Tchad : les avocats dénoncent des violations graves et flagrantes des droits humains

Le barreau du Tchad a fait une communication relative à la répression sanglante des manifestations du 20 octobre 2022.

Le 14 novembre 2022, le président de l’ordre du Conseil des avocats du Tchad Me Djerandi Laguerre Dionro, a dénoncé l’entrave aux droits humains. C’était au cours d’un point de presse organisé au Cefod, N’Djamena. Dans sa déclaration, le bâtonnier dénonce le massacre de plusieurs civile le 20 octobre 2022. Pour le barreau, le gouvernement a failli à ses obligations régaliennes d’assurer la sécurité de tous les tchadiens et de leurs biens.

Revenant sur les évènements du 20 octobre, les avocats demandent la mise en place rapide de la commission d’enquête internationale annoncée, pour faire la lumière sur les événements du 20 octobre et éventuellement sur les événements antérieurs au 20 octobre qui ont conduit à des pertes en vies humaines dans différentes localités du Tchad.

Me Djerandi Laguerre Dionr souhaite que ladite commission revêt : « un caractère véritablement indépendant, tant dans sa constitution, le choix de ses membres et leur indépendance personnelle, la méthodologie de travail, etc.  Elle doit être placée sous les auspices d’une organisation internationale crédible et efficace. »

Le barreau dénonce également, la déportation des manifestants vers la prison de haute sécurité de Koro Toro. Le président de l’ordre du Conseil des avocats du Tchad confie que certains avocats vivent depuis ce 20 octobre en cachette, hors de leur domicile, craignant la chasse à l’homme.

Tchad : Violences et problèmes sociaux préoccupent les avocats

Le Barreau du Tchad interpelle les pouvoirs publics, sur la récurrence des violences et problèmes sociaux observés à travers le pays. La plupart se solde par mort d’homme.

Des conflits sanglants et des violences sont observés dans presque tout le pays. Le dernier en date est celui de l’enfant de 15 ans égorgé le 24 août 2022 au marché moderne de Doba, province du Logone oriental. Quelques semaines avant un conflit intercommunautaire a éclaté à Léo, département de la Kabbia, province du Mayo Kebbi-Est. Au moins trois morts ont été enregistrés dans ce conflit intercommunautaire. « Le Barreau du Tchad, tout en condamnant fermement cette énième violence contre les populations, interpelle les autorités de transition qu’il est une obligation régalienne de l’Etat d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. »

D’un autre côté, les avocats interpellent le gouvernement face aux problèmes sociaux dont sont victimes les populations. « Le Barreau du Tchad constate un manque ou une insuffisance de réponses promptes du Gouvernement face aux inondations qui laissent sans abris et sans moyens de subsistance une bonne partie de la population. », déclare le bâtonnier, Me Djerandi Laguerre Dionro.  Pour lui, tout cela résulte en grande partie de la mauvaise gestion des ressources affectées à l’aménagement des villes et à l’urbanisation et notamment les marchés attribués et mal exécutés ou, pas du tout exécutés mais sans que les personnes concernées ne soient inquiétées.

Le Barreau interpelle également, la conscience de tous les participants au Dialogue National Inclusif et Souverain de mettre au premier plan l’intérêt et les aspirations du peuple tchadien qui est la victime expiatoire des manœuvres et calculs malsains des politiques politiciennes.

Tchad : avocats, huissiers et notaires manifestent contre l’injustice et les tueries

Les hommes en toge noire disent non à la prolifération des armes et aux massacres des citoyens au Tchad. Ils ont organisé, ce lundi 21 février 2022, une marche de protestation pour à cet effet.

Ils sont partis de la Cour suprême pour le ministère de la Justice. Les avocats, les huissiers de justice et les notaires revendiquent respect des droits humains et la justice au Tchad. Cette marche fait suite aux évènements sanglants d’Abéché, dans la province du Ouaddaï, le massacre de Sandana dans la province du Moyen Chari, et toutes les autres formes d’insécurité et de justice. « Nous, avocats, huissiers de justice et notaire exigeons le respect des droits humains et la justice au Tchad », peut-on lire.

