Tchad : les rebelles arrêtés dans le Tibesti transférés à N’Djaména

Les équipes de sécurité du ministère tchadien de la défense ont procédé au transfert des rebelles du CCMSR et du FNDJT neutralisés au cours des affrontements dans la zone de kouri Bougoudi au Tibesti.

En présence du ministre de ministre des Armées, des Anciens combattants et Victimes de guerre, Daoud Yaya Brahim les prisonniers de guerre capturés au Tibesti, ont été présentés à la presse.

Ils ont été arrêtés suite à l’interception d’une colonne des rebelles  armée appartenant au CCMSR et FNDJT dans la zone de kouri bougoudi. D’après les officiers tchadiens, ces présumés mercenaires tentaient de faire incursion depuis la Libye.

« Nos forces de Défense et de Sécurité ont également saisit un lourd matériel de guerre constitué des plusieurs véhicules, des armes et des munitions. », apprend-on de la communication faite par le ministère concerné. Ils font savoir qu’acheminés à N’Djamena, les prisonniers seront mis à la disposition de la justice tchadienne.

Tchad : un groupe rebelle capture 8 militaires tchadiens dans le Tibesti

Le Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR), groupe rebelle non-signataire de l’accord de Doha attire l’attention sur des attaques avec l’armée dans le Tibesti.

« Un groupement tactique du mouvement a pris le contrôle de la base avancée numéro quatre de l’armée du régime à la sortie Est de Wour », fait savoir le CCMSR dans un communiqué du 28 août 2022. L’accrochage a eu lieu à Wour, dans la province du Tibesti. D’après le mouvement, huit militaires ont été arrêtés et faits prisonniers de guerre, ainsi que 2 véhicules gros porteurs récupérés. « Ces prisonniers seront traités conformément à la troisième convention de Genève relative au traitement des prisonniers de guerre. », assure les rebelles. Ils précisent qu’ils sont toujours présent en territoire tchadien et garde trois points d’appui dans la région du Tibesti.

Ils contredisent ainsi le porte-parole du gouvernement. Dans une précédente communication, Abderaman Koulamallah indiquait que : «Nous avons surveillé ces colonnes avec nos avions. Deux véhicules porteurs d’eau ont été interceptés. On n’a pas voulu faire d’accrochage, on les a accompagné et ils sont sortis du territoire tchadien depuis plusieurs jours.» Pour le ministre de la Communication, tout est calme dans la province du Tibesti.

Toutefois, le CCMSR regrette que, l’aviation française continue de survoler ses positions malgré les mises en garde.

Pré-dialogue de Doha : le porte-parole du CCMSR destitué pour insubordination

Par une décision de ce lundi 04 avril 2022, le président du Conseil de Commandement Militaire pour le Salut de la République (CCMSR) Rachid Mahamat Tahir mute le porte-parole du mouvement pour ‘’insubordination caractérisée’’.

Le sieur Gassim Chérif n’est plus porte-parole du CCMSR à partir de ce jour. Il a été destitué pour « insubordination caractérisée » par Rachid Mahamat Tahir, président du groupe armé. Cette mesure fait suite à la décision de Chérif Gassim de continuer de siéger au nom du mouvement aux pourparlers de Doha, après l’abandon du président.

Le porte-parole du Conseil de Commandement Militaire pour le Salut de la République, par ailleurs représentant du groupe à Doha avait laissé entendre que son président aurait décidé de suspendre la participation de manière unilatéral. Pour lui, cette décision n’engage que son auteur. « Notre pays le Tchad traverse un moment charnière, l’heure n’est plus à la tergiversation et à la politique de la chaise vide », avait écrit Gassim Chérif.

Tchad : les rebelles du CCMSR se retirent du pré-dialogue de Doha

En continuant de prendre part aux assises de Doha, le porte-parole destitué pensait avoir pris la bonne décision. Le nouveau porte-parole du CCMSR, est Ndeidoum Cyprien.

