Cemac : bientôt les pièces de 200 FCFA en circulation

La Banque des États de l’Afrique centrale se prépare à émettre une nouvelle gamme de pièces de monnaie sur le marché de la zone CEMAC.

Le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée-Équatoriale, la RCA et le Tchad vont bientôt accueillir les nouvelles pièces de 200 F CFA sur leurs marchés respectifs. L’objectif est de lutter contre le problème de monnaie qui persiste sur ces marchés depuis quelques années.

Les nouvelles pièces qui seront plus volumineuses à la différence de la gamme actuellement en circulation, entreront dans le marché de la communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac) entre les mois de juin et de septembre de cette année. Elles ont pour objectif de lutter contre les problèmes de menue monnaie qui se posent avec acuité dans les six pays de l’espace communautaire (Tchad , Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et République centrafricaine ).

Attendues entre juin et septembre, les nouvelles pièces seront caractérisées par des innovations telles qu’une taille plus volumineuse, des alliages uniques, et l’introduction de la pièce de 200 F.

La Beac a mis en œuvre des mesures pour garantir la circulation fluide de ces nouvelles pièces, comme le maintien des anciennes pièces légalement en circulation. De plus, la nouvelle composition des alliages rendra les pièces moins attractives pour les trafiquants.

Pour s’assurer que les nouvelles pièces s’intègrent pleinement dans l’économie locale, la Beac prévoit de passer une commande massive. Pour ce faire, elle compte sur la coopération des banques commerciales, qui seront encouragées à prendre davantage de pièces de monnaie, malgré les défis logistiques associés à leur manipulation.

Beac : Abbas Tolli s’oppose à la fin de son mandat (Exclusif)

Le directeur général du contrôle de la BEAC, Eugène Nsom, a signé une note annonçant la vacance du poste de gouverneur à la BEAC. Une note d’Abbas Tolli vient demander l’annulation de celle de Nsom.

Bras de fer à la tête de la BEAC. Le Tchadien Mahamat Abbas Tolli, qui a occupé le poste de gouverneur de la BEAC pendant sept ans, devrait officiellement quitter ses fonctions le 06 février 2024 à l’expiration de son mandat. D’ailleurs une note du directeur général du contrôle de la BEAC, Eugène Nsom, annonçant la vacance du poste de gouverneur à la BEAC conformément aux statuts de l’institution financière est en circulation depuis un jour.

Ainsi, le Président de la Conférence des Chefs d’États de la CEMAC, à travers son Président de l’époque, Son Excellence, Monsieur Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, a signé une décision N°07/16-CEMAC-CCE du 30 janvier 2016 nommant monsieur Abbas Mahamat Tolli au poste de Gouverneur de la BEAC « pour un mandat de sept ans non renouvelable », « à compter de la date effective de prise de service » qui, dans le cas d’espèce est le 6 février 2017, comme l’attestent les documents de passation des pouvoirs entre monsieur Abaga Nchama Lucas, Gouverneur sortant et Abbas Mahamat Tolli, le Gouverneur entrant, effectués sous la houlette de la Direction Générale du Contrôle Général.

« De fait, en application des dispositions des articles 51 alinéa 3 et 51.4 des Statuts, le mandat de sept ans non renouvelables d’Abbas Tolli commencé le 06 février 2017, s’achève le 6 février 2024. A cette date, Monsieur Abbas Mahamat Tolli, n’a plus de mandat et d’habilitation légale à être représentant du pays dont il est originaire au sein du Gouvernement de la BEAC. Il y a donc vacance du poste du Gouverneur de la BEAC, et ce, dès le 7 février 2024 au matin », a écrit Eugène Nsom au Vice-Gouverneur ; Au Secrétaire Général ; au Directeur Général de l’Exploitation.

 

Abbas Tolli s’oppose

Une lettre d’Abbas Tolli adressée auVice-gouverneur, au Secrétaire général et aux directeurs généraux vient annuler celle de Nsom. « Je m’adresse à vous afin de vous informer que la lettre n*052/DGCG/2024 émanent du directeur général du contrôle général (DGCG) et traitant de la cessation des activités du gouverneur de la Beac est nulle et non avenue », a-t-il écrit.

« Depuis un certain temps, le DGCG dépasse de manière répétitive les limites de ses compétences et empiète sur les responsabilités réservées au Gouverneur et au vice-gouverneur par les statuts de la banque ce comportement autoritaire se manifeste par des actes et des initiatives contraires au bon sens ainsi qu’aux règles d’éthique et de la déontologie professionnelle de la banque centrale », déplore-t-il.

Il va plus loin dans sa note, « la nomination du gouverneur de la Beac relève exclusivement de la compétence de la conférence des Chefs d’État de la Cemac. La procédure de passation des charges est clairement établie et sera assurée par le président du comité ministériel de l’UMAC. Il n’appartient donc pas au DGCG de créer ses propres normes au sein de la banque centrale », souligne le Tchadien qui devrait d’ici peu céder son siège à la République Centrafricaine selon le principe de rotation de la Beac.

 

Même si Abbas Tolli sait qu’il va bientôt arrêter de signer les billets de banque de la sous-région, il demande à son DGCG de suivre la procédure. « Jusqu’à présent aucun responsable institutionnel de la CEMAC n’a quitté ses fonctions sans que la conférence des chefs d’État n’ait préalablement nommé son remplaçant », souligne-t-il.

 

« Par conséquent ce courrier qui s’inscrit dans une série de provocations récurrentes sera soumis aux organes compétents de la banque, lesquels examinent déjà des situations similaires dont il est à l’origine, survenues dans des conditions analogues, dans le but de rétablir un climat de sérénité durable au sein de notre institution », menace Abbas Tolli.

Cemac : la Beac après le Tchadien Abbas Mahamat Tolli

Le départ de l’ancien gouverneur de la Beac devrait apporter des changements dans la configuration actuelle du gouvernement de la Beac, conformément au principe de rotation par pays et par ordre alphabétique pour les postes clés.

Le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), Abbas Mahamat Tolli a achevé son mandat de sept ans non renouvelables à la tête de la banque centrale des pays de la Cemac. Cette transition devrait entraîner des changements dans la configuration actuelle du gouvernement de la Beac, conformément au principe de rotation par pays et par ordre alphabétique pour les postes clés.

De façon plus précise, deux changements majeurs interviendront dans la configuration du gouvernement actuel de la Beac. En effet, sont à pourvoir les postes de gouverneur et de directeur général (DG) des études, finances et relations internationales.

Le poste de gouverneur, revient à la République centrafricaine selon le principe de rotation. Quant au poste de DG des études, finances et relations internationales. Il revient au Tchad. Les nominations seront soumises à un processus de sélection strict conformément aux règles établies, impliquant notamment l’examen des dossiers par le conseil d’administration de la banque centrale et le comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac).

Selon les applications à la Beac, le pays auquel revient un poste au sein du gouvernement doit théoriquement proposer trois candidats, les dossiers des candidats sont ensuite examinés par le conseil d’administration de la banque centrale, puis par le comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac), avant d’être transférés à la conférence des chefs d’Etats de la Cemac pour désignation du titulaire au poste.

« Les membres du gouvernement de la Beac (gouverneur, vice-gouverneur, secrétaire général et directeurs généraux, ndlr) sont nommés par la conférence des chefs d’Etats de la Cemac, sur proposition du comité ministériel de I’Umac, après avis conforme du conseil d’administration statuant à l’unanimité ».

« Ceux-ci sont choisis en raison de leurs compétences dans les domaines économique, juridique, monétaire ou financier, sur la base d’une liste de trois candidats présentés par l’Etat attributaire, suivant le principe de rotation par ordre alphabétique des Etats membres », indiquent les articles 50 et 51 alinéa 1 des statuts révisés de la Beac.

 

Cemac : fin de mandat d’Abbas Mahamat Tolli à ma BEAC

Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), a achevé son mandat à la tête de la banque centrale des pays de la Cemac le 06 février 2024.
Un  changement va s’opérer à la tête de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC). Le Tchadien Abbas Mahamat Tolli est arrivé à la fin de son mandat de gouverneur de la banque centrale régionale. Son départ devrait entraîner des changements dans le gouvernement actuel de cette banque centrale, conformément au principe de rotation par pays et par ordre alphabétique, au poste de gouverneur de la Beac.