Dans le listing des exigences, on peut lire entre autres,

  • Nous exigeons une justice indépendante et impartiale ;
  • Non à la prolifération des armes ;
  • La personne humaine est sacrée et inviolable ;
  • L’exécution des décisions de justice est un droit fondamental et un gage de la paix sociale ;
  • Non à la restriction des libertés publiques ;
  • Non, aux sévices, à la torture, aux traitements cruels, inhumains et dégradants ;
  • Non à l’esclavage et à la traite des êtres humains ;
  • Nous exigeons la poursuite et la condamnation pénale des auteurs et complices des tueries d’Abéché ;
  • Justice aux victimes de Sandana ;
  • justice aux victimes d’Abéché ;
  • non aux bavures et brutalités policières ;
  • non aux bavures et brutalités policières.

Les manifestants dénoncent également à l’ingérence de l’exécutif, l’incompétence des magistrats et la corruption.

Tchad : l’ordre des avocats dénonce l’implication de l’exécutif dans les affaires judiciaires

Les avocats ont présentés ce 15 février 2021, un ensemble des maux qui entravent l’épanouissement de la justice au Tchad. C’était au cours de presse tenu par le président du conseil, Me Athanase Mbaïgangnon.

Parmi les maux qui entravent l’épanouissement de la justice, l’ordre national des avocats du Tchad cite, la corruption, le trafic d’influence, la nomination sectorielle des magistrats et l’immixtion de l’exécutif entre autres.  Le président de l’ordre, au cours de sa communication de ce jour, a exigé le retour sans condition des : « règles de l’art qui gouvernent l’appareil judiciaire ». Les avocats dénoncent également la mauvaise gestion des ressources humaines.

L’avocat indique qu’ils se sentent interpellés à plus d’un titre. « Dans un passé récent, des marginaux ont réussi à tenir au respect, au sein même du palais de justice, une composition du tribunal pour avoir rendu décision ». Un rappel du bâtonnier Me Athanase Mbaïgangnon qui vise à dénoncer les différents manquements observés dans l’appareil judiciaire tchadien. Il dénonce également la mainmise de certains « intouchables », dans les affaires de justice.

« Des droits consacrés par notre Constitution peinent à s’affirmer et le citoyen ne fait plus confiance ou du moins, ne croit plus en la justice telle qu’elle est distribuée sur l’ensemble du territoire », regrette le président du conseil de l’ordre national des avocats.

L’ordre national des avocats du Tchad, fait savoir qu’il est mal à l’aise dans l’exercice de ses fonctions. Les avocats ne se retrouvent pas dans l’administration de la justice. Ils invitent les responsables du système judiciaire à revenir à de meilleurs sentiments.

D’après Me Athanase Mbaïgangnon, le Tchad qui gère actuellement la présidence de la conférence internationale des Barreaux de tradition juridique commune, ne saurait admettre certaines déviances dans la gestion des dossiers du pays.

Tchad : l’ordre des avocats dénoncent les violations exercées sur deux de leurs confrères

Dans un communiqué signé le 3 juin, l’ordre des avocats du Tchad dénonce les agressions verbales et physiques qu’ont subies deux des leurs dans l’exercice de leur fonction

Un avocat stagiaire aurait physiquement été agressé le 13 mai dernier, par le chef de section de la gendarmerie de Kamougo, à la Cour d’appel de Sarh, alors que celui-ci travaillait. Deux jours plus tard, c’est-à-dire le 15 mai, un avocat a verbalement été agressé par Aba Zakaria, le sous-commandant adjoint du commissariat de l’ordre public n° 15, au quartier Boutalbakar de N’Djamena. Ces informations ont été indiquées dans un communiqué de l’ordre des avocats.

Indignés, ces avocats entendent engagés des poursuites judiciaires contre les différents auteurs impliqués dans ces actes ignobles. Ils s’offusquent du fait que les policiers et gendarmes ne favorisent pas l’épanouissement de leur métier. « De tels personnes ternissent l’image des commissariats qui participent à la bonne administration de la justice mais aussi salissent leurs collègues consciencieux et compétents qui font correctement leur travail », indique le communiqué

Ils appellent au respect de leur métier et par ricochet leurs collègues.

