L’actualité économique domine la Une des quotidiens marocains

Les réformes engagées par le Maroc, la problématique de l’emploi et les enjeux de la réouverture du point de passage de Bab Sebta sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que le FMI, connu pour ses prises de position « sans complaisance aucune » et parfois même “sévères” à l’encontre des pays et des gouvernements, vient pour autant de saluer les décisions et mesures courageuses prises récemment par le Maroc notamment sur le plan social.

Il s’agit d’une “nouvelle marque” de reconnaissance pour les choix, les orientations et politiques engagés par le Maroc à tous les niveaux, estime le quotidien.

La généralisation de la protection sociale et les politiques de lutte contre la précarité, ainsi que celles visant à transformer l’économie, sont autant d’options prises par le Maroc, qui malgré leur complexité ont été “décisives” quant à la résilience de l’économie marocaine face aux chocs exogènes qui se multiplient, rapporte-t-il.

+L’Économiste+, qui s’intéresse à la dernière augmentation du smig dans le secteur public, telle que prévue par l’accord social signé entre le gouvernement et les partenaires sociaux, écrit que certes, “on se réjouit de cet accord et de la sagesse de nos partenaires sociaux”, étant donné que le pays ne peut se permettre des conflits sociaux alors que les pénuries et les guerres menacent.

Mais, “puisque les fonctionnaires sont toujours les privilégiés” du travail, “on comprend que des jeunes manifestent devant le Parlement pour devenir fonctionnaires et jamais auto-entrepreneurs”.

Il est vrai que partout dans le monde les gros effectifs salariés diminuent au profit des auto-emplois isolés, mais “comment un jeune peut embrasser cette aventure quand il a vu, pendant la pandémie, tous les emplois privés menacés, des salaires perdus, et les seuls revenus maintenus, ceux des fonctionnaires”, se demande-t-il.

Il y a une cohérence à trouver entre les discours sur l’emploi, l’auto-emploi, et les attentes, sinon il se créera une “fracture”, non entre les riches et les pauvres, les patrons et les salariés, mais entre ceux qui ont la sécurité par le travail et les précaires, estime-t-il.

+L’Opinion+, qui aborde les enjeux de la réouverture du point de passage Tarajal à Sebta, relève que les habitants de la région, notamment Tétouan, Mdiq et Fnideq, pris à la gorge par la crise et une faible affluence des touristes locaux lors de la période de l’Aïd, sont à l’affût de la tant attendue annonce de la réouverture de ce poste.

Contrairement aux clichés et à la perception de la majeure partie des Marocains, les relations entre la ville occupée et l’arrière-pays nordiste sont loin de se limiter à la contrebande, car jusqu’à 2019, la grande majorité des Sebtaouis ne considéraient leur ville que comme un dortoir, passant leurs journées entre Tétouan et Fnideq où ils détiennent affaires et maisons, sans oublier les liens familiaux qui transcendent les frontières, explique la publication.

D’un autre côté, cette situation représente “une opportunité historique pour rouvrir la frontière sur de nouvelles bases”, régulariser les travailleurs marocains et leur assurer les mêmes droits que les locaux, soutient-il.

De même, formaliser et régulariser les flux financiers entre les deux côtés de la frontière est un “premier pas” pour arrimer les deux villes occupées au Maroc et surtout gagner les cœurs et les esprits, ajoute-t-il.

Crise malienne : Bamako décroche Lomé comme médiateur

Le Togo appartient depuis février dernier à un groupe de dialogue chargé de faciliter les négociations internationales.Après l’échec des dernières négociations du médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), le Mali a dépêché une importante délégation auprès du président togolais qui a accepté d’être le médiateur dans la crise politique.

La délégation conduite par le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a achevé mercredi 4 mai une visite de travail de deux jours à Lomé, capitale du Togo. Bamako était parti demander au Togo « de faciliter le dialogue » avec les institutions internationales et régionales afin de trouver des solutions à la crise malienne, selon M. Diop.

Le chef de la diplomatie malienne a demandé surtout à Lomé de soutenir les « missions de bons offices pour mobiliser à nouveau » ces acteurs, comme la Cedeao, « dont la visée essentielle demeure l’organisation d’élections libres, transparentes et crédibles et le retour à l’ordre constitutionnel ».

« Je vous le confirme. Le président Faure Gnassingbe et le gouvernement togolais sont prêts à faciliter un dialogue fructueux entre le Mali et la communauté internationale », a réagi son homologue togolais, Robert Dussey, sur Twitter.

L’influence du Togo au sein de la Cedeao n’est pas négligeable même si c’est un petit pays de 56 785 km2 et plus de 8 millions d’habitants. Il appartient depuis février à un groupe de dialogue chargé de faciliter les négociations internationales.

Selon certains observateurs, ce rapprochement avec Bamako n’est pas une surprise. Lomé a depuis le début choisi une position souple à l’égard des militaires maliens au pouvoir, en refusant des sanctions trop lourdes. Le président Faure Gnassingbé s’était aussi discrètement rendu à Bamako fin janvier pour rencontrer le président de la transition, le colonel Assimi Goita.

« Levée des sanctions »

Ainsi, dans un communiqué conjoint sanctionnant leur rencontre, Robert Dussey indique que le gouvernement togolais est prêt « à accompagner le Mali aux plans politique et sécuritaire en vue de la restauration de l’ordre constitutionnel, de la paix, de la stabilité et de l’intégrité de son territoire ». « Pour le Togo, seul un dialogue permanent et constructif avec les autorités de la transition malienne créera les conditions d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel et d’efficacité de la lutte contre le terrorisme », a-t-il ajouté.

Pays pauvre de 21 millions d’habitants, le Mali est en proie à de graves troubles depuis le coup d’Etat militaire en août 2020. La junte arrivée au pouvoir a promis de rétablir un régime civil après le putsch, mais elle est sous le coup de sanctions de la Cedeao pour avoir ignoré un engagement antérieur d’organiser des élections en février de cette année.

L’embargo prononcé depuis janvier dernier par la Cedeao étrangle l’économie malienne, même si ces sanctions ne sont pas sans conséquences pour les Etats voisins. C’est la raison pour laquelle Bamako et Lomé ont, lors de leur rencontre, « relevé la nécessité d’œuvrer à la construction d’un consensus avec la Cedeao devant conduire à la levée des sanctions économiques qui affectent les populations ».

Politique et sécurité au menu de la presse sénégalaise

L’actualité politique alimentée par divers sujets et la sécurité font la Une des quotidiens sénégalais de ce jeudi.Sud Quotidien s’intéresse à la « menace » du président de la République de révocation des maires recruteurs hors cadre légal et titre que « Macky sème la controverse ».

Le journal, donne la parole au 1er adjoint du maire de Dakar, Abass Fall qui répond au chef de l’Etat : « Tu ne révoqueras personne ! »

Pour Birahim Seck, coordonnateur du Forum civil, « le maintien en fonction de l’actuel Dg de l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP)…et celui du président de la Commission électorale nationale autonome (CENA) sont une violation flagrante des lois ».

« Avertissement présidentiel à Barthélémy Dias (maire de Dakar) et Cie-Abass Fall défie Macky : +Tu ne révoqueras personne ! + », titre Vox Populi, dans lequel journal, M. Fall ajoute : « Ce que Macky refuse d’admettre, c’est que lui-même est sous révocation. Il ne reste que la signature finale du peuple en 2024 ».

« Palais contre ville de Dakar-Remake d’un mortal kombat », écrit Walf Quotidien.

De son côté, La Tribune traite du Prodac, de la Poste, des rapports de l’IGE, Ofnac, Centif…et s’interroge : « Macky a-t-il oublié les gros scandales de son régime ? »

« Une dette de 189 milliards pour la Poste. Des personnes épinglées dans le scandale du Prodac parachutées à d’autres postes. Au moment où Macky menace Barthélémy Dias, des scandales débusqués par les corps de contrôle sont restés sans suite », rappellent nos confrères.

A propos des questions sécuritaires, Le Quotidien note qu’après le démantèlement des bases rebelles, « la bataille du déminage » est engagée et que 118 localités de Casamance sont concernées.

« Armement-Macky et la forte commande de matériel militaire », apprend-on à la Une de L’Observateur, qui fait état de plusieurs milliards dégagés pour doter l’Armée de gilets pare-balles, de patrouilleurs et d’avions pour le déploiement des troupes.

Zimbabwe : chute de la production de maïs

Le Zimbabwe prévoit une baisse de 43% de la production de maïs suite à une saison agricole 2021/22 relativement mauvaise, a annoncé mercredi la ministre de l’Information, Monica Mutsvangwa.S’adressant aux médias après le Conseil des ministres, Mme Mutsvangwa a déclaré que la production de maïs est estimée à 1.557.914 tonnes cette année, contre 2.717.171 tonnes pour la saison agricole 2020/21.

