Une association déplore la précarité des Droits de l’Homme au Tchad

L’Association pour la Promotion des Libertés Fondamentales au Tchad (APLFT), à l’issue de sa session extraordinaire du 4 au 5 novembre 2022, déploré la précarité des Droits de l’Homme au Tchad.

Les travaux de de la session du Conseil de gouvernance associatif se sont refermés le 5 novembre 2022. Les discussions ont tourné d’une part au tour de l’institution (APLFT) et, d’autre part sur la répression des manifestants du 20 octobre 2022.

Après des discussions constructives, les membres du Conseil ont déploré la : « précarité des Droits de l’Homme au Tchad  avant d’adopter des résolutions tendant à renforcer la gouvernance au sein des différentes structures de l’APLFT et la promotion de l’Etat de droit. »

S’agissant du processus de transition, les conseillers expriment leurs préoccupations relativement au retour à l’ordre constitutionnel et, exigent la mise en œuvre sincère des résolutions du DNIS.

L’APLFT exprime par ailleurs sa vive préoccupation quant à la persistance de la grève des magistrats laissant des milieux des justiciables dans le désarroi.

L’association appelle également la communauté internationale à soutenir toutes initiatives citoyennes en lien avec la mise en place d’une commission d’enquête indépendante sur les violations des Droits de l’Homme occasionnées par les manifestations du 20 octobre 2022.

Ils exigent enfin, la libération des personnes arrêtées et déportées ainsi que, la cessation des répressions et des persécutions. C’est le président du CGA/APLFT, Ali Mahamat Mbodou qui a clos les travaux avec la lecture de la déclaration finale.

Tchad : tuerie du Lac Iro, l’APLFT pointe la faiblesse de la commission de désarmement

Suite aux tueries dans le Lac Iro, l’Association pour la promotion des libertés fondamentales au Tchad (APLFT), remet en cause la performance de la Commission mixte de désarmement.

A travers un communiqué du 21 septembre 2022, l’APLFT, se prononce sur le conflit à l’origine d’une vingtaine de morts dans le département du Lac Iro. Les affrontements ont opposés les agriculteurs aux éleveurs. Plusieurs types d’armes ont été utilisés, et le sang de beaucoup de tchadiens a coulé. Des champs ont été dévastés ainsi que d’autres dégâts matériels enregistrés.

Ce énième bain de sang pousse le président du Conseil de gouvernance associatif de l’APLFT, Ali Mahamat Mbodou, à s’interroger sur le résultat et l’utilité des opérations du désarmement si les uns continuent par se promener sans inquiétude avec les armes.

l’APLFT dénonce également la faiblesse de l’Etat et sa lenteur dans la prévention des conflits et le manque d’anticipation de ses interventions. « Face à l’inertie des pouvoirs publics, ces actes barbares ont gagné, respectivement les 14 et 15 septembre, les localités de Rokou, Biobé et Bebolo dans le canton Balé, sous-préfecture de Kyabé, avec son cortège de malheurs. »

L’Association pour la promotion des libertés fondamentales demande l’ouverture des : « véritables enquêtes pour arrêter tous les auteurs et co-auteurs pour qu’ils soient normalement punis. »

Affaire Mahamat Nour Ibedou : le collectif d’avocat s’agrandit

Deux avocats de l’association pour la promotion des libertés fondamentales au Tchad (APLFT) vont rejoindre le collectif d’avocats qui assureront la défense de  Mahamat Nour Ibedou.

Mbayanbé Ndoletar et Lauyamaye Topinanty se joignent à l’équipe de défense de Mahamat Nour Ibedou, secrétaire général de la Convention tchadienne de défense des droits de l’Homme (CTDDH). Cette information a été donnée au cours d’une rencontre de l’APLFT. Il s’est agi au cours de cette rencontre d’échanger sur la lutte contre les violences sexuelles et sexistes (SGBV).

Le président du conseil de gouvernement associatif de l’APLFT, Ali Mahamat Modou, a exprimé son indignation suite à l’arrestation et la détention de Mahamat Nour Ibedou.

Cette détention est « malheureusement une mauvaise publicité de la justice tchadienne car elle intervient pendant que les avocats du monde francophone tiennent leur conférence internationale du barreau à N’Djamena, avec justement l’appui et la volonté des plus hauts autorités de notre pays », a-t-il indiqué

Tout en exigeant la libération immédiate de Mahamat Nour Ibedou, l’APLFT s’engage à suivre avec attention cette procédure et en tirera toutes les conséquences en matière de respect des normes nationales et internationales de protection des droits de l’Homme au Tchad.