Sénégal : « Accès » veut accroitre le financement des PME

L’initiative lancée lundi soir par la Coopération allemande (GIZ) et l’Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises (ADEPME) vise à faciliter l’éligibilité des start-ups aux offres d’investissements.Au Sénégal, les petites et moyennes entreprises (PME) représentent 98 % du tissu économique selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd). Néanmoins, déplore la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), elles ne bénéficient que de 9 % des crédits accordés aux entreprises.

Pour les institutions financières, la longue procédure de traitement des demandes des PME et son coût élevé sont les principaux obstacles évoqués. Les entreprises quant à elles ne se retrouvent pas facilement dans la multitude d’offres proposées.

C’est pourquoi, l’objectif d’« Accès » doté d’un budget de 5,2 milliards CFA, est ainsi de rapprocher plus facilement les PME et les institutions financières, afin que d’une part, un plus grand nombre d’entreprises accèdent à un appui financier et que, d’autre part, les établissements financiers puissent développer durablement leurs services aux PME.

Selon le président de l’Association professionnelle de banques et établissements financiers du Sénégal (APBEFS), Mamadou Bocar Sy, au 31 décembre 2021, les banques sénégalaises ont octroyé 8.685 milliards de FCFA de crédits dont 6 106 milliards de FCFA.

« Ces chiffres montrent ô combien le volume des investissements accordés est important, mais également font état d’un déficit de paiement estimé à 700 milliards de FCFA, alors que ce montant pouvait assurer le financement des PME », s’est désolé M. Sy.

D’où la nécessité pour le Directeur national de la Bceao, Ahmadou Al Amine Lô, « de favoriser l’accroissement de l’encours crédit qui demeure encore modeste dans le portefeuille du système bancaire et financier, comparativement à d’autres pays en développement ». A l’en croire, les défis majeurs portent surtout sur l’accroissement des PME financées et ayant procédé au remboursement de leurs dettes.

Pour mener à bien le projet « Accès », l’ADEPME et la GIZ ont mis en place la première Académie de financement des PME en Afrique. Elle formera 300 acteurs du secteur devant assister les jeunes pousses de l’économie nationale dans leur développement.

OMVS : une capacité hydroélectrique de 400 MW (commissaire)

L’offre d’énergie de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a permis de réduire considérablement la production thermique très coûteuse.En Afrique de l’Ouest, les pays font face à d’importants défis agricoles et énergétiques. Pour leur venir en aide l’OMVS a construit quatre barrages hydroélectriques (Diama, Manantali, Félou et Gouina).

« Avec les aménagements hydroélectriques, la puissance installée est de 400 MW dont 200 MW en provenance de Manantali, 60 MW de Félou et 140 MW de Gouina », a expliqué Hamed Diané Séméga, Haut-Commissaire de l’OMVS.

Il s’exprimait ce mardi à Dakar au cours d’une conférence de presse de présentation du Grand Prix Hassan II pour l’eau décerné à l’OMVS lors du 9e Forum mondial de l’eau tenu à Dakar du 21 au 26 mars 2022.

De l’avis de M. Séméga, ces barrages et lignes de transport de l’énergie électrique ont contribué à l’amélioration de la qualité et de la continuité de la fourniture d’électricité au Mali, en Mauritanie et au Sénégal. Ces trois pays constituent, avec la Guinée, les membres de cette organisation régionale.

« Ils ont permis d’assurer la couverture de 40 à 50% des besoins en électricité du Mali, 20 à 30% pour ceux de la Mauritanie et 10 à 12% des besoins en électricité du Sénégal », a poursuivi Hamed Diané Séméga.

Il a souligné que ces infrastructures ont aussi permis aux pays membres d’économiser un milliard de dollar US en 14 ans et qui aurait dû être dépensé dans la production thermique d’électricité.

Revenant sur le Grand Prix Hassan II pour l’eau qu’il considère comme le « Nobel de l’eau », il a soutenu que l’OMVS le mérite car elle s’est positionnée comme « un facteur de stabilité, de développement, de construction de la paix » et comme « un modèle qui fonctionne et qui donne tort aux afro-pessimistes ».

Pour Hassan Naciri, ambassadeur du Maroc au Sénégal, la distinction de l’OMVS est l’aboutissement « d’un travail très rigoureux mené avec des recherches, des évaluations et des déplacements ».

« L’OMVS n’a pas été distinguée fortuitement. Elle participe à tous les efforts de développement humains dans les Etats membres. C’est une belle aventure qui renforce les liens déjà existants entre les peuples grâce à la gestion paisible de l’eau du fleuve Sénégal », a dit le diplomate marocain.

Ethiopie : hausse des investissements directs étrangers

L’essentiel des investisseurs venus dans le pays sont des Chinois.Les Investissements directs étrangers (IDE) sont chiffrés 2,43 milliards de dollars pour les neuf premiers mois de l’exercice fiscale 2021/2022, qui a débuté le 8 juillet dernier.

La commissaire en chef de la Commission éthiopienne pour l’investissement (EIC), Lelise Neme, a déclaré que l’afflux des IDE a dépassé de 18,3% celui de la même période de l’exercice précédent.

Elle a toutefois précisé que ce chiffre est bien en deçà de l’objectif de 3,63 milliards de dollars américains d’entrées d’IDE fixé pour les neuf premiers mois de l’année fiscale 2021/2022.

« L’Éthiopie a également attiré 118 investisseurs, pour la plupart chinois, dans les secteurs des services, l’agriculture et manufacturier au cours des neuf premiers mois de 2021/2022 », a déclaré Lelise Neme.

La patronne de l’EIC a en outre révélé que l’Éthiopie a gagné 156,7 millions de dollars américains en recettes d’exportation des produits des parcs industriels au cours des neuf premiers mois de l’exercice 2021/2022. Les recettes d’exportation des parcs industriels ont dépassé de 27 millions de dollars américains les recettes de la même période de l’année dernière.

Ces dernières années, l’Éthiopie s’est lancée dans la construction et la mise en service de parcs industriels, dans le cadre d’une stratégie économique globale visant à faire du pays un petit pôle du secteur manufacturier en Afrique d’ici 2025.

Libye : 254 migrants secourus en mer

Ces migrants ont été rapatriés en Libye, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).« Du 1er au 7 mai, 254 migrants ont été interceptés en mer et rapatriés en Libye », a déclaré l’OIM dans un communiqué.

Depuis le début de cette année, 4715 migrants illégaux ont été secourus et renvoyés en Libye, dont 438 femmes et 188 mineurs.

L’OIM a également indiqué que 114 migrants illégaux sont morts et 436 autres ont été portés disparus sur la route de la Méditerranée centrale en 2022.

La Libye traverse une crise sécuritaire depuis la chute du défunt dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011, faisant de ce pays d’Afrique du Nord un point de départ privilégié pour les migrants clandestins qui veulent traverser la Méditerranée vers les côtes européennes.

L’Afrique a de faibles capacités de stockage de données

Le continent africain représente 1,3% des capacités de stockage mondial, selon le commissaire général de Cyber Africa forum.En Afrique, les pays doivent encore des efforts dans la construction de Data centers. De l’avis de Franck Kié, commissaire général de Cyber Africa forum ouvert, hier lundi à Abidjan (Côte d’Ivoire), la majorité des données des pays africains sont établies à l’étranger.

A cette allure, « nous resterons dépendants de nos homologues de l’étrangers et ne pourrons pas pleinement exploiter le potentiel que nous offre le Big Data », a déclaré M. Kié.

La 2e édition de Cyber Africa forum se déroule du 9 au 10 mai 2022 sur les bords de la lagune Ebrié autour du thème : « Souveraineté numérique et protection des données : leviers de croissance du continent ».

Pour Frank Kié, développer des infrastructures de stockage semble un « réel challenge lorsque l’on sait que l’Afrique représente actuellement 1,3% des capacités de stockage mondial et que la majorité des données des pays africains sont établies à l’étranger ».

Selon lui, le continent a besoin de voir émerger un écosystème technique et juridique apte à proposer des services numériques et digitaux souverains comme la digitalisation des services gouvernementaux et le traitement des données Big data.

En outre, il a estimé qu’il était essentiel de renforcer les conditions de la sécurité numérique des secteurs privé et public, et investir dans la montée en puissance technique, humaine et entrepreneuriale du cyberespace pour que l’Afrique soit pleinement souveraine.

Cela implique, à son avis, un volontarisme dans la durée, notamment dans les domaines de la sensibilisation, de la formation et de la construction de connaissances liées à ces thématiques, d’où l’intérêt de Cyber Africa Forum pour faire émerger des pistes de solution en ce sens.

Mme Rockya Coulibaly Fofana, directrice de la Cybersécurité, représentant le ministre ivoirien de la Communication et de l’Economie numérique, a déclaré que dans cet élan, la Côte d’Ivoire s’est dotée d’un arsenal juridique en matière de cybersécurité.

Déjà, en 2013, le pays a adopté une loi sur la protection des données à caractère personnel et une autre loi relative à la lutte contre la cybercriminalité. A cela s’ajoute un grand nombre de décrets visant à faciliter la sécurisation du cyberespace.

De son côté, Jérôme Wanyou, conseiller politique de la représentation résidente de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en Côte d’Ivoire, le taux de pénétration d’Internet dans la sous-région est passé de 47,4% à 55,67% depuis 2019.

Le Burkina Faso « espère » encore sauver les mineurs coincés

Au Burkina Faso, les sauveteurs continuent leurs opérations de pompage d’eau dans « l’espoir » de retrouver vivants les huit mineurs coincés dans une mine de zinc depuis plus de trois semaines.Les Burkinabè retiennent leur souffle. Vingt-quatre jours sont passés sans qu’ils n’aient aucune nouvelle sur la vie de leurs six compatriotes, du Tanzanien ainsi que du Zambien tous coincés dans la mine de Perkoa, exploitée par la compagnie canadienne Trevali Mining.

