Tchad : une organisation de jeunes dans la lutte contre les enlèvements contre rançon

L’association des jeunes pour l’animation et le développement rural, s’engage dans la lutte contre les enlèvements contre rançons dans certaines provinces du pays. Elle a fait l’annonce le 3 novembre.

Une campagne de sensibilisation pour combattre les enlèvements contre rançons dans les provinces des Mayo kebbi Est et Ouest, le Logone oriental, le Mandoul et la Tandjilé a été lancé hier l’association des jeunes pour l’animation et le développement rural. L’annonce a été faite par le président de l’organisation, Rodrigue Deubat Tchoké. Il a précisé que cette caravane vise à sensibiliser et faire des plaidoyers auprès des acteurs de la sécurité afin qu’ils s’impliquent dans la lutte contre le phénomène des enlèvements contre rançons dans les régions suscitées.

Choqué, Rodrigue Deubat Tchoké a déclaré que l’association qu’il préside ne saurait se taire à l’égard de cette pratique qui terrorise les familles : « Nous sommes des jeunes, pour la plupart des diplômés sans emploi, c’est-à-dire sans moyens financiers pour aller en guerre contre des réseaux mafieux, ces hors-la-loi qui narguent et terrorisent nos parents ». Il regrette également les conséquences socioéconomiques et politiques de ce fléau.

Le président de l’association des jeunes pour l’animation et le développement rural, indique qu’à travers cette campagne de sensibilisation, il entend réduire le taux de criminalité dans ces zones en proie au terrorisme et d’autres pratiques : « en l’absence de l’autorité, il faut une autodéfense communautaire pour faire face à ces démons de midi. Nous voulons réduire la criminalité transfrontalière et mettre fin aux prises d’otage contre rançon », annonce-t-il. Il invite la société civile et les organisations humanitaires à se joindre au combat.

Tchad : les Dames SAO maintiennent leur engagement dans l’entrepreneuriat par l’agriculture

L’association Les dames SAO a organisé son assemblée générale évaluative et élective le dimanche 30 mars 2019, à N’Djamena.

Cette rencontre est combinée au premier anniversaire de ladite association. A l’issue de cette assemblée, le bureau sortant a été reconduit dans ses fonctions pour un an.

Après un an comme association qui fait de la promotion de la femme dans le domaine de l’entrepreneuriat son cheval de bataille, l’association Les dames SAO a fait le bilan de ses activités menées courant 2018, lors de l’assemblée générale organisée le 31 mars 2019.

Au cours de cette rencontre, le bureau sortant a présenté les objectifs que l’association s’est fixés pour l’année dernière et les réalisations qui ont été faites dans ce sens.

Pour Nérobel Ndoubadoum Constance, présidente de ladite association, le bilan est positif même si l’idéal n’est pas encore atteint. « Pour cette première année, le bilan est positif même si nous n’avons pas pu nous procurer des terres cultivables. Nous avons pu aider quelques membres à se lancer dans l’entrepreneuriat », a-t-elle affirmé.

Pour cette première année, l’association a choisi de s’investir dans l’agriculture et la micro finance. L’objectif est de trouver de terrains cultivables, y labourer et vendre les récoltes qui pourront permettre d’accorder de crédits aux femmes pour entreprendre. L’association n’a pas changé de ligne d’action. Même pour 2019, c’est la continuité. L’équipe sortante a été reconduite. L’objectif reste le même, s’investir dans l’agriculture et la microfinance pour lancer la femme dans l’entrepreneuriat.

« Je lance un appel à tous les entrepreneurs agronomes qui peuvent nous aider à avoir des opportunités de formation, une ouverture d’esprit dans la microfinance. Donc toute personne ou ONG qui adhère à notre objectif peut nous aider à évoluer dans ce sens », a exprimé Nérolel Ndoubadoum Constance, présidente reconduite de l’association les Dames SAO.

