Cameroun : Cavaye Yeguie Djibril décroche un nouveau mandat à la tête de l’Assemblée nationale

Pour la 32è fois consécutive, le député du RDPC issu du Mayo-Sava dans l’Extrême-Nord est élu président de la Chambre basse du Parlement.

Le renouvellement des bureaux est en cours au Parlement camerounais ce vendredi 22 mars 2024. A l’Assemblée nationale, aucun changement ne survient. Sans surprise, Cavaye Yeguié Djibril remporte l’élection à la tête du bureau de la Chambre. Seul candidat présenté par le Groupe parlementaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), le député membre du Parlement depuis 1970 a obtenu 143 voix sur 156 suffrages exprimés contre 13 bulletins nuls.

A 84 ans, le natif de Mada dans l’arrondissement de Tokombéré renouvelle son engagement à ne pas faillir. « Plus que par le passé, je mettrai tout en œuvre pour mériter la très haute confiance. Plus que par le passé, je m’efforcerai encore contre vents et marées, sans état d’âme, d’assurer les missions qui sont les miennes », a déclaré l’ancien-nouveau président de l’Assemblée nationale lors de sa première prise de parole après réélection.

Les opérations électorales qui se sont poursuivies ont conduit à l’élection du député Hilarion Etong au poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale. L’élection dirigée au début par le bureau d’âge présidée par la doyenne d’âge Laurentine Koa Mfegue s’est poursuivie par le président du bureau définitif. Les autres membres du bureau dont cinq vice-présidents, quatre questeurs et 12 secrétaires sont aussi au cours de la séance plénière en cours. Une séance qui a été précédée par une rencontre entre le secrétaire général du Comité central du Rdpc Jean Nkuete et les députés du groupe parlementaire dudit parti. A l’observation, le parti majoritaire au Parlement a opté pour le maintien.

Sécurité des étudiants tchadiens : la mission déployée au Cameroun fait le point

La mission conjointe, dirigée par Mbodou Seid, directeur général de l’Administration, des Affaires Juridiques et des Tchadiens de l’Étranger, a tenu des séances de travail le 18 mars 2024 à l’Ambassade du Tchad au Cameroun.

Lors de ces séances, la délégation du ministère des Affaires étrangères et des Tchadiens de l’Étranger et du ministère de la Sécurité publique a eu des échanges avec l’Ambassadeur du Tchad au Cameroun, Djidda Moussa Outhman, et les représentants de la communauté tchadienne vivant au Cameroun. Et une séance de travail avec les responsables du bureau de la Coordination des associations des étudiants Tchadiens au Cameroun.

Ces rencontres ont permis d’examiner les difficultés auxquelles sont confrontés les Tchadiens au Cameroun, souligne la délégation. Au cours de ces échanges, plusieurs sujets ont été abordés, mettant notamment l’accent sur l’augmentation des cas d’agressions, d’enlèvements, d’assassinats, ainsi que les tracasseries routières subies par les citoyens tchadiens.

Selon le chef de la délégation, Mbodou Seid, les plus hautes autorités du pays souhaitent, à travers cette mission, écouter directement les préoccupations des compatriotes tchadiens au Cameroun et travailler en collaboration avec les autorités camerounaises afin de trouver les moyens nécessaires pour résoudre cette situation.

Tchad : une mission séjourne au Cameroun pour évaluer la situation sécuritaire des étudiants

Suite à de nombreuses plaintes des parents d’étudiants tchadiens au Cameroun sur la situation sécuritaire, le Tchad déploie une mission sur place pour trouver des pistes de solutions.

 

 

La délégation tient des séances de travail avec l’Ambassade du Tchad à Yaoundé, les autorités camerounaises, et les ressortissants tchadiens, sur la situation sécuritaire.  Cette situation est des plus préoccupantes, avec une recrudescence inquiétante des cas d’agressions, de kidnappings et d’assassinats, en particulier les étudiants, relève le ministère des Affaires étrangères. Le travail de la mission consiste dès lors, à faire la lumière sur les différentes plaintes de nos : « compatriotes et de situer les responsabilités des uns et des autres ».

La délégation  tchadienne est conduite par, Mbodou Seid, directeur général de l’Administration, des Affaires Juridiques et des Tchadiens de l’Etranger. Le général Abdoulaye Issakha Sarwa, conseiller du ministre de la sécurité publique est également dans l’équipe.

Cette délégation séjourne depuis hier 17 mars au Cameeroun. Elle se rendra dans les villes dans lesquelles, il est une communauté assez importante de ressortissants tchadiens dont ; Yaoundé, Douala, Dschang, Ngaoundéré, Garoua et Maroua

Le Tchad participe aux travaux visant à encourager la poursuite de l’école après le CM2

Une initiative qui vise à faciliter et encourager la poursuite du cursus scolaire après la classe de CM2. Une initiative de l’Agence universitaire de la francophonie à travers son programme Apprendre.

 

Les experts de plusieurs pays africains prennent part à à Yaoundé du 14 au 16 février 2024, à un séminaire sur la transition école-collège. Il s’agit des travaux de restitution des résultats d’un  un appel à projet de recherche en éducation lancé en 2019.  Et dont le thème est : ‘’Accompagner le développement du cycle fondamental : l’enjeu de la transition école-collège’’. Un séminaire est organisé à Yaoundé du 14 au 16 février, pour présenter les résultats de 9 des 35 projets de recherche. Les responsables en charge de l’éducation et des experts du Bénin, du Tchad, du Togo, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée et de la Côte d’Ivoire ont effectué le déplacement pour la circonstance.

Afin de trouver des solutions pour améliorer les systèmes éducatifs et favoriser la transition école-collège, les chercheurs ont exploré plusieurs axes. Notamment, les infrastructures, les changements dans les pratiques enseignantes, la pédagogie, l’impact de la condition sociale des élèves, la géographie des collèges. Aussi la formation et l’existence réelle des enseignants.

 

Il est question pendant les trois jours de séminaire, de restituer les axes thématiques qui permettraient de trouver des pistes pour résoudre le problème qui se pose au niveau de la transition école-collège. Car selon la Banque mondiale, « on observe qu’au moins trois enfants sur dix ne vont pas à l’école secondaire », souligne au passage Virginie Dago, directrice de l’Agence française de développement (AFD) au Cameroun.

Ce séminaire permet aussi de : « croiser les regards pour réfléchir sur cette question, puisque nous avons des intervenants qui viennent de plusieurs pays d’Afrique », note le Pr Alain Kiyindo, directeur régional, Afrique centrale et Grands Lacs de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF). Il ajoute qu’au niveau du Cameroun, son institution a réalisé beaucoup d’activités. Notamment en renforçant les capacités des enseignants, en travaillant sur les curricula et en organisant un certain nombre d’événements pour renforcer la recherche dans le domaine de l’éducation, : « puisqu’aujourd’hui l’éducation est un enjeu majeur, aussi bien pour le Cameroun que pour le continent africain. »

Le président du Conseil scientifique du Programme Apprendre, Pr Ibrahima Thioub, admet qu’il existe effectivement un problème qui empêche de poursuivre l’école après la classe de CM2. Il évoque entre autres, explosion démographique et d’autres causes techniques et matérielles.

 

Cameroun : Yaoundé accueille le général Brice Oligui Nguema

Le président de Transition du Gabon effectue une visite de travail au Cameroun ce mercredi 06 décembre 2023. Le chef du gouvernement camerounais l’accueille à l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen.

Pour la toute première fois après sa prestation de serment le 04 septembre 2023, le président de Transition, chef de l’Etat gabonais, arrive à Yaoundé. Le général Brice Oligui Nguema vient à la rencontre du président Paul Biya et de la communauté gabonaise installée dans la capitale camerounaise. Présent sur invitation du président de la République sœur du Cameroun, Paul Biya, le tombeur d’Ali Bongo est accueilli à l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen par le Premier ministre Joseph Dion Ngute.

Le programme rendu public le 05 décembre par le Cabinet civil de la présidence du Cameroun prévoit une rencontre avec la communauté gabonaise de Yaoundé à l’hôtel Hilton. Le sommet de l’événement sera la rencontre des deux chefs d’Etat au Palais de l’Unité. Le président Paul Biya recevra le général Brice Clotaire Oligui Nguema en audience.

La rencontre prévue dans l’après-midi à partir de 15h, sera l’occasion pour les deux hommes d’Etat d’aborder des questions se rapportant au retour à la démocratie au Gabon après les événements du 30 août 2023. Suite à l’éviction d’Ali Bongo à la tête du pays, le Cameroun a condamné la prise de pouvoir par les moyens non conformes à la constitution de la République du Gabon. De vives voix, le président Paul Biya pourrait le réitérer au président Clotaire Oligui Nguema, leader du groupe de militaires ayant pris le pouvoir.

Les sujets relatifs à la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale pourront être au menu des échanges. Le Cameroun et le Gabon, proches par leur culture, appartiennent à ces deux organisations communautaires. Les défis sécuritaires, économiques et sociaux auxquels les deux pays voisins sont confrontés ne sauraient être oubliés. L’arrivée du président de Transition du Gabon est aussi perçue comme un signe de la revitalisation des relations bilatérales entre les deux pays.

Le Tchad et le Cameroun examinent les chantiers infrastructurels communs

Le ministre tchadien des Infrastructures et du Désenclavement et son homologue camerounais des Travaux Publics discutent des projets infrastructurels communs aux deux pays.

En séjour de travail au Cameroun, le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Idriss Saleh Bachar a rencontré le ministre camerounais des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, le 20 novembre 2023. Les deux ministres en présence des experts des délégations respectives ont discuté, de la mise en œuvre du projet de corridor, route/rail Douala-N’Djaména, à l’exécution en cours de finition des travaux du pont sur le Logone reliant la localité de Yagoua au Cameroun à Bongor au Tchad. Ainsi que le projet de construction d’un nouveau pont sur le Chari reliant N’Djaména, à partir de Farcha/Mara, à la zone de Kousseri au Cameroun.

Dans le cadre de ces travaux bilatéraux, les experts techniques des deux pays se pencheront sur la concrétisation du projet de corridor, route/rail Douala-N’Djaména. Et sur la finalisation du projet de pont sur le fleuve Logone Yagoua-Bongor. Éventuellement sur la gestion du nouveau projet de pont sur le fleuve Chari afin d’aboutir sur un protocole d’entente.

Idriss Saleh Bachar, a indiqué que les études techniques du côté tchadien relatives au projet de nouveau pont sur le Chari sont en cours d’exécution.