Ces agents ont été précipités dans ce gouffre, à environ 700 mètres de profondeur, par les pluies diluviennes qui se sont abattues dans cette localité située à une centaine de kilomètres à l’ouest de Ouagadougou, la capitale du pays. Les secours sont organisés depuis lors et l’enjeu est de pouvoir pomper le maximum d’eau en un minimum de temps. Cela n’a pas été possible les premiers jours puisque les sauveteurs ne disposaient pas d’équipements complets.

Selon Moussa Palenfo, directeur de la société Nantou Mining, filiale de la compagnie canadienne Trevali Mining Corporation, une commande d’urgence de matériel de pompage a été passée au Ghana et en Afrique du Sud. Il s’agit de sept pompes électriques qui doivent venir s’ajouter aux 17 pompes diesel déjà opérationnelles. Le Burkina a obtenu aussi le soutien de l’Union européenne et du Maroc dans ces manœuvres, sans compter les appuis d’autres entreprises minières du pays.

Ainsi, les responsables du site d’extraction ont affirmé dimanche dernier que deux millions de litres d’eau ont pu être vidés. Cela a notamment permis aux sauveteurs de dégager les galeries et créer une chambre de refuge à l’intérieur de la mine.

Une gestion de crise contestée

C’est d’ailleurs une des raisons qui poussent les autorités, après avoir mis en place une cellule de crise, à fonder un « espoir » pour retrouver les mineurs vivants. De plus, leur sentiment est renforcé par le fait que le personnel a été formé aux mesures d’urgence, assure Trevali Mining Corporation qui dispose d’une capacité de broyage de zinc de 2000 tonnes par jour.

Hier lundi, le ministre des Mines et des Carrières, Jean Alphonse Some, a informé les membres de la cellule de crise et les proches des victimes que les sauveteurs n’étaient plus loin de ladite chambre souterraine sur laquelle reposent tous leurs espoirs. « Avant d’atteindre le fonds de ces onze mètres, il y a encore une galerie qui contient énormément d’eau et cette galerie est importante et immense », a-t-il dit même s’il ne convainc pas plusieurs parmi ses compatriotes qui fustigent la gestion de la crise.

« L’espoir que nous avons, c’est qu’il est confirmé que la jauge d’aération de la chambre de refuge est toujours fonctionnelle. Nous nous accrochons à cela (et) espérons que dans les jours où les heures à venir nous aurons de bonnes nouvelles de Perkoa », a affirmé en revanche le porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo.

En outre, plusieurs observateurs ont critiqué la faible mobilisation autour du soutien de ces mineurs contrairement à l’affaire Rayan, du nom du garçon de cinq ans tombé dans un puits au Maroc. Il avait suscité une émotion mondiale en février passé. Heure par heure, les chaînes d’information ont relayé les opérations de secours depuis sa chute accidentelle, à plus de trente mètres de profondeur, jusqu’à l’évacuation de son corps inanimé.

Pour le cas du Burkina Faso, « huit vies sont en jeu et chacun s’imagine à leur place. Nous multiplions les efforts malgré les difficultés pour les sauver. Nous comprenons la charge émotionnelle pour les familles, les communautés et la nation », indique le responsable de la filiale de la société minière canadienne.

COP 15 : restaurer un milliard d’hectares de terres dégradées d’ici à 2030

La Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification vise la restauration de 1 milliard d’hectares de terres dégradées d’ici 2030.En restaurant un milliard de terres, l’objectif est d’arriver à « briser les chaînes de la destruction, parce que jusqu’à présent, on a une exploitation linéaire de la nature », a dit à la presse le secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification, Ibrahim Thiaw.

Il a fait savoir que « de manière générale, la lutte contre le changement climatique et la dégradation des terres ne sont pas tout à fait appropriées, parce qu’elle n’est pas suffisamment inclusive dans la mesure où on n’adresse pas les causes profondes ».

« Nous sommes en train de traiter des questions de surface et nous n’adressons pas les causes profondes », a-t-il martelé au terme de la première journée de la 15e session de la Conférence des parties de la Convention des Nations Unies (COP15) sur la lutte contre la désertification.

La secrétaire générale adjointe des Nations Unies, Mme Amina Mohamed, s’est félicitée de l’engagement des États sur les questions de déforestation et de sécheresse dont l’objectif est de réduire la pauvreté, dans une approche globale.

Pour sa part, le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, Jean-Luc Assi, a assuré que l’Etat de Côte d’Ivoire a édité des politiques afin de préserver son couvert forestier et initié des techniques culturales agroforestières qui conservent la richesse des sols.

Quelque 6.000 participants sont enregistrés au terme du premier jour de la 15e session de la conférence des parties Conférence des parties de la Convention des Nations Unies (COP15), un événement mondial qui se déroule du 9 au 20 mai 2022.

La COP 15 s’inscrit dans un contexte d’avertissement sévère émis par les Nations unies. Près de 40% des terres sont déjà dégradées, ce qui affecte directement la moitié de l’humanité et pèse environ la moitié du PIB mondial.

Durant ces prochains jours, les participants échangeront sur la restauration d’un milliard d’hectares de terres dégradées d’ici à l’année 2030. Les résolutions devront aboutir à l’Initiative d’Abidjan, un ensemble de programmes visant à lutter contre la désertification.

Arganier, numérique et lutte contre terrorisme au menu des quotidiens marocains

La journée internationale de l’arganier, les enjeux de la numérisation et la Réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech, prévue mercredi au Maroc, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains de ce mardi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur la journée internationale de l’arganier, célébrée le 10 mai, écrit que ce sera la première fois, puisque les Nations Unies n’ont proclamé et adopté cette date qu’en 2021, à l’initiative du Maroc où cet arbre constitue un « véritable patrimoine ».

“Célébrer l’arganier, c’est le protéger” certes, mais aussi “le développer et, pourquoi pas, le moderniser”, d’autant plus que les huiles et essences produites à base d’argan figurent aujourd’hui parmi “les plus rares, les plus recherchées et les plus chères aussi”, explique la publication.

L’agence créée il y a quelques années au Maroc et dédiée à l’arganeraie est donc loin d’être inutile: elle se trouve plus que jamais investie d’une mission de préservation, non pas d’une ressource, mais d’un arbre appartenant au patrimoine de l’humanité, estime le journal.

+L’Economiste+ écrit qu’à la veille de l’implémentation de la 5G, le Maroc “ne peut faire l’impasse sur la numérisation tous azimuts”, sauf que des défis majeurs sont à relever.

A commencer par le facteur culturel, la vulgarisation, l’éducation, la pédagogie… pour une meilleure inclusion sociale et une forte adhésion de la population afin d’exploiter le plein potentiel, explique le quotidien.

Autre enjeu stratégique, celui de l’indépendance et de la souveraineté numérique, ajoute-t-il, estimant que le défi est de veiller à “verrouiller” le stockage des données sensibles.

+L’Opinion+, qui aborde la Réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech prévue mercredi à Marrakech, écrit que loin d’être une “simple rencontre protocolaire”, cette réunion vient “consacrer la position du Royaume comme acteur majeur dans la lutte contre le terrorisme”.

Le choix du Maroc s’explique également par la montée en puissance d’organisations affiliées à Daech sur le plan continental, tant au niveau de la bande sahélo-saharienne, qu’au Sinaï ou encore en Afrique de l’Est, estime le journal.

En co-présidant cette réunion de la Coalition anti-Daech, Rabat a non seulement l’occasion de mettre l’accent sur le théâtre africain des opérations, mais peut également faire en sorte d’intégrer la composante politique et socio-économique dans l’arsenal de lutte contre Daech qui, contrairement à la situation au Moyen Orient, joue sur la carte économique pour asseoir sa domination et s’assurer un recrutement constant, ajoute-t-il.

Le Film sahraoui marocain  » Summer Pack » en sélection officielle au festival de la Méditerranée

Après avoir reçu le prix Feprisci en Egypte, le film documentaire sahraoui marocain  » Summer Pack » revient en force en participant cette fois-ci au festival du cinéma méditerranéen de Tétouan.Celui qui a représenté le Maroc au festival international d’Ismailia du film en  Egypte et décroché le prix de la Fédération internationale des critiques de cinéma (Feprisci), concourt, en sélection officielle, au festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan (nord), considéré au Maroc comme l’un des plus grands rendez-vous cinématographiques internationaux.

« La sélection du film Summer Pack pour participer pour la première fois à une manifestation au Maroc témoigne de l’effort considérable déployé par son équipe pour donner une belle image de la production cinématographique dans les provinces du Sud « , a souligné son réalisateur Said Zribiaa dans une déclaration à APA.

Ce film, tourné dans les environs de la ville de Smara dans les provinces du sud du Maroc, raconte l’histoire de personnes ayant choisi de vivre en isolement loin de la ville et de ses conditions environnementales difficiles. Des personnes qui invoquent le Créateur en marge de la société et dans des espaces infinis.

Pour rappel, « Summer Pack » avait concouru, au Festival d’Ismailia, aux côtés de neuf films étrangers, sélectionnés parmi pas moins de 971 productions à l’échelle internationale.

COP 15 : 12,5 milliards Fcfa de la FAO pour « l’Initiative d’Abidjan »

L’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) apportera un appui de 12,43 milliards Fcfa à l’Initiative d’Abidjan dans le cadre de la COP 15, a annoncé lundi la directrice générale adjointe de l’institution, Maria Helena Semedo.« Ces 20 millions de dollars (12,43 milliards Fcfa) concernent des programmes directement liés à la Côte d’Ivoire » dans le cadre de la 15e Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies (COP15) sur la lutte contre la désertification et la sécheresse, a dit Mme Maria Semedo.

La directrice générale adjointe de la FAO, la capverdienne Maria Helena Semedo, s’exprimait face à des journalistes, en marge de l’ouverture officielle de la COP 15.

« On a aussi d’autres programmes qu’on peut appeler programmes régionaux, notamment le programme de la grande muraille verte, de la restauration des terres dégradées dans la sous-région », a ajouté Mme Maria Semedo.

