Cédéao : l’indécision n’est pas synonyme de scission (expert)

Un consensus aurait pu être trouvé par les dirigeants ouest-africains réunis en sommet le 4 juin dernier à Accra, au Ghana, d’après Gilles Yabi, fondateur et directeur exécutif du think tank Wathi, interrogé par APA.Faute de consensus, les chefs d’Etats de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont renvoyé au 3 juillet leurs décisions sur les juntes. Comment analysez-vous cela ?

Il faudrait peut-être leur demander l’explication de cette non-décision. Je note cependant que cela n’améliore pas l’image très dégradée de l’organisation régionale au sein des opinions publiques ouest-africaines.

Comme un sommet a été annoncé, nous nous attendions donc à ce que des décisions soient prises, en particulier la levée des sanctions infligées au Mali. C’est regrettable qu’il n’y ait pas eu un travail technique et diplomatique qui aurait permis d’avoir un consensus avant la rencontre des présidents.

Les diplomates, ayant l’expérience de ce type de réunions, expliquent qu’il y a généralement un travail préalable qui permet de faire en sorte que les chefs d’Etats viennent simplement valider des orientations ou décisions quasiment prises. Mais là, nous avons l’impression qu’à chaque sommet il y a beaucoup de discussions et une absence de consensus qui auraient pu être anticipées.

Cette situation pointe les problèmes dans la manière dont les gouvernants au plus haut niveau de l’organisation régionale décident. Cela étant dit, le sommet ne devait pas se pencher seulement sur le Mali, mais aussi sur le Burkina et la Guinée. De ce fait, il est aussi dit que le sommet du 3 juillet permettrait d’avoir des décisions plus cohérentes sur les trois dossiers chauds de la région au plan politique.

Mais il y a un sentiment de gâchis, de mauvaise organisation de la Cédéao. En l’absence de l’assurance d’un consensus et d’une prise de décisions, il aurait fallu prendre le temps de lever tous les obstacles pour être sûr d’avoir un accord avec le Mali et les autres pays avant de convoquer un sommet.

A Accra,
deux camps se sont opposés sur le maintien ou non des sanctions. Peut-on parler de scission au sein de l’organisation régionale ?

Il y a effectivement des sources selon lesquelles des pays n’étaient pas d’accord avec les autres. Pour autant, je ne pense pas qu’il faille parler de scission. On n’en est pas là même s’il y a des divergences et des points de vue probablement tranchés de quelques chefs d’Etat.

En Afrique de l’Ouest, on note des problèmes de fond, des divergences dans l’interprétation des différents évènements politiques notamment les coups d’Etat (ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas, dans quelle mesure doit-on prendre en compte la situation spécifique de chaque pays…).

C’est beaucoup d’éléments qui entrent en ligne de compte. Malgré tout, je ne pense pas que cela induise nécessairement une forme de scission au sein de la Cédéao.

Il faut aussi savoir qu’il y a, au niveau des chefs d’Etat, des calculs justifiés par leurs propres positions : ceux qui sont en fin de second mandat et ceux qui dirigent des pays où il y a une tradition d’alternance assez bien établie et où les partis sont beaucoup plus organisés. Des différences de configuration et de pratique politiques dans les pays de la région expliquent les décisions ou les prises de positions antagonistes.

Bamako a fixé à deux ans la période transitoire. A quoi peut-on s’attendre de la Cédéao suite à cette décision unilatérale ?

Le décret du président Assimi Goïta a fait le tour du monde et des réseaux sociaux. Il est arrivé juste après le sommet de la Cédéao. Est-ce que cela va influer sur le prochain sommet ? Probablement pas.

Jusque-là, il y avait des discussions sur le délai de la transition qui paraissait comme l’élément central du désaccord entre la Cédéao et le Mali. Avec ce décret, Bamako met clairement tout le monde devant le fait accompli.

Dans le cas de la Guinée et du Burkina, il est bon de rappeler que nous avons des institutions de transition qui ont annoncé des durées de transition ne correspondant pas à ce qui était souhaité par l’organisation régionale.

Quoi qu’il en soit, lors du prochain sommet de la Cédéao, la stabilité politique et sécuritaire de la région est à placer au cœur des décisions. On doit privilégier l’intérêt supérieur des populations.

Mais cela suppose que nous sortions d’une logique de confrontation et que nous réussissions à restaurer une culture de la discussion, de la présence sur le terrain qui permet d’orienter les transitions dans la bonne direction.

Quand la diplomatie algérienne inquiète en Europe

La suspension par l’Algérie du traité d’amitié qui la liait à l’Espagne, après le ralliement de Madrid à la proposition marocaine pour le règlement de l’affaire du Sahara occidental, irrite dans les capitales européennes. Karim Douichi, correspondant de Mondafrique à Rabat, explique pourquoi.« Qu’est ce qui est pire qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine ? Eh bien deux éléphants dans le même magasin de porcelaine ». La boutade fait ravage dans les cercles diplomatiques européens à propos de l’Algérie et de son comportement sur la scène internationale. L’agressivité du président Abdelmadjid Tebboune et de son chef de l’état-major, le général Saïd Chengriha, sur la scène internationale commence sérieusement à irriter les capitales occidentales. 

L’annonce unilatérale par Alger, le 8 juin, de la suspension du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec Madrid est la goutte qui a fait déborder le vase. Les multiples notes faites depuis Alger par les chancelleries occidentales font état, selon des sources bien informées de Mondafrique, d’un véritable « enfermement idéologique » et d’un grave « déni de la réalité géopolitique ».

Obsessions anti marocaines  

A Madrid, qui a déploré la réaction algérienne, les analystes des services de renseignements (CNI) ont remarqué depuis quelques années une perte de repères chez leurs homologues algériens. Une situation qui s’est fortement accentuée ces 20 derniers mois. « Les Algériens ne peuvent pas parler ou échanger des notes sans que le Maroc n’y soit cité…en mal bien sûr », rapporte à Mondafrique un diplomate espagnol qui suit de près les relations de son pays avec les pays du Maghreb. 

Même son de cloche à Paris où les dirigeants algériens et notamment le président Tebboune, qui ont perdu un précieux soutien en la personne du ministre sortant des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, sont devenus complétement illisible pour l’Elysée. L’incompréhensible escalade avec l’Espagne, l’alignement sur la Russie au Mali et le dernier coup de chaud d’Alger contre la Tunisie « sont un faisceau de signaux inquiétants », estime, off the record, un ancien ambassadeur français qui était en poste à Alger.

En outre, Paris commence à s’agacer sérieusement de la « violence verbale injustifiée » des responsables algériens contre le Maroc et qui compromet durablement, aux yeux de la France, tout effort de résolution de l’affaire du Sahara.

Pour leur part, les Italiens semblent tirer leur épingle du jeu. Rome demeure la seule capitale de l’Union européenne (UE) où Alger est écouté… « Seulement sur le plan énergétique », rectifie un chroniqueur italien. Rome a accueilli récemment le président Tebboune qui y a bénéficié de beaucoup d’égards. En contrepartie, la Sonatrach a promis d’augmenter sensiblement ses livraisons de gaz à l’Italie. Une réelle opportunité pour une économie italienne engoncée dans la crise.

Aujourd’hui, les différentes sources de Mondafrique affirment que les principales capitales européennes regardent ailleurs, tournées notamment vers le conflit russo-ukrainien. « Avec l’Algérie actuelle, la meilleure stratégie c’est l’attente. Attendre un changement de génération. Le président Tebboune sera âgé de 78 ans à la fin de son mandat. L’autre homme fort, le chef d’état-major Said Chengriha, aura le même âge, alors que la plupart de ceux qui tirent les ficelles derrière les rideaux sont tous octogénaires », conclut un habitué du sérail algérois.

Burkina Faso : attaque contre un site minier industriel

Au Burkina Faso, les opérations contre les industries minières se multiplient.La dernière attaque en date est survenue dans la nuit de mercredi à jeudi. Menée par des individus armés non identifiés, l’offensive a visé le poste de sécurité du site industriel de Karma, situé dans la commune rurale de Namissiguima, dans le Centre-nord du pays.

Selon un bilan non officiel, l’assaut aurait fait deux morts, un civil et un militaire. Des armes auraient été emportées par les assaillants, rapportent plusieurs sources. Les autorités burkinabè n’ont pas encore réagi.

La mine d’or visée, est exploitée par Néré Mining, détenue à 90% par un entrepreneur local qui a racheté les parts de la société britannique Endeavour. La transaction a été évaluée à 25 millions de dollars. Un investissement compromis par cette attaque qui n’est pas revendiquée, pour le moment.

Ce n’est pas la première fois que les industries minières sont ciblées au Burkina Faso. En novembre 2019, un convoi de travailleurs de la société canadienne Semafo a été pris pour cible sur la route reliant la mine de Boungou et celui de Mana. Cette embuscade avait occasionné la mort de 37 personnes, le plus lourd bilan enregistré dans le nord du Burkina Faso depuis 2015, année marquant le début de l’insurrection jihadiste, dans le nord du pays.

