Cameroun : sept morts dans deux attaques terroristes à l’Extrême-Nord

Des hommes armés non identifiés ont attaqué un poste de contrôle mixte à l’entrée de la ville de Mora dans la nuit du 29 au 30 mai 2023. Une autre attaque a eu lieu à Zigague aux environs de 23 heures.

Les images font le tour de la toile. Quatre cadavres sont couchés au sol ou sur des lits, gisant sur du sang. D’autres présentent les membres inférieurs d’un corps déchiqueté. Un message accompagne les photos. Il informe de la mort de quatre personnes au poste de contrôle mixte police, gendarmerie, douane et Eau et forêt, situé à l’entrée de ville de Mora. C’est dans le département du Mayo-Sava, région de l’Extrême-Nord. L’attaque non revendiquée a eu lieu dans la nuit du 29 au 30 mai 2023.

D’après des sources concordantes, des hommes armés considérés comme appartenant à la secte terroriste Boko Haram ont fait irruption à ce poste de contrôle et ont ouvert le feu. Un civil, un policier et deux agents de la douane ont perdu la vie. Toujours selon des sources, des assaillants ont encerclé le village et incendié le poste de contrôle. Ils ont replié à Adakele, un autre village voisin avant l’arrivée des renforts de l’armée.

Vers 23 heures le 29 mai 2023, une autre attaque perpétrée à Zigague dans l’arrondissement de Waza, département du Logone et Chari, région de l’Extrême-Nord, a fait trois morts. Il s’agit du soldat de première classe Alain Guigolo du côté de l’armée régulière et de deux membres de Boko Haram. L’armée a récupéré deux armes AK47, tandis que les assaillants ont emporté une arme M21.

Depuis le début des attaques de la secte islamiste Boko Haram dans l’Extrême-Nord Cameroun en 2012, la ville de Mora a subi plusieurs exactions. Le 20 septembre 2015, cinq personnes dont les deux femmes portant des charges explosives ont perdu la vie dans un double attentat à Mora. Le 1er juillet 2017, quatre kamikazes ont actionné leurs explosifs dans la ville, emportant la vie d’une femme. Dans la nuit du 13 au 14 novembre 2019, une personne a été tuée dans le village Makoulahé à 18km de Mora.

Tchad : l’aide à la presse quitte de 150 millions à 300 millions de F

L’annonce a été faite par le premier ministre, Saleh Kebzabo.

L’aide à la presse sera de 300 millions de F en 2023 selon le chef du gouvernement Saleh Kebzabo. « Jusqu’ici, l’aide à la presse était de 150 millions de Fcfa chaque année. Je ne sais même pas combien vous toucher. L’aide à la presse a doublé en 2023, personne d’entre vous n’en a parlé », a déclaré samedi le chef du gouvernement, dans un message de vœux adressé aux militants de son parti UNDR.

« On a augmenté cette année, on va augmenter l’année prochaine pour que la presse travaille dans de bonnes conditions mais en retour, on va vous demander d’être professionnels. Non pas des journalistes commerçants », a souligné Saleh Kebzabo.

Selon le membre du gouvernement, l’idée est d’avoir une presse au-dessus de tout soupçon. « Une presse qui soit engagée dans le développement du pays, sur des bases objectives de critiques ».

Pratique du journalisme risqué

 La situation politique et sécuritaire du Tchad reste très instable et fait peser des risques importants sur l’exercice du journalisme. La mort, en avril 2021, du président Idriss Déby Itno n’offre pour l’instant aucune perspective nouvelle pour la démocratisation du pays a souligné Reporter sans frontière.

Pour cette organisation, La présence de groupes armés sur le territoire comme Boko Haram et l’État islamique constitue un facteur d’insécurité pour les journalistes, comme est venu le rappeler la mort d’un caméraman de la télévision nationale ayant sauté sur une mine en 2019. En février 2022, le reporter d’une radio communautaire a été tué par balles au cours d’une attaque dans le sud du pays.

Les professionnels subissent également la violence des forces de l’ordre lors de la couverture des manifestations contre le gouvernement et sont victimes de la répression menée par les autorités en ligne. En 2018 et 2019, les réseaux sociaux ont été coupés pendant 470 jours consécutifs, faisant du Tchad l’un des pires cybercenseurs du continent africain ces dernières années.

Tchad : Boko Haram tue au moins 10 militaires tchadiens dans le Lac

La secte islamiste Boko Haram a attaqué un poste de l’Armée nationale tchadienne dans la matinée du mardi 22 novembre 2022. Une dizaine de militaires tchadiens tuées et des blessés graves.

Le mouvement terroriste à l’origine d’une nouvelle attaqué meurtrière. Les éléments de force de sécurité annoncent qu’ : « au petit matin, une unité des Forces de Défense et de Sécurité, dépêchée en précurseur pour installer le poste avancé de l’Armée Nationale Tchadienne dans l’île de Bouka-Toullorom entre Ngouboua et Kaïga (Province du Lac Tchad), a été prise à partie par les éléments de la secte Boko Haram, faisant une dizaine de morts et des blessés. »

Parmi la dizaine de victimes, on cite le commandant de secteur de Ngouboua. Les terroristes qui ont pris de cours l’armée tchadienne ont emporté les armes et d’autres équipements et contrôlent la zone.

La présidence fait savoir que le président de transition a instruit riposte appropriée.

Nigéria : Boko Haram confirme la mort de son chef, Abubakar Shekau

Le groupe nigérian jihadiste Boko Haram a confirmé la mort de son leader historique, mort lors de combats avec le groupe rival Etat islamique en Afrique de l’Ouest, l’Iswap, a annoncé Bakura Modu, dit Sahaba, le nouveau chef présumé, dans une vidéo envoyée mercredi à l’AFP par des sources vérifiées.

 

Sahaba, important commandant de Boko Haram connu par les experts pour être basé sur le lac Tchad, demande à “Allah de bénir l’âme de Shekau”, mort “en martyr” et accuse le chef de l’Iswap, “Abu Musab Al-Barnawi, cet agresseur pervers”, de l’avoir tué.