Afrique : le programme BDS annonce la formation des blogueurs dans 11 pays

Le programme Bloggers Demo School (BDS) offre la possibilité à 22 jeunes d’acquérir des compétences en animation de blogs et productions de contenus.

A partir du 5 décembre 2023, 22 jeunes dont 12 camerounais et 10 points focaux originaires des 10 autres pays de la sous-région de l’Afrique Centrale et des Grands Lacs, bénéficieront d’une formation sur l’animation des blogs journalistiques. Les nationaux seront formés en présentiel à Douala, capitale économique du Cameroun et les étrangers en distanciel soit un point focal par pays.

Le programme comprend 4 unités d’enseignements. Notamment, UE 1 Culture générale ; UE 2 Entreprenariat ; UE 3 Blogging et UE 4 Ecriture web ainsi que des cycles de conférences. 

A l’issue du programme, les 22 apprenants doivent être capables, d’animer un blog ; collecter et traiter l’information ; écrire des articles de qualité ; sensibiliser à la responsabilité sociale de chacun pour l’avancement de la démocratie.

Mais avant, les personnes intéressées devront transmettre leurs dossiers de candidature, au plus tard le 17 novembre 2023 à l’adresse du programme centralafrican.lab@innovationdemocratie.org.

Cameroun : 13 morts, plusieurs disparus après éboulement (provisoire)

La catastrophe est survenue dans la soirée du 08 septembre 2023 à Mbankolo, un quartier de Yaoundé la capitale. 

Une pluie diluvienne s’est abattue sur la ville aux sept collines en début de soirée hier dimanche. Au bas de l’une des collines formant la ceinture autour de Yaoundé, un drame s’en est suivi. Un éboulement a entraîné au passage la chute d’une dizaine de maisons d’habitation. 13 corps ont déjà été retrouvés dont huit appartenant à une même famille. De nombreuses autres familles sont à la recherche des leurs, des membres portés disparus à la suite de la catastrophe. Des opérations de recherche entamées hier soir par les sapeurs-pompiers et les forces du maintien de l’ordre sont en cours sur le lieu du sinistre.

L’incident s’est produit au quartier Mbankolo au lieudit source vers Cocotier, aux environs de Febe village, dans l’arrondissement de Yaoundé 2è. Mbankolo est l’une des zones les plus élevées de la capitale. Sur les flancs de la montagne, des habitations ont été construites. Tandis qu’en contre bas, la rivière Mfoundi prend source. Un lac artificiel y a été aménagé lors de la période coloniale. Négligé, sous la pression des eaux de ruissellement ce dimanche, le mur de sécurité élevé pour parer aux dangers a lâché, laissant l’eau, la terre et la boue ensevelir les victimes. Pourtant, depuis des années, plusieurs personnes ont émis des alertes sur le risque d’éboulement à Mbankolo. Mais ces signaux sont tombés dans les oreilles de sourds.

L’accident remet sur la table, le débat de la gestion des zones à risque ainsi que le respect des normes de construction dans les centres urbains au Cameroun. Il y a quelques mois, un cas similaire s’est produit dans un autre quartier de Yaoundé, un dimanche après-midi. Le cas de Mbankolo aujourd’hui rappelle celui de Damas, survenu le dimanche 27 novembre 2022, lorsque la terre s’est retournée sur des personnes rassemblées pour des funérailles. 15 habitants ont perdu la vie, dont un couple nouvellement marié. Le 29 octobre 2019, une quarantaine de personnes ont perdu la vie à Ngouache dans l’arrondissement de Bafoussam 3, région de l’Ouest. L’on ne saurait passer sans mentionner les 31 morts et les 21 blessés suite à l’effondrement d’un immeuble R+4 à Mobil Guinness à Douala dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 juillet 2023.

Chaque fois on pleure les morts, mais rien n’est fait pour en éviter d’autres.

Le Tchad en quête de solutions pour empêcher la pénétration des signaux étrangers

L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), déplore la pénétration des signaux de Telecon étrangers et la commercialisation des produits de ces opérateurs au Tchad.

En collaboration la société ELIFCOM basée à Dubaï, L’Autorité de Régulation des Communications électroniques et des Postes a organisé le 31 juillet dernier un audit : « sur la pénétration des signaux des réseaux des opérateurs étrangers sur le territoire tchadien.»

A l’issue de ce travail il est constaté, la présence de la couverture des réseaux des opérateurs camerounais dans la ville de N’Djamena ; la commercialisation et l’utilisation des cartes Sim camerounais dans la ville de N’Djamena. L’ARCEP déplore dès lors, l’impact de la pénétration de ces réseaux et la perte en termes de revenu des opérateurs mobiles du Tchad et de l’État tchadien.

 D’après le directeur général de l’ARCEP,Hassan Daoussa Hassaballah, ledit phénomène engendre : « l’apparition grandissante des points de vente illégaux des produits de ces opérateurs étrangers, notamment ceux du Cameroun et crée un manque à gagner important pour les opérateurs locaux. » il craint les risques élevées d’interception d’appels et autres activités malveillantes.

Coopération : le Cameroun et le Tchad renforcent les échanges commerciaux

Le 21 juillet 2023, Alamine Ousmane Mey, ministre camerounais de l’Économie a reçu en audience S.E. Djidda Moussa Outman, Ambassadeur de la République du Tchad au Cameroun.

 

Les liens entre le Cameroun et le Tchad se revisitent de plus en plus. Au cours de l’audience accordée par Alamanine Ousmane Mey à Moussa Outman le 21 juillet, les relations entre les deux pays voisins ont été qualifiées « d’excellentes ».

Les différents rapports entre les deux Républiques intègrent différents projets de coopération. Ceci dans le but de renforcer l’intégration des deux pays et de l’ensemble de la sous-région Cemac.

Dans la perspective de l’accroissement des échanges commerciaux, le ministre camerounais et son hôte ont convenu d’accompagner le processus de fluidification du trafic sur le corridor Douala-Ndjamena et d’exploiter toutes les facilités nouvelles qu’offre le Port en eau profonde de Kribi.

Au rang des projets existants on peut dénombrer, notamment, la construction du pont sur le fleuve Logone entre Bongor au Tchad et Yagoua au Cameroun ; l’interconnexion des réseaux électriques des deux pays avec le financement de la Banque Mondiale et de la Banque Islamique de Développement ; l’extension du chemin de fer à partir de Ngaoundéré ; et la réhabilitation de la Route Nationale N°1 entre Mora et Kousseri.

Aussi, Alamine a réitéré à l’Ambassadeur l’engagement du Cameroun aux côtés des autres Etats de la CEMAC à assurer une mise en œuvre harmonieuse du Programme des Réformes Economiques et Financières (PREF – CEMAC) décidé par les Chefs d’Etat de la sous-région.

Cameroun : l’artiste humoriste Cabrel Nanjip meurt dans un accident de la route

Ce 15  juin à l’aurore, la toile s’est réveillée avec la terrible annonce de l’accident de circulation de Cabrel Nanjip. Et quelques minutes plus tard, c’est son décès que des stars annoncent.

Cabrel Nanjip a été victime d’un accident de circulation tôt ce matin du 15 juin. Sa lexus bleue a été broyée, il n’a pas survécu au choc et rend l’âme à l’hôpital régional d’Edéa, à tout juste 33 ans.

Il y a quelques semaines encore, il sortait son nouveau clip intitulé « tu étais là » en feauring avec Cegui. Il avait fini par s’imposer dans le domaine culturel comme web-comédien et chanteur. Avec une communauté de près de deux millions d’abonnés sur tous ses réseaux sociaux. Il avait mis en lumière de nombreux jeunes comme Zizou, Tik Dengue, le vieux et bien d’autres. Il était un précurseur de nombreux concepts de web-comédie à l’exemple du concept « Nyamtom » qu’il a présenté comme un concept qui vise à encourager le peuple à sortir du ghetto pour viser mieux. Repose en paix le Nyamtom.

Cameroun : Ni John Fru Ndi, l’opposant camerounais est mort

Après plus de 30 ans d’opposition politique au Cameroun, Ni John Fru Ndi, le principal adversaire du président camerounais Paul Biya, meurt des suites d’une longue maladie, le 12 juin 2023.

Il quitte la scène à l’âge de 82 ans. Le leader et président fondateur du Social democratic front (Sdf), tire sa révérence à l’approche du Congrès de son parti. L’opposant historique de Paul Biya a préalablement annoncé son retrait officiel de la tête du parti qu’il a créé le 26 mai 1990, à l’issue d’une assise.

Avec pour slogan politique « Power », « Suffer don finish », le geste d’un poing levé vers le ciel, le SDF de Ni John Fru Ndi demeure principal parti d’opposition jusqu’à l’élection présidentielle de 2018, où il présente un autre candidat. Il accumule 36% des suffrages à sa première participation à l’élection présidentielle de 1992. Malgré que son parti soit déjà la première force de l’opposition, Le Chairman boycotte l’élection de 1997. Celui qui se revendique « candidat du changement », dénonçait une fraude dans l’élection précédente. D’où la politique de la chaise vide. De retour en 2004, il obtient 17,40% des votes. Et en 2011, 10,71%. C’était sa dernière participation.

En 2018 Ni John Fru Ndi et son parti connaissent une descente aux enfers. Le candidat du parti à ce scrutin, Joshua Osih, n’obtient que 3,36% et vient en quatrième position. Après le RDPC ((71,28%) de Paul Biya ; le MRC de Maurice Kamto (14,23%) ; et le PCRN de Cabral Libi (6,28%).

Le communiqué annonçant : « le passage à la gloire éternelle », de l’opposant camerounais porte la signature de son potentiel successeur, Joshua Osih. 

Le Tchad autorise son ambassadeur à regagner le Cameroun

A travers un communiqué de presse publié le 07 juin 2023, le Tchad annonce le retour de son ambassadeur au Cameroun pour reprendre ses activités diplomatiques.

L’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, du Tchad au Cameroun regagne son siège à Yaoundé. Djidda Moussa Outhman avait été rappelé le 24 avril 2023, pour consultation en raison d’une « brouille autour de la question du Pétrole tchadien transitant par le Cameroun ». Ce retour marque d’après certains analystes, la fin de ce qui était considérée comme une crise diplomatique entre les deux pays ‘’frères et amis’’.

La décision du Tchad d’autoriser son ambassadeur à regagner son poste à Yaoundé fait suite à des pourparlers entre les dirigeants des deux pays pour, aplanir les interprétations divergentes de faits.

Le 26 avril 2023, le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence du Cameroun, Ferdinand Ngoh Ngoh, en qualité d’envoyé spécial a été reçu par le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno.

