Tchad : une attaque meurtrière attribuée à Boko Haram

Un village de pêcheurs a été pris pour cible près de Baga Sola dans la province du Lac (ouest), dans la nuit de mardi à mercredi. Le bilan est d’au moins 14 morts et de plusieurs blessés.

Au moins 14 personnes ont été tuées mardi dans l’ouest du Tchad, par des membres présumés du groupe jihadiste Boko Haram, qui ont attaqué un village de pêcheurs au bord du lac Tchad, a annoncé mercredi à l’AFP le préfet de la région concernée.

Cette vaste étendue d’eau et de marécages est truffée d’îlots servant de repaires et de camps d’entraînement à Boko Haram, qui multiplie attaques meurtrières et enlèvements dans les quatre pays riverains : Tchad, Niger, Nigeria et Cameroun.

« Ce sont des éléments de Boko Haram qui sont présents dans cette zone », a affirmé à l’AFP le porte-parole de l’armée tchadienne, le colonel Azem Bermandoa, lequel confirme l’attaque mais ne livre aucun bilan.

Des portés disparus…

« Hier [mardi 17 décembre2019], des personnes sont venues attaquer des pêcheurs non loin du village de Kaiga, il y a eu 14 morts, 5 blessés et 13 personnes portées disparues, dont on ne sait pas si elles ont été enlevées par les assaillants », a expliqué Imouya Souabebe, le préfet du département de Kaya, où se situe Kaiga.

Kaiga est situé à une soixantaine de kilomètres de la frontière nigériane. « Nous savons que ce sont toujours les éléments de Boko Haram qui écument cette zone, ils sont donc à l’origine de cette attaque », a ajouté le préfet. « Les assaillants sont venus en petit groupe dans un premier temps avant d’être renforcés pour attaquer les pêcheurs dans une zone appelée zone rouge, difficile d’accès. »

« Des pêcheurs ont été attaqués hier dans une zone rouge où la pêche est interdite », a confirmé le gouverneur de la région du Lac, Noki Charfadine, qui parle, lui, d’au moins neuf morts. Mais « les pêcheurs connaissent des chemins dérobés. Ils s’arrangent à contourner les check-point posés le long de la frontière pour arriver sur les parties du Lac riches en poisson et se font attaquer », explique une source locale contactée par RFI.

Les îles flottantes du lac Tchad: des cachettes pour les djihadistes

L’attaque du campement de pêcheurs montre que les djihadistes ont repris l’initiative des offensives. Il y a deux semaines, ils ont attaqué des positions de l’armée tchadienne dans le même secteur.

Fin octobre, c’est un médecin, un infirmier et leur chauffeur qui ont été kidnappés dans le même secteur sur une route pourtant très fréquentée.

Difficilement accessibles, les nombreuses iles flottantes du Lac Tchad favorisent l’organisation des incursions accompagnés des rapts de personnes et du bétail qui alimentent l’organisation islamiste qui, selon les spécialistes, s’est reconstituée surtout après l’allégeance à l’état islamique de l’aile de Boko Haram dirigée par Abu Maoussa El-Barnawi.

Tchad : Boko Haram tue quatre militaires

Le groupe jihadiste Boko Haram a tué quatre militaires de l’armée tchadienne lors d’une attaque, menée lundi contre un poste récemment établi sur les rives du lac Tchad (Ouest).

L’armée a annoncé avoir perdue quatre militaires et tuée 13 jihadistes au cours d’une attaque menée lundi 02 décembre contre Boko Haram.

« Nous avons tué 13 éléments de Boko Haram et nous déplorons la mort de quatre militaires et trois blessés » après une attaque survenue vers une heure du matin, a déclaré une source militaire.

Ce bilan a été confirmé par le gouverneur de la province du lac Tchad, Nouki Charfadine.

Autour du lac, où se rejoignent le Tchad, le Niger, le Nigeria et le Cameroun, Boko Haram maintient des camps d’entraînement et multiplie enlèvements et attaques.

« Nous avions créé ce poste militaire, entre (la localité de) Ngouboua et (le village de) Bagassoula après l’enlèvement d’un médecin, d’un infirmier et de leur chauffeur dans cette zone le 31 octobre », a précisé le gouverneur.

Outre ces enlèvements, cinq villageois avaient été tués mi-novembre. Début septembre, Boko Haram avait exécuté en une semaine dans cette province sept personnes – quatre civils et trois militaires.

Le 14 août, une kamikaze de Boko Haram, selon l’armée, avait tué six personnes en faisant exploser sa veste piégée dans la cour d’un chef traditionnel de la province.

Lac Tchad : 13 morts dans le camp de Boko Haram après une attaque

Un poste de police dans la région de Lac Tchad a été attaqué dans la nuit de dimanche 1er à lundi 02 décembre 2019, faisant une quinzaine de morts.

Les autorités tchadiennes attribuent cette attaque à la secte nébuleuse Boko Haram. Cet assaut a fait 13 morts côté jihadistes alors que deux personnels de santé et leur chauffeur enlevés par les jihadistes restent introuvables.

L’attaque qui s’est produit dans la nuit de dimanche à lundi a eu lieu entre Ngouboua et Baga Sola, dans une zone peuplée où l’armée a installé il n’y a pas longtemps un poste avancé après l’enlèvement d’un médecin, un infirmier et leur chauffeur qui empruntaient cet axe.

Les jihadistes ont profité de l’obscurité pour s’approcher et déclencher une fusillade. L’armée tchadienne a répliqué et a repoussé les assaillants, qui ont abandonné 13 corps pendant leur repli. Quatre soldats tchadiens ont été tués et trois autres blessés.

Cette nouvelle offensive montre que l’aile de Boko Haram, proche de Abu Musab al-Barnawi qui occupe la rive nord du lac Tchad, a décidé de changer de stratégie après avoir opéré pendant des mois par des incursions éclair suivies de poses d’engins explosifs.

En prenant l’initiative des attaques, les jihadistes montrent qu’ils ont pu se reconstituer une logistique et entraîner suffisamment d’hommes. Une posture qu’ils ont perdue depuis la fin de la grande offensive conjointe des États riverains du lac Tchad.

Tchad : réunion de travail entre le ministre de la défense et le nouveau commandant de la CBLT

L’objectif de la rencontre est de présenter son plan de travail au ministre. Elle s’est déroulée en présence de plusieurs responsables militaires.

Le nouveau commandant de la Force mixte multinationale de la CBLT, le général de division Ibrahim Manu Youssouf, a rencontré ce matin le ministre en charge de la défense nationale et de la sécurité, le général de corps d’armée Mahamat Abali Salah.

Six jours après sa prise de service, le nouveau commandant de la force multinationale mixte de la CBLT, le général de division Ibrahim Manu Youssouf, franchit pour la première fois, le portail du ministère de la défense nationale. Il est venu présenter au ministre délégué à la Présidence, chargé de la défense nationale, de la sécurité, des anciens combattants et victimes de guerre, son plan d’action en vue de recueillir des conseils et orientations.

Le 5ème commandant de la force de la CBLT a rassuré le ministre de sa détermination à travailler en synergie afin de mieux contrer les actions de la secte Boko Haram qui continue de faire parler d’elle dans le bassin du Lac Tchad.

