pour se conformer au nouveau dispositif.