Des jours après, une mission tchadienne, conduite par le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence du Tchad a effectué le déplacement à Yaoundé. Déplacements au cours desquels « d’importantes incompréhensions ont été levées », souligne le communiqué.

La partie tchadienne, indique que les différentes rencontres ont, permis de désamorcer la tension et continuer à raffermir davantage cette excellente relation de coopération, fraternelle et séculaire entre les deux pays.

Ainsi donc, le gouvernement du Tchad a décidé que l’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, SEM Djidda Moussa Outhman, regagne son poste à Yaoundé à partir du 7 juin 2023 pour reprendre ses activités.

Cameroun : sept morts dans deux attaques terroristes à l’Extrême-Nord

Des hommes armés non identifiés ont attaqué un poste de contrôle mixte à l’entrée de la ville de Mora dans la nuit du 29 au 30 mai 2023. Une autre attaque a eu lieu à Zigague aux environs de 23 heures.

Les images font le tour de la toile. Quatre cadavres sont couchés au sol ou sur des lits, gisant sur du sang. D’autres présentent les membres inférieurs d’un corps déchiqueté. Un message accompagne les photos. Il informe de la mort de quatre personnes au poste de contrôle mixte police, gendarmerie, douane et Eau et forêt, situé à l’entrée de ville de Mora. C’est dans le département du Mayo-Sava, région de l’Extrême-Nord. L’attaque non revendiquée a eu lieu dans la nuit du 29 au 30 mai 2023.

D’après des sources concordantes, des hommes armés considérés comme appartenant à la secte terroriste Boko Haram ont fait irruption à ce poste de contrôle et ont ouvert le feu. Un civil, un policier et deux agents de la douane ont perdu la vie. Toujours selon des sources, des assaillants ont encerclé le village et incendié le poste de contrôle. Ils ont replié à Adakele, un autre village voisin avant l’arrivée des renforts de l’armée.

Vers 23 heures le 29 mai 2023, une autre attaque perpétrée à Zigague dans l’arrondissement de Waza, département du Logone et Chari, région de l’Extrême-Nord, a fait trois morts. Il s’agit du soldat de première classe Alain Guigolo du côté de l’armée régulière et de deux membres de Boko Haram. L’armée a récupéré deux armes AK47, tandis que les assaillants ont emporté une arme M21.

Depuis le début des attaques de la secte islamiste Boko Haram dans l’Extrême-Nord Cameroun en 2012, la ville de Mora a subi plusieurs exactions. Le 20 septembre 2015, cinq personnes dont les deux femmes portant des charges explosives ont perdu la vie dans un double attentat à Mora. Le 1er juillet 2017, quatre kamikazes ont actionné leurs explosifs dans la ville, emportant la vie d’une femme. Dans la nuit du 13 au 14 novembre 2019, une personne a été tuée dans le village Makoulahé à 18km de Mora.

Diplomatie : l’émissaire de Paul Biya remet un pli fermé à Mahamat Idriss Deby

Arrivé à N’Djamena dans l’après-midi du mercredi 26 avril 2023, le secrétaire général de la présidence du Cameroun, Ferdinand Ngoh Ngoh a été reçu en audience par le président de la transition.

« Le président de la république, général Mahamat Idriss Deby Itno reçu ce midi en audience le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République du Cameroun, Ferdinand Ngoh Ngoh. Il a remis un message du président Paul Biya au Chef de l’Etat.» Ce message de la présidence tchadienne accompagné des messages confirme la présence de l’émissaire du président camerounais au Tchad.

Une rencontre qui vise à calmer ce qui s’apparente à une crise diplomatique entre les deux pays qui partagent les mêmes frontières.

En effet, l’envoyé spécial du président camerounais Paul Biya est porteur d’un message relatif à : « la prétendue acquisition des actifs de l’ex-Esso par la nébuleuse Savannah Energy. » Un sujet au centre des débats depuis plus d’une semaine.

Journal du Tchad a annoncé le départ de Ferdinand Ngo Ngo, émissaire du Cameroun dans un article précédent.

Crise diplomatique : le Cameroun dépêche un émissaire au Tchad

Tchad-Cameroun : ce que cache la crise diplomatique

Le Tchad a rappellé son ambassadeur au Cameroun. Niveau de crise diplomatique jamais atteint entre ces deux  » pays frères ».

 Dans un communiqué de la présidence de la république tchadienne aux termes rageurs, il est question de  » La prétendue acquisition des actifs de l’ ex-Esso par la nébuleuse Savannah Energy ». Dans ce même communiqué lu solennellement au journal télévisé du soir à la télévision officielle tchadienne, on peut lire, avant la conclusion -qui est aussi la sanction-:  » Aussi, le Tchad, se trouve une fois de plus, dans l’ obligation de défendre ses intérêts et sa respectabilité « …

Lorsque dans un face à face, une partie évoque sa  » respectabilité », elle accuse implicitement l’autre de non-respectabilité. En mots simples, de voyous.

Au-delà des explications complexes du monde pétrolier et des contours diplomatiques, l’affaire, en termes compréhensibles, peut être ainsi résumée: le Pipe Line Tchad Cameroun est la propriété de trois entités : Exxon Mobile, L’Etat du Tchad, et l’ Etat du Cameroun. Exxon Mobile decide de quitter l’affaire. Comme il est de coutume dans les associations de business, les acteurs pour l’acquisition de ces parts ce sont en priorité les associés. Seulement, une entreprise dénommée Savannah Energy se présente, afin d’acquérir les parts désormais libérées. Sourcilleux, le gouvernement tchadien est réticent, car cette entreprise ne représente rien dans l’échiquier mondial des entreprises pétrolières. Les Tchadiens auraient voulu avoir à faire avec une autre  » Major  » du pétrole mondial. Sinon, pour leurs intérêts ils auraient repris pour eux mêmes , ces parts de ce qui est après tout  » leur  » pétrole…

Sur ces entrefaites, arrive à Ndjamena, par jet privé, courant septembre 2022, M. Frank Emmanuel Biya qui est reçu par le général Mahamat Itno Deby, président de la transition du Tchad. Le motif de la visite de M. Frank Biya est sans ambages: il plaide auprès du président tchadien, la cause de Savannah Energy. En toute politesse, entre  » fils de », les deux hommes se serrent la main et se séparent. Mais l’un a à coeur les intérêts de son pays et l’autre fait le VRP pour des intérêts privés.

Après cette visite, le Tchad freine des quatre fers sur le dossier. Du 21 au 30 Novembre 2022, une délégation conduite par M. Elung Paul Che, secrétaire général adjoint à la présidence de la République du Cameroun séjourne à Ndjamena et mène des discussions avec les autorités compétentes du Tchad. Cette délégation appuie une fois de plus la transaction par l’entreprise Savannah Energy, que les Tchadiens jugent inapte pour l’opération.

Le dernier rebondissement, celui qui a provoqué l’ ire des tchadiens, est lisible dans leur communiqué : le Cameroun, à l’insu de son partenaire tchadien, a subrepticement signé avec  » La nébuleuse Savannah Energy ». (20 mars 2023).

Cette crise diplomatique, qui pourrait déboucher sur le pire – Le Tchad joue sa survie et son honneur- ne concerne point les intérêts du Cameroun et des Camerounais. Elle résulte de l’utilisation du sceau de l’ Etat du Cameroun, au service d’intérêts privés…

Nous nous gardons de qualifier ce qui se passe.

Les Camerounais, suite à cette affaire – gravissime- devraient comprendre à quel niveau se trouve leur pays, dont on ne sait plus qui est le véritable chef.

La communauté Moundang du Tchad et du Cameroun tient son premier festival

Le regroupement Moundang du Tchad et du Cameroun célèbre depuis le 10 avril 2023, la première édition de son festival international “Fĩi Moundang”.

L’évènement se déroule à Kaélé, dans la région de l’Extrême Nord du Cameroun. Des hauts responsables Tchadiens ont effectué le déplacement pour la circonstance. Il s’agit entre autres, du directeur adjoint des affaires administratives, financières et matérielles de la Primature, Aziz Ouarmaye Yanzoumbe, et le ministre de la Jeunesse, des Sports, des Loisirs et du Leadership Entrepreneurial, Patalet Geo. Les deux hommes sont très attachés aux valeurs culturelles.

Le Festival culturel international de Moundang vise à faire connaître, aimer et parler de sa culture. Les Moundang du monde entier entendent briser la glace et léguer l’héritage culturel et traditionnel aux plus jeunes. En plus du village du Festival, plusieurs activités sont au menu.

Il s’agit entre autres, des danses du patrimoine, contes, marches sportives, spectacles musicaux, art culinaire Moundang et bien d’autres attractions. L’évènement qui a commencé le 10 avril va refermer les portes le 16 du même mois.

Cameroun : Amnesty demande la libération de 23 manifestants

Au Cameroun, des personnes arrêtées pour avoir participé à des manifestations de l’opposition en septembre 2020 sont toujours en détention.Amnesty International « regrette » cette situation. Dans un communiqué parvenu à APA, l’organisation de défense des droits humains affirme que la demande de libérer 23 personnes arrêtées durant les manifestations de septembre 2020 dans la capitale économique Douala a été rejetée par la justice camerounaise.

« Nous sommes profondément déçus que le caractère arbitraire de la détention de ces manifestants n’ait pas été reconnu. Arrêter des personnes et les incarcérer au seul motif qu’elles ont exercé leurs droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique est clairement arbitraire, et ne respecte pas les obligations du Cameroun en vertu du droit international des droits humains », a déploré Samira Daoud, directrice du bureau régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’ouest et du centre.

En septembre 2020, plus de 500 personnes ont été arrêtées pour avoir participé à des manifestations organisées par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) de l’opposant Maurice Kamto, classé deuxième avec plus de 14% des suffrages à l’élection présidentielle de 2018.

En revanche, proteste Amnesty International, « ces 23 manifestants n’ont commis aucun crime et doivent être libérés immédiatement et sans condition. Toutes les autres personnes détenues dans le pays pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression et d’assemblée doivent aussi être libérées ».

Selon l’Organisation non gouvernementale (ONG), Dorgelesse Nguessan, une mère célibataire et coiffeuse de 37 ans, fait partie des personnes arrêtées. Elle a été condamnée le 7 décembre 2021 à cinq ans d’emprisonnement par un tribunal militaire pour « insurrection » et « manifestations publiques ».

Cependant, « elle n’avait jamais été active dans le domaine politique, mais ses préoccupations quant à la situation de l’économie camerounaise – et du pays en général – l’avaient incitée à participer à la manifestation organisée par le MRC à Douala », défend Amnesty, ajoutant que le Groupe de travail des Nations unies a qualifié « d’arbitraire la détention de 15 autres militants du MRC ayant participé à des manifestations en janvier 2019 et en septembre 2020 ».