Pour le poste de gouverneur, qui revient à la République centrafricaine (RCA) selon le principe de rotation à ce poste, trois noms sont pressentis selon les analystes. Il s’agit de Yvon Sana Bangui, actuellement directeur central des systèmes informatiques à la Beac ; Maurice Christian Ouanzin, l’actuel secrétaire général de la Commission bancaire de l’Afrique Centrale (Cobac) ; et Marius Feimonazui, ancien directeur général du contrôle général de la Beac.

Poste officiellement vacant

Arrêt des activités Gouverneur BEAC-1

« Dans le cadre de mes prérogatives exercées en tant que Directeur général du Contrôle général, garant du strict respect des textes auxquels la Banque assujettie et ce, par toutes les parties prenantes, je me fais le devoir de vous rappeler que les articles 50,51 alinéas 3, 51, 4 et 52 des Statuts de la Beac précisent les conditions de nomination, la durée précise et les aspects relatifs à la gestion  de la vacance du poste du Gouverneur de la BEAC », a rappelé Blaise Eugène Nsom, DG du contrôle général à la BEAC.

Nommé par décret le 06 février 2017 pour un mandat de 7 ans non renouvelable, Abbas Tolli Mahamat est arrivé en fin de mandat le 06 février 2024. De fait, en application des statuts de la BEAC notamment en son article 51 alinéa 3, 51, 4 « Adate, Abbas Mahamat Tolli n’a plus de mandat et d’habilitation légale à être représentant du pays dont il est originaire au sein du gouvernement de la BEAC », a souligné Nsom. « Il y a donc une vacance du poste du gouverneur de la BEAC, et ce, dès le 07 février 2024 au matin ».

La Beac met les pièces de 150 millions de F sur le marché

Selon Abbas Mahamat Tolli, le gouverneur la BEAC cette opération vise à pallier le déficit de pièces de monnaie qui handicape les transactions commerciales.

La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a injecté 150 millions de pièces de monnaie sur le marché de la sous-région pour pallier le déficit de pièces de monnaie qui handicape les transactions commerciales, a annoncé lundi Abbas Mahamat Tolli.

« Nous avons déjà le quitus des instances de décision, le processus est enclenché et les négociations en cours pour la fabrication de ces pièces« , a-t-il indiqué, au cours d’une conférence de presse à Yaoundé.

Toujours dans le but de lutter contre la disparition des pièces de monnaie au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, l’institution bancaire a annoncé il y a quelques semaines la production de nouvelles pièces de monnaie.

La banque centrale entend produire de nouveaux spécimens de pièces de monnaie de 1F, 2F, 5F, 10 F, 25F, 50F, 100F, 500F, y compris de 250F. L’actuelle gamme de pièces en circulation a été émise depuis 2002. « Le Comité ministériel du 15 mars 2023 a autorisé la création d’une nouvelle gamme de pièces, conformément aux préconisations formulées par la BEAC », a indiqué le communiqué de la banque centrale.

Cemac : la Beac annonce le retrait des billets de la gamme 1992

La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) lancera à partir du 1er mars 2023, le processus de démonétisation de la gamme de billets de banque mise en circulation en 1992.

Les billets de banque année 92 de la zone Cemac seront retirés de la criculation à compter du 1er mars 2023. Autrement dit, ces billets de banque seront privés du cours légal et du pouvoir libératoire sur l’ensemble du territoire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) selon un chronogramme échelonné. Du 1er mars au 31 mai 2023. Soit : du 1er mars au 31 mai 2023 (un délai de 3 mois), les billets de la gamme 1992 seront échangeables aux guichets des banques commerciales et aux guichets de la Beac.

Du 1er juin 2023 au 31 mai 2024 (un délai d’un an), les billets de la gamme 1992 seront exclusivement échangeables aux guichets de la Beac et à partir du 1er juin 2024, ils ne seront plus échangeables.

Le processus fait suite à la mise en circulation depuis le 15 décembre 2022, de la gamme de billets Beac type 2020 composée de cinq coupures à savoir : 500 FCFA, 1000 FCFA, 2000 FCFA, 5000 FCFA et 10 000 FCFA. Une nouvelle gamme de billets décrite par le gouverneur de la Beac, Abbas Mahamat Tolli, comme étant plus compacte, plus moderne et mieux sécurisée.

il faut noter qu’il est également prévu le retrait progressif de la circulation des billets de la gamme 2002 au fur et à mesure de leur retour aux guichets de la Beac à partir du 1er janvier 2024.

Entre Abbas Mahamat Tolli et Hervé Ndoba, duel pour la succession à la BEAC

Le gouverneur tchadien vient d’obtenir un avis favorable du juge communautaire dans la confrontation qui l’oppose à l’argentier centrafricain à propos du controversé dossier du concours de recrutement de la BEAC. Enjeu d’une guerre qui promet d’autres épisodes, la désignation du prochain banquier central.

LE MATCH DE LA SEMAINE – Derrière son flegme habituel, Abbas Mahamat Tolli avait le triomphe modeste. « Personne n’est au-dessus de la loi. La justice s’est prononcée, il revient aux responsables d’en tirer les conséquences », lâchait le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), le 15 décembre, en mettant un terme à la conférence de presse succédant au dernier comité de politique monétaire de l’année. Le Tchadien réagissait ainsi à une question sur l’usage qu’il ferait de l’avis – rendu le 16 novembre et qui lui est favorable – qu’il a sollicité de la Cour de justice de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) à propos d’une résolution prise par
les ministres des Finances, le 6 octobre, de suspendre le controversé concours de recrutement des cadres supérieurs de la banque centrale régionale et d’instruire un audit externe du processus.

« C’est suicidaire comme démarche, dans la mesure où il se met à dos le comité ministériel. Ce n’est qu’un avis qui ne remet pas en cause la décision des ministres », estime un haut fonctionnaire communautaire. Du fait du sommet entre les États-Unis et l’Afrique, à Washington mi-décembre, une passe d’armes entre le banquier central et les argentiers de la sous-région, qui pour la plupart accompagnaient leurs chefs d’État à ce rendez-vous américain, a été évitée le 13 décembre, à Douala. Mais la bataille mettant aux prises le gouverneur et le président du conseil d’administration de la BEAC, Hervé Ndoba, promet d’autres rebondissements.

Victime d’une « cabale »

Depuis le mois d’août, ce dernier, par ailleurs ministre des Finances et du Budget de Centrafrique, et le banquier central se livrent une guerre sans merci à propos de ce « scandale » du recrutement des agents d’encadrement supérieur de la banque centrale. Le premier milite clairement pour l’annulation du concours afin de sauver la réputation de l’institution, tandis que le second, excipant d’une attitude irréprochable, plaide pour la poursuite du processus. Le dernier épisode étant cette missive qu’Hervé Ndoba adresse le 21 octobre – soit deux semaines après l’assise ayant décidé de la suspension – à Abbas Tolli pour regretter que les résolutions et le communiqué final n’aient pas été portés à son attention pour signature, alors qu’à l’accoutumée, cela se fait dans les minutes qui suivent la fin des travaux.

Dans l’entourage du Tchadien, la cause de cette « cabale » dont il est la victime est à chercher dans l’adoption en avril par Bangui de la loi sur la cryptomonnaie. Un dossier susceptible d’ébranler les fondements de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac) et sur lequel le banquier central n’a eu de cesse de se montrer inflexible. D’ailleurs, le groupe de travail qu’il a mis sur pied au sein de la BEAC pour réfléchir sur les implications d’une telle décision estime que l’adoption du Bitcoin instaure un « dualisme monétaire » dans la zone, en institutionnalisant un concurrent au franc CFA.