Dans son message, prononcé en arabe et qui s’arrête de manière très abrupte au milieu d’une phrase sans raison apparente, celui qui se présente comme le nouveau chef de cette ancienne secte islamique transformée en mouvement jihadiste violent, appelle à se venger contre le groupe rival, qui a fait scission de Boko Haram en 2016.

La semaine dernière, l’Iswap avait annoncé la mort d’Abubakar Shekau, chef historique du groupe depuis la mort du fondateur Mohammed Yusuf en 2009, qui se serait fait exploser pendant des combats entre les deux groupes rivaux dans la forêt de Sambisa, dans le nord-est du Nigeria. Cette annonce venait confirmer de nombreuses rumeurs donnant Shekau pour mort depuis le mois de mai.

L’Iswap, reconnu par le groupe Etat islamique, est né en 2016 d’une scission avec Boko Haram, auquel il reproche notamment des meurtres de civils musulmans. Après être monté en puissance, il est désormais le groupe jihadiste dominant dans le nord-est du Nigeria, multipliant les attaques d’ampleur contre l’armée nigériane.

Depuis 2019, l’armée nigériane s’est retirée des villages et bases de petite importance, pour se retrancher dans des “supercamps”, une stratégie critiquée car elle permet aux jihadistes de se déplacer sans entraves dans les zones rurales.

Depuis le début de la rébellion du groupe islamiste radical Boko Haram en 2009 dans le nord-est du Nigeria, le conflit a fait près de 36.000 morts et deux millions de déplacés.

Source: AFP

Tchad : les 3 otages libérés par Boko Karam se prononcent publiquement

Les trois otages libérés la semaine dernière par le groupe terroriste Boko Haram , ont officiellement pris la parole ce mardi 1er septembre. Ils expliquent que l’opération « Colère de Bohoma » est le facteur déclencheur de leur libération

Le ministre de la santé publique, Abdoulaye Sabre Fadoul a reçu ce jour, les 3 anciens otages de Boko Haram. Ils ont été enlevés en décembre 2019 par 35 djihadistes entre Ngouboua et Tchoukoutalia. Il s’agit entre autre du Dr Ernest Besso Mahamat, médecin en chef de l’hôpital de district de Bagasola, province du Lac, Adoum Brahim, infirmier diplômé d’Etat et leur chauffeur. Tous trois ont été libérés le 28 août dernier à une dizaine de kilomètres du territoire tchadien et escortés jusqu’à la ville de N’Djamena par les militaires tchadiens.

Ils expliquent qu’ils ont vécu dans des conditions terribles et inhumaines. Le Dr confie qu’ils mangeaient des aliments non contrôlés et consommés des eaux souillés. De plus, il s’est retrouvé entrain d’opérer plus de 200 personnes sans kits de protection. « Deux militaires des forces tchadiennes ont été égorgés sous nos yeux », apprend le médecin.  Pour leur survie, le Dr Ernest Besso Mahamat raconte qu’il s’est vu dans l’obligation d’opérer près de 300 terroristes, blessés dans le cadre des affrontements entre Boko Haram et l’armée tchadienne à Bohoma. De retour de l’opération « colère de Bohoma », plusieurs terroristes étaient blessés, c’est alors qu’ils ont fait appel à l’expertise du médecin. C’est après avoir soigné ces derniers qu’ils ont été relâchés.

Le Dr Dr Ernest Besso Mahamat précise que l’opération : « colère de Bohoma » est le facteur déclencheur de leur libération. Au regard de ce qu’ils ont vécu, les trois demandent de quoi assurer leur santé pour reprendre service.

Le médecin-chef a demandé d’observer une minute de silence, en mémoire des militaires égorgés devant eux. Lire aussi

Tchad : des pièces d’identités délivrées à 2544 désengagés de Boko Haram

Tchad : des pièces d’identités délivrées à 2544 désengagés de Boko Haram

Le Centre d’études pour le développement et la prévention de l’extrémisme (CEDPE) a remis ce 13 août la base de données sur les désengagés de Boko Haram. C’est le fruit d’une mission d’un mois dans la province du Lac

Les résultats sur l’enquête ont été remis au comité interministériel chargé de la démobilisation et de la réinsertion par le CEDPE. C’est un document de 15.264 pages qui contient les informations sur les 2544 désengagés. Dans ces documents sont contenus des données sur leur état civil, leurs images, les empreintes digitales et le nombre d’enfants entre autres. Des cartes d’identités ont été attribués à ces derniers indique la commission d’enquête. Selon les données contenues dans les documents sur 4142 anciens membres de Boko Haram, 2544 sont déjà en situation régulière et possède une identité tchadienne. Les âges varient de 18 à 30 ans dont 54% des femmes.

D’après la mission qui a réalisé cette enquête, plus de 75% des combattants de la secte ne partagent pas l’idéologie de la secte. Ils ont été contraints à adhérer de peur d’être exécutés. Le chercheur associé au CEDPE, Mahamat Kebir Abdoulaye propose au gouvernement d’axer sa politique de réinsertion de ces personnes sur les facteurs socio-économiques. Selon lui, ce sont les facteurs favorables à l’éradication du terrorisme de Boko Haram.

Le travail a été réalisé par 54 personnes dans la province du Lac. Ces derniers invitent le comité interministériel à conserver cette base de données jalousement.

Tchad : « c’est difficile de contrôler Boko Haram » Idriss Deby Itno

D’après le chef d’Etat tchadien, Idriss Deby Itno, la secte islamiste Boko haram commettra beaucoup d’autres dégâts dans la province du Lac Tchad. Il a fait la déclaration sur les antennes de RFI au cours d’en entretien le 08 août 2020

« Ne vous étonnez pas, nous avons encore à faire avec Boko Haram pour longtemps », a indiqué le Maréchal du Tchad. Il a fait savoir que les incursions de Boko Haram vont continuer dans le bassin conventionnel du Lac Tchad. « Ces incursions sont faites par les enfants de la région, qui connaissent bien la circonscription », ajoute le numéro 1 tchadien. « Incursion de deux, trois à cinq personnes qui viennent faire du mal la nuit et retourne la nuit de l’autre côté de la frontière du Niger et du Nigeria, c’est difficile de contrôler cela », poursuit-il.

