G5 Sahel : l’armée tchadienne a traqué 33 terroristes au Niger

Le 8ème bataillon tchadien en intervention dans la zone des trois frontières a arrêtés 33 terroristes dans un camp d’entrainement, à quelques kilomètres de la frontière entre le Burkina Faso et le Niger.

L’information a été donnée le 15 avril par le commandant de la force G5 Sahel. Il indique que l’armée tchadienne a mis en déroute les terroristes au cours d’un assaut, mené par le 8ème bataillon. L’officier précise que le camp des terroristes a été démantelé au cours d’un ratissage à Torela, localité situé à quelques mètres de la frontière Niger-Burkina Faso

Malgré l’échange de coups de feu, les militaires tchadiens ont pris le dessus et capturé les djihadistes. Quelques-uns ont pu s’échapper. En plus des 33 terroristes, une dizaine de motos a été détruite et des fusils d’assauts récupérés.

Le commandant fait savoir que plusieurs actions similaires ont été menées et se félicite du travail abattu.

 

Une organisation internationale dévoile les faiblesses de l’armée nationale tchadienne

Dans un rapport intitulé ‘’ les défis de l’armée tchadienne’’ publié le 22 janvier dernier, l’International Crisis Group (ICG), présente les manquements susceptibles de créer un incident sécuritaire à long terme si rien est fait pour restructurer l’armée

D’après l’International Crisi Group, l’armée tchadienne, souvent sollicitée par ses voisins et les partenaires occidentaux, est une pièce maitresse du dispositif contre le terrorisme au Sahel. Mais sa cohésion générale est faible, les tensions communautaires et les problèmes d’indiscipline y sont récurrents et, plus récemment, de nouvelles dissensions ont émergé en son sein.

Cette organisation invite le gouvernement tchadien à prendre les mesures devant permettre l’armée d’être plus représentative et plus professionnelle à l’approche des élections présidentielles qui s’annonce sous un climat social tendu. Aussi à se préparer à d’éventuels risques de succession si le président devrait quitter le pouvoir. L’ICG  souhaite également qu’un débat public sur le futur de l’armée nationale ait lieu.

L’état actuel et la nature même de l’armée présentent un risque pour la stabilité du Tchad.

Cette organisation regrette que, l’armée est loin d’être un facteur d’unité nationale sur son territoire. « La volonté affichée par le président Déby à son arrivée au pouvoir en 1990 de créer une armée nationale et professionnelle ne s’est jamais concrétisée ». «  Au cours des 30 dernières années, les autorités ont certes mené plusieurs réformes, mais aucune n’a permis une réelle restructuration des forces de sécurité et de défense, qui demeurent organisées sur des bases communautaires », poursuit le rapport.

L’institution dénonce également : « l’absence de méritocratie ainsi que le fossé entre troupes d’élite (dirigées essentiellement par des membres de la communauté du président) mieux formées, mieux équipées, mieux rémunérées et le reste des soldats, nettement moins considérés par le pouvoir, sape la cohésion de l’armée. Cette situation provoque un fort sentiment d’injustice et la frustration de nombreux soldats ». L’ICG déplore le caractère ambivalent des relations entre la population et les forces de défense.  « Dans les zones où l’insécurité est forte, comme dans la province du lac Tchad, l’armée est parfois perçue comme un pourvoyeur de sécurité. Dans d’autres régions, au sud par exemple, elle est en revanche souvent considérée comme intrusive. »

Parmi les tares que présent le document, on peut voir, l’on note la corruption et l’impunité de certains soldats perçus comme proches du pouvoir. « L’état actuel et la nature même de l’armée présentent un risque pour la stabilité du Tchad », «  En cas de fin de règne soudaine du président Déby, l’armée pourrait se morceler et des luttes entre factions rivales, notamment le long de lignes communautaires, pourraient éclater avec des conséquences imprévisibles, voire dangereuses, pour la stabilité du pays » craint l’International Crisis Group

L’organisation fait quelques suggestions au gouvernement :

