L’adhésion aux BRICS est bénéfique pour l’Afrique du Sud (Ramaphosa)

Le président Cyril Ramaphosa a fait l’éloge du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), affirmant que Pretoria a grandement bénéficié du commerce avec ce groupe d’économies émergentes depuis sa création il y a 12 ans.Dans sa lettre d’information hebdomadaire, M. Ramaphosa a déclaré que le commerce total de l’Afrique du Sud avec les autres pays des BRICS a atteint 47 milliards de dollars en 2021, contre 32,5 milliards en 2017.

Cela s’explique par le fait que, dès le départ, les cinq pays ont identifié le renforcement des liens économiques et financiers comme l’un des principaux piliers de leur coopération.

« Les pays ont adopté la stratégie pour le partenariat économique des BRICS afin d’accroître l’accès aux marchés des uns et des autres, de promouvoir le commerce et les investissements mutuels et de créer un environnement favorable aux investisseurs dans tous les pays des BRICS », a déclaré M. Ramaphosa.

Et d’ajouter : « Une grande partie de cette stratégie, en particulier pour l’Afrique du Sud, consiste à diversifier les échanges commerciaux afin d’échanger davantage de produits manufacturés que de matières premières ».

L’année dernière, plus de 17 % des exportations sud-africaines étaient destinées à d’autres pays BRICS, tandis que plus de 29 % des importations totales du pays provenaient de ces pays, a-t-il ajouté.

Ces pays, poursuit-il, étaient donc des partenaires commerciaux importants et que la valeur de ces échanges continuait de croître.

Le gouvernement sud-africain s’efforçant de reconstruire le pays à la suite de la pandémie de Covid-19, « nous avons beaucoup à gagner de notre participation aux BRICS et des relations que nous avons établies avec les autres pays membres », a déclaré le dirigeant sud-africain.

Il a également annoncé que cette année, lui et d’autres dirigeants des BRICS convergeraient virtuellement pour un sommet, le président chinois Xi Jinping accueillant l’événement à une date qui sera annoncée en temps voulu.

Mali: les morts de l’attaque de Bankass indignent la toile

Le premier bilan officiel des attaques perpétrées ce week-end dans le centre du pays « fait état de 132 civils froidement tués par les combattants de la Katiba du Macina de Amadou Kouffa », informe le gouvernement malien.Au Mali, les jours passent et « l’horreur se poursuit », déplore Medhy Medhy sur son compte Twitter. Dans la nuit du samedi 18 juin au dimanche 19 juin, plus de 130 personnes ont en effet été tuées à Diallassagou et dans deux autres localités du cercle de Bankass « par les combattants de la Katiba du Macina de Amadou Kouffa », organisation affiliée à Al-Qaïda.

Cet énième massacre a provoqué une onde de choc auprès de plusieurs internautes qui dénoncent entre autres l’impuissance des militaires au pouvoir à Bamako d’enrayer ce cercle de violence. « La fanfaronnade et l’incapacité notoire d’Assimi Goïta et ses copains militaires de bureau à défendre le Mali étalées, une fois de plus. Obnubilés qu’ils sont par le luxe du pouvoir, le Mali subit pire que sous le régime civil. 132 autres civils tués sous le règne militaire », peste sur Twitter Bakary Bamba.

« Ça fait déjà combien d’années qu’ils sont au pouvoir ces supposés défenseurs de la Nation ? », s’interroge Papis Toorey à qui Mohamed Sidibé rétorque : « Ils (les militaires) veulent juste confisquer le pouvoir. Et après le populisme et la propagande sont leurs punchlines ».

Lassé par tant de drames, Youssouf Bakayoko se demande quant à lui : « À quand la fin ? ». Difficile de trouver une réponse à cette question tant la situation s’est fortement dégradée ces dernières années.

Christian Zan, doctorant en droit international sur la Cybersécurité, estime toutefois que « l’aide de l’armée française et de toutes autres forces nationales est souhaitée. Car, le Mali, en l’état actuel de son armée, n’est pas capable de faire face à l’ogre terroriste ».

Depuis 2011 et la chute du guide Libyen Mouammar Kadhafi dans le sillage des printemps arabes, le Mali est confronté à une grave crise sécuritaire. L’arrivée au pouvoir d’un groupe d’officiers mené par le Colonel Assimi Goïta après un premier coup d’état ayant renversé le président Ibrahim Boubacar Keita (IBK) en août 2020 et un second coup de force, fin mai 2021, actant la mainmise totale des militaires sur Bamako, n’a pas permis d’améliorer la situation. 

Le soutien en équipement et en combattants fournis aussi par la Russie n’a pas non plus donné les résultats escomptés. Les dernières sorties des Forces armées maliennes appuyées par les combattants du groupe de sécurité privé russe Wagner ont d’ailleurs été accompagnées de plusieurs exactions et massacres de civils.

Libye : MSF appelle à faciliter l’évacuation des migrants les plus vulnérables

Médecins Sans Frontières (MSF) invite les pays européens et nord-américains à accélérer de toute urgence l’évacuation des personnes qui vivent dans des conditions inhumaines en Libye.En Libye, les candidats à l’émigration clandestine, venus principalement de l’Afrique subsaharienne, souffrent le martyre. Dans un communiqué parvenu ce lundi à APA, MSF tire la sonnette d’alarme.

« En Libye, la grande majorité des exilés sont victimes de détention arbitraire, de torture et de violences, y compris sexuelles. Leurs possibilités de protection physique et juridique y sont extrêmement limitées et fragiles. En conséquence, la route migratoire, très souvent mortelle, via la mer Méditerranée est parfois leur seule échappatoire », explique Claudia Lodesani, responsable des programmes en Libye pour MSF, citée par la note. 

Depuis 2016 et le début de son intervention humanitaire auprès de personnes migrantes en Libye, MSF affirme avoir été confrontée, de façon répétée, à l’impossibilité de les protéger, à l’intérieur comme à l’extérieur des centres de détention, et de garantir la continuité des soins pour celles et ceux qui présentent les troubles physiques et mentaux les plus graves, notamment les victimes de torture.

C’est pourquoi, elle appelle les pays occidentaux à agir à travers le renforcement des mécanismes de secours existants et l’ouverture de voies de sortie alternatives.

« Nous pensons que les pays sûrs, notamment au sein de l’Union européenne, qui financent depuis des années les garde-côtes libyens et encouragent le retour forcé des migrants vers la Libye ont, au contraire, le devoir de faciliter la sortie et la protection, sur leur sol, de ces personnes victimes de violence », estime Mme Losiane.

Dans son rapport intitulé « Out of Libya » publié ce lundi, MSF décrit la faiblesse des mécanismes de protection existants pour les personnes bloquées en Libye. Selon l’ONG française, les rares voies de sortie légale vers des pays sûrs, mises en place par le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) et l’Organisation Internationale des Migrations (OIM) sont très lentes et restrictives. 

A en croire MSF, seules les personnes de neuf nationalités sont prises en compte pour l’enregistrement auprès de ce service du HCR difficilement accessible et quasiment inexistant en dehors de Tripoli et dans les centres de détention. Le nombre de places dans les pays de destination est aussi très limité. 

« En 2021, seules 1 662 personnes ont pu quitter la Libye via les mécanismes de réinstallation du HCR sur environ 40 000 personnes inscrites, et environ 3 000 personnes via le programme de retour volontaire de l’OIM. Au total, on estime à 600 000 le nombre d’exilés présents dans le pays », soutient MSF.

Ce rapport présente également des solutions alternatives, en particulier celles qui peuvent être mises en place par les organisations de secours et les gouvernements.

En Italie, un corridor humanitaire a déjà été ouvert et permet la sortie d’un certain nombre de personnes en situation de grande vulnérabilité et ayant besoin de protection, notamment des patients de MSF en Libye. 

Ce type de mécanismes, plaide l’ONG sanitaire, doit pouvoir être dupliqué dans d’autres pays sûrs. En France, des discussions sont en cours avec les autorités afin d’évacuer des survivants de torture, de violence et de détention, ainsi que des personnes présentant de graves pathologies médicales, informe-t-elle, ajoutant que ces personnes feraient l’objet d’un suivi spécifique de MSF à leur arrivée dans le pays d’accueil.