Idriss Deby n’a pas caché sa crainte bien que déterminer à en découdre avec la secte : « On a peur, puisqu’aujourd’hui on n’est pas arrivé à maitriser totalement Boko Haram, même si nous avons créé la Force multinationale mixte je suis désolé de dire que la force n’a pas suffisamment fait le travail pour nous permettre d’endiguer ce mal ». Pour Idriss Deby, arrêté  le leader de Boko Haram n’est pas la priorité, mais nettoyer le territoire tchadien des terroristes et du terrorisme. « Mon objectif n’était pas d’arrêter une personne ou une personnalité quelconque de Boko Haram, mon objectif c’est de nettoyer sur le territoire tchadien de boko haram », note le Maréchal du Tchad, Idriss Deby Itno. « Mais il faut bien mettre en évidence que Boko haram aura encore des beaux jours devant nous et fera encore beaucoup de débats », conclut-il

 

Tchad : les 44 membres présumés de Boko Haram ne sont pas morts de suicide (CNDH)

La Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), a rendu public ce vendredi 7 août, le rapport d’enquête sur la mort des 44 présumés membres de la secte Boko Haram

D’après le rapport de 55 pages, ces hommes décèdent suite aux mauvaises conditions de détention. Le président de la CNDH, Djidda Oumar Mahamat a demandé d’exclure l’hypothèse de suicide. Il explique que : « d’après la tradition, les membres d Boko Haram ne se suicident pas. Parce qu’ils sont les partisans d’un islam beaucoup plus rigoriste que celui qui est pratiqué dans cette zone. L’idéologie de Boko Haram dit à ceux qui partagent les opérations kamikazes qu’ils vont aller au paradis ». Il ajoute que ces derniers ont été placés dans une cellule dans laquelle la température s’élève à 46°c.

La CNDH fait savoir que dans le cadre de cette affaire, elle a collecté les informations précises et pertinentes, vérifier et documenter toutes les arrestations, établi la réalité des faits, fourni des éléments cruciaux d’éventuelles procédures judiciaires et fait des recommandations.

Pour rappel, 58 membres présumés de la secte islamiste Boko Haram ont été arrêtés et transférés dans une cellule. 44 d’entre eux ont été retrouvés morts quelques temps après. Les autorités avaient annoncé qu’ils seraient morts par suicide.

Tchad-mort des personnes en détention : la CCDDH dénonce une bavure

C’est ce qui en ressort du rapport d’enquête menée par la convention tchadienne pour le droit humains (CCDDH), un rapport publié dimanche 28 juin 2020.

En avril dernier, 44 prisonniers avaient été présentés par les autorités tchadiennes comme étant des membres du groupe djihadiste Boko Haram. Ils avaient été arrêtés au cours des opérations militaires qui ont eu lieu fin mars dans la région du lac Tchad. Ces présumés membres de Boko Haram avaient quelques temps été retrouvés morts dans leur cellule.

Les autorités tchadiennes ont évoqué la piste d’un suicide collectif par empoisonnement. Une information pas convaincante pour la CCDDH. Cette convention a décidé de mener sa propre enquête. Les résultats de cette enquête ont été publiés dimanche 18 juin 2020. La CCDDH parle de bavure. Selon elle, ces 44 prisonniers sont morts par suffocation, de faim et déshydratés, bref à cause de leurs mauvaises conditions de détention. Elle conclut aussi que ces prisonniers n’étaient pas des combattants de Boko Haram capturés au cours d’opération militaires.

« Nous avons la certitude que ces prisonniers n’ont pas été capturés sur un champ de bataille. Ces gens avaient été arrêtés cinq jours après la fin de l’opération «Colère de Bohoma». Et le porte-parole de l’armée avait donné un bilan officiel. Il avait parlé de 1000 morts, il n’avait pas parlé de prisonniers. Donc, après cinq jours, il a été demandé aux responsables administratifs locaux de la province du lac de trouver des prisonniers, parce qu’il ne parait concevable qu’une armée qui tue 1000 ennemis ne puisse pas faire de prisonniers. Il faut des prisonniers afin de faire croire que l’armée tchadienne est également capable de préserver la vie des prisonniers. Alors qu’en réalité, les vrais éléments de Boko Haram pris sur le champ de bataille sont systématiquement exécutés. Ces gens sont en fait des gens arrêtés sur dénonciation d’un comité d’autodéfense, dévié de sa mission quand le nouveau gouverneur est arrivé, transformé quasiment en une véritable agence de renseignements qui a outrepassé ses prérogatives en désignant des gens au hasard comme étant de Boko Haram. », confirme Mahamat Nour Ibedou, président de la Convention tchadienne pour les droits humains.

Lac Tchad : les opérations militaires se multiplient sur les rives

Au moins 75 jihadistes auraient été tués dans le sud du Niger en début de semaine suite à deux opérations militaires menées par la force multinationale mixte, qui implique notamment le Niger et le Nigeria.

L’information a été confirmée mercredi 13 mai par l’armée nigérienne et cette force sous-régionale basée à Ndjamena, au Tchad. Depuis le lancement d’une vaste offensive menée par l’armée tchadienne le mois dernier, les opérations militaires se multiplient désormais sur le côté nigérien du lac Tchad.

Il s’agissait d’une « reconnaissance-offensive menée le long des berges de la Komadougou », indique un communiqué du ministère nigérien de la Défense.

En cette période de l’année, cette rivière, qui traverse le Niger, le Tchad et le Nigeria, est asséchée. Cela permet aux jihadistes de la franchir aisément pour attaquer et rançonner les localités aux alentours de Diffa. Le but de cette série d’opérations est, selon la force conjointe, « d’éradiquer Boko Haram ainsi que l’Iswap », une faction qui a fait allégeance à l’Etat islamique.