Elle a attribué cette baisse au démarrage tardif de la saison agricole 2021/22 avec les premières pluies sont tombées dans la dernière semaine de décembre 2021.

« Ce début tardif des pluies a entraîné des plantations tardives, qui ont ensuite été affectées par la période de sécheresse prolongée », a précisé Monica Mutsvangwa.

Elle a ajouté : « Certains agriculteurs ont également été contraints de procéder à plusieurs replantations en raison de la mauvaise implantation des cultures et du faux départ de la saison des pluies ».

Les faibles précipitations ont également affecté la production d’autres céréales comme le sorgho. La production de céréales traditionnelles devrait s’élever à 194.100 tonnes, soit 44% de moins que la production de 347.968 tonnes la saison précédente. Ce qui porte la production céréalière totale du Zimbabwe à plus de 1,75 million de tonnes cette année, alors que les besoins céréaliers nationaux sont de plus de 2,27 millions de tonnes.

Hajj 2022 : le quota du Sénégal connu

Cette année, l’Arabie Saoudite a décidé d’accueillir un million de pèlerins à cause de la Covid-19.Le quota du Sénégal pour le pèlerinage à la Mecque est fixé à 5822 pèlerins. Parmi eux, 2000 feront partie de la mission officielle et 3822 seront convoyés par les voyagistes privés. La révélation a été faite, mercredi soir, par Me Aïssata Tall Sall, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur.

S’exprimant au cours d’un point de presse, elle a informé que pour le Hajj 2022, le royaume d’Arabie Saoudite a décidé d’accueillir un million de pèlerins pour des raisons liées à la Covid-19 et que ces derniers doivent être âgés de 65 ans au plus.

Le package pour les frais de voyage et de séjour pour les fidèles musulmans sénégalais autorisés à accomplir le 5e pilier de l’islam est fixé à 4.200.000 Fcfa. Ils seront transportés par la compagnie aérienne nationale Air Sénégal conformément à la décision de l’Arabie Saoudite qui demande que chaque pays convoie ses pèlerins par sa compagnie aérienne.

Foot ivoirien : Idriss Yacine Diallo officiellement installé

L’élection du nouveau président de la Fédération ivoirienne de football (Fif), le 23 avril dernier, a mis fin à 16 mois de normalisation de l’instance faîtière.Ce mercredi, au moment d’enfiler publiquement le costume de patron du foot ivoirien, Idriss Yacine Diallo a d’abord mesuré l’immensité de la tâche : « Nous avons beaucoup de travail qui nous attend. Je veux pouvoir compter sur la disponibilité de chacun d’entre vous pour que nous puissions, dans la paix, la fraternité, le respect mutuel, le fair-play, porter le plus haut possible le football ivoirien », a-t-il déclaré devant les acteurs du ballon rond venus assister à la cérémonie de passation des charges.

L’homme d’affaires, juste après sa victoire aux dépens notamment de la légende Didier Drogba, a tendu la main à tous ses adversaires d’un jour afin de redorer le blason du foot ivoirien qui les unit par-dessus tout.

« Ce ne sont pas les individus (qui sont importants). Il s’agit du football de notre nation. Nous devons donc nous mettre à son service. J’en suis aujourd’hui un humble serviteur en tant que président de la fédération », a argumenté Idriss Yacine Diallo.

En juin prochain, une Assemblée Générale extraordinaire pour installer la Commission électorale indépendante, une autre ordinaire pour statuer sur les comptes de 2021 et une Assemblée Générale extraordinaire pour apporter des modifications aux statuts sont prévues.

Sous sa présidence, M. Diallo compte faire passer, de 20 à 25, les membres du Comité exécutif de la fédération, augmenter le nombre de clubs engagés en Ligue 1 (passage à 16 équipes contre 14 actuellement) et ceux de la D3 (38 à 40).

Faisant le point sur les finances, Mariam Dao Gabala, la présidente du Comité de normalisation de la Fif, a fait savoir qua la dette à l’issue d’un audit se chiffre à 1,6 milliard F CFA. Dans le menu détail, elle a renseigné que ce montant global est composé de l’argent dû aux fournisseurs et de dettes fiscales et sociales.

Actuellement, il reste 140 millions F CFA dans les comptes de la Fédération ivoirienne de football si l’on se fie à Mariam Dao Gabala. Idriss Yacine Diallo a été élu au second tour du scrutin avec 63 voix contre 61 pour Sory Diabaté. Tous les deux connaissent bien les arcanes du foot ivoirien pour avoir fait partie des dirigeants de la Fif dans le passé.

Côte d’Ivoire : le FMI table sur une croissance de 6 % en 2022

Le Fonds Monétaire International (FMI) voit venir un léger recul de la croissance comparativement à l’année précédente.L’économie ivoirienne devrait perdre un demi-point selon le Fonds Monétaire International (FMI) : 6 % en 2022 contre 6,5 % en 2021. L’annonce a été faite ce mercredi par Amadou Coulibaly, le porte-parole du gouvernement, à l’issue du Conseil des ministres.

Au début de cette année, le président Alassane Ouattara avait assuré que la dynamique amorcée en 2021 « se poursuivra en 2022 avec un taux de croissance d’environ 7 % ». Une baisse qui, d’après l’institution de Bretton Woods, est en partie due à la conjoncture économique mondiale découlant des combats entre la Russie et l’Ukraine.

Sur la période 2023-2025, le FMI prévoit « une croissance de 6,4 % en moyenne » pour la Côte d’Ivoire, a rapporté M. Coulibaly.

Le Conseil marocain de la Concurrence inflige au groupe suisse Sika une amende de plus de 1 million d’euros

Le groupe suisse Sika AG et sa filiale marocaine de BTP, Sika Maroc SA écopent d’une sanction financière de plus de 1 million d’euros, qui leur a été infligée par le Conseil marocain de la Concurrence. En cause : opération de concentration économique sans notification préalable au Conseil de la Concurrence et sans son feu vert.Une première au Maroc. Le Conseil de la concurrence vient d’imposer une sanction conséquente au groupe suisse Sika AG et sa filiale marocaine de BTP, Sika Maroc SA, évaluée à 1,042 million d’euros (11 millions DH), pour une opération de concentration économique sans notification préalable au Conseil de la Concurrence et sans son aval.

Dans un communiqué daté du 4 mai, le Conseil de la Concurrence s’est dit être saisi d’office et a ouvert une instruction concernant la réalisation par la Société Sika AG en 2019 d’une opération de concentration économique sans notification préalable au Conseil de la Concurrence et accord de ce dernier, en infraction des articles 12 et 14 de la loi 104-12.

Cette opération, selon le communiqué, concerne l’acquisition par la société Sika AG de 100% du capital et des droits de vote de la société « Financière Dry Mix Solutions SAS », ajoutant que les sociétés sont actives sur le marché de la fabrication et de la commercialisation de produits chimiques de construction et de mortiers via leurs filiales Sika Maroc et Sodap.

Prenant acte de cette décision, la société pénalisée a accepté de payer l’amende, fait savoir la même source, ajoutant que ce montant sera versé au budget de l’Etat.

Leader mondial de la fabrication et de la commercialisation de produits chimiques de construction, la Société Sika AG est une entreprise par actions de droit suisse. Elle détient des filiales dans 101 pays dans le monde.

Cette sentence contraignante confirme, à n’en point douter, que le Conseil marocain de la Concurrence est décidé à jouer pleinement son rôle de régulateur des marchés. Certes, le Conseil a sur la table de nombreux dossiers brûlants, tels celui des hydrocarbures.

Côte d’Ivoire : nouvelle ère dans le financement des médias

Avec la naissance de l’Agence de Soutien et de Développement des Médias (ASDM), tous les supports sont désormais éligibles pour la distribution de la subvention de l’État.Exit le Fonds de Soutien et de Développement de la Presse (FSDP). Le Conseil des ministres, réuni ce mercredi, a adopté un décret portant création de l’Agence de Soutien et de Développement des Médias (ASDM).

Face à la presse, Amadou Coulibaly, le porte-parole du gouvernement, a indiqué que la nouvelle structure, contrairement au défunt FSDP, dispose d’un champ d’actions plus large avec notamment la prise en compte des acteurs du numérique et de l’audiovisuel.

Le gouvernement ivoirien, a expliqué M. Coulibaly, se basant sur une loi de décembre 2017, agit pour assurer la liberté de la presse et garantir le droit du citoyen à l’information.

Nés à Casablanca, les nonuplés maliens se portent bien et fêtent leur 1er anniversaire

Les nonuplés nés d’une mère malienne dans une clinique à Casablanca se portent bien et fêtent leur premier anniversaire.   Halima Cissé, originaire de Tombouctou, au Mali, avait été transférée le 30 mars 2021 dans une clinique privée à Casablanca afin d’obtenir des soins adaptés à sa grossesse, diagnostiquée à très haut risque. La jeune femme pensait attendre des septuplés, en se fondant sur des échographies qui avaient été effectuées, mais les médecins ont été surpris de voir que les nouveaux-nés étaient au nombre de neuf au final, au moment de l’accouchement, qui s’est déroulé par césarienne.