Selon cette ONG, les avocats des 23 personnes condamnées à Douala pour leur participation aux manifestations de septembre 2020 se sont basés sur cet avis du Groupe de travail pour déposer des demandes de libération immédiate le 8 décembre 2022. « Le 25 janvier, le juge a rejeté la demande de libération immédiate pour les 23 personnes. En revanche, un procès en appel aura lieu le 16 mars 2023 pour statuer sur la demande de l’avocat de Dorgelesse Nguessan contestant le verdict en première instance qui condamne sa cliente, un processus différent de cette demande de habeas corpus (libération immédiate) », a affirmé Amnesty International.

Le président Paul Biya, 89 ans, dirige le Cameroun d’une main de fer depuis près de 40 ans. Il est considéré comme le deuxième chef d’Etat le plus ancien au poste en Afrique derrière l’Equato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, 80 ans, au pouvoir depuis 1979.

Bassin du lac Tchad : Le CICR lance un appel à l’aide pour 11 millions de personnes

Plusieurs millions de personnes sont obligées de fuir leur foyer en raison du conflit dans le bassin du Lac Tchad.À l’occasion de la troisième Conférence de la région du Lac Tchad qui se tient à Niamey les 23 et 24 janvier, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) appelle à des efforts urgents pour assurer une protection efficace des millions de civils embourbés dans la violence.

Plus de dix ans après le début de la crise, le conflit dans le bassin du lac Tchad, où se rencontrent le Nigeria, le Tchad, le Niger et le Cameroun ne montre aucun signe d’apaisement.

La violence à l’encontre de la population civile reste alarmante, laissant plus de 11 millions de personnes lutter chaque jour pour leur survie.

« Malgré les efforts déployés par les acteurs étatiques, humanitaires et du développement, la situation dans la région du lac Tchad reste désastreuse. Des millions de personnes ont été contraintes de quitter leur foyer. Des milliers de familles vivent dans des conditions extrêmement précaires, sans accès approprié à la nourriture, aux soins de santé et à l’éducation », a déclaré le vice-président du CICR, le Dr Gilles Carbonnier.

Sur les 11,3 millions de personnes qui ont besoin d’aide pour survivre dans le bassin du lac Tchad, au moins 3 millions sont des déplacés qui ont fui leur foyer en raison de la violence, selon des sources officielles. Des communautés entières vivent dans l’incertitude, sans savoir si elles pourront un jour rentrer chez elles.

« Le sort des personnes déplacées doit être reconnu comme une priorité absolue dans le bassin du lac Tchad », a plaidé Gilles Carbonnier.

Le CICR encourage les États à ratifier la Convention de Kampala et à adopter des mécanismes nationaux de mise en œuvre.

La Convention garantit une protection et un niveau de sécurité aux personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, et fournit aux gouvernements un cadre pour répondre aux crises de déplacement.

Si la majorité des États africains l’ont ratifiée, des actions sont nécessaires pour intégrer les dispositions de la Convention dans les cadres juridiques nationaux et les rendre opérationnelles.

Les États ont la responsabilité de veiller à ce que les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays soient autorisées à prendre la décision de rentrer chez elles dans des conditions sûres et dignes, a déclaré le CICR dans un communiqué. Mais, en raison de la nature prolongée du conflit, nombre d’entre elles risquent de ne pas pouvoir le faire.

Après plus d’une décennie, le conflit dans le bassin du lac Tchad se prolonge et son bilan pour les personnes prises au piège ne cesse de s’alourdir, a-t-il averti.

Le CICR a enregistré plus de 26 188 cas de disparitions dans les quatre pays du bassin du lac Tchad : Cameroun, Tchad, Niger et Nigeria. Près de 15 000 d’entre eux étaient mineurs au moment de leur disparition. Les enfants sont particulièrement concernés.

La nature prolongée du conflit affecte les mineurs de manière disproportionnée, notamment ceux qui sont confrontés à des déplacements multiples.

Le fait d’être contraint de fuir son domicile met à mal l’environnement protégé que la famille et la communauté offrent aux enfants.

En conséquence, ils sont davantage exposés aux abus sexuels, à l’association avec des porteurs d’armes, à la séparation familiale et à la disparition.

Pour répondre efficacement à la nature prolongée et dynamique du conflit, il est nécessaire que les acteurs travaillent ensemble dans le cadre d’une approche plus synergique.

Une approche qui rassemble le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ainsi que les partenaires gouvernementaux, de paix, de développement et autres partenaires humanitaires pour trouver des solutions à long terme à la crise.

« Nous donnons la priorité au respect du droit international humanitaire ainsi qu’à une action humanitaire neutre, impartiale et indépendante pour protéger et aider les personnes dans le besoin dans le bassin du lac Tchad. Si nous voulons répondre aux besoins humanitaires croissants et obtenir de meilleurs résultats avec et pour les populations touchées par un conflit prolongé, des partenariats innovants font également partie de la solution », a déclaré M. Carbonnier.

Croissance économique : l’Afrique devant le reste du monde en 2023 et 2024

Dans son rapport semestriel, la Banque africaine de développement (Bad) estime à environ 4 % en moyenne le Produit Intérieur Brut réel du continent noir en 2023-2024.L’Afrique n’est pas toujours le dernier de la classe. Si les moyennes du reste de la planète devraient s’établir à 2,7 et 3,2 % en 2023-2024, ledit continent table sur une croissance d’environ 4 % de son Produit Intérieur Brut (PIB) réel.

Grâce à une analyse complète de la croissance régionale, le rapport semestriel de la Banque africaine de développement (Bad), publié hier jeudi, a montré que « les cinq régions du continent, confrontées à d’importants vents contraires résultant des chocs socio-économiques mondiaux, restent résilientes avec des perspectives stables à moyen terme ».

D’après le document, « la croissance moyenne estimée du PIB réel en Afrique a ralenti à 3,8 % en 2022, contre 4,8 % en 2021, dans un contexte de défis majeurs consécutifs au choc de la Covid-19 et à l’invasion de l’Ukraine par la Russie ». Néanmoins, a ajouté la source, 53 des 54 pays de l’Afrique ont affiché une croissance positive et « les perspectives pour 2023-2024 devraient être stables », indique la Bad.

Cinq économies africaines, parmi les plus dynamiques du monde avant la pandémie du nouveau coronavirus, devraient connaître une croissance de plus de 5,5 % en moyenne en 2023-2024. Il s’agit du Rwanda (7,9 %), de la Côte d’Ivoire (7,1 %), du Bénin (6,4 %), de l’Éthiopie (6,0 %) et de la Tanzanie (5,6 %). D’autres pays africains, sur la période considérée, devraient enregistrer une croissance supérieure à 5,5 % : République démocratique du Congo (6,8 %), Gambie (6,4 %), Libye (12,9 %), Mozambique (6,5 %), Niger (9,6 %), Sénégal (9,4 %) et Togo (6,3 %).

Les cinq régions africaines dans le vert

Dans le détail, la croissance en Afrique centrale, soutenue par des cours favorables des matières premières, a été la plus rapide du continent à 4,7 % contre 3,6 % en 2021. À l’opposé, la croissance de l’Afrique australe est celle qui a le plus ralenti, passant de 4,3 % en 2021 à environ 2,5 % en 2022. « Ce ralentissement résulte de la faiblesse de la croissance en Afrique du Sud, où la hausse des taux d’intérêt, la faiblesse de la demande intérieure et les coupures de courant persistantes ont pesé sur l’économie », a expliqué l’institution financière.

En Afrique de l’Ouest, la croissance devrait passer à 3,6 % en 2022 contre 4,4 % en 2021. « Cela tient à des ralentissements en Côte d’Ivoire et au Nigeria, les deux plus grandes économies de la région. La croissance du Nigeria en 2023 – bien qu’affectée par la Covid-19, l’insécurité et la faiblesse de la production pétrolière malgré la hausse des prix internationaux de l’or noir – pourrait bénéficier des efforts en cours pour rétablir la sécurité dans la région productrice de pétrole en proie à des troubles », a avancé le document.

La croissance de l’Afrique du Nord devrait baisser de 1,1 %, passant de 5,4 % en 2021 à 4,3 % en 2022 à cause « de la forte contraction en Libye et de la sécheresse au Maroc », mais elle devrait se stabiliser à 4,3 % en 2023 grâce au « fort rebond attendu dans ces deux pays et une croissance soutenue ailleurs dans la région ».

Pour l’Afrique de l’Est, la Bad s’attend à 4,2 % de croissance en 2022 contre 5,1 % en 2021. « Bien que la structure de production (de cette partie du continent) soit relativement diversifiée, les pays de la région, en grande partie des importateurs nets de produits de base, subissent de plein fouet la hausse des prix internationaux, en plus des chocs climatiques récurrents et de l’insécurité, notamment dans la Corne de l’Afrique », a relevé l’institution dont le siège se trouve à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

« Avec 54 pays à différents stades de croissance, différentes structures économiques et diverses dotations en ressources, les effets des chocs mondiaux varient toujours en fonction de la région et du pays. Le ralentissement de la demande mondiale, le durcissement des conditions financières et la perturbation des chaînes d’approvisionnement ont donc eu des répercussions différentes sur les économies africaines », a déclaré Akinwumi Adesina, le président du Groupe de la Bad.

De son côté, l’économiste Jeffrey Sachs, directeur du Centre pour le développement durable de l’université de Columbia (États-Unis), a fait savoir que « l’Afrique peut et va atteindre une croissance de 7 % ou plus par an de manière constante dans les décennies à venir. Ce que nous verrons, en nous fondant sur la résilience que nous constatons dans ce rapport, c’est une véritable accélération du développement durable de l’Afrique, qui fera du continent la composante à croissance rapide de l’économie mondiale. L’Afrique est l’endroit où il faut investir ».

Décisions audacieuses pour atténuer les risques

La Banque africaine de développement a appelé « à des mesures monétaires et fiscales robustes, soutenues par des politiques structurelles » à l’échelle nationale, régionale et mondiale face aux risques cumulés.

Ceux-ci « comprennent la flambée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, le durcissement des conditions financières mondiales et l’augmentation connexe des coûts du service de la dette intérieure. Les changements climatiques – avec leurs effets néfastes sur l’approvisionnement en denrées alimentaires et le risque potentiel d’un changement de politique dans les pays où se tiendront des élections en 2023 – représentent des menaces tout aussi redoutables », a prévenu l’institution financière, non sans préciser les mesures fortes nécessaires.

