Côte d’Ivoire : la BM prône une digitalisation pour booster la croissance

Le digital est un levier pour transformer davantage les secteurs de l’économie ivoirienne et produire de la croissance selon un rapport de la Banque mondiale.Le 12ème rapport de l’institution sur la situation économique en Côte d’Ivoire présenté à un parterre de personnalités et à la société civile, expose l’état de l’économie ivoirienne et s’interroge sur le moyen de rendre la croissance économique plus résiliente dans un contexte marqué par des chocs externes.

La Banque mondiale appelle l’Etat à digitaliser les différents secteurs pour plus de croissance. Le rapport note que l’économie numérique serait un levier d’amélioration de la transformation de l’économie.

L’institution financière internationale a fait constater que le numérique contribuera à accélérer la dynamique économique mondiale au cours de la prochaine décennie. Et, l’Afrique Subsaharienne qui est en retard sur la question, devrait accélérer la digitalisation dans les différents secteurs.

Le ministre ivoirien de l’Économie et des finances, Adama Coulibaly, a salué le rapport, faisant observer que cette transformation inclut des innovations en matière de connectivité 5G et l’intelligence.

Il a indiqué, citant une étude qu’un accès rapide à la 5G dans les secteurs du transport, de la santé, de l’industrie, et du commerce de détail permettrait d’accroitre le PIB mondial de 1200 à 2000 milliards de dollars d’ici à 2030.

Le gouvernement ivoirien table sur « une croissance forte de l’ordre de 7% en lien avec un niveau d’inflation de 4,2% dû à la hausse de la demande intérieure combinée aux chocs climatiques ».

La Banque mondiale recommande au gouvernement ivoirien de poursuivre les actions de réformes indispensables pour améliorer et libérer le potentiel de productivité de l’économie, en mettant le focus sur le développement de l’économie numérique.

Partageant quelques commentaires, M. Adama Coulibaly a relevé les priorités de développement, notamment le secteur de la productivité, où il y a des efforts à faire, surtout les secteurs agricoles et industriels.

« Entre 2012 et 2018, nous avons réduit la pauvreté de plus de 15 points, passant de 55% à 39%. Au-delà de ça, la vision Côte d’Ivoire 2030, vise à réduire le taux de pauvreté à moins de 20% dans huit ans », a-t-il poursuivi.

Selon le rapport, les perspectives économiques de la Côte d’Ivoire, à moyen terme sont « positives » et reposent sur une bonne exécution du PND 2021-2025 et l’engagement en faveur de la stabilité macroéconomique, mais des vents contraires se profilent à court terme.

Le texte relève que « la croissance devrait ralentir pour se situer à 5,7% en 2022 en raison de l’augmentation des pressions négatives au niveau mondial, mais devrait s’accélérer à moyen terme ».

A court terme, la croissance devrait être affectée par les pressions inflationnistes mondiales découlant de la hausse des prix des produits de base et des carburants et des perturbations de l’offre résultant du conflit Russie-Ukraine.

Sénégal : Macky Sall sur tous les fronts

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur les réformes demandées dans la santé par le président Macky Sall qui est attendu en même temps, ce jour, en Russie pour évoquer le conflit ukrainien.EnQuête titre sur « les chantiers de la réforme » dans le secteur de la santé « en crise ». Selon le journal, la nouvelle ministre de la Santé, Marie Khémesse Ngom Ndiaye, « a un délai d’un mois pour préfigurer +les bases d’une réforme hospitalière intégrale+ ». Aussi, le président Macky Sall « réclame un audit général des écoles de formation (publiques et privées) du secteur ».

« Macky envoie Khémesse aux urgences », note Le Quotidien, soulignant que la nouvelle ministre de la Santé a reçu « six directives pour soigner la santé ». Walf Quotidien souligne également que « Macky presse Khémesse et demande un audit des écoles privées » de santé. Le Soleil note aussi que « six mesures phares » ont été prises hier par le Conseil des ministres pour moderniser les hôpitaux et gérer le système de santé.

Sur un autre sujet, le quotidien national indique que Macky Sall et Moussa Faki Mahamat sont attendus à Moscou ce jeudi pour mener la médiation de l’Union africaine (UA) dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine.  

« Macky Sall hôte de Poutine aujourd’hui », note L’AS  qui souligne que le président sénégalais va surtout évoquer la question du « déblocage de céréales et de fertilisants en faveur de l’Afrique ».

Sur le secteur bancaire, Le Témoin informe que « la Bicis a été rachetée par la Vista Bank du Burkinabé Simon Tempéré alors qu’on attendait l’Ivoirien Koné Dossongui ou le Sénégalais Pathé Dione ». Faisant un éditorial sur le sujet, le directeur de publication dudit journal, Mamadou Oumar Ndiaye, indique que « les Sénégalais (ne sont) ni prophètes ni charbonniers ».

Alice et Madeleine, étudiantes du Burkina et stars au Forum de Bamako

L’histoire des deux jeunes femmes est tombée par hasard dans les oreilles d’Abdoullah Coulibaly, le président du Forum de Bamako qui les a primées lors de la dernière édition de cette rencontre annuelle, une des plus grands colloques en Afrique, dont la dernière édition s’est tenue la semaine dernière dans la capitale malienne.Elles étaient les petites stars du dernier Forum de Bamako,  l’un des plus importants colloques d’Afrique, où accourent chaque année hommes politiques, diplomates, financiers, économistes, intellectuels et acteurs civils venus du monde entier. Pourtant, rien ne prédestinait les deux jeunes filles à attirer autant d’attention et d’égard lors cet événement qui s’est tenu du 26 au 28 mai et où la moyenne d’âge est au moins celle de leurs parents. 

Alice Ouedraogo 25 ans et Madeleine Delma 26 ans, sont étudiantes en troisième année en agroéconomie dans un institut polytechnique privé de Ouagadougou. Dans cet établissement, rien ne les distingue des autres condisciples, si ce n’est que chaque jour, avant d’entrer en classe et à la fin des cours, elles font un petit crochet d’une heure environ pour s’occuper d’un bout de terre de trois cents mètres carrés situé non loin de leur école où elles cultivent de l’amarante, cette plante très prisée des cuisinières du Burkina-Faso comme ingrédients pour les plats en sauces.

“Ces deux filles sont la preuve qu’en Afrique les jeunes peuvent s’en sortir par eux-mêmes. travailler, s’autofinancer et poursuivre des études sérieuses en même temps. Leur histoire est tellement exemplaire qu’elles méritent d’être félicitées et montrées en exemple pour les autres jeunes africains” argumente Coumba Traoré, secrétaire-général et cheville ouvrière de la Fondation du Forum de Bamako où Alice et Madeleine ont été primées du “Prix de l’Excellence de la 22ème édition du Forum de Bamako”. Une distinction parrainée par le patron d’Ecobank-Mali, Boubacar Sidiki Traoré, et remise par le représentant de la Mission des Nations-Unies au Mali (Minusma).

“Jamais nous n’avons pensé que notre histoire devait un jour nous valoir une telle distinction”, avoue Madeleine se souvenant du jour où avec son amie elles ont été informées du choix du Forum de Bamako de les distinguer. “Comme tous les matins, nous nous sommes réveillées à l’aube pour aller arroser et entretenir notre petite parcelle, puis nous sommes allées à l’école pour assister au cours qui débute à 7h30. La directrice de l’établissement nous a alors convoquées dans son bureau pour nous informer que nous avons été choisies pour recevoir un prix à Bamako, au Mali, raconte Alice. “C’est la première fois qu’on entend parler du  Forum de Bamako. C’est aussi la première fois qu’on apprend que nous allons prendre l’avion et sortir de notre pays”, sourit Madeleine, brusquement interrompue par un responsable du Forum venu annoncer aux jeunes femmes qu’elles sont réclamées dans le grand chapiteau où se tiennent les séances de travail du Forum.

« C’était pour recevoir l’enveloppe financières qui va avec le Prix” explique Madeleine quelques heures plus tard dans alors que les deux lauréates viennent d’assister à la soirée de clôture de l’évènement abrité, comme chaque année, par l’Hôtel Azalaï, propriété d’un des principaux sponsors de la rencontre: l’homme d’affaires malien Mossadeck Bally président de la chaîne hôtelière du même nom présente un peu partout en Afrique de l’Ouest.

Quel effet une telle distinction produit-elle sur les deux étudiantes, dont l’histoire est tombée par un heureux hasard dans les oreilles d’Abdoullah Coulibaly, le président du Forum de Bamako grâce à un reportage d’une télévision locale devenu viral en Afrique de l’Ouest ?

“On prend ce prix comme un encouragement à notre choix de ne pas rester les bras croisés ou tendre la main, comme c’est généralement le cas des jeunes africains de notre âge qui attendent tout de la famille ou du gouvernement, sans parler des filles, notamment les étudiants qui préfèrent  l’argent facile au travail”, dit pudiquement Alice, en allusion aux pratiques pas souvent « honorables » auxquelles s’adonnent certains filles de leur âge au Burkina et un peu partout en Afrique.

Que comptent-elles faire de la somme d’argent qui leur a été offerte lors de leur passage dans la capitale malienne?