Dans une déclaration à la BBC, le père des nonuplés, Abdelkader Arbi, a affirmé que ses petits rampent tous maintenant. «Certains sont assis et peuvent même marcher s’ils s’accrochent à quelque chose. Ils sont toujours pris en charge par la clinique au Maroc où ils sont nés», a-t-il indiqué, tout en précisant que leur maman allait bien, elle aussi.

 «Ce n’est pas facile, mais c’est génial. Même si c’est parfois fatigant, puisqu’ils ont besoin de beaucoup d’attention, on oublie tout quand on se rend compte qu’ils se portent bien», a-t-il ajouté.

Pour la première fois, toute la famille est au complet. La grande sœur des nonuplés, quant à elle âgée de 3 ans, qui est restée à Tombouctou pendant que sa maman, Halima Cissé, était transférée d’abord à Bamako, puis à Casablanca, a enfin pu faire la connaissance de ses 5 sœurs et ses 4 frères, qui sont toujours pris en charge par la clinique à Casablanca où ils sont nés.

Nés par césarienne, ces bébés pesaient entre 500 et 1.100 grammes. Ils sont restés sous surveillance dans le service de réanimation néonatale. L’équipe médicale casablancaise pensait que Halima Cissé, la jeune maman malienne, était enceinte de septuplés, comme cela avait été annoncé par des médecins suite aux résultats des échographies, mais la maman a finalement accouché de neuf bébés.

Guinée : Condé et ses ministres dans le collimateur de la justice

Le Procureur Général près la Cour d’Appel de Conakry a donné des instructions aux fins de poursuite judiciaire par voie de dénonciation contre l’ancien président de la République guinéenne et des ténors de son régime.

Au total, ils sont 27 ministres, députés et autres hauts cadres à figurer sur la liste rouge du Procureur Général rendue publique ce mercredi. Plusieurs chefs d’accusations sont portés contre Alpha Condé et ses anciens collaborateurs.

Il s’agit entre autres : des atteintes volontaires à la vie humaine notamment le meurtre, assassinat et complicité de meurtre et d’assassinat ; des atteintes involontaires à la vie et complicité d’atteinte involontaire à la vie et de complicité ; des atteintes à la personne constituées par les disparitions forcées, détention, enlèvement ou tout autre forme de privation de liberté et de complicité.

Ces poursuites font suite à une plainte déposée par les avocats du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) suite aux tueries et violations des droits de l’homme enregistrées lors des manifestations contre la modification ou l’adoption d’une nouvelle constitution. Cette dernière avait permis au président Alpha Condé d’obtenir un troisième mandat.

Alpha Condé arrivée au pouvoir en 2010 a été renversé le 5 septembre 2021 par le Groupement des forces spéciales dirigé par le Colonel Mamady Doumbouya qui assure actuellement la fonction de chef de l’Etat.

Golfe de Guinée : conférence en vue sur la sécurité maritime

L’Agence nigériane d’administration et de sécurité maritime (NIMASA) et la Marine nigériane, en partenariat avec le Centre de coordination interrégional (CCI) de Yaoundé, au Cameroun, ont conclu des accords pour accueillir la 5ème plénière du Forum de collaboration maritime du Golfe de Guinée pour la Sensibilisation et la Déconfliction partagées (GOG-MCF/SHADE).Cette plénière du MCF/SHADE du Golfe de Guinée, qui doit se tenir à Abuja les 10 et 11 mai, a pour thème « une sécurité durable » et toutes les marines régionales ainsi que d’autres parties prenantes internationales sont attendues.

S’exprimant avant le forum, le directeur général de l’agence nigériane d’administration et de sécurité maritime, NIMASA, Dr. Bashir Jamoh, a identifié la coopération régionale comme ayant joué un rôle important dans la réduction des incidents de piraterie dans le Golfe de Guinée.

« La création du GOG-MCF/SHADE a permis aux parties prenantes de la région du Golfe de Guinée et de l’extérieur d’entrer en contact et de discuter de la meilleure façon de lutter contre la piraterie dans la région. Nous pensons qu’il s’agit d’un catalyseur qui a incité les parties prenantes non régionales à intensifier et à lancer des opérations efficaces d’application de la loi maritime pour soutenir les efforts régionaux », a déclaré M. Jamoh.

Selon lui, ces initiatives et efforts de collaboration de la marine nigériane et d’autres marines régionales, y compris le déploiement du projet Deep Blue, sont à l’origine de la réduction considérable des incidents de piraterie dans les eaux nigérianes et dans la région du GdG.

« Il convient de noter que le Bureau maritime international (BMI) a retiré le Nigeria de la liste mondiale des pays pirates. Réaliser cet exploit n’est pas facile, mais maintenir ce statut sera encore plus difficile. Notre objectif est de maintenir ce nouveau statut de Golfe de Guinée sans piraterie », a-t-il ajouté.

La déclaration de la NIMASA indique que le Forum de collaboration du Golfe de Guinée SHADE a été créé par le Nigeria et 22 pays de la CPI en juillet 2021 et que l’objectif est de mettre en œuvre une coopération opérationnelle efficace en matière de lutte contre la piraterie entre les marines régionales et internationales, ainsi que l’industrie du transport maritime et les centres de notification du Code de conduite de Yaoundé, de la CPI, pour la stratégie régionale de sécurité et de sûreté maritimes en Afrique centrale et occidentale.

Selon la déclaration, la précédente édition de la plénière s’est tenue virtuellement en juillet de l’année dernière, en raison des restrictions de voyage imposées par la pandémie de Covid-19, et a été accueillie par l’Institut maritime du Golfe de Guinée, GOGMI, à Accra, au Ghana.

Il a ajouté que le ministre nigérian des transports, M. Rotimi Amaechi, le ministre d’Etat chargé des transports, le sénateur Gbemisola Saraki, le chef d’état-major de la marine, le vice-amiral AZ Gambo et le DG de la NIMASA, le Dr Bashir Jamoh, sont les principaux participants à la plénière en provenance du Nigeria, tandis que le capitaine Bell Bell de l’ICC-Yaounde dirige les marines et les participants internationaux à la plénière.

Zimbabwe : l’inflation grimpe à 96,4% en avril

L’inflation annualisée du Zimbabwe a fait un bond de 23,7 points de pourcentage pour atteindre 96,4% en avril, en raison de l’augmentation du coût des produits de base, a déclaré la banque centrale mercredi.Dans un communiqué, le comité de politique monétaire de la Reserve Bank of Zimbabwe s’est dit préoccupé par « la récente hausse de l’inflation mensuelle, qui est passée de 7,7% en mars à 15,5% en avril 2022, et la hausse de l’inflation annuelle, qui est passée de 72,7% en mars à 96,4% en avril 2022 ».

« L’augmentation de l’inflation résulte d’une combinaison de chocs mondiaux et des effets de répercussion de la récente dépréciation du taux de change sur le marché parallèle, une part importante des pressions inflationnistes émanant de l’impact du conflit en cours entre la Russie et l’Ukraine », a déclaré la banque.

Les prix de la plupart des denrées alimentaires ont fortement augmenté depuis la fin mars en raison de la forte dépréciation du dollar zimbabwéen sur un marché noir florissant où la valeur de la monnaie locale est passée d’environ 200 pour un dollar américain à 350 pour un billet vert américain actuellement.

En raison d’une pénurie de devises étrangères sur le marché officiel, la plupart des entreprises zimbabwéennes se sont appuyées pendant des années sur le marché parallèle non officiel pour financer l’importation de matières premières, un développement qui a alimenté les pressions inflationnistes dans le pays. 

Au cours des dernières semaines, le gouvernement a menacé d’introduire de nouvelles mesures pour protéger la monnaie locale contre les comportements spéculatifs.

Nigeria : Antonio Gutteres en visite officielle de deux jours

Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, est arrivé au Nigeria mardi pour une visite officielle de deux jours.Selon le Centre d’information des Nations Unies au Nigeria, M. Guterres se rendra dans l’Etat de Borno, dans le nord du pays, qui est en proie à une insurrection qui dure depuis dix ans.

Il doit ensuite rencontrer le gouverneur de l’Etat de Borno, Babagana Zulum, à Maiduguri, la capitale de l’Etat, avant d’entamer une mission sur le terrain où il rencontrera des familles touchées par le conflit de Boko Haram qui ravage la région depuis plus de 12 ans.

Le patron de l’Onu devrait évaluer l’impact du changement climatique sur les communautés vulnérables et évaluer les progrès accomplis ainsi que les défis à relever pour le redressement de la Covid-19.