Un accrochage s’est d’abord produit au cours de cette opération de reconnaissance menée lundi 11 mai. Le ministère nigérien de la Défense assure être parvenu à saisir des armes, des munitions et à « neutraliser », selon ses termes « une cinquantaine d’éléments ennemis ».

Au même moment, le détachement nigérian de la force multinationale bombarde les îles de Tombon, sur le lac Tchad… Des îles où d’autres affrontements ont déjà eu lieu la semaine dernière. C’est une zone difficile d’accès : les opérations sont menées principalement par l’armée de l’air.

Impossible de vérifier le bilan de ces opérations militaires avec des sources indépendantes. Chaque camp se livre à une guerre de communication. La semaine dernière, la branche ouest-africaine de l’Etat islamique diffusait à son tour la vidéo montrant le succès d’une attaque contre un présumé poste nigérien…

Tchad : la polémique après la mort de membres présumés de Boko Haram en prison

Après les réserves de la société civile, la Commission nationale des droits de l’homme a décidé d’ouvrir une enquête.

La semaine dernière, 44 membres présumés de Boko Haram, arrêtés au cours des opérations militaires qui ont eu lieu fin mars dans la région du lac Tchad, ont été retrouvés morts dans leur cellule.

Selon les conclusions du rapport d’autopsie du médecin légiste commis par le procureur, que RFI a pu consulter, la mort collective des détenus est due à une consommation d’une substance létale ayant produit un trouble du rythme cardiaque. Les conclusions font aussi mention d’autres complications qui pourraient faire l’objet d’une enquête et d’analyses appropriées.

Des analyses pour expliquer ce qui s’est vraiment passé, c’est ce que revendique depuis quelques jours la société civile. Du coup, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a décidé d’ouvrir une enquête.

« Rien ne prouve le suicide collectif ou l’assassinat »

« Quarante-quatre personnes dans une prison, c’est inquiétant. Ce n’est parce que ces gens sont des terroristes qu’on les tue. Si l’armée tchadienne avait voulu les tuer, elle les aurait tués en brousse. Nous sommes dans un État de droit. Il n’y a rien qui prouve aujourd’hui qu’il y a eu suicide collectif ou assassinats… Je répondrai à cette question lorsque nos enquêtes prendront fin », estime Djidda Oumar Mahamat, le président de la CNDH.

Sans remettre en cause les premières conclusions du médecin légiste, l’organe du gouvernement en charge de la protection des droits de l’homme cherche à établir les responsabilités. Selon certaines sources, les conditions de détentions des prisonniers seront pointées dans le rapport à venir.

Tchad-Lac : les chefs de canton à l’opération post-Bohoma

Le gouverneur de la province du Lac s’est entretenu le 19 mars avec les officiers supérieurs des forces de l’ordre et les chefs traditionnels de sa circonscription administrative de sa province.

L’objectif de la rencontre était d’amener les chefs de cantons à participer de façon directe à la lutte contre Boko Haram dans le Lac. Ces derniers sont appelés à jouer leur rôle dans l’opération post colère Bohoma. Le gouverneur  Abassadi Sair Fadoul a fait savoir à ses hôtes que les militaires ont déjà joué leur partition, en détruisant tous les camps de la secte terroriste. Saluant l’initiative la bravoure des militaires, il a demandé les chefs de canton de s’impliquer davantage dans la lutte contre Boko Haram, qu’il qualifie d’ennemie commun.

Le numéro un de la province invite les citoyens à la vigilance, il leur a demandé dénoncer tous les potentiels complices des terroristes, fut-il un membre de leur famille ou une connaissance.

A la suite du gouverneur, le chef  d’état-major des armées le général Abakar Abdelkerim Daoud et les officiers supérieurs ont exhorté les chefs traditionnels à collaborer avec les forces de sécurité pour mettre à mal le terrorisme dans la province, en arrêtant toutes les personnes visant à nuire à la sécurité et la sérénité dans le Lac

Les chefs de cantons ont rassuré les autorités administratives et militaires de leur entière disponibilité.  Ils promettent dénoncer toutes personnes suspectes et les mettre à la disposition des autorités administratives et militaires.

Tchad : 44 combattants de Boko Haram retrouvés morts

Ils faisaient partie d’un groupe de 58 personnes capturées lors d’une récente opération militaire contre le groupe djihadiste autour du lac Tchad.

Quarante-quatre personnes détenues dans le cadre d’une enquête anti-terroriste ont été retrouvés morts jeudi matin, a déclaré le procureur Youssouf Tom.

« Quarante d’entre eux ont été enterrés, et les quatre autres ont été emmenés chez un médecin, dont le rapport d’autopsie révèle qu’ils avaient consommé une substance mortelle, qui a entraîné des problèmes cardiaques chez certains et une asphyxie sévère chez d’autres », a déclaré samedi Tom à la télévision publique tchadienne.

Ils faisaient partie d’un groupe de 58 personnes capturées lors d’une récente opération militaire contre le groupe djihadiste autour du lac Tchad.

Une enquête a été ouverte après que quatre autopsies ont prouvé qu’une substance mortelle était à l’origine de leur mort.

Le ministre tchadien de la Justice, Djimet Arabi, a déclaré à l’Agence France-Presse que les prisonniers n’ont pas été maltraités.

Il a démenti les allégations selon lesquelles ni eau, ni nourriture n’avaient été servies aux prisonniers depuis leur transfert à N’Djamena, la capitale du Tchad, mardi.

Un détenu s’est remis et a rejoint 13 autres prisonniers qui sont « encore en vie et vont très bien », a ajouté le ministre de la Justice.

L’armée tchadienne a lancé une offensive après que des djihadistes ont tué près de 100 de ses soldats, le 23 mars, dans une île du lac Tchad.

Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière menée par Boko Haram contre l’armée tchadienne, depuis que le groupe djihadiste a étendu son insurrection au-delà du Nigeria, il y a plusieurs années.