Bien qu’exclu du premier cercle qui gère le dossier de la cryptomonnaie à Bangui, il revenait à Hervé Ndoba d’affronter ses pairs de la Cemac avides d’explications. Et c’est peu dire que l’argentier centrafricain, tout président du comité ministériel de l’Umac qu’il soit, a souvent essuyé les flèches de ses collègues.

Game of thrones

Un autre sujet émerge en toile de fond de cette confrontation : Bangui compte sur cette affaire pour affaiblir davantage le Tchadien et amener ainsi les chefs d’État à écourter son bail qui s’achève en principe en avril 2024. « On sait dans l’entourage de Touadera que Abbas Tolli n’est plus en grâce à Ndjamena où on le soupçonne d’avoir des vues sur le trône. Il n’est donc pas certain qu’il bénéficierait du soutien de son cousin [Mahamat Deby Itno, NDLR] si la question de son maintien venait à se poser », glisse un cadre de la banque centrale. Si tel est le cas, un de ses compatriotes devrait achever son mandat ou alors les chefs d’État pourraient en décider autrement

Une option qui ne déplairait pas à Hervé Ndoba. En vertu du principe de la rotation, auquel s’ajoute la règle selon laquelle le pays abritant le siège d’une institution communautaire ne peut désigner un de ses ressortissants à sa tête, le poste de gouverneur va échoir, non pas au Cameroun – le siège de la BEAC se trouvant à Yaoundé –, mais à la Centrafrique à la fin du mandat de Abbas Tolli. « Ndoba ne cache plus son désir de récupérer ce strapontin lucratif et fait des pieds et des mains après de Touadera », soutient notre haut fonctionnaire

En attendant que le prochain sommet des chefs d’États de la Cemac puisse trancher, les protagonistes croiseront encore le fer dans les prochains jours sur le sort à réserver à l’avis du juge communautaire. Une opportunité pour Hervé Ndoba et ses pairs de laver l’affront fait par Tolli ?

Jeune Afrique

Cemac : la Beac expose les nouveaux billets

L’opération a eu lieu à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (Beac).

Le visage des nouveaux billets de banque de la zone Cemac a été dévoilé à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de la Beac au Tchad.

« La nouvelle gamme de billets Beac type 2020 sera mise en circulation à partir du 15 décembre prochain. Cette nouvelle gamme sera composée des cinq coupures suivantes : 500 FCFA, 1000 FCFA, 2000 FCFA, 5000 FCFA et 10 000 FCFA »

« Cette nouvelle gamme de billets plus compacte, plus moderne et mieux sécurisée, consacre le principe d’homogénéité des signes monétaires et l’intégration sous-régionale au recto et toutes les dénominations, et valorise à travers ses iconographies au verso et toutes les dénominations, tous les vecteurs de l’émergence de la Cemac, que sont l’éducation, la santé et l’agriculture moderne », a indiqué le gouverneur de la BEAC, Abbas Tolli

Pour le gouverneur de la BEAC, cette exposition est à valeur pédagogique. « C’est plus éloquent que tous les discours que nous allons tenir sur l’historique, l’évolution de ces billets. Depuis plus de cinquante ans que nous sommes en union, et vous avez constaté que les billets ont changé, évolué (texture, substrat, dimension, qualité) », explique-t-il.

C’est donc une occasion offerte au public de découvrir, comprendre les contours des billets de la BEAC qui, selon son gouverneur, mettent l’humain au centre. « Il y a aussi des thématiques qui ornent ces billets, l’iconographique reflète la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), ses figures emblématiques, l’économie de la sous-région. La CEMAC, c’est une Union monétaire mais c’est d’abord l’intégration des personnes. C’est pourquoi nos billets donnent des dimensions particulières à l’humain », souligne-t-il.

Cette initiative conforme à l’article 33 des statuts de la BEAC, qui lui confère le pouvoir d’injecter de nouvelles coupures si nécessaires, interviendra 20 ans après l’introduction de la dernière gamme de 2002, actuellement en circulation. Jusqu’à présent, les changements de rang des billets dans la BEAC se produisaient tous les 10 ans, plus précisément 1972, 1982, 1992, 2002, exception faite de 2012.

BEAC : le cabinet ayant organisé le concours se désolidarise ses propos du gouverneur

A travers un droit de réponse adressé à Jeune Afrique, le cabinet AfricaSearch, ayant organisé le concours à l’origine de la polémique à la BEAC, se désolidarise des propos de Abbas Mahamat Tolli.

« Nous tenons à porter à votre connaissance que tous les résultats ont été transmis par AfricSearch à la BEAC dans leur intégralité. La liste et le choix des candidats retenus pour la seconde phase de la mission ne figuraient pas dans notre mandat et ne sont pas du ressort du cabinet. », peut-on lire dans le document. Cette réaction fait suite au concours de recrutement des Agents d’Encadrement Supérieur (AES) de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), dans lequel le cabinet Africsearch a été cité.

Le cabinet AfricSearch, rappelle qu’il a été sélectionné à l’issue d’un appel d’offres. Avec pour missions dans la première phase, de concevoir les épreuves d’évaluation écrites pour les :« 4146 candidats présélectionnés par la BEAC.»Organiser et assurer le déroulement des épreuves écrites au siège et dans les six représentations de la BEAC; procéder au dépouillement et à la correction des épreuves; Transmettre les résultats dans leur intégralité, des épreuves écrites au gouvernement de la banque.

Le cabinet précise que : « le dépouillement, la correction ainsi que la compilation des notes ont été effectuées dans la transparence, avec tout le professionnalisme dont notre cabinet a toujours fait montre dans la mise en œuvre de ses activités depuis 26 ans. »

Bras de fer entre le président de l’UMAC et le gouverneur de la BEAC

CEMAC : la BEAC va mettre en circulation une nouvelle gamme de billets

Une nouvelle gamme de billets de banque et de pièces sera mise en circulation dès 2023. Une décision a été adoptée par le Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC).

Au terme de la double session ordinaire et extraordinaire du 20 juillet 2022 à Douala au Cameroun, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a adopté une décision visant à mettre en circulation une nouvelle gamme de billets et de pièces. La décision est conforme à l’article 33 des statuts qui confère le pouvoir à la BEAC d’injecter.

La nouvelle gamme sera en circulation dans des six pays de la sous-région Cemac.  Notamment, le Tchad, Cameroun, Congo, Gabon, RCA et la Guinée équatoriale. La présentation de cette nouvelle série de billets et de pièces se fera à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de la Beac en novembre 2022, à N’Djamena dans la capitale du Tchad. Et le lancement se fera dès le 1er janvier 2022.

Les unités actuelles, à savoir 500, 2000, 1000, 5000 et 10 000 FCFA seront maintenus, apprend-on de diverses sources. Néanmoins, des spécimens de 250 F seront injectés dans la nouvelle gamme, confient certaines sources. Des modifications pourraient être apportées aux maquettes des spécimens qui ont futé en mars 2021.

Affaires : Afriland First Bank à la conquête du marché Tchadien

Une délégation de cette banque camerounaise, conduite par Célestin Nguela Simo, a été reçue, le 11 mai 2022 à Ndjamena, par le ministre tchadien des Finances et du Budget, Tahir Hamid Nguilin.

La délégation composée de Célestin Guela, Bouba Youssoufa et Adam Madji s’est entretenue avec Tahir Hamid Nguilin sur les problématiques de financement des économies pour booster la relance post Covid-19 et accompagner les différents acteurs économiques du pays. L’un des points majeurs évoqués lors de cet entretien était le projet de développement de la First Bank au Tchad.

La concrétisation du projet d’expansion d’Afriland First Bank au Tchad devrait permettre à cet établissement bancaire de renforcer son positionnement en Afrique centrale, après la cession de ses actifs en Guinée équatoriale. Leader du marché du crédit au Cameroun, Afriland First Bank affiche 20,83% des parts du marché au 31 janvier 2022, selon les données de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac).

« Le Tchad est un pays qui regorge d’énormes potentialités économiques. C’est un marché aux perspectives d’évolution prometteuses, qui bénéficie d’un positionnement géostratégique unique. Avec une population jeune et dynamique, le pays représente à nos yeux un bon risque à prendre », a expliqué le chef de la délégation d’Afriland First Bank.