Elle a également évoqué « des programmes régionaux qui vont aussi inclure la Côte d’Ivoire » qui bénéficiera « de financements directs et d’appuis dans ce programme Abidjan legacy (Initiative d’Abidjan) ».

L’Initiative d’Abidjan, ensemble des résolutions de la COP15, se veut un programme de développement durable et de transformation des systèmes agro-alimentaires visant à préserver et restaurer les écosystèmes terrestres et à lutter contre la désertification.

L’appui de la FAO à l’Etat ivoirien devrait permettre de soutenir les filières agricoles afin « d’être plus durables » et favorisent plus de création d’emplois pour aider les gens à sortir de la pauvreté et donner plus de valeurs à certaines filières : cacao, anacarde et d’autres…

Toutefois, Mme Semedo a souligné que l’organisation apporte son appui technique pour le développement et l’implémentation des programmes, en termes d’échanges d’expériences avec d’autres pays et au niveau des systèmes d’informations pour adopter les politiques appropriées.

Au-delà de cela, fera-elle remarquer l’institution a des programmes conçus avec le Fonds vert pour l’environnement, notamment dans la récupération des terres dégradées en vue de la transformation de la filière cacao.

La FAO signera, mercredi, avec le ministère d’Etat, en charge de l’Agriculture et du développement rural de la Côte d’Ivoire Un projet intitulé « Scolur » qui devrait permettre la gestion durable et la restauration des paysages à cacao.

L’organisation a un vaste programme de coopération avec la Côte d’Ivoire et intervient beaucoup dans le développement des connaissances, dans la formation, les supports au gouvernement et la définition de politiques de développement durables.

Elle appuie surtout les secteurs de l’agriculture, de la forêt, de la pêche et de toutes les chaînes de valeur au niveau du pays. Mme Semedo a salué « l’engagement de la Côte d’Ivoire dans cette problématique de la désertification et la restauration des terres dégradées ».

Le Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement dans le cadre de la COP 15 sur la Lutte contre la désertification et la sécheresse s’est ouvert lundi autour du thème « Sécheresse et Restauration des Terres ».

La Cop 15, qui se déroule du 9 au 20 mai 2022, a pour thème général « Terres. Vie. Patrimoine : d’un monde précaire vers un avenir prospère ». Quelque 5000 participants issus de 196 pays prendront part à cet événement mondial.

Sénégal : le Ter subit des actes de vandalisme

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur le sectionnement de 60 mètres de câble du système de signalisation du Train express régional (Ter) de Dakar.« Un sabotage qui a failli virer au drame », indique Le Soleil à propos de cet incident sur la ligne du Ter. Selon le directeur général de l’Agence nationale pour la promotion des investissements et des grands travaux du Sénégal (APIX), il ne s’agit rien d’autre que d’un « acte de vandalisme, d’incivisme, criminel ».

Si le trafic est revenu à la normale hier nuit, Walf souligne toutefois que le Ter a roulé pendant de longues heures « à pas de tortue ». C’est « une catastrophe ferroviaire (qui a été) évitée de justesse », d’après Sud Quotidien qui fait état de vol de câbles de signalisation sur la plateforme de cette infrastructure à Mbao, dans la banlieue dakaroise.

Le Quotidien parle de son côté de « tremblement de TER » pour qualifier ces actes de vandalisme causant des perturbations du trafic. Le journal précise, en outre, que « l’APIX porte plainte ». Son directeur, Mountaga Sy, déplore dans EnQuête que « 15 mille Sénégalais n’ont pu aller travailler ».

En politique, EnQuête note un « imbroglio », illustrant sa Une par la photo de Macky Sall. Evoquant ainsi la question du troisième mandat, le journal souligne que « le Sénégal est suspendu à la décision d’un homme, alors que les dispositions de la constitution sont sans équivoque ». Toutefois, la situation actuelle est « différente de celle de 2012 avec Abdoulaye Wade », précise-t-il. Le quotidien note que Léopold Sedar « Senghor reste le meilleur élève du Sénégal » dans le respect de la durée du mandat présidentiel.

A propos des élections législatives du 31 juillet prochain, L’AS note que le parti présidentiel APR est « un danger » pour lui-même. Walf Quotidien explique de son côté pourquoi l’alliance Yewwi Askan Wi-Wallu Sénégal (opposition) « peut faire mal ». Pour Sud Quotidien, « l’opposition joue le coup KO » contre le président Macky Sall et sa mouvance.

Désignée tête de liste de la majorité présidentielle pour ce scrutin, l’ex-Premier ministre Aminata Touré mène « le combat d’une vie », selon L’Observateur qui présente ses « atouts et faiblesses ».

L’Afrique de l’Est adopte un tarif extérieur commun

Les ministres des Finances et du Commerce de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) ont fixé à 35 % la base de leur droit de douane commun.À partir du 1er juillet 2022, le tarif extérieur commun de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) entrera en vigueur selon un communiqué daté du 6 mai dernier. Les ministres des Finances et du Commerce de ce bloc régional étaient réunis à Mombasa, au Kenya, pour travailler sur la révision complète du tarif extérieur commun.

Le lait, la viande, les céréales, le coton, le textile, le fer, l’acier, les huiles comestibles, les boissons sucrées et alcoolisées, les meubles, le cuir, les fleurs fraîches, les fruits, les noix, le sucre, les confiseries, le café, le thé et les épices sont entre autres les produits concernés.

De l’avis de Peter Mathuki, Secrétaire Général de la CAE, cette initiative est importante pour la promotion des industries dans le contexte de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). « Le tarif extérieur commun devrait stimuler le commerce intrarégional en encourageant la fabrication locale, la création de valeur ajoutée et l’industrialisation », a indiqué M. Mathuki.

Avec cette mesure, le Burundi, le Kenya, le Rwanda, le Soudan du Sud, la Tanzanie, l’Ouganda et la République démocratique du Congo espèrent accroître leurs échanges pour booster la croissance. Toutefois, ces pays reconnaissent qu’il faut faire preuve de souplesse dans la mise en œuvre du tarif extérieur commun du fait notamment de la conjoncture mondiale.

Comment Islam et Chrétienté cohabitent au Sénégal?

Le Sénégal est un exemple de coexistence pacifique entre différentes communautés religieuses.« Mon grand-père était musulman. Le jour de mon ordination, il était devant dans l’église à prier avec tout le monde même s’il avait son chapelet. Ce grand-père, pour qui j’ai beaucoup d’estime et à qui je rends encore hommage pour l’éducation qu’il nous a transmise, a des enfants qui sont devenus musulmans et d’autres chrétiens. Ma mère est chrétienne, mais certaines de ses sœurs sont restées musulmanes. Et nous avons toujours vécu en bonne entente et en cohésion », raconte avec émotion l’Abbé Alphonse Birame Ndour, curé de la paroisse Saint-Paul de Grand Yoff à Dakar, dans un entretien avec Apa news vendredi 6 mai. Son témoignage, rare dans le monde, est pourtant fréquent dans son pays le Sénégal où la majorité musulmane s’accommode largement des minorités religieuses, chrétiennes notamment.

« L’histoire du Sénégal est jalonnée de rencontres avec des peuples et des cultures différentes ayant abouti à un métissage au sein des ethnies et des familles », rappelle Cheikh Ahmed Tidiane Sy al Amine, président fondateur du Think Tank GUESS dont le père, Abdoul Aziz Sy Al Amin décédé en 2017 était le sixième khalife générale des Tidjanes (ou Tarika Al Tijaniya, en arabe), une des principales confréries musulmanes soufies au Sénégal, avec les Mourides (Al Mouridiya)  et les Khadres (Al Kadiriya).

Cette particularité sénégalaise « s’explique par le fait que l’islamisation de nos peuples n’a pas été imposée mais acceptée de fait à la suite des brassages culturels entre les caravanes venues d’Afrique du nord et les autochtones », poursuit cet ancien président du Cadre unitaire de l’Islam, une organisation qui regroupe les principales confréries musulmanes soufie au Sénégal.

« Nous devons cette situation non seulement à ce que nous avons en commun, c’est-à-dire la famille, la parenté, le sang, mais aussi grâce à la perspicacité et à la sagesse de nos pères devanciers qui, dès le lendemain des indépendances dans les années 60 ont pu installer dans notre pays un souci de l’autre, ce souci du vivre ensemble…», confirme l’Abbé Alphonse Birame Ndour, qui cite comme exemple récent des relations cordiales entre religieux au Sénégal, cette visite de l’Archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye à Serigne Mountakha Mbacké, le khalife général des Mourides, à l’occasion de l’inauguration en 2019 à Dakar de la splendide mosquée Massalikoul Djinan, la plus grande de la ville avec plus de 30000 places assises. Un geste dont il faut se féliciter d’autant que « le Dieu que nous aimons et adorons, n’est pas le Dieu de la division. C’est le Dieu de l’amour, de la paix, de la Concorde et de l’Unité », insiste le curé de Grand-Yoff.

Pour Cheikh Ahmed Tidiane Sy al amine, il n’y a d’ailleurs pas de « lignes de séparation claires entre les communautés mais plutôt une symbiose ou une émulsion entre les communautés religieuses »,

Cette « cohabitation » ou « coexistence » que magnifient le curé et le leader musulman est parfois secouée par des propos extrémistes.

« Nous notons une tendance à saper l’exception sénégalaise du vivre ensemble en raison de l’émergence de nouveaux courants plus ou moins structurés n’ayant pas les mêmes bases spirituelles que les confréries soufies », regrette Cheikh Ahmed Tidiane Sy.

L’Abbé Alphonse Birame Ndour, lui aussi, déplore « l’émergence de nouveaux prédicateurs qui n’hésitent pas à mettre sur le dos de l’autre des accusations infondées et insensées ». Ce qui, selon le curé, « ne peut pas manquer de susciter l’émoi et l’émotion et même parfois des réactions violentes de la part de ceux qui se sentent visés ».