Ibrahim Manu Youssouf a profité de l’occasion pour aviser le ministre de sa prochaine descente dans les différents secteurs du lac Tchad.

Le ministre Mahamat Abali Salah a loué la détermination des éléments de la Force multinationale mixte de la CBLT qui se sacrifie jour et nuit pour une paix certaine dans la sous-région. Il a également mis l’accent sur un travail de synergie.

Le chef du département en charge de la défense nationale et de la sécurité était assisté du chef d’état-major général des armés, le général de corps d’armée Tahir Erda Tahiro, son chef d’état-major particulier, le général de division Nguenguingar Madjita et son conseiller technique terre, colonel Ngaro Aidjo Amadou.

Développer le Tchad avec la Diaspora

Le président Idriss Déby a appelé mardi 19 novembre, à « l’implication de la diaspora à l’effort de développement » du Tchad.

Selon lui, « partout ailleurs, une diaspora responsable, animée par son fort désir de voir son pays d’origine se développer voit le jour. Il est de la responsabilité du ministère des Affaires Étrangères et des chefs des missions diplomatiques et consulaires, de tout mettre en œuvre, pour sensibiliser, mobiliser et accompagner, nos compatriotes établis à l’étranger, qui ont beaucoup à apporter à notre pays. »

Le Gouvernement « créera toutes les conditions nécessaires pour une synergie d’actions avec la diaspora et pour sa participation effective à la mise en œuvre des priorités de la Vision 2030 : le Tchad que nous voulons », a-t-il déclaré, expliquent que « l’ambition à sortir le Tchad des sentiers battus et des clichés indignes, nous détermine plus que jamais, à faire valoir toutes nos potentialités, nos avantages comparatifs et nos capacités réelles de maîtrise de notre destin national. »

« Ce ne sont pas les atouts qui manquent à notre pays, il suffit de leur donner l’agencement cohérent qui fait défaut », a-t-il assuré.

Il a souligné que « la prospérité économique et sociale à laquelle nous aspirons à travers la mise en œuvre de « la Vision 2030 : le Tchad que voulons », ne peut se réaliser sans la paix, la stabilité et la sécurité dans notre pays et notre voisinage. »

L’expansion du terrorisme au Sahel et dans le bassin du Lac-Tchad, ainsi que les crises et conflits dans les pays voisins obligent l’Etat à consacrer une part importante de son budget annuel à la sécurité, au détriment des programmes de développement socio-économique.

Les conflits dans les pays voisins et l’insécurité provoquée par Boko Haram, ont eu des « répercussions extrêmement graves » sur l’économie. « Toutes nos exportations et importations vers le Nigeria, notre premier partenaire économique, la Libye et la RCA, sont brutalement arrêtées, causant un énorme manque à gagner, et entraînant une cherté de vie sans précédent dans notre pays », a déploré le président de la République.

A cette longue perturbation des circuits commerciaux, s’ajoute le retour massif au Tchad de plus de 500.000 ressortissants rapatriés de la Libye et de la RCA, sans compter la présence depuis 2003 de centaines des milliers de réfugiés en provenance des pays voisins.

Le président a également rappelé que l’ensemble du Sahel est victime « des conséquences de l’intervention de l’OTAN en Libye, en 2011 ». Il a qualifié cette situation de « véritable désastre pour lequel l’Afrique n’a aucune responsabilité à assumer ».

Tchad : cinq villageois tués par Boko Haram

Boko Haram a encore frappé, le groupe jihadiste, a tué cinq villageois dans l’Ouest du Tchad, où il multiplie les attaques meurtrières.

« Deux ont été égorgés et trois abattus par balle », a précisé Sadick Khatir, secrétaire général du département du Lac.

Leurs corps ont été retrouvés samedi, mais l’attaque aurait eu lieu plus tôt dans la semaine, selon une source à la préfecture locale, s’exprimant sous couvert d’anonymat. « Les villageois sont sortis des zones protégées par l’armée », a ajouté cette source.

Autour du lac Tchad, où Boko Haram entretient des camps d’entraînement, les attaques attribuées au groupe terroriste se multiplient depuis juin 2018, aussi bien au Tchad qu’au Niger, au Nigeria et au Cameroun.

Au Tchad, début septembre, Boko Haram avait tué sept personnes en une semaine, quatre civils et trois militaires, dans cette région.

Le 14 août, une kamikaze de Boko Haram selon l’armée, avait tué six personnes en faisant exploser sa veste piégée dans la cour d’un chef traditionnel de la province.

Depuis 2015, les pays de la région luttent contre ces jihadistes au sein de la Force multinationale mixte (FMM), une coalition militaire régionale engagée autour du lac Tchad avec l’aide de comités de vigilance composés d’habitants.

Lac Tchad : trois agents du ministère de la santé kidnappés par des inconnus

Ils revenaient d’une tournée et ont été interceptés mercredi 31 octobre 2019, par des ravisseurs dont on ignore encore les identités.

Trois agents du ministère tchadien de la santé ont été enlevés, ce mercredi 30 octobre par des inconnus entre la route de Ngouboua et Tchoukoutalia, deux localités de la région du Lac Tchad. Ils revenaient d’une tournée lorsqu’ils ont été interceptés par des ravisseurs dont on ignore les identités.

Le véhicule 4×4 qui transportait ces trois hommes a été retrouvé abandonné sur le tronçon Ngouboua-Tchouktalia. Les premières informations révèlent que le médecin-chef de district de Baga Sola, un infirmier et le chauffeur, ont été emportés sur des pirogues au large du Lac Tchad.

Les avis sont partagés en ce qui concerne cet enlèvement. Pour d’aucuns, Boko Haram dispose de camps d’entrainement sur les nombreuses îles du Lac Tchad où les otages auraient pu être emportés.

Pour plusieurs analystes, c’est la première fois que les islamistes de Boko Haram effectuent ce qui ressemble à une prise d’otage du personnel civil de santé. D’habitude, ils enlèvent des filles et des femmes après leurs opérations.

Tchad : 20 victimes de Boko Haram bénéficient de bourses d’étude

Au Tchad, une vingtaine de jeunes élèves de la province du Lac Tchad bacheliers 2019, bénéficient de bourses pour étudier à N’Djaména.

La région du Lac Tchad qui est sérieusement affectée par les attaques des insurgés islamistes a vu de nombreux jeunes abandonner le chemin de l’école. L’octroi des bourses à ces jeunes serait une réponse efficace à la destruction des infrastructures scolaires dans cette région où Boko Haram interdit aux populations d’aller à l’école.

Pour Mobdou, l’un des 20 bénéficiaires des bourses, c’est une chance de faire des études supérieures pendant que la situation sécuritaire rend très incertaines les études dans sa région d’origine.

Cette opportunité a été donnée à ces jeunes par le président du Conseil d’administration de l’université Emikoussi, Allah Ridy Koné. Pour lui, c’est un impératif pour son université.

Pour le gouverneur de la province du Lac Tchad, Adam Noucki Charfadine, donner l’opportunité aux élèves de la zone d’étudier, est une réponse aux exactions commises par Boko Haram.