Ethiopie: la BM approuve un financement de 210 millions de dollars

Ce financement de la Banque mondiale (BM), permettra d’accompagner des projets de développement de l’eau dans les zones de basses terres, a révélé le ministère éthiopien de l’Eau et de l’Energie.Les fonds seront utilisés pour soutenir des projets visant à développer les eaux souterraines dans les zones de basses terres où les précipitations sont faibles, a déclaré le ministère dans un communiqué jeudi.

Les projets seront mis en œuvre conjointement par le ministre de l’eau et de l’énergie et par le ministère de l’irrigation et des basses terres pour une période de 5 ans, selon le ministère.

Le responsable du ministère a discuté du financement avec une délégation de la Banque mondiale et a déclaré que les fonds seront utilisés pour mettre en œuvre les projets dès qu’ils auront été approuvés par la Banque mondiale et entérinés par le parlement national.

En avril dernier, la Banque mondiale avait approuvé une subvention de 300 millions de dollars pour aider la nation de la Corne de l’Afrique à réhabiliter les communautés touchées par le conflit dans le nord du pays.

Le projet visait à soutenir les efforts déployés pour répondre aux besoins immédiats des communautés, à réhabiliter/récupérer les infrastructures détruites par le conflit et à accroître la résilience des communautés aux impacts du conflit de manière durable.

Les conflits en cours dans différentes parties du pays ont provoqué le déplacement de millions de personnes à travers le pays et ont exacerbé l’incidence de la violence sexiste, avec des rapports généralisés de violence physique et sexuelle, en particulier contre les femmes et les filles.

Maritime et tourisme au menu des quotidiens marocains

La place de la mer dans l’économie marocaine et le tourisme national sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.+Aujourd’hui le Maroc+, qui s’attarde sur la place de la mer dans l’économie marocaine, écrit qu’avec sa longue façade maritime de près de 3.500 kilomètres dont la majeure partie sur l’Atlantique, le Maroc a inévitablement un rôle à jouer et une responsabilité environnementale.

Certes, la place de la mer dans l’économie du Maroc est déjà prépondérante depuis la nuit des temps et que le caractère ouvert du Maroc a été rendu possible grâce, en grande partie, à son littoral et donc sa tradition maritime séculaire.

Mais les « grands chamboulements » que connaît et que connaîtra davantage le monde dans les décennies à venir replaceront les océans, comme les autres écosystèmes, au centre de l’équation de la durabilité, estime-t-il.

En prenant le lead aujourd’hui des pays africains de l’Atlantique, le Maroc assume comme à l’accoutumée son statut de pionnier et surtout contribue à une prise de conscience collective, constate-t-il.

+L’Economiste+, qui évoque les conséquences de la cherté des prix sur le tourisme national, écrit que le Maroc a pu retrouver “ses liaisons aériennes, ses TO légendaires, son flux touristique, ses festivals, mais aussi la cherté de ses prix”.

“Des séjours hors de portée pour les petites poches”, malgré les campagnes menées tambour battant et les beaux discours tenus pendant les pics Covid où les frontières étaient fermées et où le seul pis aller était le tourisme national, relève le journal.

Aujourd’hui la situation est telle que 15 jours au bord de la Méditerranée, au cœur du mois d’août, dans un 4 étoiles qui n’offre aucune animation particulière démarre à partir de 46.000 DH, alors que la même durée dans un hôtel 5 étoiles, pieds dans l’eau à Antalya coûte 20.000 DH, regrette-t-il.

Sur un autre registre, +L’Opinion+ écrit que vu le désordre géopolitique et économique qui secoue le Royaume depuis le début de la pandémie en 2020, seules la réactivité et l’agilité dans la prise de décision, accompagnées par la mise en place de stratégies applicables à court, voire à moyen terme, sont envisageables.

Face à l’explosion des prix des carburants, dont les tarifs à la pompe ne semblent pas prêts de redescendre, Nadia Fattah Alaoui, ministre de l’Economie et des Finances, a par exemple écarté tout retour à la formule de la compensation, en se contentant d’annoncer la mise en place d’une batterie de mesures ciblées pour accompagner les secteurs les plus touchés, note la publication.

Des mesures qui pourront, selon la tutelle, être renforcées au fur et à mesure par d’autres mécanismes en cas de besoin, soit en d’autres mots en cas de détérioration de la situation, relève-t-il.

Faire preuve d’agilité en ces moments tumultueux signifierait un coup de pouce pour la classe moyenne qui reste la principale classe impactée par l’inflation et qui n’a droit à aucun mécanisme de soutien, fait-il remarquer.

Rabat abrite le Forum africain des investisseurs souverains les 20 et 21 juin

Le Forum africain des investisseurs souverains (ASIF) aura lieu les 20 et 21 juin à Rabat, sous le thème « Saisir les opportunités prometteuses de l’Afrique: agilité et collaboration dans un monde en évolution », a annoncé Ithmar Capital. Des dirigeants et hauts responsables d’investisseurs souverains africains et internationaux stratégiques se réuniront pour débattre des opportunités d’investissement et de l’accélération du déploiement des capitaux à travers le continent, a indiqué un communiqué d’Ithmar Capital.

Au cours de cette rencontre, seront abordés les enjeux du continent, notamment le financement de la croissance dans les économies africaines, poursuit la même source, notant que les priorités des pays d’Afrique ont été fondamentalement remodelées par les récents évènements, notamment la pandémie du Covid-19, la situation géopolitique actuelle en Europe de l’Est, ainsi que l’attention croissante portée par la communauté internationale à l’atténuation et à l’adaptation au changement climatique.

Les investisseurs souverains africains tiennent ainsi un rôle clé dans l’avancement de ces priorités, grâce au rôle important qu’ils jouent au sein de leurs économies, ainsi qu’au soutien national dont ils bénéficient.

L’événement s’articulera autour de trois thématiques à savoir « Potentiel inexploité/Défis: des opportunités prometteuses à saisir », « Agilité/durabilité: vers un avenir résilient et inclusif » et « Préparation de projets/partenaires locaux: opportunités bancables ». ASIF (Africa Sovereign Investors Forum) est une plateforme multilatérale, regroupant dix fonds souverains africains, ayant pour objectif le renforcement de la coopération entre ses membres, dans le but de catalyser des opportunités d’investissement et de mobiliser des capitaux au profit du continent africain et de son développement.

Sénégal : Yewwi mobilise une foule pour participer aux législatives

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur la grande manifestation de l’opposition pour la participation intégrale de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple) aux élections législatives du 31 juillet 2022.L’Observateur titre sur la manifestation de l’opposition à la Place de l’Obélisque avec « la masse critique » drainée par la coalition Yewwi Askan Wi des Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie. Le journal explique « comment le ministère de l’Intérieur a infiltré la manif’ » alors que Walf Quotidien souligne que « le pouvoir rate la démobilisation ».

L’AS a vu aussi une « marée humaine à la Place de la Nation » là où Le Témoin note que ce fut un « pari réussi pour YAW-Wallu », une intercoalition de l’opposition. La manifestation avait pour but de protester contre le rejet de leur liste nationale aux prochaines élections législatives. « Si Yewwi ne participe pas, Macky Sall ne participera pas », avertit Ousmane Sonko.

« Yewwi Askan Wi se radicalise », constate EnQuête, soulignant que « la manifestation a été moins forte que ce qui était prévu ». Mais pour Vox Populi, la grande mobilisation de YAW-Wallu a manifesté dans « sa plus simple expression ». Réclamant la « démission du ministre de l’Intérieur », Ousmane Sonko « prône la loi du Talion » contre les adversaires qui seraient tentés de les agresser.

« Le Sénégal est en danger et Macky Sall est l’unique responsable », charge-t-il avant que Khalifa Sall ne dise : « Nous ferons partie de la liste nationale et qu’Ousmane Sonko sera notre tête de liste ».

Huawei dévoile des inventions sur l’intelligence artificielle et la 5G

Le géant chinois des Télécoms, Huawei, dévoile des inventions technologiques qui révolutionneront l’intelligence artificielle (IA), la 5G et l’expérience des utilisateurs.Le Groupe a annoncé, mercredi, des inventions clés dans le cadre de ses prix bisannuels, notamment « dix meilleures inventions », lors du forum « Agrandir le paysage de l’innovation 2022 » qui s’est tenu à son siège de Shenzhen, en Chine.

Ce prix est destiné à récompenser les inventions susceptibles de créer de nouvelles séries de produits, de devenir des caractéristiques commerciales importantes de produits existants ou de générer une valeur considérable pour l’entreprise et l’industrie.

Les inventions primées lors de l’événement sont diverses. L’on enregistre, entre autre, un réseau neuronal additionneur qui réduit considérablement la consommation d’énergie et la surface des circuits à un « iris optique », permettant d’identifier de manière unique les fibres optiques.

Il est en outre conçu pour faciliter la gestion des ressources réseau des opérateurs, tout en réduisant le temps et les coûts associés au déploiement de la large bande.

L’annonce du groupe de Télécoms s’inscrit dans le contexte des droits de propriété intellectuelle, dont la protection et le partage sont pour l’entreprise, essentiels, à l’écosystème technologique.

« Nous devons à tout prix protéger la propriété intellectuelle pour protéger l’innovation », a déclaré M. Song Liuping, le directeur juridique de Huawei, qui s’est dit enthousiaste à l’idée que l’entreprise concède des licences sur ses brevets et ses technologies afin de partager ses innovations à l’échelle mondiale.