Pour faire face à ces discussions qui menacent la bonne entente entre confessions au Sénégal, le Catholique et le Musulman souhaite des mesures fortes de la part des autorités politiques.

Pour l’Abbé Alphonse Birame Ndour, il est urgent que le pouvoir fasse « respecter la laïcité de l’Etat sénégalais ». Cheikh Ahmed Tidiane Sy al Amine, «il  faut introduire dans le cursus scolaire l’enseignement obligatoire des valeurs de tolérance et de paix portées par les grandes figures religieuses aux générations actuelles et futures ». Il propose également « la régulation des réseaux sociaux, lieux propices à tous les débordements quitte à durcir la loi sur toutes les formes d’incitation à la violence ou à la haine entre communautés ».

Confusion dans les chiffres de la Covid-19 en Afrique

Les pays africains ont eu du mal à dresser un bilan précis de la Covid-19.Un pays comme la Tanzanie a été à maintes reprises pointé du doigt pour ne pas avoir fourni un décompte exact du nombre d’infections à la Covid-19, laissant de nombreux observateurs de la santé craindre qu’une dose malsaine de cynisme africain n’empêche le continent d’obtenir une image fiable de l’état du virus contracté par les Africains.

Une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publiée le 7 avril 2022 révèle qu’une seule une fraction de l’étendue réelle de la pénétration de la Covid-19 en Afrique est confirmée. Le reste relève de la conjecture et de la devinette.

La directrice de l’OMS pour l’Afrique, Dr. Matshidiso Moeti, n’aurait pas pu mieux résumer la situation lorsqu’elle a déclaré que, bien que les nouvelles infections et les décès liés au coronavirus poursuivent leur baisse sur le continent, « une nouvelle analyse…révèle que les données disponibles ne font probablement que gratter la surface de l’étendue réelle des infections au coronavirus en Afrique ».

Le continent compte 97 fois plus de cas que ne le suggèrent les chiffres officiels, selon l’étude de l’OMS qui a également établi la moyenne mondiale des infections à la Covid à un niveau 16 fois supérieur au nombre de cas confirmés dans le monde.

Selon Mme Moeti, l’examen des échantillons de sang a révélé une sous-comptabilisation de 4,5% des cas dans le monde en septembre dernier.

« Il est toutefois difficile de comparer les chiffres de l’Afrique avec ceux d’autres régions, car bon nombre des études réalisées couvrent des périodes différentes et les stratégies de dépistage varient considérablement d’une région à une autre », a déclaré Mme Moeti.

L’étude s’est appuyée sur 151 études antérieures menées en Afrique, étudiant des échantillons de sang en vue de déterminer la proportion d’Africains infectés par le SRAS-CoV-2.

En utilisant cette formule, l’étude a constaté que les infections avaient augmenté de 3% en juin 2020 pour atteindre 65% en septembre 2021, moment de l’apparition des variants bêta et delta.

De l’avis de la directrice de l’OMS-Afrique, la réponse à cette dernière augmentation documentée réside dans la hausse du nombre de tests, de traçage de contacts et de la surveillance sur tout le continent, étant donné que la proportion de cas asymptomatiques est plus élevée en Afrique qu’ailleurs dans le monde (67%).

Sur les 1,3 milliard d’habitants que compte le continent, plus de 100 millions de tests avaient été réalisés à la fin du mois d’avril 2022, l’Afrique du Sud étant en tête avec 24,3 millions de tests.

Le Nigeria, qui compte plus de 200 millions d’habitants, a effectué un peu moins de 5,5 millions de tests, selon le Centre africain de contrôle des maladies (Africa CDC). Il note que le nombre de personnes vivant avec le coronavirus sur le continent a dépassé les 11,5 millions et près de 260.000 décès ont été enregistrés.

Maroc : nouvelle plateforme numérique regroupant plus de 10.000 hadiths

Le ministère marocain des Habous et des affaires islamiques a lancé, le lundi 9 mai à Rabat, une plateforme numérique regroupant plus de 10.000 hadiths du Prophète Sidna Mohammed (PSL).Accessible via les sites électroniques « hadithm6.com » et « hadithm6.ma », ainsi que sur Play Store et bientôt sur App Store, cette plateforme numérique a pour vocation d’informer le grand public sur le degré d’authenticité ou de faiblesse d’un hadith.

« Le lancement de cette plateforme constitue un événement religieux, scientifique et informatif d’envergure, à même de répondre au besoin du grand public en termes d’apprentissage de la religion et de la Sunna », a déclaré à cette occasion le ministre des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Taoufiq.

La Sunna, a-t-il poursuivi, regroupe entre autres les paroles, actions ou encore les comportements du Prophète Sidna Mohammed (PSL), qui constituent les « hadiths », a-t-il rappelé, mettant en avant l’importance de vérifier l’authenticité de chaque hadith.

A ce titre, le ministre a précisé que si un hadith est rapporté par l’imam al-Boukhari ou Moslim dans leurs « Sahihs » ou par l’imam Malik dans son « Mouwatta’a », il est alors authentique, estimant que bon nombre de hadiths, non cités par ces sources, demeurent cependant faibles.

La plateforme « Mohammed VI pour le Hadith Acharif », qui peut accueillir jusqu’à 10.000 utilisateurs en même temps, regroupe une dizaine de milliers de hadiths du prophète Sidna Mohammed (PSL), dont l’authenticité fut ou non vérifiée, a-t-il fait savoir.

Par ailleurs, elle permet une interaction entre l’utilisateur et les oulémas via la rubrique « questions-réponses », a souligné le ministre, ajoutant que le questionneur recevra une réponse par mail dans un délai de 24 heures.

COP 15 : ouverture à Abidjan du Sommet des chefs d’Etat

Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a procédé lundi à Abidjan à l’ouverture du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernements dans le cadre de la 15e Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification.Ce Sommet se tient dans le cadre de la Conférence des Parties sur la désertification et la sécheresse (Cop15). Du 09 au 20 mai 2022, quelque 5 000 participants venant de 197 pays tableront sur la lutte contre la désertification et la sécheresse.

« La dégradation des sols affecte 52% des terres agricoles, menaçant ainsi l’existence de 2,6 milliards de personnes qui dépendent directement de l’agriculture » à travers la planète, a indiqué M. Alassane Ouattara.

La désertification et la sécheresse, ajoute-t-il, causent la perte de 12 millions d’hectares chaque année, soit près de 23 ha par minute. Quant à la dégradation des terres, elle affecte directement 74% des personnes pauvres dans le monde.

« Nos peuples fondent beaucoup d’espoirs sur nous, nous n’avons pas le droit de les décevoir, agissons vite et agissons ensemble pour donner une nouvelle vie à nos terres », a déclaré le président ivoirien.

Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le désert progresse de cinq kilomètres chaque année dans les zones semi-arides de l’Afrique de l’Ouest du fait des changements climatiques.

M. Ouattara a salué le leadership du président du Nigéria, M. Muhammadu Buhari, à la tête du projet de la muraille verte, dont l’objectif est de restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées en Afrique sur une bande de 8 000 Km au Sud du Sahara.

La COP 15 se tient dans un contexte d’urgence climatique qui impacte durement les politiques de gestion des terres et exacerbe le phénomène de sécheresse ; ainsi que les économies de la planète, impactées par la crise sanitaire de Covid-19 et la guerre Russie-Ukraine.

L’impact des phénomènes climatiques, en Côte d’Ivoire, se pose avec acuité. La désertification et la sécheresse, selon M. Ouattara, touchent 60% du territoire national et 90% de sa partie septentrionale, bouleversant les secteurs de l’agriculture et de l’agro-industrie.

Ces fléaux, dans le monde, menacent la sécurité alimentaire, énergétique, sanitaire et à long terme la paix. Car, la désertification et la sécheresse sont source de migration et de conflits internes communautaires, en raison de la diminution des ressources naturelles.

Pour le chef de l’Etat ivoirien, il est essentiel, dans ces conditions, d’adopter des politiques qui soutiennent la résilience des populations, notamment les plus vulnérables ; et d’accélérer la mise en œuvre des décisions majeures de l’Accord de Paris sur le climat.

« Je voudrais réitérer mon appel aux pays développés à réduire davantage leur émission de gaz à effet de serre et à tenir l’engagement de mobiliser 100 milliards de dollars par an afin d’aider les pays en développement à réussir leur adaptation au changement climatique et leur transition énergétique », a-t-il lancé.

Dans ce contexte, il a félicité le Fonds monétaire international (FMI) pour la mise en place du Fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité en vue d’aider les pays vulnérables à faire face aux défis structurels qui présentent des risques macroéconomiques.

Sur cette base, M. Alassane Ouattara a invité les pays donateurs, dans un élan de solidarité internationale, à contribuer financièrement à ce fonds fiduciaire du FMI ainsi qu’au fonds vert climat du FMI et le Fonds pour l’environnement mondial.

Les résolutions de la COP-15 aboutiront à « l’Initiative d’Abidjan ». Ensuite, l’Etat de Côte d’Ivoire, pays hôte de cet événement, assurera la présidence de la COP pour deux ans afin d’éveiller la conscience de la planète sur les menaces de ces fléaux.

L’Initiative d’Abidjan devrait permettre de préserver et de restaurer les écosystèmes terrestres, d’exploiter et gérer de façon durable les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des sols et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité.

Après la COP 14 qui s’est tenue du 2 au 13 septembre 2019 à New Delhi, en Inde, la Côte d’Ivoire abrite la COP 15. Le pays abrite pour la première fois de son histoire l’une des plus grandes conférences des Nations Unies sur l’environnement et le développement durable.

La 15e conférence de Parties est une opportunité pour la Côte d’Ivoire et pour l’ensemble des pays de la Convention des Nations unies de lutter contre la désertification et la sécheresse, et de sensibiliser aux solutions et à la nécessité de réhabiliter les terres dégradées.

