Tchad : les bavures policières dans les établissements scolaires inquiètent le parti CDF

La Convention pour la démocratie et le fédéralisme (CDF), dénonce une atteinte au système éducatif tchadien. Le partit s’oppose à l’usage de la force et des gaz lacrymogènes dans les établissements scolaires

La réaction de cette formation politique contenue dans un communiqué du 15 avril 2021, fait suite à la dispersion des élèves de l’école Belle-vue de N’Djamena par des gaz lacrymogènes. La convention pense que : « le gouvernement du Tchad a franchi un nouveau palier dans son offensive pour la promotion de l’ignorance en livrant une guerre sans merci au système éducatif ».

D’après Noubatessem Jonathan Boguyanan, secrétaire du parti, rien n’explique le fait qu’ : «un gouvernement responsable, censé protéger les citoyens, envoie des forces de l’ordre gazer les plus faibles d’entre nous : des enfants en train d’étudier dans les salles de classe le 14-04-2021, à l’école de Belle-vue de Moursal à N’Djamena ».

Pour rappel, les faits se sont produits suite à  l’interdiction de la manifestation des jeunes diplômés sans-emplois.  « formés pour éduquer ces mêmes enfants traumatisés  et laissés sur les carreaux à cause d’une politique basée sur le détournement de biens qui auraient permis de créer de l’emploi et améliorer la vie sociale »

La Convention pour la démocratie et le fédéralisme regrette que : « tous ces faits se déroulent sur le fond de délitement général du système éducatif avec une baisse général de niveau, un manque criard de matériels didactiques et d’infrastructures, de programmes mal agencés, un déficit entretenu en enseignants qualifiés, des grèves à répétition »

Le parti invite le régime à montrer plus de volonté pour le relèvement du système éducatif en se basant sur les résolutions pertinentes des états généraux de l’éducation et du rapport de l’enquête parlementaire sur le système éducatif.

Tchad : Idriss Deby en visite à Sarh attendu sur l’annulation des décrets 425 et 426

La journée de jeudi 25 septembre dernier a été déclarée ville morte dans la localité en protestation à la mise en place d’un sultanat dans cette partie du territoire à majorité chrétienne et animiste.

 

Le président Idriss Déby est arrivé ce jeudi 4 octobre, en fin de matinée, à Sarh. Il devrait également se rendre dans une autre localité de la partie méridionale du pays.

Au programme, le président devrait consacrer une partie de sa visite pour inspecter certaines garnisons militaires qui se trouvent dans la partie méridionale, à la frontière centrafricaine. Ces derniers temps, Idriss Déby Itno a renforcé ses troupes dans la partie méridionale et septentrionale.

Il devrait également se pencher sur les tensions autour de la chefferie traditionnelle dans la ville, liées à deux décrets. Les habitants de la ville ont observé il y a quelques jours une journée ville morte.

La Convention pour la démocratie et le fédéralisme (CDF), vient d’ailleurs  de publier une communiqué dans lequel il a « félicité la population du Moyen-Chari pour la réussite de l’opération ville morte du 27 septembre 2018 ». Ce parti politique appelle les populations de cette localité à rester mobilisé jusqu’à l’annulation effective des décrets 425 et 426 de juin 2016, objets de la contestation.

Le CDF exhorte le président de la République à honorer sa parole donnée à la délégation des ressortissants du Moyen-Chari en retirant les deux décrets « pour mettre un terme à la contestation et ramener la quiétude dans les esprits des ressortissants du Moyen-Chari ».