Affaire Mahamat Nour Ibedou : le collectif d’avocat s’agrandit

Deux avocats de l’association pour la promotion des libertés fondamentales au Tchad (APLFT) vont rejoindre le collectif d’avocats qui assureront la défense de  Mahamat Nour Ibedou.

Mbayanbé Ndoletar et Lauyamaye Topinanty se joignent à l’équipe de défense de Mahamat Nour Ibedou, secrétaire général de la Convention tchadienne de défense des droits de l’Homme (CTDDH). Cette information a été donnée au cours d’une rencontre de l’APLFT. Il s’est agi au cours de cette rencontre d’échanger sur la lutte contre les violences sexuelles et sexistes (SGBV).

Le président du conseil de gouvernement associatif de l’APLFT, Ali Mahamat Modou, a exprimé son indignation suite à l’arrestation et la détention de Mahamat Nour Ibedou.

Cette détention est « malheureusement une mauvaise publicité de la justice tchadienne car elle intervient pendant que les avocats du monde francophone tiennent leur conférence internationale du barreau à N’Djamena, avec justement l’appui et la volonté des plus hauts autorités de notre pays », a-t-il indiqué

Tout en exigeant la libération immédiate de Mahamat Nour Ibedou, l’APLFT s’engage à suivre avec attention cette procédure et en tirera toutes les conséquences en matière de respect des normes nationales et internationales de protection des droits de l’Homme au Tchad.

Tchad : les avocats se recyclent sur la déontologie du travail

A N’Djamena, une formation continue des avocats est organisée depuis lundi 02 décembre 2019.

La saisie immobilière, la déontologie de travail et les transactions des contrats miniers sont les trois points qui ont réunis les avocats tchadiens ce lundi 02 décembre. C’est dans le cadre d’une formation qui s’achève ce mardi. Celle-ci vient permettre à ces hommes de la loi de mieux s’outiller.

Une formation continue des avocats se tient en prélude de la 34ème conférence internationale des barreaux qui est prévue du 4 au 6 décembre prochain et aura pour thème : « avocat, justice et sécurité en temps de crise ». Selon Maitre Jacques Migan, directeur de la formation du CICAF, « il est évident au niveau professionnel que nous puissions être capable de nous conformer aux nouvelles exigences de notre époque ».

Tchad : Deux avocats radiés par leurs pairs

La même sanction a également été prise pour deux stagiaires. L’annonce a été faite hier 22 octobre par le président de l’ordre des avocats au cours d’un point de presse.

 

Le président du conseil de l’ordre des avocats du Tchad Me Athanase Mbaïgangnon a animé ce lundi 22 octobre 2018, un point de presse pour annoncer la radiation de deux avocats au barreau du Tchad et de deux stagiaires pour actes indélicats, contraires à la profession.

Leur recours devant l’assemblée générale de la cour d’appel n’a pas permis d’échapper à la sanction de l’ordre. Les faits remontent en 2017, lorsque des justiciables se sont plaints auprès de l’ordre des avocats du Tchad de l’habitude peu orthodoxe de leurs conseils. Selon le président du conseil de l’ordre des avocats du Tchad, Me Athanase Mbaïgangnon, des enquêtes diligentées ont permis d’ouvrir des procédures disciplinaires contre les confrères mis en cause. « Les procédures disciplinaires enclenchées se sont soldés par la radiation de deux confrères ainsi que de deux autres stagiaires », précise-t-il.

Après les recours introduits par les concernés, la cour d’appel a siégé en Assemblée générale le 18 octobre dernier. Des recours qui n’ont pas permis aux avocats et stagiaires radiés d’avoir gain de cause. « Après débats contradictoires, l’Assemblée de la cour d’Appel, gardien du temple ayant pris la mesure de la chose a confirmé les décisions du conseil donnant ainsi un signal fort à tous ceux des nôtres qui se seraient tentés de ternir l’image de notre barreau et partant de la justice », se réjouit Me Athanase Mbaïgangnon qui estime que face aux critiques, il était temps de mettre fin à la dérive.