Selon le Tchad, l’opération menée récemment dans les îles du lac Tchad a coûté la vie à plus de 1 000 combattants de Boko Haram.

L’insurrection menée par Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, au Cameroun, au Tchad et au Niger depuis plus de 10 ans a fait plus de 30 000 morts et quelque deux millions de déplacés, selon les Nations unies.

Tchad-Boko Haram : Issoufou Katambé à Baga Sola

Le ministre nigérien de la défense, était accompagné du chef d’état-major général des armées du Niger et du gouverneur de Diffa.

Le Pr. Issoufou Katambé, a effectué mercredi un déplacement à Baga Sola, dans la province du Lac, au Tchad. Il était accompagné du chef d’état-major général des armées du Niger et du gouverneur de Diffa (Niger).

La délégation a été accueilli à sa descente d’hélicoptère par le ministre délégué à la Présidence, chargé de la défense nationale et de la sécurité, le général de corps d’armée Mahamat Abali Salah, le chef d’état-major général des armées, le général de corps d’armée Abakar Abdelkérim Daoud, et le gouverneur de la province du Lac, le général de division Abadi Saïr Fadoul.

Les deux parties ont échangé à huis-clos de 17 h à 18 h, sur les évolutions des opérations militaires anti-terroristes et la stratégie « visant à éradiquer définitivement Boko Haram dans le bassin du Lac Tchad », explique le ministère de la défense.

Tchad : l’armée capture70 combattants de Boko Haram

Ces éléments de ladite secte terroriste ont été présentés à la presse lundi 13 avril 2020.

Lors de l’opération Colère Bohoma, les forces armées ont capturé 70 combattants de Boko Haram. Ceux-ci ont été présentés à la presse lundi 13 avril, par les autorités provinciales du Lac

C’est le gouverneur de la province du Lac, Abadi Saïr Fadoul, qui a procédé à cette présentation à Baga Sola.

« Dieu merci, ils sont dans nos mains. (…) On va s’occuper d’eux, tout en respectant les droits de l’Homme. Il est de notre devoir de pouvoir s’occuper d’eux », a déclaré le général de division Abadi Saïr Fadoul.

Tchad : Idriss Déby de retour à N’Djamena

Le chef de l’Etat est rentré jeudi 09 avril, à N’Djamena après avoir passé 17 jours dans la province du Lac où il a supervisé l’opération Colère de Bohoma contre Boko Haram.

« Je suis de retour dans la capitale. Je remercie très sincèrement toutes les Tchadiennes et tous les Tchadiens ainsi que les frères et sœurs africains pour le soutien apporté à nos Forces de Défense et de Sécurité. La paix, la sécurité et la stabilité sont des valeurs sacrées », a affirmé Idriss Déby.

Il est descendu d’un hélicoptère de l’armée, sourire au visage,

Habillé en tenue militaire, le chef de l’Etat après sa descente de l’hélicoptère, il a été accueilli par le ministre d’Etat, ministre secrétaire général de la Présidence de la République, Kalzeubé Payimi Deubet, le directeur de cabinet de la Présidence de la République, et quelques officiels.

Le président avait quitté la capitale depuis le 24 mars dernier, au lendemain de l’attaque de la base de Bohoma par des insurgés de Boko Haram.

En huit jours d’opérations militaires, les forces armées ont nettoyé l’ensemble des îles du Lac Tchad. Elles ont également pénétré en territoire nigérien et nigérian pour mener des opérations et traquer Boko Haram.

Selon Idriss Déby, 90 à 95% de la secte terroriste a été décimée dans les zones d’opérations.

« Toute l’Afrique et le monde entier sait ce que vous avez fait », a-t-il dit à ses hommes lors d’une visite d’inspection sur le théâtre des opérations. « Je n’oublierai jamais ceux qui sont tombés », a déclaré Déby.

Le porte-parole de l’état-major des armées a annoncé que l’opération « Colère de Bohoma » est arrivée à son terme. Toutefois, les forces de défense et de sécurité sont stationnées en profondeur dans les îles du Niger, du Nigeria, en attendant de passer la main aux soldats de ces pays amis.

Les forces armées tchadiennes ont reçu l’ordre de rester quelques semaines dans les pays voisins en attendant que le Niger et le Nigeria prennent la relève. Les pays voisins ont jusqu’au 24 avril pour prendre le relais, selon Idriss Déby. « Nous, nous sommes battus seuls au Lac Tchad », a-t-il souligné.

Le Tchad annonce la fin de ces opérations contre Boko Haram

Les forces armées tchadiennes qui sont stationnées actuellement au Niger et au Niger ont toutefois reçu l’ordre de maintenir provisoirement.

Le Tchad a annoncé jeudi la fin de son opération militaire contre Boko Haram. Les forces armées tchadiennes qui sont stationnées actuellement au Niger et au Niger ont toutefois reçu l’ordre de maintenir provisoirement leur dispositif pour soutenir les pays voisins.

Le Niger et le Nigeria ont jusqu’au 24 avril 2020 pour prendre le relai des soldats tchadiens et occuper les zones libérées. Passé ce délai, les forces tchadiennes quitteront les territoires pour se redéployer à l’intérieur du Tchad.

Le chef de l’Etat Idriss Déby a déclaré jeudi, au cours d’une réunion avec des responsables militaires dans la province du Lac, qu’aucun soldat tchadien ne participera désormais à une opération militaire en dehors du Tchad. « Nous sommes capables de défendre l’intégrité de notre territoire », a ajouté Idriss Déby.

« Nous, nous sommes battus seuls au Lac Tchad, sans le soutien des pays censés nous aider », a souligné le président, précisant que les soldats tchadiens sont morts pour la cause des pays du Sahel et du bassin du Lac Tchad.

En huit jours d’opérations militaires, le Tchad a éliminé plus d’un millier de terroristes. L’armée déplore la perte de 52 soldats, tandis que 183 sont blessés.

Les cinq commandants en charge des opérations ont reçu des grades de colonel, général de brigade et général de division.

