Tchad : les membres du Comité d’organisation du dialogue national ont été installés

Ce mercredi 18 août 2021, le premier ministre de la transition, Pahimi Padacké Albert a procédé à l’installation des membres du Comité d’organisation du dialogue national inclusif.

Un dialogue national inclusif est prévu au Tchad dans les prochains mois, en vue d’organiser l’élection présidentielle et les législatives. Les membres du Comité nommés à pour cette grande rencontre ont été installés ce jour par le premier ministre de transition. Les personnes désignées appartiennent à différentes formations politiques, également les acteurs des organisations de la société civile. C’est dans ce sens que le premier ministre note que c’est : « la méthode participative », qui a prévalu au moment de la nomination de ces membres.

Pahimi Padacké Albert exhorte les membres du Comité a dépassé leurs appartenances pour privilégier l’intérêt national : « Le peuple tchadien nous regarde et le monde nous regarde. Si votre choix a été impulsé par différentes sensibilités et corporations, c’est pour garantir l’exclusivité initiale de ce dialogue et mutualiser vos riches et diverses expériences. Mais pour l’intérêt de notre pays et de notre peuple, je vous invite à dépasser dans vos travaux les considérations partisanes pour regarder le Tchad et le Tchad seul ». Car pour lui, le gouvernement de transition n’exclut la participation de personne à ce rendez-vous historique. Il estime par ailleurs que le comité est : « équilibré et juste ».

« Nos compatriotes souhaitent mettre la main à cette pâte historique de notre pays », a déclaré le premier ministre de transition au cours de son allocation. « Nous avons volontairement choisi la méthode participative permettant à toutes les sensibilités et corporations de s’auto-désigner au sein du Comité d’organisation », conclut-il.

Tchad : mise en place d’une commission chargée de réviser le code électorale

L’objectif de cette commission va être de réduire les délais du processus électoral pour fixer au plus vite la date des élections législatives, initialement prévues en 2015.

Il y a une semaine au Tchad, le chef de l’Etat Idriss Deby avait rejeté deux projets de calendrier électoral. Une commission a donc été mise en place, mardi 24 septembre, pour réviser le code électoral au sein du Cadre national du dialogue politique (CNDP).

Idriss Deby souhaite que les législatives se tiennent en fin d’année ou alors au plus tard en janvier 2020.  La commission aura pour objectif de réduire les délais du processus électoral pour fixer au plus vite la date des élections législatives, qui était initialement prévues en 2015.

Voté il y a à peine deux mois, le code électoral est donc remis sur la table pour une révision partielle. La tâche revient à une commission composée de sept membres du Cadre national du dialogue politique : trois sont issus de la majorité, trois autres de l’opposition, et un président a été désigné, Ali Abel Kram, leader du parti Caméléon, allié au MPS.

Sur le fond, au moins quatre articles vont être revus selon un membre de cette commission, qui fixe un objectif : réduire les délais du processus électoral pour organiser au plus vite les élections législatives.

Selon cette source, le délai de convocation du corps électoral, fixé à quatre mois avant la date du scrutin, devrait être revue à la baisse, comme les délais de l’affichage de la liste des bureaux de vote et de la révision du fichier électoral.

La commission disposera, en théorie, de 10 jours pour déposer son rapport auprès du président du CNDP, qui le transmettra à son tour à la présidence, puis à l’Assemblée nationale. Si la majorité présidentielle salue cette révision à venir du code électoral, une partie de l’opposition la rejette et parle déjà « d’élections frauduleuses ».