Les deux apprenties agroéconomistes que leurs condisciples surnomment affectueusement les “agro-commerçantes” ont commencé “sans rien”, comme elles aiment répéter. C’est lors d’exercices pratiques en première année d’études sur le champ d’expérimentation de leur école, qu’elles ont  l’idée d’acquérir une petite parcelle pour y cultiver quelques légumes pour les revendre sur le marché local. Pour financer leur projet, les jeunes filles travaillent pendant les vacances scolaires suivantes comme commerciales pour un fabricant de jus locaux. L’argent gagné durant ce job d’été est loin de leur permettre d’acheter leur propre terrain. Madeleine a alors l’idée de solliciter un « papy » propriétaire de grands champs voisins du terrain d’expérimentation de leur institut situés près d’un barrage hydro-agricole dont elles ont fait la connaissance lors de leurs exercices pratiques. Après une première tentative avec l’oignon et la tomate, sur les 300 mètres carrés prêtés par le vieil homme, qui ont bien marché mais qui demandent beaucoup d’eau, les deux étudiantes se convertissent à l’amarante. 

« C’est une plante facile à cultiver, qui demande peu d’eau, ne nécessite pas beaucoup d’entretien et qui est très prisée consommée au Burkina et dans la région. En quatre mois, on peut faire quatre ou cinq récoltes. Nous n’avons plus besoin de personne. Nous finançons nos études nous-mêmes et participons aussi aux dépenses familiales.  Cette plante a complètement changé nos vies », insiste Madeleine qui comme Alice « rêve d’aller très loin » déjà. 

Les deux jeunes femmes veulent devenir de « vraies entrepreneuses dans la domaine agricole » Elles envisage désormais d’acheter leur propre champ, de diversifier leur production et d’exporter à l’étranger. “L’argent reçu avec le Prix du Forum de Bamako tombe à pic pour nous. Il va nous permettre d’aller plus vite vers notre objectif de transformer notre projet vers quelque chose de plus grand et plus solide”, conclut Alice.

Onze d’Or 2022 : Karim Benzema coiffe Sadio Mané

L’international français devance d’une courte tête l’attaquant sénégalais dans les votes de ce trophée individuel décerné annuellement par Onze Mondial.Karim Benzema, pour la deuxième année consécutive, remporte le Onze d’Or. Les lecteurs de Onze Mondial, magazine historique français consacré au football depuis plus de 40 ans, ont sanctionné la saison démentielle de l’avant-centre merengue.

Indéniablement, l’exercice 2021/2022 est le plus abouti dans la carrière du joueur de 34 ans. Benzema a porté le Real Madrid jusqu’aux sacres en Liga et en Ligue européenne des Champions. Le Français a fini meilleur buteur (27 réalisations) et meilleur passeur (12 assists) du championnat espagnol.

Sur la scène européenne, l’Algérien d’origine a marché sur l’eau dans le parcours qui a mené son club à une 14e victoire finale en C1 en signant 15 buts et 1 passe décisive. À partir des huitièmes de finale, le « nueve » a planté 10 banderilles avec notamment un triplé à domicile face au Paris Saint-Germain, un autre à l’extérieur contre Chelsea et un doublé face à Manchester City. Sa panenka, à l’Etihad Stadium devant Ederson, l’un des meilleurs gardiens du monde, restera dans les annales.

Opposé en finale à Liverpool, le Real Madrid a été secoué. Comme très souvent, Karim Benzema a sonné la révolte en ouvrant le score dans les ultimes instants de la première période. Ce but, refusé par l’assistance vidéo à l’arbitrage (Var) pour une position de hors-jeu, a néanmoins annoncé le réveil des hommes de Carlo Ancelotti. Des performances qui ont fait du natif de Lyon (France) le Joueur de la saison de Ligue européenne des Champions.

Arrivé dans la Casa Blanca en 2009, Benzema a soulevé pour la 5e fois la coupe aux grandes oreilles. C’est le trophée interclubs le plus prisé sur la planète foot. Avant le Onze d’Or, le coéquipier de Vinicius Junior a été désigné meilleur joueur français évoluant à l’étranger par le syndicat des joueurs professionnels en France (UNFP).

Si l’on y ajoute son impact dans le final four de la Ligue des nations gagnée en octobre dernier par les Bleus, qu’il a retrouvés en mai 2021 après cinq ans d’absence, Benzema est le grandissime favori du Ballon d’Or France Football dont la cérémonie de remise est prévue le 17 octobre prochain. Sadio Mané est également attendu sur ce podium.

Onze d’Or en 2019, le sociétaire de Liverpool a concrétisé en équipe nationale son rêve en s’adjugeant la Coupe d’Afrique des nations tenue au Cameroun. Décisif à cinq reprises lors de cette odyssée (3 buts et 2 caviars), Mané a été élu meilleur joueur du tournoi par la Confédération africaine de football (Caf).

Un mois plus tard, l’enfant de Bambaly, dans le Sud du Sénégal, a transformé le tir au but synonyme de qualification à la Coupe du monde Qatar 2022 face à l’Egypte défaite en finale de la Can dans la même épreuve.

En club, Sadio Mané a ajouté deux lignes à son palmarès avec une Coupe de la Ligue et une Coupe d’Angleterre. Pour accéder à la finale de la plus vieille compétition au monde, Liverpool a pu compter sur un doublé de l’international sénégalais contre Manchester City.

Au coude-à-coude en Premier League avec les Citizens, les Reds se sont finalement classés deuxième, à un point seulement du champion malgré les 16 buts de Sadio Mané en 34 matchs disputés. 

Classement du Onze d’Or 2022 :

1. Karim Benzema (37,2 %), 2. Sadio Mané (36,1 %), 3. Robert Lewandowski (10,6 %), 4. Édouard Mendy (6,6 %), 5. Riyad Mahrez (5,8 %), 6. Kylian Mbappé (2,3 %), 7. Mohamed Salah (0,5 %), 8. Ngolo Kanté (0,4 %), 9. Kevin de Bruyne (0,3 %), 10. Cristiano Ronaldo (0,1 %), 11. Erling Haaland (0,05 %).

Adama Barrow à Malabo : un voyage plus complexe qu’il n’y paraît ?

Au-delà du double sommet de l’Union Africaine (UA) dans la capitale équato-guinéenne, le président gambien a certainement dû évoquer le sort de Yahya Jammeh qui doit répondre devant la justice de son pays.Défait dans les urnes en 2016, après deux décennies de règne sans partage, Yahya Jammeh a trouvé refuge en Guinée équatoriale avec la bénédiction de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo au pouvoir depuis 1979.

Il y a moins d’une semaine, le gouvernement gambien s’est dit favorable à l’ouverture d’un procès de 70 personnes dont l’ancien chef de l’Etat Yahya Jammeh conformément aux recommandations de la Commission vérité, réconciliation et réparations.

À Malabo, Adama Barrow a participé aux sommets de l’Union Africaine (UA) consacrés aux crises humanitaires et aux changements anticonstitutionnels de gouvernements sur le continent. Selon certains observateurs des relations entre les deux Etats, l’histoire ne s’arrête pas là. Car Yahya Jammeh a des comptes à rendre.

Le séjour de l’actuel homme fort de Banjul dans un pays accueillant son prédécesseur est donc perçu comme la première étape d’un processus de rétablissement des liens entre la Gambie et la Guinée équatoriale. Un préalable à une éventuelle extradition de l’ex-dictateur.

En effet, plusieurs accords bilatéraux ont été signés par les deux gouvernements en marge des activités de l’organisation panafricaine et en présence d’Adama Barrow et de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.

Une preuve que l’axe Banjul – Malabo se reconstitue, le président équato-guinéen a engagé son gouvernement à acheter à la Gambie de l’arachide, sa principale culture de rente lors des prochaines campagnes de commercialisation.

Dans ce contexte, les spéculations vont bon train. L’une d’elles consiste à dire que Yahya Jammeh, installé à Mongomo, le village natal du président équato-guinéen à la frontière du Gabon, aurait vu Adama Barrow.

Ce n’est pas la première fois que la rumeur d’un tête-à-tête entre Jammeh et Barrow se propage. En septembre 2017, Demba Ali Jawo, le ministre de l’Information de l’époque, a confirmé la tenue d’une rencontre entre Barrow et Obiang à l’occasion de l’Assemblée Générale des Nations Unies à New York (Etats-Unis), sans écarter l’idée selon laquelle Jammeh en était le sujet principal.

« Nous savons que la Guinée équatoriale a un invité gambien. La discussion a peut-être porté sur lui, mais je ne peux pas le confirmer car il s’agissait d’une réunion à huis clos », avait confié M. Jawo aux journalistes.

Mais le fait qu’elle se soit tenue quelques jours seulement après la publication, par le gouvernement gambien, d’un livre blanc dans lequel la Commission vérité, réconciliation et réparations demande l’engagement de poursuites contre Yahya Jammeh et toutes les autres personnes impliquées dans des actes de torture et des crimes suscite moult interrogations dans l’opinion publique. 

Pour nombre de Gambiens, Adama Barrow devrait prendre ses distances avec son prédécesseur au moment où la justice transitionnelle s’est mise en branle.