Des mesures urgentes devraient être mises en place, à l’issue des travaux, afin de reboiser les forêts, de développer de bonnes pratiques agricoles, de prévenir l’érosion des sols, de gérer les ressources en eau, d’améliorer la gestion des pâturages, des forêts et du bétail.

Somalie: présidentielle sur fond de révolte des Shebab

Les députés et sénateurs somaliens, vont choisir le prochain président du pays dimanche prochain, dans un contexte marqué par les attaques des islamistes shebab.La présidentielle somalienne se tiendra le 15 mai 2022 selon le comité parlementaire chargé d’organiser le scrutin dans ce pays instable de la Corne de l’Afrique.

Le chef de l’Etat sortant Mohamed Abdullahi Mohamed dit Farmajo tentera de briguer un second mandat. Il a officialisé sa candidature à la télévision publique pour dit-il répondre à « l’appel du peuple », afin de poursuivre la « voie de progrès et de développement ».

Farmajo, arrivé au pouvoir en 2017, doit faire face à une dizaine de concurrents dont deux anciens présidents Hassan Sheikh Mohamoud (2012-2017) et Sheikh Sharif Sheikh Ahmed (2009-2012). La présidentielle somalienne qui devait se tenir en 2021, a été reportée à plusieurs reprises, à cause de fortes divergences au sommet de l’exécutif, entre le président sortant et son Premier ministre Mohamed Hussein Roble.

En Somalie, le président de la République est élu par les députés et sénateurs. Pour être élu, un candidat doit rassembler au moins les deux-tiers des voix des deux chambres, soit 184 voix.

Mais ce scrutin assez indécis, va se tenir dans un contexte de recrudescence des attaques des islamistes radicaux shebab, liés à al-Qaïda. Ces derniers mènent une insurrection depuis quinze ans contre le pouvoir central soutenu par la communauté internationale.

Ces derniers jours, les Shebab ont attaqué une base de la Mission de transition en Somalie (Atmis) tuant une dizaine militaires burundais.

La mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom) déployée dans le pays depuis 2007, a réussi à repousser les shebab dans les grandes villes comme la capitale Mogadiscio.

Depuis, l’Amisom rebaptisée la Mission de transition en Somalie (Atmis), tente de maintenir la paix dans ce pays pauvre en proie à la menace jihadiste et la faim.

COP 15 : les jeunes réfléchissent sur les métiers de la terre

Plusieurs jeunes venus du monde entier ont entamé, dimanche dans la capitale ivoirienne, autour des futurs métiers de la terre.Ces activités se tiennent dans le cadre de la 15e Conférence des parties à la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et la sécheresse (COP15), ouverte ce lundi 9 mai sur les bords de la lagune Ebrié. Cet événement se tient dans un contexte de dégradation des sols due à la déforestation et au réchauffement climatique.

Hier dimanche, plusieurs délégations étrangères ont pris part au Forum des jeunes autour du thème « Les métiers de la terre de demain ». La session était ouverte par le ministre ivoirien de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, Mamadou Touré.

Dans son intervention, il a insisté sur l’enjeu de la restauration des terres en rapport avec le développement de métiers d’avenir. Cependant, il note que plus de 70% de la surface terrestre est déjà dégradée et plus de 90% pourrait l’être d’ici à 2050. Face à ces menaces, plus de 700 millions de personnes pourraient être déplacées en raison des problèmes liés à la rareté des ressources de la terre. Les jeunes, qui constituent plus de la moitié de la population mondiale, sont les principales victimes.

Le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, Jean-Luc Assi, a fait savoir de son côté que la terre subit d’énormes pressions dues à la déforestation et à l’activité humaine. Cette situation créé une baisse de la productivité des sols, d’après lui.

Vu que le secteur agricole est un domaine pourvoyeur d’emplois, il appelle les jeunes à avoir « davantage d’intérêts pour le secteur agricole » pour garantir la sécurité alimentaire et créer de la plus-value.

Par ailleurs, M. Adjoumani a estimé qu’il faut adresser cette problématique afin d’inverser la tendance et amener les jeunes à s’intéresser davantage à l’agriculture et à ne plus risquer leur vie dans la traversée de la Méditerranée.

Ce forum est organisé en prélude de la 15ème Conférence des Parties sur la désertification et la sécheresse (Cop15), entre le 9 et le 20 mai 2022. Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a visité dimanche le site devant accueillir les différentes délégations qui participeront à ce rendez-vous mondial. Il s’est dit satisfait des dispositifs pour accueillir les rencontres de cette conférence de l’ONU sur la désertification et la sécheresse.

Les résolutions de la COP15 aboutiront à l’« Initiative d’Abidjan ». Ensuite, la Côte d’Ivoire, pays hôte de cet événement, assurera la présidence de la COP pour deux ans afin d’éveiller la conscience de la planète sur les menaces de ces fléaux.

L’Initiative d’Abidjan devrait permettre de préserver et de restaurer les écosystèmes terrestres, d’exploiter et gérer de façon durable les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des sols et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité.   

Après la COP 14 qui s’est tenue du 2 au 13 septembre 2019 à New Delhi, en Inde, la Côte d’Ivoire abritera la COP 15. Le pays abrite pour la première fois de son histoire l’une des plus grandes conférences des Nations Unies sur l’environnement et le développement durable. 

La quinzième conférence des Parties sera l’occasion pour la Côte d’Ivoire et pour l’ensemble des pays de la Convention des Nations sur la lutte contre la désertification et la sécheresse de sensibiliser sur les solutions et la nécessité de réhabiliter les terres dégradées. 

Des mesures urgentes devraient être mises en place afin de reboiser les forêts, de développer de bonnes pratiques agricoles, de prévenir l’érosion des sols, de gérer les ressources en eau, d’améliorer la gestion des pâturages, des forêts et du bétail.

Zimbabwe : une loi interdit aux banques d’accorder des prêts

Cette loi vise à mettre fin à la spéculation contre le dollar zimbabwéen.C’est une mauvaise nouvelle pour les fonctionnaires zimbabwéens et les sociétés zimbabwéennes qui ne peuvent plus recourir à des prêts dans les banques locales. En application de la loi, le gouvernement interdit désormais aux banques d’accorder des prêts. L’objectif de cette mesure est d’arrêter la dévaluation de la monnaie locale sur le marché noir.

L’inflation en glissement annuel a atteint 96,4 % en avril, contre 60,6 % en janvier. Aujourd’hui, le dollar zimbabwéen est officiellement coté à 165.94 par rapport au dollar américain. Sur le marché noir, un dollar américain s’échange entre 330 et 400 dollars zimbabwéens.

Réintroduit dans le pays en 2019, le dollar zimbabwéen a fortement chuté à cause de la conjoncture internationale et la récession de l’économie zimbabwéenne.  

Le président Emmerson Mnangagwa estime que cette situation est grandement causée par des spéculateurs anonymes. Ces derniers empruntent des dollars zimbabwéens à des taux d’intérêt inférieurs à l’inflation et l’utilisent pour faire du commerce en devises.

En 2015, Harare avait pris la décision historique d’abandonner la monnaie locale à cause de la crise économique que traversait le pays et surtout de l’hyperinflation.

Après avoir perdu momentanément sa souveraineté monétaire, le gouvernement avait demandé aux populations d’utiliser huit monnaies étrangères dont le dollar américain, le yuan chinois, la roupie indienne ou encore le rand sud-africain qui étaient devenues ses devises officielles.

Administration, économie et santé au menu des quotidiens marocains

Les enjeux de la simplification des formalités administratives, la résilience de l’économie face aux crises, la formation d’économistes au Maroc et la mise en garde de l’ONSSA contre une éventuelle entrée de la grippe aviaire au Maroc sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur les enjeux de la simplification des formalités et des procédures administratives, écrit qu’en l’espace de quelques jours, deux initiatives intéressantes ont été mises en œuvre par l’administration en matière de simplification de procédures: l’une pour faciliter l’acte d’investir et l’autre destinée à permettre à des milliers de citoyens propriétaires de régulariser la situation de leurs biens auprès de la Conservation foncière.

La simplification des procédures administratives est l’archétype par excellence de la réforme éternelle, un processus de longue haleine qui doit être mené dans une logique d’amélioration continue, estime le quotidien.

Tant qu’il y aura production de lois, de textes et de règlements nouveaux, il y aura toujours un volume additionnel de procédures et souvent aussi des détails où peuvent se cacher des lourdeurs, estime-t-il, soulignant que ces « imperfections » ne sont détectables que quand les textes sont mis à l’épreuve de la réalité qu’ils sont censés régir et améliorer.

+L’Opinion+ écrit que parmi les secteurs de l’administration, de la santé, de l’éducation, du transport public ou du tourisme, qui ont dû multiplier d’efforts pour permettre la continuité de leurs services pendant la pandémie, rares ont su exploiter les nombreuses périodes de paralysie pour “revoir leurs fondamentaux et corriger leurs failles”.

Les récentes vacances de l’Aïd dans des villes comme Marrakech ou Agadir ont permis au commun des Marocains de constater que les mêmes recettes d’avant-Covid ont toujours cours, relève la publication, qui évoque des tarifs extravagants et une régression de la qualité des services de la plupart des unités hôtelières, l’application de tarifs exorbitants par les taxis et leur refus d’assurer les courses sur de courts trajets.

La démonstration pourrait être étendue à d’autres secteurs d’activité tels que la restauration, l’emploi, l’enseignement ou l’événementiel, qui laissent beaucoup de craintes quant aux occasions ratées de blinder leur résilience face aux éventuelles crises, pandémies ou autres, qui pointent à l’horizon, ajoute-t-il.

+L’Economiste+ déplore que les facultés d’économie au Maroc ne produisent plus tellement d’analystes, de théoriciens, statisticiens, économistes, étant donné que le marché n’est pas très preneur de ces profils, si ce n’est les banques, assurances et quelques grandes institutions, se demandant qui prendra la relève pour “s’occuper de conceptualiser notre économie, de l’analyser, de faire des projections, d’éclairer la lanterne de nos décideurs”.