Cette démarche devrait contribuer à élargir le paysage de l’innovation, à faire avancer le secteur et à faire progresser la technologie pour tous, a-t-il ajouté.

« Huawei est constamment en train de se transformer et de montrer au monde entier la valeur de la propriété intellectuelle chinoise », a dit Tian Lipu, président de la section chinoise de l’Association internationale pour la protection de la propriété intellectuelle.

A la fin de l’année 2021, Huawei détenait plus de 110 000 brevets actifs, répartis sur plus de 45 000 familles de brevets. Le Groupe qui compte plus de brevets accordés que toute autre entreprise chinoise, a déposé le plus grand nombre de demandes de brevets auprès de l’Office européen des brevets et s’est classé 5ème sur le plan des nouveaux brevets accordés aux États-Unis.

Avec ses recherches technologiques poussées, l’entreprise s’est classée au premier rang mondial en matière de demandes de brevets selon le traité de coopération en matière de brevets (PCT) pour la cinquième année consécutive.

Alan Fan, chef du département DPI de Huawei, a fait savoir que l’industrie reconnaît fortement la valeur des brevets du groupe, en particulier dans les normes courantes telles que la technologie cellulaire, le Wi-Fi et les codecs audio/vidéo.

Au cours des cinq dernières années, plus de 2 milliards de smartphones ont fait l’objet d’une licence pour les brevets 4G/5G de Huawei. L’entreprise collabore activement avec des sociétés d’administration de licences de brevets afin de proposer des licences « à guichet unique » pour les principales normes.

« Concernant les voitures, environ 8 millions de véhicules connectés protégés par des brevets Huawei sont livrés aux consommateurs chaque année », a souligné M. Fan. Le groupe discute de programmes de licences conjointes pour les brevets 5G avec des experts et des titulaires de brevets industriels de premier plan.

« Plus de 260 entreprises, totalisant 1 milliard d’appareils, ont obtenu des licences de brevet HEVC de Huawei par le biais d’un pool de brevets », a-t-il poursuivi, ajoutant que la société est en pourparlers pour établir un nouveau pool de brevets « afin de donner à l’industrie un accès rapide aux brevets [de Huawei] pour les appareils Wi-Fi dans le monde entier ».

Pour Manuel Desantes, ancien vice-président de l’Office européen des brevets, « le système de la propriété intellectuelle doit garantir que les créations qui méritent d’être protégées sont celles qui apportent une valeur réelle ».

Tous les ans, Huawei réinvestit plus de 10 % de ses recettes dans la recherche et le développement. Depuis quelques années, l’entreprise investit chaque année plus de 20 milliards de yuans dans la recherche fondamentale.

En 2021, l’entreprise a augmenté ses investissements en matière de recherches et développement (pour atteindre 142,7 milliards de CNY), soit 22,4 % de son chiffre d’affaires total. Au cours de la dernière décennie, l’investissement total a dépassé les 845 milliards de yuans.

Côte d’Ivoire : institution de la carte professionnelle d’agriculteur

Le gouvernement ivoirien a adopté un décret qui réglemente les professions agricoles et institue la carte professionnelle du producteur, selon les filières agricoles.« Le Conseil a adopté deux décrets dont un décret déterminant et réglementant les professions agricoles prises en application de la loi d’orientation agricole de Côte d’Ivoire », a dit mercredi le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres.

La loi d’orientation agricole classifie les professions agricoles en onze branches d’activités couvrant tous les aspects de l’agriculture moderne, dont la culture des plantes alimentaires, industrielles, ornementale, la pêche et l’agrobusiness.

Il y a également l’agro-industrie, l’agro-pharmacie et la biotechnologie. Selon M. Coulibaly, l’exercice de l’une des professions liées a créé des branches d’activités est assujetti à l’immatriculation du demandeur dans le registre des agriculteurs institué auprès des Chambres d’agriculture.

Cela, dira-il, vise à « revaloriser les professions agricoles ». En outre, l’immatriculation donne droit à la carte professionnelle d’agriculteur. Quant au deuxième décret, lui, il réglemente la mise en œuvre de la norme africaine pour le cacao durable.

Cette norme africaine pour le cacao durable a été élaborée à l’initiative concertée du Conseil café-cacao de Côte d’Ivoire et du Ghana cocoa board sur la base de la norme internationale ISO 34101 en vue de garantir la production de fèves de cacao durable.

Elle intègre les bonnes pratiques agricoles, sociales et environnementales ainsi que les exigences des objectifs de développement durable dans le contexte de la production du cacao, dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial.

Le contenu de cette norme satisfait aux exigences de la professionnalisation des producteurs, de l’amélioration de leurs revenus et aux exigences de qualité du cacao, ainsi que l’éradication du travail des enfants et la protection de l’environnement.

Mali : une levée de l’embargo est-elle possible avant juillet ?

Les autorités maliennes ont décidé de prolonger de 24 mois la durée de la transition, une décision unilatérale que « regrette » la Cedeao.Le samedi 4 juin dernier à Accra, au Ghana, les chefs d’Etat de l’organisation sous-régionale n’ont pas trouvé d’accord sur le dossier malien. Après de longues heures de discussions, le consensus n’était pas obtenu pour la levée de l’embargo qui fait autant mal à Bamako que dans les pays voisins, tel que le Sénégal. Le statu quo est maintenu en attendant la tenue du prochain sommet extraordinaire des dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), prévu le 3 juillet dans la capitale ghanéenne.

Mais depuis le 4 juin, les lignes semblent bouger de part et d’autre, donnant espoir à certains acteurs que la communauté économique des Etats ouest-africains pourrait reconsidérer sa position. Lundi dernier, soit deux jours après le sommet d’Accra, le colonel Assimi Goïta a signé un décret où il fixe la durée de la transition malienne « à 24 mois, (à) compter du 26 mars 2022 ». C’est une avancée dans la crise politique car, en début d’année, les militaires maliens projetaient de diriger le pays jusqu’à cinq ans. En réaction, le 9 janvier, la Cedeao a adopté des sanctions très dures contre Bamako comme la fermeture des frontières et le gel des avoirs financiers au sein de la Bceao.

En dépit de ce pas en avant, la Cedeao n’applaudit pas pour autant les autorités maliennes. Dans un communiqué publié mardi soir, elle déclare avoir « pris acte » du décret fixant le nouveau calendrier de transition. Toutefois, « elle regrette que cette décision ait été prise à un moment où les négociations se déroulent encore, en vue de parvenir à un consensus ».

Les moutons maliens vont-ils traverser les frontières ?

Pour l’organisation sous-régionale, son médiateur de la Cedeao pour le Mali, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, « poursuivra les échanges avec les autorités du Mali, en vue de parvenir à un chronogramme mutuellement acceptable de transition, permettant d’assurer un soutien de la Cedeao ». Ainsi, elle montre clairement sa désapprobation quant au nouveau calendrier présenté par la junte malienne.

Lors du sommet d’Accra, certains dirigeants de la région campaient toujours sur une transition de 16 à 18 mois, à compter de mars 2022. En outre, le médiateur Goodluck Jonathan continue de rapprocher les positions en allant rencontrer les acteurs clés, parmi les chefs d’États de pays membres de l’institution ainsi que les autorités maliennes. Avec le président en exercice de la Cedeao, le Ghanéen Nana Akufo-Addo et le président sénégalais Macky Sall, leur visite était d’ailleurs annoncée à Bamako après la tenue du dernier sommet d’Accra. Sont-ils toujours dans les délais ?

Dans tous les cas, Goodluck Jonathan a proposé plusieurs solutions de sortie de crise, telle qu’une transition d’une durée tournant autour de 24 mois. Par conséquent, le texte méritait d’être peaufiné. Mais la manière « cavalière » qu’a eue Bamako d’annoncer la durée de la transition a irrité plusieurs chefs d’État, selon une source citée par RFI. Que va donc décider la Cedeao après avoir « regretté » la décision unilatérale des autorités maliennes ? Va-t-elle annoncer une levée partielle des sanctions qui empêchent aux éleveurs maliens, par exemple, de convoyer leurs moutons au Sénégal à l’approche de la Tabaski, la fête de l’Eid el Kébir qui sera célébrée dans un mois ?

En effet, le pays de Macky Sall compte beaucoup sur les moutons de ce pays voisin, plus accessibles parfois, pour approvisionner normalement son marché. Récemment, après une visite d’inspection, le ministère sénégalais de l’Elevage et des Productions animales a tenté de rassurer les ménages même si plusieurs d’entre eux demeurent inquiets.

Intransigeance

En revanche, Pr Abdoulaye Sounaye, spécialiste nigérien des questions sahéliennes et de l’Afrique de l’ouest, note que la Cedeao ne se prononcera sur une levée partielle ou définitive des sanctions sur le Mali avant le 3 juillet, date du prochain sommet extraordinaire de sa conférence des chefs d’Etat et de gouvernement. « Je pense que la Cedeao va attendre jusqu’à son sommet. Elle a déjà décidé d’une mission que son président va conduire. Je crois que la conférence des chefs d’Etat ne fait pas trop confiance aux autorités de la transition au Mali », indique à APA l’enseignant-chercheur à l’Université Abdou Moumouni de Niamey.