« A tort ou à raison, nous sommes mis dans le même panier et qualifiés d’escrocs et de corrompus par nos concitoyens. Ces sanctions extrêmes viennent démentir ces qualifications qu’on nous colle », ajoute-t-il.

Pour le bâtonnier, en dépit d’un environnement de travail difficile, le Tchad regorge des magistrats, des juges, des greffiers, des huissiers et des notaires compétents qui ne sont pas tous des escrocs moins encore des corrompus.

« Ces décisions n’ont pour seul but que le nettoyage de l’écurie et non un règlement de compte. Nous invitons les autorités à poursuivre la mission d’assainissement de l’administration publique dont les résultats ne sont toujours pas perceptibles, car la construction d’un Etat de droit est aussi tributaire de l’intégrité, de la probité et de la compétence des agents publics », conclut le président de l’ordre des avocats qui se réjouit par ailleurs de la décision du conseil supérieur de la magistrature qui a révoqué des juges indélicats.

Tchad : les avocats d’Adam Noucky Charfadine espèrent la relaxe de leur client en appel

Cet ancien gouverneur de la région du Logone oriental avait été condamné à 5 ans de prison par le tribunal de grande instance de N’Djamena.

Condamné par le tribunal de grande instance de N’Djamena à 5 ans de prison ferme, l’ancien gouverneur de la région du Logone oriental à travers ses avocats a interjeté appel. Me Mouné Koudanbé et Me Olivier Gouara se sont entretenus avec les médias dans l’après-midi du mercredi 4 juillet 2018 pour expliquer la suite de la procédure. Les avocats espèrent la relaxe de leur client en appel pour infraction non constituée.

Le collectif des avocats assurant la défense d’Adam Noucky Charfadine rapporte que Oumarou Magadji a été libéré par l’ANS de Doba. Les avocats de poursuivre que : « Oumarou Magadji est libre de tous ses mouvements ». Pour les avocats, l’une des infractions “détention” n’a pas lieu d’être et en plus les propos de leur client sont vrais : Oumarou Magdji est confié le même soir de sa relaxe par la justice de Doba à l’ANS parce que Oumarou Magadji a été pris avec une quantité importante d’armes.

Tchad: les juristes mettent fin à la grève

Ils estiment que leurs doléances ont été entendues. En effet, comme ils l’exigeaient, l’ex gouverneur de la région du Logone Oriental est en détention préventive.

 

Après un peu moins d’un mois de grève, les professionnels des métiers de la justice du Tchad ont repris le chemin du travail. Ils ont décidé hier 21 juin de mettre un terme à leur manifestation après la mise sur mandat de dépôt de l’ancien gouverneur du Logone Oriental.

C’était d’ailleurs l’une de leur réclamation. L’ancien administrateur de cette région de l’est du pays n’est pas le seul dont les juristes tchadiens voulaient « la tête ». Deux hauts responsables de gendarmerie de la ville de Doba sont également en détention préventive depuis le 20 juin dernier. Ces derniers sont accusés d’avoir autorisé des tirs sur le véhicule, devant le Palais de justice de Doba, d’un avocat qi transportait ses clients qui venaient d’être libéré le 21 mai.

Les avocats sont plutôt satisfaits du dénouement qu’a connu cette affaire.  « Nous estimons que cette lutte qui a trop duré a quand même essayé de porter ses fruits et il était temps qu’on reprenne les activités après que l’ex-gouverneur et ses complices soient présentés au parquet », a expliqué le secrétaire général de l’Ordre des avocats du Tchad, Jean Sirina.

Sur la même longueur d’onde que les Avocats, les magistrats ont également décidé d’arrêter la grève. Mais, ceux-ci pensent qu’actuellement au Tchad on observe un regain de violence à leur encontre. Et pour exemple, on pense au Procédure de la République de la vile de Iriba qui fait actuellement l’object de menace de mort.