« La prise en charge médicale de personnes détenues arbitrairement et indéfiniment, ou à risque de subir des violences systématiques, pose de nombreux dilemmes. Nos possibilités d’actions sont, de fait, limitées. Pour réellement protéger les personnes les plus vulnérables, il faut avant tout, et de toute urgence, les sortir du système de détention et du pays », explique Jérôme Tubiana, responsable de plaidoyer en Libye pour MSF.

Le HCR déclare officiellement la cessation du statut de réfugié ivoirien

Cette mesure prend effet le 30 juin 2022, lors de la Journée mondiale du réfugié.Le Haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a déclaré lundi officiellement, à Abidjan, la cessation du statut des réfugiés ivoiriens.

M. Filippo Grandi a fait cette déclaration, en présence du chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara et du vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Tiémoko Meyliet Koné, et des représentants des pays d’accueil des réfugiés ivoiriens.

« Je veux donc vous rendre hommage M. le président parce que vous avez proposé vous-même d’entamer ce processus qui a été rendu possible par de multiples facteurs, essentiellement, ici en Côte d’Ivoire, le rétablissement de la paix et de la stabilité, les efforts de réconciliation nationale et le développement économique que vous avez guidé », a dit M. Filippo Grandi.

Il a aussi rendu un hommage aux pays de la région qui ont joué un « rôle indispensable dans l’accueil de plus de 300.000 réfugiés ivoiriens, notamment la Guinée, le Libéria, le Mali, la Mauritanie, le Togo ».

« Des réfugiés rentrent encore et on va continuer les opérations de rapatriement pendant quelques semaines encore (…). Il est important que ceux qui ne souhaitent pas rentrer, pour des raisons personnelles, des mesures de régularisation soient prises », a-t-il assuré.

Le nombre de réfugiés dans le monde, fera-t-il observer, a atteint 100 millions dans le monde et la crise en Ukraine l’a propulsé davantage. « Merci président Ouattara d’avoir lancé ce challenge (..) et merci pour les pays d’accueil pour votre rôle humanitaire ».

Le vice-président ivoirien, Meyliet Koné, a au nom du président Alassane Ouattara salué les pays d’accueil, rappelant que « plus de 300.000 compatriotes réfugiés ont regagné le pays, soit plus de 96% des réfugiés ivoiriens ».

Le Ghanéen Frédéric Daniel, a au nom des pays d’accueil, fait savoir que « le 30 juin 2022, c’est à cette date que le gouvernement ivoirien, les pays d’asile et le HRC se sont accordés pour marquer la fin du statut des réfugiés ivoiriens ».

Le gouvernement ivoirien, à l’issue d’une réunion régionale, les 6 et 7 septembre 2021 à Abidjan, a signé avec des pays accueillant des réfugiés ivoiriens, une déclaration conjointe devant conduire à la cessation du statut de réfugié.

La clause de cessation de réfugié ivoirien a été officiellement recommandée par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés « HCR », lors de la 72e session de son Comité exécutif, qui a eu lieu du 4 au 8 octobre 2021.

Le gouvernement ivoirien favorise le retour de dirigeants de l’opposition de premier plan, depuis février 2021. L’ex-président Laurent Gbagbo est dans ce contexte rentré au pays le 17 juin 2021.

Le gouvernement ivoirien a adopté, il y a quelques semaines, un projet de loi instituant le statut d’asile national pour les réfugiés. La Côte d’Ivoire ne disposait pas véritablement de textes pour encadrer le statut de réfugié.

RDC : Bruxelles restitue une « relique » de Patrice Lumumba

Soixante-et-un ans après sa mort, la dépouille de l’ancien Premier ministre de la République démocratique du Congo (RDC) a été restituée lundi 20 juin à sa famille et à son pays.Cette restitution concerne une dent conservée toutes ces années par l’un des policiers belges qui avaient été chargés de faire disparaître toute trace du héros national. Cette dent restituée par la Belgique a valeur de « relique » et doit permettre aux Congolais d’établir un lieu dédié à la mémoire de leur ancien Premier ministre, torturé puis abattu en 1961.

« Je vous remercie pour les démarches judiciaires que vous avez entreprises parce que, sans ces démarches, on n’en serait pas là aujourd’hui, cela a permis à la justice de notre pays de pouvoir avancer », a déclaré Frédéric Van Leeuw, le procureur fédéral belge.

Une cérémonie officielle privée s’est tenue ce lundi dans la capitale belge. A cette occasion, les enfants de Lumumba ont reçu un coffret bleu vif contenant la dent de leur père, assassiné au Katanga en 1961. Un des fils s’est saisi du coffret, sans s’exprimer. La dépouille a ensuite été mise dans un cercueil de bois sombre qui a été conduit à l’ambassade de RDC, première étape de son retour en terre congolaise.

Une cérémonie officielle présidée par les Premiers ministres belge et congolais était programmée après la partie « intime et privée » de la restitution. Présent à cette cérémonie, le Premier ministre belge Alexander De Croo a renouvelé les « excuses » de son pays pour la responsabilité de certains dirigeants et fonctionnaires de l’ex-puissance coloniale dans l’assassinat de Patrice Lumumba.

Évoquant la procédure judiciaire en cours pour « crime de guerre », après la plainte déposée en 2011 par la famille pour éclaircir les conditions de l’assassinat, Frédéric Van Leeuw a ajouté : « Je m’engage évidemment avec le juge d’instruction à continuer à essayer d’avancer (…) cela reste un combat ».

La restitution doit permettre aux proches d’achever leur deuil et au pouvoir congolais d’ériger un « Mémorial Patrice Lumumba », en cours de construction à Kinshasa, sur un grand axe où s’élève déjà une statue du héros national.

Après la manifestation de l’opposition, le Sénégal « panse ses plaies »

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur l’heure du bilan après les manifestations de l’opposition de vendredi dernier, ayant fait trois morts à Dakar et Ziguinchor (sud).Sud Quotidien titre sur la « suite et pas fin de la manifestation interdite de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple, opposition) » et note que « Dame justice prend le relais ». Le journal renseigne que les députés Déthié Fall et Mame Diarra Fam ainsi que le maire Ahmed Aidara  feront « face au parquet ce lundi ».

« Heurts des comptes », indique Walf Quotidien, soulignant que « Dakar panse ses plaies ». Le Quotidien parle pour sa part de « l’heure de la justice » après la répression de la manifestation de vendredi. « Quand on viole la loi, on doit en assumer les conséquences », dit Me Malick Sall, le ministre de la Justice.

L’Observateur revient sur les manifestations du 17 juin, allant « de la rue à l’enfer des cachots ». Outre certains leaders politiques, le journal note que « plus de 250 manifestants sont entre les mains de la police ». Vox Populi renseigne que l’activiste « Guy Marius Sagna allonge la liste des arrêtés » à Ziguinchor où « une grande marche est annoncée vendredi ».

EnQuête place « dans l’œil du cyclone » le maintien de l’ordre et les manifestations sanglantes dans le pays. Le quotidien décompte « au moins 16 morts » entre mars 2021 et juin 2022 à l’occasion de manifestations de l’opposition. Selon une source policière, « c’est difficile de gérer ces situations, parce qu’il y a des étourdis qui sont parfois prêts à mourir ».

Par ailleurs, l’ancien ministre Abdoulaye Bathily constate dans Vox Populi que « cette jeunesse, aujourd’hui, se battra avec les armes et moyens de son époque ». Présentant ses mémoires « Passion de liberté », l’historien note qu’il « y a des dynamiques sociales qui s’imposent toujours aux individus avec leur ambition ».

L’AS indique que « Bathily expose ses mémoires de vieux combattant » en évoquant « la liberté de réunion, l’alternance démocratique et la lutte démocratique », entre autres. Sud Quotidien note de son côté que « Pr Abdoulaye Bathily sort du bois ». A l’occasion de la présentation de son livre, il semble déplorer la « dégradation des mœurs politiques ».

Côte d’Ivoire : évaluations des écoles privés du supérieur

L’évaluation des écoles privées de l’enseignement supérieur ivoirien démarre ce lundi 20 juin 2022 par la phase en ligne, puis la phase terrain à partir du 27 juin 2022L’annonce a été faite vendredi à Abidjan par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, professeur Adama Diawara au cours d’une cérémonie de lancement de cette opération qui a rassemblé à l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, des autorités universitaires, des partenaires et des fondateurs d’établissements.