De plus, signale ce chercheur affilié au Leibniz ZentrumModerner Orient de Berlin, en Allemagne, la tâche est très difficile en ce moment pour les dirigeants de cette organisation. Ils veulent sortir de cette situation sans perdre la face, en parvenant surtout à décourager les éventuelles prises de pouvoir par les armes devenues récurrentes dans la région.

« De toutes les façons, on voit bien que la Cedeao cherche une voie de sortie de crise pour redorer son blason de la même façon que les autorités maliennes cherchent une sortie pour au moins avoir accès à certaines ressources financières. En fait, les sanctions sont devenues un véritable conundrum (casse-tête) pour les deux parties », explique Pr Sounaye.

Le Maroc plaide pour une structuration de l’espace Africain Atlantique

Le Maroc, par la voix de son ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Nasser Bourita, a plaidé, mercredi à Rabat, pour une structuration de l’espace Africain Atlantique, soulignant que la déclaration qui sera adoptée à l’issue de la 1ère réunion ministérielle des Etats Africains Atlantiques « institue le Processus (afro-atlantique) de Rabat », capitale africaine de la culture cette année, et capitale atlantique aussi.Selon le ministre marocain, la déclaration « consacre notre vision, institutionnalise notre démarche et structure notre espace. Elle est, en effet, orientée vers l’impulsion d’une coordination sur un ensemble de thématiques stratégiques et de secteurs structurants et établit trois groupes thématiques, chargés du dialogue politique et de sécurité ; de l’économie bleue et de la connectivité maritime et de l’énergie ; et enfin du développement durable et de l’environnement ».

“Elle réactive le Secrétariat permanent de la Conférence, basé à Rabat”, a poursuivi M. Bourita, ajoutant que cette initiative ne souhaite en aucun cas être en concurrence avec d’autres organisations régionales, ou configurations africaines atlantiques.

 “Nous voulons qu’elle soit perçue telle qu’elle est, c’est-à-dire une dynamique inclusive pour un processus de gouvernance politique de notre espace atlantique commun, dans son acception élargie”, a-t-il insisté, relevant que cette ambition n’est pas seulement de réactiver les mécanismes du passé, mais de les dépasser.

L’ambition du Processus de Rabat est de permettre à l’Afrique de s’approprier l’Atlantique, de formuler des positions communes et, à terme, de réaliser la jonction avec les pays de l’autre rive de l’Atlantique-Sud – l’Amérique Latine.

 “Notre vision, c’est de reconnaître que l’enjeu n’est plus d’être des pays riverains qui tournent le dos à l’Atlantique”, a souligné le ministre, précisant que l’Atlantique n’est pas seulement une limite et une source de défis ; c’est aussi une culture, une conscience et une identité maritime”.

Le ministre a, dans ce sens, appelé à diffuser l’esprit de l’Atlantique, auprès de nos départements sectoriels, des agents économiques et des sociétés ; et d’ériger cet espace en pôle stratégique et économique, en zone de jonction, de coopération et d’union.

 « Si l’Atlantique nous rassemble de l’extérieur, qu’il soit aussi ce qui nous unit de l’intérieur », a-t-il dit, ajoutant que « chaque 8 juin, nous aurons deux événements à célébrer : celle de la journée des océans ; et celle de la relance du Processus africain atlantique de Rabat ».

 La première réunion ministérielle des Etats Africains Atlantiques, s’est tenue, avec la participation de 21 pays de la façade atlantique, dont une quinzaine représentés au niveau ministériel.

Ouverture prochaine d’un consulat général du Cap-Vert à Dakhla

Le ministre capverdien des Affaires étrangères, de la coopération et de l’intégration régionale, Rui Alberto De Figueiredo Soares, a annoncé, mercredi à Rabat, l’ouverture prochaine d’un consulat général de son pays à Dakhla.Dans un communiqué conjoint rendu public à l’issue de ses entretiens avec son homologue marocain, Nasser Bourita, en marge des travaux de la première Conférence ministérielle des États africains atlantiques, le chef de la diplomatie capverdienne a également annoncé l’installation imminente d’une ambassade résidente de la République du Cap-Vert à Rabat.

Se félicitant de cette décision, M. Bourita a remercié la partie capverdienne pour son appui à la marocanité du Sahara et rappelé la participation louable de la République du Cap-Vert, au niveau de son ambassadeur à Dakar, à la Conférence ministérielle africaine sur l’appui de l’Union africaine au Processus politique des Nations unies sur le différend régional du Sahara, tenue à Marrakech le 25 mars 2019.

Par ailleurs, le ministre marocain a souligné que le Royaume est disposé à apporter sa contribution aux efforts de développement socio-économique en République de Cabo Verde, notamment dans les secteurs prioritaires tels que l’agriculture, la pêche, le tourisme, l’habitat et construction, la formation professionnelle et les énergies.

Il a également souligne la disponibilité du Royaume du Maroc a contribuer au renforcement de l’intégration de Cabo Verde dans la CEDEAO, tenant compte de ses spécificités en tant que pays insulaire.

Les deux Ministres ont souligné que le Maroc et Cabo Verde sont animés par la volonté de développer un partenariat économique mutuellement bénéfique. Ils ont appelé à un ambitieux partenariat Public Privé (PPP) entre les deux pays à même de servir de modèle de coopération Sud-Sud dans le Continent.

A cet égard, ils ont appelé les secteurs privés des deux pays à explorer les opportunités d’échanges économiques et d’investissements, invitant les départements concernés des deux pays à mettre en place des comités pour assurer le suivi et la mise en œuvre de ces projets.

Les deux parties ont réaffirmé l’engagement de leurs Chefs d’État et de Gouvernement à travailler ensemble à la recherche d’une paix durable et d’un développement économique sur le continent dans le contexte et la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).

Sur le plan multilatéral, ils se sont engagés à une meilleure coordination de leurs actions et un soutien mutuel, dans les instances régionales et internationales, pour lutter contre ces fléaux et créer ainsi les conditions favorables à la paix et à la sécurité régionale et internationale et au développement économique du continent africain.

Sur cette base, les deux parties ont convenu à appuyer, de manière concertée et mutuelle, les candidatures marocaines et caboverdiennes au niveau des instances régionales et internationales.

Les deux ministres ont convenu d’instruire leurs Représentants Permanents à New York, Genève et l’Union Africaine afin de coordonner leurs actions et décisions concernant les sujets d’intérêt commun.

Les deux parties ont convenu de tenir, à Praia, dans les meilleurs délais, la deuxième session de la Commission mixte de coopération maroco-caboverdienne, à une date qui sera arrêtée d’un commun accord par voie diplomatique.

Marché financier : le Sénégal, pionnier du sukuk souverain dans l’Umoa

La Société Islamique pour le Développement du secteur privé (SID) se félicite du retour du Sénégal sur les marchés régionaux des capitaux de la dette islamique six ans après sa dernière émission de sukuks.Le 26 avril dernier, un sukuk d’une valeur de 330 milliards F CFA, soit environ 525,4 millions de dollars, « a été émis par le Fonds Commun de Titrisation de Créances (FCTC) sous la tutelle de la Société nationale de gestion et d’exploitation du patrimoine bâti de l’État (Sogepa SN) » mise en place pour générer des fonds et couvrir les besoins immobiliers croissants au Sénégal.

Le produit de l’émission classée en trois tranches de sept, dix et quinze ans servira à financer l’acquisition d’immeubles administratifs et divers autres projets gouvernementaux, précisent la Banque Islamique du Sénégal (BIS) et la Société Islamique pour le Développement du secteur privé (SID) dans un communiqué conjoint reçu mercredi à APA.

Les certificats sukuk, ayant attiré des investisseurs de la sous-région et du Moyen-Orient, seront cotés à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) dont le siège se trouve à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

Selon Mouhamadou Madana Kane, Président Directeur Général de la BIS, il s’agit de « la plus importante transaction de l’histoire du marché sous-régional » avec « un taux de couverture des émissions de plus de 110 % dans les 3 jours suivant la souscription ». Pour sa part, Ayman Sejiny, Président Directeur Général de la SID, a rappelé que le Sénégal « a la particularité d’être le premier en Afrique à émettre un sukuk souverain ».

Le sukuk équivaut à une obligation dans la finance classique. Respectant les préceptes religieux de la charia, il représente une alternative pour des investisseurs ne souhaitant pas percevoir des intérêts conformément aux principes de leurs croyances religieuses.

RDC : le roi des Belges «s’excuse» pour le passé colonial

Le roi Philippe a encore réaffirmé de vive voix ses «sincères regrets» et ses « excuses » à la République démocratique du Congo, ancienne colonie de la Belgique.« Le régime colonial comme tel, était basé sur l’exploitation et la domination. Ce régime était celui d’une relation inégale et injustifiable, marqué par le paternalisme, les discriminations et le racisme ». Le discours du roi Philippe est à la hauteur des « atrocités » commises par son ancêtre Léopold II au Congo belge, qu’il avait transformé en « propriété personnelle » entre 1885 et 1908, avant d’en faire une colonie belge, jusqu’à l’indépendance en 1960

Cette visite officielle de six jours du roi des Belges en République démocratique du Congo (RDC), deuxième pays le vaste du continent (2,35 millions de km²), intervient deux ans après sa lettre d’excuse adressée au président congolais Félix Tshisekedi, lors des 60 ans d’indépendance de la RDC, pour exprimer ses « profonds regrets » et les « blessures du passé. »

«Bien que de nombreux Belges se soient sincèrement investis, aimant profondément le Congo et ses habitants, le régime colonial (…) a donné lieu à des exactions et des humiliations», a reconnu le roi dans un premier discours prononcé mardi lors de son arrivée à Kinshasa.