Mali : mort d’un Casque bleu à Kidal

Un convoi de la mission onusienne a été attaqué ce mercredi matin dans le Nord du Mali.Un nouveau drame au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Une attaque attribuée à des terroristes a entraîné la mort d’un Casque bleu ce mercredi matin à Kidal (Nord).

« Leur convoi a essuyé des tirs directs à l’arme légère et RPG (lance-roquettes) pendant environ une heure », a annoncé sur Twitter, le porte-parole de la Minusma, Olivier Salgado.

Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU au Mali et chef de la Minusma, El-Ghassim Wane, dit avoir appris « avec consternation l’attaque lâche » perpétrée ce matin par des éléments terroristes contre un convoi logistique de la mission onusienne aux environs de la ville de Kidal.

« Je condamne fermement cette attaque, qui participe aux efforts désespérés des groupes terroristes visant à entraver la quête de la paix au Mali et la mise en œuvre du Mandat de la Minusma », a déclaré le Représentant spécial. Il a souligné que, malgré les épreuves et la difficulté de l’environnement opérationnel dans lequel évolue la Mission, « notre détermination à accompagner le peuple et le Gouvernement maliens dans la quête de la paix et de la sécurité reste entière. Rien ne viendra l’entamer ».

Déployée en 2013, la Minusma est composée de 16.500 membres dont 10.700 soldats. Elle est la mission de maintien de la paix de l’Organisation des Nations unies (ONU) dans le pays qui a subi le plus de pertes humaines avec 172 de ses Casques bleus décédés sur le théâtre des opérations.

Le Nigeria réceptionne un nouveau navire de guerre

Ce navire de guerre, selon le Directeur général de la Nigerian Maritime Administration and Safety Agency (Nimasa), le Dr Bashir Jamoh, sera utilisé pour une série de tâches, notamment le transport stratégique d’équipements et des troupes.Après avoir félicité le chef d’état-major de la marine, le vice-amiral AZ Gambo, pour cette réalisation, Dr Bashir Jamoh a soutenu que cette acquisition renforcera considérablement la sécurité dans le domaine maritime au Nigeria.

Le Dr Jamoh, était à l’arsenal naval de Lagos pour assister à l’arrivée du navire en provenance des Emirats arabes unis. Il a félicité la marine nigériane, qu’il a décrite comme un partenaire essentiel dans la réalisation du mandat de sécurité maritime de l’Agence.

« La plateforme permettra également de consolider le passage plus sûr enregistré pour les navires, les cargaisons et les membres d’équipage transitant par le golfe de Guinée, tout en luttant contre le vol de pétrole et d’autres vices liés à la mer dans le domaine maritime du pays », a-t-il déclaré.

S’exprimant lors d’une visite du navire, le Dr Jamoh a assuré le chef d’état-major de la marine que l’agence s’engage à renforcer la collaboration entre les deux organes du gouvernement en fournissant un soutien logistique pour la maintenance du NNS KADDA.

La déclaration de la NIMASA indique que le navire de guerre nouvellement acquis est arrivé à son nouveau port d’attache à Apapa, Lagos, après un voyage de 56 jours et des escales dans environ cinq pays.

Il a ajouté que le NNS Kada a été commandé au groupe Damen en 2019 et construit au chantier naval Albwardy Damen à Sharjah, aux Émirats arabes unis. Il a été mis à l’eau en décembre 2019, lancé en juin 2021 et remis à la marine nigériane à Sharjah le 30 mars.

Selon le communiqué, le navire est parti pour le Nigeria le 1er avril et, avant son arrivée à Lagos, a fait escale dans cinq pays : Angola (Luanda), Gabon (Port Gentil), Kenya (Mombasa), Oman (Port de Duqm), et Afrique du Sud (le Cap).

« Basé sur la conception du LST 100 de Damen, le navire sera utilisé pour une série de tâches, notamment le transport stratégique d’équipements et de troupes, l’assistance humanitaire et les opérations de secours en cas de catastrophe, ainsi que pour assurer la sécurité maritime dans le golfe de Guinée. Avec 1.300 DWT, une longueur totale de 100 m et une largeur de 16 m, le LST peut transporter un équipage de 32 personnes plus 16 forces navales embarquées (EMF) dans le rouf, et peut accueillir 234 EMF supplémentaires au milieu du navire, sous le pont principal » , selon le communiqué de la Nimasa.

« Le NNS Kada est propulsé par deux moteurs diesel Caterpillar 3516 et quatre générateurs Caterpillar C18 qui lui permettent d’atteindre une vitesse maximale de 16kt et une autonomie standard de 4 000 nmiat 15kt » précise le Nimasa.

« Il dispose d’une rampe d’étrave et de bossoirs pour deux péniches de débarquement, d’un pont roulier de 540 m² et d’un pont de chargement de 420 m² pour les réserves sèches et les munitions. Le pont du navire est capable de transporter un hélicoptère de taille moyenne », ajoute le communiqué.

Nord-Kivu : jusqu’où ira la crise entre la RDC et le Rwanda ?

En République démocratique du Congo, plusieurs personnes, dont l’opposant Martin Fayulu, appellent à poursuivre les manifestations commencées lundi pour « dire non au Rwanda dans son soutien avéré au M23 », le groupe rebelle qui opère à l’est du pays.Les relations de bon voisinage rwando-congolaises sont-elles compromises ? Depuis quelques jours, chaque camp accuse l’autre de soutenir des rebellions dans son pays. Les tensions sont plus vives en RDC. Dans le Nord-Kivu, située dans la partie orientale du pays, les forces loyalistes mènent des combats acharnés contre les rebelles du M23. Selon les autorités de Kinshasa, ces derniers sont soutenus par le Rwanda qui a rejeté ces accusations.

« Les effets militaires retrouvés sur place, les images détenues par nos forces armées, ainsi que les témoignages recueillis auprès de nos populations, démontrent à suffisance que le M23 est soutenu par l’armée rwandaise », a indiqué samedi 28 mai Patrick Mouyaya, porte-parole du gouvernement congolais.

Kinshasa a pris des mesures conservatoires sans toutefois rompre diplomatiquement avec Kigali. Alors que son expulsion est réclamée par la classe politique et la société civile, l’ambassadeur rwandais Vincent Karega a juste été convoqué hier mardi pour fournir des explications sur le soutien supposé de son pays aux rebelles du M23, considéré comme un groupe terroriste par la RDC.

Dans l’entretien dirigé par la vice-première ministre Eve Bazaiba, le gouvernement congolais s’est voulu être clair et concis compte tenu de la gravité de la situation. C’est ainsi que le diplomate rwandais a reçu le message de « protestation, de désapprobation et de mise en garde sévère face au comportement du Rwanda vis-à-vis de la RDC ».

Accusation contre accusation

Toutefois, Kigali a rejeté en bloc les accusations de son voisin. Profitant du sommet de l’Union africaine (UA) tenue à Malabo, en Guinée équatoriale, le ministre des Affaires étrangères Vincent Biruta a parlé « d’accusations sans fondement » et accusé à son tour la RDC de soutenir les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un autre groupe rebelle composé de réfugiés hutus rwandais partis au Congo après le génocide des Tutsis. Ce mouvement est toujours considéré comme génocidaire par Kigali et représente aujourd’hui, selon le ministre rwandais, une menace pour son pays.

En outre, M. Biruta a insisté sur le fait que le conflit avec le M23 est un « problème strictement congolais ». Pour lui, Kinshasa n’a pas négocié de manière équitable avec tous les groupes armés dans le cadre du processus de paix de Nairobi. C’est le cas probablement avec la branche du M23 dirigée par Sultani Makenga et Bertrand Bisimwa. Écartée des discussions en avril, celle-ci a récemment repris les armes. « Il y a des frustrations liées au fait que le gouvernement congolais n’a pas appliqué ses engagements au sujet de groupes armés qui tentent de déstabiliser le Rwanda », a affirmé le diplomate.

En outre, le porte-parole du gouvernement rwandais préfère s’en remettre aux mécanismes de vérifications régionaux après que Kinshasa a affirmé avoir recueilli des « effets militaires » comme preuves du soutien rwandais au M23. « Attendons de voir, il y a aura des enquêtes. Mais il ne faut pas aller dire : +voilà on a attrapé deux militaires donc cela veut dire que le Rwanda aide le M23+ », a dit Alain Mukuralinda. Ce dernier met en cause la responsabilité du gouvernement congolais sur la crise actuelle : « S’il ne règle pas les problèmes qui lui sont posés par son propre peuple, on a ce genre de réaction ».

Médiations de l’UA et de l’Angola

En revanche, les manifestations entamées depuis le début de semaine en RDC contre le Rwanda ne faiblissent pas. Ce mercredi 1er juin, une marche pacifique a été organisée dans les rues de Bukavu, une ville située non loin de la frontière avec le Rwanda, pour soutenir les efforts des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et dénoncer le supposé soutien du Rwanda au M23.