« Cette opération débutera par la phase en ligne le lundi 20 juin 2022, et la phase de terrain se fera à partir du 27 juin 2022 », rapporte une note d’information du ministère, ajoutant que les résultats de cette évaluation seront disponibles à partir du 20 juillet 2022, et seront mis à la disposition des parents et des nouveaux bacheliers pour permettre à ces derniers d’effectuer leur inscription dans des établissements reconnus par l’Etat.

« Nous mettrons de l’ordre dans les grandes écoles et universités privées afin de crédibiliser les enseignements qui y sont dispensés et améliorer notre système d’enseignement », a expliqué le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, professeur Adama Diawara. Selon lui, il existe en Côte d’Ivoire 519 établissements supérieurs privés.

L’évaluation portera notamment sur la qualité des infrastructures, les équipements, la gestion pédagogique, la gouvernance, le rendement interne et externe. Chaque critère sera noté sur 10. L’établissement évalué doit avoir au moins une moyenne pondérée de 10/20 pour recevoir des affectés de l’Etat.

Selon le ministre, trois indicateurs seront obligatoires avant l’évaluation, car leur absence éliminera du classement l’établissement à évaluer. Il s’agit de l’arrêté de création, de l’arrêté d’ouverture et du statut juridique de l’établissement. La liste des établissements supérieurs privés, leurs filières et les diplômes délivrés seront publiés à l’issue de cette opération.

Economie et santé au menu des quotidiens marocains

Les enjeux de l’événementiel à Marrakech, la gestion de l’épidémie de coronavirus et la situation de l’économie dans un contexte mondial perturbé sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+L’Opinion+, qui revient sur les enjeux de l’événementiel à Marrakech, écrit qu’en l’espace de quatre jours, du 15 au 18 courant, Marrakech est revenue aux devants de la scène par la plus belle des manières.

En effet, au beau milieu d’une conjoncture économique sinistrée qui ne prête guère à la joie, le « Marrakech du rire », qui est incontestablement l’événement culturel le plus important organisé dans cette ville après le retour d’un semblant de vie normale post-Covid, lui a permis de “renouer avec son âme naturellement joyeuse et foncièrement optimiste”, constate le quotidien.

Grâce à un “impressionnant afflux de la jet set internationale” représentée par de nombreuses célébrités, dont les followers se comptent par centaines de millions, le rayonnement de Marrakech a été démultiplié durant ces quatre jours, relève-t-il.

Une visibilité réelle et protéiforme dont l’efficacité exponentielle outrepasse largement celle escomptée des campagnes de marketing touristique menées aux quatre coins du globe, souligne-t-il.

L’Economiste, qui aborde la gestion de l’épidémie de coronavirus au Maroc, écrit que malgré le millier de cas quotidiens, les autorités sanitaires n’ont pas décidé de décréter des “mesures intempestives” comme pour la vague Omicron, imposant la fermeture au premier cas.

Le Maroc ne semble pas opter pour le modèle “zéro Covid”, dont les dégâts sociaux sur plusieurs secteurs comme le tourisme, la restauration, les finances de l’Etat “ne sont pas encore digérés”, indique le journal, notant que ces dégâts sur l’économie peuvent être supérieurs à ceux sur la santé.

Car contre Omicron, le Maroc a fermé, alors que l’Europe a continué de vivre normalement avec ses milliers de cas par jour, en misant sur la responsabilité des citoyens pour reprendre une vie normale, relancer l’économie et vivre avec le Covid, constate-t-il, soulignant que ce modèle européen, qui repose sur la maturité d’individus libres et responsables, a réussi et perdure.

+Aujourd’hui Le Maroc+ qui revient sur la conjoncture actuelle, marquée par un niveau sans précédent de turbulences, d’incertitudes et d’instabilités à l’échelle mondiale, écrit que le Royaume, à l’instar des pays du monde entier, a tenté et continue encore de faire face à l’adversité par ses propres moyens et avec, à ce jour, plus ou moins de réussite et surtout des enseignements pour l’avenir proche ou lointain.

Un des enseignements majeurs, au-delà du contenu concret des réponses apportées aux différentes situations, est que face à une situation de crise, quelle qu’en soit la nature, le facteur clé contribuant à la résilience réside dans la capacité à prendre les meilleures décisions possibles au bon timing, note la publication.

Et pour cela, un paramètre est éminemment décisif : les éléments de prise de décisions sont supposés être une bonne et vraie synthèse de toutes les données actuelles et problèmes et tous les scénarios possibles du futur, estime-t-il.

Comment le Burkina Faso a basculé dans un jihadisme endémique

Au Burkina Faso, les attaques jihadistes se sont multipliées ces dernières années.Jeudi 9 juin, les jihadistes ne se sont pas contentés de tuer neuf gendarmes à Seytenga. Trois jours plus tard, ils sont revenus dans cette localité du nord-est, située dans la province de Séno, à 276 kilomètres au nord-est de Ouagadougou, pour s’en prendre aux civils.

Selon plusieurs témoignages, ils ont tiré sans sommation, faisant au final 86 morts. Ce massacre est l’un des signes de la détérioration de la situation sécuritaire au Burkina Faso depuis 2015. Avant, ce pays n’avait pas connu d’événement lié à l’activité jihadiste qui était pourtant en pleine expansion dans son voisinage immédiat.

Qu’est ce qui a changé pour que le Burkina Faso, considéré un temps comme un « Etat-médiateur » pour avoir offert ses bons offices dans le conflit du Mali en 2012, voit « 40% de son territoire » échapper au contrôle de l’Etat ?

Le nord du pays a servi de réceptacle aux premières activités des groupes jihadistes. Le 23 août 2015, le poste de police d’Oursi, dans la province de l’Oudalan, est attaqué par des individus armés venus du Mali. Le pays était engagé dans un processus de transition avec plusieurs rebondissements après la chute de Blaise Compaoré le 30 octobre 2014 précipité par un soulèvement populaire suite à son souhait de modifier la constitution pour se maintenir au pouvoir malgré ses 27 ans de règne.

Intitulée « La montée de l’insécurité frontalière : ce que disent 800 sahéliens », une étude réalisée par le Centre pour le dialogue humanitaire et le Programme des Nations-unies pour le développement (PNUD) en 2016, considère la transition politique de l’époque comme « la menace la plus sérieuse d’insécurité ».  Elle faisait référence à la mobilisation des forces de sécurité pour des préoccupations politiques en lieu et place de la défense du territoire. La tentative avortée du 16 septembre 2015 du Général Gilbert Diendéré de s’emparer du pouvoir, en s’appuyant sur le régiment de la sécurité présidentielle (RSP) dont il était le patron en est une illustration parfaite.

Lorsque Roch Marc Christian Kaboré arrive aux affaires au soir de la présidentielle du 29 novembre 2015, la question sécuritaire s’est imposée comme l’une des priorités de son action. Pendant ce temps, le nord du Burkina Faso, essentiellement la région du Sahel qui souffrait déjà de sa proximité avec des pays déjà touchés par le jihadisme et de carences en termes de services sociaux de base, continuait d’enregistrer de nouveaux incidents liés à l’insurrection jihadiste.

En septembre 2016, le jihadiste sahraoui Adnan Abou Walid al Sahraoui revendique la première action de la filiale de l’Etat islamique au Sahel, pourtant non encore reconnue par le commandement central depuis la zone syro-irakienne. L’attaque était dirigée contre un poste de Douane à Markoye. Un douanier et un civil y ont péri.

Le 15 janvier 2016, Al Qaïda au Maghreb Islamique Islamique (AQMI) qui vient de sceller ses retrouvailles avec Al Mourabitoune, frappe au cœur de Ouagadougou. Le Splendid Hotel, le restaurant Cappucino et le Taxi Brousse fréquentés sont ciblés par trois assaillants dont un burkinabé. La même année, un groupe local voit le jour dans la province du Soum, toujours dans la région du Sahel. Proche d’Amadou Kouffa, jihadiste malien et chef de la Katiba Macina, Malam Ibrahim Dicko monte « Ansarul Islam » (les partisans de l’Islam). Le groupe tue 12 soldats à Nassoumbou, le 26 décembre 2016.