Il doit également rencontrer le président Muhammadu Buhari, le vice-président Yemi Osibanjo et d’autres hauts responsables du gouvernement à Abuja.

M. Guterres doit également présider une cérémonie de dépôt de gerbe pour les victimes de l’attentat de 2011 à la Maison des Nations Unies à Abuja et rencontrer les délégués des jeunes, les femmes, les chefs religieux, les communautés diplomatiques et les journalistes.

L’armée française va quitter le Mali, mais pas l’Afrique

La présence des armées françaises en Afrique, vieille de plusieurs décennies, a beaucoup évolué avec le temps.La décision annoncée lundi soir par Bamako de dénoncer les accords militaires entre le Mali et la France remet au goût du jour au sein des opinions africaines un vieux sujet de débat. Celui de la présence militaire française en Afrique, héritée de l’époque coloniale, mais régulièrement réajustée depuis les indépendances des anciennes colonies françaises acquises au début des années 1960. 

L’armée française en Afrique n’est plus au temps où elle pouvait se vanter de disposer de grosses bases un peu partout sur le continent. 

Officiellement, Paris n’a plus, aujourd’hui, que deux bases opérationnelles avancées (BOA)  et quelques dispositifs légers ou opérations extérieures temporaires (Opex). 

La première base est celle des Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) sur la mer rouge. 

Composée de 1450 hommes et disposant de moyens  logistiques importants, dont un détachement aérien, cette est la plus importante dont la France dispose sur le continent africain. Avec sa position stratégique, cette base est en mesure d’accueillir, mais également de projeter rapidement, des forces vers l’océan indien et le Moyen-Orient.

La deuxième base est située en Côte d’Ivoire. Forte de 900 hommes, elle a un statut de force de présence sur la façade ouest-africaine considérée comme une zone d’intérêt stratégique pour Paris. Les éléments de la Force française en Côte-d’Ivoire (FFCI) sont en mesure d’intervenir sur un très court laps de temps sur toute l’Afrique de l’Ouest. 

Les anciennes bases du Gabon et du Sénégal, elles,  ont été rétrogradées en « pôles opérationnels de coopération » à vocation régionale. Les militaires qui y sont stationnés sont officiellement appelés « éléments français » au Gabon et au Sénégal (EFG et EFS). 

Chacun de ces dispositifs dispose de 350 hommes. Crées en août 2011, les EFS ont effectué lors de leurs deux premières années d’existence 215 missions de coopération dans 13 pays, assurant l’instruction de 8400 militaires africains. En 2019, leur bilan fait état de 6600 soldats africains formés et entraînés.

Pour préserver les intérêts économiques français dans le golfe de Guinée et lutter contre la piraterie maritime et la criminalité, la marine nationale française prépositionne dans cette zone, depuis 1990, une mission maritime permanente dénommée « Mission Corymbe ». Les bâtiments qui la composent se déploient des eaux du Sénégal au nord jusqu’aux côtes de l’Angola, en passant par les rivages de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Ghana, du Togo, du Nigeria, du Cameroun, du Gabon ou encore des îles de Sao Tomé-et-Principe. Ses effectifs peuvent s’élever jusqu’à 250 militaires.

Au-delà de cette présence historique sur le continent, l’Armée française dispose aussi des contingents déployés dans le cadre des opérations extérieures temporaires (Opex) comme c’était le cas en 2013 au Mali avec l’opération « Serval » et depuis 2014 avec Barkhane dont le champ d’action s’étend aux cinq pays formant le G5 Sahel: Mali, Burkina-Faso, Niger, Tchad et Mauritanie. 

La capitale tchadienne N’Djaména accueille le quartier général de la force Barkhane qui, d’ailleurs a intégré l’opération « Épervier » lancée dans ce pays depuis 1987 suite à un conflit entre Le Tchad et la Libye du colonel Mouammar Kadhafi. 

Barkhane dispose de bases provisoires disséminées sur les territoires des autres pays de son dispositif, dont la base de Niamey qui fait office de « hub aérien » abritant des avions de chasse et des drones. 

« Barkhane » a pour mission de mener des opérations contre le terrorisme et le crime organisé dans la bande sahélo-saharienne, en attendant la montée en puissance et l’opérationnalisation de la force conjointe créée par les pays du G5 Sahel. 

Une réorganisation de l’opération Barkhane est actuellement en cours, en raison de la grave dégradation des relations entre Bamako et Paris. Elle remonte au mois de mai de l’année dernière lorsqu’un groupe de colonels a renversé le président et du premier ministre de transition qu’ils avaient pourtant eux-mêmes installés quelques mois plus tôt après un premier coup d’état. La crise a atteint son paroxysme lundi 2 mai avec la dénonciation par les nouvelles autorités maliennes des accords militaires liant leur pays à la France. Une décision qui risque de rendre très complexe le processus déjà engagé «de retrait des militaires français du Mali », estime Julien Antouly, doctorant en droit international au centre international de Nanterre (France).

En réponse à cette décision malienne, la France assuré mardi que le retrait de ses troupes du Mali se fera « conformément aux engagements pris à l’égard de ses partenaires et dans un souci de coordination et de dialogue respectueux avec les forces armées maliennes ».  

En décembre 2013, la France avait lancé une autre opération militaire d’envergure en République centrafricaine (RCA). Baptisée Sangaris, cette opération avait pour mission de tenter de casser la spirale de tueries intercommunautaires qui endeuillaient alors ce pays.

Épaulée par des soldats de l’Union africaine (UA) remplacés ensuite par une force onusienne, Sangaris a permis de stabiliser la situation sécuritaire, notamment à Bangui, la capitale,  sans pour autant réussir à pacifier l’ensemble du territoire. Au plus fort de tensions, cette opération avait mobilisé quelque 2 500 soldats français.

Somalie : les Shebab attaquent un contingent burundais de l’UA

Quelque dix soldats burundais ont été tués dans l’attaque menée mardi par les terroristes Shebab contre une base de la force de l’Union Africaine (UA) en Somalie.Le premier bilan officiel de cet assaut est lourd. Dans un communiqué rendu public ce mercredi, l’état-major de la Force de défense nationale du Burundi (FDNB) « déplore 10 militaires tués, 5 portés disparus et 25 blessés ». La même source informe que « 20 terroristes du groupe Al-Shabab ont été tués ».

La note signée par le porte-parole de la FDNB, le Colonel Floribert Biyereke, précise que l’attaque a été menée à l’aide des véhicules piégés, des kamikazes et des hommes lourdement armés.

« Il est manifeste que l’objectif poursuivi par Al-Shabab est d’entraver les efforts déployés par l’ATMIS (Mission de Transition de l’Union Africaine en Somalie) pour ramener la paix sur toute l’étendue de la Somalie », souligne le document, ajoutant que « le contingent burundais reste déterminé à apporter sa contribution pour restaurer la paix durable et la stabilité en Somalie ».

Le président burundais, Evariste Ndayishimiye, a condamné l’attaque sur son compte Twitter. « Je me joins à toute l’Afrique qui vient de perdre des fils et filles tombés sur le champ d’honneur pour consoler les familles durement éprouvées », a-t-il écrit.

Les effectifs de la Mission de Transition de l’Union Africaine en Somalie (ATMIS) représentent près de 20 000 militaires, policiers et civils, issus de pays africains. Le Burundi, avec près de 5000 hommes, en est le deuxième pays contributeur.

Social et gouvernance au menu des quotidiens marocains

Les enjeux de la charte d’audit interne dans les communes, l’accord signé entre le gouvernement et les partenaires sociaux et la gestion des taxis sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur les enjeux de la charte d’audit interne mise à la disposition des communes, écrit qu’il s’agit d’une « avancée importante » qui contribuera probablement à faire passer la gouvernance publique locale à un stade supérieur en matière de régularité et de respect de procédures, certes, mais aussi et surtout en termes d’efficience et de rendement.

Car au-delà de ses aspects et ses missions les plus connues liées d’abord au respect des procédures, la fonction d’audit interne est également un outil managérial à “fort impact” sur la performance d’une organisation qu’elle soit une entreprise privée, publique ou une administration, explique le journal.

Initier les gestionnaires territoriaux au concept de l’audit interne est un “bon moyen” de les mettre sur la voie de la responsabilité qui doit “nécessairement” être bordée par l’auto-régulation et l’auto-contrôle, estime-t-il.

“C’est une première brique importante” pour l’édification de territoires “véritablement autonomes, compétitifs et performants”, estime-t-il.

+L’Economiste+ estime que l’accord que viennent de signer le gouvernement, la CGEM et les syndicats les plus représentatifs est “important”, notamment pour la relance et le pouvoir d’achat, relevant que les partenaires sociaux “devront travailler selon un agenda précis de concrétisation des différents engagements pris”.