  • Les autorités devraient rendre l’armée plus représentative de la population et renforcer sa cohésion interne. Cela implique de diversifier et rendre plus transparentes les campagnes de recrutement, de mettre fin aux promotions éclair peu justifiées et de permettre des évolutions de carrière plus formelles et linéaires. Par ailleurs, les autorités et les partenaires internationaux du Tchad devraient s’assurer que les investissements, notamment en matière de formation, ne sont pas uniquement concentrés sur les troupes d’élite.
  • Pour redorer l’image de l’armée et réduire la défiance d’une partie de la population à l’égard des forces de défense et de sécurité, les autorités devraient sanctionner rapidement les abus des militaires. Par ailleurs, dans les zones rurales, les autorités pourraient prévenir les conflits d’intérêts en évitant de déployer des hauts gradés de l’armée dans des zones où ceux-ci possèdent de grands troupeaux et ainsi éviter que ces derniers ne prennent parti dans la résolution des litiges entre agriculteurs et éleveurs.
  • Les autorités tchadiennes devraient inscrire le sujet de l’armée à l’ordre du jour du prochain forum national inclusif prévu en 2022. Ainsi, partis politiques et forces vives du pays pourraient échanger sur l’état des forces de défense et tenter de bâtir un consensus sur les évolutions nécessaires au sein de l’armée à moyen terme. En attendant le forum, les organisations de la société civile pourraient travailler sur ces questions en créant des espaces de dialogue et en formulant des recommandations constructives sur le sujet. Les partis politiques pourraient également utiliser la séquence électorale d’avril 2021 pour présenter leur vision de l’armée tchadienne à moyen et long terme.
  • Afin de dissuader, même avec une ambition limitée, les acteurs armés de recourir à la violence en cas de vacance du pouvoir, les organisations de la société civile chargées du suivi des violations des droits humains pourraient travailler à recenser et à documenter les exactions des soldats et des autres combattants tchadiens. Les bailleurs de fonds internationaux et partenaires du Tchad devraient faire leur possible pour s’assurer que ces organisations peuvent opérer dans un cadre sécurisé et ne pas faire l’objet de menaces. La société civile devrait également nouer des relations plus étroites avec les autorités traditionnelles et religieuses qui, en cas de conflit, pourraient jouer un rôle stabilisateur et inciter les jeunes à ne pas prendre les armes.

Tchad : l’armée accusé d’avoir tué 27 mineurs illégaux d’or

La bavure s’est déroulée dans le nord-ouest du Tchad, lorsque les militaires ont confondu les mineurs avec des terroristes islamistes.

Au moins 27 mineurs illégaux ont été tués par les forces de sécurité dans le nord-ouest du Tchad, à la frontière avec la Libye, après avoir été confondus avec des jihadistes, ont confirmé des sources sécuritaires.

La bavure s’est déroulée à quatre heures du matin, lorsque les militaires ont confondu les mineurs avec des terroristes islamistes.

Les mineurs étaient des chercheurs d’or et étaient munis de détecteurs de métaux.

L’incident a eu lieu à Yebibou, dans la province aurifère du Tibesti, lorsqu’une patrouille militaire a rencontré un groupe de mineurs, dix Tchadiens, six Soudanais et onze Libyens, qui, voyant les soldats, ont tenté de fuir dans divers véhicules.

Cette zone riche en minerais aurifère est sous contrôle des militaires.

Tchad-Bouma : des blessés dans un affrontement entre Boko Haram

Dans la région du Lac Tchad, de violents combats ont opposés l’armée aux éléments de Boko Haram, lundi 23 mars 2020.

L’armée tchadienne et des éléments de Boko Haram se sont longuement affrontés ce lundi 23 mars là Bouma, une localité du lac Tchad. De sources concordantes, les affrontements ont duré plusieurs heures avant que l’armée ne parvienne à repousser les assaillants.