Autre cas, un magistrat a été passé à tabac par les forces de l’ordre, il y a seulement deux jours dans la localité d’Abéché. Cependant les magistrats tchadiens ne comptent pas « baisser les bras ». « Il y a eu des cas similaires avant, nous continuons à demander, à exiger que la sécurité et la protection des magistrats soient vraiment une réalité. Cette question est fondamentale », l’affirme le secrétaire général du Syndicat des magistrats, Djonga Arassi.

Cependant, il ne faudrait pas se réjouir très vite de leur reprise de travail. Ils ont annoncé se lancé dans la grève général que connait actuellement tous les secteurs public du pays, si leurs salaires « intégrales » ne leurs sont pas payés d’ici un mois.

 

 

 

 

 

Tchad : les juristes durcissent la grève

Notaires, avocats et huissier ont décidé de passer à une grève illimitée sur toute l’étendue du territoire nationale. C’était au cours d’une assemblée générale qui a eu lieu le 13 juin.

 

La grogne est montée d’n cran. Les professionnels des métiers libéraux de la justice se sont réunis en Assemblée générale le 13 juin dernier au Palais de justice de N’Djamena. Ils dont décidé de donner un nouveau ton à la grève qu’ils ont débutés depuis le 31 mai. Elle sera désormais sans limites et s’étendra au l’ensemble du pays.

Leurs revendications restent les mêmes. La traduction devant la justice de l’ex gouverneur de la région du Logone Orientale et du commandant de légion de gendarmerie de Doba. Et jusqu’ici des interrogations subsistent. « On ne sait pas encore si réellement le commandant de la gendarmerie de Doba est démis de ses fonctions », avance un avocat.

Pendant ce temps, un notaire déclare : « le gouverneur déjà relevé de ses fonctions n’a pas d’immunité donc qu’est-ce qui empêche sa traduction en justice ? ». Toute chose de nature à  ne pas calmer la colère des hommes en robes. Et ce malgré les discussions avec le ministre de la défense. Ministre qui a d’ailleurs affirmé récemment que les militaires impliqués dans l’agression de l’avocat devant le palais de justice de Doba seront présentés à la justice. Rappelons que c’est cet incident qui est à l’origine de la colère des juristes tchadiens.

En plus de durcir la grève, les avocats, notaires et huissiers du Tchad ont décidé de faire fi de la décision du ministre en charge de la sécurité d’interdire la marche « judiciaire ». En effet, selon le secrétaire de l’Ordre des avocats, Me Emmanuel Koumtog, « Dans l’ampliation l’ordre des avocats n’apparaît pas donc on ne nous a pas encore notifié que notre marche est interdite ». la marche est prévue pour le 16 juin prochain.

 

 

 

 

 

Justice: la marche en robe interdite

Un arrêté ministériel a été signé hier 11 juin afin d’interdire aux magistrats, avocats, notaires et huissier entré en grève depuis la fin de mois de mai de descendre dans la rue

 

La marche « judiciaire » n’aura finalement pas lieu. En effet, le ministre de l’administration du territoire, de la sécurité publique et de la gouvernance locale, Ahmat Mahamat Bachir, a signé hier 11 juin un arrêté l’interdisant.

Les professionnels des métiers libéraux de la justice en grève depuis le 31 mai dernier avaient prévus de manifester dans les rues de N’Djamena en robe le 16 juin prochain. Cette marche visait à montrer leur détermination dans la réclamation de la traduction en justice de l’ex gouverneur de la région du Logone oriental, déjà démis de ses fonctions et ses complices et celle également du commandant de région de gendarmerie. Tout ceci par de l’agression le 22 mai d’un avocat et ses clients devant le palais de justice de Doba.

Selon APA, les avocats tchadiens, ont été conviés hier, à une rencontre à la présidence de la République qui tente de trouver une solution à ce problème. Surtout qu’aucun avocat n’a pris part à l’ouverture de la session criminelle lundi 11 juin à la cour d’appel de N’Djamena.