Dans les facultés d’économie, les spécialités économiques pures et dures ont sensiblement reculé, à l’avantage des filières de management, constate-t-il.

Avec la loi régissant l’enseignement supérieur entrée en vigueur en 2000, les facultés des sciences juridiques, économiques et sociales ont dû intégrer une nouvelle mission, celle de former à l’emploi, relève-t-il.

 +Al Ahdath Al Maghribia+ rapporte que l’Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA) a mis en garde contre une éventuelle entrée de la grippe aviaire au Maroc, compte tenu du rôle joué par les oiseaux migrateurs dans la transmission de cette grippe d’un pays à l’autre et d’une région à l’autre, expliquant que le Royaume compte de nombreuses zones humides, qui abritent de nombreuses espèces d’oiseaux.

Il a en outre indiqué que bien que le Maroc soit actuellement à l’abri de cette maladie contagieuse, des mesures de précaution doivent être prises par les autorités sanitaires compétentes.

Depuis début 2021, et pour éviter l’entrée de la grippe aviaire hautement pathogène sur le territoire national, le Maroc a renforcé les mesures de précaution et n’autorise l’importation de la volaille vivante et sa viande, ainsi que ses dérivés et les aliments pour animaux, qu’en provenance de pays ou de régions indemnes de cette maladie.

Marrakech abrite mercredi la réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech

Le Maroc abrite, mercredi 11 mai 2022 à Marrakech, la réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech, à l’invitation conjointe du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger Nasser Bourita, et du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken.La réunion de Marrakech constitue une autre étape dans la poursuite de l’engagement et de la coordination internationale dans la lutte contre Daech, avec un accent particulier sur le continent africain ainsi que sur l’évolution de la menace terroriste au moyen orient et dans d’autres régions, indique lundi un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères, parvenu à APA.

Lors de cette réunion, les ministres de la Coalition passeront en revue les actions entreprises en termes d’efforts de stabilisation dans les zones précédemment impactées par Daech, dans le domaine de la communication stratégique contre la propagande de radicalisation de ce groupe terroriste et de ses affiliés, et la lutte contre les combattants terroristes étrangers, ajoute le communiqué.

Il y a tout juste quelques mois, la Coalition a annoncé la création de l’Africa Focus Group. Cette étape importante devrait être suivie, lors de la réunion de Marrakech, d’orientations additionnelles et de réponses concrètes pour faire face à la montée du terrorisme en Afrique, rappelle la même source.

 En tant que pays hôte de cette réunion, et en tant que co-président du Africa Focus Group relevant de la Coalition, cette rencontre confirme le rôle de premier plan du Maroc aux niveaux régional et international dans la lutte contre le terrorisme et le soutien à la paix, à la sécurité et à la stabilité en Afrique, poursuit-on.

C’est également un fort témoignage de la Coalition pour le Maroc, en tant que partenaire crédible et pourvoyeur de la paix et la sécurité régionale, qui a notamment co-présidé le Forum Global de Lutte contre le Terrorisme pour trois mandats consécutifs, qui abrite le Bureau des Nations Unies pour la Lutte contre le terrorisme et la Formation en Afrique et qui a été le pays du Continent à avoir organisé, en juin 2018, la réunion des Directeurs Politiques de la Coalition mondiale contre Daech, consacrée à la menace terroriste en Afrique, souligne le ministère.

Il illustre une nouvelle fois la confiance et l’estime dont jouit l’approche singulière développée par le Maroc dans la lutte contre le terrorisme, mais également pour la défense des intérêts du Continent africain au sein des plateformes multilatérales.

Créée en 2014, la Coalition mondiale contre Daech vise à lutter contre le groupe terroriste de Daech selon une approche multidisciplinaire, inclusive et holistique entre des pays et des institutions régionales qui veulent endiguer les aspirations expansionnistes du groupe terroriste et démanteler ses réseaux Elle est composée de 84 Etats et Organisations internationales partenaires appartenant à différentes régions du monde.

Au Sénégal, les alliances de l’opposition font débat

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur l’entente de grosses pointures de l’opposition, telles qu’Abdoulaye Wade, Khalifa Sall et l’ex-chef de l’Etat Abdoulaye Wade, pour aller à travers des listes communes aux élections législatives du 31 juillet 2022.L’Observateur plonge « dans les secrets de l’accord Yewwi-Wallu », les deux principales coalitions de l’opposition sénégalaise, en direction des législatives du 31 juillet prochain. Selon le journal, les deux formations ont mené « 48 heures de négociations intenses qui ont abouti à l’unité dans quelques départements et dans la diaspora ».

EnQuête qualifie cette alliance de « deal secret », notant que les deux blocs de l’opposition ont « négocié jusqu’à la dernière minute pour mettre en place un schéma gagnant ». Yewwi Askane Wi et Wallu  Sénégal ont notamment convenu de « mettre en place des coalitions départementales », faisant naître ainsi « l’espoir d’une cohabitation ».

En revanche, d’après L’AS, l’ex-Premier ministre Aminata (Mimi) Touré est désignée « tête de liste » de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (ensemble pour un même espoir). Le Quotidien, sous le titre « Listes cent noms », précise qu’Ousmane « Sonko va affronter Mimi Touré sur la liste nationale ». Vox Populi note ainsi que ces deux figures de la politique sénégalaise constituent «  le choc des législatives ».

L’Observateur note de son côté que « Mimi Touré (est) la surprise du chef » Macky Sall qui, par ailleurs, « jette le masque » pour la présidentielle 2024, d’après Walf Quotidien. Le journal souligne qu’il « faut être Saint Thomas pour douter encore de la volonté de Macky Sall de briguer le suffrage des Sénégalais pour la troisième fois en 2024. Car il estime que les 12 ans passés à la tête du pays sont insuffisants à cause des procédures qui retardent la formulation et l’exécution des projets ».

Toutefois, « Macky ne doit jamais commettre les erreurs de Condé », l’ex-président guinéen renversé il y a huit mois par une junte militaire, affirme, dans Vox Populi, le droit de l’hommiste sénégalais Alioune Tine. Il note qu’Alpha Condé, « accroc et ivre du pouvoir, est sorti par la petite porte ».

Cependant, « Macky doit sortir par la grande porte de l’histoire. Il est jeune et jouit d’un réel prestige en Afrique et dans le monde », conseille cet expert indépendant de l’ONU chargé des droits de l’homme au Mali.

Nigéria : assaut macabre contre trois villages

Quelque 48 personnes ont été assassinées par des hommes armés non identifiés, a appris APA de sources médiatiques.Les attaques ont eu lieu vendredi dans les villages de Damri, Sabon Garin et Kalahe situés dans l’État de Zamfara.

Le village de Damri, où 32 personnes ont été tuées dont deux policiers, a été le plus touché.

Dans un communiqué, le président Muhammadu Buhari a appelé les forces de défense et de sécurité à « tout faire pour mettre fin immédiatement à ces horribles massacres ». « Les populations rurales de Zamfara et d’ailleurs doivent avoir le droit à la paix », a-t-il martelé.

En début d’année, plus de 200 personnes avaient perdu la vie dans des attaques de ce genre. Un décompte de l’ONG Acled fait état de plus de 2 600 civils en 2021, soit une augmentation de 25 % par rapport à 2020.

Burkina : un mort dans une attaque contre une prison

Les assaillants ont pu libérer une soixantaine de prisonniers.La région de la Boucle, au Burkina Faso, a subi une attaque contre un centre pénitentiaire dans la nuit de samedi à dimanche. Le dernier bilan fait état d’un mort et de 60 prisonniers libérés. Il s’agit d’un chasseur dozo qui était engagé comme un Volontaire pour la défense de la patrie (VDP).

Plusieurs matériels de l’administration pénitentiaire ont également été détruits au cours de l’attaque.

Sahel: Où en est le dialogue avec les jihadistes?

Longtemps taboue au Sahel, l’idée de discuter avec les jihadistes ne l’est plus. Pourquoi?« On ne peut pas mener des opérations conjointes avec des pouvoirs qui décident de discuter avec des groupes qui, à côté de cela, tirent sur nos enfants. Pas de dialogue et de compromission », avertissait en juin 2021 le président français, Emmanuel Macron, lorsque les militaires maliens qui venaient de commettre leur deuxième coup d’Etat en neuf mois annonçaient leur intention de dialoguer avec les groupes jihadistes qui sévissent dans le nord et le centre du pays.

La menace du chef de l’Etat français semblait si sérieuse qu’il annonçait d’ailleurs une transformation profonde de l’opération Barkhane, qui depuis l’été 2014 avait pris le relais de Serval lancée en janvier 2013 pour chasser les jihadistes du Mali et les empêcher de s’installer dans les autres pays de la région. L’effet escompté sur les jeunes officiers maliens, -qui entretemps ont fait appel à la Russie ou plus précisément sa compagnie privée controversée de mercenaires de Wagner, selon plusieurs sources locales et étrangères-, n’ayant pas eu lieu, le président français avait fini par ordonner le retrait pur et simple de son armée du territoire malien et l’installation de l’essentiel de ses hommes au Niger voisin. 

« L’action militaire n’ayant pas, à elle seule, réussi à résoudre le problème, l’idée d’envisager d’autres outils devient évidente », estime Hasane Koné, chercheur à l’Institut d’Etudes et de sécurité en Afrique (ISS Africa). 

« Dans un contexte où les groupes terroristes gagnent de plus en plus de terrain, où l’Etat est incapable de garantir la sécurité, la seule solution serait de dialoguer avec les groupes terroristes », ajoute Bah Traoré, analyste politique et sécuritaire au Sahel au Think Thank ouest-africain Wathi. 