Cette visite royale est la première depuis celle en 2010 d’Albert II, père de Philippe. Elle a été deux fois reportée, en 2020 à cause de la pandémie de Covid-19 puis au début de cette année en raison de la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine.

Le souverain espère par ce voyage symbolique, clore un chapitre douloureux entre les deux pays et sceller la réconciliation entre la Belgique et son ancienne colonie.

Une grande partie de l’opinion publique congolaise a exprimé sa « colère » et son « amertume » pour les « douleurs du passé ». Certains réclament des réparations pour les souffrances endurées et les « pillages » des richesses de la RD Congo.

Le roi Philippe qui règne sur le Belgique depuis 2013, a reconnu les «actes de violence et de cruauté», commis à l’époque où son ancêtre Léopold II. D’après les historiens, la domination coloniale belge se serait soldée par la mort de plusieurs millions de personnes. «Nous n’oublions pas le passé, nous regardons l’avenir», a exprimé le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya.

Le roi Philippe et son épouse Mathilde ont visité ce mercredi le musée national où il prononcera un discours sur l’esplanade de l’Assemblée nationale. Ils se déplaceront ensuite à Lubumbashi dans le Sud-Est minier, vendredi à la rencontre des étudiants de l’université, avant de rallier Bukavu, dans l’Est, région en proie depuis près de trois décennies aux violences de groupes armés.

Sur le plan économique, la Belgique veut proposer un nouveau type de partenariat gagnant-gagnant. Le gouvernement belge compte ainsi restituer « des œuvres d’art à l’ancienne colonie » belge.

L’aide au développement sera aussi au cœur de cette visite entre le roi Philippe et Félix Tshisekedi puisque la Belgique est le quatrième bailleur de fonds de la RDC après les Etats-Unis, le Royaume Uni et l’Allemagne.

Afrique du Sud : appel à la démission de Ramaphosa

Plongé dans une tempête médiatico-judiciaire à cause d’une affaire de vol dans sa ferme, le président sud-africain Cyril Ramaphosa est acculé par son opposition qui réclame sa démission.Le président sud-africain est victime d’un vol de quatre millions d’euros en espèces dans sa ferme située dans la province de Limpopo, à l’extrême nord du pays.

Le président sud-africain est visé par une enquête liée au vol de 4 millions de dollars dans sa ferme. Des faits qui datent de février 2020, mais qui n’ont été divulgués que la semaine dernière. Il est accusé de blanchiment d’argent.

Tout est parti d’une plainte d’un ancien chef des renseignements qui accuse le président Ramaphosa « d’entrave à la justice » après la découverte d’une importante somme d’argent dans une de ses propriétés. Dans sa plainte, Arthur Fraser accuse le président Ramaphosa d’avoir enlevé et « séquestré » des cambrioleurs avant d’acheter leur silence.

Depuis l’annonce de cette affaire, Cyril Ramaphosa qui doit être entendu par le comité d’éthique de l’ANC, le parti qui l’a porté au pouvoir, doit aussi gérer la colère d’une opposition qui réclame sa démission.

« Cyril Ramaphosa possède des parties de fermes à gibier qui sont utilisées pour des flux financiers illicites, notamment le blanchiment d’argent. Il n’est pas surprenant que 60 millions de dollars en billets de banque aient été volés dans la propriété de Cyril Ramaphosa et qu’ils n’aient pas été signalés aux services de police sud-africains, car les criminels ne signalent pas le vol du fruit de leur crime », a déclaré Julius Malema, leader des Combattants pour la liberté économique.

Pourquoi Cyril Ramaphosa n’a pas signalé ce vol à la police à l’époque des faits, s’interroge une autre partie de l’opposition. Pour se disculper, le président sud-africain a indiqué avoir informé son chef de sécurité qui aurait omis de saisir la police.

Des justifications loin de convaincre ses opposants, décidés à  le pousser à la démission. « Chers Sud-Africains, nous avons donné à Cyril Ramaphosa une chance de faire ses preuves, il a lamentablement échoué. Nous allons le traiter comme nous l’avons fait pour Zuma. Il doit quitter ses fonctions avec effet immédiat, car il n’a pas respecté son serment », a ajouté Julius Malema.

Face à la tempête médiatique, Ramaphosa tente de se défendre et accuse l’opposition de fomenter un complot politique visant à l’évincer du pouvoir. Il s’est dit toutefois prêt à coopérer avec les enquêteurs pour faire la lumière sur cette affaire.

Présidentielle nigériane : Bola Ahmed Tinubu, candidat du parti au pouvoir

L’ancien gouverneur de l’Etat de Lagos a remporté la primaire organisé par le Congrès des Progressistes (APC, sigle anglais).Bola Ahmed Tinubu a largement dominé l’actuel vice-président Yemi Osinbajo, l’ancien ministre des Transports Rotimi Amaechi et le président du Sénat Ahmad Lawan en recueillant le suffrage de 1271 délégués du Congrès des Progressistes (APC) sur les 2300 réunis à Abuja, la capitale fédérale. 

A la présidentielle de 2023, le chef historique de l’APC affrontera l’expérimenté Atiku Abubakar, ancien vice-président du Nigeria et candidat du Parti Démocratique Populaire (PDP), principale formation d’opposition.

Richissime homme d’affaires, Atiku Abubakar brigue la magistrature suprême du pays le plus peuplé d’Afrique pour la sixième fois.

Ghana : Bolloré initie une solution pour l’industrie automobile

La solution tient compte des exigences de qualité et d’hygiène.Bolloré Transport & Logistics Ghana a réceptionné un total de 555 véhicules légers pour le compte de CFAO Ghana PLC, qui fait partie du groupe CFAO, au port de Tema le 15 avril 2022. Après avoir quitté l’Inde, les véhicules ont été expédiés en 2 lots avant d’arriver à destination. Au total, cette opération aura duré un mois et a nécessité une mobilisation de bout en bout des équipes de Bolloré Transport & Logistics au Ghana.

Travaillant en synergie, les collaborateurs de Bolloré Transport & Logistics étaient en charge de la gestion de l’agence maritime, du dédouanement, du stockage, du transport, et d’autres services annexes tels qu’une aire de lavage ainsi que du gonflage des pneus. Un espace dédié a également été mis à disposition par Bolloré Transport & Logistics Ghana pour faciliter le stockage des véhicules.

La bonne collaboration des équipes et le strict respect des exigences en matière de qualité, d’hygiène, de sécurité et de sûreté ont permis le succès de cette opération donnant ainsi entière satisfaction au client.

« Cette opération nous a permis de démontrer notre agilité et notre capacité à adapter notre service aux besoins de notre client. La nature transparente et la fourniture d’une solution unique pour tous les besoins logistiques ont permis à CFAO de ne pas avoir à se soucier de l’exécution. Notre expertise en matière de gestion d’expéditions de cette nature et de qualité nous distingue et renforce notre position de partenaire clé dans l’industrie automobile », a déclaré Benny Dolphyne, responsable de la logistique chez Bolloré Transport & Logistics Ghana.

Mali : l’Etat islamique ne veut pas se laisser faire

Des combats opposent les jihadistes à l’armée malienne dans le Nord du pays.Qui a gagné la bataille d’Anderamboukane ? Depuis mars, les jihadistes de l’Etat islamique au Sahel (EIS) y affrontent les touaregs pro-gouvernementaux du Mouvement du Salut de l’Azawad (MSA) et le Groupe d’autodéfense Imghad et alliés (Gatia), deux groupes bénéficiant du soutien de l’armée malienne. L’objectif est de contrôler cette localité stratégique située à 90 km de la ville malienne de Ménaka, à la frontière avec le Niger.

Les informations en provenance de la zone sont difficiles à recouper pour savoir qui des acteurs s’est imposé ou est actuellement en position de force, comme en témoigne la confusion qui règne après l’offensive lancée en fin de semaine par la coalition pro-Bamako. Ces affrontements se seraient soldés par une victoire de cette coalition, assurent ses responsables. Mais des sources locales, généralement bien informées, contestent et assurent que l’EIS est loin d’avoir été battu et qu’il contrôlerait encore la localité.

Pourtant, depuis l’année dernière, une série d’opérations ayant visé le groupe jihadiste laissait croire qu’il était profondément affaibli. L’EIS a vu plusieurs de ses leaders tués ou capturés par les forces armées françaises, dans le cadre de l’Opération Barkhane, dont le retrait annoncé en juin 2021 par le président Emmanuel Macron se poursuit dans un climat de tension diplomatique avec Bamako qui accuse la France d’« abandon en plein vol ».

Les Français ont surtout réussi un coup de maître le 17 août de la même année en tuant, au sud d’Indélimane, non loin de la frontière nigérienne, Adnan Abou Walid al Sahraoui, de son vrai nom Lehbib Ould Ali Ould Said Ould Joumani, ancien cadre du Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et d’Almourabitoune de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar.