Ce rythme infernal de violence ne s’infléchit pas durant le magistère de Roch Marc Kaboré. La naissance, le 2 mars 2017 du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) ne fera qu’empirer les choses. Un an après sa naissance, cette fédération des principales organisations jihadistes sahéliennes proches d’Aqmi réussit une nouvelle intrusion à Ouagadougou. Cette fois, l’offensive vise l’État-major des armées burkinabés et l’ambassade de France à Ouagadougou, en représailles à la mort de Mohamed Ould Nouini, éliminé quelques jours plus tôt par l’armée française au Mali. Commandant d’Al Mourabitoune, cet arabe malien de Gao est le principal instigateur des premières attaques « terroristes » de Ouagadougou et de la station balnéaire de Grand Bassm en Côte d’Ivoire. Cette évolution se concrétise par une assise incontestable sur le territoire burkinabé.

Pour Apa, Héni Nsaibia, chercheur senior à Armed Conflict Location & Event Data Project (ACLED), a cartographié les groupes jihadistes présents sur le sol burkinabé. « GSIM est présent dans la plupart des régions mais reste plus actif dans la Sahel (Soum et Yagha en particulier), le Centre-nord, le Nord, la Boucle de Mouhoun, l’Est, Cascades, les Hauts-Bassins, le Sud-Ouest, le Centre-Est et est émergent dans le Centre-Ouest ».

Quant à l’Etat islamique, poursuit le chercheur, ses zones d’influence incontestables se trouvent dans l’Oudalan et dans le Séno. « Ses éléments se font aussi apercevoir dans la partie nord du Yagha et dans le nord-est du Centre-nord », ajoute-t-il.

Face à la présence et à la montée inquiétante du jihadisme, les autorités burkinabé se voient obligées de réajuster leur stratégie de lutte. C’est ainsi qu’en janvier 2020, le corps des Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP) est formé, avec pour objectif « d’appuyer les forces de défense et de sécurité dans leur mission de sécurisation du territoire national ». Ils reçoivent une formation de 14 jours délivrée par l’armée.

A la fin de cette formation, ils reçoivent un équipement composé de matériel de communication, de vision et d’un armement. « Sauf que la création de cette milice est contreproductive car elle a contribué à attiser les tensions entre les populations civiles et les jihadistes qui les considèrent maintenant comme des cibles », fait constater Wassim Nasr, journaliste à France 24 et spécialiste des mouvements jihadistes.

Cette propension des groupes jihadistes à se rendre coupables d’exactions contre des civils peut aussi s’expliquer par la liberté d’actions dont certains d’entre eux peuvent faire prévaloir vis-à-vis de la chaîne de commandement. « L’exemple le plus parlant, c’est celui de Solhan où un massacre a été commis par une unité proche du JNIM (l’acronyme arabe du GSIM), mais qui a été niée ou critiquée par la communication officielle du groupe. Finalement on avait compris que c’était une unité indisciplinée », démontre Wassim Nasr.

La goutte d’eau de trop

Cependant, aussi meurtrier soit-il, ce carnage n’a pas été la goutte d’eau de trop. Le vase a réellement cédé après l’attaque d’Inata, à l’occasion de laquelle 53 victimes dont 49 gendarmes et 4 civils ont été dénombrées. Les conditions presqu’inhumaines dans lesquelles étaient abandonnées les gendarmes de ce détachement ont créé une onde de choc et ont planté les germes du départ précipité de Roch Kaboré.

Malgré les décisions prises pour rectifier le tir, le président, réélu pour un mandat de cinq ans, n’a pu éviter son renversement le 24 janvier par le Mouvement Populaire pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) amené par le Lieutenant-Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba. Mais ce changement de direction n’a pas amélioré la situation sécuritaire. L’ONG Armed Conflict Location and Data Project (ACLED) indique que « les violences liées à Al-Qaïda et à l’Etat islamique ont augmenté de 7% au cours des trois premiers mois de règne de la junte par rapport à la période précédente ».

Pour inverser la tendance, le lieutenant-colonel Damiba qui a prêté serment en tant que président de la transition s’est adressé à la nation le 1er avril et a annoncé la « création de comité locaux de dialogue pour la restauration de la paix, dont la mission est d’initier des approches avec les membres des groupes en rupture de dialogue avec la nation ».

« Mais la situation ne s’est pas améliorée. Elle s’est même détériorée », estime Wassim Nasr. Chercheur sénior à ACLED, Héni Nsaibia a recensé, sans préciser les groupes, 404 attaques ayant occasionné 795 décès entre le début de la mutinerie, le 23 janvier et le 3 juin. À titre de comparaison, l’Etat islamique a revendiqué 67 attaques du 16 janvier 2019 au 12 novembre 2021, confie à Apa Damien Ferré, directeur général de la société Jihad Analytics, spécialisée dans l’analyse du jihad mondial et cyber.

Wassim Nasr explique la dégradation de la situation par l’absence de « solution magique » à la problématique du jihadisme. La tâche risque de se compliquer davantage d’après le journaliste qui affirme avoir appris que « certaines populations sont allées chercher l’aide du GSIM pour faire face à l’Etat islamique pendant l’attaque de Seytenga ». « On est en train d’assister à une dynamique similaire à celle du Mali où des civils qui se sentent délaissés sont obligés de demander secours de l’un des deux groupes jihadistes », s’inquiète-t-il.

A cela, se grefferont les conséquences désastreuses du retrait du Mali des instances et de la force conjointe du G5 Sahel, pour protester contre des « manœuvres » visant à l’empêcher de jouir de son tour de présidence de cette organisation créée en 2014 pour lutter contre les groupes jihadistes au Sahel.

Ce vide de coopération régionale ajouté aux réticences de Ouagadougou à faire appel aux forces de Barkhane en cas d’attaque, ouvre la voie à un autre acteur qui est en train de s’illustrer au Mali, la compagnie militaire privée controversée, Wagner. Wassim Nasr reconnaît que des militaires pensent à cette option qui, à son avis, n’a pourtant pas eu de résultats militaires tangibles et probants au Mali.

Pour le moment, le président de la transition n’envisage pas cette hypothèse. Lors d’une visite à la ville de garnison de Bobo Dioulasso, le lieutenant-colonel Damiba avait clairement déclaré que le salut ne viendra pas de l’extérieur. L’actuel chef suprême des armées burkinabé veut d’abord compter sur ses hommes pour sécuriser le territoire national et soumettre un bilan à ses compatriotes dans cinq mois, comme il en avait fait la promesse le 1er avril.

Maroc: « Culture et cinéma » en débat au Festival de Dakhla

Par Hicham Alaoui — Les intervenants évoquent largement le rôle du cinéma dans les sociétés et cultures africaines.Courts et longs métrages, documentaires, etc… Au festival international du film de Dakhla, tous les genres cinématographiques ont été l’occasion de nourrir de riches débats sur différents sujets de société, notamment lors d’une rencontre spéciale organisée, vendredi, et animée par le journaliste marocain Karim Douichi.

Ce conclave a été une occasion pour interpeller, entre autres, l’écrivaine, professeure universitaire, journaliste et productrice d’émissions, Rita El Khayat sur cette relation entre « culture et le cinéma », thème de la discussion.

Pour cette intellectuelle marocaine amoureuse du 7éme art, « le cinéma est un art éminemment populaire et de ce fait il fait indéniablement partie de la culture. Avec sa dimension hautement technologique multidimensionnelle, est une synthèse de plusieurs formes de la culture ».

Selon Mme El Khayat, qui est également médecin-psychiatre et psychanalyste, le cinéma est à la croisée de tous les arts. Il est un reflet de cultures diverses qui s’influencent, un outil de conscientisation et un instrument d’éducation.

Interrogée par APA news, Mme El Khayat a souligné que les pratiques culturelles dans le monde entier sont en train de sculpter un développement différent. « On est plus uniquement dans un système politique mais dans un système de société de l’intérieur duquel il y a des pratiques culturelles qui vont dicter des conduites économiques, sociales, humaines, anthropologiques et politiques… C’est extrêmement important », analyse-t-elle.