Les partenaires étaient “fortement” attendus sur leur capacité à “prendre le pouls” des nouveaux défis du marché du travail et à convaincre sur l’existence de “projets crédibles”, relève le quotidien, soulignant que tout le monde “a plus que jamais conscience que sans cette visibilité et paix sociale, pas d’investissement, pas de relance”.

“Il fallait donc dépasser les rigidités dogmatiques” et “intégrer froidement et sans tabou des priorités”, telles que la hausse des salaires, la promotion, la productivité et d’autres leviers de compétitivité, note-t-il.

+Le Matin+ écrit que devant l’anarchie que connaît le transport par taxi, le ministère de l’Intérieur vient d’annoncer une série de mesures visant à mettre de l’ordre dans l’activité.

Dans une circulaire adressée aux walis et gouverneurs, le ministère précise que seuls les conducteurs professionnels, titulaires d’un permis de confiance et de la carte de conducteur professionnel sont habilités à conclure des contrats de délégation des permis d’exploitation des taxis avec les bénéficiaires des agréments. Les contrats en vigueur actuellement, conclus avec les non professionnels, ne devront pas être renouvelés, souligne le ministère, cité par la publication.

Gabon : démission de « poids lourds » du patronat

Plusieurs membres de la Confédération patronale gabonaise (CPG) ont annoncé leur démission sur fond de désaccord avec leur président, Alain Bâ Oumar.La puissante organisation patronale entre dans une zone de turbulence. Acteur incontournable de l’économie gabonaise, la CPG est composée de grandes entreprises dans tous les secteurs et contribue à hauteur de 80% dans le PIB du pays.

Mais dans un communiqué publié mardi 4 avril, des syndicats de banquiers, de pétroliers, de bâtiments et travaux publics, d’importateurs, de concessionnaires de voitures, d’hôteliers et transporteurs ont annoncé leur départ de la CPG. « Ces syndicats (…) concernés ne sauraient être désormais associés aux activités (…) de la CPG (…) », peut-on lire dans le texte.

« Tous les poids lourds ont quitté le navire à la dérive », a commenté sous couvert de l’anonymat, pour RFI, l’un des patrons. Les démissionnaires, qui disent ne pas vouloir créer un patronat bis, accusent leur président, Alain Bâ Oumar, de n’avoir pas défendu les entreprises. Ils lui reprochent aussi son manque de leadership, et surtout son arrogance.

Réélu en août 2020 à la tête de la confédération, Alain Bâ Oumar est le fondateur d’IG Telecom, une société spécialisée dans l’installation d’antennes paraboliques. Après sa réélection, il a dénoncé dans le quotidien progouvernemental L’Union les entreprises qui auraient présenté des fausses factures pour bénéficier de 241 milliards de FCFA d’annulation de créances par l’État.

Cette déclaration est restée en travers de la gorge de beaucoup parmi ses pairs. Pourtant en 2018, cet homme d’affaires avait montré plus de combativité pour obtenir, sous l’égide du Club de Libreville, le paiement de 400 milliards de FCFA dus par le Gabon au secteur privé.

La sécurité au menu d’une réunion de la Cedeao

La réunion extraordinaire du Comité des chefs d’État-major des armées des États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) se tient du 5 au 6 mai à Accra, au Ghana.Face aux menaces de tous genres, l’organisation sous-régionale fait de la sécurité de ses quinze pays membres un enjeu majeur. Ainsi, des officiers militaires prendront part, dans la capitale ghanéenne, à une réunion de deux jours pour discuter de ces questions. Ils entendent remplir leur rôle puisque ce Comité est un organe institutionnel de la Cedeao chargé de la prévention et la gestion des conflits dans la région.

Durant leurs travaux, les haut-gradés discuteront des priorités d’appui opérationnel et logistique, et des modalités d’allocation de ces capacités aux Etats concernés, explique un communiqué reçu à APA. A cette occasion aussi, ils évoqueront ensemble la mise en œuvre des recommandations issues de leur 41ème session tenue à Abidjan, en Côte d’Ivoire, du 17 au 19 novembre 2021.

Cette rencontre était consacrée à l’analyse de la situation sécuritaire régionale du fait des attaques terroristes et de la multiplication des actes illicites en mer. Un certain nombre de recommandations a été formulé dont le renforcement opérationnel des forces des pays de la ligne de front contre le terrorisme à travers la formation et l’acquisition de matériels spécifiques et le soutien financier de la planification et de la conduite des opérations conjointes le long des frontières de ces pays, rappelle la même source.

Pour cette dernière action, la Cedeao explique qu’il s’agit d’un appui financier de sa Commission dans l’organisation de l’opération conjointe entre le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, le Niger et le Togo.

La protection des données au cœur de Cyber Africa forum 2022

Abidjan, la capitale économique ivoirienne, abrite les 9 et 10 mai 2022 la deuxième édition du Cyber Africa Forum axée sur la protection des données, un facteur clé de la souveraineté numérique du continent.L’Afrique se construit progressivement un arsenal juridique et technique de cybersécurité pour assurer la pleine maîtrise des données produites et éviter toute captation indue par un tiers. La protection des données s’avère un élément clé de la souveraineté numérique.

À partir des années 2000, la transformation numérique opérée sur le continent bouleverse la vie quotidienne des Africains. La pandémie de Covid-19 survenant aura pour effet d’intensifier cette dynamique en développant le télétravail, les services de santé ou l’apprentissage en ligne.

Plus la couverture numérique s’étend sur le continent africain (entre 30 et 40% en 2022), plus la surface d’exposition aux risques liés à la sécurité et la confidentialité des données croît, selon des données officielles.

L’Afrique Subsaharienne, à preuve, recense en moyenne un nouvel utilisateur d’Internet par seconde. Aujourd’hui, les internautes africains produisent des données via les transactions financières, l’utilisation de plateformes de médias sociaux, des moniteurs de santés portables, des applications pour smartphones et des appels téléphoniques. Comment les protéger ?

Réguler pour protéger

A l’échelle continentale, des initiatives naissent pour construire un cyber espace sécurisé et respectueux des libertés individuelles. Pour Mamadou Bamba, directeur général d’Orange Côte d’Ivoire, « la bonne nouvelle est que l’Afrique n’est pas en reste, les gouvernants aidés par les organisations supranationales (UA, CEDEAO…) et nationales participent à la création d’un cadre réglementaire et législatif, à la formation des talents et à bâtir des infrastructures nécessaires pour positionner le continent dans ce concert technologique ».

L’Union africaine a, par exemple, adopté en 2014 la Convention de Malabo sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel. Seuls neuf États ont ratifié cet outil et ce n’est qu’en 2021 que le Togo a suivi l’Angola, le Ghana, la Guinée Conakry, le Mozambique, la Namibie, le Rwanda, le Sénégal et l’Île Maurice.

Sur les 54 pays africains, seuls 28 disposent d’un cadre juridique et règlementaire sur la protection des données et six rédigent actuellement une législation. Une loi à ce sujet a été adoptée en 2008 par le Parlement marocain.

État pionnier, le principe de protection de la vie privée a même été ajouté à sa Constitution en 2011. En Afrique de l’Ouest, le Nigeria a promulgué en 2019 une loi sur la protection des données et a créé la National Information Technology Development Agency (NITDA).

Cependant, même lorsqu’une telle règle de droit existe, il n’est pas toujours évident de garantir son application. C’est le cas du Kenya qui, depuis 2019, possède bien une loi sur la protection des données personnelles, mais ne prévoit aucune autorité chargée de la faire respecter.

La coopération entre acteurs de l’écosystème cyber, notamment les États, les pouvoirs publics, les grandes entreprises et les start-ups paraît indispensable pour appuyer les systèmes juridiques.

Mamadou Bamba rappelle que l’État de Côte d’Ivoire s’est engagé fortement avec la loi No 2013-450 du 19 juin 2013 relative à la protection des données à caractère personnel et la loi No 2013-451 du 19 juin 2013 relative à la lutte contre la cybercriminalité.

Dans un tel contexte, Orange veut accompagner l’État ivoirien dans cette dynamique en se positionnant comme un acteur de confiance qui donne à chacune et à chacun les clés d’un monde numérique responsable et sûr.

Maîtriser stratégiquement les infrastructures

Pour protéger pleinement les données produites sur leurs territoires, il est essentiel que les pays africains en détiennent la pleine gouvernance. Aujourd’hui, le continent ne dispose que de 1% des capacités de stockage mondial.

Quelles conséquences ? Cela entraîne inéluctablement la dépendance économique, technologique et juridique envers les États où sont externalisées les données (Irlande ou Pays-Bas, par exemple).

Sans data centers souverains, l’Afrique est confrontée à d’importants risques concernant la confidentialité, l’intégrité ainsi que la disponibilité de ses données. C’est la raison pour laquelle Orange Côte d’Ivoire a installé dans la zone franche de Grand-Bassam (Vitib), un « data center puissant et robuste alimenté en énergie propre qui offre des solutions Cloud permettant l’hébergement des données en local », rapporte son directeur général.

