Tchad : les transporteurs boycottent la reprise exceptionnelle de transport fixée par Deby

Aucun bus n’a été mis en circulation pour favoriser le retour des enseignants à leurs postes de travail et les élèves et étudiants à leurs lieux d’études respectifs. Les propriétaires d’agences de voyages craignent les pertes financières

Dans l’optique de relancer les activités scolaires et académiques fixé au 25 juin, le président de la République Idriss Deby Itno a autorisé la mise en circulation des moyens de transports pour une période de 5 jours, précisément du 21 au 25 juin. La mesure n’enchante pas les transporteurs. Ceux-ci estiment que le délai n’est pas favorable à l’épanouissement de leur activité. Toutefois certains conducteurs ont tiré profit des circonstances

Les patrons d’agences ayant interdits de mettre les bus en circulations. Certains conducteurs ont mis à la disposition des voyageurs pick-up. Ces engins sont installé à l’entrée des agences de voyages et propose le triple du tarif normal. Au lieu de 10.000Fcfa de frais de transport, les transporteurs de circonstance exigent 25 000 voir 30.000Fcfa pour la ligne N’Djamena-Moundou. Tout prolongement du voyage nécessite des frais supplémentaires. Certains passagers ont été obligés d’annuler le voyage pour faute de moyens. Cela vaut pour toutes les autres destinations

Le président du syndicat des transporteurs urbains et interurbains, Issa  indique que sa fédération n’a  pas été informée de la mesure visant autorisation du transport du 21 au 25 juin. D’après lui aucun acte officiel ne notifie ladite dérogation. Il a ajouté que mettre les bus en circulation pour cinq jours pourraient entraîner des pertes financières significatives. Il demande au gouvernement de procéder à une autorisation plus large ou définitive.

Tchad-covid 19 : les conducteurs de bus défient les mesures

Le gouvernement a mis sur pieds sur certain nombre de mesures dans le but de stopper la propagation du coronavirus notamment l’interdiction aux minibus de circuler à N’Djamena.

Au Tchad, la circulation des bus et minibus a été interdit par le gouvernement samedi 21 mars 2020. Une qui entrait en vigueur ce même samedi n’a pas été respecté par les conducteurs de ces engins.

Le non-respect de cette décision suscite la colère des autorités. « La discipline a sauvé la Chine face au coronavirus, l’indiscipline et l’incivisme risquent de nous éclabousser ici, si l’on n’y prend garde », a réagi dimanche le président de la cellule de veille et de la sécurité sanitaire, le ministre d’Etat Kalzeubé Payimi Deubet.

« Nous avions interdit la circulation des bus et minibus ce 21 mars, quelle ne fut ma surprise de constater ce dimanche, en venant au bureau, que  des clients continuent allègrement à emprunter ce moyen de transport. Nous allons passer à la vitesse supérieure », a-t-il ajouté.

« Nous allons passer à la vitesse supérieure pour faire respecter les mesures », a souligné pour sa part le ministre délégué à la Présidence, chargé de la défense, le général Mahamat Abali Salah, au cours d’une rencontre tenue avec des responsables sécuritaires et militaires ce dimanche.

« Les forces de sécurité, même par la force doivent faire respecter les mesures », a précisé le général Mahamat Abali Salah.

« Si on ne fait pas attention, ce qu’on voit à la télévision va se produire chez nous », a mis en garde le ministre de la Santé publique, Mahamoud Khayal Youssouf.