Les assaillants sont arrivés tôt lundi 23 mars au matin à bord de barques motorisées et ont attaqué par surprise les forces tchadiennes, qui ont riposté. Mais au lever du jour, les combats ont redoublé d’intensité, obligeant les loyalistes à appeler du renfort. Mais les jihadistes ont résisté.

L’aviation est ensuite entrée en action pour disperser les assaillants qui se sont En milieu d’après-midi, les forces tchadiennes ont finalement repris le dessus et ont obligé l’ennemi à battre en retraite. « Il y a eu de la casse. Aussi bien des civils que des militaires » confie un officier.

Jusqu’en fin de journée, les opérations de ratissage et d’évacuation des blessés étaient en cours. L’état-major général des armées indique ne pas encore disposer de bilan parce que le ratissage n’est pas encore terminé.

Tchad : l’armée arrête deux éléments de Boko Haram

Samedi 1er février, l’armée tchadienne a réussi à neutraliser une pirogue transportant des éléments de Boko Haram, à Baga Sola, à la lisière de la frontière nigériane.

« Les éléments de Boko Haram à bord d’une pirogue sont tombés dans une embuscade tendue par l’armée tchadienne », a explique un responsable provincial sous anonymat.

Les éléments des forces armées du Ttchad a détruit la pirogue qui a fini par chavirer. Ils ont réussi à attraper deux éléments de Boko Haram détenant avec eux une arme de guerre avec trois dolodolos. Un autre élément a pu s’échapper après l’écoulement de la pirogue, a expliqué cette même source.

Tchad : la CASCIDHO félicite l’appui français aux côtés de l’armée tchadienne

La Coordination des associations de la société civile et de défense des droits de l’homme (CASCIDHO) s’est exprimée sur la situation au Nord du pays. L’organisation entend ainsi se positionner du côté du président tchadien Idriss Deby Itno.

 Après la période d’affrontements entre les rebelles de l’UFR et l’armée tchadienne, la Cascidho a décrié toute tentative de prise de pouvoir par les armes. En effet, pour le coordinateur de la Cascidho, Mahamat Digadimbaye, « Cette agression contre la République du Tchad est une attaque contre l’Etat de droit, la démocratie et les institutions républicaines », a-t-il évoqué.

C’est pourquoi, la Cascidho apporte son soutien au président Idriss Deby Itno et à l’armée nationale tchadienne. Par conséquent, elle a salué l’appui légitime de la France, qui, selon elle était justifiée auprès de l’armée tchadienne. « L’engagement de la France vise à défendre la démocratie, la paix et la solidarité dans le pays dans la sous régions », défend le coordinateur de la CaschidhoLa Cascidho demande l’ouverture urgente d’une enquête judiciaire pour que les auteurs, co-auteurs et/ou complices répondent de leurs actes devant les juridictions compétentes.

Lac Tchad : des officiers de l’armée limogés

Il s’agit des deux commandants de la zone n°4. Cela fait suite à un décret présidentiel publié hier lundi 29 octobre.

 

Le président a décidé ce lundi 29 octobre de remettre de l’ordre au sein de la zone de défense militaire n°4 pour éviter que telles attaques puissent se reproduire contre une garnison de l’armée dans la province du Lac Tchad.

Il passe à la vitesse supérieure en limogeant, par un décret lu cet après-midi, les deux commandants de la zone n°4, à savoir le commandant de la zone et son adjoint : le général de brigade, Dilony Darkallah et le colonel, Hissein Docko Yaya qui sont respectivement remplacés par le général de brigade, Bokhit Kossi Bermari et le colonel, Ahmat Fougoumi Yaya.

L’instruction a été donnée par le président tchadien de transférer la garnison militaire de la zone n°4 basée à Bol vers Kaiga Kindiria, pour permettre à l’armée de prendre toutes les dispositions nécessaires afin de contenir les attaques de Boko Haram sur le sol tchadien.

Ces officiers de l’armée limogés paient aujourd’hui la facture de leur manque de vigilance dans la coordination et la surveillance par des patrouilles constituées de leurs éléments, dans la zone de défense n°4 du Lac Tchad.