Il y a « un resserrement rapide et agressif de la politique monétaire dans les pays à forte inflation, et un resserrement modéré dans les pays où les pressions inflationnistes sont faibles », « le renforcement de la résilience grâce à la stimulation du commerce intra-africain afin d’amortir les effets de la volatilité des prix des produits de base sur les économies », « l’accélération des réformes structurelles pour renforcer les capacités de l’administration fiscale et investir dans la numérisation et la gouvernance électronique afin d’améliorer la transparence, de réduire les flux financiers illicites et d’accroître la mobilisation des ressources intérieures ».

Mais aussi « l’amélioration de la gouvernance institutionnelle et l’adoption de politiques susceptibles de mobiliser les financements du secteur privé, en particulier dans le cadre de projets entièrement nouveaux, à l’épreuve des changements climatiques et des pandémies, et mobiliser les ressources de l’Afrique pour un développement inclusif et durable », « la prise de mesures décisives pour réduire les déficits budgétaires structurels et l’accumulation de la dette publique dans les pays confrontés à un risque élevé de surendettement ou déjà en situation de surendettement ».

L’Europe met sous embargo les produits halieutiques camerounais

Pour Bruxelles, Yaoundé est « non coopérant dans la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN, sigle en anglais) ».Finalement, la Commission de l’Union Européenne (UE) met sa menace à exécution. En février 2021, elle avait adressé au Cameroun une notification pour lui signifier « la persistance des insuffisances graves » dans sa politique de pêche.

Hier jeudi, ce pays de l’Afrique centrale s’est vu attribuer un « carton rouge ». En vertu du « règlement INN » de l’espace communautaire européen, entré en vigueur en 2010, « les États membres de l’UE refusent l’importation de produits de la pêche du Cameroun même lorsqu’ils sont accompagnés de certificats de capture validés par les autorités nationales ».

Le communiqué, consulté par APA, ajoute que cette décision « se fonde notamment sur l’incapacité des autorités camerounaises à assurer un contrôle adéquat de la flotte de pêche nationale et de prendre les mesures correctives nécessaires à l’arrêt et à la prévention des activités de pêche INN ».

En outre, précise le document, le Cameroun a continué d’enregistrer des navires de pêche opérant en dehors de ses eaux, y compris un navire de pêche INN, sans que leurs activités ne fassent l’objet d’un quelconque suivi.

Bruxelles a eu la main lourde parce que « la pêche INN constitue l’une des menaces les plus graves qui pèsent sur l’exploitation durable des ressources aquatiques vivantes, met en péril les fondements de la politique commune de la pêche de l’UE et les efforts déployés par l’Union au niveau international pour promouvoir une meilleure gouvernance des océans, et 
représente un danger majeur pour la biodiversité et l’environnement marins ».

La valeur totale estimée de la pêche INN, indique la source, est de l’ordre de 10 à 20 milliards d’euros par an. Et chaque année, entre 11 et 26 millions de tonnes de poissons sont capturés de manière illicite, ce qui correspond à 15 % au moins des captures mondiales.

Voilà pourquoi la Commission de l’UE « applique une tolérance zéro à l’égard de la pêche INN ». Elle va maintenant proposer au Conseil européen d’inscrire le Cameroun sur la liste des pays non coopérants, mais ne rompt pas le dialogue avec les dirigeants de cet État car il est toujours possible de « remédier aux insuffisances constatées ».

L’Union Européenne, premier importateur mondial de produits halieutiques, avait déjà fermé son marché au Cameroun pour « non-respect des règles sanitaires » dans le secteur de la pêche. Le pays de Paul Biya est dorénavant frappé d’une double sanction.

Cameroun : André Onana met fin à sa carrière avec les Lions

Le gardien de but titulaire du Cameroun, André Onana a annoncé, ce vendredi 23 décembre 2022, sa retraite avec les Lions indomptables.André Onana, 26 ans, s’est disputé avec son coach, Rigobert Song, qui l’a exclu du reste de la campagne de la Coupe du monde après avoir participé au premier match de groupe perdu 1-0 devant la Suisse.

Il a ensuite quitté le Qatar après avoir été écarté des matchs contre la Serbie et le Brésil, après quoi le Cameroun a quitté le tournoi.

Dans une déclaration, Onana, qui joue à l’Inter Milan (Italie), a déclaré qu’aucune équipe n’était meilleure que celle de son pays, mais qu’il mettait un terme à sa carrière avec les Lions indomptables.

Le joueur qui a fait sa première apparition avec le Cameroun en 2016 avec 34 sélections a déclaré que c’était un rêve devenu réalité pour un garçon du village qui a travaillé dur pour représenter son pays dans les compétitions internationales.

Mondial 2022 : l’exploit du Maroc prouve que le trophée est « à portée de main »

Patrice Motsepe, le président de la Confédération africaine de football (Caf), a manifesté ce mercredi son enthousiasme après que les Lions de l’Atlas ont atteint les demi-finales de la Coupe du monde remportée dimanche par l’Argentine.Le Maroc a hissé l’Afrique dans le dernier carré d’un Mondial pour la première fois de l’histoire. Les Lions de l’Atlas ont notamment vaincu la Belgique, l’Espagne et le Portugal pour finir au pied du podium. En outre, le Sénégal s’est arrêté en huitièmes de finale, tandis que le Cameroun, la Tunisie et le Ghana n’ont pu composter leur ticket pour le second tour.

Ce mercredi, Patrice Motsepe, le président de la Confédération africaine de football (Caf), a animé une conférence de presse en ligne au cours de laquelle il a fait le bilan du continent noir à la grand-messe du foot mondial. « Les 54 pays membres de la Caf sont extrêmement inspirés par les victoires des cinq nations qui nous ont représenté à la Coupe du monde Qatar 2022. Nous sommes particulièrement fiers de la qualification historique du Maroc pour les demi-finales. C’est la première fois qu’une nation africaine arrive à ce stade de la compétition. Je tiens à exprimer notre profonde gratitude aux joueurs, au staff technique, à la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) dirigée par Fouzi Lekjaa, au peuple marocain et au Roi Mohammed VI », a déclaré le patron de la Caf.

Avant que le sélectionneur Walid Regragui et ses hommes ne créent la sensation à Doha, l’Afrique restait sur trois quarts de finale perdus : le Cameroun (1990), le Sénégal (2002) et le Ghana (2010). Maintenant, « notre objectif est de faire en sorte qu’une nation africaine remporte la Coupe du monde. C’est à portée de main », a soutenu M. Motsepe.

Pour que le foot africain soit davantage compétitif au niveau mondial, a promis le successeur d’Ahmad Ahmad, « nous continuerons à investir dans le football scolaire, les académies de jeunes garçons et filles, ainsi que les infrastructures et installations de football. La Caf s’engage également à améliorer la qualité des formateurs, des entraîneurs, des arbitres et à développer le football dans chacune des 54 associations membres ».

En outre, a assuré le milliardaire sud-africain, la mise en œuvre des meilleures pratiques mondiales en matière de gouvernance, d’audit et d’administration porte ses fruits et des discussions mutuellement bénéfiques ont lieu avec nos sponsors, partenaires et investisseurs. Nous progressons aussi dans le dossier de la Super League africaine et des annonces à ce sujet seront faites en temps voulu.

Mondial 2022 : exploits et regrets pour l’Afrique

La Coupe du monde 2022 a vu le Maroc améliorer la meilleure performance du continent noir dont trois des cinq représentants au Qatar sont néanmoins passés à la trappe dès le premier tour.Le gratin du football s’est quitté ce dimanche sur le sacre au bout du suspense de l’Argentine de Lionel Messi aux dépens de la France de Kylian Mbappé (3-3, TAB 4-2). Dans la première Coupe du monde accueillie par un pays arabe, l’Afrique a totalisé sept succès en phase de groupes. Du jamais vu depuis qu’elle a découvert la compétition en 1934 par le biais de l’Égypte. Mieux encore, toutes ses cinq sélections ont au moins remporté un match. Cela aussi ne s’était pas produit dans le passé.

Le Maroc, à jamais les premiers

Les Lions de l’Atlas ont terminé, hier samedi, au pied du podium d’un Mondial qu’ils auront marqué de leur empreinte. Pour la petite finale, le Maroc harassé a courbé l’échine devant la Croatie (2-1). Auparavant, il a livré une bataille farouche en demi-finale contre la France, alors championne du monde en titre (défaite 2-0).

Avant l’avènement du sélectionneur Walid Regragui et de ses soldats dévoués, l’Afrique restait sur trois échecs en quarts de finale de la Coupe du monde : le Cameroun en 1990, le Sénégal en 2002 et le Ghana en 2010. Maintenant, la date du 10 décembre 2022 est gravée dans les mémoires collectives. Ce jour-là, face au Portugal de Cristiano Ronaldo, Youssef En-Nesyri est monté haut dans le ciel de Doha pour briser le plafond de verre du continent noir. Un but, un seul, qui vaut de l’or.

En huitièmes de finale, le Maroc a écœuré durant 120 minutes l’Espagne (0-0) et gagné la séance des tirs au but (3-0) grâce notamment à son gardien infranchissable, Yassine Bounou. Le début de second tour féérique des Lions de l’Atlas n’a été que le prolongement du premier au terme duquel ils se sont classés premiers de la poule F en muselant (0-0) les Vatreni (flamboyants) croates et en dominant la Belgique (0-2) et le Canada (1-2). Deux triomphes et un nul, synonymes de 7 points au compteur. Soit le meilleur total d’une équipe africaine depuis l’ère de la victoire à trois points au Mondial (1994).

Le Sénégal renvoyé à ses chères études

Les champions d’Afrique en titre rêvaient grand pour le troisième Mondial de l’histoire du Sénégal. Mais le forfait de Sadio Mané, à quelques jours de l’amorce du tournoi, a refroidi les ardeurs de tout un pays. Sans leur guide, les Lions ont gêné les Pays-Bas pendant longtemps avant de s’écrouler en fin de partie (0-2).

Mal embarqué, le Sénégal s’est relancé lors de la 2ème journée en prenant le dessus sur le pays hôte (1-3) avec des réalisations de Boulaye Dia, Famara Diédhiou et Bamba Dieng. Opposées à l’Équateur pour la « finale » du groupe A, les troupes du sélectionneur Aliou Cissé ont sorti le match qu’il fallait pour l’emporter sur le score de deux buts à un.