Tchad : l’armée nationale bénéficie d’un don de 1040 têtes de moutons

L’offre a été faite par l’association pour le développement et la promotion du secteur de l’élevage. En guise de reconnaissance et d’assistance sur le champ de bataille.

C’est le chef d’état-major, le général des armées premier adjoint Djimadoum Tiraina Robert qui a reçu ce don le 7 avril 2020 à N’Djamena.  Ce sont 1040 têtes de moutons qui ont été donnés à l’armée. Cette offre a été répartie comme suit, 1000 têtes destinées aux soldats blessés dans le cadre de l’opération « colère de Bohoma », et dans la lutte contre le terrorisme, 20 têtes pour les forces de l’ordre qui veillent au respect de l’état d’urgence dans la ville de N’Djaména et les 20 autres pour les personnes mises en quarantaines à l’hôpital de Farcha.

Par ce geste, l’association a manifesté sa solidarité et son attachement à la paix du pays. Le chef d’état-major, s’est réjoui de cet acte salutaire. Il a confié que cet appui est de nature à aider les soldats, pour leur permettre d’avoir de quoi se ressourcer et avoir de la force pour continuer à traquer les terroristes sur le territoire tchadien.

Tchad- Colère de Bohoma : 52 militaires tués

Selon le porte-parole de l’armée tchadienne, 52 militaires ont été tués dans le Lac Tchad dans une offensive contre le groupe djihadiste nigérian Boko Haram.

Ce jeudi 9 avril 2020, le porte-parole de l’armée, le colonel Azem Bermendoa Agouna a annoncé que 52 soldats tchadiens ont été tués dans une opération contre le groupe Boko Haram. Il a également confirmé que l’armée a neutralisé un millier de terroristes et saisi d’importants matériels.

Après l’attaque meurtrière qui a coûté la vie à une centaine de soldats tchadiens dans la nuit du dimanche au lundi 23 mars, le président Idriss Déby Itno avait lancé une contre-offensive pour le sang de ses compatriotes versé. Le groupe Boko Haram, actif au Nigéria, au Tchad et dans d’autres pays de la région s’attaque souvent aux civils et aux forces de défense et de sécurité. Il a occasionné le déplacement de nombreux foyers qui vivent aujourd’hui dans les camps de réfugiés.

Opération Colère de Bohoma : Boko Haram « chassé » du Lac

Plusieurs insurgés de Boko Haram ont été éliminés au cours des opérations militaires « Colère de Bohoma ».

De violents affrontements ont opposé  ce week-end, l’armée tchadienne et le groupe terroriste Boko Haram. C’était au cours de l’opération « Colère de Bohoma », lancée par le chef de l’Etat Idriss Déby, après la mort de plus de 90 soldats tchadiens suite à une attaque de Boko Haram.

A ce jour, aucun bilan officiel n’a été annoncé par l’armée. Toutefois, de nombreux insurgés de Boko Haram ont été éliminés au cours des opérations militaires qui se poursuivent désormais en territoire nigérien et nigérian.

Les blessés « légers » sont pris en charge à Baga Sola, dans la province du Lac, par une équipe de médecins dépêchée de l’hôpital militaire de N’Djamena. Elle est appuyée par une équipe de la Présidence et un volontaire.

Après une visite du président Idriss Déby aux blessés dimanche, celui-ci a annoncé que l’ennemi a été « chassé » des îles du Lac après six jours d’opération, tandis que deux postes de commandement de Boko Haram en territoire tchadien ont été récupérés et détruits.

Tchad: le lac Tchad sous état d’urgence

Une mesure prise quatre jours après l’attaque d’un camp de l’armée par les éléments de Boko Haram.

Au Tchad, la province du lac Tchad est déclarée sous état d’urgence. Une mesure prise quatre jours après l’attaque d’un camp de l’armée par les éléments de Boko Haram. Une attaque qui a causé près d’une centaine de morts et que le président tchadien a décidé de venger.

En décidant de s’installer à Baga Sola pour conduire lui-même les opérations contre Boko Haram, Idriss Déby a demandé que le terrain soit dégagé pour permettre aux troupes de ratisser les marécages du lac Tchad, où se cachent les jihadistes.

Ainsi, dès jeudi, un communiqué du gouvernement annonçait que cette partie du territoire tchadien est zone d’opérations militaires. Vendredi, le gouvernement est passé à la vitesse supérieure en décrétant l’état d’urgence qui donne les pleins pouvoirs aux administrateurs et aux postes de sécurité.

Les civils sont priés de quitter les lieux du lac Tchad pour éviter d’être confondus aux éléments de Boko Haram. Une décision qui sera difficile à mettre en œuvre, surtout que les mouvements sont limités sur tout le territoire tchadien, à cause de la pandémie du Covid-19.

Pendant ce temps, des consultations ont eu lieu entre partenaires de la force multinationale conjointe, en charge de la lutte contre Boko Haram, pour convenir de la meilleure façon de répondre à la plus meurtrière attaques de la secte islamiste contre l’armée tchadienne. Lundi 23 mars de violents affrontements ont opposé l’armée tchadienne à Boko Haram près de Bouma, dans la province du lac Tchad faisant plus de 90 morts parmi les soldats.

Lac Tchad : Deby lance l’opération « colère Bomo » contre Boko Haram

Cette opération intervient après l’attaque des insurgés de Boko Haram, de la base militaire de Bomo, dans la province du Lac.

Dimanche 29 mars, le chef de l’Etat Idriss Déby annonce le lancement de l’opération « Colère de Bomo » contre Boko Haram. « Nous devons vaincre le terrorisme pour permettre à nos populations et surtout celles du Lac Tchad de vivre dans la paix », a déclaré Idriss Déby.
 « Tout est prêt, fin prêt pour lancer l’opération. D’ici deux heures, le premier engagement va avoir lieu. L’aviation va venir soutenir le secteur n°2. Les autres s’engageront au fur à mesure. Les cinq secteurs sont là. Nous allons en finir avec Boko Haram dans cette zone là. Le moral est très haut, les préparations sont très avancées. Il ne reste plus qu’à se lancer contre Boko Haram, l’attraper et le détruire », a souligné le chef de l’Etat.

