Tchad : Boko Haram diffuse son « attaque meurtrière »

La secte terroriste a fait une centaine de morts-soldats tchadiens et civils- dans une attaque qu’elle a perpétrée lundi 23 mars 2020.

Près de cent morts, c’est le bilan d’une attaque de Boko Haram à Boma au Tchad, le lundi 23 mars dernier. Selon le journaliste nigérian Ahmad Salkida, spécialiste des questions de terrorisme, Boko Haram a filmé et diffusé l’attaque meurtrière menée lundi contre l’armée tchadienne à Boma, au Lac Tchad.

Il l’a déclaré mardi 24 mars et a indiqué que la vidéo est « trop horrible ». Ahmad Salkida précise que c’est l’une des attaques les plus meurtrières de la faction d’Aboubakar Shekau contre l’armée tchadienne.

Le président de la République Idriss Déby, a fait une sortie médiatique mardi et a annoncé la mort d’au moins 92 soldats tchadiens suite à l’attaque de Boma par Boko Haram. Il a également précisé que « c’est pour la première fois » qu’il assiste à un tel drame, malgré toutes ses opérations menées.

L’attaque de Boko Haram a aussi fait 47 soldats blessés qui ont été évacués à N’Djamena, et sont placés en « soins intensifs ».

Tchad: les rebelles du CCMSR revendiquent une attaque dans le Tibesti

Dans la région du Tibesti, dans l’extrême nord-ouest du Tchad, le Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR), qui a ses bases-arrières dans le sud libyen, revendique depuis une semaine une nouvelle incursion sur le territoire tchadien, un an après sa dernière attaque. Le gouvernement tchadien dément catégoriquement.

L’attaque aurait été lancée samedi dernier. Une colonne d’une cinquantaine de véhicules 4X4 avec à leur bord des centaines de combattants du CCMSR se serait alors emparée de la localité de Kouri Bougri, quelque 40 km au sud de la frontière tchado-libyenne.

« Après un léger accrochage », selon le porte-parole du groupe rebelle tchadien. « Nos combattants se trouvent aujourd’hui entre Kouri Bougri et la localité de Wour », 50 km encore plus au sud, « où ils encerclent un campement de l’armée tchadienne », a affirmé jeudi Ali Saleh Hassaballah.

Le gouvernement tchadien a « démenti formellement ces allégations » ce jeudi également. « Tous les groupes de bandits armés en provenance de Libye ont été systématiquement neutralisés par nos forces de défense, (…), nos forces gardent une totale maitrise du terrain », assure le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement tchadien, Oumar Yaya Hissein.

Réaction du porte-parole du CCMSR : « On n’est pas surpris, car le gouvernement d’Idriss Deby est toujours dans le déni pour ce genre d’action ».

Les informations en provenance de cette région totalement coupée du monde sont très confuses jusqu’ici, mais un spécialiste de la région reconnaît que ce groupe armé « a fait peau neuve » au cours des derniers mois.

Après avoir traversé plusieurs crises – dues notamment à l’arrestation de trois de ses chefs il y a trois ans au Niger, au bombardement de ses hommes par l’aviation de l’Armée nationale libyenne du maréchal Khalifa Haftar une année après, ou encore à des dissensions internes – le CCMSR, constitué en grande majorité de combattants Gorane Kreda à ses débuts, aurait recruté, se serait réarmé et s’est doté récemment d’une nouvelle structure de commandement dirigée par Rashid Mahamat Saleh.

Six morts dans une nouvelle attaque de Boko Haram

Tous des soldats tchadiens, ils ont été tués dans l’après-midi de lundi 27 janvier, dans une attaque attribué à la secte jihadiste Boko Haram dans la zone de l’île Tétawa.

Lundi 27 janvier, autour de l’île de Tétawa, le groupe Boko Haram frappe à nouveau après un accrochage avec les forces armées. Le bilan provisoire fait état de six soldats tués et il pourrait avoir des blessés.

« Nos hommes étaient en patrouille quand ils ont été attaqué par les éléments de Boko haram. Nous déplorons six morts et dix blessés. », a indiqué le général Taher Erda, chef de l’état-major des armées.

Depuis déjà plusieurs mois, dans cette région, les attaques se sont intensifiées.

Tchad : quatre morts dans une attaque de Boko Haram

Quatre hommes morts et quatre femmes enlevées par la secte terroriste Boko Haram dans un village de la zone du lac Tchad.

Boko Haram a encore frappé. Le groupe djihadistes a attaqué un village dans le lac Tchad, samedi 11 janvier 2020. Le bilan fait état de quatre morts et quatre femmes enlevées. L’information a été conformée par le gouverneur de la zone, Nouki Charfadine.

«Aux environs d’une heure du matin, des éléments de Boko Haram ont attaqué le village d’Alom, il y a eu quatre morts et, en se repliant, ils ont enlevé quatre femmes», a indiqué un haut responsable de l’armée dans la région, sous couvert de l’anonymat.

Lac Tchad : 13 morts dans le camp de Boko Haram après une attaque

Un poste de police dans la région de Lac Tchad a été attaqué dans la nuit de dimanche 1er à lundi 02 décembre 2019, faisant une quinzaine de morts.

Les autorités tchadiennes attribuent cette attaque à la secte nébuleuse Boko Haram. Cet assaut a fait 13 morts côté jihadistes alors que deux personnels de santé et leur chauffeur enlevés par les jihadistes restent introuvables.

L’attaque qui s’est produit dans la nuit de dimanche à lundi a eu lieu entre Ngouboua et Baga Sola, dans une zone peuplée où l’armée a installé il n’y a pas longtemps un poste avancé après l’enlèvement d’un médecin, un infirmier et leur chauffeur qui empruntaient cet axe.