Pour mémoire, Célestin Nguela Simo, chef de cette délégation prendra les rênes de cet établissement de crédit à capitaux à compter du 1er juillet 2022.

Tchad : une délégation de la BEAC à N’Djamena pour projet de monétisation de l’Or

Une mission de la BEAC a rencontré le ministre tchadien des Mines, le 26 octobre 2021. Suite au projet de monétisation de l’or tchadien.

Dans le cadre du projet  » Monetisation de l’Or » inscrit dans le plan stratégique de la BEAC, le Ministre des Mines et de la Géologie Monsieur Abdelkerim Mahamat Abdelkerim une délégation des cadres de la BEAC. La mission est conduite par le Directeur National accompagné par le Directeur Central des Opérations Financières et trois autres personnalités de la Banque.

Le Ministre a remercié la délégation pour son déplacement et a salué cette initiative. Il a estimé que le Tchad regorge beaucoup de l’or, mais son circuit commercial n’est pas bien maîtrisé. Abdelkerim Mahamat Abdelkerim à accompagner le projet et a demandé à ce que soit mis un point focal au sein du Ministère pour suivre les étapes de la mise en œuvre de ce projet

 Le Directeur des Opérations Financières de la BEAC, Mahamat Djibrine a souligné que ce projet permettra aux États de la CEMAC d’engranger des plus-values importantes pour financer leurs budgets respectifs.

Deux employés de Beac se penchent sur l’avenir post Covid-19 de la Cemac

« Le jour d’après : la CEMAC face à la crise de la Cocid-19 ». C’est le titre de l’ouvrage que viennent de commettre l’économiste Thiang Junior Engo Nguema et le statisticien Franck Mba Eyene.

« La crise qui a frappé le monde en 2020 va se traduire par un impact sans précédent sur l’activité économique mondiale. Les prévisions élaborées par les institutions internationales présentent cette récession comme la plus importante depuis la Seconde Guerre mondiale », affirment l’économiste Thiang Junior Engo Nguema et le statisticien Franck Mba Eyene.

Les deux employés de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) évaluent l’impact de cette crise sanitaire sur les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac). Dans l’ouvrage intitulé : « Le jour d’après : la CEMAC face à la crise de la Cocid-19 », qui vient de paraitre aux éditions Jets d’encre.

Etant donné que les pays de la Cemac entretiennent des relations commerciales avec certaines puissances économiques, les auteurs tirent la sonnette d’alarme. « L’on devrait s’attendre à une baisse de l’activité de l’ordre de 3,5 % au niveau mondial. On devrait observer des disparités notables entre les pays avec une croissance en Chine (+ 2,3 %) et des récessions constatées dans la plupart des pays développés (– 3,4 % aux États-Unis, – 7,2 % pour la zone euro, – 10 % au Royaume-Uni). Les pertes en termes de croissance économique et de destructions d’emplois seront énormes et nul ne sait aujourd’hui à quel horizon la situation redeviendra normale », regrettent-ils.

Les incertitudes et les questions sur l’avenir de la Cemac sont nombreuses. L’ouvrage distribué à 10 500 FCFA propose  des perspectives.

Tchad : l’ancien ministre des Finances Idriss Ahmed Idriss est le nouveau directeur national de la BEAC

A l’issue de la session ordinaire  du Conseil d’administration de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale du  1er juillet 2021, Idriss Ahmed Idriss a été présenté au poste de directeur national de la BEAC pour le Tchad

La proposition a été validée et rendue officielle le 05 juillet 2021. Le nouveau patron de la BEAC au Tchad, Idriss Ahmed Idriss remplace à ces fonctions, Annour Mahamat Hassan relevé de ses fonctions en mai dernier. Le président du Conseil d’administration de la BEAC, le camerounais, Alamine Ousmane Mey explique que cette nomination est faite : « en application de l’article 55 alinéa 1er des Statuts de la BEAC ». Le Conseil d’Administration s’est appuyé sur l’accord qui en a  résulté sur l’agrément d’un nouveau Directeur national de la BEAC pour le Tchad.

La candidature de l’ancien ministre tchadien des Finances, Idriss Ahmed Idriss a été présentée aux autorités tchadiennes par le Conseil d’administration de la BEAC. L’accord a été donné et rendu public le 05 juillet 2021.

Le Tchad demande le retrait du directeur national de la BEAC

Dans une correspondance du 04 mai 2021, adressée au gouverneur de la BEAC, le ministre des Finances et du Budget Thir Hamid Nguilin demande le retrait de retirer Annour Mahamat Hassan

La note signée du ministre tchadien des Finances et du Budget ne précise pas le motif de la demande de retrait du Directeur national de la Banque Africaine des Etats de l’Afrique Central (BEAC).

Les termes de la correspondance sont les suivantes : « J’ai l’avantage de vous informer que les plus hautes autorités tchadiennes ont décidé de retirer leur confiance au directeur national de la BEAC pour le Tchad, monsieur Annour Mahamat Hassan », écrit Tahir Hami Nguilin

Dans son document, il fait savoir qu’il attend le retour du  patron de la BEAC pour un nouveau départ : « tout en vous demandant de prendre les dispositions administratives requises en vue du fonctionnement régulier et normal de la BEAC pour le Tchad, j’attends vos propositions de remplacement conformément aux textes en vigueur en la matière »

Makaila Nguebla devant la justice française

Dans un article rédigé et publié le 10 novembre 2017 sans signature sur son blog, il incrimine le gouverneur de la Béac par ailleurs neveu du président tchadien Idriss Deby Itno.

Le journaliste et blogueur tchadien, Makaila Nguebla comparait demain mardi 17 septembre devant la justice française pour avoir diffusé un article dénonçant « des dérives financières et clientélisme » supposés de la part de l’actuel gouverneur de la banque des États de l’Afrique centrale, Abbas Mahamat Tolli.

Dans un article rédigé et publié le 10 novembre 2017 sans signature sur son blog, il incrimine le gouverneur de la Béac par ailleurs neveu du président tchadien Idriss Deby Itno. Dans cette publication, Abbas Tolli aurait accumulé de l’argent et contribué au détournement des biens de l’Etat tchadien. Le gouverneur serait impliqué dans des pratiques clientélistes, selon la publication.

Il serait aussi l’auteur des nominations de ses proches à la tête de deux banques locales selon le même article. En plus de cela, le gouverneur aurait encouragé le favoritisme en nommant des proches dans son secrétariat. Ce que le journaliste qualifie « des abus ».

L’affaire prend une toute autre ampleur

La réaction du gouverneur n’a pas tardé et un droit de réponse a été diffusé. Malgré cela, le 20 novembre 2017 le blogueur a reçu une mise en demeure de la part de l’avocat d’Abbas Tolli. Avec cette injonction, 48 heures pour retirer l’article de son blog.

Les deux publications ont été supprimées du blog en temps et en heure. Le 28 novembre 2018, le journaliste sera de nouveau convoqué à la brigade de délinquance contre la personne. Makaila Nguebla sera auditionnée pour la première fois en « qualité de suspect » pour diffamation publique envers un particulier et risque une amende.

Makaila quitte la brigade de répression de la délinquance pour être auditionné le 3 juin 2019 au tribunal de grande instance de paris. Les accusations « d’injure publique envers particulier » s’ajoutent aux charges retenues contre lui.

Plusieurs soutiens

Depuis l’annonce de son inculpation et sa comparution, plusieurs voix dans les rangs d’activistes africains, journalistes et politiques ont témoigné de leurs soutiens et appeler au respect de la liberté de la presse.

Makaila N’Guebla poursuivi en France

Le blogueur tchadien est convoqué par la justice française après la publication en 2017, d’un article sur un neveu du président Idriss Deby.

Ce journaliste et blogueur tchadien est réfugié politique en France depuis 2013, « après avoir été expulsé du Sénégal », selon lui. Il est convoqué mardi prochain devant la justice française pour « diffamation ». Une convocation qui arrive après la publication en 2017 sur son site d’information d’un article sur un neveu du président tchadien.