Rappelons que plusieurs centaines d’écoles ont fermé dans cette région du Lac, par crainte des attaques des groupes armés qui sont contre l’enseignement moderne.

Tchad : profil type d’un Boko Haram

Le Centre pour le développement et la prévention de l’extrémisme vient de publier un document qui détaille les méthodes de recrutement de Boko Haram.

Le document de 72 pages, a été présenté le 21 septembre par le Centre pour le développement et la prévention de l’extrémisme. Celui-ci, explique les méthodes de recrutement dans la secte Boko Haram. Il met également en cause le désengagement de l’État dans le Lac Tchad, créant ainsi un vivier propice au développement de la secte terroriste. Cette enquête paraît dans un contexte où la région du Lac Tchad est le théâtre depuis 2019, d’une recrudescence des attaques attribuées à Boko Haram.

Comme techniques de recrutements, il y a la terreur, les prêches, la propagande… C’est du moins ce que révèle l’étude réalisée par trois chercheurs associés au Centre pour le développement et la prévention de l’extrémisme.

« L’allocation piégée est une technique : ils viennent voir un père de famille, ils lui proposent un crédit d’investissement. Après, ils reviennent pour revendiquer l’argent, et s’il ne l’a pas, il doit mettre à disposition un, deux ou trois enfants pour qu’ils soient combattants. », explique Ahmat Yacoub Dabio, président du Centre pour le développement et la prévention de l’extrémisme.

L’enquête menée dans la province du Lac Tchad, révèle que ce sont 2200 repentis de Boko Haram. Les détails Kebir Mahamat Abdoulaye, chercheur indépendant.

« Le profil type d’un Boko Haram, c’est un jeune âgé de 20 à 30 ans qui a un niveau d’instruction très faible. Tout le bassin du lac Tchad est une zone économique qui n’est pas développée, il n’y a pas d’infrastructure comme les hôpitaux, comme les écoles ; tous ces facteurs encouragent le recrutement des populations civiles dans les rangs de Boko Haram. », détaille Kebir Mahamat Abdoulaye, chercheur.

Tchad : des attaques de Boko Haram font 7 morts en une semaine

Sept personnes, dont quatre civils, ont été tuées en une semaine dans deux attaques de Boko Haram dans l’ouest du Tchad. L’annoncé a été faite ce jeudi par des responsables locaux et de l’armée, dans une région où le groupe djihadiste nigérian multiplie les incursions meurtrières.

Trois militaires et deux civils ont péri le 4 septembre dans la sous-préfecture de Kaiga Kindjiria, a précisé un responsable de l’administration de la province du Lac Tchad, qui a requis l’anonymat. «Des éléments de Boko Haram ont attaqué cette localité et tué deux villageois». Un véhicule des militaires qui les poursuivaient a sauté sur une mine et trois soldats ont péri. Ce bilan a été confirmé par un officier de l’armée, sous couvert de l’anonymat. Mi-août dans la même localité, six personnes avaient été tuées dans un attentat perpétré par une kamikaze.

Une semaine plus tard, mercredi, deux civils ont été tués et un blessé par des combattants de Boko Haram à Medikouta, un village situé lui aussi dans la province du lac Tchad, a indiqué  le responsable provincial. Des habitants ont été attaqués alors qu’ils tentaient de récupérer leurs biens dans leurs maisons qu’ils avaient abandonnées il y a quelques mois par peur du groupe djihadiste. «Les cases abandonnées par les paysans étaient habitées par les éléments de Boko Haram, qui ont ouvert le feu», a-t-il raconté. Le bilan a été confirmé par un responsable de l’armée tchadienne, qui a requis l’anonymat.

Cette région du Tchad, comme celles qui bordent le lac Tchad dans les pays voisins – Niger, Nigeria, Cameroun – est le théâtre d’une recrudescence des attaques attribuées à Boko Haram depuis juin 2018, selon un rapport de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH). Le 22 mars, 23 soldats tchadiens avaient été tués dans un assaut contre une base avancée sur la rive nord-est du lac. Onze soldats avaient péri dans une autre attaque de Boko Haram le 21 juin. L’insurrection de Boko Haram, qui a débuté en 2009 dans le nord-est du Nigeria, et sa répression par l’armée, ont fait plus de 27.000 morts et 1,8 million de déplacés dans ce pays. Elle a gagné le Niger, le Tchad et le Cameroun voisins. Depuis 2015, les pays de la région luttent contre ces djihadistes au sein de la Force multinationale mixte (FMM), une coalition régionale engagée autour du lac Tchad avec l’aide de comités de vigilance composés d’habitants.

Kaiga Kindjiria : 5 morts dans un attentat kamikaze

Cinq personnes ont trouvé la mort dans la nuit de mardi à mercredi, aux environs de 00 heure 49 mn, après qu’une femme se soit fait exploser dans la localité de Kaiga Kindjiria.

Ce drame serait une manière pour la secte Boko Haram, d’exprimer leur mécontentement suite à l’implantation d’un pylône d’un opérateur de téléphonie mobile à Kaiga Kindjiria.

Il est important de révéler que grâce à cette antenne, la population arrive à communiquer très rapidement avec les autorités sur les mouvements dans la zone. Alors qu’avant la localité était coupée du monde parce qu’il n’y avait pas de service de téléphonie mobile.

Selon les sources locales, les éléments de Boko Haram seraient venus pour détruire ladite installation. Informé, le comité de vigilance veillait pour les en empêcher. C’est là que la femme kamikaze s’est fait exploser au centre-ville. Le bilan fait état de cinq morts, dont un militaire et trois membres du comité de vigilance et le représentant du chef de canton de Tataverom.

Tchad : le Chef d’état-major général des armées vient d’être remplacé

Après une attaque de Boko Haram dans le sud-ouest du pays, le président Idriss Déby a procédé à plusieurs changements à la tête de l’appareil sécuritaire.

Le chef d’état-major général des armées du Tchad, en poste depuis six ans, a été remplacé dans la soirée du vendredi 22 mars, par le président Idriss Déby. Ce remplacement intervient quelques heures après une attaque de Boko Haram dans le sud-ouest du pays qui a fait vingt-trois morts dans les rangs de l’armée.

Par décret présidentiel, le chef de l’Etat a procédé vendredi à plusieurs changements à la tête de l’appareil sécuritaire. Le chef d’état-major général des armées, Brahim Seid Mahamat, a été remercié, après six ans de service.

Il est remplacé par Taher Erda qui était jusque-là chef d’état-major de l’armée de terre. Egalement ancien directeur de la police nationale, M. Erda est un très proche du président Déby, avec qui il a combattu avant son accession au pouvoir en 1990.

Sécurité : le groupe djihadiste Boko Haram assassine 23 soldats au Tchad et 8 civils au Niger

Des membres de Boko Haram ont attaqué la position de l’armée tchadienne, tuant 23 militaires, dans la nuit de jeudi 21 à vendredi 22 mars.