Le président Déby, également chef suprême des armées, apparait désormais en tenue militaire, arborant son grade de général d’armées. Il a décidé de coordonner personnellement les opérations militaires qui vont suivre.

Un déplacement dans les postes avancés

Au cours de la journée de dimanche, Déby a effectué une visite de supervision des postes avancés des forces de défense et de sécurité aux confins du Lac-Tchad.

En treillis militaire, il a tenu une réunion de guerre à Kaïga-Kindjiria, zone située à 5 km de la position ennemie, sous une case en paille.

Après la zone de Kaïga-Kindjiria, le président de la République, s’est rendu à Nguiguini où les mêmes instructions et plan de guerre ont été fournis aux chefs militaires tchadiens.

Le lancement de cette opération intervient après l’attaque lundi par des insurgés de Boko Haram, de la base militaire de Bomo, dans la province du Lac. L’attaque a fait 98 morts et 47 blessés au sein de l’armée tchadienne.

Etat d’urgence et zone de guerre 

En prévision des offensives à venir, le chef de l’Etat Idriss Déby a placé deux départements de la province du Lac (Foulli et Kaya) sous état d’urgence et en zone de guerre.

« Nous partons à la guerre contre Boko Haram. Il y aura des morts, il y aura des blessés. Mais c’est à ce prix que nous pourrons nous protéger et préserver notre stabilité », a déclaré vendredi le chef de l’Etat Idriss Déby depuis son nouveau centre d’opérations militaires dans la province du Lac.

« Nous avons foi en l’avenir et nous devions tout faire pour débarrasser cette secte Boko Haram de notre pays », a ajouté le chef de l’Etat, exprimant le souhait « de tout cœur » que le peuple tchadien « soutienne cette action ».

Il a expliqué que toutes les populations situées à la frontière vers le Niger et le Nigeria seront déplacées vers l’intérieur du territoire tchadien, dans un lieu qui sera déterminé par le Gouvernement.

Tchad : un deuil national en hommage aux soldats tués à Boma

Trois jours de deuil national ont été décrétés au Tchad, en hommage aux soldats tués par Boko Haram à Boma lundi 23 mars 2020.

Lundi 26 mars 2020, le Tchad a perdu au moins 92 de ses soldats dans une attaque perpétrée par Boko Haram, de la garnison militaire de Bohoma, département de Fouli, province du Lac. Les hommages en mémoires à ces combattants se multiplient.

Le chef de l’Etat Idriss Déby a présenté toutes ses condoléances, promettant une vengeance. Il annonce également que le dispositif militaire va être revu.

Le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, s’est dit profondément attristé par le décès de 92 militaires de l’armée tchadienne. « Mes condoléances à leurs familles, au peuple, et au gouvernement. Prompt rétablissement aux blessés (…) »

Le ministre tchadien des affaires étrangères a rendu « un vibrant hommage » aux vaillants soldats tombés sur le champ d’honneur. Il a présenté ses condoléances aux familles des victimes et à tous les tchadiens, tout en souhaitant ses voeux de prompts rétablissements aux blessés. « Le Tchad leur est éternellement reconnaissant pour leur sacrifice ultime. Qu’Allah leur accorde son infinie miséricorde. »

Dans un message posté sur Twitter, le parti UNDR affirme que ce bilan de l’attaque de Boko Haram contre les forces de défense est très lourd. « Nous sommes vraiment tristes. Nos prières et pensées pour les familles de nos braves soldats tombés armes à la main ».

Le secrétaire général adjoint, chargé de la communication et porte-parole du parti MPS, Jean Barnard Padare, a présenté ses condoléances les plus attristées aux familles éplorées et a souhaité prompt rétablissement aux blessés. Il a condamné une attaque lâche contre les éléments des forces de défense et de sécurité.

L’ambassadeur et commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, Smail Chergui, a adressé ses sincères condoléances au Tchad. « Nous devons rester vigilants et résolus dans notre lutte ».

La secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, s’est dit « mobilisée, aux côtés des Etats membres et des partenaires pour lutter contre ces mouvements qui sèment la terreur dans la région du Sahel ». Elle présente toutes ses condoléances aux autorités et au peuple tchadien.

Le chef de l’Etat du Burkina-Faso, Roch Kaboré, a fait part de sa tristesse. Il a présenté ses condoléances aux familles, et a exprimé son soutien et sa solidarité à Idriss Déby et au peuple tchadien.

Les présidents de la République du Niger, Mahamadou Issoufou et celui du Cameroun ont a également adressé leurs condoléances aux tchadiens.

Tchad : Boko Haram diffuse son « attaque meurtrière »

La secte terroriste a fait une centaine de morts-soldats tchadiens et civils- dans une attaque qu’elle a perpétrée lundi 23 mars 2020.

Près de cent morts, c’est le bilan d’une attaque de Boko Haram à Boma au Tchad, le lundi 23 mars dernier. Selon le journaliste nigérian Ahmad Salkida, spécialiste des questions de terrorisme, Boko Haram a filmé et diffusé l’attaque meurtrière menée lundi contre l’armée tchadienne à Boma, au Lac Tchad.

Il l’a déclaré mardi 24 mars et a indiqué que la vidéo est « trop horrible ». Ahmad Salkida précise que c’est l’une des attaques les plus meurtrières de la faction d’Aboubakar Shekau contre l’armée tchadienne.

Le président de la République Idriss Déby, a fait une sortie médiatique mardi et a annoncé la mort d’au moins 92 soldats tchadiens suite à l’attaque de Boma par Boko Haram. Il a également précisé que « c’est pour la première fois » qu’il assiste à un tel drame, malgré toutes ses opérations menées.

L’attaque de Boko Haram a aussi fait 47 soldats blessés qui ont été évacués à N’Djamena, et sont placés en « soins intensifs ».