Makaila N’Guebla, 48 ans, est le rédacteur en chef du site d’information « Makaila.fr », créé en 2007 et qui se présente comme « un site d’informations indépendant et d’actualités sur le Tchad, l’Afrique et le monde ».

« La vocation du site est de présenter des analyses personnelles et des billets de contributeurs basés au Tchad », explique N’Guebla. Le 10 novembre 2017, le site publie un billet envoyé par un contributeur à propos d’Abbas Mahamat Tolli, neveu du président tchadien Idriss Déby Itno.

Selon N’Guebla, dans cet article, le contributeur « révèle les pratiques de favoritisme récurrent au Tchad » et « impute à M. Abbas Tolli d’avoir placé des personnes à des postes à responsabilité lorsqu’il était successivement, ministre des Finances, directeur des Douanes, directeur de cabinet à la présidence et d’autres postes à responsabilités » au Tchad. Tolli est actuellement gouverneur de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC).

Selon le blogueur, un droit de réponse émanant d’avocats de M. Tolli « a été publié quelques jours après ce billet » sur son site, et le billet et le droit de réponse ont été retirés définitivement du site trois mois plus tard.

Un cabinet d’avocats parisien a ensuite porté plainte au nom de M. Tolli devant la justice française contre le site de Makaila N’Guebla pour « propos diffamatoires ».

Le journaliste affirme avoir depuis été « convoqué » en « novembre 2018 par la préfecture de police de Paris » et « le 3 juin 2019 » puis « le 8 août 2019 par le tribunal de grande instance de Paris ».

Il doit comparaître mardi pour une audience de procédure devant la chambre de la presse du tribunal correctionnel de Paris. Son procès pourrait être audiencé dans plus d’un an au vu des délais de cette chambre.

« Je suis serein car je suis en France et cela me donne le droit de m’exprimer, chose que je n’aurais pas pu faire au Tchad dans le contexte actuel », a-t-il dit à l’AFP.

Dans un communiqué, la Convention tchadienne de défense des droits de l’Homme (CTDDH) a dénoncé « le harcèlement judiciaire » dont fait l’objet, selon elle, en France ce journaliste tchadien. L’organisation se dit « solidaire » du blogueur qui « fait partie des journalistes à l’avant-garde du combat contre l’arbitraire, l’injustice et les méthodes mafieuses érigées en système de gouvernance au Tchad ».

CEMAC : Le Gabon, le Tchad et le Cameroun animent le marché des bons du Trésor

C’est ce que révèle le rapport sur la politique monétaire produit par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), pour la période allant de fin août 2017 à fin août 2018.

 

Le Gabon, le Tchad et le Cameroun sont les plus grands animateurs du marché des bons du Trésor dans la CEMAC qui compte six Etats. C’est ce que révèle le rapport sur la politique monétaire produit par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), pour la période allant de fin août 2017 à fin août 2018.

Au cours de cette période, indique la BEAC, 148 appels d’offres sur bons et obligations du Trésor assimilables ont permis de mobiliser un montant total de 1 349,7 milliards FCFA, dont 1 278,8 milliards en bons du Trésor assimilables (BTA) et 70,8 milliards en obligations du Trésor assimilables (OTA).

Sur le compartiment BTA, le Trésor public gabonais a été le plus actif avec 42,0 % du volume total émis, soit 537,7 milliards FCFA. Ce pays est suivi du Tchad qui a levé 299,7 milliards. Le Cameroun est troisième avec 257 milliards. La Guinée équatoriale, 112,5 milliards. Le Congo, 52,9 milliards. La Centrafrique, 19 milliards.

La BEAC constate que l’augmentation de l’offre de titres publics a pesé sur le coût des émissions, à travers notamment les BTA dont le taux d’intérêt a été supérieur au taux d’intérêt des appels d’offres (TIAO), avec un taux moyen pondéré de 4,8 % contre 4,4 %, la période précédente.

Sur le compartiment des OTA, le taux de rendement moyen s’est situé à 5,7 % contre 4,8 %, l’année précédente.

CEMAC : inflation annoncé à 2019

Cette augmentation des prix des produits demeurera cependant en dessous du seuil de tolérance de 3%.

 

Le niveau général des prix dans les six pays de la CEMAC que sont le Cameroun, le Congo, le Gabon, le Tchad, la RCA et la Guinée équatoriale, connaîtra une légère accélération en 2019 et 2020, selon les prévisions de la BEAC, la banque centrale des Etats de cet espace communautaire.

« Le taux d’inflation, en glissement annuel, devrait se situer autour de 2,2 % à fin 2019 et 2,4 % au terme du premier trimestre 2020, contre 1,4 % en 2017 et 2,2 % à fin 2018 », annonce la BEAC dans son rapport sur la politique monétaire publié fin octobre 2018.

Comme on peut l’observer, cette accélération de l’inflation sera cependant en dessous du seuil de tolérance de 3% fixé dans la zone CEMAC.

Cette évolution du niveau général des prix, souligne la BEAC dans son rapport, « s’expliquerait principalement par la hausse de la fiscalité dans un contexte d’accroissement des recettes fiscales dans la plupart des pays de la CEMAC, et leur imputation aux prix à la consommation ; la vigueur de la demande intérieure, soutenue par l’augmentation des recettes budgétaires ; et le relèvement des prix du carburant au Gabon et leur progression continue dans la sous-région, en raison de leur indexation sur les cours mondiaux de pétrole brut ».

CEMAC : la situation économique de la sous-région inquiète les dirigeants

Ils se sont rencontrés le 25 octobre dernier au tour d’un sommet extraordinaire. Le seul sujet à l’ordre du jour portait sur la situation économique dans l’espace sous régionale.

 

La sonnette d’alarme est tirée. Il devient urgent d’accélérer la mise en œuvre des réformes structurelles, préconisées notamment par le FMI, pour relancer la croissance dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). C’est d’ailleurs la raison d’être du sommet extraordinaire des pays de la sous-région qui s’est tenu hier dans la capitale tchadienne.

Au cours de cette rencontre, les représentants des différents pays de la communauté ont pris de nouveaux engagements pour accélérer la sortie de crise. D’autant que le FMI commence à s’impatienter sur les faibles résultats enregistrés.

Les effets de la crise sont en effet toujours ambiants, et les efforts pour sortir de la difficile conjoncture dans laquelle les pays de la CEMAC pataugent depuis 2014, restent loin des attentes ainsi que des engagements pris, en décembre 2016 à Yaoundé.

Le président tchadien, Idriss Deby, en sa qualité de président en exercice de l’organisation sous régionale, invite ses pairs à accélérer le rythme de mise en œuvre des réformes structurelles convenues notamment avec le FMI.

Les dirigeants des pays d’Afrique centrale se sont donc à nouveau engagés à poursuivre les efforts de réformes afin de relancer la machine économique régionale et ainsi de permettre à la sous-région de sortir véritablement de la conjoncture.

«Notre stratégie commune pour sortir la CEMAC de la crise exige d’être urgemment relancée par la mise en œuvre, sans faille et dans un esprit véritablement collectif et solidaire, de mesures appropriées de redressement économique et financier. Nous n’avons pas le droit de trahir les espoirs que suscite légitimement ce rendez-vous de N’Djamena. Cette rencontre doit donner le ton d’un nouvel élan à imprimer à l’ensemble de notre communauté », a déclaré le président tchadien Idriss Déby Itno.

Stratégie d’ensemble de sortie de crise

Dans son allocution d’ouverture, le chef d’Etat tchadien, a insisté sur la nécessité de la mise en œuvre des mesures appropriées de redressement économique et financier, faisant échos à l’appel insistant du président de la commission de la CEMAC, Daniel Ona Ondo, sur «l’impérieuse nécessité de renforcer la solidarité communautaire pour avancer ensemble dans un même rythme ».