Après la descente du président de la République le 12 octobre dernier à Kaiga Kindiria, une localité située à 18 km du Nigeria et à 14 km du Niger dans laquelle une attaque attribuée aux éléments de Boko Haram s’est produite contre une position tenue par l’armée régulière, de nouvelles mesures ont été prises.

Le président, Idriss Deby, lors de cette visite, a constaté un manque de vigilance et l’absence de coordination entre les officiers hauts gradés de la zone n°4, ce qui serait perçu comme étant à l’origine de l’attaque contre une base de l’armée tchadienne. Les assaillants ont attaqué à 4h30 du matin, entraînant des combats et des pertes dans les deux camps.

 

Tchad: l’armée annonce avoir repoussé une attaque à Miski

 

L’armée tchadienne par la voix de son porte-parole, le Colonel Azem Bermandoa Agouna a fait la lecture d’un communiqué de presse sur les antennes de la télé Tchad. Communiqué qui fait état d’une attaque des forces tchadienne dans le département de Miski (Tibesti), l’armée parle d’un groupuscule terroriste qui a été mis en déroute et la situation sous contrôle.

« L’Etat-major général des armées, informe l’opinion nationale et internationale de ce qui suit. Ce mercredi 24 octobre 2018, les forces de défenses et de sécurité tchadienne déployée en opération d’inspection et de sécurisation dans le nouveau département de Miski, ont été attaquées par un groupuscule de terroristes. Les forces armées assurent que, les assaillants ont été neutralisés et que la situation est actuellement sous contrôle » communique l’État-major.

Tchad : Boko Haram attaque l’armée au Lac Tchad

C’était dans la matinée du 10 octobre dernier. Huit militaires tchadiens ont perdu la vie lors de cette attaque. Et presqu’une cinquantaine de morts du côté des djihadistes.

 

L’armée a été attaquée par des éléments de Boko Haram dans la région du lac Tchad. Une incursion qui a fait près d’une dizaine de morts dans les rangs de l’armée et plus d’une quarantaine de personnes tuées dans les rangs djihadistes. Les islamistes de Boko Haram semblent avoir retrouvé des capacités opérationnelles après leur défaite militaire deux jours auparavant.

C’est au lever du jour que la colonne légère venant du Nigeria a traversé une petite clairière bordant un bras du lac pour attaquer les positions de l’armée tchadienne à Kaiga-Kindjiria. Nous sommes ici sur la rive nord du lac Tchad.

Les soldats tchadiens ripostent à l’attaque qui va durer quelques heures. Bilan : 48 djihadistes ont été tués ainsi que huit éléments des forces de défense et de sécurité. On dénombre aussi onze blessés qui ont été transportés mercredi après-midi à N’Djamena.

Cette attaque est la troisième en deux mois. Début octobre, Boko Haram avait lancé une attaque au mortier contre un camp militaire à Litri, localité située à 4 km de la frontière avec le Nigeria, dans la région du Lac Tchad. Un militaire tchadien avait été tué. Fin septembre, six personnes, dont deux militaires, ont été tuées dans une attaque sur les rives tchadiennes du lac Tchad par Boko Haram, qui a perdu 17 djihadistes abattus par l’armée

Mardi encore, Florence Parly, la ministre française des Armées en visite à N’Djamena, insistait sur la nécessité de soutenir les forces africaines qui combattent le terrorisme avec des moyens limités.

Tchad : bombardement dans l’Est du pays

Voilà quelques jours déjà que l’armée nationale tchadienne mène une guerre contre les groupes rebelles se trouvant dans cette partie du pays.

 

C’est la discrétion qui s’impose au Tchad. Depuis la fin du mois d’août, pourtant, l’aviation tchadienne est engagée dans des missions offensives. Le but officiel ? En finir avec les orpailleurs, nombreux dans cette région connue pour ces mines artisanales d’extraction d’or.