Les travaux se poursuivent à Doha, dans le cadre du pré-dialogue des politico-militaires. Plus de cinquante groupes rebelles y prennent part.

 

 

 

Tchad : plus de 50 morts et 38 blessés dans l’affrontement au Nord

C’est le bilan provisoire d’un affrontement entre l’armée tchadienne et les éléments du conseil de commandement militaire pour le salut de la République.

L’armée tchadienne affirme, dans un bilan provisoire, avoir abattu plus de 50 éléments du Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR), au cours de l’affrontement qui a eu lieu mercredi matin 19 février, au Tibesti, au Nord du Tchad.

38 rebelles sont blessés et 14 véhicules ont été détruits ou récupérés, selon un haut gradé de l’état-major général des armées tchadiennes.

Cette source indique que l’armée tchadienne a mis en déroute les rebelles du CCMSR et continue son opération de ratissage dans la zone.

 

Tchad : un affrontement au Nord

L’attaque suivie d’un affrontement a eu lieu dans la zone de Kouri 65, à l’extrême nord du Tchad.

Des combattants appartenant au groupe rebelle du Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR) ont attaqué mercredi vers 5 heures du matin, une position tenue par l’armée tchadienne et la Garde nationale et nomade du Tchad.

D’après plusieurs sources, les combattants du CCMSR ont été repoussés.

Tchad: les rebelles du CCMSR revendiquent une attaque dans le Tibesti

Dans la région du Tibesti, dans l’extrême nord-ouest du Tchad, le Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR), qui a ses bases-arrières dans le sud libyen, revendique depuis une semaine une nouvelle incursion sur le territoire tchadien, un an après sa dernière attaque. Le gouvernement tchadien dément catégoriquement.

L’attaque aurait été lancée samedi dernier. Une colonne d’une cinquantaine de véhicules 4X4 avec à leur bord des centaines de combattants du CCMSR se serait alors emparée de la localité de Kouri Bougri, quelque 40 km au sud de la frontière tchado-libyenne.

« Après un léger accrochage », selon le porte-parole du groupe rebelle tchadien. « Nos combattants se trouvent aujourd’hui entre Kouri Bougri et la localité de Wour », 50 km encore plus au sud, « où ils encerclent un campement de l’armée tchadienne », a affirmé jeudi Ali Saleh Hassaballah.

Le gouvernement tchadien a « démenti formellement ces allégations » ce jeudi également. « Tous les groupes de bandits armés en provenance de Libye ont été systématiquement neutralisés par nos forces de défense, (…), nos forces gardent une totale maitrise du terrain », assure le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement tchadien, Oumar Yaya Hissein.

Réaction du porte-parole du CCMSR : « On n’est pas surpris, car le gouvernement d’Idriss Deby est toujours dans le déni pour ce genre d’action ».

Les informations en provenance de cette région totalement coupée du monde sont très confuses jusqu’ici, mais un spécialiste de la région reconnaît que ce groupe armé « a fait peau neuve » au cours des derniers mois.

Après avoir traversé plusieurs crises – dues notamment à l’arrestation de trois de ses chefs il y a trois ans au Niger, au bombardement de ses hommes par l’aviation de l’Armée nationale libyenne du maréchal Khalifa Haftar une année après, ou encore à des dissensions internes – le CCMSR, constitué en grande majorité de combattants Gorane Kreda à ses débuts, aurait recruté, se serait réarmé et s’est doté récemment d’une nouvelle structure de commandement dirigée par Rashid Mahamat Saleh.

Tchad : une dizaine de morts dans des affrontements entre rebelles tchadiens et soudanais

Les combats auraient eu lieu sur le site aurifère de Kouri Bougoudi et ils opposaient les rebelles du CCMSR et les rebelles soudanais du MJE.