Par ailleurs, huit civils ont été tués jeudi soir dans une autre attaque menée par le groupe djihadiste dans la commune de Gueskérou, dans le sud-est nigérien, près du Nigeria,

Le groupe djihadiste nigérian a mené de nouvelles attaques meurtrières dans la nuit de jeudi à vendredi faisant 23 morts dans les rangs de l’armée tchadienne au Tchad et 8 parmi des civils au Niger, ont indiqué vendredi des sources tchadienne et nigérienne.

L’armée tchadienne qui essuie dans cette attaque une de ses plus lourdes pertes en vies humaines dans la lutte contre les islamistes a été attaquée sur une de ses positions à Dangdala, dans le sud-ouest du Tchad, selon une source militaire.

« Aux environs d’une heure du matin, des éléments de Boko Haram ont attaqué la position de l’armée tchadienne, tuant 23 militaires », a indiqué à l’AFP cette source. Les assaillants sont venus du Niger pour attaquer cette position tchadienne située sur la rive nord-est du lac Tchad, a précisé cette source à l’AFP.

Le commando djihadiste à réussir à s’enfuir en « emportant du matériel militaire », selon la même source. L’armée tchadienne, au sein d’une force multinationale mixte (FMM) qui rassemble des soldats de la sous-région et des comités de vigilance, tente de repousser les djihadistes de Boko Haram qui ont débuté leurs attaques au Tchad en 2015.

Huit civils tués au Niger

Le groupe djihadiste nigérian a également frappé le Niger voisin, où huit civils ont été tués jeudi soir dans une attaque menée dans la commune de Gueskérou, dans le sud-est nigérien, près du Nigeria, a indiqué un élu local. « Huit personnes, dont une femme, ont été tuées par Boko Haram dans la nuit de jeudi à vendredi à Karidi, dans la commune de Gueskérou », a confirmé à l’AFP un élu de Diffa, la région nigérienne voisine du berceau de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria.

Cet élu n’a pas précisé les circonstances de l’attaque qu’il a attribuée aux « terroristes de Boko Haram ». L’attaque a été menée « aux environs de 21H30 (20H30 GMT) » et a également fait « plusieurs blessés », selon une ONG locale.

Elle coïncide avec l’arrivée jeudi à Diffa de Mohamed Mouddour, le nouveau gouverneur de la région nommé le 8 mars, en remplacement de Mahamadou Bakabé en poste depuis avril 2018.

Tchad : 40 membres de Boko Haram tués vendredi suite aux affrontements au Niger et au Nigeria

La Force multinationale mixte (FMM), engagée dans la lutte contre Boko Haram dans le bassin du lac Tchad, a indiqué avoir tué depuis vendredi quarante « terroristes » au cours de deux affrontements au Niger et au Nigeria.

Vendredi, « des terroristes de Boko Haram, opérant le long de la rivière Kamadougou, entre le Niger et le Nigeria, ont attaqué nos troupes positionnées à Gueskerou (Niger, NDLR). (…) Les troupes ont défendu avec acharnement leur position tuant 27 terroristes », selon un communiqué reçu par l’AFP dimanche.

Après les combats, plusieurs jihadistes ont fui au Nigeria, a précisé la FMM. Samedi, un nouvel affrontement entre les éléments de la force multinationale et des combattants de Boko Haram a eu lieu, cette fois autour d’Abadam, au Nigeria.

« Intensifier » les opérations

Selon le communiqué de la Force, 23 membres de Boko Haram ont été tués. Un jihadiste a été capturé. Dans son communiqué, la FMM a réaffirmé sa détermination « à intensifier » ses opérations jusqu’à ce que « la dernière des positions tenues par Boko Haram ait été neutralisée ».

Fin février, un contingent de plus de cinq cent soldats tchadiens, dépendant de la FMM, est entré au Nigeria pour « prêter main forte » à l’armée nigériane.

La FMM, appuyée par des pays occidentaux, regroupe des militaires du Tchad, du Cameroun, du Niger et du Nigeria, engagé dans la lutte contre Boko Haram dans la région du lac Tchad avec l’aide de comités de vigilance composés de citoyens locaux.

Tchad : les repentis de Boko Haram en voie d’être réintégrés dans la société (vidéo)

Dernier volet de la série consacrée à la région du lac Tchad, en proie aux attaques multiples de Boko Haram.

Quand les jeunes recrutés par le groupe terroriste décident de se rendre pour bénéficier de l’amnistie, la communauté n’est pas toujours prête à pardonner. Reportage auprès des repentis de Boko haram à Kindjira.

Ainsi, pour lire la vidéo, cliquez sur le lien : https://www.france24.com/fr/video/20190307-tchad-repentis-boko-haram-tentent-reintegrer-societe

Tchad : les victimes de Boko Haram suivies par des psychiatres

C’est un dispositif essentiel qui a été mis en place pour les victimes de Boko haram souffrant de différents traumatismes.

Cap sur la région du Lac Tchad. Plus précisément dans le camp de réfugiés de Dar es Salaam.

En effet, l’un des plus importants de la région avec environ 15.000 personnes venues principalement du Nigéria et du Niger.

Par ailleurs, le camp est sous la responsabilité du HCR, mais c’est l’ONG américaine IRC (International Rescue Committee), qui s’occupe de l’accès aux soins. Et notamment du service de santé mentale.

Tchad: des membres de Boko Haram arrêtés à Ndjamena

Ces éléments de Boko Haram se seraient infiltrés dans la capitale suite à l’attaque qui a eu lieu dans la région du Lac le mercredi 20 février.

Selon de sources locales, quelques éléments de Boko Haram ont réussi à traverser la frontière Tchad – Nigeria au niveau de Bourboura un petit village près de Ngouboua où ils ont tué cinq personnes. En se repliant, ils se sont arrêtés dans un autre village non loin de là, Ngatia, d’où ils seraient partis avec douze otages.

Pendant ce temps, à Ndjamena, les services sont sur les dents. Selon une alerte datant du week-end, au moins cinq éléments de Boko Haram ont réussi à s’infiltrer dans la capitale. L’information vient des services d’un Etat voisin. Depuis, trois des cinq présumés terroristes et deux de leurs complices ont été interpellés.

Aux portes de Ndjamena et dans les carrefours à l’intérieur, les fouilles se sont multipliées et les chefs de quartiers ont été sensibilisés. Il faut dénoncer la moindre présence suspecte leurs ont expliqué les services de sécurités.

De sources sécuritaires, le Tchad reste le seul pays de la zone sahélienne à être relativement épargné par les attaques terroristes qui se sont multipliées ces dernières semaines.

Vous pouvez également lire : https://www.journaldutchad.com/tchad-un-presume-terroriste-de-boko-haram-interpelle-a-ndjamena/ pour remonter aux faits précédents.

 

Tchad : un présumé terroriste de Boko Haram interpellé à N’Djamena

Connu sous le nom de Ahmat Abdelwahab, le présumé membre de Boko Haram a été arrêté le lundi 18 février 2019 par les services de la police.

Il a effectivement été interpellé au cours de cette matinée-là par les policiers, qui faisait suite à l’affichage de sa photo au commissariat central de la ville de N’Djamena.