Mais en réalité, N’Djamena s’en prend d’abord à un autre adversaire, les rebelles du Conseil de Commandement Militaire pour le Salut de la République (CCMSR). Et, selon plusieurs sources, sans grand discernement.

Campagnes de bombardements

« Les autorités tchadiennes ont justifié leur mobilisation en évoquant la lutte contre les orpailleurs. Lorsque nous avons constaté l’envoie de l’armée de l’air, on a compris qu’il s’agissait d’autre chose. N’Djamena veut en finir avec le CCMSR qui attire de plus en plus de monde dans ses rangs », explique un observateur des droits de l’homme dont le réseau s’étend dans tout le Tibesti.

L’armée tchadienne est passée à l’offensive à la suite d’une série d’attaques contre ses positions dans le nord du Tibesti menée par le CCMSR, dont celle de la localité de Kouri Bougri, le 11 août et de Tarbou, le 21 août.

L’un des rares Tchadiens de la société civile à oser s’exprimer publiquement sur ce sujet, Mahamat Nour Ahmat Ibedou, secrétaire général de la Convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme (CTDDH), explique à La Croix : « Les forces armées ont essuyé des pertes dans les attaques revendiquées par le CCMSR. Mais ces informations sont étouffées par le régime. En réponse N’Djamena a décidé de nettoyer la région du Tibesti de ces rebelles et de leur soutien en les bombardant. »

Raids aériens sur trois villages et un mariage

Selon cet ancien membre fondateur du Mouvement patriotique du salut (MPS), le parti au pouvoir dont il a démissionné en 1993, au moins trois villages ont été bombardés par l’aviation tchadienne. « Pour l’heure, N’Djamena s’appuie sur l’armée de l’air pour conduire ces raids. L’armée de terre est moins fiable car le théâtre est loin, les conditions de vie et de combats extrêmes et la détermination de la plupart des soldats peu fiable », analyse Mahamat Nour Ahmat Ibedou.

Impossible d’établir le bilan de ces opérations puisqu’elles se déroulent loin des caméras et des observateurs. Samedi 1er septembre, des villageois de Yebibu se rendant à un mariage ont été visés par l’aviation tchadienne. Cette fois, le raid a eu de la publicité.

Dans un communiqué publié le 3 septembre, le CCMSR explique que ce bombardement a visé « un cortège d’enfants, de femmes et d’hommes, des paisibles et joyeux citoyens se rendant à un mariage. Plusieurs filles et fils de Yebibu ont été blessés pour les uns et définitivement fauchés pour les autres. Des troupeaux de dromadaires ont été décimés par des éclats et fragments des bombes à fragmentation, des bombes achetées avec de l’argent du peuple tchadien pour être larguées sur des populations tchadiennes. »

Selon Mahamat Nour Ahmat, ce raid aurait coûté la vie à au moins six personnes. « Ces bombardements sont volontaires, ils visent à punir leurs soutiens supposés », juge-t-il.

Le nouveau souffle du CCMSR

Né en 2016 d’une scission d’un autre groupe rebelle, le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), le CCMSR opère dans le sud de la Libye où sont basés une dizaine de mouvements de la rébellion tchadienne, depuis l’échec de leur offensive sur Ndjamena, en février 2008 (grâce à une robuste intervention de l’armée française).

Poursuivi par les hommes du maréchal Haftar – le chef libyen est proche d’Idriss Deby – le CCMSR a repris pied dans le Tibesti. Pendant ces années libyennes, il s’est réorganisé, réarmé et a développé des alliances avec d’autres groupes dont des islamistes opposants au maréchal Haftar (les brigades de défense de Benghazi).

« Le CCMSR attire à lui, tous les dessus du régime tchadien et les jeunes sans avenir. Il n’a pas les moyens de renverser Idriss Deby, mais il est en train de gagner en puissance », souligne l’observateur des droits de l’homme.

Ses attaques du mois d’août auraient entraîné des défections dans l’armée tchadienne et lui auraient ouvert la route pour les deux villes de Wour et de Fada.