Présidentielle au Tchad : un électeur mortellement atteint par balle à Moundou

C’est le premier incident majeur signalé depuis l’ouverture des bureaux de vote ce lundi 6 mai. A Moundou, dans la province du Logone Occidental, un électeur a été tué par balle.

 

Neratar Enock, est le nom de la victime. Il laisse sa vie au moment où des millions d’électeurs à travers le monde se rendent dans les urnes pour désigner leur futur président. D’après les premières informations, tout est parti d’une montée de tension au bureau de vote de l’école Belle Vue, au quartier Guelkoura dans le troisième arrondissement de la ville de Moundou.

D’après certains témoignages, quelques personnes sont arrivées au bureau de vote avec l’intention de voter de force, sans présenter leurs cartes d’électeurs. Les membres du bureau de vote et certains électeurs présents se sont opposés. Une altercation est née a opposé les différentes parties. C’est ainsi que l’agresseur a sorti une arme à feu et la victime, Neratar Enock a été atteint mortellement.

Certains citoyens dénoncent l’indifférence manifeste des forces de l’ordre au moment des faits. Même l’arrivée du gouverneur sur les lieux n’a pas pu apaiser les tensions. Il a fallu faire recours au gaz lacrymogène pour disperser la foule.
Le corps de la victime a été transféré à la morgue de Moundou.

Tchad : la garde républicaine tire à bout portant sur un motocycliste

La garde républicaine a multiplié les bavures devant le Palais présidentiel au courant de la semaine passée. Elle s’est servie d’armes de guerre pour tirer sans discernement sur des paisibles passants, sans qu’elle ne soit vraiment inquiétée de la gravité des actes posés.

Les éléments de la garde républicaine ont tiré à bout portant au début de la semaine passée sur un motocycliste empruntant l’axe de la présidence de la République pour rentrer chez lui. Il s’agit de Abbas Mahamat Fodoul, issu d’une famille d’opérateurs économiques tchadiens bien connue à N’Djamena.

Abbas Mahamat Fodoul a essuyé des tirs effectués par des éléments de la garde républicaine en faction devant la porte de l’entrée principale du Palais présidentiel. Il s’en est tiré avec une jambe brisée. La victime a été ensuite admise à l’hôpital pour y subir des traitements appropriés.

Les auteurs des tirs n’ont pas été interpellés, ce qui a encouragé d’autres éléments de la garde républicaine à récidiver en effectuant des tir mortels visant un cadre de la Caisse Nationale des prévoyance sociale (CNPS), Rozi Barkai. Dimanche matin, son corps a été criblé de 8 balles, tandis que 33 impacts de balles ont été comptabilisés sur son véhicule Toyota Camry. Le chef de la garde républicaine s’est rendu sur les lieux peu après l’incident pour demander des explications.