 

Ils seraient environ 60 personnes à avoir perdu la vie le 12 janvier dernier dans la localité de Kouri Bougoudi. Cette zone aurifère tchadienne a été le théâtre de violents combats entre deux groupes rebelles. Il s’agit des éléments du CCMSR (Conseil de commandement militaire pour le salut de la République) un mouvement rebelle tchadien et ceux du MJE (Mouvement pour la justice et l’égalité) un groupe rebelle soudanais, jugé proche du gouvernement de N’Djamena.

Selon le directeur de cabinet du CCMSR, Cheikh Tahir, « Les membres du MJE ont attaqué nos positions dans Kouri Bougoudi puis nous avons riposté ». Selon des sources de l’AFP, une colonne de dizaines de véhicules du MJE est arrivée samedi 12 janvier depuis une base dans le sud libyen, et se serait trouvée sur le chemin du CCMSR.

Cette attaque du MJE serait une réponse à l’attaque meurtrière en décembre à Kouri Bougoudi d’orpailleurs du même groupe ethnique. Et les rebelles du CCMSR affirment que des forces gouvernementales tchadiennes ont épaulé le MJE lors d’un second accrochage samedi soir. Déclaration que dément le gouvernement tchadien. En effet, pour les autorités tchadiennes, « il ne se passe rien » à Kouri Bougoudi.

Selon un bilan du Mahamat Ali, chef du nouveau Mouvement rebelle pour le Développement et la Démocratie,  les affrontements ont fait 67 morts et plusieurs blessés côté rebelle soudanais. Tandis que 3 morts et 12 blessés sont enregistrés côté rebelles tchadiens. Des pertes en véhicules sont également à déplorer.

Tchad: le Comité d’auto-défense de Miski dément la présence du CCMSR dans la localité

Il y’a quelques jours, le SG du Conseil de Commandement Militaire pour le Salut de la République publiait un communiqué dans lequel il annonçait la présence de ses éléments dans le Miski.

 

Le comité d’auto-défense de Miski à travers son coordonnateur et porte-parole Molly Sougui, a rendu public ce vendredi 16 novembre un communiqué. Dans cette note, le groupe fait savoir à l’opinion public tchadienne qu’il « n’y a aucun rebelle à Miski au moment où nous rédigeons ces lignes depuis le front de bataille. La lutte du comité d’auto défense est celle d’un peuple opprimé qui défend ses droits face à un régime dictatorial qui essaye de la soumettre par la force, de spolier la terre de ses ancêtres en pillant son sous-sol au profit de la mafia au pouvoir ».

C’est donc ainsi que « nous apportons un démenti formel et sans équivoque, aux propos irresponsables et sans fondements du Secrétaire Général du Conseil de Commandement Militaire pour le Salut de la République(CCMSR) M. Kingabé Ogouzemi de Tapol, qui, dans un communiqué a fait état de la présence de ses hommes aux cotés des habitants à Miski. Le CCMSR n’a jamais participé ni de près ni de loin au conflit à Miski et n’a aucune base au Tibesti ».

Pour que les choses soient claires une bonne fois pour toute dans l’esprit de tout un chacun, le comité d’auto-défense précise qu’il n’existe aucun rapprochement entre le CCMSR et lui.  « Ces gesticulations politiciennes et médiatiques font le jeu régime et le CCMSR, par ignorance ou à dessein, montre le visage d’une organisation au service de la dictature Tchadienne. Nous demandons à la direction politique et militaire du CCMSR de cesser ce jeu malsain à défaut d’avoir le courage d’entrer dans la vraie lutte ».

Dans ce communiqué, Molly Sougui indique que « pendant qu’il lutte arme à la main avec les forces de la tyrannie, (le comité) a appris avec effroi l’assassinat lâche et barbare de vingt de nos compatriotes sur le versant Libyen de Kouri Bouguidi. Nous profitons de l’occasion pour présenter nos condoléances les plus attristées aux familles de ces Tchadiens assassinés ».