De son côté, l’opposant congolais Martin Fayulu a appelé à une marche ce vendredi 3 juin pour « dire non au Rwanda dans son soutien avéré au M23 » et soutenir en même temps les soldats des FARDC. « Ce vendredi 3 juin, nous allons marcher pour montrer à la face du monde, que nous ne sommes pas d’accord avec le Rwanda », a-t-il indiqué mardi lors d’une conférence sur la situation sécuritaire dans l’est du pays.

Par ailleurs, le président en exercice de l’Union africaine, le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall, s’est dit « gravement préoccupé » par la montée des tensions entre la RDC et le Rwanda. Il a annoncé s’être entretenu avec les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame « dans la quête d’une solution pacifique du différend ». Selon certaines informations, le dirigeant sénégalais a désigné son homologue angolais, Joao Lourenco, comme médiateur dans cette crise.

Respecté dans la sous-région, ce dernier qui assure la présidence de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) entretient de bonnes relations avec Paul Kagamé et Félix Tshisekedi. A son arrivée au pouvoir il y a près de cinq ans, il a fait de la stabilité dans la région une priorité, rappellent certains analystes. « J’encourage le président Lourenço, président de la CIRGL, à poursuivre ses efforts de médiation dans ce sens », a déclaré le président Sall sur sa page Twitter.

Afrique du Sud : baisse du taux de chômage au 1er trimestre

Le taux de chômage en Afrique du Sud a diminué de 0,8 point pour atteindre 34,5% au premier trimestre 2022, a annoncé Statistics South Africa.Ce chiffre est comparable à celui du dernier trimestre de 2021, au cours duquel le pays a connu le taux de chômage le plus élevé jamais enregistré, soit 35,3%, a indiqué l’agence.

En publiant mardi l’enquête trimestrielle sur la main-d’œuvre pour le premier trimestre de 2022, le statisticien général Risenga Maluleke a déclaré que ces résultats indiquaient que 370.000 emplois avaient été créés entre le quatrième trimestre de 2021 et les trois mois de janvier à mars 2022.

« Le nombre total de personnes employées était de 14,9 millions de personnes au premier trimestre de 2022 », a précisé le fonctionnaire.

Les gains d’emplois les plus importants ont été enregistrés dans les services communautaires et sociaux, avec 281.000 employés, suivis par le secteur manufacturier où 263.000 emplois ont été créés et le commerce avec 98.000 employés, a déclaré Maluleke.

Cependant, il y a eu des pertes d’emplois dans les ménages privés (186.000), la finance (72.000), la construction (60.000) et l’agriculture (23.000), a-t-il ajouté.

Le nombre de chômeurs a diminué de 60.000 pour atteindre 7,9 millions de personnes au premier trimestre 2022 par rapport au trimestre précédent.

Maluleke a déclaré que le nombre de « demandeurs d’emploi découragés » a diminué de 54.000 personnes, soit 1,4%, par rapport au trimestre précédent, tandis que « le nombre de personnes qui n’étaient pas économiquement actives pour des raisons autres que le découragement a diminué de 112.000 (0,8%) entre les deux trimestres – ce qui a entraîné une diminution nette de 166 000 personnes dans la population non active ».

Sénégal : législatives, les coalitions dans la bataille des recours

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur les recours introduits par les coalitions pour faire valider toutes leurs listes aux élections législatives du 31 juillet 2022.L’AS titre sur la « guerre des recours » des coalitions qui veulent prendre part aux élections législatives du 31 juillet après l’invalidation de certaines listes par le ministère de l’Intérieur. Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour le même espoir) a déjà saisi le Conseil constitutionnel « pour contester l’annulation de sa liste proportionnelle des suppléants ». De son côté, Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple, opposition) « attaque l’invalidation de la liste nationale des titulaires ». En outre, Wallu Sénégal (secourir le Sénégal, opposition) de l’ex-président Abdoulaye Wade « demande l’annulation de la liste nationale de BBY ».

Vox Populi note aussi une « pluie de recours sur les 7 Sages ». Mais selon Sud Quotidien, il s’agit des « recours de la dernière chance » après la saisine du Conseil constitutionnel pour la recevabilité ou non des listes de candidatures pour les prochaines élections. Le journal souligne que YAW, Wallu, BBY et Gueum Sa Bopp de l’homme d’affaires Bougane Guèye sont « en croisade » auprès des « sept Sages » contre le ministre de l’Intérieur Antoine Diome et son arrêté sur la publication des listes de candidatures.

Toutefois, Tribune note que « toutes les listes sont frappées d’irrecevabilité » pour non respect du délai de dépôt des candidatures. Mais pour Walf Quotidien, le rejet de la liste nationale de Yewwi, la principale coalition de l’opposition des Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie, fait pousser « les germes d’un chaos » dans le pays. YAW a notamment appelé à une manifestation vendredi prochain.

Revenant sur les choix des investitures de BBY, EnQuête note qu’ils sont « énigmatiques » parce que « le président Macky Sall a bien servi ses alliés de BBY et oublié ceux de Macky 2012 ». Le journal note qu’à Dakar, « il mise sur ses alliés socialistes qui ont été les seuls à résister à YAW ».

A ce sujet, Le Quotidien souligne que Macky a fait un « Sall coup » à ses alliés de la mouvance présidentielle. Le Parti socialiste (PS), l’Alliance des forces de progrès (AFP) du président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse et Rewmi d’Idrissa Seck sont « réduits à leur plus simple expression », constate le journal.

UA : Examen du rapport d’évaluation des offres pour l’accueil du siège de  l’AMA

Le siège de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba abrite, ce mercredi, la première session ordinaire de la Conférence des Etats parties au traité de l’Agence Africaine du Médicament (AMA).Lors de cette réunion, présidée par le ministre sénégalais de la Santé, il sera procédé à la discussion et l’examen du rapport d’évaluation des offres pour l’accueil du siège de l’AMA.

Au total, huit pays ont été officiellement confirmés leur candidature pour abriter le siège de cette importante institution panafricaine. Il s’agit de l’Algérie, de l’Egypte, du Maroc, de l’Ouganda, du Rwanda, de la Tanzanie, de la Tunisie et du Zimbabwe.

La désignation du pays devant accueillir l’AMA se fera en fonction de critères de sélection après une opération d’évaluation et de notation confiée à une équipe d’experts africains indépendants, mise en place par la Commission de l’Union africaine.

Cette équipe a déjà effectué les visites d’évaluation dans les 8 pays candidats et prépare un rapport exhaustif sur le classement des candidats selon les critères de sélection prédéfinis.

La Conférence des Etats parties du Traité instituant l’AMA soumettra sa recommandation à la 41ème session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA concernant l’accueil du siège de l’AMA. La décision finale reviendra à l’Assemblée générale de l’UA qui désignera le pays devant abriter le siège permanent de l’AMA.

L’Agence africaine du médicament (AMA), relevant de l’UA, dupliquée sur le modèle de l’Agence européenne du médicament (EMA), est une agence de règlementation des produits pharmaceutiques, à vocation scientifique et industrielle, à même de stimuler l’intégration africaine pour la production de médicaments répondant aux besoins des populations africaines.

Elle mettra en commun les ressources et les expertises du continent afin de remédier au manque d’accès à des produits médicaux de qualité et abordables, et de réduire la dépendance excessive de l’Afrique à l’égard des produits médicaux importés.

Côte d’Ivoire : hausse du prix de l’essence

Le prix de l’essence super sans plomb passe de 695 à 735 FCFA, soit une augmentation de 40 FCFA par litre en Côte d’Ivoire pour la période du 1er au 30 juin 2022, selon une note officielle dont APA a obtenu copie mercredi.Selon cette note de la direction générale des hydrocarbures, pour la période du 1er au 30 juin 2022, le litre de l’essence super sans plomb à l’ambiant passe de 695 à 735 FCFA/litre, soit une hausse de 40 FCFA, tandis que le litre du gasoil à l’ambiant stagne à 615 FCFA comme au mois de mai 2022.

Le prix du litre du pétrole lampant lui aussi connaît une augmentation et passe de 615 à 645 FCFA par litre à l’ambiant pour le mois de juin 2022, soit une hausse de 30 FCFA. Le pétrole lampant, en raison du manque de couverture de l’électricité dans certaines zones rurales du pays, est beaucoup utilisé dans des campagnes et des villages.

Au niveau du gaz butane, les prix des différentes catégories de bouteilles sont également maintenus. Ainsi, la bouteille de gaz de 6 Kg (B6) et de 12,5 kg (B12,5), demeurent stables respectivement à 2 000 FCFA et 5 200 FCFA.

La bouteille de 15 Kg reste inchangée à 6 965 FCFA, la bouteille de 17,5 Kg à 8 125 FCFA. La bouteille de 25 kg est cédée à 11 610 FCFA. Enfin, la bouteille de 28 kg est fixée à 13 000 FCFA.

L’ajustement des prix des produits pétroliers en Côte d’Ivoire se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché mondial.

La Russie et l’Ukraine sont deux gros pays producteurs de pétrole dans le monde. La crise entre ces deux États a entraîné une importante augmentation des prix à la pompe, à la fois du super et du gasoil partout dans le monde et notamment en Afrique.

Face à cette situation, l’Etat ivoirien a consenti un effort d’environ 120 milliards de FCFA de janvier à avril 2022, afin de préserver le pouvoir d’achat des ménages vivant en Côte d’Ivoire.