Ainsi, une source policière a confirmé son arrestation du présumé terroriste et son audition est en cours. Au cours de la présentation des présumés malfrats arrêtés à N’Djamena, la police a refusé de se prononcer sur cette affaire tout en la confirmant.

Pendant leur opération, les services secrets se sont activés en coulisse pour mettre la main sur ce présumé Ahmat Abdelwahab. Sa photo était présentée à tous les corps de la police tchadienne. “Il peut se trouver partout donc soyez prudents”,  avait prévenu un responsable de la police à ses éléments.

 

 

Tchad : 7.000 nouveaux réfugiés arrivent du Nigeria

Selon le ministre tchadien de l’Administration du territoire, ces émigrés arrivés en début de semaine, se sont installés dans la province du Lac Tchad.

 

La secte islamiste Boko Haram continue de faire des dégâts. Selon le ministre de l’Administration du territoire, de la Sécurité publique et de la Gouvernance locale, Mahamat Abali Salah, un flux de 7.000 nouveaux réfugiés nigérians, se sont installés dans la province du Lac Tchad récemment. Ceux-ci ont fui les exactions du groupe djihadiste. Le ministre a déclaré que des équipes ont été mobilisées pour l’enregistrement et l’installation de cette nouvelle vague de réfugiés.

« Le Tchad compte plus de 460.000 réfugiés et demandeurs d’asile. En dépit de la situation sécuritaire dans les pays qui nous entourent, nous avons toujours ouvert nos frontières pour permettre aux réfugiés de trouver au Tchad une terre de paix et d’hospitalité », affirme le ministre de l’Administration du territoire.

Le nombreux personne ayant fuient les attaques de Boko Haram et se sont réfugiées au Tchad est aujourd’hui de 15.000 personnes.

Diplomatie : les liens entre le Tchad et l’Italie se ressoudent

Le président du Conseil des ministres italien et le Président tchadien ont eu une rencontre hier 16 janvier au cours de laquelle ils ont décidé de la redynamisation des relation entre leurs deux pays.

 

Le Tchad et l’Italie ont décidé de renforcer les liens qui les unissent. C’est en résumé ce qui sort de la réunion qui a eu lieu le 16 janvier entre le président du Conseil des ministres italien, Giuseppe Conte et le Président du Tchad, Idriss Deby.  Les deux hommes ont d’ailleurs réaffirmés leur engagement personnel à donner plus d’impulsion et de dynamisme aux relations bilatérales entre leurs pays, devant la presse.

En plus de sujets concernant les relations entre leurs pays, Giuseppe Conte et Idriss Deby ont parlé au cours de leur tête à tête, de questions sécuritaires notamment la situation en Libye, le terrorisme et la lutte contre Boko Haram dans le bassin du Lac Tchad, la question migratoire, le renforcement de relations de coopération bilatérale, tout a été passé au crible.

C’est la première fois que Giuseppe Conte séjourne au Tchad, mais c’est tout simplement la première fois qu’un premier ministre italien visite le Tchad. Pour marquer le coup, M. Conte s’engage à soutenir des projets tchadiens concrets dans le domaine des énergies renouvelables, de l’agriculture, de l’élevage ainsi que le renforcement des capacités dans les différents domaines.

Pour lui, « Le Tchad a un rôle stratégique pour les intérêts aussi bien de l’Italie que de l’Union européenne ». Il promet pour aider les jeunes contre la migration et les tentations des groupes extrémistes de fournir « des plans de formation aux jeunes pour se prendre en charge ». Car, « nous ne sommes pas insensibles au drame humanitaire au Lac Tchad ».

Une promesse qui pourrait satisfaire Idriss Deby qui pense qu’ « Au-delà des actions militaires à déployer pour contenir la menace, nous faisons face à une grave crise humanitaire. L’afflux massif des réfugiés que nous avons enregistré ces derniers mois dans la région du lac Tchad exige une forte réponse humanitaire ».

Le chef de l’Etat tchadien a rappelé que le terrorisme au Sahel est nourri et alimenté par le chaos sécuritaire et institutionnel qui prévaut en Libye. Il a salué « le leadership affirmé de l’Italie qui œuvre inlassablement pour la paix et la réconciliation entre les Libyens », et s’est félicité « des conclusions de la rencontre de Palerme, qui marque une étape majeure dans la recherche de la paix et de la stabilité en Libye ».

« La problématique des migrants qui nous préoccupe tous peut trouver, en partie, sa solution si la crise libyenne est dénouée. Bien entendu, il y a la pauvreté qui est l’un des vecteurs essentiels de la migration irrégulière. Mais je peux vous assurer que mon pays a pris les dispositions nécessaires pour contenir le phénomène de migration illégale. a affirmé  Idriss Deby avant d’exhorter le secteur privé italien à apporter son concours dans le cadre du Plan national de développement 2017-2021 dont s’est doté son pays.

Tchad : Idriss Deby a reçu le ministre nigérian de la Défense

C’était au cours de son séjour à Am-Djarass. La rencontre entre les deux hommes a porté essentiellement sur les attaques de Boko Haram.

 

C’est hier que le couple présidentiel a rejoint la capitale tchadienne N’Djamena. En effet, depuis quelques semaines déjà, le Chef de l’Etat et son épouse séjournaient dans la localité de Am-Djarass. Durant séjours, Idriss Deby n’a pas stoppé ses activités. C’est ainsi qu’il a eu une rencontre avec le ministre nigérian de la Défense, Mansur Muhammed Dan-Ali.

Le principal sujet au centre de la discussion entre les deux hommes était la recrudescence des activités de Boko Haram dans le Bassin du Lac Tchad.  Cette question a fait l’objet récemment de deux sommets extraordinaires des pays membres de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT) à Abuja et à N’Djaména.

Malgré les mesures prises lors de ces sommets, les attaques de la secte islamique non pas baissées. Au contraire. Et les conséquences directes de ses assauts dans le nord du Nigeria et à l’extrême-nord du Cameroun, sont les vagues de réfugiés qui affluent depuis quelques temps dans le pays.

C’est donc « dans l’optique d’étouffer la nébuleuse Boko-Haram dans son dernier retranchement que le ministre nigérian de la Défense, le général Mansur Muhammed Dan-Ali a fait le déplacement d’Am-Djarass pour rencontrer le Chef de l’Etat Idriss Deby Itno », peut-on lire sur le site de la présidence tchadienne.

 

 

Tchad : 1 772 réfugiés Nigérians recensés à Ngouboua

Une nouvelle vague de réfugiés a été enregistrées ces derniers jours dans le pays, due à l’augmentation des attaques de Boko Haram.

 

La situation peu vite devenir inquiétante dans la localité de Ngouboua. En effet cette ville de la province du Lac a vu depuis le 27 décembre 2018 une vague importante de réfugiés déferler sur ses terres. Il s’agit d’environ 1 772 personnes. Celles-ci sont venues du Nigeria d’où ils fuient les attaques des éléments de la secte islamique boko haram.