Présidente de la Commission d’aide à la production cinématographique nationale du Centre cinématographique marocain (CCM) pour la 3ème fois consécutive (2012-2022), Mme El Khayat a tenu à assurer qu’elle tient à « honorer le mieux possible cette charge que je fais avec une passion totale pour savoir comment évolue ce cinéma ».

Répondant à tous ceux qui lui reproche le fait qu’elle ne maîtrise pas la langue arabe, alors que la majorité des productions cinématographiques postulant pour les fonds du CCM sont en langue arabe, « Qu’on me dise que je ne maîtrise pas la langue arabe, je vous assure que je s’entretue avec cette langue, corps à corps, pour avancer dans l’apprentissage de cette langue mais aussi avec cette langue utilisée dans les scénarii. J’avoue que c’est un exercice intellectuel majeur parce que je suis en train d’apprendre ».

Nonobstant, elle a exprimé son étonnement de voir tous les dossiers budgétaires « présentés systématiquement en langue française ».

Pour ce qui est du cinéma africain, cette cinéphile vorace, qui compte à son actif une intense production scientifique de 38 ouvrages et plus de 150 articles traduits dans plusieurs langues, a indiqué que le cinéma africain est une « passion que j’ai acquise il y a quelques années et fait partie d’un travail que j’ai fait sous le thème ‘femme et l’esclave’.

« Je suis entrée en Afrique à travers la problématique de la femme esclave et je me suis rendue compte que l’histoire de toute l’Afrique entière, il y 5 siècles, démarre avec l’esclavage puis la colonisation. Ce sont deux phénomènes totalement liés », a-t-elle expliqué.

Le sénégalais Magueye Kasse, médaillé de reconnaissance du Festival panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) a affirmé, lui, que «le cinéma est un vecteur d’influence voire un outil stratégique à part entière dans la puissance des nations ».

Selon cet officier de l’Ordre national du Lion (Sénégal) et citoyen d’honneur de Louisville (Etats-Unis), le thème sur la relation entre la culture et le cinéma est « important » et « vaste ».

« Il est évident que nos sociétés qui sont devant le choix de se développer d’une certaine manière, doivent repenser le rapport entre la culture et le cinéma ».

Et d’ajouter que « les cinéastes sont les premiers à être interpellés pour cela. Le cinéma est un vecteur de la culture, un moyen par lequel on peut atteindre les cultures, pénétrer ces cultures, les discuter, les analyser et partant distinguer entre ce qu’on doit conserver et ce qu’on doit rejeter ».

« Nous sommes dans un système international dans lequel les cultures dominantes des pays développés ont tendance à imposer implicitement ou explicitement leurs cultures », a-t-il estimé, avant de lancer une mise en garde : « Si on ne fait pas attention, c’est la déperdition de nos cultures. Le cinéma doit lutter contre la déperdition et participer à l’échange culturel qui nous enrichit mutuellement ».

Pour lui, l’hybridité est un concept à appréhender au sens négatif. « On oublie nos cultures pour nous approprier des cultures totalement différentes des nôtres. En partant de notre culture qu’on maîtrise on peut raconter notre culture ».

Le coup d’envoi de la 10ème édition du Festival International du Film de Dakhla, a été donné, vendredi, en présence d’un parterre de professionnels du cinéma, de producteurs marocains et africains, de grandes figures du cinéma marocain ainsi que des personnalités des mondes de la culture, des arts et des médias.

Cette édition qui célèbre le cinéma africain à travers la présence de cinéaste de 13 pays africains, se veut une opportunité de révéler et mettre en valeur des œuvres de qualité pour servir l’évolution du cinéma national, favoriser le développement de l’industrie du film et célébrer le 7ème art à l’africain dans cette ville de Dakhla, surnommée « la perle du sud marocain » devenue au fil des ans un pôle urbain important et une destination touristique très prisée.

Organisée par l’Association pour l’animation culturelle et artistique dans les provinces du Sud, cette édition verra la participation de 7 films qui concourent pour les prix du festival à savoir le Prix spécial du jury, le Prix de la Réalisation et le Grand Prix.

Les films de la compétition officielle sont : « La nuit des rois » – Philippe Lacôte (Côte d’Ivoire), « Juju stories » – Abba T Makama, C J ‘Fiery’ Obasi, Michael Omonua (Nigeria), « Amansa Tiafi » – Kofi Ofosu-Yeboah (Ghana), « Breakable » – Ahmed Rashwan (Egypte), « Bendskins » – Narcisse Wandji (Cameroun), « Annatto » – Fatima Ali Boubakdi (Maroc), et « la traversée » – Irene Tassembedo (Burkina Faso)

Le jury de cette dixième édition est présidé par le réalisateur et producteur sénégalais Moussa Tourré. Il est composé des actrices béninoise Tella Kpomaho et marocaine Farah El Fassi outre les réalisateurs congolais David-Pierre Fila et tunisien Sami Tlili.

Sénégal : un important financement pour l’industrie pharmaceutique

La France vient d’allouer 25 millions d’euros, soit 16,4 milliards de F CFA, sous forme de prêt, au Programme d’Appui à la relance de l’industrie pharmaceutique.La convention qui servira, principalement, à financer le projet Madiba, pilier majeur de la stratégie de relance de l’industrie pharmaceutique, a été signé jeudi soir par le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, et l’ambassadeur de France au Sénégal, Philippe Lalliot. 

La nécessaire autonomie en matière de fabrication locale de vaccins, de médicaments et de technologies de la santé est l’une des principales leçons tirées de la pandémie, a indiqué M. Hott, rappelant au passage que « l’Afrique importe actuellement 99 % de ses vaccins ».

Amadou Hott s’est félicité du fait qu’avec ce programme ambitieux, le Sénégal fera partie des pays qui devront servir de hub dans la production de vaccins en Afrique.

Au terme de ce programme, le Gouvernement ambitionne de restructurer le secteur pharmaceutique en mettant l’accent sur un cadre réglementaire et des institutions de réglementation pharmaceutique renforcés pour assurer l’ouverture du capital aux privés non professionnels tout en garantissant la qualité, la sécurité et l’efficacité des produits de santé disponibles. 

Une dynamique de mise en place d’un dispositif de formation de ressources humaines permettant à terme l’établissement et la pérennité d’une industrie pharmaceutique locale et une souveraineté vaccinale assurée par la mise en place de capacités de production de vaccins, à travers les différents projets de  l’Institut Pasteur de Dakar, notamment Madiba et Africamaril sont aussi attendues.

Enfin, un environnement d’investissement favorable au développement de projets industriels pour que le secteur pharmaceutique puisse être un secteur producteur de valeur économique et d’emplois sera également mis en place. 

Madiba est un projet de construction au Sénégal d’une usine de production de vaccins contre la Covid-19 et d’autres maladies endémiques. Il vise à augmenter les capacités de production médicale et de vaccin de l’Afrique et réduire ainsi sa dépendance de l’extérieur.

Ce mécanisme, soutenu par le gouvernement du Sénégal et les partenaires financiers internationaux, est hébergé par l’Institut Pasteur de Dakar (IPD) qui abrite un pôle régional de production.

Africamaril, autre projet de l’IPD, fabrique à Diamniadio, la nouvelle ville située à la périphérie de Dakar, des vaccins contre la fièvre jaune. 

« Il n’y a pas de pénurie alimentaire au Ghana » (ministre)

Le vice-ministre ghanéen de l’Alimentation et de l’Agriculture a qualifié de fausses les les informations selon lesquelles il y aurait une pénurie alimentaire dans le pays.Cité par le Daily Graphic, Yaw Frimpong Addo a déclaré qu’il y avait une nette distinction entre la disponibilité des aliments et leur prix, soulignant que les Ghanéens interprétaient de manière erronée les prix élevés de certaines denrées alimentaires comme une pénurie alimentaire.

 M. Addo a entrepris une tournée de six jours dans cinq régions du Ghana avec son ministère de l’Alimentation et de l’Agriculture.

Il a expliqué que cette tournée est motivée par la nécessité de démentir les déclarations, notamment à Accra et dans certaines grandes villes, selon lesquelles il y aurait une pénurie alimentaire dans le pays.

 « À cette époque de l’année, les prix des denrées alimentaires sont élevés, mais heureusement pour le Ghana, depuis 2016 jusqu’à aujourd’hui, les stocks de maïs sont élevés », a-t-il déclaré.