Tchad : bombardement dans l’Est du pays

Voilà quelques jours déjà que l’armée nationale tchadienne mène une guerre contre les groupes rebelles se trouvant dans cette partie du pays.

 

C’est la discrétion qui s’impose au Tchad. Depuis la fin du mois d’août, pourtant, l’aviation tchadienne est engagée dans des missions offensives. Le but officiel ? En finir avec les orpailleurs, nombreux dans cette région connue pour ces mines artisanales d’extraction d’or.

Mais en réalité, N’Djamena s’en prend d’abord à un autre adversaire, les rebelles du Conseil de Commandement Militaire pour le Salut de la République (CCMSR). Et, selon plusieurs sources, sans grand discernement.

Campagnes de bombardements

« Les autorités tchadiennes ont justifié leur mobilisation en évoquant la lutte contre les orpailleurs. Lorsque nous avons constaté l’envoie de l’armée de l’air, on a compris qu’il s’agissait d’autre chose. N’Djamena veut en finir avec le CCMSR qui attire de plus en plus de monde dans ses rangs », explique un observateur des droits de l’homme dont le réseau s’étend dans tout le Tibesti.

L’armée tchadienne est passée à l’offensive à la suite d’une série d’attaques contre ses positions dans le nord du Tibesti menée par le CCMSR, dont celle de la localité de Kouri Bougri, le 11 août et de Tarbou, le 21 août.

L’un des rares Tchadiens de la société civile à oser s’exprimer publiquement sur ce sujet, Mahamat Nour Ahmat Ibedou, secrétaire général de la Convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme (CTDDH), explique à La Croix : « Les forces armées ont essuyé des pertes dans les attaques revendiquées par le CCMSR. Mais ces informations sont étouffées par le régime. En réponse N’Djamena a décidé de nettoyer la région du Tibesti de ces rebelles et de leur soutien en les bombardant. »

Raids aériens sur trois villages et un mariage

Selon cet ancien membre fondateur du Mouvement patriotique du salut (MPS), le parti au pouvoir dont il a démissionné en 1993, au moins trois villages ont été bombardés par l’aviation tchadienne. « Pour l’heure, N’Djamena s’appuie sur l’armée de l’air pour conduire ces raids. L’armée de terre est moins fiable car le théâtre est loin, les conditions de vie et de combats extrêmes et la détermination de la plupart des soldats peu fiable », analyse Mahamat Nour Ahmat Ibedou.

Impossible d’établir le bilan de ces opérations puisqu’elles se déroulent loin des caméras et des observateurs. Samedi 1er septembre, des villageois de Yebibu se rendant à un mariage ont été visés par l’aviation tchadienne. Cette fois, le raid a eu de la publicité.

Dans un communiqué publié le 3 septembre, le CCMSR explique que ce bombardement a visé « un cortège d’enfants, de femmes et d’hommes, des paisibles et joyeux citoyens se rendant à un mariage. Plusieurs filles et fils de Yebibu ont été blessés pour les uns et définitivement fauchés pour les autres. Des troupeaux de dromadaires ont été décimés par des éclats et fragments des bombes à fragmentation, des bombes achetées avec de l’argent du peuple tchadien pour être larguées sur des populations tchadiennes. »

Selon Mahamat Nour Ahmat, ce raid aurait coûté la vie à au moins six personnes. « Ces bombardements sont volontaires, ils visent à punir leurs soutiens supposés », juge-t-il.

Le nouveau souffle du CCMSR

Né en 2016 d’une scission d’un autre groupe rebelle, le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), le CCMSR opère dans le sud de la Libye où sont basés une dizaine de mouvements de la rébellion tchadienne, depuis l’échec de leur offensive sur Ndjamena, en février 2008 (grâce à une robuste intervention de l’armée française).

Poursuivi par les hommes du maréchal Haftar – le chef libyen est proche d’Idriss Deby – le CCMSR a repris pied dans le Tibesti. Pendant ces années libyennes, il s’est réorganisé, réarmé et a développé des alliances avec d’autres groupes dont des islamistes opposants au maréchal Haftar (les brigades de défense de Benghazi).