« Au niveau de la réserve de changes, la situation n’est pas très bonne, le taux de croissance n’est pas le meilleur, au niveau de rapatriement de recettes d’exportation, ce n’est pas dans la bonne direction. Donc, nous avons déblayé le chemin et avons mis à la disposition des chefs d’Etat les différentes réflexions que nous avons à notre niveau et qui vont permettre de nourrir la conférence des chefs d’Etat», avait expliqué Daniel Ona Ondo à Idriss Deby lors de leur rencontre la veille du sommet.

Le chef de l’Etat tchadien a présenté les prévisions actualisées pour la sous-région qui devrait renouer, en 2018 avec, une relative reprise de sa croissance estimée à 1,7%. Une sortie de la récession des deux dernières années qui a été portée par une amélioration des déficits budgétaires et extérieurs courants, grâce notamment aux mesures de redressement économique et financier adoptées par la Banque des états de l’Afrique centrale (BEAC).

Sonnette d’alarme du FMI

Avant ce sommet de N’Djaména, le FMI a été le premier à tirer la sonnette d’alarme sur les risques auxquels s’exposent les pays de la CEMAC si les réformes prévues tardent encore à être mises en œuvre. En marge des dernières Assemblées générales annuelles du FMI et de la Banque mondiale, qui se sont tenues du 8 au 14 octobre à Bali en Indonésie, une équipe de l’institution a rencontré les ministres des finances de la CEMAC, en présence du président en exercice de la Communauté ainsi que de AbassToli Mahamat, le gouverneur de la BEAC. C’est à la suite de cette réunion au cours de laquelle le FMI a de nouveau insisté sur l’urgence de la situation qu’a été décidée la tenue du sommet extraordinaire.

Comme en décembre 2016, au plus fort de la crise, plusieurs analystes s’inquiétaient même d’une probable dévaluation du FCFA, comme seule alternative pour que les pays de la CEMAC puissent sortir de la crise. Le même scénario a aussi plané sur le dernier sommet des chefs d’Etat qui tiennent jusqu’à présent à écarter toute idée de dévaluation.

Ils ont en ce sens réitéré leurs engagements à poursuivre les réformes notamment l’amélioration du climat des affaires dans la sous-région, la diversification économique, l’effectivité de la libre circulation des personnes et des biens, ainsi que la réalisation de projets d’intégration en préservant la sécurité, et la conduite de politiques budgétaires ciblées en matière de dépenses publiques afin de préserver les acquis sociaux et rééquilibre des finances publiques.

Le sommet de N’Djaména a enregistré la présence des présidents équato-guinéen, Theodoro Obiang Nguema, et congolais, Denis Sassou Nguesso ainsi que le Premier ministre Cameroun, Philémon Yang, alors que le Gabon et la Centrafrique, se sont fait représentés par leurs ministres des Finances.

CEMAC : un total de 1 216,6 milliards FCFA levé par émissions de titres publics

Les six pays de la zone ont levé cette somme durant la période allant de mai 2017 à mai 2018, sur le marché de la BEAC.

 

Le marché des titres publics de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), institut d’émission commune au Cameroun, au Congo, au Gabon, à la RCA, au Tchad et à la Guinée équatoriale, est devenu un important pourvoyeur de fonds pour ses Etats-membres, par ces temps de baisse généralisée des recettes publiques.

Timidement lancé en fin d’année 2011, avec pour principal animateur le Cameroun, ce marché des titres est désormais très couru. Selon les statistiques de la BEAC, révélées dans la newsletter du Douala Stock Exchange (DSX), la bourse des valeurs mobilière du Cameroun, entre mai 2017 et mai 2018, les Etats de la CEMAC y ont levé 1 216,6 milliards de francs Cfa à travers 139 émissions de titres publics (Bons et obligations du Trésor assimilables).

A en croire la même source, le marché a été largement dominé par les bons du Trésor assimilables (BTA). Les émissions de ces titres de créance de court terme, ont permis de mobiliser une enveloppe totale de 1 142,7 milliards de francs Cfa, contre seulement 73,8 milliards pour les Obligations du Trésor assimilables (OTA), qui sont des titres de créance de long terme (maturité de plus d’un an).

CEMAC : le rythme d’endettement va réduire en 2018

C’est ce qui ressort du nouveau rapport de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC).

 

Le rapport sur la politique monétaire de la sous-région, produit par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), au terme du premier trimestre 2018, rendu public le mois dernier, devrait certainement baisser les inquiétudes suscitées par le recours massif à l’endettement des pays de la zone Cemac, ces derniers temps.

En effet, selon la BEAC, en 2018, le ratio du service de la dette sur les recettes budgétaires des pays de la CEMAC devrait connaitre un fléchissement, tandis que l’encours de la dette extérieure devrait se redresser.

L’institution financière justifie cette amélioration par deux principaux facteurs, à savoir : la limite des marges de manœuvre budgétaires établies par la mise en œuvre des mesures de consolidation budgétaire inscrites dans les programmes financiers du FMI d’une part, et la remontée des cours du pétrole brut qui pourrait accroître les ressources des Etats, d’autre part.

Selon cette banque centrale, ces mécanismes devraient ainsi permettre au ratio du service de la dette sur les recettes budgétaires de fléchir à 16,4% en 2018, au lieu de 22,1% comme prévu, contre 17,1 % en 2017. Tandis que celui du service de la dette rapporté aux exportations de biens et services reviendrait de 9,0% en 2017, à 8,9% cette année (après 11,9% initialement anticipé).

L’encours de la dette extérieure en revanche, se redresserait quant à elle à 33,9% du PIB en 2018 (au lieu de 32,6% initialement attendu), contre 33,3% en 2017, tandis que celui de la dette intérieure serait de 12,9% du PIB, après 15,6% en 2017, pour un encours total de la dette globale de 46,7% du PIB, contre 48,9%, un an plus tôt.

Par pays, l’encours de la dette publique extérieure en pourcentage du PIB s’observera avec beaucoup de variations.

Ainsi, au Cameroun, il sera de 25,8% contre 24,6% en 2017 ; en RCA, 36,0%, après 38,9% un an plus tôt ; au Congo, 90,5% contre 97,2% en 2017 ; au Gabon, 40,7% contre 40,5% un an auparavant ; en Guinée équatoriale, 12,8%, après 11,2% en 2017 et enfin au Tchad il s’élèvera à 22,0%, contre 19,7%, il y a un an.

Quant au service de la dette extérieure rapporté aux recettes budgétaires, il sera de 10,3%, contre 8,8% en 2017 au Cameroun ; 7,0%, après 4,2% en 2017 en RCA ; 31,5% contre 24,0% en 2017 au Congo ; 18,8% contre 31,5% en 2017 au Gabon ; 8,2% contre 7,3% antérieurement en Guinée équatoriale et de 16,3% contre 30,0% en 2017 au Tchad.

S’agissant du service de la dette extérieure rapporté aux exportations de biens et services, il sera de 8,4% après 7,1% en 2017 au Cameroun ; 3,9% contre 2,0% en 2017 en RCA ; 13,9% contre 9,5%, un an plus tôt au Congo ; 8,6% contre 13,8% en 2017 au Gabon ; 3,8% après 3,1% un an auparavant, en Guinée équatoriale, et enfin de 6,2% contre 12,3% en 2017 au Tchad.

CEMAC : La BEAC réfléchit a comment gérer ses réserves de change

La Banque sous-régionale serait en train d’examiner la possibilité d’options complémentaires à la gestion actuelle de ses réserves de change.

 

Aujourd’hui, dans le cadre des accords monétaires qui lient cette sous-région à la zone Euro, et donc la France, l’institution doit recevoir tous les revenus en devises générés par les activités de ses Etats membres, et en déposer une partie (50% actuellement) dans un compte des opérations (rémunéré) qui est logé au trésor public français, afin de garantir la convertibilité illimitée de sa monnaie.

Mais dans la pratique, certains Etats, notamment les gros producteurs de pétrole, n’ont pas toujours effectué un rapatriement de tous leurs revenus extérieurs, créant ainsi une distorsion dans la gestion de la politique monétaire. Les raisons avancées par ce non-respect des Etats sont nombreuses.