Selon lui, environ 270 000 tonnes métriques de maïs étaient disponibles dans environ dix (10) marchés satellites de la région de Bono East.

« Il est donc totalement faux que des personnes s’assoient quelque part et disent qu’il y a une pénurie de maïs ou de rupture des aliments au Ghana » a-t-il déclaré.

Cependant, M. Addo a discuté avec les agriculteurs sur la spéculation avec les prix parfois dérisoires proposés par les acheteurs prix pour leurs produits.

La Tanzanie interdit l’abattage des ânes

Le but de cette mesure est de prévenir le risque d’extinction de l’animal.Dans un discours budgétaire devant le Parlement, Mashimba Mashauri Ndakithe, le ministre tanzanien de l’élevage a déclaré que le rythme auquel les ânes sont abattus constitue une menace pour leur existence à long terme.

Il a conseillé aux investisseurs dans le commerce des ânes de se tourner vers d’autres animaux d’élevage et de donner aux ânes une nouvelle vie.

La population actuelle d’ânes en Tanzanie est estimée à 650.000.

L’interdiction a été saluée par les groupes de défense des animaux, qui y voient une rare victoire dans la campagne contre les risques pour l’existence des animaux.

« Ce n’est pas souvent que nous avons de bonnes nouvelles à partager concernant le commerce de la peau d’âne, mais il s’agit d’une victoire majeure, a déclaré Ian Cawsey, Directeur de la politique, du plaidoyer et des campagnes au Donkey Sanctuary.

« Le rejet de l’abattage des ânes par la Tanzanie ajoute une voix puissante au nombre croissant de pays qui déclarent que leurs ânes ne sont pas destinés à l’abattage. Cela signifie que les 650 000 ânes d’un pays, qui soutiennent des millions d’autres personnes, ne risqueront plus d’être abattus pour leur peau.

« Depuis 2016, The Donkey Sanctuary travaille avec des organisations partenaires en Tanzanie, en Afrique de l’Est, pour aider les communautés à protéger leurs ânes contre le vol pour le commerce et aussi pour exposer les problèmes vraiment horribles de bien-être animal autour de leur abattage – certains des pires cas que nous ayons jamais vus », a-t-il déclaré.

La position de la Tanzanie contre ce commerce reflète les mesures prises par le Kenya, le Nigeria et un certain nombre de pays d’Afrique occidentale pour interdire l’abattage des ânes pour leur peau.

Le Nigeria est allé jusqu’à déclarer ses ânes comme une espèce en voie de disparition en raison de leur abattage.

Un rapport du Donkey Sanctuary publié en mai 2022 a mis en lumière les preuves croissantes de l’implication de criminels dans le commerce de la peau d’âne, les commerçants en ligne vendant des peaux d’âne aux côtés d’articles de la faune sauvage tels que l’ivoire, la corne de rhinocéros et les drogues.

M. Cawsey espère que d’autres pays africains, dont l’Afrique du Sud, le Botswana et l’Egypte, qui autorisent la poursuite de ce commerce, reconsidéreront leur soutien à l’abattage des ânes et prendront des mesures similaires pour protéger leurs populations nationales d’ânes.

Politique, santé et économie au menu des quotidiens et hebdomadaires marocains

La question de l’intégrité territoriale du Royaume, la réforme de la santé et le commerce électronique sont les principaux sujets traités par les la presse quotidienne et hebdomadaire marocaine.+Challenge+, qui s’attarde sur l’évolution de la question de l’intégrité territoriale du Royaume, écrit que le Sommet de la Ligue arabe, pourtant prévu en avril dernier à Alger, est au point mort, les pays du Golfe refusant que l’Algérie introduit le dossier du Sahara, alors que depuis 45 ans un accord tacite existait, pour que ce conflit factice n’ajoute pas de la division aux divisions arabes.

De même, le Parlement des pays d’Amérique latine et des Caraïbes, dont plusieurs pays membres sont proches de l’Algérie, soutient l’approche politique du Maroc et y voit une proposition crédible pour la résolution du conflit.

Le Nigéria avance sur le dossier du gazoduc à grands pas, un projet qui concerne 14 pays et qui concurrencera le gaz algérien.

De plus, chaque semaine la liste des consulats ouverts dans les provinces du sud s’allonge, les accords de partenariat se renforçant et le Maroc, pont entre le continent Africain et l’Europe, n’est plus un constat géographique, mais une réalité économique vivante, constate l’hebdomadaire.

De tout cela, la diplomatie algérienne ne s’en soucie pas et « se complait dans son isolement parce qu’elle ne répond plus qu’à un seul impératif, celui de la propagande interne », estime-t-il.

A Tindouf, où sont séquestrées les populations des camps, “des hommes sans foi ni loi” asservissent ces populations, se livrent à des exactions et s’adonnent à des détournements systématiques de fonds publics destinés pourtant à financer des projets humanitaires dans ces camps, relève de son côté Finances News Hebdo.

“Ce constat, la communauté internationale l’a fait depuis bien longtemps. Et il ne se passe pas un jour sans qu’un nouveau vient rallonger la longue liste des méfaits que commettent le polisario et son mentor, l’Algérie, dans le sud-ouest algérien”, relève l’éditorialiste.

+La Vie éco+, qui aborde la réforme de la santé, écrit que le gouvernement est déterminé à s’attaquer “frontalement” à des dossiers et des secteurs problématiques nécessitant des réformes depuis belle lurette, précisant qu’après l’enseignement et la protection sociale généralisée, un autre grand chapitre est aujourd’hui ouvert : la santé.

Une réforme sérieuse de la santé sera probablement lourde, complexe, mais elle n’est pas insurmontable, en dépit de toutes les difficultés, notamment l’ampleur du déficit à rattraper, estime la publication.

L’histoire récente des politiques publiques au Maroc recèle d’exemples de réformes qui paraissent, depuis toujours, presque impossibles à réaliser, dans des secteurs en situations parfois désespérées mais qui ont finalement été mises en œuvre avec, à la clé, des résultats probants, quelques années plus tard, constate-t-il.

+Al Akhbar+ revient sur la décision du gouvernement de mettre fin à l’exonération des droits de douane pour les transactions réalisées via des plateformes électroniques, quelle que soit la valeur des envois.

Le quotidien rapporte que le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a justifié cette décision par la détection de pratiques frauduleuses dans de nombreuses opérations effectuées par ces sites de commerce électronique: «Certains procèdent à la répartition des achats entre plusieurs bénéficiaires pour éviter le paiement des droits de douanes en déclarant des valeurs en dessous de 1.250 dirhams. Du coup, près d’un milliard de dirhams d’achats annuels via internet sont exonérés d’impôts», précise-t-il.

Le décret approuvé jeudi par le conseil de gouvernement permet, toutefois, à ces opérateurs de bénéficier de l’exonération des droits de douane sur les transactions d’une valeur inférieure à 1.250 dirhams. Le porte-parole du gouvernement a indiqué, lors d’une conférence de presse à l’issue du Conseil de gouvernement, que « le décret entrera en vigueur dès le 1er juillet. Ce texte vise à renforcer le contrôle douanier des envois liés aux transactions réalisées via des plateformes électroniques ».

Pour sa part, le président de l’Union générale des entreprises et des professions (UGEP), Moulay Ahmed Afilal, a déclaré que l’économie marocaine est durement impactée par le commerce électronique : « Un grand nombre d’intermédiaires dans ce commerce recourent à des pratiques frauduleuses en répartissant plusieurs achats pour que leur valeur soit inférieure à 1.250 dirhams afin d’échapper au fisc».

L’économie marocaine, poursuit-il, souffre de la concurrence déloyale de ce type de commerce, notamment des marchandises en provenance de Chine qui ont envahi les marchés nationaux via les sites électroniques.

Maroc : Coup d’envoi de la 10ème édition du Festival International du Film de Dakhla

Par Hicham Alaoui — Le coup d’envoi de la 10ème édition du Festival International du Film de Dakhla, a été donné, vendredi, en présence d’un parterre de professionnels du cinéma, des producteurs marocains et africains, de grandes figures du cinéma marocain ainsi que des personnalités des mondes de la culture, des arts et des médias.Cette édition qui célèbre le cinéma africain à travers la présence de cinéaste de 13 pays africains, se veut une opportunité de révéler et mettre en valeur des œuvres de qualité pour servir l’évolution du cinéma national, favoriser le développement de l’industrie du film et célébrer le 7ème art à l’africain dans cette ville de Dakhla, perle du sud marocain, devenu au fil des ans un pôle urbain catalyseur d’investissements et une destination touristique par excellence.