Terminant deuxièmes de la poule derrière les Oranje, les Lions ont hérité de l’Angleterre en huitièmes de finale. Sans Idrissa Gana Guèye, suspendu pour cumul de cartons jaunes, ils ont tactiquement été surclassés par des Three Lions d’une efficacité redoutable (3-0). Au-delà de l’élimination, la prestation d’ensemble jugée lamentable de Kalidou Koulibaly et de ses coéquipiers a exaspéré plus d’un. Pourtant, le Sénégal, éliminé au premier tour en 2018, s’est bonifié quatre ans plus tard avec un bilan de 2 victoires, 2 défaites, 5 buts marqués et 7 encaissés.

Cameroun : une victoire de prestige et puis s’en va

Le vendredi 2 décembre dernier, les Lions indomptables se sont offerts une proie de choix dans la plus grande des compétitions. Obligé de battre le Brésil pour entretenir son espoir de qualification, à l’ultime journée du groupe G, le Cameroun l’a fait. Face à la Seleção B, Vincent Aboubakar a planté l’unique banderille à la 92ème minute. Dans la foulée, l’avant-centre a été expulsé pour avoir enlevé son maillot dans la célébration de son somptueux but de la tête sur un centre déposé par Jérôme Ngom Mbekeli.

Un succès historique, le premier d’une nation africaine contre le pays de la samba en Coupe du monde, qui n’a hélas permis de poursuivre l’aventure. Car auparavant, Collins Fai, André-Frank Zambo Anguissa, Eric Maxim Choupo-Moting et consorts se sont sabordés face à la Suisse (revers 1-0) et ont miraculeusement arraché le nul contre la Serbie (3-3). Conséquence, avec quatre points, les Lions indomptables ont fini à la 3ème position avec 1 victoire, 1 nul, 1 défaite, 4 buts inscrits et autant pris.

En outre, le Cameroun a une fois encore fait parler de lui en dehors des terrains. Peu avant le coup d’envoi du deuxième match, le gardien titulaire, André Onana, a été écarté de la Tanière pour raison disciplinaire. On saura plus tard que le portier de l’Inter Milan a eu un différend sur son jeu au pied avec le sélectionneur Rigobert Song qui n’acceptait pas certaines prises de risque. Ainsi, Onana a claqué la porte et livré sur les réseaux sociaux sa version des faits.

« Je n’ai pas été autorisé à être sur le terrain pour aider le Cameroun, comme je le fais toujours, à atteindre les objectifs de l’équipe. Je me suis toujours comporté de manière appropriée pour mener l’équipe vers le succès. J’ai mis tous mes efforts et mon énergie afin de dénouer les liens d’une situation ambiguë, mais je n’ai pas rencontré la réceptivité espérée », a expliqué l’ancien sociétaire de l’Ajax Amsterdam. C’est donc Devis Epassy qui a gardé les cages des Lions indomptables contre les Aigles blancs et les Auriverde.

Resté au Qatar pour suivre le reste de la compétition, Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), est sorti de ses gonds après le huitième de finale ayant opposé le Brésil à la Corée du Sud. Il s’en est violemment pris à un youtubeur algérien qui l’importunait. Par la suite, l’ex-attaquant « a regretté profondément d’avoir perdu (son) sang-froid et d’avoir réagi d’une manière qui ne correspond pas à (sa) personnalité ».

La Tunisie, si près et si loin

Accéder enfin au second tour, c’était l’ambition des Aigles de Carthage dans ce Mondial. La Tunisie, pour son entrée en lice dans le tournoi, a tenu en échec le Danemark. Malheureusement, les hommes de l’entraîneur Jalel Kadri se sont pris les pieds dans le tapis face à l’Australie. Une défaite un à zéro qui a mis à nu les difficultés offensives de Youssef Msakni et de ses coéquipiers.

La qualification restait tout de même possible en cas de victoire contre la France combinée à un résultat favorable dans l’autre rencontre entre le Danemark et l’Australie. Grâce à un pion de Wahbi Khazri contre une formation très remaniée des Bleus, les Aigles de Carthage ont effectué une partie du travail. Cependant, les Socceroos ont fait s’écrouler le rêve comme un château de cartes en battant la Danish Dynamite. 

En nombre de points, la Tunisie a réalisé sa meilleure campagne avec 1 succès, 1 nul, 1 défaite, 1 but inscrit et 1 concédé. Mais comme en 1978, 1998, 2002, 2006 et 2018, les Aigles de Carthage n’ont pas déployé bien loin leurs ailes.

Le Ghana plombé par sa défense gruyère

Lawrence Ati-Zigi, le dernier rempart des Black Stars, est allé chercher le ballon au fond de ses filets à sept reprises. Aucun autre représentant de l’Afrique n’a été aussi perméable après trois matchs au Qatar. Naïveté, erreurs de placement, attentisme…, les défenseurs ghanéens ont été tout sauf luisants face au Portugal (défaite 3-2), contre la Corée du Sud (victoire 2-3) et face à l’Uruguay (revers 0-2).

Par contre, en attaque, Mohamed Kudus (22 ans) a été la révélation. Le gaucher a signé deux buts, délivré une passe décisive et provoqué un penalty raté avec désinvolture par André Ayew contre la Celeste. Le Ghana a fini bon dernier de la poule H et laissé un goût d’inachevé. Le sélectionneur Otto Addo, ayant quitté ses fonctions, n’a jamais trouvé la formule pour équilibrer une sélection dans laquelle les nouveaux arrivants Iñaki Williams, Mohammed Salisu ou encore Tariq Lamptey n’ont pas totalement répondu aux attentes.

Mondial 2022 : l’armada française face au verrou marocain

Les Bleus et les Lions de l’Atlas se disputent, ce mercredi à Al Bayt Stadium de Doha, une place en finale de la Coupe du monde.« Il y a juste un mois, si vous demandiez à un Marocain si on peut remporter le Mondial, il vous aurait ri au nez », souligne Bassam Nejjar, journaliste sportif à MEDI 1 TV (télévision privée). Mais contre vents et marées, les Lions de l’Atlas sont sortis premiers de leur poule au premier tour devant la Croatie, la Belgique et le Canada. Dans la phase à élimination directe, ils ont fait mordre la poussière à l’Espagne et au Portugal pour se donner le droit de défier ce soir la France, tenante du titre.

« Sur le plan footballistique, c’est un affrontement entre David et Goliath, entre les champions du monde en titre et des Marocains qui n’étaient pas du tout attendus à ce stade de la compétition », estime M. Nejjar pour qui néanmoins « tout est possible » tant ses compatriotes ont renversé des montagnes au Qatar.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, le Maroc est à deux matchs seulement du sacre. Le premier face aux Bleus s’annonce « très compliqué », prédit Amine El Amri. En mission à Doha, ce journaliste sportif du quotidien Le Matin fait remarquer que l’équipe menée par Walid Regragui est « prête à aller de l’avant » en toutes circonstances avec un mental hors du commun. « C’est la plus grande valeur qu’a transmise le sélectionneur aux joueurs », indique-t-il.

En conférence de presse d’avant-match, l’ancien coach du Wydad Athletic Club a affiché ses ambitions en balayant d’un revers de main la pensée ambiante selon laquelle le Maroc a déjà réussi quoi qu’il advienne : « On a faim et on n’est pas fatigués. On veut aller en finale et gagner la Coupe du monde. Ce ne sont pas des paroles en l’air ».

Son pair français Didier Deschamps prend en tout cas très au sérieux cette demi-finale inédite qui sera arbitrée par le Mexicain César Ramos. « Le Maroc mérite respect et reconnaissance. C’est tout sauf une surprise (d’être dans le dernier carré) quand on a encaissé un but en cinq matchs », affirme le champion du monde comme joueur en 1998 et entraîneur en 2018.

Jusque-là, la France et le Maroc se sont affrontés à cinq reprises en match amical. Le bilan est de 3 victoires pour les Tricolores et de 2 nuls. Le dernier duel entre les deux pays remonte au 16 novembre 2007. Ce jour-là, au Stade de France, un score de parité (2-2) a sanctionné la partie avec des buts de Sidney Govou (15′) et Samir Nasri (76′) contre des réalisations de Tarik Sektioui (8′) et Youssef Mokhtari (85′). Aujourd’hui, l’enjeu est de taille. Le vainqueur rejoindra en finale de la Coupe du monde l’Argentine, qualifiée la veille aux dépens de la Croatie (3-0).

Le physique, la clé du match ?

Après cinq rencontres dans le tournoi, les corps sont éprouvés surtout ceux des Marocains dont le style de jeu impose de considérables efforts physiques tout au long des matchs. « La fraîcheur physique est un vrai casse-tête pour Regragui dans ce second tour. Ce débat se posait déjà face à l’Espagne, puis contre le Portugal, mais les joueurs ont tenu bon. Contrairement à la France qui a fait tourner son effectif contre la Tunisie (défaite un à zéro), le Maroc a une composition stable depuis le début du Mondial. Cependant, avec la motivation et l’adrénaline, les souffrances physiques sont oubliées », se persuade Bassam Nejjar. Le journaliste sportif à MEDI 1 TV en veut pour preuve le rayonnement au milieu de terrain de Sofiane Amrabat, véritable rampe de lancement, qui n’a manqué aucune minute au Qatar malgré des douleurs au dos ayant nécessité une infiltration. « On ressent les douleurs, mais on va se préparer. Pas le choix », promet le sociétaire de la Fiorentina, en Serie A italienne.

En défense, « le retour de Nayef Aguerd semble improbable. Romain Saïss et Noussair Mazraoui ont été bichonnés par le staff médical pour qu’ils soient opérationnels.  Quoi qu’il en soit, l’effectif compte 26 joueurs et on a vu face au Portugal qu’il y eu des changements dans le onze sans que cela impacte le résultat final », rappelle Amine El Amri du quotidien Le Matin, convaincu que tout se passe actuellement dans la tête et « les Lions de l’Atlas ont ce qu’il faut » au plan psychologique pour puiser dans leurs ressources.

« Avec la blessure d’Aguerd contre l’Espagne, beaucoup redoutaient que l’aventure se termine pour le Maroc au tour suivant. Mais la prestation de Jawad El Yamiq face au Portugal a donné de la confiance à l’équipe. Et même à la sortie sur blessure de Romain Saïss lors du quart de finale, Badr Benoun s’est montré efficace. Pour Mazraoui, sa doublure Yahya Attiat Allah est une belle surprise dans ce Mondial. Cette défense a donc fait le job », conclut M. Nejjar.