« Le CCMSR attire à lui, tous les dessus du régime tchadien et les jeunes sans avenir. Il n’a pas les moyens de renverser Idriss Deby, mais il est en train de gagner en puissance », souligne l’observateur des droits de l’homme.

Ses attaques du mois d’août auraient entraîné des défections dans l’armée tchadienne et lui auraient ouvert la route pour les deux villes de Wour et de Fada.

 

 

Tchad: le gouvernement dément une autre attaque au Tibesti

Selon le Ministre de la Sécurité publique, ce « sont des allégations mensongères des mercenaires ».

 

Un groupe rebelle tchadien, basé en Libye, a annoncé le 22 août 2018 avoir attaqué deux mines d’or à Kouri Bougoudi dans le Tibesti (nord du pays). Une information démentie par le ministre de la Sécurité et des sources militaires. Ces éléments contradictoires témoignent d’un regain de tensions dans cette zone proche de la frontière libyenne où les incidents se multiplient.

Le groupe rebelle tchadien du Commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR) a affirmé avoir mené une attaque le 21 août contre deux mines d’or de la localité de Kouri Bougoudi, proche de la frontière libyenne. Une attaque aussitôt démentie par le ministre de la Sécurité Ahmat Bachir. «Pas une seule attaque ne nous a été signalée par nos forces de défense et de sécurité. Pourtant, je suis en contact avec le commandement à Faya, capitale de la région nordique du Bourkou-Ennedi-Tibesti, d’où partent la plupart des opérations dans la zone», a indiqué à l’AFP une source militaire tchadienne à N’Djamena.

Le CCMSR, né en 2016 dans le Sud libyen, «est le mouvement de rébellion tchadienne le mieux armé. Il revendique le plus grand nombre de rebelles, comparé aux autres mouvements. Dans ses rangs, on y trouve d’anciens rebelles, comme ceux qui étaient au Darfour, au Soudan, dans les années 2000, mais il intègre aussi et systématiquement des rebelles fraîchement arrivés en Libye ou encore des déserteurs de l’armée tchadienne. Ses membres sont de différentes ethnies», explique RFI.

Ce n’est pas le premier incident qui est signalé dans ces régions du nord du Tchad, proche d’un Etat libyen en décomposition dans lequel les milices de tous bords peuvent s’épanouir. L’armée tchadienne avait lancé le 16 août une intervention aérienne et terrestre pour «nettoyer» les localités aurifères de Kouri Bougoudi et de Miski après un ultimatum de 24 heures aux populations locales sommées de quitter les lieux.

Selon Toubou media  «il n y a pas eu de morts d’hommes mais d’énormes dégâts sur les palmeraies et les fermes environnantes. Des dizaines de dromadaires et de chèvres ont aussi péri dans ces bombardements et d’autres centaines perdus dans la nature… Nul doute que le régime MPS (Mouvement patriotique du salut, parti du président tchadien Idriss Deby, NDLR) veut faire payer aux Toubous (populations vivant dans le nord-est du Sahara, et notamment dans le nord du Tchad, dans le massif du Tibesti, NDLR) leurs sympathies avec les différentes rébellions.»

Le 11 août, le groupe rebelle avait revendiqué l’attaque de Kouri Bougoudi, située dans dans la région désertique du Tibesti qui attire des orpailleurs de différentes régions du Tchad en raison de ses ressources aurifères. Selon le porte-parole du CCMSR, l’attaque du 11 août, menée, semble-t-il, par une colonne lourdement armée, a fait 73 morts et 45 prisonniers du côté de l’armée tchadienne; quatre morts et sept blessés graves du côté des rebelles. Le gouvernement n’a communiqué aucun bilan humain de cette opération.

Depuis le Sud libyen et l’Est soudanais, plusieurs rébellions tchadiennes tentent de survivre grâce à des aides financières, au mercenariat ou à divers trafics, selon des analystes.