Côte d’Ivoire : recrudescence des cas de grossesses en milieu scolaire

Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) de Côte d’Ivoire annonce avoir documenté sur la période de septembre 2021 à mai 2022, 3 409 cas de grossesses en milieu scolaire.Le CNDH constate une « recrudescence des cas de grossesses en milieu scolaire » et mentionne que « ce phénomène est beaucoup plus observé dans les régions de la Nawa avec 374 cas, du Haut Sassandra 296 cas ».

Dans la région du Guémon, l’on dénombre 220 cas, dans celle de l’Agneby-Tiassa 200 cas et 166 cas dans la région du Sud Comoé. Le CNDH souligne que les grossesses constituent, en milieu scolaire, l’un des principaux obstacles à la poursuite de la scolarité des jeunes filles.

De ce fait, le CNDH invite les autorités compétentes à poursuivre les efforts pour la promotion et la protection des droits des jeunes filles scolarisées et interpelle les parents d’élèves à assurer leur responsabilité dans l’éducation de leurs enfants.

Royal Air Maroc, première compagnie africaine certifiée Cargo iQ

La compagnie marocaine de l’aviation civile, Royal Air Maroc (RAM) a obtenu, récemment, la certification Cargo iQ en conformité avec les normes Cargo iQ de gestion de la qualité de l’industrie du transport de fret aérien, devenant ainsi la première compagnie africaine à décrocher cette prestigieuse certification.Avec cette distinction, la Compagnie nationale rejoint de grands transporteurs aériens du monde, des acteurs majeurs de la chaîne logistique (dont des transitaires) et fournisseurs de solutions informatiques prééminents au niveau mondial, indique RAM dans un communiqué.

Fondé en 1997 par des compagnies aériennes et des transitaires majeurs au sein de l’IATA (Association internationale du transport aérien), le groupe d’intérêt Cargo iQ a pour mission la création et l’implémentation des standards de qualité pour l’industrie du fret et de la chaîne logistique à l’échelle mondiale.

Le groupe compte aujourd’hui plus de 60 membres issus de l’ensemble de la chaîne logistique, dont des compagnies aériennes, des transitaires, des agents de manutention au sol, des fournisseurs de solutions informatiques, des services d’acheminement routier et, plus récemment, des transitaires de petites et moyennes entreprises (PME).

En plus de cette certification prestigieuse, qui témoigne des progrès tangibles réalisés par la Compagnie nationale en matière de fret aérien, la RAM a également décroché deux étoiles additionnelles dans les catégories « Responsabilité sociale de l’entreprise » et « Esprit d’innovation » dans le cadre de cette certification.

Valable pour une durée de 3 ans à l’issue d’un audit rigoureux conduit par l’organisme de certification SGS, cette certification renouvelable fait suite à l’adhésion de la RAM à la communauté Cargo iQ en 2019.

Cet audit vise la vérification de la conformité des opérations des membres sur la base d’un plan directeur opérationnel (MOP) qui est essentiellement axé sur la normalisation des processus et l’amélioration de la transparence via l’interfaçage des échanges de données relatives aux envois entre les parties prenantes pour une planification précise et un suivi proactif.

Visite au Maroc du chef d’État-major général des Armées sénégalaises

Le Général de Corps d’Armée, Inspecteur Général des FAR et Commandant la Zone Sud, a reçu mardi à l’État-major général des FAR à Rabat, le Général de Corps d’Armée Cheikh Wade, Chef d’État-major général des Armées sénégalaises, accompagné d’une importante délégation militaire.Lors de cette entrevue, qui s’est déroulée en présence de responsables militaires des FAR, les deux parties ont mis en exergue les relations bilatérales d’amitié et de coopération militaire entre les deux pays. Cette coopération s’inscrit dans le cadre des relations exceptionnelles et des liens historiques qui unissent les deux pays et qui n’a cessé de se consolider et de se diversifier pour couvrir les domaines de la formation, des entraînements et de l’échange de visites, indique un communiqué de l’État-major général des Forces Armées Royales.

En effet, la formation des officiers et sous-officiers de l’Armée sénégalaise dans les Écoles et Centres des Forces Armées Royales a toujours constitué le socle de la coopération maroco-sénégalaise. A ce jour, plus de 2.000 militaires sénégalais ont été formés dans les établissements de formation des FAR, souligne la même source.

Par ailleurs, les deux responsables ont exprimé leur volonté commune d’affermir la coopération militaire afin de défendre les intérêts des deux pays et faire face aux défis communs. A cet effet, les participations successives des deux forces aux exercices « African Lion » et « Flintlock » ainsi que les entraînements conduits dans le cadre de la coopération tripartite Maroco-Franco-Sénégalaise, renforcent significativement la capacité des deux armées à opérer ensemble.

Pour sa part, le Général de Corps d’Armée Cheikh Wade a salué la volonté des FAR d’œuvrer pour dynamiser davantage la coopération militaire bilatérale avec les Forces Armées Sénégalaise, et l’étendre à d’autres domaines porteurs de plus-values réciproques, traduisant ainsi l’intérêt particulier qu’accorde Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d’État-major général des Forces Armées Royales, à la coopération entre les deux pays, conclut le communiqué.

Éthiopie : le secteur bancaire perd 36,5 millions de dollars (officiel)

Selon les autorités judiciaires, ces pertes sont dues à la fraude durant les quatre dernières années.Ce mardi, Fikadu Tsega, le ministre éthiopien de la Justice, a présenté un rapport d’enquête aux responsables du secteur bancaire. Au cours des discussions, M. Tsega a affirmé que les faits sont de nature complexe et la récupération de l’argent volé s’annonce très difficile.

La justice s’est mise en branle pour démasquer les coupables de ces crimes économiques. Souvent, en Éthiopie, les responsables des banques bénéficient de la complicité d’agents basés à l’étranger pour effacer les traces de leurs opérations, a expliqué le garde des Sceaux.

Ethio telecom, l’opérateur public de télécommunications et l’Agence d’authentification et d’enregistrement de documents (Dara, sigle en anglais) sont mis en cause dans cette affaire.

De son côté, Yinager Dessie, le gouverneur de la Banque nationale d’Éthiopie, a invité les institutions financières à prendre des mesures de sécurité supplémentaires parce que les techniques de fraude sont de plus en plus sophistiquées.

Concluant son propos, M. Dessie a souhaité que les banques investissent dans les nouvelles technologies, travaillent sur l’éthique de leurs employés, améliorent la protection globale des clients et se dotent de mécanismes d’authentification.

Afrique : infrastructures et industrialisation, leviers de l’intégration économique

La mise en œuvre effective de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) suppose plus de voies de communication de bonne qualité et des usines en nombre, soulignent plusieurs acteurs du développement.La Banque africaine de développement (Bad) estime actuellement les échanges intra-africains à près de 16 % alors qu’ils représentent plus de 60 % sur les continents asiatique et européen. Plusieurs raisons, principalement la carence en infrastructures, expliquent la faiblesse du commerce intra-régional sur le continent noir.

Selon l’institution financière, moins du tiers de la population africaine a accès à une route praticable en toute saison, tandis que les coûts de transport et les délais d’acheminement des marchandises le long des corridors routiers sont deux à trois fois supérieurs à ceux des autres régions du monde.

Mais la Zlecaf, ratifiée le 20 janvier 2021 par 36 pays africains, devrait permettre de booster le commerce entre les différents Etats. Ainsi, « transformer l’Afrique en un véritable marché unique où les biens et les personnes circulent librement nécessite de combler les lacunes en infrastructures régionales », a déclaré la vice-présidente par intérim du Groupe de la Bad, Yacine Fal.

S’exprimant à l’ouverture du 1er Forum de l’intégration économique africaine qui se tient à Dakar, la responsable du « développement régional, de l’intégration et de la prestation des services » à la Bad a fait savoir « que ce soient les routes, le rail, l’eau, l’énergie…, le déficit de l’Afrique en matière de couverture des infrastructures reste parmi les plus importants au monde ».

La Directrice du Bureau sous-régional pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), Ngoné Diop, a fait remarquer que l’énorme déficit d’infrastructures et le manque de financement constitue une contrainte majeure aux efforts d’intégration. Dans ces deux secteurs, les besoins de l’Afrique sont respectivement évalués entre 130 et 170 milliards de dollars par an et entre 70 et 100 milliards de dollars par an.

Dans ce contexte, « nous devons faire preuve d’innovation et de dépassement pour maximiser les gains escomptés de la Zlecaf. La digitalisation et l’opérationnalisation des plateformes numériques constituent un levier efficace pour optimiser le commerce intra-africain et par ricochet l’intégration régionale », a-t-elle suggéré.

Résorber le gap infrastructurel est « un point fondamental » pour accélérer l’intégration économique, a indiqué, de son côté, le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, tout en soulignant la nécessité pour les pays africains de « s’industrialiser de manière compétitive et de monter au niveau des chaînes des valeurs ».

