Tchad-coronavirus : une augmentation de cas constatée à N’Djamena et Goré

Une augmentation de cas positifs au coronavirus a été constatée dans deux foyers, notamment N’Djamena et Goré, près de la frontière avec la RCA. La confirmation a été faite par le porte-parole du gouvernement

Le Comité de gestion de la crise sanitaire s’est réuni ce 2 décembre à la présidence de la République, pour évaluer la situation épidémiologique liée à la pandémie imposée par le coronavirus. Les assises ont été présidées par l’Amb Amine Abba Sidick, ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des tchadiens de l’étranger.

Les responsables en charge des institutions sanitaires, à savoir le ministre de la Santé publique et le Coordinateur national de lutte contre la crise sanitaire ont présenté l’évolution de la maladie. Il en ressort qu’après  la réunion du 18 novembre 2020, 86 cas positifs ont été enregistrés sur 4951 échantillons analysés, ainsi qu’un cas de décès, rapporte le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Chérif Mahamat Zene. Il note qu’une nette amélioration a été enregistrée dans la province du Mayo Kebbi Est.

Le gouvernement assure que toutes : « les dispositions sont prises pour circonscrire ces deux foyers, y compris par le renforcement et le relais continu des équipes sanitaires dont le professionnalisme, le dévouement et les efforts soutenus ont été salués ». Quant à la vaccination, le ministre de la santé publique informe qu’elle se fera sur la base du volontariat.

Tchad : Haroun Kabadi exhorte le gouvernement à sévir contre la hausse de prix des denrées

Face à l’augmentation sans cesse des prix des denrées alimentaires sur le marché, le président de l’Assemblée nationale, Haroun Kabadi a demandé ce 25 août 2020, au gouvernement de réagir

« Les prix des denrées ne font qu’augmenter », malgré une série de mesures d’allègements fiscaux, s’est exclamé le président de la chambre des représentant au cours de la plénière de ce mardi accordée à l’examen de la loi de finances rectificative. Il regrette que tous les efforts consentis dans le cadre de la lutte contre la vie chère au Tchad soient foulés aux pieds par les opérateurs économiques. Haroun Kabadi estime qu’on ne peut pas décider d’exonérer les taxes et faire face à une augmentation continue des produits sur le marché. Il invite le gouvernement à prendre ses responsabilités et à réagir. D’après le député, les prix de ces produits devraient diminuer compte tenu des mesures d’allègement.

Il indique que la responsabilité du gouvernement est totale. S’adressant particulièrement au ministre des finances et du budget et celui du commerce, l’honorable souligne que si les commerçants veulent continuer à augmenter les prix, les mesures de défiscalisation doivent être levées. « Si le gouvernement veut alléger les souffrances de la population, il n’appartient pas aux opérateurs économiques d’en augmenter ». Il invite le gouvernement à inciter les commerçants à la diminution des prix.

Les commerçants ne devrait pas faire le contraire des normes prescrites par le gouvernement : « il est inadmissible que les opérateurs économiques vont dans le sens contraire de ce que le gouvernement est en train de faire », s’insurge le président de l’Assemblée nationale.

Tchad: bien que les recettes pétrolières sont en hausse, l’économie reste vulnérable

L’économie tchadienne reste vulnérable malgré une embellie du secteur pétrolier en 2018. C’est ce qu’a annoncé le FMI, à la fin d’une mission effectuée dans le pays d’Afrique centrale au cours du mois dernier.

D’après l’institution, l’économie du pays reste exposée à de nombreuses pressions, malgré les réformes mises en place par les autorités. En effet, malgré une reprise de la production pétrolière en 2018, le secteur non pétrolier n’a crû que de 0,5%, exposant encore plus le pays aux fluctuations des cours du pétrole. Ainsi, les recettes non pétrolières ont diminué en 2018, par rapport à 2017.

« La reprise économique continue d’être freinée par une importante dette intérieure et des fragilités structurelles sous-jacentes » souligne Said Bakhache, qui a dirigé la mission du FMI à N’Djaména.

L’augmentation de 90% des tarifs sur l’eau a par exemple entraîné une hausse de 4% du taux d’inflation moyen du Tchad en 2018, ce qui est au-dessus de la norme communautaire de la zone CEMAC (3%).

Cependant, pour 2019, l’institution table sur une croissance forte, tout en invitant les autorités à mieux développer le secteur non pétrolier. Pour cette année, l’économie devrait croître de 3,6%, contre une estimation de 3,5% en 2018.