Tchad: la zone aurifère de Miski évacuée

C’est suite à une attaque de rebelle dont le pays a été la cible le weekend dernier. Les orpailleurs du Tibesti avaient d’ailleurs déjà été appelés à déguerpir.

Le ministre tchadien de l’Administration et de la Sécurité publique, Ahmat Mahamat Bâchir a ordonné aux orpailleurs occupant les sites miniers de la région septentrionale du Borkou, frontalière avec la Libye, de quitter immédiatement les lieux, a-t-on appris mardi dans une déclaration.

« Nous ordonnons à tous les orpailleurs de Miski, département de Yebibou, région du Borkou de quitter les lieux dans un délai de rigueur à compter du 14 août 2018. Passé ce délai, les forces de défense et de sécurité sont instruites à l’effet d’évacuer par force toute personne se trouvant dans ladite zone », a précisé M. Bâchir, affirmant attacher « du prix au respect de ces ordres qui ne sauront souffrir d’aucun manquement ».

Dimanche, le ministre tchadien de la Sécurité publique a déjà ordonné l’évacuation d’une autre zone aurifère: Kouri Bougoudi dans la région voisine du Tibesti.

C’est à Kouri Bougoudi que deux postes avancés de l’armée tchadienne avaient été attaqués samedi par des forces du Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR). Ces rebelles tchadiens hostiles au régime du président Idriss Déby, en provenance de la Libye, ont affirmé avoir infligé plusieurs morts et détruit du matériel militaire de l’armée tchadienne. L’état-major général des armées tchadiennes, de son côté, a affirmé que « l’ennemi a été repoussé et la poursuite continue », sans fournir de bilan.

Avec cette double sortie médiatique du ministre de la Sécurité publique, N’Djaména semble décidée à en finir avec ce groupe rebelle qui a frappé sur son sol pour la première fois depuis 2009.

Tchad : une information judiciaire ouverte suite à l’attaque de Kouri Bougri

C’est par une sortie radiophonique que le procureur de la République, Youssouf Tom, en a fait l’annonce hier soir sur les ondes de la radio nationale.

 

« Suite à l’attaque de la localité de Kouri Bougri par des mercenaires, une information judiciaire a été ouverte contre X », a annoncé le procureur de la République Youssouf Tom. Selon lui des mandats d’arrêt internationaux seraient lancés dès que « les auteurs, co-auteurs et les complices seront identifiés ».

En effet, en cas de crime ou de délit pénal (affaire complexe), le procureur de la République déclenche l’action publique et ouvre une information judiciaire, confiée à un juge d’instruction.

L’information judiciaire est la phase de la procédure pénale qui précède un jugement et au cours de laquelle le juge d’instruction, sous le contrôle de la Chambre de l’instruction, procède aux recherches permettant la manifestation de la vérité, rassemble et apprécie les preuves, entend les personnes impliquées ou poursuivies et les témoins, décide de mettre en examen une personne et de la suite à donner à l’action publique.

Selon l’AFP, une « centaine de véhicules dont certains équipés de mitrailleuses 14,5 et 12,7 mm ont attaqué Kouri Bougri », samedi dernier. Toujours selon l’agence de presse française, l’attaque de ce groupe armé se réclamant du Conseil de Commandement Militaire pour le Salut de la République (CCMSR), a fait trois morts chez les éléments de l’armée tchadienne dont un colonel.

Information qui va dans le sens contraire des déclarations du Tchad. Dans un communiqué, l’Armée nationale tchadienne parle juste d’un accrochage avec un groupe des trafiquants armés.

Né en 2016 et basé en Libye, le CCMSR se définit comme une opposition politico-militaire au pouvoir du président tchadien Idriss Déby et revendique plusieurs milliers de combattants. L’armée tchadienne a annoncé que les poursuites ont été lancées contre ces rebelles.