 

Cinéma nomade Tchad : une association pour éduquer à travers le cinéma

Yasmine Abdallah a procédé ce jeudi au lancement des activités de l’association Cinéma nomade Tchad. C’est à lors d’un point de presse tenu au centre culturel Al-mouna de N’Djamena.

Cinéma Nomade Tchad est une association de promotion du 7e art. Elle choisit comme méthode, la réalisation et la projection en plein air dans des espaces publics des films éducatifs. Cinéma nomade Tchad, initié par l’artiste Yasmine Abdallah, a lancé officiellement ses activités ce jour.

« Je suis réalisatrice de film, scénariste et en même temps artiste chanteuse. Pendant mes tournées en 2013, je me suis rendue compte que dans les zones les plus reculées, les gens n’ont pas les informations. Les zones qui n’ont pas accès à internet, à la télévision et à la radio n’ont pas les informations. Comme je suis réalisatrice et scénariste, tout ce que je peux faire c’est de créer un support pour mettre au courant ceux qui sont là-bas », déclare Yasmine Abdallah.

L’objectif de cette association est de renforcer les connaissances des publics cibles et les aider à changer de comportement. C’est pour cela que les films que projette Cinéma nomade Tchad sont des films éducatifs. Ils abordent des thèmes sur le mariage précoce, la planification familiale, le conflit entre agriculteurs et éleveurs, la traite des enfants, etc.

« Ceux qui sont dans ces zones reculées, pour eux c’est bien de donner la fille en mariage à l’âge de 12 ans. Ils ignorent les conséquences du mariage précoce alors que nous qui sommes informés, savons que les conséquences sont les fistules et autres. C’est pour ça que j’ai créé le Cinéma nomade », explique-t-elle.

Il faut dire que le projet cible directement les filles, les femmes, les hommes, les jeunes, afin de provoquer une réponse collective dans la communauté pour le bien-être des populations. Il vise aussi à donner la possibilité aux sans voix pour s’exprimer et comprendre les causes ou les raisons de leurs situations de vulnérabilité.

 

Tchad : L’association Voix de la Femme (AVOF) sensibilise les couches féminines rurales et nomades sur l’éducation

C’est dans cette optique qu’elle a lancé une campagne de sensibilisation sur la scolarisation des filles et l’alphabétisation fonctionnelle des femmes le 16 février dernier, à Toukra.

 La campagne de sensibilisation en faveur de la scolarisation des filles et l’alphabétisation fonctionnelle des femmes s’inscrit dans le cadre des activités de l’AVOF. En effet, les objectifs de la « Voix de la femme » viennent en complément aux efforts fournis par le gouvernement dans le cadre de la scolarisation des filles et leur maintien dans le système éducatif.

« Construire une école c’est fermer une prison », c’est sous cet extrait de Victor Hugo que la présidente de l’AVOF, Mme Amina Bichara Yaya, a appuyé ses propos et a lancé un grand appel à tous les groupements des nomades du Tchad de scolariser leurs jeunes enfants et les maintenir sur cet élan. L’AVOF par sa voix « lance cette campagne pour mobiliser tous les citoyens et les communautés internationales dans la lutte contre cette injustice et pour que tout le monde puisse contribuer à l’échelle de la scolarisation des filles. »

Pour mieux faire comprendre le message aux ruraux, le groupe théâtral de Mandargué a fait un sketch sur la scolarisation afin que cette population puisse comprendre l’importance du thème. La secrétaire d’Etat, Achta Saleh Damane, a salué les réformes que le Gouvernement met en œuvre pour le bien du système éducatif tchadien, particulièrement dans les zones sous scolarisées notamment en zone nomade. De même, par sa voix, le ministère de l’Education soutient toutes initiatives visant à l’amélioration des conditions de vie et de l’éducation de la petite fille.

Œuvrant à travers la formation et la sensibilisation de la femme et de la jeunesse en vue d’appuyer le processus de développement et la promotion de la démocratie. L’AVOF fête en cette année son premier anniversaire. Elle a donné sa pleine énergie pour la réussite et le passage de son message.