Afin de prendre rapidement la situation en main, le Ministre d’Etat tchadien, Ministre Secrétaire général de la Présidence de la République Kalzeubé Payimi Deubet a présidé lundi dernier, une réunion qui a regroupé quelques membres du gouvernement et responsables des organisations internationales. Le dernier développement de la situation humanitaire dans la province du Lac et les mesures à prendre pour faire face ont été au centre de la rencontre.

C’est clair, la situation sur le plan humanitaire est préoccupante et nécessite une réponse de toute urgence. C’est ce que compte faire le gouvernement, de concert avec les organisations humanitaires travaillant sur le terrain. Le comité de crise mis sur pied à cette fin s’attèle à apporter une assistance idoine, confie le Ministre de la santé publique, Aziz Mahamat Saleh.

 

Lac Tchad : les dirigeants veulent donner une nouvelle orientation à la lutte contre Boko Haram

Ils se sont réunis le weekend dernier au Nigeria. Ils ont décidé ensemble de donner une nouvelle impulsion à la lutte contre le groupe jihadiste.

 

« La réunion d’aujourd’hui est la continuation de nos efforts conjoints pour faire face aux défis majeurs en matière de sécurité dans notre sous-région – Elle est la concrétisation de l’engagement résolu des pays participants dans la lutte contre notre ennemi commun, Boko haram et, le rétablissement de la sécurité et d’une paix durable dans notre sous-région », a déclaré le président nigérian Muhammadu Buhari.

Ce sommet, qui réunit les dirigeants du Nigeria, du Cameroun, du Tchad, du Niger, du Bénin et de la République centrafricaine, fait suite à une rencontre consacrée à la lutte contre boko haram qui avait réuni les chefs d’État et de gouvernement de la région du lac Tchad fin novembre à N’Djamena.

Lors dudit sommet, les dirigeants de la zone du lac Tchad ont mis l’accent sur la nécessité de changer de stratégie dans la lutte contre cette secte terroriste dont les victimes, dans les différents pays présents à ces assises, se comptent par centaine. Le Président nigérian, lors de sa prise de parole, a déclaré : « Que des mesures plus drastiques doivent être envisagées, face à la recrudescence des attaques du groupe jihadiste ».

En ouvrant la réunion, Muhammadu Buhari a aussi affirmé que : « Cela était nécessaire, en raison de la résurgence des attaques, notamment contre les militaires et des enlèvements de civils contre rançon à travers nos frontières, perpétrés par boko haram avec le soutien de terroristes internationaux qui ont infiltré notre région ».

Depuis juillet, les attaques de boko haram contre les bases militaires de la région du lac Tchad se sont multipliées. En novembre, des jihadistes ont attaqué une base dans le village nigérian de Metele, près de la frontière avec le Niger, tuant au moins 44 soldats. Les soldats survivants ont cependant évalué à plus de 100 le nombre de tués.

Le sommet de samedi dernier a aussi permis à tous les pays membres, d’examiner le rapport d’une commission mise en place lors de la réunion de novembre, a précisé le président nigérian. Des précisions ont été données et des amendements afin que les populations soient désormais capables de vivre, tout en se sentant protégées par leurs États respectifs.

Et, le communiqué final a permis de mesurer l’engagement de tous. Les participants ont renouvelé leur engagement à lutter contre les terroristes de boko haram, avec l’objectif de mettre un terme définitif à l’insurrection.

Ils se sont engagés à fournir une aide aux populations touchées par la violence dans la limite des ressources disponibles et demandé à leurs partenaires internationaux, par exemple la Force multinationale mixte (MNJTF) qui regroupe des militaires du Nigeria, du Niger, du Tchad, du Bénin et du Cameroun, de fournir une assistance supplémentaire à la Force régionale qui combat ces forces obscures.

 

 

Tchad : les assauts de Boko Haram continus d’inquiéter au Bassin du Lac Tchad

Il s’est tenu à cet effet, un mini-sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres de la Commission du Bassin du Lac Tchad à N’Djamena  le 29 novembre.

 

Hier 29 novembre s’est tenu à N’Djamena au Tchad, un mini-sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CBLT. Ont pris part à cette rencontre le Président du Tchad, Idriss Deby, le Président du Nigeria, Muhammadu Buhari, le Président du Niger, Issoufou Mahamadou et le chef du gouvernement du Cameroun, Philemon Yang.

Selon communiqué final rendu public après la rencontre, « les chefs d’Etat et de Gouvernement ont passé en revue la situation sécuritaire dans le bassin du lac Tchad. Ils ont ensuite élargi leurs échanges à leurs collaborateurs ».

Après quoi, « les chefs d’Etat et de Gouvernement ont exprimé leur profonde préoccupation face à la recrudescence des attaques contre les différents pays et ont souligné l’impérieuse nécessité de changer d’approche dans la lutte contre Boko Haram ».

« Face à ce contexte, ils ont sollicité le soutien de la communauté internationale dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans la région la stabilisation et le développement durable de la sous-région. Ils se sont aussi accordés sur la tenue régulière de ces rencontres ».

 

 

 

 

 

 

Les Présidents du Nigeria, Niger et Tchad en concertation à N’Djamena

Il est question pour ces trois dirigeants tiendront ce jour un mini-sommet sur la lutte contre les attaques du groupe terroriste Boko Haram qui ont connaissent une résurgence ces derniers jours.

 

Muhammadu Buhari du Nigeria et Mahamadou Issoufou du Niger seront au Tchad ce 29 novembre. Les deux Chefs d’Etats ainsi que leur hôte Idriss Deby tiendront un mini-sommet sur la question de l’insécurité dans laquelle les attaques des éléments de Boko Haram en trainent dans des localités de leur différents pays.

Ce mini-sommet si tiendra à huit- clos et un communiqué final sera publié à la fin de la rencontre. « Le regain d’activité des éléments de Boko Haram au Nigeria et au Niger ces derniers jours préoccupent les chefs d’Etats qui doivent décider d’une action rigoureuse à mettre en place », selon une source diplomatique tchadienne.

En août 2016, le groupe se scinde en deux. Abubakar Shekau est écarté par l’État islamique pour « extrémisme » et est remplacé par Abou Mosab al-Barnaoui. Opposé à cette décision, Shekau prend alors la tête d’une faction qui réadopte son ancien nom de « Groupe sunnite pour la prédication et le djihad ».

La branche qui a prêté allégeance au groupe djihadiste Etat islamique a revendiqué la mort de 118 soldats au cours d’une série d’attaques perpétrées entre le 15 et le 21 novembre dans la région du lac Tchad, particulièrement au Nigeria, foyer de l’insurrection.

Les armées du Tchad, du Niger et du Nigeria, mais aussi du Cameroun, opèrent dans la zone du lac Tchad au sein de la Force mixte multinationale (FMM) dans la lutte contre Boko Haram, groupe armé originaire du Nigeria.

 

Région du Lac Tchad : recrudescence des attaques de Boko Haram

Une quinzaine de jeunes femmes ont encore été enlevées dans la nuit de vendredi 23 au samedi 24 novembre dans la région de Diffa, dans le sud-est du Niger.