Tchad: une centaine de morts dans une attaque de Boko Haram

Un affrontement entre l’armée tchadienne et les éléments de Boko Haram fait une centaine de morts ce 23 mars 2020 dans la région du Lac Tchad.

Des soldats et des civils ont été tué lundi 23 mars dans la régions du Lac Tchad, plus précisément dans la localité de Boma. C’est une attaque perpétrés par la secte terroriste Boko Haram. Une position des soldats tchadiens a été attaquée par surprise par les djihadistes et près de 100 personnes (soldats et civils) ont trouvé la mort.

Le combat a été très violent et a duré plusieurs heures. Selon des sources militaires, une fois entrée dans la localité de Boma, ils se sont livrés livrés à des exactions sur la population. L’armée en les repoussant a subi de lourde pertes.

Le chef de l’Etat, Idriss Deby dans un message adressé à la nation ce mardi 24 mars, a condamné cet acte. « Pendant que nous sommes en lutte contre le coronavirus, les illuminésde Boko Haram ont attaqu nos force armées dans le Lac Tchad. Je salue le sacrifice de nos vaillants soldats. Je reitère notre total engagement à vaincrele péril terroriste », a déploré Idriss Deby.

Tchad-Bouma : des blessés dans un affrontement entre Boko Haram

Dans la région du Lac Tchad, de violents combats ont opposés l’armée aux éléments de Boko Haram, lundi 23 mars 2020.

L’armée tchadienne et des éléments de Boko Haram se sont longuement affrontés ce lundi 23 mars là Bouma, une localité du lac Tchad. De sources concordantes, les affrontements ont duré plusieurs heures avant que l’armée ne parvienne à repousser les assaillants.

Les assaillants sont arrivés tôt lundi 23 mars au matin à bord de barques motorisées et ont attaqué par surprise les forces tchadiennes, qui ont riposté. Mais au lever du jour, les combats ont redoublé d’intensité, obligeant les loyalistes à appeler du renfort. Mais les jihadistes ont résisté.

L’aviation est ensuite entrée en action pour disperser les assaillants qui se sont En milieu d’après-midi, les forces tchadiennes ont finalement repris le dessus et ont obligé l’ennemi à battre en retraite. « Il y a eu de la casse. Aussi bien des civils que des militaires » confie un officier.

Jusqu’en fin de journée, les opérations de ratissage et d’évacuation des blessés étaient en cours. L’état-major général des armées indique ne pas encore disposer de bilan parce que le ratissage n’est pas encore terminé.

Tchad : l’armée arrête deux éléments de Boko Haram

Samedi 1er février, l’armée tchadienne a réussi à neutraliser une pirogue transportant des éléments de Boko Haram, à Baga Sola, à la lisière de la frontière nigériane.

« Les éléments de Boko Haram à bord d’une pirogue sont tombés dans une embuscade tendue par l’armée tchadienne », a explique un responsable provincial sous anonymat.

Les éléments des forces armées du Ttchad a détruit la pirogue qui a fini par chavirer. Ils ont réussi à attraper deux éléments de Boko Haram détenant avec eux une arme de guerre avec trois dolodolos. Un autre élément a pu s’échapper après l’écoulement de la pirogue, a expliqué cette même source.

Tchad : Abakar Abdelkérim Daoud nommé chef d’état-major général des armées

Le général de division Abakar Abdelkrim Daoud a été nommé chef d’état-major général des armées tchadiennes, jeudi 30 janvier à l’issu d’un décret présidentiel.

Abakar Abdelkérim vient remplacer du général de corps d’armée Taher Erda, qui a été appelé à d’autres fonctions. Cette nomination arrive après une série d’attaques meurtrières de la secte nigériane Boko Haram.

Cette semaine, une dizaine de soldats tchadiens a trouvé la mort, suite à des accrochages dans la province du Lac avec des présumés combattants de Boko Haram.

Trois soldats tchadiens et une civile ont été tués dans la nuit de mercredi à jeudi dans une attaque attribuée au groupe jihadiste Boko Haram sur l’île tchadienne de Choua, dans le lac Tchad, selon l’armée.

Lundi, six soldats tchadiens ont été tués dans une embuscade sur l’île de Tetewa, toujours au lac Tchad. Une semaine auparavant, une kamikaze avait actionné sa ceinture d’explosifs dans un village de cette province, provoquant la mort de 9 civils.

Le général Abakar Abdelkérim Adam a occupé plusieurs postes, notamment à la tête de commandants de zone de défense et de sécurité ou à l’état-major de l’armée de terre.

Six morts dans une nouvelle attaque de Boko Haram

Tous des soldats tchadiens, ils ont été tués dans l’après-midi de lundi 27 janvier, dans une attaque attribué à la secte jihadiste Boko Haram dans la zone de l’île Tétawa.

Lundi 27 janvier, autour de l’île de Tétawa, le groupe Boko Haram frappe à nouveau après un accrochage avec les forces armées. Le bilan provisoire fait état de six soldats tués et il pourrait avoir des blessés.

« Nos hommes étaient en patrouille quand ils ont été attaqué par les éléments de Boko haram. Nous déplorons six morts et dix blessés. », a indiqué le général Taher Erda, chef de l’état-major des armées.

Depuis déjà plusieurs mois, dans cette région, les attaques se sont intensifiées.

Tchad : quatre morts dans une attaque de Boko Haram

Quatre hommes morts et quatre femmes enlevées par la secte terroriste Boko Haram dans un village de la zone du lac Tchad.

Boko Haram a encore frappé. Le groupe djihadistes a attaqué un village dans le lac Tchad, samedi 11 janvier 2020. Le bilan fait état de quatre morts et quatre femmes enlevées. L’information a été conformée par le gouverneur de la zone, Nouki Charfadine.

«Aux environs d’une heure du matin, des éléments de Boko Haram ont attaqué le village d’Alom, il y a eu quatre morts et, en se repliant, ils ont enlevé quatre femmes», a indiqué un haut responsable de l’armée dans la région, sous couvert de l’anonymat.