Tchad : une jeune fille de 22 ans passe aux aveux après l’avortement

Une jeune fille de 22 ans a avorté et enterré le fœtus à Doumougou dans la Tandjilé. Interpellée par les éléments de la brigade, elle passe aux aveux. L’avorteur serait une récidiviste informe le chef de brigade

 

Elle est actuellement en garde à vue à la brigade de recherche de Laï. La jeune fille de 22 ans évoque les effets de la sorcellerie pour justifier son avortement. Les faits se déroulent à Doumougou dans le canton Soumraye. Une jeune fille a volontairement avorté et enterré le fœtus. Elle est passée aux aveux après des interrogations à la brigade de la Tandjilé. Elle croyait que personne n’était au courant du forfait. Jusqu’à ce que les éléments de la gendarmerie débarquent à son domicile. Elle  laisse entendre que ce sont les mauvais esprits qui l’ont poussé à poser cet acte. Elle ajoute que l’auteur de la grossesse a fui.

« Celui qui m’a enceinté a fui. J’ai eu peur parce que mon père est mort. Après quelque temps, j’ai avorté. C’est une grossesse de trois à quatre mois. L’auteur de cette grossesse serait vers Koudalwa. Personne au village ne savait que j’ai avorté. Peut-être que quelques personnes étaient au courant. Un matin, les gendarmes sont venus me prendre. Je regrette mon acte. Ce seraient des mauvais esprits qui m’ont emmené à le faire », a-t-elle confié à nos confrères de la radio Arc-en-ciel

Or le chef de brigade apprend que c’est une récidiviste. Il n’est pas à son premier avortement. Aussi fait-il savoir que la grossesse était déjà visible.  « C’est une grossesse de 5 à 6 mois. Elle était enceinte mais nous ne savions pas quand et comment elle a mis au monde. C’est ainsi que nous avions mené des renseignements et elle a fini par nous montrer là où elle a enterré son fœtus », explique l’officier à Arc-en-ciel.

Tchad : un document sur les soins après avortement a été adopté

 

Des documents de référence en soins après avortement ont été adoptés par les autorités sanitaires du Tchad. Ils sont basés sur la politique nationale sanitaire 2016-2030.

Les avortements représentent 13% du taux de mortalité maternelle estimé à 860 pour 100 000 naissances vivantes et 102% du taux de mortalité infantile d’après selon les résultats du EDST-MICS-2014-2015 sur l’évaluation des soins obstétricaux et néonataux. Egalement, le taux de prévalence de contraceptive de 5% et les besoins non satisfaits en planification familiale à 23%. Ces informations ont été données au cours de l’atelier de l’adoption des documents de référence en soins après avortement au Tchad

Le Directeur General Adjoint du Ministère de la santé publique et de la solidarité nationale Dr Mahamat Hamit Ahmat représentant le ministre, fait savoir que ces documents constituent la clé de voute dans la prise de décisions pour des prestations de qualité en matière des Soins Après Avortement (S A A). Pour lui, en procédant à ce document, le ministère de la santé se fixe comme objectif d’évaluer des activités des soins après avortement qui conduiront au repositionnement longtemps occulté.

Les soins après avortement couplés de la planification familiale, considérés comme une composante essentielle dans les soins de santé primaire, joue un rôle important dans la réduction des taux de morbidité et de mortalité maternelle et infantile, ajoute-t-il.