Au-delà des infrastructures et des industries, l’effectivité de la Zlecaf passera également par la levée « des obstacles non tarifaires qui augmentent les coûts supportés par les entreprises d’environ 14 % », a affirmé Yacine Fal, non sans ajouter que cette entreprise requiert un effort politique soutenu et le soutien de tous les acteurs, en particulier les partenaires au développement.

Conflit ukrainien : Macky Sall fait encore entendre la voix de l’Afrique

Le président en exercice de l’Union Africaine (UA) a participé, ce mardi matin, à une réunion virtuelle du Conseil européen.La crise alimentaire engendrée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine était au cœur des échanges entre les membres du Conseil européen. Un organe qui définit les orientations et les priorités politiques générales de l’Union Européenne (UE).

Le chef de l’Etat sénégalais a pris part à la rencontre par visioconférence. Sur Twitter, le successeur de Félix Tshisekedi à la présidence tournante de l’Union Africaine (UA) a remercié les dirigeants européens qui l’ont impliqué dans la recherche de « solutions » à ce problème « qui impacte  l’Afrique ».

Macky Sall a assuré que « l’UA poursuivra sa concertation avec l’UE » dans ce dessein. Le président sénégalais, mandaté par l’organisation panafricaine, devrait se rendre à Moscou puis à Kiev à partir du 3 juin prochain pour y rencontrer ses homologues Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky.

Namibie : retour de 23 objets culturels dérobés par l’Allemagne

La collection, choisie par des experts locaux pour son importance historique, culturelle et esthétique, sera exposée au Musée national de Windhoek.La dynamique de restitution de biens culturels pillés durant la colonisation se poursuit. Comme la France, l’Allemagne a remis hier lundi, à la Namibie, son ancienne colonie, 23 pièces sous la forme de prêt.

Ces artefacts, composés notamment d’un récipient orné de trois têtes, d’une poupée portant une robe traditionnelle, de bijoux et de lances, « resteront en Namibie », a rassuré Hermann Parzinger, le président de la Fondation du patrimoine culturel prussien, organisme du gouvernement fédéral allemand qui supervise les musées et organisations culturelles à Berlin et dans les environs.

Visibles par le grand public, les œuvres culturelles seront étudiées par des chercheurs namibiens pour en dévoiler tous les secrets.

Mauritanie : le secteur minier table sur la transition énergétique

Les principaux acteurs du secteur extractif mauritanien ont planché, le 24 mai 2022 à Nouakchott, sur la transition énergétique dans l’industrie minière.Les échanges entre les acteurs du secteur minier ont eu lieu à l’invitation du ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie, Abdessalam Mohamed Saleh et sous le haut patronage du président de la République.

Ce sommet de très haut niveau couronne les efforts du gouvernement mauritanien et de Kinross Tasiast qui travaillent désormais main dans la main pour renforcer l’attractivité du secteur extractif mauritanien.

Pour une transition vers l’énergie verte et une gestion des ressources disponibles face à la conjoncture mondiale dans le domaine énergétique, le ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie, a jugé bon d’initier cette réflexion sur les défis actuels.

Un secteur en pleine ébullition

Le panel a réuni notamment les PDG de Kinross Gold Corporation, Paul Rollinson, de BP, Gordon Birrell et de Kosmos Energy, Andrew Inglis, ainsi que la représentante de la Banque mondiale à Nouakchott, Cristina Isabel Pana.

Cette rencontre de très haut niveau a permis de mettre en avant les grandes opportunités qu’offre l’industrie extractive mauritanienne. Pour preuve, alors que sa présence n’avait pas été mentionnée par les autorités nationales, le président Ghazouani a honoré les participants du panel par sa présence, symbole de l’importance accordée par le chef d’État aux acteurs miniers.

Représentant 82% du flux d’Investissements directs à l’étranger (IDE) sur la période 2007-2017, le secteur extractif demeure le moteur de l’économie nationale et comptait avec le secteur halieutique pour 98,1% des exportations totales du pays en 2019.

Ces dernières années, poussés par les nombreux efforts du gouvernement et la découverte d’importants gisements d’hydrocarbures, de nouveaux acteurs se sont implantés en Mauritanie et ont investi dans le secteur du pétrole et du gaz.

C’est notamment le cas des entreprises britannique BP et américaine Kosmos Energy qui, après un accord signé en 2019, débuteront l’exploitation du champ gazier Grande Tortue Ahmeyim (GTA) pour un objectif de production de 2,5 millions de tonnes de gaz à partir de décembre 2023.

De nouveaux acteurs devraient même faire leur entrée en Mauritanie : la Société nationale industrielle et minière (SNIM) a signé deux protocoles d’accord avec le groupe sidérurgique ArcelorMittal et l’entreprise minière anglo-suisse Glencore.

De même, deux nouveaux contrats ont été ratifiés avec les sociétés CWP et Chariot pour la mise en place d’une convention définitive pour le développement des projets d’hydrogène vert Aman et Nour.

Tasiast, l’entreprise originelle

Cette récente « ébullition » du secteur extractif a été rendue possible grâce aux multiples efforts déployés par Tasiast, opérée par la filiale TMLSA de Kinross, une des premières entreprises étrangères implantées dans le pays et acteur historique du secteur privé en Mauritanie.

Appuyant le gouvernement depuis plus d’une décennie, Tasiast a largement œuvré à la mise en place d’un cadre réglementaire et économique stable ainsi qu’à l’instauration d’un climat des affaires propice à l’arrivée de ces nouveaux investisseurs.

C’est grâce à un dialogue constant entre ce géant du secteur minier et le gouvernement mauritanien que le pays a su s’ouvrir progressivement aux investisseurs étrangers. Au grand bonheur des nouveaux investisseurs étrangers qui font leur entrée en Mauritanie.

Le gouvernement s’est félicité des investissements de Tasiast dans des projets au bénéfice des communautés locales et le développement des énergies vertes. Ces investissements imposent un haut standard de durabilité auquel les nouveaux acteurs du privé devront se conformer, ce qui pourrait faire de la Mauritanie, un des pionniers de l’énergie verte en Afrique de l’Ouest.

En outre, le nouvel accord signé entre Tasiast et la Société financière internationale (SFI) pour renforcer la stratégie de contenu local de la mine, représente également une opportunité majeure pour le développement du pays.

Désormais, chaque entreprise étrangère devra accorder une grande importance au contenu local et employer un minimum de 97% de salariés Mauritaniens. Si Tasiast s’est déjà conformée à ce standard, elle travaille désormais à atteindre 98% en 2027.

La Mauritanie, depuis l’élection du président Mohamed Ould El-Ghazouani, s’est donc pleinement engagée dans une nouvelle ère, propice aux investissements étrangers durables et soucieuse d’un modèle de développement respectueux de l’environnement.

Af’Sud : un opposant veut délocaliser le siège du parlement

Julius Malema soutient que ce déménagement permettra de réduire les dépenses de l’institution parlementaire.Le leader du parti d’opposition, les Combattants pour la liberté économique (EFF), Julius Malema, a annoncé ce mardi un projet de loi sur la délocalisation du Parlement sud-africain qui, s’il est adopté, verra le Parlement déménager du Cap à Pretoria, la capitale administrative située au centre du pays.

Les partis politiques et institutions intéressés sont invités à soumettre des observations écrites sur le contenu du projet de loi envoyé au président de l’Assemblée nationale dans les 30 jours suivant la publication de l’avis.

Expliquant sa requête dans un mémorandum publié dans le journal officiel, M. Malema a déclaré que l’emplacement actuel du Parlement crée plusieurs problèmes aux législateurs, aux politiciens et à la société au sens large souhaitant participer à ses fonctions législatives et de contrôle.

« Le Parlement est situé dans une zone inaccessible pour la majorité des provinces, obligeant les députés à passer beaucoup de temps pour s’y rendre », a-t-il fait valoir.

Selon Julius Malema, la participation aux travaux parlementaires est limitée aux individus et aux institutions disposant de ressources financières, excluant ainsi ceux qui ne pouvaient pas se rendre au Cap.

« Par conséquent, le parlement et le gouvernement dépensent beaucoup d’argent pour le voyage et le logement des députés, de l’exécutif, du gouvernement et des fonctionnaires de l’État afin de maintenir les accords coloniaux qui séparent la capitale administrative (Pretoria) et la capitale législative (Le Cap) dans deux villes choisies par des colonisateurs racistes qui ont exclu la majorité des Africains et le font encore aujourd’hui », a affirmé le leader de l’EFF.

Assemblée nationale ivoirienne : Bictogo candidat à la présidence

Le secrétaire exécutif du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) souhaite présider l’Assemblée nationale.Adama Bictogo s’est officiellement lancé dans la course à la présidence de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. Il a déposé officiellement sa candidature, ce mardi, auprès de la doyenne d’âge de l’institution, sous une forte mobilisation des députés du Groupe parlementaire du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir). Peu avant, il a été reçu par les députés de son parti dans la salle de la rotonde de l’Assemblée nationale dans une ambiance conviviale.

Le député Basile Fregbo a félicité le président du RHDP, le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, qui « est à l’écoute » des parlementaires du parti au pouvoir, lançant un appel à l’ensemble des députés à soutenir la candidature de M. Bictogo.