Selon le Fonds Monétaire International qui les suit de près, on relève le fait de vouloir satisfaire à l’exigence de constituer de fonds de contrepartie pour la réalisation, par des partenaires au développement, de certains travaux d’infrastructure (un cas observé surtout avec la République du Congo). D’autres souhaitent avoir plus de flexibilité en cherchant à échapper à la rigidité de la BEAC. Il y a aussi les échecs passés de l’institution et la volonté de gagner plus de ses réserves.

La BEAC veut diversifier ses partenaires dans la gestion des réserves de change. Elle pourrait ainsi travailler avec d’autres banques centrales et commerciales, susceptibles de générer de meilleurs rendements et permettre une gestion plus souple des avoirs en devises.

Mais convaincre les dirigeants à la tête des pays de la CEMAC n’est pas une mince affaire. Dans le cadre du programme des réformes économiques actuellement en cours de mise en oeuvre, l’institution d’émission de la monnaie a souhaité que soit mis à sa disposition, les contrats miniers et pétroliers qui génèrent le gros (70%) des revenus en devises de la sous-région.

Elle n’a reçu aucun refus officiel jusqu’à maintenant, mais n’a pas obtenu non plus de réponses positives. Les Etats de la CEMAC semblent s’être disciplinés avec la crise des devises qui n’est toujours pas partie de leur porte. De près de 36% en 2009, les réserves de change non rapatriées par les Etats de la CEMAC étaient estimées à environ de 22% seulement à la fin 2016. Mais ce chiffre peut être plus important si on prend en compte la faible publication des données.

Agir est d’autant plus urgent pour la banque centrale, que les résolutions prises lors de la rencontre urgente de décembre 2016 à Yaoundé au Cameroun, sont mise en oeuvre à des dégrés divers. Si le Gabon, le Cameroun et le Tchad sont parvenus à un accord avec le FMI, le Congo tarde à avancer. Or, le flou qui entoure la situation de la dette extérieure de ce pays constitue un défi pour la sous-région.

Dans le même sens, la crise n’est toujours pas passée. Malgré de gros efforts, le Cameroun qui concentre le plus gros des réserves de change, bien que n’étant que le quatrième exportateur de la CEMAC, a débuté l’année 2018 sur un creusement de sa balance commerciale.

A la fin du mois d’avril 2018 (date à laquelle les données sont disponibles), les avoirs extérieurs nets de la CEMAC se situaient à 3096 milliards de FCFA (5,43 milliards $). Ils ne représentaient que 2,5 mois des importations de la sous-région. Un niveau en dessous de la moyenne standard fixée à 3 mois par ses dirigeants, et plus faible que le niveau de référence de 6 mois requis pour les pays qui partagent le même statut monétaire.

 

 

CEMAC : Les investisseurs préfèrent les bons du Trésor de 26 semaines

Cela a été inscrit dans un rapport de a BEAC publié il y a quelques jours seulement.

 

La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) vient de publier un rapport sur la politique monétaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), une zone constituée par : le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la Centrafrique et le Tchad.

L’analyse par maturité de la BEAC révèle que les investisseurs de la CEMAC ont une préférence pour les bons du Trésor (titres d’emprunts à court terme qui servent à financer la dette et les emprunts d’un gouvernement) de 26 semaines.

En effet, rendu à avril 2018, il y a eu 49 émissions de bons du Trésor (BTA) de 13 semaines pour une valeur globale de 353 milliards FCFA ; 55 émissions de BTA à 26 semaines ont été effectuées pour un montant total de 474,7 milliards FCFA ; 30 émissions de BTA à 52 semaines pour 315 milliards FCFA. Ce qui fait un total global de 1 142,7 milliards FCFA.

En matière de bons du Trésor, le Gabon est leader (455,6 milliards FCFA), suivi du Tchad (300,8 milliards), le Cameroun (214,2 milliards), la Guinée équatoriale (113,5 milliards), le Congo (36,6 milliards) et la Centrafrique (19 milliards)

S’agissant du compartiment des obligations du Trésor assimilables (emprunts d’Etat, émis pour une durée de 2 ans minimum), il a été essentiellement animé par le Gabon et le Tchad qui y ont levé 73,8 milliards FCFA, à la suite de cinq émissions.

BEAC : 265 milliards FCFA injectés dans les banques de la CEMAC

Avec ce nouveau flux financier, la Beac passe la barre des 2000 milliards de francs injectés dans les banques de la Cémac depuis juin 2018.

 

La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) se propose de fournir des liquidités aux différentes banques commerciales des six pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, Guinée équatoriale et République centrafricaine).

A cet effet, pour faire face aux différents besoins financiers desdites structures, la Beac, l’institution financière sous-régionale, qui avait besoin de 265 milliards de francs, rémunérés aux taux minimum de 2,95 %, a eu recours aux différentes places financières par appel d’offres.

Seize participants se sont manifestés. Le montant total des offres exprimées s’est élevé à 347,6 milliards de francs, soit un taux de souscription de 131,17%.

C’est donc une véritable bouffée d’oxygène pour les banques commerciales de la sous-région qui pourront davantage financer leurs activités.

 

 

CEMAC : les règles du FMI baissent les réserves internationales communes

Le Fonds monétaire international a publié, le 3 août dernier, une étude portant sur la gestion des réserves internationales de la zone Cemac.

 

De prime abord, le FMI relève que dans l’idéal, chaque pays membre de la Cemac contribue de façon équitable aux réserves internationales communes correspondant à cinq mois d’importations. « Mais que se passe-t-il si un pays tombe en dessous de son objectif ? », interroge le Fonds monétaire international. La réponse à cette question, indique le FMI, dépend de la cause de l’opportunisme : elle peut être temporaire ou prolongée, volontaire (par exemple, une politique budgétaire non soutenable) ou involontaire (choc extérieur). Dans tous les cas, la question doit être traitée afin d’éviter un abus du principe de solidarité.

Pour remédier à l’opportunisme dont parle le FMI, « des règles contraignantes sur le partage du fardeau sont nécessaires ». Pour mieux comprendre de quoi parle cet organisme, il faut se rappeler des données fournies par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac). En 2017, le Cameroun détienait près de 61% du total d’un montant de 2 551,8 milliards FCFA des avoirs extérieurs de la Cemac.

Ces avoirs extérieurs se répartissent comme suit entre les Etats membres de la Cemac et la Banque centrale : la Beac dispose de 441,609 milliards FCFA. Le Cameroun, 1 579,571 milliards FCFA. Le Congo, 138,338 milliards FCFA. Le Gabon, 383,667 milliards FCFA. La Guinée équatoriale, -50,809 milliards de FCFA et le Tchad, aussi un solde négatif de -118,421 milliards FCFA. Ces deux derniers Etats contribuent à faire baisser les réserves internationales de la Cemac mais, bénéficient du principe de solidarité.

Pour atténuer le risque d’opportunisme, le FMI propose que le principe de solidarité ne soit invoqué que pendant une période limitée (par exemple, pendant une « période de grâce » à préciser) et pour des montants limités (par exemple, à concurrence de « n » mois d’importations). La période de grâce est nécessaire pour que le pays membre en infraction soit en mesure de mobiliser les moyens financiers nécessaires pour régler ses obligations de manière ordonnée (par exemple, par le biais de la liquidation d’une partie de son Fonds national de stabilisation).

Le FMI poursuit : « si la défaillance d’un pays membre dépasse la période de grâce ou l’équivalent autorisé de mois d’importations (« n »), le membre en infraction devra prendre des mesures correctives pour assurer le rétablissement de sa juste contribution aux réserves communes ». Pour garantir que les politiques d’ajustement envisagées sont appropriées, les règles pourraient prévoir que les politiques soient menées dans le cadre d’un processus de surveillance multilatérale, revu par les pairs.

Un gradualisme dans le temps pourrait être ajouté à ce cadre pour permettre aux différents mécanismes de fonctionner sans heurts et au membre en infraction de s’adapter aux contraintes.