Dans un premier temps, la relocalisation de données souveraines devrait devenir une priorité pour les pays du continent. Mais, ce n’est pas suffisant : les données et leur exploitation dépendraient tout de même techniquement voire juridiquement de l’étranger.

Le « Cloud Act » étend la portée géographique des demandes éventuelles du gouvernement américain. Il peut accéder aux données stockées sur des serveurs américains, quelle que soit leur localisation, y compris en Afrique.

Les nations du continent prennent peu à peu conscience de la vulnérabilité de leurs données dans le cyberespace. En témoigne, par exemple, le forum sur l’identité numérique et la gouvernance des données qui s’est déroulé début mars 2022 à Dakar.

Le Sénégal établit une Stratégie nationale de souveraineté numérique. Les efforts s’observent à travers l’acquisition d’infrastructures de dernière génération. Depuis février, le pays dispose d’un supercalculateur d’une capacité de 537 téraflops, soit 537 600 milliards d’unités de calcul à la seconde.

En outre, des initiatives panafricaines sont également notables. En mars 2022 s’est tenu le 1er Sommet de la Cybersécurité de Lomé et la deuxième édition du Cyber Africa Forum aura lieu à Abidjan les 9 et 10 mai prochains.

La transformation numérique opérée en Afrique permet, entre autres, de dynamiser la croissance économique, l’industrialisation et d’améliorer la vie des populations. Ces perspectives et opportunités ne pourront advenir sans une réelle prise en compte des questions de souveraineté numérique.

Gouvernements, institutions, secteur privé et citoyens sont concernés par la confiance numérique. La mobilisation des acteurs de la société suscite des attentes pour favoriser le développement socio-économique du continent.

Sommet Africités 9 : soixante grandes villes africaines s’illustrent

Le Sommet Africités du 17 au 21 mai se concentrera sur les défis auxquels sont confrontées plus de 1000 villes intermédiaires.Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) et CitiIQ, créateur d’une norme mondiale innovante de mesure des villes, ont annoncé mercredi 4 mai que 60 grandes villes africaines ont été notées comme contribution au Sommet Africités qui se tiendra à Kisumu, au Kenya, du 17 au 21 mai. Les recherches montrent que le continent africain connaîtra une croissance démographique sans précédent au cours des 30 prochaines années, avec une poussée urbaine spectaculaire qui devrait exercer une pression sur ses villes, grandes et petites.

CitiIQ utilise une méthodologie factuelle pour noter 35 Considérations essentielles, au sein des cinq Dimensions des Besoins Fondamentaux, de la Compétitivité, de l’Opportunité, de l’Habitabilité et de la Trajectoire à venir. À l’aide d’un tableau de bord en ligne intuitif, les mesures d’une ville sont facilement accessibles aux clients via un abonnement annuel basé sur le cloud.

La notation des 60 grandes villes modélise l’importance de la mesure pour les villes intermédiaires d’Afrique. La collecte de données précises et cohérentes est essentielle pour la croissance et le développement des villes africaines.

 La confiance des investisseurs locaux, régionaux, nationaux et internationaux grandit considérablement lorsque les progrès dans le temps peuvent être déterminés de manière fiable. Les villes intermédiaires doivent mettre en place des mesures de données précises pour répondre à leurs besoins, ce qui est fondamental pour renforcer leurs capacités de croissance. Un système de notation cohérent accélérera la croissance de cultures de données efficaces pour les villes intermédiaires.

CGLU Afrique compte parmi ses membres 51 associations nationales de gouvernements locaux de toutes les régions d’Afrique, ainsi que de 2000 villes et territoires de plus de 100 000 habitants. A ce titre, l’organisation représente près de 350 millions de citoyens africains.

« Nous avons spécifiquement choisi le thème du 9e Sommet Africités, pour mettre l’accent sur le rôle des villes intermédiaires africaines dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine », a déclaré Jean Pierre Elong Mbassi, secrétaire général de CGLU Afrique.

 CGLU Afrique mobilise des stratégies, des méthodes et des outils pour appuyer ses membres dans le cadre de trois piliers visant à accompagner le développement des gouvernements locaux pour mieux servir leurs communautés.

La ville de Kisumu, au Kenya, est la toute première ville intermédiaire à accueillir le Sommet Africités.

CitiIQ utilise une large gamme d’outils technologiques et d’expertise pour collecter des données pour les villes qui sont traitées via son algorithme global de mesure des villes. Des scores comparables sur 100 sont produits pour les 35 Considérations les plus importantes de n’importe quelle ville. Les données alimentent un tableau de bord qui illustre facilement les scores et permet aux clients d’explorer dans le détail les données des 114 indicateurs de ville utilisés.

« De plus en plus, la santé et le bien-être des habitants du monde dépendent de l’efficacité de leur ville », a dit de son côté Don Simmonds, Président de CitiIQ, ajoutant : « Les dirigeants municipaux sont confrontés à d’immenses défis et bénéficient grandement lorsque des données complètes et comparables peuvent guider leurs décisions ».

 La plupart des villes ont du mal à traduire des données disparates en actions susceptibles d’améliorer la vie de leurs citoyens. La méthode CitiIQ standardise les données afin que les éléments de la ville puissent être facilement comparés au sein d’une ville donnée ou avec d’autres villes du monde. Le service est fourni sous la forme d’une application qui peut fonctionner sur n’importe quel site Web choisi par une ville cliente. Ceci peut être vu sur les ordinateurs de bureau, les ordinateurs portables, les tablettes et les smartphones.

CitiIQ a reconnu le rôle essentiel que jouent les villes intermédiaires qui accueillent plus de la moitié de la population urbaine mondiale. Souvent mal desservies, ces villes jouent un rôle clé dans la localisation des ODD, l’autonomisation de la gouvernance locale et la cohérence des politiques qui relient les priorités d’ordre supérieur aux priorités locales des citoyens.

Des données précises, fréquentes et accessibles pour les gouvernements locaux et leurs citoyens favorisent une prise de décision plus efficace. Le tableau de bord CitiIQ est un point de référence commun qui reflète les interactions complexes de la société. Les données jouent également un rôle de plus en plus vital en tant que devise de référence pour l’équité et le soutien devant être apportés aux populations vulnérables. CitiIQ fournit un point de référence pour les valeurs de solidarité, de responsabilité, de transparence et de service qui caractérisent les villes intermédiaires.

En Afrique, 56 villes ont une population de 500.000 à un million d’habitants, 85 villes une population de 300.000 à 500.000 habitants, 380 villes comptent 100.000 à 300.000 habitants alors que 564 villes ont une population de 50.000 à 100.000 habitants. Ces 1086 villes ont besoin d’une infrastructure de données solide pour rendre leur développement efficace au cours des prochaines décennies.

Les ministres africains de l’Economie attendus mi-mai à Dakar

La Conférence des ministres de la Communauté économique africaine (CoM2022) s’apprête à explorer les options de financement de la relance post-Covid de l’Afrique.Dakar sera la capitale de la relance de l’économie africaine du 11 au le 17 mai 2022. Les ministres africains en charge des Finances, de la Planification et du Développement économique, ainsi que des personnalités des secteurs privé et public participeront à la 54ème session de la Conférence des ministres de la CEA (CoM2022).

L’évènement hybride sera organisé conjointement par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et le gouvernement du Sénégal sur le thème, « Financer la relance de l’Afrique : Trouver des solutions innovantes », informe un communiqué reçu mercredi à APA. Hôte de cet événement, le président Macky Sall, qui assure actuellement la présidence de l’Union africaine (UA), fait partie des orateurs confirmés.

Le programme comprendra des panels ministériels de haut niveau et des tables rondes sur la manière de transformer la menace persistante de la pandémie de Covid-19 en un accélérateur de croissance et de prospérité mondiale. La CoM2022 comportera également le lancement du Rapport économique sur l’Afrique, publication phare annuelle de la CEA, ajoute la même source.

Sanlam et Allianz créent un géant africain de l’assurance

La joint-venture abritera les unités commerciales de Sanlam et d’Allianz.Bouleversement majeur dans le secteur de l’assurance. Selon financialafrik.com, les groupes sud-africain Sanlam et allemand Allianz annoncent la fusion de leurs opérations en Afrique pour créer le plus grand acteur panafricain de l’assurance et des services financiers non bancaires.

Le nouveau géant sera opérationnel dans 29 pays hors Afrique du Sud. « Cette alliance signifie que les clients à travers l’Afrique bénéficieront de l’expertise et de la solidité financière de deux marques respectées et bien connues », rapporte un communiqué de presse.