Toujours selon APA « Le ministre de la Sécurité publique, Ahmat Bachir a déjà, par un arrêté signé ce lundi, interdit cette marche des avocats et magistrats. Le ministre a instruit les responsables de la police, de la gendarmerie et de la garde nomade à prendre les dispositions pour faire respecter cette interdiction ».

 

 

 

 

Justice : les professionnels en grève vont décider de la suite

C’est ce mercredi 06 juin que l’ultimatum qu’il avait posé aux personnes en charge de la justice dans la région de Logone prend fin.

 

Lors d’une conférence de presse le 30 mai dernier, les avocats, huissiers et notaires du Tchad annonçaient leur entrée en grève. Et celle-ci devait durer jusqu’à ce mercredi 6 juin. Seulement, ces hommes en robes avaient émis un certain nombre de requête avant que leur colère ne s’apaise. Il était question en effet, que durant cette période le gouverneur de la région du Logone Oriental et le commandant de la légion de la gendarmerie de cette même localité ne sont pas relevés de leurs fonctions.

Voilà ! Le date line est arrivé et leurs doléances ne semblent pas avoir été reçues. On saura donc aujourd’hui qu’elle est la suite qu’ils ont décidé de donner à leur manifestation. Encore qu’ils aient promis de descendre dans la rue en robe si leur demande n’avait été respectée durant la période énoncée. Donc une possible manifestation pourrait avoir lieu demain jeudi 7 juin 2018.

En attendant de connaitre le tour que prendra les choses, la grève continue de paralyser les tchadiens. On peut écouter dans un reportage diffuser sur RFI, un jeune homme se plaindre. « Il y a un projet au ministère du Plan. On a besoin d’un responsable et c’est mon profil. [Mais] je ne peux pas me faire délivrer le casier judiciaire. Si la grève n’est pas levée avant le 11, je ne serai plus candidat ».

Toujours dans le même reportage, un autre jeune homme s’inquiète lui, pour les personnes en attendent de jugement. « Cela crée déjà un sentiment de désespoir. Et c’est tout le système du pays qui est touché. Donc, j’exhorte vivement les magistrats ainsi que le gouvernement à trouver rapidement un [accord] pour que cette situation puisse être décantée ».

Rappelons que cette situation a pour origine l’agression subie par leur confrère Me. Doumra. Celui-ci s’est fait surprendre par des tirs d’un élément de la gendarmerie alors qu’il transportait trois de ses clients relaxés par la justice.

Justice : avocats, huissiers et notaires entrent en grève

Les membres de ces trois corps de métiers libéraux ont donné une conférence de presse conjointe hier à la Maison de Médias du Tchad.

 

Avocats, huissiers et notaires ont décidés de manifester leur mécontentement. Ces hommes en robe ont déclaré le 30 mai, qu’ils observeront une grève durant la période allant du 31 mai au 6 juin 2018 sur toute l’étendue du territoire tchadien.

Selon le secrétaire général de l’ordre des avocats du Tchad, Djimadoun Emmanuel Koumtog, si le gouverneur de la région du Logone Oriental et le commandant de la légion de la gendarmerie de cette même localité ne sont pas relevés de leurs fonctions d’ici la fin de cette période, ils effectueront une marche pacifique en robe cours de cet intervalle.

Leur colère a pour origine de l’agression subie par leur confrère Me. Doumra. Celui-ci s’est fait surprendre par des tirs d’un élément de la gendarmerie alors qu’il transportait trois de ses clients relaxés par la justice. Les officiants de ces trois professions ont annoncé avoir déposé une plainte contre le gouverneur de la région du Logone Oriental et tous leurs complices.

Le secrétaire général de l’ordre des avocats du Tchad a expliqué que « Le gouverneur de la région du Logone Oriental a jeté le discrédit sur les avocats, et est en train de fabriquer des preuves en ce moment pour soutenir que la troisième personne relaxée est dangereuse pour la paix sociale, preuve qui n’existait pas au moment où l’action publique a été déclenchée. Les professions libérales judiciaires rappellent que les décisions de justice peuvent être attaquées par les voies de recours. Le pouvoir judiciaire ne se mêle pas de ce que fait l’exécutif, ni le législatif, encore moins de ce que font les hommes en treillis. Nous allons adresser une lettre ouverte au chef de l’État pour dénoncer des multiples agressions dont sont victimes les avocats ».