Au Mali, l’idée a pourtant germé puis s’est imposée dans le débat public bien avant les coups d’Etat d’août 2020 et mai 2021. Après y avoir été hostile tout au long de son premier mandat débuté en 2013, le président Ibrahim Boubacar Keita (IBK), a commencé dès sa réélection en août 2018 à montrer des signes favorables à la possibilité de discuter avec les jihadistes, les maliens parmi eux notamment. Dans un entretien accordé à Rfi et à France 24 en février 2020, soit six mois avant son renversement par l’armée, IBK confirmait ouvertement son changement de position sur la question. Son représentant pour le centre du Mali, qui a d’ailleurs dirigé le pays durant la période de transition après le coup d’Etat de 2012, Dioncounda Traoré, avait même envisagé publiquement sa volonté de rencontrer les chefs jihadistes. 

Auparavant, une Conférence d’entente nationale avait cautionné cette option, qu’un Dialogue national inclusif organisé en 2019 avait aussi entérinée. Cette évolution du pouvoir malien sur la question, s’explique, selon le chercheur Bah Traoré, par le constat présentant la violence jihadiste au Mali et dans la région comme un « phénomène local porté par des sahéliens eux même ».. 

La disposition au dialogue avec les jihadistes affichée par les officiers putschistes au lendemain de leur second coup d’état en mai 2021 contre le président et le premier ministre de la transition n’est, en quelque sorte, que la suite logique des ces séquences déjà posées sous le régime du président IBK. Dès octobre 2021, la junte chargeait officiellement le Haut conseil islamique (HCI) pour des pourparlers avec les jihadistes de nationalité malienne, comme le touareg Iyad Ag Ghali et le peul Amadou Koufa. Cette instance publique s’était déjà impliquée dans la recherche d’accords locaux entre les autorités, certaines communautés et des combattants islamistes appartenant au JNIM (Jama-atu Nusrat-al Islam wal Muslimin ou Groupe de soutien à l’Islam et aux musulman), la branche sahélienne d’Al Qaida. « L’intervention du Haut conseil à Farabougou, un village dans le centre du pays assiégé par les éléments du Jnim, a permis de trouver un accord oral de cessez-le-feu entre les jihadistes et des responsables communautaires et religieux ainsi que le retrait de l’armée malienne de la localité », rappelle Bah Traoré. L’accord en question a cependant très vite volé en éclats. 72 heures après sa conclusion, le gouvernement s’est rétracté, ouvrant la voie à toute sorte de spéculation sur la suite des discussions avec les jihadistes. Les récents évènements survenus sur le terrain, semblent réduire les chances de les voir relancées dans un délai proche. L’armée malienne, soutenue par des éléments russes, conduit depuis décembre 2021 des offensives dans certaines zones, essentiellement dans le centre, où seraient présents des groupes armés islamistes. A l’issue de la dernière, où l’armée malienne a revendiqué avoir neutralisé plus de 200 jihadistes, des organisations de défense des droits humains ont accusé les soldats maliens d’avoir commis des massacres et graves exactions dont les victimes seraient en grande partie de simples citoyens désarmés.  En guise de réaction, le Jnim, lui, a entrepris dès le 24 avril de mener des attaques simultanées contre trois bases militaires à Sévaré, Bapho et Niono où 6 morts et 20 blessés ont été recensés.

Le même jour, au Burkina, une attaque contre des détachements militaires à Gaskindé et Pobe Mengao, dans la province septentrionale du Soum, région du Sahel, torpille les efforts de plusieurs jours pour lever le blocus imposé autour de la ville de Djibo par les jihadistes appartenant à Ansarul Islam liés à la Katiba du Macina du Jnim. Quinze victimes parmi les militaires, les supplétifs desVolontaires pour la défense de la patrie (VDP) et les civils sont déplorées. 

Quelques jours seulement avant cette double attaque, les autorités du Burkin-Faso avaient affirmé leur volonté de négocier avec les jihadistes locaux. Le 1er avril, le président de la Transition, le lieutenant-colonel Paul Henry Sandaogo Damiba avait déclaré à l’occasion d’un discours à la nation qu’il était prêt à parler avec les fils du pays « en rupture de dialogue avec la nation ». À cet effet, il avait annoncé la création de comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix, lui qui avait pris le pouvoir par la force au mois de janvier, reprochant au président élu, Roch Marc Christian Kaboré, l’absence de réponses appropriées à l’insécurité. 

Mais jusqu’où est-il disposé à aller ? « Il ne faudrait pas avoir peur de proposer l’option du pardon en contrepartie d’un abandon des armes», soutient Hassan Koné de l’ISS Africa. « Le dialogue souhaité pourrait d’ailleurs s’inscrire dans une sorte d’accords politiques, ou de propositions unilatérales de la part des autorités, sous forme de réconciliation nationale. L’essentiel est de faire preuve d’imagination et de courage politique », insiste le chercheur. 

A Niamey, l’idée de discussions avec les jihadistes est aussi à la mode. Un an après son arrivée au pouvoir, le président Mohamed Bazoum a fait libérer une dizaine de membres de Boko Haram. « J’ai cherché les parents biologiques de chacun des jeunes et je leur ai envoyé des émissaires », a assumé le chef de l’Etat nigérien lors d’une réunion sur la situation sécuritaire nationale. Pour réussir cette tâche complexe, le chef de l’Etat nigérien semble avoir quelques atouts. Originaire d’une famille nomade, comme une grande partie des insurgés islamistes dans son pays, il a longtemps été le patron des services de sécurité nigériens à titre de ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique sous le magistère de son prédécesseur Mahamadou Issoufou. Un de ses conseillers les plus proches est réputé comme étant un des meilleurs connaisseurs de la galaxie jihadiste dans le Sahel: Moustapha Limam Chafi. Nigérien de naissance et mauritanien d’ascendance, Chafi a longtemps été l’homme de confiance de l’ancien homme fort du Burkina-Faso, Blaise Compaoré, au pouvoir de 1987 à 2014. Du temps où il conseillait l’ancien président burkinabé, ce polyglotte qui parle la quasi-totalité des grandes langues en usage dans le Sahel, était parvenu à négocier avec succès la libération de plusieurs otages occidentaux enlevés dans les années 2000 par Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI), organisation à laquelle sont affiliés la majorité des jihadistes dans le sahel. Sera-t-il tout aussi efficace pour son nouveau patron?

Côte d’Ivoire: décès d’Amadou Soumahoro, président de l’Assemblée nationale

Le Président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Amadou Soumahoro, est décédé samedi à Abidjan à l’âge de 69 ans.L’annonce officielle a été faite par le président Alassane Ouattara dans un communiqué lu sur les antennes de la télévision nationale, première chaîne de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI).

« J’ai la profonde douleur de vous annoncer le décès ce samedi 07 mai 2022 du président de l’Assemblée nationale, mon jeune frère Amadou Soumahoro », écrit Alassane Ouattara dans le communiqué lu par le secrétaire général de l’Assemblée nationale, Alain Acakpo Addra. 

« Je rends hommage à un grand homme d’Etat dont l’engagement et le parcours politique ont marqué notre pays », poursuit le chef de l’Etat ivoirien selon qui « la Côte d’Ivoire perd un valeureux fils, un homme de conviction et de devoir ».  

« Je perds un compagnon fidèle, un ami loyal et dévoué », ajoute M. Ouattara, présentant  en cette douloureuse circonstance, ses « condoléances les plus émues » à la famille et aux proches du défunt. 

Elu Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire le 7 mars 2019, Amadou Soumahoro a été éloigné de l’Assemblée nationale par la maladie. Son intérim était jusque-là assuré par Adama Bictogo.

Ancien Secrétaire général par intérim du Rassemblement Des Républicains (RDR), de juillet 2011 à septembre 2017, le député de la circonscription électorale de Séguéla sous-préfecture, Bobi-Diarabana commune et sous-préfecture, a été également Président du directoire du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP, actuel parti au pouvoir) de février 2015 à septembre 2017. 

Il a occupé plusieurs postes ministériels avant d’être nommé Ministre auprès du Président de la République chargé des Affaires politiques le 4 mai 2018. De 2011 à 2015, il avait occupé le poste de Conseiller du président de la République, ministre du Commerce extérieur en 2002 et ministre du Commerce de 2003 à 2005. 

Mobile Money: MTN accroît sa part de marché en Côte d’Ivoire

La part de marché de MTN sur le Mobile money en Côte d’Ivoire s’est accrue de plus de 2% sur ces 18 derniers mois pour s’établir à 36%, en dépit d’une baisse de la profitabilité, suite à l’arrivée de Wave. »Nous continuons d’avoir une bonne performance comparativement au marché puisque notre objectif était de le dépasser de 1% et nous nous situons aujourd’hui à 36% de part de marché », a dit vendredi soir, à Abidjan, le directeur général de MTN Côte d’Ivoire, Djibril Ouattara.

Il s’exprimait à l’occasion d’une cérémonie dénommée « Djossi party » que la société de téléphonie organise à l’occasion de la fête du travail. Un moment lors duquel la direction générale présente les ambitions et les défis de la filiale. 

Depuis deux ans, fera-t-il observer, « nous avons déjà conquis plus de 2% de part de marché (précisément) sur les 18 derniers mois, une performance remarquable » due au travail réalisé sur la transformation opérée par l’entreprise. 

« Malgré une baisse significative des revenus du Mobile Money et le fait que nous soyons à plus de 35% en dessous de nos objectifs de Mobile Money, sur le total revenu, nous sommes quand même à 100% de la prévision », a-t-il fait remarquer.   

Dans ce contexte, marqué par la crise sanitaire de Covid-19, la société de téléphonie a réalisé l’année dernière « plus de 9,6 milliards Fcfa de revenus ». Sur le premier trimestre de 2022, la filiale a enregistré environ 5, 2 milliards de Fcfa.

« C’est une baisse de plus de 46% (…) et nous baissons énormément sur le revenu du fait de la baisse mécanique du prix au client, mais malgré tout on continue d’attirer et d’accroître notre clientèle », a-t-il renseigné.   