Sa mort confirmée un mois plus tard par la ministre des armées françaises d’alors, Florence Parly, visait la démoralisation des troupes eu égard à son envergure. Mais moins d’une année après, la filiale de l’Etat islamique est toujours active au Sahel, en tentant de faire main basse sur l’est malien.

Sous la férule de Youssef Ould Chouaib, dit Abou Al Bara al Sahraoui, un arabe malien qui a repris le commandement, le groupe communément appelé « Etat islamique dans le Grand Sahara » s’est renforcé en devenant depuis le 27 mars 2022, la septième « province » de l’Etat islamique en Afrique alors qu’il était, jusque-là, sous l’autorité de la branche nigériane.

Cette montée en grade est intervenue dans la foulée de la désignation d’Abou al Hassan al Hachimi al Quraychi comme nouveau « Calife » de l’Etat islamique, en remplacement d’Abou Ibrahim al Hachimi al Quraychi, tué en octobre 2019 par l’armée américaine en Syrie.

Durant cette période, la Division des droits de l’Homme de la Minusma a noté une dégradation de la situation sécuritaire dans les régions de Gao et de Ménaka « en raison d’affrontements armés entre les éléments du MSA, du GATIA et ceux de l’EIGS ou d’attaques contre les populations civiles dans plusieurs cercles d’Andéramboukane, notamment dans les localités de Garka, Ingarzabane, Inkalafanan, Inchinanan, Intakoreit, Itagoyit, Tamalat, Tilabagnachan, Tinahaket et Tingorof ».

Selon la note trimestrielle du 1er janvier au 31 mars 2022 de la Minusma sur les tendances et atteintes aux droits de l’Homme, « ces affrontements auraient, selon les autorités locales, occasionné la mort de 264 civils et le déplacement forcé de plusieurs centaines d’autres vers Ansongo, Gao, Ménaka et Tillabéri ». Cependant, les enquêtes de la Minusma ont permis d’identifier 159 personnes tuées.

Le 21 mars, la Minusma a aussi recensé des attaques ciblées de l’Etat islamique au Sahel contre la communauté Dawssahak dans la zone de Talataye (cercle d’Ansongo, région de Gao) et au cours desquelles une centaine de personnes auraient trouvé la mort.

La mort annoncée du chef de l’EI au Sahel, confirmée à APA par le journaliste Wassim Nasr et plusieurs autres sources, au cours d’une « banale » altercation avec un touareg Dahssahak, n’a pas mis un terme à ce cycle de violences.

Le 26 mai dernier, le MSA affirmait être allé au secours des civils persécutés à Emis-Emis par des éléments supposés de l’Etat islamique. Les combats qui ont opposé ses membres aux islamistes armés auraient fait plus d’une trentaine de victimes dans les rangs de ces derniers.

Dimanche 5 juin, de nouveaux affrontements ont éclaté à Talghachert, à 30 kilomètres d’Anderamboukane, lorsqu’une patrouille de la Plateforme des mouvements du 14 juin 2014 a voulu démanteler une base jihadiste, vers la frontière avec le Niger.

Une source proche des groupes d’auto-défense soutient que ces nombreux incidents sécuritaires sont le fruit de la volonté de l’Etat islamique de profiter du retrait de la France du Mali pour contrôler la région de Ménaka. Au même moment, l’armée malienne concentre ses efforts dans le centre contre les jihadistes de la Katiba Macina du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) affilié à Al Qaïda au Maghreb Islamique.

AC/odl/te/APA

La marche de l’opposition à la Une au Sénégal

Les quotidiens sénégalais de ce mercredi mettent l’accent sur le rassemblement de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW) prévue cette après-midi à la Place de la Nation (ex-Place de l’Obélisque) à Dakar.« Assemblée générale populaire-L’opposition face aux fossoyeurs de la démocratie », titre La Tribune, informant que la marche a été autorisée tardivement par le Préfet de Dakar.

De son côté, Les Echos fait état d’un « mercredi de tous les dangers » avec l’opposition qui appelle à manifester, alors que le pouvoir sonne la mobilisation.

« Appel de YAW à manifester aujourd’hui-Place à l’Obérisque ! », s’exclame Le Quotidien.

Dans le journal, Khalifa Sall avertit : « La manif aura lieu, advienne que pourra ! », là où Ousmane Sonko appelle à « empêcher Macky Sall d’avoir un 3e candidature ».

Traitant de cette manifestation, Walf Quotidien se focalise sur « le défi de la mobilisation », soulignant que Sonko charge le Conseil constitutionnel.

« Grande mobilisation-Yewwi prend la rue », renchérit Sud Quotidien.

Pour Bes Bi (Le Jour), il y a des « risques de violences lors de la manifestation de Yewwi », invitant tous à faire « Attension ! »

Toutes choses qui font dire à L’As qu’il y a « de l’électricité dans l’air ».

En sport, la presse revient sur le match Sénégal-Rwanda comptant pour la 2e journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) 2023.

« Can Bénin et Rwanda-Les Lions font carton plein », rapporte Bes Bi.

« Sauvé par un pénalty de Mané, le Sénégal fait le plein », indique Vox Populi, dans lequel journal, Aliou Cissé, coach des Lions soutient : « Nous sommes très satisfaits sur le plan comptable ».

« Can 2023 (Eliminatoires) Rwanda-Sénégal 0-1 : La chance du champion », écrit Stades.

Administration et industrie au menu des quotidiens marocains

La réforme de l’administration et le développement de l’industrie sont les principaux sujets commentés par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+L’Economiste+, qui aborde la réforme de l’administration, écrit que ce sujet étant crucial, chaque gouvernement “y va de son programme et de ses promesses” et que certaines équipes ont même amorcé des dynamiques transformatrices, celles qui ont permis une certaine réinitialisation des mentalités ou d’adopter de nouvelles méthodes.

Mais, dans ce processus, une bureaucratie «pernicieuse» continue d’échapper aux mailles de la mise à niveau et continue à sévir dans le quotidien des entreprises et en particulier des PME/PMI peu armées face aux pesanteurs et à “certaines pratiques” qui finissent par mener à la corruption, déplore le quotidien.

En ces temps de grande crise, de chamboulement de repères, les discours de résilience, de transformation font du bien à l’image, mais “c’est le terrain malmené qui parle et qui dit son dernier mot”, regrette-t-il.

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur le développement de l’industrie, écrit que la crise liée actuellement à la pandémie ainsi qu’aux tensions géopolitiques rend, certes, la situation délicate, mais elle crée au même moment des opportunités.

La publication estime qu’il faut saisir cette occasion en or pour installer une véritable industrie compétitive capable de convaincre le client-consommateur local et surtout de se tailler des parts de marché à l’international.

Les politiques publiques doivent ainsi placer l’encouragement des investissements industriels au centre des préoccupations des années à venir, préconise le journal, notant que la demande sur le « made in Morocco » va sans nul doute grimper dans le futur.

Sur un autre registre, +l’Opinion+ écrit que la tolérance, l’altérité et ouverture sur l’autre sont de véritables chromosomes de notre ADN identitaire et national, soulignant que ces valeurs sacrées restent réellement ancrées dans notre pensée collective.

La reprise récente des relations diplomatiques avec Israël et l’esprit de franche communion qui a marqué les retrouvailles entre Marocains juifs et musulmans, ne sont que la partie émergée de cette longue tradition du vivre-ensemble, poursuit le journal.

Au Maroc où une inébranlable culture de tolérance et de dialogue interreligieux subsiste depuis des siècles, ces concepts ont heureusement toujours un sens, fait-il remarquer.

Maroc : Le Togo annonce l’ouverture prochaine d’un consulat général à Dakhla

Le ministre togolais des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Togolais de l’Extérieur, Robert Dussey, a annoncé, mardi à Rabat, l’ouverture prochaine d’un consulat général de son pays à Dakhla, dans les provinces du sud du Maroc.Cette annonce a été faite lors d’un point de presse conjoint avec son homologue marocain, Nasser Bourita, à l’issue de leur rencontre en marge de la participation du chef de la diplomatie togolaise à la première réunion ministérielle des Etats africains atlantiques.

A l’issue de cette rencontre, les deux ministres ont publié une déclaration conjointe dans laquelle ils se sont félicités de l’excellence des liens d’amitié et de solidarité existant entre les deux pays.

S’agissant de la question du Sahara marocain, le ministre togolais a rappelé le soutien de son pays à l’intégrité territoriale du Maroc et salué « les efforts de l’ONU comme cadre exclusif pour parvenir à une solution réaliste, pratique et durable au différend autour du Sahara », lit-on dans le communiqué conjoint.

Dans ce sillage, le Togo affirme son « appui à l’Initiative du Plan d’autonomie présentée par le Royaume » et qui constitue « la seule et unique solution crédible et réaliste à la résolution de ce différend » et exprime son « appui à la recherche d’une solution durable qui préserve l’intégrité territoriale, l’unité et la souveraineté du Maroc, sous l’égide exclusive de l’ONU et dans le respect de la décision 693 du Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine de juillet 2018 ».

