Tchad : des boutiques fermés à N’Djamena pour soutenir les victimes d’Abéché

Plusieurs commerçants de la cité capitale ont décidé de laisser les boutiques fermées ce mercredi 26 janvier. Pour soutenir les victimes des manifestations d’Abéché, province du Ouaddaï.

Au moins cinq morts et 35 blessés ont été comptés dans les manifestations qui se déroulent dans la ville d’Abéché. Certains habitants contestent, l’intronisation du chef de canton Arabe Bani-Halba. Pour eux, ce chef traditionnel est illégal. Bien plus, ils estiment que c’est une c’est une cooptation et exigent l’annulation dudit décret de nomination (décret N°1782/ PR/MATCTD/2019).

Parmi les manifestants sortis demander, l’annulation du décret et la destitution de certains chefs de cantons qui ne respectent pas la volonté de leurs populations, cinq ont perdu la vie, du fait de l’intervention des forces de maintien de l’ordre.

En soutien aux victimes, une partie de la communauté du Ouaddaï décide de fermer les magasins à N’Djamena. Important de préciser qu’ils détiennent la majorité des boutiques de la cité capitale.

La répression des manifestants a été condamnée par des organisations de défense des Droits de l’Homme. « Les forces de l’ordre, dans leur tentative de disperser les manifestants ; ont fait usage de balles réelles », réagit la CNDH.

Par ailleurs, la convention déplore les actes de violence qui ont accompagné la manifestation de colère de certains habitants d’Abéché. Car il existe assurément des moyens pacifiques et démocratiques de contester les décisions administratives. »