« La baisse de profitabilité a commencé au 3e trimestre 2021 avec la baisse de tarif, et nous nous sommes dégradés fortement pour passer à une perte de plus de 3 milliards Fcfa qu’il va falloir compenser », a-t-il poursuivi.  

Selon M. Djibril Ouattara, « si on compare à la même période, c’est 36% de croissance quand même et c’est 16% au-dessus du budget ». En outre, le volume du cashing et du cash out se sont améliorés. 

Avec les ajustements engagés, l’année dernière, « il y a une croissance des volumes et du nombre des transactions, c’est ce qui nous permet de nous maintenir dans notre position concurrentielle », a indiqué M. Ouattara.   

Cet instant qui a eu lieu après deux ans de latence, a été un moment convivial pour le directeur général de réaffirmer l’engagement de l’entreprise et donner l’énergie nécessaire au staff management et aux employés pour atteindre les objectifs.

Il a présenté les enjeux auxquels l’entreprise fait face en commençant par les priorités stratégiques du groupe intitulées « ambition 2025 », réitérant que le groupe veut « donner des solutions numériques aux Africains et des solutions numériques de pointe ». 

Partageant cette dimension de la conduite de l’entreprise, il a indiqué que la filiale a pour ambition de « piloter les opérations des collectivités de pointe, de créer de la valeur à partager dans toutes les communautés et transformer certains de nos portefeuilles ».  

La filiale s’est imposée cinq priorités pour 2022, avec les changements dans la Fintech du Mobile money, où elle est « en train de se structurer différemment pour pouvoir se repositionner sur le marché de la Fintech ». 

Elle vise aussi une forte croissance sur le domaine de la data, de l’Internet, tout en activant un grand nombre d’utilisateurs sur le réseau avec beaucoup d’innovations afin d’avoir une croissance significative de l’ordre de 40% par an. 

Déjà, est-elle « en pleine transformation de l’outil de production pour faire un déploiement accéléré » de son réseau pour accroître la couverture 4G et 3G dans certaines zones. En 2022, plus de 250 nouveaux sites devraient être mis en service sur le réseau. 

Le groupe affiche des résultats positifs sur le continent et ce depuis 7 ans. Ces derniers mois, la courbe en bourse s’est fortement accrue pour atteindre un niveau record historique. En Côte d’Ivoire, la filiale a d’ailleurs fait le lancement du test de la 5G. 

« Nous continuons à faire le déploiement (de la 5G) sur des zones spécifiques pour que les gens puissent se familiariser à cette technologie », ce qui devrait accroître l’expérience client, a-t-il ajouté.  

L’entreprise a affiché une forte résilience, préservant 100% des emplois depuis la survenue de la crise sanitaire de Covid-19.  M. Djibril Ouattara s’est félicité de « la bonne couverture vaccinale » estimée à un taux de plus de 80%. 

Le Djossi party s’est tenu à Marcory, dans le Sud d’Abidjan dans un local de l’entreprise, transformé en un espace festif, où le top management et les autres employés ont partagé des mets.  

Le délégué du personnel, Yves Aymar Kissi, a égrainé les doléances des travailleurs au nombre desquelles la revalorisation de la grille salariale, le maintient des compétences, la reprise du dîner des conjoints et l’initiation d’un projet immobilier du personnel. 

Égypte : 11 militaires tués dans une attaque djihadiste 

Par Mohamed Fayed — Onze militaires, dont un officier, ont été tués samedi en Égypte en déjouant une attaque « terroriste » à proximité du canal de Suez dans le Sinaï, péninsule du nord-est du pays en proie à une insurrection djihadiste, a rapporté l’armée dans un communiqué. Les soldats « continuent de poursuivre et d’encercler les terroristes » dans les combats qui se sont déplacés vers « une région isolée du Sinaï ».

L’armée et la police ont lancé en février 2018 une vaste opération « antiterroriste » dans la péninsule du Sinaï où sévissent des cellules radicales dont certaines ayant fait allégeance au groupe djihadiste État islamique (EI). Elles combattent également des insurgés radicaux dans le désert occidental, entre la vallée du Nil et la frontière avec la Libye.  

Dans le Sinaï, les attaques se concentrent particulièrement sur un point : les oléoducs et gazoducs qui approvisionnent Israël et la Jordanie.

Ligue des champions d’Afrique: le Wydad bat Petro Luanda (3-1) et met un pied en finale

Le club marocain du Wydad de Casablanca (WAC) s’est imposé, samedi hors de ses bases, face à Petro Lunada (3-1), samedi en demi-finale de la ligue des champions d’Afrique de football.Après la pression des premières minutes, le WAC a commencé à sortir de ses retranchements pour déborder vers la zone des Angolais. A la 16e minute, le WAC ouvre le score avec un but contre son camp de Tiago Azulao qui a essayé de sortir une balle de coup franc de Yahia Attiat Allah. Après ce premier but, les Angolais ont mis toute leur pression pour revenir à la marque , mais la défense des Rouges a réussi à tenir bon.

Cette ouverture de score a donné des sueurs froides aux hommes d’Alexandre Santos, qui ont échoué à trouver la brèche dans la défense du WAC.

Et alors que les deux formations s’apprêtaient à regagner les vestiaires, Yahya Jabrane, d’un puissant tir met la balle au fond des filets et double la mise pour son équipe. Après la pause, les Marocains ont continué à gérer le match en monopolisant la balle afin de fatiguer au maximum les joueurs adverses.

Déstabilisés par les deux buts des Rouges en première période, les joueurs du Petro Luanda ne sont pas parvenus à mener à bien leurs actions offensives. En face, le WAC a continué à pousser pour mettre d’autres buts. Une ambition qui sera récompensée avec un troisième but de Guy Mbenza à la 68e minute.

Peu avant la fin du temps réglementaire, Petro Lunada est parvenu à inscrire un but par le biais de Ricardo Job (81e). Une victoire précieuse pour le club casablancais qui devrait aborder le match retour dans une semaine à Casablanca avec vigilance.

La seconde demi-finale mettra aux prises en soirée Al Ahly d’Egypte et l’Entente Sétif d’Algérie.

Guinée : l’inculpation d’Alpha Condé n’est pas un calcul politique (politologue)

Les poursuites judiciaires engagées contre l’ex-président guinéen ne visent pas à noyer les divergences sur la transition, selon le directeur de l’Association guinéenne de Sciences politiques, Kabinet Fofana, interrogé par APA.Que reproche la justice guinéenne à Alpha Condé ?

Ces poursuites portent essentiellement sur des crimes économiques et financiers, mais surtout sur des crimes de sang qui font suite à une plainte déposée par les avocats du Front national pour la défense de la constitution (FNDC). Ces griefs ne sont pas seulement contre Alpha Condé, mais contre tous ceux qui ont directement ou indirectement joué un rôle dans le processus de modification de la Constitution qui lui a permis de briguer un troisième mandat. Selon le raisonnement du FNDC, toutes ces personnes doivent répondre de leurs actes du fait des violences qui ont été subies et des autres actes qui ont concouru à ces crimes de sang.

Pourquoi les nouvelles autorités ont attendu ce moment pour déclencher les poursuites à son égard ?

C’est une question à laquelle il est difficile de répondre. Ce qui me semble pertinent, ce n’est pas de savoir pourquoi ce moment précis. Généralement, une telle question sous-entend l’existence ou non d’un calendrier caché. D’aucuns pourraient se demander si, en donnant une suite favorable à une revendication du FNDC, cela n’amènerait pas celui-ci à édulcorer un peu sa position vis-à-vis du pouvoir notamment sur la question de la durée de la transition et de l’illisibilité de celle-ci. Mais cette crainte est à balayer parce que ces poursuites ne changeront pas la position du FNDC par rapport à la transition. Sékou Koundouno, qui est le responsable de la stratégie de ce mouvement, a d’ailleurs bien dit que ce sont deux choses distinctes. Alors je ne pense pas qu’il y ait un timing qui soit calculé politiquement. Je crois juste que les plaintes déposées par le FNDC rencontrent la conviction du Procureur qui a déclenché  les poursuites judiciaires.

Donc, pour vous, cette inculpation n’est pas une façon de noyer les divergences sur la manière de conduire la transition, et notamment sa durée fixée à 39 mois par la junte ?

Je ne le crois pas. Et même si c’était fait à dessein, je ne vois pas pourquoi cela amuserait les acteurs politiques. Encore qu’il faut considérer ceci comme un timing de la justice qui est différent de celui mis en place par le ministère de l’Administration du territoire qui, lui, est d’ordre politique. Le distinguo me semble important pour avoir une meilleure compréhension de ces deux questions qui ne me paraissent pas interconnectées comme on pourrait le croire.

Comment cette décision a été accueillie par l’opinion publique guinéenne ?

La compréhension de l’opinion guinéenne d’un même sujet peut être assez plurielle. En ce qui concerne ce cas-ci, vous avez ceux qui sont proches de l’ancienne opposition qui estiment que c’est une très bonne chose. Et de l’autre côté, il y a les partisans d’Alpha Condé qui naturellement ne partagent pas cet avis. Mais, d’une manière générale, les Guinéens ont bien envie de savoir davantage les actions des uns et des autres sur les différents crimes évoqués précédemment. Mais encore une fois, ce ne sont pas des avis cristallisés. Ils sont assez parcellaires et varient d’une opinion politisée à une opinion générale.

Jusqu’où pourraient aller éventuellement ces poursuites ?

A ce moment de la procédure, ce sont les instructions qui vont être ouvertes. Ce travail permettra de savoir si les accusations sont fondées ou pas. Nous verrons après ce que cela va donner. Je crois que c’est une très longue procédure qui s’ouvre et elle va certainement durer des mois. Généralement, ces types d’actions se font sur la durée surtout qu’il s’agit, ici, de crimes de sang. Ces derniers sont difficilement traitables sur un temps court. Mais on verra si les choses vont aller aussi rapidement que nous le souhaitons. De toute façon, le plus important est l’ouverture des poursuites et la justice va tranquillement faire son travail.