Sénégal : Macky Sall et la politique à la Une de la presse

Les quotidiens sénégalais reçus ce mercredi à APA accordent un traitement de faveur à l’actualité politique et à la sortie du chef de l’Etat, Macky Sall, sur le respect des règles de recrutement dans les Collectivités territoriales.« Recrutement de capitaine Touré et Guy Marius Sagna-Macky menace Barth », rapporte Walf Quotidien, dans lequel journal, le président de la République affirme : « Un maire ne peut pas faire ce qu’il veut. Tout recrutement en dehors de l’organigramme mis en place est nul et nul effet ».

Pour Sud Quotidien, recevant, hier mardi, les cahiers de doléances des centrales syndicales, « Macky s’engage et menace ». De l’avis du journal, Barthélémy Diass et les maires sont avertis : « Si un maire ne respecte pas la loi, il est démis de ses fonctions, il est révoqué…»

Cela fait dire à La Tribune que « Macky Sall (est) sur le point de révoquer Barthélémy Dias (maire de Dakar) ».

« Macky Sall intransigeant », renchérit L’As, citant le chef de l’Etat qui promet : « On va mettre un terme aux dérives sur les réseaux sociaux. L’Etat ne peut pas comme ça payer des salaires qui ne travaillent ».

Informant que Macky trouve difficile de sauver une telle entreprise avec 5.000 employés, Le Témoin titre : « Enterrement de première classe pour La Poste ».

« Fouille à l’agence principale et au centre financier : La Poste le tout nouveau scandale. Une centaine de chèques-prêts de 30 à 400 millions de Fcfa et 150 millions de Fcfa en liquidité retrouvés dans des bureaux », détaille L’Observateur.

Le Quotidien s’intéresse au dépôt des listes en vue des législatives du 31 juillet 2022 et souligne que « les acteurs parrainent le tirage ».

« Parrainage aux législatives : Le mode d’emploi. Depuis hier, les listes de parrainage peuvent être déposées devant la Commission chargée de réceptionner les dossiers. Pas de bousculade, il y a un tirage au sort pour déterminer l’ordre de contrôle des parrainages », écrit EnQuête.

Classement RSF 2022 : la Côte d’Ivoire fait un bond de 29 rangs

En une année, la Côte d’Ivoire est passée de la 66e à la 37e place sur un classement de 180 pays établi par Reporters Sans Frontières (RSF).Considérée comme le 4e pouvoir, la presse joue un rôle majeur dans les démocraties modernes. Son indépendance requiert une lutte de tous les jours face notamment aux forces politiques et économiques. De 2021 à 2022, la Côte d’Ivoire a consolidé ses acquis dans ce sens sanctionnés par une 37e place au classement mondial de la liberté de la presse de Reporters Sans Frontières (RSF).

Le rapport de l’organisation internationale a été publié aujourd’hui à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse. Un principe qu’elle défend contre vents et marées. Pour la circonstance, à Abidjan, les acteurs des médias ont organisé une marche au cours de laquelle Richard Bell, l’ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire, a déclaré que « quand des journalistes responsables peuvent faire leur travail en toute confiance, ils contribuent à la transparence, éclairent l’opinion, combattent la corruption et défendent les droits humains ».

Cette année, le thème retenu pour la Journée mondiale de la liberté de la presse est « Le journalisme sous l’emprise du numérique ». À en croire Jean-Claude Coulibaly, président de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), « la mutation numérique s’impose à tous les médias » qui doivent « saisir l’opportunité de l’avènement d’Internet et s’y adapter » pour informer en temps réel.

En Côte d’Ivoire, a fait observer M. Coulibaly, les grands médias classiques (presse écrite, radio et télévision) essayent tant bien que mal de se mettre au diapason mais « cet effort certes méritoire, n’est apparemment pas suffisant ».

Tout en respectant les règles, « il faut donc réinventer l’écriture journalistique pour l’adapter à la consommation rapide des internautes qui sont assaillis d’informations venant de tous horizons, en particulier des réseaux sociaux », a plaidé le président de l’UNJCI.

De son coté, Jean-Martial Adou, Directeur de cabinet, représentant le ministre de la Communication et de l’Économie numérique, a annoncé un projet de développement des nouveaux médias avec un volet consacré à la formation des publics cibles à l’utilisation responsable des médias sociaux.

« Ce programme vise à accroître les connaissances et les compétences des citoyens, surtout les adolescents afin de leur permettre d’utiliser avec discernement les médias sociaux de manière critique et créative », a-t-il expliqué. En fait, M. Adou a pointé du doigt l’exercice de la profession journalistique par des individus non qualifiés : « C’est le revers de la médaille. Nous observons (l’intrusion) de non professionnels en quête de notoriété et de buzz ».

À sa suite, Namizata Sangaré, la présidente du Conseil National des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDH), a souligné la nécessité de lutter contre les fausses informations, communément appelés fake news.

Omar Diop, nouveau chef de bureau de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco, sigle en anglais) en Côte d’Ivoire, a mis un accent particulier sur la sécurité des journalistes.

Le modèle économique des médias, il en a été aussi question. Evelyne Deba, porte-parole des organisations professionnelles des médias, a noté que certains journaux papier paraissent maintenant deux ou trois fois par semaine là où d’autres voient leurs tirages drastiquement baisser à cause des charges insupportables.

Dans ce contexte, les professionnels du secteur des médias attendent impatiemment la signature du décret transformant le Fonds de soutien et de développement de la presse en un Fonds de soutien aux médias qui rendrait le sous-secteur du numérique et de l’audiovisuel éligible. En outre, ils veulent que l’État ivoirien alloue à la presse « 0,01 % » de son budget annuel pour la rendre plus viable.

Marrakech abrite la 31e Assemblée annuelle de la BERD du 10 au 12 mai

La Banque Européenne pour la Reconstruction et du Développement (BERD) tiendra sa 31ème Assemblée annuelle du 10 au 12 mai à Marrakech sous le thème « relever les défis dans un monde turbulent ».Cet événement connaîtra la participation de 57 délégations conduites par les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales ainsi que des participants du secteur privé et des médias nationaux et internationaux.

La réunion de la BERD sera l’occasion de discuter de « la guerre en Ukraine, ainsi que des défis mondiaux tels que le soutien à la croissance économique, la lutte contre le changement climatique et le renforcement de l’environnement des affaires dans les régions où la Banque investit », précise l’institution financière.

Les panels du Business Forum se pencheront, quant à eux, sur la numérisation, la durabilité et la transition vers une économie verte, la mobilisation des capitaux privés, l’égalité et l’inclusion, aux côtés d’autres thèmes d’actualité.

L’assemblée annuelle de la BERD réunit des représentants de gouvernements, des personnalités issues du monde des affaires, des décideurs, des universitaires et des leaders d’opinion.

Outre la réunion du Conseil des gouverneurs, l’Assemblée sera marquée par un programme varié d’événements parallèles, tels que le Forum des entreprises, dont une session sur les perspectives d’investissement au Maroc, des activités pour les organisations de la société civile et la réunion annuelle des donateurs.

Le Nigeria et les obstacles de son projet de gazoduc vers le Maroc

Le mégaprojet de gazoduc visant à acheminer le gaz nigérian en Afrique du Nord et en Europe bute toujours sur un problème de financements.Le Nigeria, en plus d’être la première puissance économique, détient les premières réserves de gaz du continent. Membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), ce pays ouest-africain dispose d’énormes réserves qui le placent à la septième place au niveau mondial. C’est donc une opportunité stratégique pour Abuja dans le contexte tendu du monde marqué depuis fin février par la guerre russo-ukrainienne. 

Les pays de l’Union européenne (UE), particulièrement, cherchent par tous les moyens à punir Moscou alors que la plupart d’entre eux sont encore dépendants du gaz russe. Pour contrer les sanctions des pays occidentaux, la Russie exige un paiement en roubles de son produit, en lieu et place du dollar et de l’euro. Face à cette difficulté, l’UE s’est lancée dans la recherche d’alternatives et le gaz nigérian attire son intérêt.

Toutefois, Abuja et Rabat sont toujours à la recherche de fonds pour financer le projet de gazoduc visant à acheminer le gaz nigérian à l’Afrique du Nord et à l’Europe, a déclaré le ministre nigérian du Pétrole, Timipre Sylva, lundi 2 mai. Depuis quatre ans, en effet, le roi Mohammed VI et le président Muhammadu Buhari sont tombés d’accord sur un mégaprojet de transport de gaz le long de la côte atlantique, sur plus de 3000 km. 

Un accord entre les deux pays a été signé pour la première fois en 2016. Le pipeline serait une extension d’un gazoduc acheminant le gaz du sud du Nigeria au Bénin, au Ghana et au Togo depuis 2010, explique M. Sylva. « Nous voulons continuer ce même pipeline jusqu’au Maroc le long de la côte. Aujourd’hui, le projet est toujours à l’étude. Nous en sommes à la sécurisation du financement et beaucoup de personnes manifestent leur intérêt », souligne le ministre nigérian du Pétrole, précisant que plusieurs partenaires, dont la Russie, sont intéressés par le projet.