Mathématiquement, dira-t-il, « le RHDP peut gagner l’élection (du président de l’Assemblée nationale), mais nous appelons à un plébiscite » de tous les bords politiques composant l’institution.

« Je voudrais que mon élection obéisse au principe de la Côte d’Ivoire rassemblée, la Côte d’Ivoire solidaire parce que ce qui nous unit, dans l’Assemblée, mais dans notre mission politique, c’est la Côte d’Ivoire, notre mère patrie », a déclaré M. Adama Bictogo face à la presse.

Il a en outre souhaité que sa candidature soit « perçue comme la candidature de consensus, de tous, du rassemblement autour d’un idéal porté par le président de notre parti, Alassane Ouattara, la Côte d’Ivoire solidaire ».

Adama Bictogo a été désigné, hier lundi, comme par sa formation politique à l’élection du président de l’Assemblée nationale ivoirienne, à l’issue d’une réunion des parlementaires du RHDP, au siège du parti.

L’élection est prévue le 7 juin. Elle intervient après le décès d’Amadou Soumahoro le 7 mai 2022 des suites d’une longue maladie. Il a été inhumé le 13 mai 2022 à Séguéla (Nord), dans l’intimité familiale.

Elu le 7 mars 2019 à la tête de l’hémicycle après la démission de Guillaume Soro, Amadou Soumahoro a été réélu en 2021. Pendant sa convalescence, son intérim était assuré par Adama Bictogo.

Afrique du Sud : plaidoyer pour une réunification avec l’Eswatini et le Lesotho

Un leader de l’opposition sud-africaine a relancé le débat sur la question controversée de la cooptation de l’Eswatini et du Lesotho en tant que provinces de leur voisin.Ces deux pays indépendants constituent des enclaves au sein du territoire sud-africain. Néanmoins, ils dépendent principalement du géant continental dans le cadre de la fourniture de biens et services économiques. Considérant cette situation, le leader de l’ActionSA, Herman Mashaba, a demandé mardi leur incorporation au bénéfice de leurs populations. Ils deviendraient ainsi les dixième et onzième provinces sud-africaines, selon l’ancien maire de Johannesburg.

 A travers le compte Twitter de microblogage, M. Mashaba a appelé les dirigeants du Lesotho et de l’Eswatini à ravaler leur fierté et accepter la proposition de devenir des provinces de l’Afrique du Sud pour « l’intérêt de leurs citoyens ». « Je sais que ce sont des nations historiques, mais peuvent-elles soutenir économiquement leur indépendance géographique actuelle ? », a-t-il poursuivi.

 Outre le fait que les deux pays soient complètement entourés par l’Afrique du Sud, un pourcentage non négligeable de leurs citoyens travaille aussi dans le pays de Nelson Mandela. Ils sont principalement employés dans les mines ou les exploitations agricoles. Pour M. Mashaba, les « dirigeants égoïstes » ne doivent pas freiner le développement des deux pays en les rendant durablement dépendants de l’Afrique du Sud.

 Ce n’est pas la première fois que la question de faire du Lesotho une province sud-africaine est évoquée dans l’espace public. En janvier 2020, l’ancien ministre des Finances Tito Mboweni avait soulevé le débat après avoir demandé la suppression de la frontière entre l’Afrique du Sud et le Lesotho. Il est revenu par la suite sur ses propos.

Mali : forte hausse des violations des droits humains (Minusma)

Dans sa note trimestrielle transmise à APA, la Mission des Nations Unies au Mali place les groupes jihadistes et l’armée malienne au banc des accusés.Au Mali, les cas de violations des droits humains ont connu une hausse exponentielle. Elle ne s’est pas améliorée sous la transition selon les données publiées lundi par la Minusma sur les tendances des violences et atteintes aux droits de l’homme.

Les enquêteurs de l’Onu affirment avoir documenté du 1er janvier au 31 mars 449 incidents sécuritaires dans la région du Centre, 86 à Gao, 69 à Tombouctou et 37 à Ménaka. 

Selon le rapport publié lundi 30 mai, 812 civils ont été affectés par les actes de violence. Dans cette catégorie, 512 cas de meurtre, 167 enlèvements ou disparitions, 107 blessés et 55 détentions illégales ont été dénombrés.

Le document parvenu à APA indique que ces « données représentent une augmentation de 151% par rapport au trimestre précédent » durant lequel 323 civils ont été affectés par les incidents sécuritaires à l’origine desquels sont cités les groupes jihadistes, les groupes d’autodéfense et les forces de défense et de sécurité maliennes.

Dans la période sous-examen, les actes attribués aux groupes jihadistes tels que le JNIM ou « autres similaires » ont connu une hausse de 78% et concernent « 410 atteintes aux droits de l’homme, soit une augmentation de 50% des violations et atteintes documentées ».

Démenti de l’armée malienne

En outre, la Minusma affirme avoir documenté, entre janvier et mars 2022, 320 violations de droits de l’homme imputables aux forces de défense et de sécurité maliennes (FDSM) dans le cadre des opérations militaires, contre 31 au trimestre précédent. « Au total, 248 civils ont été tués parmi lesquels 18 femmes et six (6) enfants », détaille la note trimestrielle. L’essentiel des faits documentés se sont produits dans le centre du Mali.

Au sujet du massacre présumé de plus de 500 personnes à Moura, village du cercle de Djenné, dans la région de Mopti, la Minusma assure avoir « ouvert une investigation sur les informations et allégations selon lesquelles les forces de sécurités maliennes, accompagnées de personnels militaires étrangers, auraient procédé à des exécutions sommaires à de multiples violations de droits de l’homme ». L’armée malienne a démenti ces accusations, soutenant avoir mené du 27 au 31 mars une opération militaire ayant permis de neutraliser 203 combattants de « groupes armés terroristes » et d’arrêter 51 personnes. Faute d’accès à Mourra, la Minusma n’a pas encore mené une enquête sur ce qui s’est réellement passé.

Néanmoins, le dialogue avec les autorités maliennes pour le déploiement d’une mission d’enquête se poursuit. « Les conclusions de l’enquête de la Minusma feront l’objet d’un rapport public », promet la mission onusienne au Mali.

Sénégal : la liste nationale de Yewwi Askan Wi déclarée irrecevable

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur le rejet de la liste nationale de Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple), la principale coalition de l’opposition des Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie.Le Témoin indique que « la liste nationale de Yewwi Askan Wi (a été) rejetée », soulignant que « Macky Sall confie la bataille de Dakar aux socialistes ». « YAW out », note Le Quotidien avant de préciser que la Direction générale des élections (DGE) « rejette les suppléants de Benno » Bokk Yakaar (BBY), la coalition présidentielle. Toutefois, « Yewwi veut mobiliser 200 mille personnes le vendredi à Dakar », souligne le journal.

Pour Walf Quotidien, le ministre de l’Intérieur Antoine Félix « Diome exclut Sonko et Yewwi » là où « Benno passe sans suppléant ». Face à cette situation, « Sonko et Cie promettent une +riposte énergique+ à cette énième forfaiture et parti pris assumé du ministre de l’Intérieur », selon Vox Populi. Pour YAW, le rejet de sa liste nationale de titulaires pour les élections législatives est une « provocation inacceptable ».

Sud Quotidien rapporte les « huit listes retenues » par le ministère de l’Intérieur à l’exception de celle d’Ousmane Sonko et ses camarades de YAW. Pour l’expert électoral Ndiaga Sylla, « l’arrêté du ministre de l’Intérieur a outrepassé son objet ».

Sur la crise dans l’école sénégalaise, le quotidien informe que « le gouvernement lâche prise » dans son bras de fer avec les enseignants autour de la hausse de leurs indemnités. De son côté, EnQuête indique qu’on s’achemine « vers le dénouement » dans la crise scolaire.

En effet, « une indemnité complémentaire » a été proposée « pour régler le problème ». L’Etat « met toutes les informations utiles à la disposition des enseignants », souligne le journal. En outre, « le ministère des Finances s’engage à corriger à chaque fois qu’une erreur est constatée »

Ligue des champions d’Afrique: Le Wydad de Casablanca remporte le sacre

Le Wydad de Casablanca a remporté la Ligue des champions d’Afrique de football, en battant Al Ahly du Caire par 2 buts à 0, lundi au complexe sportif Mohammed V, un troisième sacre réalisé au terme d’un parcours exceptionnel.Pour atteindre la finale de cette compétition continentale, le WAC a disputé 12 matchs, dont huit victoires, deux matchs nuls et deux défaites. Après le dernier match de l’équipe en Botola, l’entraîneur Walid Regragui a confirmé que son équipe était prête à remporter le titre, après que ses hommes ont terminé la phase de groupes en battant un record et en décrochant deux victoires à l’extérieur en quart et en demi-finale.

A l’entame de la compétition, les Wydadis ont été battus par les ghanéens de Hearts of Oak à l’aller avant de se ressaisir au retour en dominant largement leur adversaire par 6 buts à 1, grâce à Simon Msuva, Ayman Hassouni, Yahya Jabrane, Ayoub Amloud et Achraf Dari.