Les deux ministres ont insisté sur l’impératif du « respect des normes et procédures au sein des organes de l’Union Africaine, et  réaffirmé la pertinence de la décision 693 du Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine de Juillet 2018, qui a consacré l’exclusivité de l’ONU en tant que cadre pour la recherche d’une solution au conflit régional autour du Sahara marocain ».

En ce qui concerne la coopération maroco-togolaise, les deux ministres se sont réjouis de l’ouverture de l’Ambassade du Royaume du Maroc à Lomé en octobre 2021 et la nomination du Chef de la Mission Diplomatique marocaine en avril 2022.

Ils ont également réaffirmé leur « ferme volonté de tout mettre en œuvre en vue de raffermir davantage leurs relations, d’intensifier et de diversifier leur coopération dans tous les secteurs porteurs ».

Les deux ministres ont convenu de « renforcer davantage la coopération Sud-Sud ambitieuse à travers un partenariat englobant les domaines d’intérêt commun. Ce partenariat doit également s’appuyer sur l’échange d’expériences ainsi que sur une politique plus volontariste des hommes d’affaires des deux pays ».

Sur le plan économique, les deux parties ont souligné que le volume des échanges commerciaux reste en deçà de l’excellence des relations politiques et ont appelé à les dynamiser davantage, notamment, avec des importations marocaines composées de combustibles minéraux, de café, du coton, des fruits tropicaux, entre autres, et essentiellement des exportations d’engrais, de produits alimentaires, de papier et de câbles électriques.

Sur le plan des investissements, les deux ministres se sont réjouis de la présence du Maroc au Togo à travers des investissements dans le secteur bancaire via l’implantation des filiales d’Attijariwafabank, de la banque Populaire et de Bank of Africa. A cet effet, les deux parties ont décidé de multiplier les missions d’Hommes d’Affaires pour prospecter d’autres opportunités de commerce et d’investissement et de créer un Conseil d’Affaires maroco-togolais.

Les deux parties ont convenu de tenir à Rabat, dans les meilleurs délais possibles, la première session de la Commission mixte de coopération maroco-togolaise, à une date qui sera arrêtée d’un commun accord par voie diplomatique.

UA: La Retraite du Comité des 15 ministres des Finances les 13 et 14 juin au Maroc

La Retraite du Comité des quinze ministres des Finances de l’Union africaine (F15) se tiendra du 13 au 14 juin courant au Maroc, a-t-on annoncé mardi au siège de l’organisation panafricaine à Addis-Abeba.

L’accord du pays hôte relatif à l’organisation de cette Retraite a été signé, mardi, au siège de l’Union africaine par la Vice-Présidente de la Commission de l’UA, Mme Monique Nsanzabaganwa, et l’Ambassadeur Représentant Permanent du Royaume auprès de l’UA et de la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi.

La Retraite du Comité F15 connaitra la participation, entre autres, des ministres des finances des États membres de l’UA constituant le Comité, du Commissaire au développement économique, commerce, industrie et Exploitation minière de l’UA, des experts des ministères des Finances du Comité, des représentants permanents, ainsi que des représentants de la Commission de l’UA et de l’Initiative africaine concertée sur la réforme budgétaire.

Joaquim Chissano en visite privée au Zimbabwe

L’ex-président mozambicain s’est notamment entretenu avec Emmerson Mnangagwa, le chef de l’Etat zimbabwéen.Président du Mozambique de 1986 à 2005, Joaquim Chissano a effectué une visite de courtoisie au Zimbabwe. Hier lundi, il a discuté avec l’actuel homme fort d’Hararé, Emmerson Mnangagwa.

« En ma qualité de président de l’Association des anciens chefs d’Etat, nous avons évoqué les perspectives de coopération pour le développement de nos pays », a expliqué M. Chissano à la presse.

L’ancien dirigeant mozambicain, selon ses mots, entretient des relations privilégiées avec Emmerson Mnangagwa depuis les années 1970. Il compte ainsi s’appuyer sur ces liens pour l’entente des deux pays qui partagent avec l’Afrique du Sud le Parc du Grand Limpopo, une initiative d’écotourisme.

À Paris, des artistes ivoiriens s’engagent pour la paix

Des têtes d’affiche ivoiriennes comme Gadji Celi ont rencontré dans la capitale parisienne Kouadio Konan Bertin, le ministre de la Réconciliation et de la Cohésion nationale.La crise postélectorale de 2010-2011 a poussé des acteurs culturels ivoiriens à s’exiler. Parmi ceux-ci, il y a entre autres Gadji Celi, Serge Kassi, François Kency et Abou Galliet, jugés proches de Laurent Gbagbo.

Installés en France, ces artistes ont marqué leur « adhésion totale à accompagner le processus de réconciliation » initié par le gouvernement du président Alassane Ouattara lors d’un entretien avec Kouadio Konan Bertin dit KKB, le ministre de la Réconciliation et de la Cohésion nationale.

Convaincus par le discours de KKB, en présence notamment de Mamadou Touré, ministre de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, les exilés politiques ont ouvert la porte à un retour en Côte d’Ivoire.

Le gouvernement ivoirien est disposé à faciliter cela pour tous ceux qui le désirent. Fort de ce constat, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) compte supprimer, dès le 30 juin 2022, le statut des réfugiés pour les Ivoiriens à l’étranger.

Récemment reconduit à son poste, Kouadio Konan Bertin a également échangé avec la communauté ivoirienne de France sur le processus de réconciliation en cours dans le pays.

Côte d’Ivoire : Adama Bictogo élu président de l’Assemblée nationale

Le Secrétaire exécutif du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP, parti au pouvoir) a récolté 237 voix sur 248 lors d’un vote organisé ce mardi.Adama Bictogo succède à Amadou Soumahoro à la tête de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. Le Secrétaire exécutif du parti d’Alassane Ouattara a battu à plate couture le député Jean-Michel Amankou crédité de 6 voix seulement. Deux bulletins nuls et trois bulletins blancs ont été dénombrés.

La victoire nette d’Adama Bictogo s’explique notamment par le soutien des groupes parlementaires de l’opposition à l’hémicycle. En leur nom, Simon Doh a souhaité que cette élection apporte au pays la paix et la stabilité.

Dans son discours, le nouveau président de l’Assemblée nationale a remercié ses pairs avant de s’engager à présider aux destinées de l’institution en recherchant « le
consensus » pour « le
rassemblement ».

La semaine dernière, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) avait porté son choix sur Adama Bictogo, député d’Agboville (Sud), à l’occasion d’une réunion de son groupe parlementaire.

Depuis le décès d’Amadou Soumahoro, survenu le 7 mai 2022 des suites d’une longue maladie, Amy Toungara, la doyenne d’âge de l’Assemblée nationale, assurait l’intérim.

Af’Sud : « parrains » de la corruption, les frères Gupta arrêtés à Dubaï

Les frères Gupta, d’origine indienne, vivaient en exil aux Emirats arabes unis, depuis leur fuite d’Afrique du Sud en 2018.Bourreaux de l’ancien président Jacob Zuma, Rajesh et Atul Gupta ont fui le pays en catastrophe en 2018 pour s’installer à Dubaï.

Ces deux personnages très proches de Jacob Zuma ont quitté l’Afrique du Sud, quand quelques mois avant la perte du pouvoir de Zuma au profit du président Cyril Ramaphosa.

Les frères Gupta sont considérés par la justice sud-africaine comme les piliers du système de détournement d’argent public du temps du président Zuma en Afrique du Sud. Ils sont accusés d’avoir orchestré le pillage des milliards du gouvernement avec l’aide présumée de Jacob Zuma Zuma au pouvoir entre 2009 à 2018.

En 2021, l’Autorité nationale des poursuites d’Afrique du Sud a confirmé que l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol) avait émis un mandat d’arrêt pour l’arrestation des deux frères, selon le ministère de la Justice et des Services correctionnels.

Les deux frères doivent maintenant faire face à une procédure judiciaire longue et prolongée pour les extrader vers Pretoria, ajoute le ministère. « Les discussions entre les différents organismes chargés de l’application de la loi aux EAU et en Afrique du Sud sur la marche à suivre sont en cours. Le gouvernement sud-africain continuera à coopérer avec les EAU », a déclaré le ministère.

Travaillant prétendument de mèche avec Zuma et ses hauts fonctionnaires, les hommes d’affaires auraient siphonné des milliards de dollars provenant des milliards d’entreprises publiques du pays. Ils auraient mis leur butin en banque à Dubaï, où ils vivaient en sécurité depuis leur fuite.

Une majorité écrasante de Sud-Africains a accueilli avec soulagement les informations relatives à l’arrestation des Gupta afin qu’ils puissent répondre devant les tribunaux sud-africains.

Afrique du Sud : Ramaphosa au cœur d’une enquête pour «vol»

Le président sud-africain aurait été victime d’un vol de quatre millions d’euros en espèces dans sa ferme située dans la province de Limpopo, à l’extrême nord du pays.Le « farmgate », ou scandale de la ferme en anglais, secoue depuis quelques jours l’Afrique du Sud. Cette affaire, ébruitée par les médias, remonte à février 2020. Elle implique l’actuel président Cyril Ramaphosa au moment où le procès de son prédécesseur Jacob Zuma, destitué pour corruption, est toujours en cours.

