Tchad: la plateforme syndicale revendicative annonce la fin de la grève

C’était lors de l’assemblée générale qui s’est tenu ce matin à a bourse du travail de N’Djamena.

 

La plateforme syndicale revendicative a tenu son assemblée générale aujourd’hui, 25 octobre, à la bourse du travail. Le bureau exécutif de ladite plateforme annonce a ses militants qu’il est en négociation depuis plus de trois semaines avec le gouvernement représenté par le Cadre national de dialogue social et le Cadre national de dialogue politique.

D’habitude, dès 8 heures du matin, la Bourse du travail est prise d’assaut mais en cette matinée, ce sont moins de travailleurs qui ont pris part à la rencontre. Les travailleurs en grève, majoritairement des enseignants ne se sont pas déplacés. Certains d’entre sont mécontents et disent être déçus par leurs représentants.

Le porte-parole de la plateforme syndicale revendicative, par ailleurs président de l’Union des syndicats du Tchad annonce aux grévistes la proposition du gouvernement : « Le gouvernement dit être bloqué pour les deux prochains mois mais en discutant une solution est proposé : 15% des AGS seront augmentés dès Janvier 2019 donc 65% des AGS seront effectives ». Le gouvernement propose en outre aux grévistes de se mettre ensemble pour nettoyer les fichiers de la solde dans un délai de 45 jours.

« Après 5 mois de grève, nous sommes en négociation depuis trois semaines  avec le gouvernement. Les discussions étaient difficiles » reconnaît le porte-parole de la plateforme, Barka Michel. La plateforme syndicale a rencontré le président du Cadre National de Dialogue Social (CNDS) et celui du  Cadre National de Dialogue Politique (CNDP). Les discussions se sont déroulées avec beaucoup de difficultés car pour les deux représentants du gouvernement, l’Etat est dans l’impasse pour ce dernier trimestre de l’année.

« Nous avons discuté pendant deux semaines pour qu’il y ait augmentation mais le gouvernement se trouve dans une situation d’impasse. Malgré la grève le gouvernement continue à payer le salaire des grévistes. Nous sommes arrivés à une étape où il faut  savoir marquer un arrêt », précise Barka Michel.

Les militants et militantes de la plateforme, pas convaincus de la situation a montré son désarroi. Des gestes d’humeur de la main, à la fin de l’assemblée ont montré à suffisance que la reprise sera très timide jusqu’en janvier 2019.

Tchad : la plateforme revendicative décide de poursuivre la grève

Les syndicalistes ont annoncé la seule condition pour la reprise du travail. Il s’agit du rétablissement des augmentations générales spécifiques.

 

Les différents mouvements syndicaux constituant la plateforme revendicative se sont réunis hier 17septembre à la Bourse du travail de N’Djamena. Il était question pour eux de décider de la suite à donner à leur mouvement. Et quatre mois après le début de la grève, il a été décidé lors de cette assemblée générale que la grève continue.

La seule raison pour laquelle celle-ci pourrait s’arrêter est le retour du payement des augmentations générales spécifiques. « Nous réclamons que le gouvernement rétablisse les augmentations générales spécifiques pour reprendre le travail. Le gel des effets financiers d’avancements, le reclassement, les frais de transports, la loi 032, nous le suspendons en attendant l’accord de notre revendication principale », a déclaré le porte-parole de la plateforme, Barka Michel.

Le porte-parole des grévistes a affirmé avoir rencontré plusieurs membres du gouvernement afin de faire connaitre leur point de vue. Et de son entretien avec le ministre d’Etat secrétaire général de la présidence a été neutre. Selon ce membre du gouvernement, seul le Président a le droit de se prononcer sur le sujet.

Face à ce qui s’annonce être un statu quo, Barka Michel explique que « nous avons été plusieurs fois trompés par le gouvernement, nous ne sommes pas prêts à reprendre le travail tant que le gouvernement ne s’engage pas à payer nos AGS comme ont décidé unanimement les travailleurs ».

 

 

 

Le Tchad veut augmenter la durée de travail hebdomadaire

Actuellement à 37h, le président Idriss DEBY a souligné dans son discours à l’occasion de la promulgation de la réforme constitutionnelle que ces horaires représentent un luxe pour un pays comme le Tchad

Les autorités visent un meilleur rendement au travail des agents de l’Etat et la possibilité d’augmenter les horaires de travail à la fonction publique. Ce souhait, émis par le chef de l’Etat dans son discours prononcé à l’occasion de la promulgation de la réforme constitutionnelle pourrait se concrétiser.

« J’ai la profonde conviction que la durée hebdomadaire  de travail qui est de  trente sept (37) heures  est un luxe pour un pays comme le Tchad. Nous sommes, tous astreints, à travailler plus et plus efficacement pour tenir le pari du développement », avait déclaré président de la République au Palais du 15 janvier, le 4 mai dernier.

Samedi 05 Mai matin, 24 heures après la promulgation de la nouvelle réforme constitutionnelle, les responsables des différentes centrales syndicales ont été reçus au Palais présidentiel. Ils ont échangé avec le chef de l’Etat sur cette question d’augmentation du temps de travail, sans la présence d’un ministre afin de nouer un contact direct. A ce sujet, Barka Michel de la Plateforme syndicale revendicative a déclaré qu’ils répondront à l’issue d’une assemblée générale.

« Cette rencontre a un relent de changement de cap dans le rendement au travail de chaque agent de l’Etat », selon la Présidence de la République.

En comparaison à d’autres pays, la durée hebdomadaire de travail est de 40 heures maximum par semaines aux Etats-Unis, et de 9 heures journalière. En Grande Bretagne, la durée maximale hebdomadaire de travail est fixée à 48 heures. En Chine, la durée du travail est fixée depuis une loi du 1er mai 1995 à 40 heures hebdomadaires.

En Afrique du Sud, la durée moyenne hebdomadaire habituelle du travail dans l’emploi principal est de 43,1 heures, tandis qu’elle est de 47,9 heures en Turquie.