Cinéma nomade Tchad : une association pour éduquer à travers le cinéma

Yasmine Abdallah a procédé ce jeudi au lancement des activités de l’association Cinéma nomade Tchad. C’est à lors d’un point de presse tenu au centre culturel Al-mouna de N’Djamena.

Cinéma Nomade Tchad est une association de promotion du 7e art. Elle choisit comme méthode, la réalisation et la projection en plein air dans des espaces publics des films éducatifs. Cinéma nomade Tchad, initié par l’artiste Yasmine Abdallah, a lancé officiellement ses activités ce jour.

« Je suis réalisatrice de film, scénariste et en même temps artiste chanteuse. Pendant mes tournées en 2013, je me suis rendue compte que dans les zones les plus reculées, les gens n’ont pas les informations. Les zones qui n’ont pas accès à internet, à la télévision et à la radio n’ont pas les informations. Comme je suis réalisatrice et scénariste, tout ce que je peux faire c’est de créer un support pour mettre au courant ceux qui sont là-bas », déclare Yasmine Abdallah.

L’objectif de cette association est de renforcer les connaissances des publics cibles et les aider à changer de comportement. C’est pour cela que les films que projette Cinéma nomade Tchad sont des films éducatifs. Ils abordent des thèmes sur le mariage précoce, la planification familiale, le conflit entre agriculteurs et éleveurs, la traite des enfants, etc.

« Ceux qui sont dans ces zones reculées, pour eux c’est bien de donner la fille en mariage à l’âge de 12 ans. Ils ignorent les conséquences du mariage précoce alors que nous qui sommes informés, savons que les conséquences sont les fistules et autres. C’est pour ça que j’ai créé le Cinéma nomade », explique-t-elle.

Il faut dire que le projet cible directement les filles, les femmes, les hommes, les jeunes, afin de provoquer une réponse collective dans la communauté pour le bien-être des populations. Il vise aussi à donner la possibilité aux sans voix pour s’exprimer et comprendre les causes ou les raisons de leurs situations de vulnérabilité.

 

Tchad : les femmes artistes préparent la 2ème édition de leur semaine nationale

Les artistes tchadiennes ont organisé une conférence de presse le mercredi 20 février à l’Institut Français du Tchad pour la tenue prochaine de la Semaine nationale de la femme tchadienne (SENAFET) en art (SENART).

 La conférence s’est déroulée dans la salle de projection de l’Institut français du Tchad en présence de plusieurs artistes. La deuxième édition de la Senart se déroulera du 1er au 8 mars à N’Djamena sur plusieurs sites. En effet, en prélude à la Semaine nationale de la femme tchadienne (Senafet) et à la Senart une variante artistique de cette semaine, les artistes tchadiennes ont invité la presse à une conférence pour annoncer l’évènement et dérouler le programme des activités. Il faut souligner que cette deuxième édition est placée sous la promotion de la femme artiste tchadienne.

La Senart a été créée pour éloigner la femme artiste de la « monotonie » de la célébration de la Senafet, selon la coordinatrice de l’événement, Mariam Mayoumbila. Des célébrations qui sont toujours marquées par un défilé à la place publique depuis près de 30 ans et où la femme artiste est marginalisée. La Senafet n’offre pas une véritable plateforme pour réfléchir sur la promotion et le développement de la femme artiste, d’après Mariam Mayoumbila.

C’est pour cela que la Senafet en art a la vision de mettre un accent sur l’importance de la diversité culturelle comme fondement de l’acceptation de la femme artiste, de la considérer comme une force motrice et ses œuvres comme des produits économiques.