Tchad : la CASHIDO demande de faire la promotion des valeurs de paix

La coordination des associations de la société civile et de défense de droits de l’homme (CASHIDO) de mettre une trêve aux discours de haine attisé par certains leaders politiques et d’opinion

La CASHIDO, a fait une communication ce 10 décembre pour s’insurger contre la proportion que prennent les discours haineux au Tchad. Mahamat Digadimbaye, président de la coordination exhorte le gouvernement tchadien les associations des droits de l’homme à nouer un partenariat.

Lequel permettra de mettre sur pied une politique gouvernementale en matière des droits humains, fait savoir le président de la CASHIDO. D’après lui : « le combat des droits de l’homme doit renforcer la cohabitation pacifique et solidifier les institutions démocratiques et non le contraire ». Il invite les tchadiens de tout bord à promouvoir les valeurs de paix, l’unité nationale et des acquis démocratique et éviter les violences.

Mahamat Digadimbaye admet que ce n’est pas facile : « certes, en matière de droits de l’Homme, tout n’est pas rose mais avec la volonté politique, nous y arriverons », souligne le président de la CASHIDO. Pour ne pas fragiliser les institutions de la République et remettre en cause la stabilité, l’unité et la cohésion nationale, il demande d’être vigilant.

Prenant la parole dans le cadre de la Journée international des droits de l’Homme, ce 10 décembre 2020, le président de la CASHIDO demande prôner les valeurs de paix.

Tchad : la société civile s’insurge contre l’esclavage au Tibesti

Plusieurs personnes ont été libérées en début de cette semaine dans la localité, alors qu’elles y vivaient dans des conditions misérables, torturées par des autochtones.

 

Ils sont environ un millier. Les Tchadiens qui ont été secourus ce 29 octobre par des éléments des forces de l’ordre et de sécurité. Torturées, battues, traitées en esclaves, ces personnes ont désormais pu rejoindre leurs familles respectives. Leur tord est celui d’avoir quitté leur région d’origine afin de se lancer dans la recherche de l’or dans la région orpailleur du Tibesti.

L’annonce de la nouvelle avait choqué plus d’un Tchadien. Et les acteurs de la société civile ne sont pas en restent. Le coordonateur national de la Coordinateur des associations de la société civile et de défense des droits de l’Homme (CASHIDO), Mahamat Digadimbaye, a d’ailleurs dénoncé ces pratiques. « C’est avec stupéfaction que nous avons suivis ces images atroces, abominables, ces scènes de tortures infligées par des humains aux autres humains, c’est vraiment pire que le terrorisme », a-t-il déclaré.

En effet, non content d’infliger des sévices corporelles et morales à leurs victimes, ces bourreaux, tous autochtones du Tibesti et se réclamant propriétaires des richesses de la localité, filmait les séances de tortures qu’ils postaient ensuite sur le net. Dans l’une des vidéos disponibles, on peut voir un homme ligoté en train de se faire passer à t’abat avait d’être attaché à l’arrière d’une voiture et trainer sur une certaine distance.

Des images insoutenables qui ont fait promettre au procureur de la République de trouver rapidement les auteurs  de ses actes inhumains et de les traduire devant la justice. « Ces esclavagistes du 21ème siècle qui exploitent les autres hommes, au nom de la richesse vont être recherchés, et répondront  de leurs actes devant la loi. Car c’est un défi pour le pays par rapport à son état démocratique, protecteur de droit de l’Homme» insiste-t-il.

Le secrétaire général de la Commission nationale des droits de l’homme, Ngaroula Mbaire Bessingar pense lui aussi que la découverte de cette pratique est un défi. Mais cette fois-ci contre le gouvernement. En effet, selon lui, il faut garder en tête que « Cet acte d’esclavagisme s’est produit au moment où le gouvernement a pris une loi à travers l’Assemblée nationale pour renforcer la CNDH et donner plus de pouvoirs et de moyens pour faire la promotion des droits de l’Homme,

Et, « quand un acte arrive à ce même moment, ce n’est pas gratuit, c’est un défi contre le gouvernement. Le gouvernement doit donc relever ce défi. La CNDH ne peut que s’insurger avec la plus grande vigueur contre le fait que des tchadiens s’arrogent le droit d’humilier, de torturer, et de trainer leurs compatriotes comme des animaux ».