Organisée par l’Association pour l’animation culturelle et artistique dans les provinces du Sud, cette édition verra la participation de 7 films qui concourront pour les prix du festival à savoir le Prix spécial du jury, le Prix de la Réalisation et le Grand Prix.

Les films de la compétition officielle sont : « La nuit des rois » – Philippe Lacôte (Côte d’Ivoire), « Juju stories » – Abba T Makama, C J ‘Fiery’ Obasi, Michael Omonua (Nigeria), « Amansa Tiafi » – Kofi Ofosu-Yeboah (Ghana), « Breakable » – Ahmed Rashwan (Egypte), « Bendskins » – Narcisse Wandji (Cameroun), « Annatto » – Fatima Ali Boubakdi (Maroc), et « la traversée » – Irene Tassembedo (Burkina Faso)

Le jury de cette dixième édition est présidé par le réalisateur et producteur sénégalais Moussa Tourré et sera composée des membres de l’actrice Tella Kpomaho (Bénin) de l’actrice marocaine Farah El Fassi et des réalisateurs congolais David-Pierre Fila et tunisien Sami Tlili.

Lors de la cérémonie d’ouverture, un hommage a été rendu à l’actrice marocaine Mouna Fettou qui a brillé depuis son tout premier rôle dans « Un amour à Casablanca » d’Abdelkader Lagtaâ avant de s’illustrer dans « Femmes et femmes » de Saad Chraibi et « La route des femmes » de Farida Bourqiya et bien d’autres rôles dans le cinéma et la télévision qui l’ont hissé au rang de star incontestée.

Une personne de dimension internationale a été également honorée. Il s’agit du réalisateur marocain Jerôme-Cohen Olivar qui est l’auteur de deux grands long-métrages « Kandisha » qui a constitué l’une des dernières apparitions de l’icône du cinéma mondial David Carradine et « L’orchestres de minuit » où il a dirigé avec virtuosité Gad Elmaleh et Hassan El Fad.

Aussi, le festival a rendu un hommage particulier à la réalisatrice et productrice Rwandaise Jacqueline Murekeyisoni, qui est la directrice du festival International du Cinéma des Femmes et occupe le poste de directrice de la commission exécutive de l’association « Cinéma des Femmes » au Rwanda qui œuvre pour la formation d’une élite de cinéastes-femmes rwandaises.

La dixième édition du festival sera marquée par l’organisation d’un atelier de formation « Ecrire un film documentaire ». Il est destiné aux membres des ciné-clubs des provinces du sud. Cette session de formation, qui a débuté avant le festival et se prolongera jusqu’à la clôture, sera couronnée par le choix du meilleur scénario de court-métrage documentaire. Ce dernier sera produit par le festival en partenariat avec London Art House film Festival.

Dans le cadre de la promotion des productions cinématographique sur l’histoire et la culture dans l’espace Sahraoui et hassani plusieurs films documentaires, réalisés par des cinéastes de la région seront projetés.

Maroc : Exclusion des achats électroniques des franchises douanières

Les achats effectués via les plateformes internationales de commerce électronique seront exclus de l’exonération des droits de douane à l’importation, quelle qu’en soit la valeur et ce à compter du 1 er juillet 2022, indique vendredi un communiqué de l’Administration marocaine des Douanes et impôts indirects (ADII).Cette mesure a été prise suite à des enquêtes menées par l’Administration des Douanes et Impôts Indirects ayant révélé que des pratiques illégales étaient à l’origine de cette évolution inquiétant les envois expédiés par certaines plateformes internationales de commerce électronique consistent en réalité en des opérations d’importation de grandes quantités de marchandises, sous couvert des facilités douanières prévues pour les envois exceptionnels n’ayant pas de caractère commercial ainsi que les marchandises de faible valeur, explique la même source.

Selon l’ADII, cette situation a conduit à « l’émergence d’un marché informel consistant en la revente d’articles acquis via des sites internationaux de commerce électronique, en usant de la fraude sur la valeur déclarée des achats (sous-facturation) ou en les répartissant entre plusieurs bénéficiaires, alors que l’acheteur réel est la même personne et ce, afin de bénéficier de l’exonération douanière et de contourner les normes de contrôle liées à la protection du consommateur ».

Ces pratiques constituent une concurrence déloyale pour l’industrie locale et le commerce formel et un manque à gagner certain pour l’État et peuvent représenter un danger pour la santé du consommateur, souligne le communiqué.

Pour rappel, le commerce électronique via les plateformes internationales a récemment connu une croissance exponentielle. En effet, le chiffre d’affaires réalisé au Maroc par certaines de ces plateformes est de 94, 5 millions d’euros (Plus de 1 milliard DH) en 2021.

Il est à noter que cette disposition ne s’applique pas aux envois, sans caractère commercial reçus de l’étranger dont la valeur n’excède pas 1.250 dirhams, qui continueront à bénéficier de l’exonération douanière conformément au décret susvisé, précise l’ADII.

Pour l’ADII, cette mesure ne « vise en aucune manière à porter atteinte à la liberté d’achat du consommateur via les plateformes de commerce international, mais a pour objectif plutôt de protéger tant le citoyen que l’économie locale ».

« La Zlecaf aura un effet positif sur le commerce » (étude)

Pour plusieurs chefs d’entreprises sur le continent, la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) aura des conséquences positives sur le commerce intra-africain d’ici l’année prochaine.Le Comité panafricain du commerce et de l’investissement du secteur privé (Paftrac) a présenté les conclusions du sondage annuel sur le commerce intra-africain auprès de plusieurs chefs d’entreprises africains. Elles mettent en évidence les opportunités et les défis auxquels sont confrontées les entreprises qui commercent en Afrique.

« L’enquête montre clairement que la grande majorité des PDG africains pensent que la mise en œuvre de la Zlecaf aura un effet positif sur les niveaux du commerce intra-africain dès 2022-2023. Parmi les dirigeants interrogés, 93 % sont confiants que la ZLECAf aura un impact positif. 26 % d’entre eux se déclarent très confiants. Seulement 4% des participants pensent que la Zlecaf aura, ou a déjà eu, un impact négatif sur leurs entreprises », a indiqué le professeur Pat Utomi, président du Paftrac, réunissant les dirigeants africains du secteur privé.

Plus de 800 dirigeants de 46 pays africains ont participé à l’enquête menée avec le magazine African Business, précise un communiqué parvenu à APA. Le sondage donne un aperçu unique des défis et des opportunités qui existent dans le commerce en Afrique. Il constitue un excellent baromètre pour mesurer les sentiments du secteur privé vis-à-vis du commerce africain et de la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), ajoute le rapport qui met également en évidence la manière dont les entreprises africaines voient les opportunités sur les marchés étrangers.

« Les entreprises africaines ne semblent pas privilégier l’exportation vers une région du monde plutôt qu’une autre. Néanmoins, l’enquête a montré que si l’Europe semble être la destination préférée des exportateurs, le Moyen-Orient est une destination de plus en plus populaire en raison des liens croissants avec l’Afrique en matière de commerce et d’investissement », note le président du Paftrac.

Entrée en vigueur en janvier 2021, la Zlecaf peine encore à prendre son envol. Son secrétaire général, le Sud-africain Wamkele Mene, avait déjà exprimé des craintes sur la mise en œuvre rapide de ce traité de commerce intra-africain, car de nombreux États ne disposent pas d’installations frontalières.

« Cela va nous prendre beaucoup de temps. Si vous n’avez pas les routes, si vous n’avez pas l’équipement adéquat pour que les autorités douanières à la frontière puissent faciliter le transit rapide et efficace des marchandises… si vous n’avez pas l’infrastructure, souple comme matérielle, cela réduit la portée de cet accord », a affirmé M. Mene, expert en commerce élu par l’Union africaine en février 2020.