Le chef de l’Etat sud-africain participait au sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, en Ethiopie, quand des médias ont indiqué que quatre millions d’euros avaient été dérobés en espèces dans sa ferme, il y a deux ans. Pour gérer cette affaire en toute discrétion à l’époque, Ramaphosa avait sollicité son homologue namibien Hage Geingob pour tenter de mettre la main sur les voleurs en fuite vers la Namibie voisine.

Tout est parti d’une plainte d’un ancien chef des renseignements qui accuse le président Ramaphosa « d’entrave à la justice » après la découverte d’une importante somme d’argent dans une de ses propriétés. Dans sa plainte, Arthur Fraser accuse le président Ramaphosa d’avoir enlevé et séquestré des cambrioleurs puis acheté leur silence.

L’opposition sud-africaine qui a eu vent de cette affaire parle de « gros scandale » et reproche à Cyril Ramaphosa la dissimulation de ce vol. 

Comment le président s’est trouvé avec autant d’argent dans sa ferme, se demandent certains opposants. Pourquoi Cyril Ramaphosa n’a pas signalé ce vol à la police à l’époque des faits, s’interroge une autre partie de l’opposition. Pour se disculper, le président sud-africain a indiqué avoir informé son chef de sécurité qui aurait omis de saisir la police.

En outre, Cyril Ramaphosa précise que la somme volée provenait de ses activités agro-pastorales. Il a clamé son innocence, insistant sur le fait que les allégations portées contre lui font partie d’un complot politique visant à l’évincer du pouvoir.

Mais ces explications sont loin de convaincre ses détracteurs. L’Alliance démocratique, le principal parti d’opposition, exige la lumière sur cette affaire qui porte atteinte à la crédibilité du président. Le Mouvement démocratique, autre formation de l’opposition, demande à Cyril Ramaphosa de prendre « un congé » du pouvoir le temps de connaître les résultats de l’enquête.

L’affaire connaît aussi des répercussions en Namibie où l’opposition demande des comptes au président Hage Geingob. Des rapports affirment qu’il a aidé Ramaphosa à récupérer secrètement la somme dérobée contre versement d’une somme aux suspects.

Des opposants namibiens veulent que M. Geingob fasse l’objet d’une enquête pour avoir violé la souveraineté de la Namibie en permettant aux agents secrets de Cyril Ramaphosa d’envahir le pays pour ses problèmes personnels.

« Nous voulons que notre président, ici en Namibie, nie. Ou bien, nous allons engager des poursuites pour nous assurer que l’enquête soit menée, et que toutes les personnes impliquées soient traduites en justice », a déclaré aux médias le vice-président de l’EFF, Kalimbo Lipumbu.

Sénégal : la presse s’inquiète du risque de chaos social

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur le risque de chaos après que la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple, opposition) a appelé à une grande manifestation mercredi pour dénoncer l’invalidation de sa liste nationale pour les élections législatives du 31 juillet 2022.« Ça passe ou ça casse », indique Walf Quotidien, évoquant l’invalidation de la liste nationale de Yewwi Askan Wi (libérer le peuple), la coalition de l’opposition des Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie. Pour Sud Quotidien, « Sonko et Yewwi sont mis hors jeu » après que le Conseil constitutionnel a décidé d’invalider leur liste nationale pour les élections législatives de fin juillet prochain.

« Yewwi sur le chant de mars », note L’Observateur. Pour Alioune Tine, un des leaders de la société civile nationale, « on peut revivre pire que les événements du mois de mars ». Les Echos soulignent de leur côté qu’on risque d’assister à un « mercredi 8 juin de tous les dangers ». Le journal indique en effet que « Yewwi est sur le pied de guerre, Benno promet de faire face, Serigne Moustapha Sy appelle ses disciples à se tenir prêts ».

Alors que l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye prédit dans Walf Quotidien la « fin de règne » de Macky Sall, le ministre de l’Intérieur Antoine Diome sollicite de son côté des prières pour un « Sénégal uni et stable, loin des contingences antidémocratiques, anarchistes, populistes et ou déstabilisatrices ». M. Diome s’exprimait hier lors de la 134e édition du pèlerinage marial de Popenguine. A cette occasion, l’Église a indexé « la violence, la corruption et le mensonge » comme les « maux » qu’il faut combattre.

A cette tension politique s’ajoute une inflation débordante sur les prix des denrées de première nécessité. L’Observateur note que le prix du super carburant a augmenté. Le quotidien précise que « l’Etat +pompe+ les particuliers et épargne les transporteurs ».

Mais une source souffle au journal que « la vérité du marché est de 1182 FCFA le litre d’essence ». Ainsi, « l’Etat braque les riches », signale Walf Quotidien où « un économiste prédit d’autres hausses ». En revanche, L’AS note que « Macky perfuse l’administration territoriale » avec une « augmentation tous azimuts de salaires ».

Sur un autre sujet, Les Echos reviennent sur la « belle victoire des Lions (3-1) face aux Ecureuils du Bénin », samedi dernier, comptant pour la première journée des éliminatoires de la CAN Côte d’Ivoire 2023. « Sadio Mané plante trois buts », note le journal là où Stades souligne qu’un « Sadio record dévore les Ecureuils ».

Le champion d’Afrique en titre et star de Liverpool devient du coup le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe nationale du Sénégal. « Je suis content et fier », dit celui qui est ardemment annoncé pour un transfert du côté du Bayern Munich. Avec ses coéquipiers, il va affronter ce soir le Rwanda « pour la confirmation », signalent Les Echos.

Tourisme et économie au menu des quotidiens marocains

Les enjeux de l’assouplissement des restrictions pour stimuler le tourisme, le soutien de l’entreprise et l’aide accordée aux transporteurs routiers sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui aborde les enjeux de l’assouplissement des restrictions pour stimuler le tourisme, souligne la nécessité de « regarder de prés » les solutions conçues par certains pays pour attirer les touristes étrangers.

En se ruant sur les grands marchés émetteurs pour attirer les touristes étrangers, certains pays ne lésinent pas sur les moyens: campagnes de communication à grande échelle, promotions sur les tarifs, densification des liaisons aériennes, sans oublier les roadshows et autres opérations de marketing direct, constate le journal.

Simultanément, les destinations ont rajouté dans leurs dispositifs de vente des arguments massue, notamment ceux relatifs aux restrictions de voyage comme l’abandon des pass sanitaires, des tests PCR et autres “avantages” de circonstance qui ont leur poids, note-t-il.

L’Economiste, qui s’attarde sur le soutient de l’entreprise, écrit que la crise sanitaire a conduit l’Etat à déployer toute une batterie de mesures pour éviter aux entreprises le grand plongeon, ajoutant qu’une deuxième vague de soutien a été lancée avec le conflit ukrainien.

Les entreprises qui pourront résister au tsunami doivent aussi avoir face à elles une administration de «choc» qui doit les accompagner et les aider à reprendre leurs investissements sur le marché local et à l’international, poursuit-il, estimant que les prochains mois seront « cruciaux » pour les entreprises « qui sortiront indemnes ou pas de la vallée de la mort ».

+L’Opinion+ écrit qu’aucune mesure supplémentaire n’est prévue, hormis l’aide accordée aux transporteurs routiers, pour faire face à la hausse continue des prix des carburants. C’est là en substance le message adressé par la ministre de l’Économie et des finances, Nadia Fettah Alaoui, aux membres de la Chambre des représentants.

Sur un ton résolu, la ministre a indiqué que cette flambée des prix des matières premières touche une large partie des pays du monde, dont certains peinent même à s’approvisionner.

Le choix du gouvernement, rappelle l’argentière du Royaume, a été d’accorder des subventions aux transporteurs routiers, étant donné qu’ils sont les acteurs d’un secteur horizontal, premier en termes de consommation de carburants, et qui influe sur les prix de tous les produits, souligne le quotidien.

Maroc/variole du singe : le degré de transmission demeure faible (ministre)

Le degré de transmission de la variole du singe au Maroc demeure faible en comparaison avec d’autres virus tels que la Covid-19. C’est ce qu’a affirmé le ministre de la Santé et de la protection sociale, Khalid Ait Taleb, ce lundi à la Chambre des représentants. « Le danger de transmission de la variole du singe demeure faible, en comparaison avec d’autres virus tels que la Covid-19. Ce virus ne risque pas de se transformer en pandémie au niveau international », a-t-il assuré. Et de noter que son département a mis en place un plan de riposte en cinq étapes. Il s’agit, en premier lieu, de former les professionnels de la santé pour le diagnostic de cette maladie. Ensuite, le ministère a procédé à la désignation de 4 laboratoires au niveau national pour le diagnostic du virus. « Nous disposons aujourd’hui de tout ce qu’il faut pour gérer les cas suspects, les cas confirmés et les cas contact », a rassuré le ministre. 

Selon le ministre , le succès de la gestion de l’émergence de ce virus passe par l’isolement des cas confirmés dans leurs domiciles. « Seuls les cas graves doivent se déplacer à l’hôpital. Il s’agit des cas souffrant de problèmes au niveau des poumons, du cerveau ou des yeux », a-t-il précisé. Et de conclure que la plus grande crainte serait une résurgence des cas de la Covid-19 au cours des prochaines semaines.