 

 

 

Cour suprême : les magistrats observent une grève de 3 jours

Ces derniers en protestation contre l’agression de l’un des leurs dans la ville de Doba, avaient décidé la semaine dernière de fermer leur tribunal

Les magistrats tchadiens ont entamé le 28 Mai dernier une grève de trois jours. Cette grève intervient après l’agression la semaine dernière d’un avocat dans une ville au Sud du pays  (Doba) par les forces de l’ordre. Cette agression était portée sur le véhicule de Me Doumra Manassé, qui après ce forfait a quitté son lieu de service à Doba pour N’Djamena. S’exprimant au micro de nos confrères de l’Afp il déclare, « nous avons décidé de protester contre le tir effectué sur mon véhicule alors que je transportais des prisonniers libérés »

D’après Me Doumra Manassé, cette attaque a été perpétrée au moment où il transportait ces trois clients relaxés. Ces derniers ont d’ailleurs été bastonnés et emmenés dans les locaux de la gendarmerie de Doba. « Nous exigeons que le commandant de la légion de la gendarmerie (de Doba) et que le gouverneur (de Doba) puissent être destitués et mis à la disposition de la justice », a déclaré Me Manassé.

Une équipe d’instruction dont les magistrats, et le Directeur des renseignements de la gendarmerie, a été envoyé par le ministre de la justice Djimet Arabi, afin de tirer au clair cette histoire. Joint au téléphone, il dit : « Il faudra attendre la fin de la mission pour tirer les responsabilités de cet incident et que les sanctions tombent ».

Les magistrats avaient prévu ce 29 Mai une marche pacifique qui ne se tiendra finalement plus car le ministre de la Sécurité publique, Ahmat Mahamat Bachir déclare : « Il n’y aura pas de marche, je n’ai pas été saisi d’une demande quelconque des avocats ».

Ces derniers en protestation contre l’agression de l’un des leurs dans la ville de Doba, avaient décidé la semaine dernière de fermer leur tribunal

Les magistrats tchadiens ont entamé le 28 Mai dernier une grève de trois jours. Cette grève intervient après l’agression la semaine dernière d’un avocat dans une ville au Sud du pays  (Doba) par les forces de l’ordre. Cette agression était portée sur le véhicule de Me Doumra Manassé, qui après ce forfait a quitté son lieu de service à Doba pour N’Djamena. S’exprimant au micro de nos confrères de l’Afp il déclare, « nous avons décidé de protester contre le tir effectué sur mon véhicule alors que je transportais des prisonniers libérés »

D’après Me Doumra Manassé, cette attaque a été perpétrée au moment où il transportait ces trois clients relaxés. Ces derniers ont d’ailleurs été bastonnés et emmenés dans les locaux de la gendarmerie de Doba. « Nous exigeons que le commandant de la légion de la gendarmerie (de Doba) et que le gouverneur (de Doba) puissent être destitués et mis à la disposition de la justice », a déclaré Me Manassé.

Une équipe d’instruction dont les magistrats, et le Directeur des renseignements de la gendarmerie, a été envoyé par le ministre de la justice Djimet Arabi, afin de tirer au clair cette histoire. Joint au téléphone, il dit : « Il faudra attendre la fin de la mission pour tirer les responsabilités de cet incident et que les sanctions tombent ».

Les magistrats avaient prévu ce 29 Mai une marche pacifique qui ne se tiendra finalement plus car le ministre de la Sécurité publique, Ahmat Mahamat Bachir déclare : « Il n’y aura pas de marche, je n’ai pas été saisi d’une demande quelconque des avocats ».

Par contre les syndicats de magistrats ont prévu une conférence de presse comme plan B « si le ministre nous refuse la marche », a ajouté Me Manassé.

Par contre les syndicats de magistrats ont prévu une conférence de presse comme plan B « si le ministre nous refuse la marche », a ajouté Me Manassé.