Côté français, des doutes subsistent sur l’état de santé du défenseur central Dayot Upamecano et du milieu relayeur Adrien Rabiot. La malédiction du champion du monde en titre brisée, les Bleus partent avec la faveur des pronostics. Sur la pelouse d’Al Bayt Stadium, ce sera une autre paire de manches face à une formation qui crève l’écran à sa manière et qui gagnera à coup sûr la bataille des gradins. Grâce à un pont aérien établi par la Royal Air Maroc, avec une dizaine de vols spéciaux à partir de Casablanca, d’autres inconditionnels des Lions de l’Atlas ont rejoint dans la capitale qatarie une marée humaine acquise à la cause du Royaume chérifien.

Cameroun: David Azra, nouveau Directeur général de Kribi Conteneurs Terminal

Son arrivée intervient trois mois après la signature d’un avenant à la convention de concession du terminal à conteneurs.Après 15 ans de carrière au sein des différentes filiales de Bolloré Transport & Logistics en Afrique, David Azra est depuis le 12 décembre 2022, Directeur général de Kribi Conteneurs Terminal, opérateur du terminal à conteneurs du Port Autonome de Kribi. Il succède à Eric Lavenu qui prend sa retraite après de longues années de service au sein du Groupe Bolloré.

Son arrivée intervient trois mois après la signature d’un avenant à la convention de concession du terminal à conteneurs. Aussi, dans le cadre de ses nouvelles fonctions, David Azra sera en charge du développement des activités du terminal à conteneurs de Kribi.

David Azra a rejoint les équipes de Bolloré Transport & Logistics en 2007. Il y a occupé, respectivement, le poste de Responsable contrôle de gestion chez Camrail, concessionnaire des chemins de fer du Cameroun, avant d’être nommé Directeur Administratif et Financier Adjoint de Bolloré Transport & Logistics Congo. Il prendra par la suite les fonctions de Directeur Administratif et Financier de Douala International Terminal (DIT) et Directeur Administratif et Financier de Bolloré Transport & Logisitics Gabon avant d’être promu Directeur général de Kribi Conteneurs Terminal.

Titulaire d’un diplôme d’Expertise Financière obtenu à l’École Supérieure de Gestion et Finance de Paris, David Azra possède une connaissance pointue du continent africain. Au cours de sa carrière, il a développé une expertise dans le secteur du transport et de la logistique et de solides compétences managériales.

« C’est pour moi une grande fierté de rejoindre les équipes de KCT et de poursuivre le développement de cette entreprise. Avec nos partenaires, nous allons continuer à développer les activités, offrir à nos clients des solutions compétitives et participer à la croissance socio-économique du Cameroun et des pays de la sous -région du Golfe de Guinée. », a déclaré David Azra.

« Nous remercions chaleureusement Eric Lavenu pour son dévouement et le travail qu’il a accompli au cours de sa carrière au sein du Groupe Bolloré et nous sommes ravis d’accueillir à ce poste David Azara qui poursuivra les projets mis en œuvre par son prédécesseur. Notre ambition est de faire de Kribi Conteneurs Terminal un hub portuaire central dans la région capable d’offrir des prestations de haut niveau à des coûts très compétitifs. » a déclaré Olivier de Noray, Directeur général Ports & Terminaux de Bolloré Ports.

À propos de Kribi Conteneurs Terminal

Constitué d’un groupe d’actionnaires camerounais, de Bolloré, de CMA CGM et de CHEC, le consortium Kribi Conteneurs Terminal est le concessionnaire du terminal à conteneurs du port en eaux profondes de Kribi. KCT offre à la chaîne logistique camerounaise une infrastructure moderne, adaptée à la nouvelle génération de navires transocéaniques, dont des quais de 350 mètres pouvant accueillir des navires ayant une capacité allant jusqu’à 11 000 EVP. Les infrastructures et les équipements sont conformes aux meilleurs standards internationaux. Véritable porte d’entrée sur le Cameroun et ses pays de l’hinterland, comme le Tchad ou la République Centrafricaine, ce terminal est appelé à faciliter l’essor du commerce régional et accélérer la croissance économique du pays. Kribi Conteneurs Terminal souhaite également se positionner comme un hub de transbordement de référence.

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Contacts presse :

Cindy PATAN, Responsable Relations Médias – Bolloré Transport & Logistics
T +33 1 46 96 49 75 / +33 7 72 40 49 75 – cindy.patan@bollore.com
Eric KONGOU, Responsable Relations Médias – Bolloré Transport & Logistics
T +237 698 11 73 83 – eric.kongou@bollore.com

Mondial 2022 : le Maroc va « décomplexer le foot africain »

Premier pays africain à se hisser en demi-finales de la Coupe du monde, le Maroc fera des émules dans le continent noir, assure, dans un entretien avec APA, le journaliste Mamadou Koumé, ancien président de l’Association Nationale de la Presse Sportive du Sénégal (ANPS).Le Maroc a fait sauter le plafond de verre des sélections africaines au Mondial. Sur le continent noir, quelles peuvent être les conséquences de cet exploit ?

Ce résultat va décomplexer le football africain. Les autres nations vont se dire que c’est désormais possible pour elles aussi. Car quand on interroge le palmarès du Maroc sur le continent noir, il n’y a qu’un seul trophée : la Coupe d’Afrique des nations (Can) remportée en 1976. Si les Lions de l’Atlas sont parvenus à créer la sensation au Qatar, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, l’Égypte, l’Algérie, le Nigeria, le Sénégal, le Ghana… voudront également rééditer cette performance. Le Maroc va alors être la référence. Il sera copié. Les autres pays vont essayer de savoir ce qui explique cette performance pour s’en inspirer.

Le Maroc a plusieurs fois échoué à obtenir l’organisation du Mondial. Avec l’épopée qatarie, est-ce qu’il y a des raisons d’espérer pour le Royaume chérifien ?

Le Maroc s’est porté candidat à cinq reprises pour organiser la Coupe du monde de football, notamment celle de 2010 finalement attribuée à l’Afrique du Sud. Maintenant, je crois que ce pays dispose d’une référence sportive avec cette demi-finale contre la France. En outre, le Maroc possède énormément d’infrastructures et d’équipements. Tous les pays africains qui, faute de stades aux normes, ne pouvaient pas jouer chez eux, étaient accueillis par le Maroc pour y disputer leurs matchs. De plus, le Maroc est proche de l’Europe. C’est un carrefour de cultures et de civilisations. Ces Lions de l’Atlas ont fait la publicité du Maroc, du foot marocain et africain. Le Royaume chérifien a donc des atouts s’il se porte candidat pour abriter la Coupe du monde 2030. Celle de 2026 étant déjà attribuée aux États-Unis, au Canada et au Mexique. Dans un avenir proche, le Maroc pourrait bien être le second pays africain à organiser la compétition.

Comment voyez-vous la demi-finale entre le Maroc et la France ?

L’affiche est inédite en Coupe du monde. Pour moi, c’est du 50-50. Le Maroc a agréablement surpris dans ce tournoi. C’est l’une des équipes, avec les Pays-Bas et l’Angleterre, ayant bouclé le premier tour avec le plus grand nombre de points (7). Défensivement, lesLions de l’Atlas sont très solides (1 seul but encaissé en 5 matchs). Ils vont rencontrer la France, championne du monde en titre. Les Bleusont également fait forte impression. Et la formation de Didier Deschamps a beaucoup de chance. Tout compte fait, ce sera un match équilibré. Les joueurs des deux sélections jouent dans les mêmes championnats. Toutefois, la plupart des Français évoluent dans de grands clubs contrairement aux Marocains. Mais le football reste un sport collectif. De ce fait, on va vers une partie âprement disputée. La seule appréhension qu’on peut avoir pour le Maroc, ce sont les joueurs blessés. On ne sait pas si certains effectueront leur retour à la compétition lors de cette demi-finale.

Sur le plan symbolique, que représente ce duel pour les deux nations ?

Ce match a beaucoup de significations. Le Maroc a été un protectorat français de 1912 à 1956, pendant près d’un demi-siècle. Il y a beaucoup de Franco-Marocains établis dans l’Hexagone depuis très longtemps. Ils y ont fondé des familles. Les Marocains d’origine sont aussi présents en Belgique ou encore en Espagne. Géographiquement, le Royaume chérifien est proche de ces pays européens. Dans l’équipe du Maroc, il y a deux joueurs (Romain Saïss et Sofiane Boufal) qui sont nés en France et y ont été formés. Le sélectionneur Walid Regragui, ayant également vu le jour en France, y a été formé avant de jouer entre autres à Toulouse, Ajaccio et Grenoble. Cette rencontre sera donc particulière à bien des égards.

Mondial 2022 : le Maroc fait cap sur les demi-finales

Les Lions de l’Atlas sont allés, mardi dernier, au bout d’eux-mêmes pour atteindre les quarts de finale de la Coupe du monde.L’équipe nationale du Maroc, arrivée au Qatar sur la pointe des pieds, vit actuellement un rêve éveillé. À Doha, la capitale de cet émirat du golfe Persique, le rugissement des Lions de l’Atlas s’entend désormais à des kilomètres à la ronde.

Ils ne sont toujours pas rassasiés. Pourtant, leurs différentes proies composent à n’en pas douter un festin. La dernière en date, l’Espagne, a cru pouvoir échapper aux crocs acérés avant de voir le piège se refermer sur elle.

À l’Education City Stadium, surnommé « le diamant du désert » en raison de sa façade scintillante, le Maroc a vaincu la Roja dans un match dantesque. Comme à leur habitude depuis le début de la compétition, les Lions de l’Atlas ont laissé le ballon à leurs vis-à-vis, seulement 23 % de possession, pour foncer droit devant dès la récupération du cuir.

Face à une formation espagnole rodée au tiki-taka, le jeu de possession inventé par le génie néerlandais Johan Cruyff lorsqu’il dirigeait le FC Barcelone entre 1988 et 1996, le Maroc a fait montre d’une résilience à toute épreuve. En souffrant beaucoup ensemble sans jamais rompre.

En fait, l’équipe façonnée par le sélectionneur Walid Regragui est une forteresse quasi imprenable. Dans ce Mondial, seul le Canada a fait trembler les filets marocains. « Et encore, c’est un but contre son camp du défenseur central Nayef Aguerd », souligne Jamal Waalam, journaliste à 2M (télévision publique).

Les Espagnols eux n’ont pas eu cette chance. Sous les huées d’un stade acquis à la cause marocaine, les hommes de Luis Enrique ont monopolisé la balle et multiplié les passes (967 réussies) dans toutes les parties de la pelouse afin de déstabiliser les lignes de défense.

Mais durant 120 minutes, la Roja a rarement été en position idéale (13 tirs pour 1 cadré). La faute, glisse Sahelinko Cissokho, journaliste à MEDI 1 TV (privée), à des adversaires habités « par la grâce divine et portés par un vent d’épopée » qui jouaient le match de leurs vies.