« Les Russes étaient dans mon bureau la semaine dernière, ils sont très désireux d’investir dans ce projet. Il y a beaucoup d’intérêt à l’international mais nous n’avons pas encore identifié les investisseurs avec lesquels nous voulons travailler », a indiqué Timipre Sylva.

Par ailleurs, l’acheminement du gaz nigérian à l’Afrique du Nord alimente depuis longtemps de nombreux intérêts. L’Algérie a notamment mené des discussions en 2002 pour un projet similaire de pipeline traversant la région du Sahel.

Éthiopie : deux journalistes risquent la peine de mort

Les journalistes Dessu Dulla et Bikila Amenu sont accusés « d’outrage à la constitution ».Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a exhorté lundi les autorités éthiopiennes à libérer immédiatement les journalistes, Dessu Dulla et Bikila Amenu, à abandonner toutes les charges retenues contre eux et à cesser de cibler les agents de la presse.

 Alors que ce 3 mai marque la Journée mondiale de liberté de la presse, ces deux professionnels de l’information diffuseurs au média « Oromia News Network » sont inculpés depuis 7 avril par les autorités de la région éthiopienne d’Oromia.

Ils sont accusés d’avoir transgressé l’article 238 du code pénal du pays, qui interdit les « outrages à la constitution », selon des rapports de presse et Gudane Fekadu, un avocat représentant les journalistes, qui s’est entretenu avec le CPJ par téléphone.

S’ils sont jugés et reconnus coupables, les deux journalistes risquent une peine allant de trois ans ferme à la peine de mort, selon le code pénal. Les procureurs ont également invoqué l’article 258, qui oblige les tribunaux à prononcer des condamnations à mort en cas d’outrages à la constitution dans des conditions aggravantes, notamment si les infractions présumées ont été commises pendant une guerre civile ou avec le soutien d’acteurs étrangers, a déclaré Gudane.

Les autorités ont arrêté Dessu, rédacteur en chef d’ONN et animateur de l’émission « Under the Shadow of Democracy », et Bikila, reporter et présentateur, le 18 novembre 2021.

Selon Gudane et d’autres sources, les journalistes sont détenus à la prison de Daleti, dans la zone spéciale de Finfinne, dans l’État régional d’Oromia. Les audiences de leur affaire ont été ajournées à plusieurs reprises et leur prochaine comparution devant le tribunal aura lieu le mardi 3 mai.

« Après des mois de détention arbitraire, les charges antiétatiques retenues contre les journalistes éthiopiens potentiellement passibles de la peine de mort, sont scandaleuses » a déclaré la coordinatrice du programme Afrique du CPJ, Angela Quintal, à New York. « Dessu et Bikila doivent être libérés immédiatement et sans condition, et ceux qui ont abusé du système judiciaire pour les maintenir derrière les barreaux doivent être tenus de rendre des comptes » dit-elle.

Dessu et Bikila sont jugés aux côtés de 15 coaccusés. Ils sont soupçonnés d’avoir des liens avec le gouvernement national de transition de la région d’Oromia, un organe régional créé par les partis d’opposition Front de libération oromo et Congrès fédéraliste oromo, selon Gudane.

M. Gudane a déclaré que l’acte d’accusation des autorités ne précise pas exactement les infractions que les accusés sont censés avoir commises.

Gudane a déclaré au CPJ que l’acte d’accusation ne mentionnait pas le nom de l’ONN ou du Front de libération de l’Oromo. Il ajoute que Dessu et Bikila lui avaient dit qu’ils ne voyaient pas d’autre raison que leur travail journalistique pour justifier leur arrestation.

Les deux journalistes étaient arrêtés lors d’une vague de répression qui a suivi la déclaration de l’état d’urgence par les autorités fin 2021, selon les rapports du CPJ de l’époque.

D’autres journalistes arrêtés à l’époque ont été libérés entre janvier et avril 2022, et l’état d’urgence a été levé en février, mais Dessu et Bikila sont restés derrière les barreaux, selon les rapports des médias et les recherches du CPJ.

La police avait déjà arrêté Bikila en 2019 et l’avait détenu pendant des semaines sans inculpation ; les autorités ont détenu Dessu en mars et en septembre 2020, selon les rapports du CPJ.

Quels sont ces accords militaires avec la France dénoncés par Bamako?

Julien Antouly est doctorant en droit international au Centre de droit international de Nanterre (France). Pour Apa news, il décrypte le contenu des accords de défense franco-maliens que Bamako a dénoncé lundi soir.Quelle était la nature des accords de défense entre la France et le Mali que les autorités de Bamako viennent de dénoncer de manière unilatérale lundi 2 mai?

Le Mali et la France étaient liés par trois accords militaires. Le premier, est un Status of Force Agreements, ou SOFA. Il encadrait le déploiement de la force militaire française Serval qui était intervenue pour chasser les djihadistes du nord du Mali en 2013, puis l’opération Barkhane qui a pris le relais à partir de 2014. Le second est un traité de coopération en matière de défense signé en 2014, portant sur la coopération structurelle et générale comme la formation et les dotations en équipements, notamment. Enfin, un protocole additionnel au SOFA de 2013, conclu en 2020, pour étendre les conditions de ce SOFA aux contingents étrangers de Takuba, la task-force formée par des unités des forces spéciales de pays européens créée en mars 2020 à l’initiative de la France.

Pourquoi les Maliens dénoncent aujourd’hui ces accords alors, qu’officiellement, c’est Bamako qui avait sollicité l’arrivée des militaires français sur son territoire ?

L’intervention militaire française au Mali lancée à partir de janvier 2013 était à la demande des autorités maliennes. Les maliens dénoncent aujourd’hui ces accords qu’ils les considèrent désormais comme contraires à leur souveraineté, tout en accusant la France de violation de leur espace aérien.

Concrètement, quelles pourraient être les conséquences immédiates de la décision malienne sur le retrait en cours de l’opération militaire française Barkhane du Mali ?

Les conséquences immédiates pourraient être de complexifier le retrait français: le SOFA prévoit des facilités de visa pour les soldats, de douanes pour l’entrée et la sortie de matériel et surtout la libre circulation des militaires français et de leurs appareils sur le territoire et dans l’espace aérien maliens. La dénonciation du SOFA par le Mali pourrait remettre en question ces avantages.

Quel impact pourrait avoir cette décision sur la présence militaire française dans le reste des pays africains ?

Ces brouilles diplomatiques autour des accords de défense entre Bamako et Paris, entamées dès décembre 2021, ont contribué à médiatiser le contenu de ces accords, habituellement réservés à un cercle très restreint de diplomates, d’officiers d’état-major ou de chercheurs.

Le fait que le gouvernement nigérien ait souhaité soumettre  au vote des députés, le 22 avril dernier, la venue sur son territoire de nouvelles forces françaises et européennes peut être perçu comme un premier impact de cette fâcherie franco-malienne autour de la présence militaire française au Mali. Désormais, il est fort probable que ce genre d’accords qui, habituellement ne fait pas l’objet de débats publics, y compris en France, soit systématiquement soumis à l’appréciation des opinions comme on l’a vu au Niger. Dans ce pays la société civile s’est fortement mobilisée pour que l’arrivée de troupes française envisagée par le gouvernement soit discutée au parlement.

Niger : António Gutteres évoque les nombreux défis au Sahel

Après Dakar, le secrétaire général des Nations unies António Gutteres, est arrivé au Niger, un pays du Sahel en proie à la menace jihadiste.Lors de cette visite dans ce pays du Sahel, António Gutteres a abordé la situation sécuritaire et humanitaire.

M. Gutteres a eu des rencontres avec les dirigeants nigériens, notamment le président de la République Mohamed Bazoum. Les deux dirigeants ont évoqué la menace jihadiste qui sévit dans la région depuis plus d’une décennie. Selon António Gutteres, le « Sahel est confronté à des défis le terrorisme, violence, changement climatique, détresse humaine… »

« En regardant la performance remarquable de l’armée du Niger, la communauté internationale doit investir à fond dans le renforcement des capacités de l’armée du Niger » a-t-il indiqué, saluant les efforts militaires déployés par les autorités nigériennes au Sahel pour contenir les groupes armés.

Antonio Gutteres appelle ainsi à une « solidarité » de la communauté internationale afin d’aider le Niger a « investir à fond dans le renforcement des capacités de l’armée nigérienne ».

Par ailleurs, le secrétaire général de l’Onu a magnifié la vitalité démocratique du Niger qui a vécu sa première alternance démocratique en février 2021 avec l’élection de Mohamed Bazoum à l’issue du second tour de la présidentielle.

Il a souligné que les Nations unies seront aux côtés du Niger qui « suscite beaucoup d’espoir » afin d’offrir  « des perspectives à la jeunesse nigérienne, y compris aux jeunes filles. »