Lors de la phase de groupes, le Wydad Casablanca a terminé la rencontre face aux angolais de Sagrada en sa faveur, avec un résultat sans appel de 3 buts à 0, mais son match contre Petro Atlético au stade de ce dernier allait presque tout gâcher. Les coéquipiers de Jabrane sont revenus avec une défaite (1-2) qui les a privés de la première place du groupe.

Le Wydad a achevé la phase de poules avec un bilan très honorable, avec cinq victoires sur six matchs disputés, ce qui lui a permis de terminer cette phase en tête du classement, et de devenir la première équipe du continent africain à inscrire 15 buts lors de cette phase de la compétition pour s’accaparer le record de l’équipe nigériane d’Enyimba, qu’elle détenait depuis 2003 avec 14 buts.

Lors du match des quarts de finale, le Wydad a été contraint de disputer le match aller contre Chabab Belouizdad en infériorité numérique après l’expulsion de son joueur Jalal Daoudi après seulement sept minutes du début du match. Le Wydad a confirmé sa force et sa détermination à rafler le troisième titre de son histoire, après avoir arraché une nouvelle victoire hors de son stade face à Petro Atlético (3-1), avant de disputer le match retour avec sérénité après avoir arraché un précieux nul qui l’a propulsé à la finale.

Le Roi Mohammed VI félicite Le Wydad de Casablanca

Le Roi Mohammed VI, s’est entretenu, juste après le match victorieux du Wydad Athletic Club en finale de la Ligue des Champions d’Afrique 2022, avec l’entraîneur du club, Walid Regragui, et le capitaine de l’équipe, Yahya Jebrane, victoire qui survient au terme d’un brillant parcours.Lors de cet entretien téléphonique, survenu à l’issue du match tenu ce soir à Casablanca, le Souverain a chargé l’entraîneur et le capitaine de l’équipe de transmettre Ses félicitations pour ce trophée à l’ensemble des joueurs, du staff et des composantes du club et des supporters pour cette importante réalisation, motif de fierté pour l’ensemble du public sportif et tout le peuple Marocains.

Le Wydad de Casablanca a remporté la Ligue des champions d’Afrique de football, en battant Al Ahly du Caire par 2 buts à 0, lundi au complexe sportif Mohammed V, un troisième sacre réalisé au terme d’un parcours exceptionnel.

L’esport africain, au-delà des clichés

Malgré sa professionnalisation, la pratique des jeux vidéo se heurte à des préjugés tenaces sur le continent noir.« Les gamers ne sont pas sociables ». Une étiquette parmi tant d’autres qui colle à la peau des adeptes de jeux vidéo. « Etant un joueur professionnel, je m’entraîne très dur pour atteindre mes objectifs. Je passe néanmoins de bons moments avec ma famille et mes amis. C’est un équilibre de vie à trouver », affirme Papa Adama Fally Thiam dit Addexx.

Dans le monde, un certain nombre d’idées préconçues entourent le gaming. Ces stéréotypes ont un effet dissuasif sur son acceptation par la société. En Afrique, bien plus qu’en Occident, le jeu vidéo est connoté négativement.

« Certains pensent que c’est uniquement pour les enfants. On cherche toujours à voir le mauvais côté des choses, mais notre génération a appris à parler l’anglais et a acquis des connaissances historiques grâce aux jeux vidéo », rétablit Baba Dioum, président de l’Association sénégalaise des gamers (Sengames).

Ce trentenaire sait de quoi il parle. Cofondateur de Solo esport, l’unique club professionnel au Sénégal, il a grandi au milieu des consoles dans une famille où même les parents s’octroyaient des moments de détente. « Les joueurs sont monsieur et madame tout le monde. Nous avons beaucoup de cadres. Il y a aussi des profils dont la vie tourne autour de l’esport », argumente le spécialiste des Technologies numériques.

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Au siège de Sengames, niché dans un quartier résidentiel de Dakar, une panoplie d’activités vidéoludiques sont proposées aux adhérents. Pour une catégorie d’enfants, c’est un lieu de socialisation. « Ils sont peut-être nés dans des familles qui les gardent un peu trop à la maison. Avec Fortnite par exemple, ils peuvent discuter avec d’autres Sénégalais de leur âge qui jouent au même moment. Il y a des classifications par âge. Un enfant ne peut pas jouer à tout », souligne M. Dioum.

L’esport, c’est-à-dire la pratique compétitive des jeux vidéo, participe également à faire tomber les clichés : « On avait un joueur de 16 ans qui devait participer à un tournoi en Côte d’Ivoire. Sa mère n’était pas d’accord au début. Quand son fils a reçu un chèque d’un million F CFA qui récompense ses performances, elle a changé d’avis ainsi que toute la famille », se souvient-il. L’adolescent en question allie aujourd’hui sport et études.

Créée en 2010, la communauté des gamers du Sénégal se fortifie avec notamment des mariages entre membres. « Cela est formidable », commente Baba Dioum, avant de lister des vertus de sa passion.

« Scientifiquement prouvé, il permet de gérer le stress. Quand la planète était en confinement à cause de la Covid-19, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommandait le gaming pour lutter contre la dépression. Il canalise les émotions
 et développe la créativité. Pour de nombreux designers et graphistes, il offre à voir d’autres images, couleurs… », détaille le manager de Solo esport.

Athlétisme : le Meeting de Dakar fait son grand retour

L’évènement sportif se tiendra le 25 juin prochain à l’annexe du stade du Président Abdoulaye Wade de Diamniadio.Après sept ans d’absence, le Meeting de Dakar va reprendre ses droits. L’évènement regroupera plus d’une quinzaine de nations africaines ainsi que la France et les Etats-Unis. Au total, quelque 150 athlètes vont s’affronter dans 15 disciplines.

Trois objectifs majeurs sont poursuivis pour ce meeting en bronze : avoir de la visibilité à travers un événement propre à la Fédération Sénégalaise d’Athlétisme (FSA), chercher de la performance pour les athlètes locaux et permettre à l’instance faîtière d’avoir des ressources additionnelles pour financer la discipline qui « est au creux de la vague ».

À en croire le président de la Commission d’organisation, Amadou Dia Ba, « toutes les dispositions sont prises pour le bon déroulement de l’évènement ». L’unique médaillé olympique dans l’histoire du Sénégal a ajouté que la compétition gardera le label « Meeting de Dakar » malgré sa délocalisation dans la nouvelle ville de Diamniadio située à une trentaine de kilomètres de la capitale sénégalaise.

Timor Port s’équipe en portiques et remorqueurs

Les équipements réceptionnés sont dotés des dernières technologies.Le 16 mai 2022, Timor Port, filiale de Bolloré Ports, a réceptionné deux remorqueurs, deux portiques de quais et quatre portiques de parc pour la concession du port en eaux profondes de Tibar Bay. Cette livraison a été acheminée sur un navire semi-submersible spécialisé dans le transport de portiques.

Les deux nouveaux portiques de quai vont permettre au nouveau Port du Timor de décharger des navires porte-conteneurs de grande capacité avec une rapidité de manutention accrue.

Les quatre portiques de parc avec pour leur part sont des engins de manutention de 30 mètres de haut, qui assurent le chargement, le déchargement et le rangement des conteneurs sur la place portuaire.

Les remorqueurs sont des équipements conçus pour effectuer des opérations de remorquage portuaire. Ils assistent les grands navires lors de leurs entrée et sortie du port, ainsi que leur accostage. D’une longueur de 30m, ces remorqueurs acquis pour Timor Port sont dotés d’un système de propulsion qui permet de pousser et de tirer les navires.

« La mise en service de ces deux remorqueurs, ces deux portiques de quais et quatre portiques de parc va nous permettre de véritablement lancer l’activité de ce nouvel ensemble portuaire et d’accompagner nos clients. Ils participent également à notre ambition de faire de Tibar Bay un hub de transbordement et une porte d’entrée maritime non-négligeable de la zone Asie-Pacifique », a déclaré Laurent Palayer, Directeur général de Timor Port.

Les équipements réceptionnés sont dotés des dernières technologies qui intègrent un système de contrôle de pointe et un système d’alimentation électrique de nouvelle génération permettant de réduire considérablement les émissions de CO2 mais aussi la consommation d’énergie. Outre les constructions aux normes environnementales pointues du futur port, les nouveaux équipements participent au processus de labellisation Green Terminal destiné à réduire l’empreinte carbone des activités.

Olivier de Noray, Directeur général Ports et Terminaux de Bolloré Ports souligne que « ces équipements qui seront pour la première fois déployés au Timor-Leste vont permettre de traiter des navires de grande capacité, avec des cadences de chargement et de déchargement supérieures à celles observées sur le port actuel de Dili ». 

 « La réception de ces premiers équipements est une étape majeure du projet de construction de ce nouvel ensemble portuaire qui comprend un terminal à conteneurs et est ainsi doté des meilleurs équipements permettant d’en faire un hub de transbordement. Cette infrastructure vise à améliorer la desserte logistique du Timor-Leste », a-t-il poursuivi.

Confié à Bolloré Ports en 2016 au terme d’un appel d’offres international, ce projet représente un coût total de 490 millions de dollars sur une durée de 30 ans, soit le plus important jamais réalisé au Timor-Leste avec un partenaire privé.