 

Enlèvements, attaques, raids se multiplient depuis plusieurs semaines dans la zone d’action de Boko Haram, à l’est du Nigeria, au sud-est du Niger et à l’ouest du Tchad. Une quinzaine de jeunes femmes ont encore été enlevées dans la nuit de vendredi 23 au samedi 24 novembre dans la région de Diffa, dans le sud-est du Niger. Toujours dans la même région, la veille de ce rapt, le groupe islamiste a frappé le camp de forage de Foraco à Toumour, tuant huit personnes.

Ces attaques ont eu lieu alors que l’on venait tout juste de commémorer les 500 jours de l’enlèvement, en juillet 2017, de 39 personnes – 33 femmes et 6 garçons – à NGaléwa, au nord de Diffa. Les ravisseurs avaient également égorgé neuf villageois.

L’armée nigériane en déroute

Plus grave, Boko Haram aurait tué une centaine de militaires nigérians dans plusieurs attaques en novembre. La dernière connue, celle du 18 novembre à Metele, aurait fait au moins 47 morts. Si les autorités nigérianes minimisent les chiffres, l’armée exprime de plus en plus sa colère. Les soldats de la déroute de Metele ont dénoncé dans une vidéo qui a fait le tour du net la médiocrité de leur équipement, l’obsolescence de leur véhicule et ils ont montré l’état de la base après l’attaque de Boko Haram.

Vendredi 23 novembre, le groupe djihadiste a affirmé avoir tué 118 soldats nigérians au total lors de cinq attaques contre des bases militaires du nord-est du pays les jours précédent. Au même moment, l’armée nigériane a discrètement abandonné l’une de ses positions près de la frontière avec le Niger, à Gashagar, après avoir subi quatre attaques de la part du groupe terroriste. Un retrait qui découvre encore plus la zone de Diffa au Niger et la zone du lac Tchad.

Quelle est la nouveauté ?

À l’origine de ces violences, la branche de Boko Haram affiliée à Daech, l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). Son leader, Habib Yusuf, dit Abou Mosab al-Barnaoui, est le fils aîné de Mohamed Yusuf, le fondateur de Boko Haram. Elle s’est séparée d’Abubakar Shekau, que Daech ne trouvait pas assez efficace, en 2016.

Pendant trois ans, cette branche s’est organisée, entraînée, financée et armée. Elle s’attaque principalement aux militaires, à leur base, à leur campement, s’emparant de leurs armes, munitions et véhicules. Elle dispose aujourd’hui de chars et de missiles.

Le lac Tchad, sanctuaire des groupes armés

Toute la zone du Lac Tchad qui s’étend entre les frontières du Niger, Nigeria, Tchad et Cameroun est le refuge de plusieurs groupes armés se réclamant de Boko Haram. Ils agissent dans cette zone sans rencontrer de grande résistance de la part des armées de la sous-région. Le Tchad, en pointe dans le combat contre Boko Haram en 2016, est aujourd’hui nettement moins impliqué.

Boko Haram frappe à nouveau le lac Tchad

La zone désertique et montagneuse du Tibesti (nord-ouest), frontalière de la Libye et du Niger, occupe toute son attention depuis trois mois. C’est dans ce contexte que le président tchadien Idriss Déby est arrivé en Israël le 25 novembre pour une visite de plusieurs jours afin de nouer un partenariat sécuritaire avec cet État dont les relations diplomatiques sont rompues depuis 1972.

Région Lac Tchad: « Boko Haram a carrément des chars d’assaut et des lance-missiles mobiles »

Le chercheur français Vincent Foucher, analyse la recrudescence des attaques de Boko Haram qu’on observe ces derniers jours dans cette région.

 

Comment expliquer la recrudescence d’attaques dans cette région entre le Niger et le Nigeria ?

Le mouvement s’est divisé en deux à l’été 2016 et la faction qui était à l’origine la faction cessionnaire, qui semblait être la moins forte, a eu le temps de se réorganiser. C’est cette faction qu’on voit maintenant. Elle a un mode opératoire assez différent, elle concentre ses attaques contre les militaires et elle a eu beaucoup de succès là-dessus.

Beaucoup de succès à la fois du côté nigérian et du côté nigérien. Est-ce que cela signifie que cette branche de Boko Haram, du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest, a renforcé ses capacités récemment ?

Cette nouvelle branche a progressivement mené de petites attaques contre des camps militaires. Elle a réussi à reconstituer des stocks d’armement. Maintenant, elle passe à des cibles plus grosses et comme l’armée nigériane notamment a des problèmes d’organisation extrêmement importants, elle arrive régulièrement à bousculer une unité de l’armée nigériane, à s’emparer de sa base, à s’emparer de ses réserves. Maintenant, cette branche de Boko Haram a carrément des chars d’assaut et des lance-missiles mobiles. Cette montée en puissance est vraiment très préoccupante.

Il y a quelques jours, l’armée nigériane a abandonné la position de Gashagar après plusieurs attaques justement de Boko Haram. Quelles peuvent être les conséquences pour la région de Diffa qui est située juste de l’autre côté de la frontière, au Niger ?

On les voit déjà, c’est-à-dire qu’il y a une montée des attaques dans la région de Diffa, notamment en direction de Toumour, puis aussi autour de Bosso. C’est peut-être des factions différentes de Boko Haram d’ailleurs. Il y a aussi une « factionnalisation » sur le lac apparemment. Mais oui, on voit une montée en puissance de Boko Haram. C’est certain que pour le Niger il va falloir faire attention.

Cela veut dire que dans cette région, même cette branche qui est affiliée à l’Etat islamique est divisée ?

C’est une cartographie très complexe. Il semble qu’il y ait des groupes qui soient restés fidèles plus ou moins à [Abubakar] Shekau, mais qui ont réussi à rester sur le lac, un peu indépendants. Il y a parfois des incidents. Il y a parfois des groupes en interne, y compris dans cette faction, et on l’a vu récemment, il y a des tensions internes qui peuvent être très fortes. Ils ont tué en août dernier l’un de leurs principaux leaders. C’est une cartographie très complexe.

On a pu se rendre compte ces dernières semaines que, du côté nigérian, les militaires avaient beaucoup de mal à faire face à ces attaques, notamment il y a une dizaine de jours quand plus d’une centaine de soldats ont été tués. Est-ce que l’armée nigériane est suffisamment équipée pour lutter contre Boko Haram ?

C’est assez difficile à dire. Quand vous venez à Maiduguri, on voit quand même une armée qui a l’air assez équipée. Je pense qu’un des gros problèmes, c’est le commandement et puis la logistique. Il y a des problèmes de coordination entre les différentes opérations, les différentes divisions qui sont impliquées. Il y a beaucoup de militaires qui disent, par exemple, qu’une partie de l’argent qu’ils doivent recevoir n’arrive pas, qu’il est détourné en route à différents niveaux.

Au fond, on a une armée de combattants qui ne sont pas très motivés, qui ne se sentent pas protégés. Il y a des problèmes d’évacuation médicale. Donc évidemment, des combattants qui sont là dans des conditions très mauvaises, certains ont fait deux ou trois ans sur le terrain d’affilée, sans permission… c’est très difficile de garder des soldats motivés et prêts à risquer leur vie dans ces conditions. Très souvent, quand on a une attaque de Boko Haram, il y a une déroute en fait. Les gens s’enfuient, beaucoup sont tués d’ailleurs en s’enfuyant.