De l’infranchissable gardien Yassine Bounou au besogneux avant-centre Youssef En-Nesyri en passant par le roc Romain Saïss, le couteau suisse Sofiane Amrabat, l’imprévisible Hakim Ziyech et le dribbleur fou Sofiane Boufal, le plan de jeu de l’ancien coach du Wydad Athletic Club a été exécuté presque à la perfection. N’eut été la maladresse déconcertante de Walid Cheddira, lancé en cours de match, le Maroc aurait même plié la partie avant la séance des tirs au but, fatidique pour l’Espagne.

Vainqueur du Trophée Zamora, décerné par le célèbre quotidien sportif espagnol Marca, à l’issue de la saison 2021-2022, « Bono », le dernier rempart marocain portant les couleurs du FC Séville en club, est entré dans la tête des héritiers des champions du monde 2010 pour y semer le doute.

Résultat, Pablo Sarabia, Carlos Soler et Sergio Busquets, désignés par leur entraîneur, ont manqué leurs tentatives. Le premier nommé a vu son tir croisé mourir sur le poteau tandis que les frappes des deux autres ont rencontré la main ferme de Yassine Bounou.

Côté marocain, excepté Badr Benoun, Abdelhamid Sabiri, Hakim Ziyech et Achraf Hakimi n’ont pas tremblé. Le piston du Paris Saint-Germain, d’un sang-froid remarquable, s’est même offert une panenka pour la balle de match. L’Espagne est à terre, le Maroc au septième ciel.

Après le Cameroun (1990), le Sénégal (2002), le Ghana (2010), l’Afrique place à nouveau l’un de ses représentants en quarts de finale de la Coupe du monde. En six phases finales, 1970, 1986, 1994, 1998 et 2018, le Maroc n’était sorti des poules qu’au Mexique.

« Le peuple attendait depuis longtemps une qualification au second tour. C’est incroyable. Cette victoire a été célébrée jusque tard dans la nuit. C’était une véritable fête », raconte M. Waalam.

 « C’est un exploit retentissant. On ne réalise pas à quel point Walid Regragui, nommé à la tête de cette équipe à un peu plus de trois mois de ce Mondial, est en train d’écrire l’histoire. Je n’ai jamais vu les Marocains aussi fiers. Ils sont tous ivres de bonheur », constate aussi M. Cissokho.

Briser le plafond de verre

Le Sénégal, champion d’Afrique en titre, est rentré dès le premier match à élimination directe. Le Cameroun, la Tunisie et le Ghana n’ont pu intégrer le tableau final du tournoi. Le Maroc est alors l’unique sélection africaine toujours présente au Qatar. Les Lions de l’Atlas, ayant auparavant tenu tête à la Croatie (0-0), surpris la Belgique (2-0) et dominé le Canada (2-1), veulent prolonger la chasse.

Samedi, à 15 heures Temps Universel, ils essaieront d’épingler le Portugal à leur tableau de chasse. « Ce quart de finale s’annonce très difficile. La Seleção, qui a battu la Suisse sur le score de six buts à un en huitièmes de finale, est en pleine forme. Elle a une grande confiance en son potentiel offensif. Ça va être une véritable opposition de styles », analyse le journaliste de la 2M.

Pour ce qui est censé être la toute dernière Coupe du monde de la superstar Cristiano Ronaldo, le Portugal de l’entraîneur Fernando Santos est une belle équipe. Si dans l’arrière-garde, Pepe (39 ans) fait encore de la résistance, les jeunes ont par la force des choses pris le pouvoir en attaque. C’est depuis le banc de touche que « CR7 » a assisté au récital offensif de Bruno Fernandes, Bernardo Silva, João Félix, Gonçalo Ramos, auteur d’un triplé, face aux Suisses.

« Le Portugal est d’un autre calibre, mais c’est faisable. C’est aussi un pays voisin du Maroc comme l’Espagne. Il n’y a pas de complexe à nourrir. Les Lions de l’Atlas n’ont rien à perdre. L’espoir est permis car c’est onze contre onze », soutient le journaliste de MEDI 1 TV.

Cependant, les exigences du chauve Regragui, latéral droit, quand il lui restait des cheveux, du Maroc battu (2-1) en finale de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2004 par la Tunisie, demande des efforts physiques continus. Le hic est que les corps de ses soldats commencent à être éprouvés. Le capitaine Saïss, touché à une cuisse en prolongations, a serré les dents jusqu’au coup de sifflet final du duel contre l’Espagne.

« Amrabat a joué sous infiltration. Ziyech était fatigué. Idem pour Noussair Mazraoui. Aguerd a également eu un pépin », a ajouté Jamal Waalam, avant de déduire que « la condition physique sera un aspect important face au Portugal ».

Il va donc falloir surveiller l’infirmerie des Lions de l’Atlas. À défaut de pouvoir compter sur ses hommes de base, le premier sélectionneur africain en quarts de finale d’un Mondial aura recours à d’autres ressources dans « un groupe homogène », se persuade Sahelinko Cissokho pour qui « l’équipe marocaine dégage une sérénité » inébranlable.

À ce stade de la grand-messe du foot, le Maroc est l’une des quatre formations encore invaincues. « On s’autorise donc à rêver d’aller plus loin, d’être la première équipe du continent noir à dépasser les quarts de finale. On croit en notre destin », martèle M. Waalam. Les étoiles sont à portée de main. Dès lors, il ne faut surtout pas qu’elles filent entre nos doigts, doivent certainement se dire les Marocains dans le Royaume chérifien et dans la diaspora.

Covid-19 : baisse de la charge pandémique en Afrique (OMS)

Le nombre actuel de cas de Covid-19 n’exerce pas de pression significative sur les structures de santé, car le nombre d’hospitalisations reste faible.

Au moment où l’Afrique enregistre son plus bas niveau de nouveaux cas de Covid-19 depuis le début de la pandémie en 2020, une récente augmentation de quatre semaines souligne l’importance de la vigilance à l’approche des fêtes de fin d’année. Il s’agit de la première augmentation soutenue de ce type en quatre mois, rapporte le Bureau Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un son dernier rapport reçu ce jeudi à APA.

L’organisme onusien souligne que cette hausse de cas a été enregistrée jusqu’au 20 novembre, mais le nombre de nouveaux cas a légèrement diminué au cours des deux dernières semaines se terminant le 2 décembre 2022, rompant ainsi la tendance à la hausse.

Toutefois, les nouveaux cas signalés fin novembre représentent moins de 10 % des cas enregistrés à la même période en 2021 et 2020. « Bien que les décès liés à la pandémie aient augmenté de 14 % au cours de la semaine se terminant le 27 novembre par rapport à la semaine précédente, ils sont restés faibles (53), soit environ 4 % des décès enregistrés au cours de la même période en 2021 et 2020. Le nombre actuel de cas de Covid-19 n’exerce pas de pression significative sur les structures de santé, car le nombre d’hospitalisations reste faible », a expliqué l’OMS.

« Malgré la récente résurgence, il y a de l’espoir que l’Afrique sera épargnée des difficultés qu’elle a connues ces deux dernières années, lorsque la hausse des cas et des décès avait réduit à néant tout espoir de vie normale et engendré de profondes désolations. Même si les tendances actuelles permettent de maîtriser la pandémie, nous suivons de près l’évolution de la situation. Nous devons rester vigilants, continuer à accroître la couverture vaccinale et être prêts à adopter des mesures de prévention plus strictes, si cela s’avère nécessaire », a indiqué Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Selon elle, les investissements réalisés ces trois dernières années dans la lutte contre la Covid-19 portent leurs fruits. La Région est mieux outillée pour faire face au virus et ses systèmes d’intervention d’urgence sanitaire ont été renforcés.
En 2022, la réduction globale de la charge pandémique en Afrique allège la pression sur les ressources nationales de santé publique, ce qui donne l’occasion aux pays de renforcer les services de santé perturbés et de porter plus d’efforts sur d’autres priorités de santé publique telles que la vaccination de routine, la surveillance des maladies et la riposte à d’autres épidémies.

Grâce à une surveillance renforcée, cette année la Région a signalé jusqu’à présent 106 épidémies et situations d’urgence sanitaire liées à des crises humanitaires, soit près de 17 % de plus qu’en 2021 et presque autant qu’en 2019 avant l’apparition de la pandémie de Covid-19. Environ 25 épidémies de maladies évitables par la vaccination ont aussi été signalées en 2022. Selon un décompte de l’OMS, treize épidémies ont été signalées en 2020 et 19 en 2021.

Samuel Eto’o s’excuse après l’agression d’un youtubeur algérien

Samuel Eto’o Fils s’est excusé après sa bagarre avec un youtubeur algérien qui l’interrogeait sur l’arbitre gambien Papa Bakary Gassama qui avait officié lors du barrage retour entre l’Algérie et le Cameroun.Une vidéo tournée au Qatar est devenue virale, montrant son altercation avec le Youtubeur algérien Sadouni SM après le huitième de finale entre le Brésil et la Corée du Sud. Après la diffusion en boucle de l’extrait de l’altercation, le Camerounais a présenté ses excuses, dans un communiqué. Il explique qu’il « regrette profondément d’avoir perdu son sang-froid et d’avoir réagi d’une manière excessive. » Il précise également qu’il « s’engage à continuer de résister aux provocations incessantes et au harcèlement quotidien de certains supporters algériens ».

Sadouni SM, qui a déposé une plainte contre Samuel Eto’o, a lui aussi présenté sa version des faits. Il affirme l’avoir « interrogé sur Gassama (arbitre gambien d’Algérie-Cameroun). Je lui ai demandé s’il lui avait donné un pot-de-vin. Il s’est énervé et m’a frappé. » Le youtubeur a déclaré vouloir porter plainte contre le président de la fédération camerounaise.

L’arbitre gambien Papa Bakary Gassama avait reçu des menaces de la part d’Algériens, dont l’entraîneur de l’équipe nationale Djamel Belmadi, à propos de sa gestion du match que le Cameroun a remporté grâce à la règle du but à l’extérieur et qui lui a permis de se qualifier pour la Coupe du monde au Qatar.

Eto’o ambassadeur de la Fifa dans cette coupe du monde, se trouve au Qatar à la tête de la délégation de football du Cameroun pour la Coupe du monde.

Les Lions indomptables ont quitté le tournoi dès la phase de poule avec un bilan d’une victoire contre le Brésil (0-1), un nul contre la Serbie (3-3) et une défaite contre la Suisse (1-0)