CEMAC : la BEAC et le FMI pour une sortie de crise dans la zone

Le gouverneur de la BEAC et la directrice du FMI ont eu une rencontre le 15 juin dernier à Washington aux Etats Unis

 

Christine Lagarde et Abbas Mahamat Tolli ont évalué les progrès réalisés par la BEAC et la COBAC pour accompagner la stratégie sous régionale de sortie de crise adossée aux programmes économiques et financiers soutenus par le FMI. C’était au cours d’une séance de travail qui s’est tenue le 15 juin à Washington aux Etats-Unis.

Au cours des échanges, la Directrice Générale du FMI s’est félicitée du chemin parcouru, tout en invitant toutes les parties prenantes à savoir les Etats, les institutions communautaires et les bailleurs de fonds à maintenir le cap. Christine Lagarde estime que les réformes conduites par la BEAC et la COBAC sont « essentielles » pour la réussite du programme du FMI.

Au rang de ces mesures, la direction de la BEAC indique que des modifications ont été apportées au niveau du cadre juridique et statutaire de la Banque avec pour objectif principal l’amélioration de l’indépendance et de la gouvernance de la BEAC, ainsi qu’au niveau de la conduite de la politique monétaire afin de faire face aux difficultés économiques et financières auxquelles les économies de ses Etats membres sont confrontées depuis 2014, et pour renforcer les réserves extérieures de la Sous-région, la BEAC a procédé depuis mars 2017 à une réorientation de sa politique monétaire.

En outre, la BEAC a lancé un Plan Stratégique de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (PSB), horizon 2017-2020 visant à « porter l’Institut d’Emission au « niveau des meilleurs standards internationaux », et enfin un Programme des Réformes Economiques et Financières de la CEMAC (PREF-CEMAC), en réponse à la dégradation du cadre macroéconomique de la CEMAC à compter du second semestre 2014.

Dans le même temps, la COBAC, elle, a adopté un train de réformes visant à  «renforcer la stabilité du secteur financier» dans les six pays de la CEMAC, contribuant ainsi «à stopper la baisse des réserves officielles de la BEAC en 2017», a précisé Christine Lagarde. A terme, ces reformes devraient également poursuivre la mise en place de la supervision basée sur les risques, le renforcement de la lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la modernisation de certains dispositifs légaux permettant de protéger les épargnants contre les risques excessifs lors de leurs placements encore appelés règles prudentielles.

 

 

CEMAC : fermeture des souscriptions aux liquidités mis en adjudication par la BEAC

Les acteurs du marché financier de la Cemac ont dû souscrire en 24 heures aux liquidités d’un montant de 285 milliards FCFA mises en adjudication par la banque centrale.

 

En l’espace de 24h, les acteurs du marché financier de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) ont massivement souscrit aux liquidités d’un montant de 285 milliards FCFA mises en adjudication, le 12 juin, par la banque centrale (Beac).

Selon le communiqué des résultats de l’adjudication signé le 13 juin par le vice-gouverneur Dieudonné Evou Mekou, l’on a enregistré un montant total des offres exprimées de 357,04 milliards FCFA alors qu’il n’y avait que 285 milliards FCFA mis en adjudication.  Ce qui fait une demande supplémentaire de 72 milliards FCFA. Soit un taux de souscription de 125,28%. Le taux d’intérêt maximum est de 2,95%.

A l’analyse, c’est un record pour la Beac car son avis d’appel d’offres était valable du 14 au 21 juin 2018. Soit, sept jours pour les souscriptions. Mais, les opérations ont été bouclées en 24h. Ce qui traduit également un besoin important de liquidités sur le marché monétaire de la sous-région.

C’est d’ailleurs dans ce sens que la banque centrale a mis en place en 2017, un dispositif d’apport de liquidités en urgence, spécialement dédié aux banques en difficulté dans la zone Cemac. Le but final est de permettre aux établissements de crédit jugés solvables, de faire face aux tensions temporaires de liquidités pouvant affecter la stabilité financière de la sous-région.

CEMAC : la BEAC veut fournir des liquidités au marché monétaire

L’avis d’appel d’offres est valable du 14 au 21 juin 2018, pour un taux d’intérêt maximum de 2,95%.

 

La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) vient de lancer un appel d’offres selon lequel, elle propose de fournir des liquidités au marché monétaire de la Cemac (Cameroun, Congo, Centrafrique, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) pour un montant de 285 milliards FCFA.

Selon les conditions présentées par la BEAC, l’avis d’appel d’offres est valable du 14 au 21 juin 2018. Le taux d’intérêt maximum est de 2,95%. Le nombre d’offres maximum par soumissionnaire est de cinq. C’est la règle du « collatéral éligible » qui sera appliquée. Il s’agit ici de l’ensemble des actifs, titres ou liquidités, remis en garantie par la contrepartie débitrice à la Banque centrale, afin de couvrir le risque de crédit négocié entre les parties. En cas de défaillance du débiteur, la BEAC a le droit de conserver les actifs remis en collatéral afin de se dédommager d’une éventuelle perte financière subie.

Les 285 milliards FCFA mis sur le marché de la Cemac devraient davantage intéresser les établissements de crédit de la sous-région. Car, depuis 2017, la Banque centrale a mis en place d’un dispositif d’apport de liquidités en urgence aux banques en difficulté de cet espace communautaire.

Avant même la validation de ce cadre général, la Commercial Bank Tchad (CBT) avait déjà bénéficié des bienfaits de ce nouveau dispositif, à travers la mise à disposition d’une enveloppe de 11 milliards FCFA, par la BEAC. Le but final est de permettre aux établissements de crédit jugés solvables, de faire face aux tensions temporaires de liquidités pouvant affecter la stabilité financière.

 

 

Monnaie électronique : les activités en Afrique centrale booster

Une étude a révélé que les opérations effectuées par les usagers par monnaie électronique ont dépassé 229 milliards FCFA en 2017, contre 121 milliards FCFA l’année précédente.

 

Les paiements en monnaie électronique ont dépassé 229 milliards FCFA en 2017, contre 121 milliards FCFA l’année précédente, dont 93% avec le « Mobile Money », selon les résultats d’une étude sur les systèmes de paiement publiée le 22 mai par l’institution financière sous-régionale.

Le nombre de porte-monnaie électroniques a également augmenté de façon considérable, passant de 12,6 millions d’inscrits à la fin 2016 à seize millions en décembre suivant, pour un taux d’actifs passant de 21% à 28% pendant la période étudiée.

En 2017, les recharges de porte-monnaie électroniques, c’est-à-dire les dépôts en espèces de la clientèle dans les points de vente, ont atteint 1814 milliards FCFA, contre 735 milliards FCFA en 2016 dont 1726 milliards FCFA (663 milliards FCFA pour toute l’année 2016) pour le Mobile Money, une plate-forme qui enregistre 99% des transferts d’argent.

En valeur, et selon le rapport, les transactions globales de monnaie électronique en zone Cémac, qui s’élevaient à 1631 milliards FCFA en 2016, ont dépassé 4700 milliards à la fin de 2017, le Mobile Money représentant 96% de cette valeur.

Cette étude observe toutefois que ces tendances marquent une très grande disparité entre les pays de la sous-région, la Guinée équatoriale ne disposant pas d’établissement autorisé à émettre de la monnaie électronique et, en République centrafricaine, le seul produit de Mobile Money n’a été lancé qu’en avril 2016 avec une activité de « Orange Money RCA » demeurée très modeste. Quant au Tchad, l’Institut d’émission note un manque de dynamisme des acteurs, notamment ceux émettant le Mobile Money ainsi que l’environnement économique du pays.

Sur le terrain, le rapport de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) constate que le Gabon dispose du meilleur taux d’actifs (51% en 2017) et « peut donc être considéré comme celui où la population s’est mieux appropriée le téléphone portable pour effectuer ses transactions financières ».

Mais, en dépit de cette prégnance du Mobile Money sur les transactions en monnaie électronique, le développement optimum de ce mode de paiement, pourtant reconnu comme étant un outil idéal pour l’inclusion financière, reste entravé par certaines dispositions réglementaires. Il en est ainsi, par exemple, de l’impossibilité pour les utilisateurs d’effectuer des transactions entre pays de la zone Cémac.