Les jihadistes ont profité de l’obscurité pour s’approcher et déclencher une fusillade. L’armée tchadienne a répliqué et a repoussé les assaillants, qui ont abandonné 13 corps pendant leur repli. Quatre soldats tchadiens ont été tués et trois autres blessés.

Cette nouvelle offensive montre que l’aile de Boko Haram, proche de Abu Musab al-Barnawi qui occupe la rive nord du lac Tchad, a décidé de changer de stratégie après avoir opéré pendant des mois par des incursions éclair suivies de poses d’engins explosifs.

En prenant l’initiative des attaques, les jihadistes montrent qu’ils ont pu se reconstituer une logistique et entraîner suffisamment d’hommes. Une posture qu’ils ont perdue depuis la fin de la grande offensive conjointe des États riverains du lac Tchad.

Tchad : 56 balles tirées sur le pipeline de Sedigui

Des individus armés non identifiés ont attaqué le pipeline de Sedigui le week-end passé.

Cinquante-six, c’est le nombre de balles qu’ont reçu les installations pétrolières de Sedigui. Jusqu’ici, les individus qui ont commis ce forfait non pas été identifiés. Selon les agents de sécurité privée déployés sur le site, l’attaque a eu lieu le week-end dernier. Cette attaque a eu des conséquences, notamment un côté du pipeline a été abimé.

Le directeur général de la société des hydrocarbures du Tchad, Seid Deby Itno et sa suite se sont arrêtés sur les lieux de l’incident lors d’une visite d’inspection. Il s’est agi pour lui de constater les faits qui ont lieu à quelques 40 kilomètres du site principal. Seid Deby Itno a qualifié « d’acte de vandalisme » cette attaque.

Maison d’arrêt de Guéréda : un commando tue deux détenus

Adam Adout Gassi et Daoud Abdallah Mahamat ont été abattus à l’arme de guerre à bout portant par un commando, dans la nuit de samedi à dimanche.

Le drame s’est déroulé dans l’enceinte de la maison d’arrêt de Guéréda, département de Dar Tama, province de Wadi Fira. Deux hommes qui avaient été incarcérés depuis seulement quelques jours, ont été exfiltrés par un commando. Le commando était accompagné de plusieurs autres personnes à bord de trois véhicules.

Les assaillants qui étaient « nombreux » et habillés en civil lors de l’attaque, ont dans un premier temps forcé le gardien de la prison à donner les clés. Le gardien a refusé d’obtempérer. Ils ont alors brisé la main du gardien et récupérer les clés, avant de s’introduire dans l’enceinte de la prison.

Les familles des victimes refusent de récupérer les corps. Ils exigent que les assaillants soient interpellés et traduits en justice.

Tchad: des membres de Boko Haram arrêtés à Ndjamena

Ces éléments de Boko Haram se seraient infiltrés dans la capitale suite à l’attaque qui a eu lieu dans la région du Lac le mercredi 20 février.

Selon de sources locales, quelques éléments de Boko Haram ont réussi à traverser la frontière Tchad – Nigeria au niveau de Bourboura un petit village près de Ngouboua où ils ont tué cinq personnes. En se repliant, ils se sont arrêtés dans un autre village non loin de là, Ngatia, d’où ils seraient partis avec douze otages.

Pendant ce temps, à Ndjamena, les services sont sur les dents. Selon une alerte datant du week-end, au moins cinq éléments de Boko Haram ont réussi à s’infiltrer dans la capitale. L’information vient des services d’un Etat voisin. Depuis, trois des cinq présumés terroristes et deux de leurs complices ont été interpellés.

Aux portes de Ndjamena et dans les carrefours à l’intérieur, les fouilles se sont multipliées et les chefs de quartiers ont été sensibilisés. Il faut dénoncer la moindre présence suspecte leurs ont expliqué les services de sécurités.

De sources sécuritaires, le Tchad reste le seul pays de la zone sahélienne à être relativement épargné par les attaques terroristes qui se sont multipliées ces dernières semaines.

Vous pouvez également lire : https://www.journaldutchad.com/tchad-un-presume-terroriste-de-boko-haram-interpelle-a-ndjamena/ pour remonter aux faits précédents.

 

Tchad : 17 combattants de Boko Haram meurent lors d’une attaque

Les hommes de la secte nigériane ont effectués un assaut dans la nuit de vendredi 28 à samedi 29 septembre dans la région du Lac Tchad.

 

Une attaque d’éléments de Boko Haram a eu lieu dans la nuit de vendredi 28 à samedi 29 septembre sur la rive nord du lac Tchad. C’est la troisième incursion jihadiste sur le territoire tchadien en quatre mois.

Ce sont les localités de Moussarom et Ngueleya, sur la rive nord du lac Tchad, dans l’ouest du pays, qui ont été attaquées. On dénombre six morts du côté des loyalistes. Ce sont des militaires, des douaniers et des agents des Eaux et Forêts. La contre-offensive des forces tchadiennes leur a permis d’abattre dix-sept jihadistes.

La dernière attaque de jihadistes dans le territoire tchadien remonte à la fin juin. Dix-huit paysans qui avaient tenté de regagner leur village avaient été égorgés, obligeant les autorités à faire remonter le niveau d’alerte qui avait considérablement baissé.

Après la fin de la campagne militaire contre Boko Haram il y a deux ans, les observateurs avaient indiqué que la secte, vaincue militairement et en proie à des dissensions, avait perdu en capacité de nuisance. Mais depuis six mois, la fréquence des attaques dans les quatre pays riverains du lac Tchad (Cameroun, le Niger, le Nigeria et le Tchad) laisse penser, selon le même spécialiste, que le mouvement jihadiste qui contrôle encore des territoires a eu le temps de se reconstituer.