Comment peut-on expliquer cette recrudescence des attaques ? Est-ce que c’est parce que Boko Haram a pu gagner en importance et en équipement, et donc est capable de mener des attaques de plus grande importance ? Est-ce que cela a un lien avec la présidentielle qui arrive bientôt, dans quelques mois au Nigeria, en février 2019 ? Est-ce que la saison sèche qui arrive facilite les déplacements dans cette zone ?

On parle beaucoup de la saisonnalité, mais en réalité, l’offensive de l’Etat islamique a commencé au mois de juin, en pleine saison des pluies. Et dès juin, juillet, ils ont marqué des points militaires importants. Donc cela n’est pas une bonne explication. L’explication politique… évidemment, il ne va pas manquer, j’imagine, de théories du complot pour supposer que tel ou tel homme politique d’opposition encourage Boko Haram ou l’Etat islamique pour ternir le bilan de Buhari.

Et c’est vrai que politiquement pour le président nigérian, Muhammadu Buhari, c’est un gros problème. Je ne suis pas certain non plus que cela renforce une hypothèse, qui est formulée par certains, d’une montée en puissance de l’Etat islamique qui soutiendrait, plus qu’avant, sa branche nigériane. On voit bien que les communications sont très intenses. L’Etat islamique parle beaucoup des succès de sa branche nigériane, les met en avant.

D’ailleurs, la semaine dernière dans l’hebdomadaire Annaba qui est l’hebdomadaire de l’Etat islamique, sa section Afrique de l’Ouest était l’employée de la semaine, c’était la section qui avait tué le plus de soldats ennemis. On a une mise en avant médiatique des succès de la faction en Afrique de l’Ouest. Maintenant, il n’y a pas vraiment d’indices forts qui indiquent que l’Etat islamique a envoyé de l’argent, des armes ou des combattants.

C’est vraiment cette faction qui, au début était assez faible, qui s’est organisée, a réussi à récupérer des armes, et maintenant, elle est lancée dans une dynamique où elle utilise le stock d’armes qu’elle a pour attaquer les nouvelles bases, prendre de nouvelles armes, devenir plus forte et attaquer des bases plus grosses. Je crois qu’on est vraiment dans cette dynamique-là.

Tchad: Idriss Déby en visite pour la première fois en Israël

Le Président tchadien est en visite depuis le 25 novembre en Israël. La question sécuritaire est le principal sujet traité durant, ce séjour.

 

Les relations entre le Tchad et Israël se réchauffent. En effet, depuis hier 25 novembre Idriss Deby Itno est en visite en Israël. La première depuis 1972. Sous invitation du gouvernement Israélien, il effectue donc actuellement une visite d’amitié et de travail. Et pour marquer le coup, le gouvernement de Jérusalem a sorti le grand jeu pour accueillir le Président Tchadien.

Ainsi, depuis son arrivée, Idriss Deby a eu une rencontre avec le président israélien, Reuven Rivlin. Mais également, un tête-à-tête et un dîner avec le Premier ministre, Benyamin Netanyahu. Ce dernier a d’ailleurs qualifié cette visite d’« historique ».

Lors de la conférence de presse qu’ont donnée Idriss Deby et Benyamin Netanyahu à la presse, il ressort que le rapprochement entre les deux pays concerne pour l’instant, uniquement les questions de sécurité. Idriss Deby a déclaré ainsi : « Je suis favorable à un rétablissement des relations diplomatiques, mais on ne peut pas occulter le problème palestinien ». Donc par d’échange d’ambassade à l’horizon.

Pour Benyamin Netanyahu, « la lutte contre le terrorisme est un objectif commun de nos deux pays ». RFI a affirmé avoir des sources selon qui, « Israël fournit d’ores et déjà du matériel militaire à l’armée et à l’agence de renseignements tchadiens confrontées à des mouvements rebelles et aux islamistes de Boko Haram ». Chose que le premier ministre n’a pas voulu confirmé.

Après le Tchad, le Premier ministre israélien espère également un réchauffement des relations avec des pays tels que le Mali et la Somalie.

 

 

Tchad : la base militaire de Bol transféré à kaïga-kindjiria

L’ordre a été donné par le Président de la République Idriss Deby. C’était hier 17 octobre alors qu’il rendait une visite aux militaires de la localité de Kaïga-Kindjiria.

 

Le chef de l’État, Idriss Deby a ordonné ce mercredi 17 octobre 2018 le transfert immédiat de la grande base militaire de l’armée tchadienne basée à Bol dans le village de Kaïga-Kindjiri, localité située à 18km du Nigeria.

Cette décision a été prise au cours d’un déplacement du président à Kaïga-Kindjiri, une localité où l’armée tchadienne a subi une attaque de Boko Haram il y a près d’une semaine.

Le chef des armées qui se trouve toujours au Lac Tchad, a également a instruit la hiérarchie militaire à procéder chaque année, à la relève des soldats se trouvant dans les zones d’opérations.

Il était aussi question pour le Chef de L’Etat de remonter le moral des troupes  et constater de visu les dégâts après le passage des éléments de Boko-Haram.

C’est après ces instructions que le Président de la République a quitté  Kaïga-Kindjiria pour Bol, chef-lieu de la province du Lac Tchad.

Tchad : Boko Haram attaque l’armée au Lac Tchad

C’était dans la matinée du 10 octobre dernier. Huit militaires tchadiens ont perdu la vie lors de cette attaque. Et presqu’une cinquantaine de morts du côté des djihadistes.

 

L’armée a été attaquée par des éléments de Boko Haram dans la région du lac Tchad. Une incursion qui a fait près d’une dizaine de morts dans les rangs de l’armée et plus d’une quarantaine de personnes tuées dans les rangs djihadistes. Les islamistes de Boko Haram semblent avoir retrouvé des capacités opérationnelles après leur défaite militaire deux jours auparavant.

C’est au lever du jour que la colonne légère venant du Nigeria a traversé une petite clairière bordant un bras du lac pour attaquer les positions de l’armée tchadienne à Kaiga-Kindjiria. Nous sommes ici sur la rive nord du lac Tchad.

Les soldats tchadiens ripostent à l’attaque qui va durer quelques heures. Bilan : 48 djihadistes ont été tués ainsi que huit éléments des forces de défense et de sécurité. On dénombre aussi onze blessés qui ont été transportés mercredi après-midi à N’Djamena.

Cette attaque est la troisième en deux mois. Début octobre, Boko Haram avait lancé une attaque au mortier contre un camp militaire à Litri, localité située à 4 km de la frontière avec le Nigeria, dans la région du Lac Tchad. Un militaire tchadien avait été tué. Fin septembre, six personnes, dont deux militaires, ont été tuées dans une attaque sur les rives tchadiennes du lac Tchad par Boko Haram, qui a perdu 17 djihadistes abattus par l’armée

Mardi encore, Florence Parly, la ministre française des Armées en visite à N’Djamena, insistait sur la nécessité de soutenir les forces africaines qui combattent le terrorisme avec des moyens limités.