Football : l’Egypte limoge son sélectionneur national

La Fédération égyptienne de football a limogé Ehab Galal de son poste d’entraîneur après seulement trois matchs à la tête de l’équipe nationale.La défaite des Pharaons contre l’Ethiopie (2-0) en match de qualification pour la CAN a précipité le licenciement du sélectionneur national.

Galal, 54 ans, avait remplacé Carlos Queiroz en avril après la défaite de l’Egypte en finale de la Can contre l’Egypte.

L’Egypte est en difficulté dans le groupe D avec trois points après deux journées à égalité avec les trois autres sélections de la poule.

Selon la BBC, l’Egypte cherchera à nommer un entraîneur étranger qui sera chargé de gérer la suite de la campagne de qualification.

Ehab Galal a été nommé par l’Egypte après une saison à Pyramids basé au Caire et a précédemment géré plusieurs autres équipes de club, notamment le Zamalek, El Masry, et Al Ahly Tripoli.

Economie, éducation et social au menu des quotidiens marocains

Le secteur de la logistique, le chantier de l’éducation et le problème des gardiens de voitures au Maroc sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.+Aujourd’hui le Maroc+, qui s’attarde sur le secteur de la logistique au Maroc, écrit que la logistique et l’industrie « vont de pair », étant donné que le domaine de la logistique fait face pratiquement à la même situation de l’industrie.

Le Maroc mène actuellement une véritable politique pour le renforcement du “Made in Morocco” afin de limiter la dépendance vis-à-vis des marchés étrangers, mais les efforts en matière industrielle “doivent être complétés par une stratégie solide dans le domaine de la logistique”.

Car toute politique industrielle est “vouée à l’échec” en l’absence d’un accompagnement sur le plan logistique, explique-t-il.

Aujourd’hui, il est grand temps d’adapter les politiques à la fois logistique et industrielle pour atteindre les résultats escomptés, suggère-t-il.

+L’Opinion+, qui aborde le chantier de l’éducation, écrit que peu après son intronisation, le Roi Mohammed VI avait clairement montré l’importance que revêt le chantier de l’éducation au Maroc, la plaçant comme seconde priorité nationale après l’intégrité territoriale.

Un choix qui s’impose naturellement étant donné que l’éducation demeure une pierre angulaire dans la consécration de valeurs sociales, tout comme elle est et restera le précieux sésame de la prospérité économique, explique le quotidien.

Vingt-deux ans plus tard, les fruits de cette vision ont mûri, ses effets sur la société sont perceptibles et son impact sur l’économie nationale se reflète sur les méga-projets installés dans le Royaume, qui n’épargnent aucun secteur, sans oublier l’afflux massif des investisseurs qui voient en le Maroc un hub continental, synonyme de prospérité économique, constate-t-il.

Et aujourd’hui, un nouveau cap est fixé avec un Nouveau Modèle de Développement qui vise à favoriser un renouveau pédagogique pour remédier aux lacunes des années passées, de sorte à doter le pays d’un capital humain épanoui, capable d’innover et de produire de la valeur ajoutée, ajoute-t-il.

+L’Economiste+, qui aborde le problème des gardiens de voitures au Maroc, écrit que “l’Etat doit agir vite pour libérer nos rues” de ces gardiens qui, au Maroc, “font la loi, profitant des trous de la réglementation et, parfois, du laisser-aller de l’administration », déplorant que les autorités soient “incapables de stopper l’hémorragie”, malgré les “multiples appels” à remettre de l’ordre dans cette activité.

Ce métier, considéré comme un filet social pour une catégorie ne disposant ni de formation ni de travail stable, dont une bonne partie est passée par la case prison, s’est transformé en “véritable menace” pour les citoyens, dénonce le journal.

Il estime “urgent” d’en finir avec cette “impunité”, à travers “une réglementation claire, fixant les conditions d’exercice, assortie de puissants mécanismes de contrôle et de sanction”.

L’Arabie Saoudite veut renforcer sa coopération avec la Cedeao

Le Conseiller de la Cour royale du Royaume d’Arabie Saoudite, S.E. M. Ahmadu Bin Abdul-Aziz Kattan, a effectué une visite à la Commission de la Cedeao à Abuja.Cette visite a pour objectif de renforcer afin de renforcer la coopération entre l’Arabie Saoudite et l’organisation régionale. C’est pour cela, que le Président de la Cedeao, Jean Claude Kassi Brou, a exprimé sa joie et son honneur de le recevoir, pour évoquer le partenariat entre Royaume et les pays de la Cedeao.

Le président de la Commission de la Cedeao a exprimé sa reconnaissance personnelle à son Altesse Royale le Roi Salman bin Abdulaziz Al Saud et au Gouvernement du Royaume Royal d’Arabie Saoudite pour cette visite, qui vise à favoriser la coopération avec la Cedeao.

Expliquant à ses invités l’histoire et les réalisations de la Cedeao depuis sa création en 1975, M. Brou a déclaré que « ces réalisations n’auraient pu être atteintes sans la coopération et les alliances stratégiques forgées par la Cedeao et ses partenaires internationaux. »

Il a ajouté que les dirigeants de la Cedeao saluent les efforts diplomatiques du Royaume sur le continent et le rôle important qu’il joue dans le domaine de la consolidation de la paix. Il a salué la coopération internationale et régionale du Royaume avec les agences de sécurité en Afrique et qui permet de s’attaquer  aux causes profondes du terrorisme, notamment par l’échange d’informations, d’expertise et de formation.

En appelant le Royaume à jouer un rôle plus actif dans l’intégration régionale, le Président Brou a demandé l’aide du Fonds saoudien pour le développement (SFD) et de la Banque islamique de développement. Il a exprimé la volonté du bloc de soutenir les investisseurs saoudiens dans le développement des secteurs critiques de la région.

Dans son allocution, le Conseiller de la Cour Royale, S.E. M. Ahmadu Bin Abdul-Aziz Kattan, a transmis les salutations les plus chaleureuses du Gardien des Deux Saintes Mosquées, le Roi Salman bin Abdulaziz Al Saud et Son Altesse Royale le Prince Héritier Mohammed bin Salman bin Abdulaziz Al Saud, qui l’ont mandaté pour discuter de l’intérêt du Royaume à communiquer et coopérer avec la Cedeao en vue de servir les intérêts mutuels.

Il a informé le Président Brou que le Royaume a soumis une demande pour accueillir l’EXPO 2030 à Riyad et a sollicité le soutien ouvert de la Cedeao pour en faire une réalité.

Tout en expliquant les différentes raisons pour lesquelles le Royaume est en bonne position pour accueillir l’événement, il a énuméré les différentes réformes économiques, financières et structurelles entreprises pour réduire la dépendance au pétrole, promouvoir la diversité économique et développer les infrastructures publiques. Il a fait état de plusieurs interventions du Royaume dans la promotion du développement économique et la lutte contre les crises sanitaires, notamment lors de la pandémie de Covid-19.

Il a ajouté que « l’exemple le plus clair de l’intérêt du Royaume pour les pays du continent africain est qu’il s’est engagé à fournir un milliard de dollars sous forme d’un ensemble de projets d’investissement pour le développement lors de la Conférence de Paris 2021. Cela nous donne une impression positive d’un avenir prometteur, et nous travaillerons avec vous en tant qu’allié, ami et partenaires pour renforcer les capacités de l’économie africaine loin des slogans attrayants qui ne serviront pas le citoyen africain moyen. »

Il a mentionné quatre piliers de coopération avec l’Afrique, à savoir l’économie, la politique, la sécurité et l’environnement.

Le conseiller royal a exhorté la Cedeao à déclarer son soutien à la candidature de l’Arabie saoudite pour accueillir l’EXPO 2030 ainsi que le premier sommet saoudo-africain et le cinquième sommet arabo-africain.

Le communiqué ajoute que le président Brou a assuré son invité spécial que la demande serait transmise au président de l’Autorité de la Cedeao pour décision.

Sénégal : manifestations à haut risque de l’opposition

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur la manifestation à haut risque de l’opposition pour réclamer le rétablissement de sa liste nationale pour les élections législatives du 31 juillet 2022.« Il faut sortir de l’impasse », note EnQuête, titrant sur les manifestations de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple) prévues aujourd’hui et les « risques d’affrontements » inhérents. « Ce vendredi 17 juin est la journée de tous les dangers », alerte le journal.

Bés Bi a également la même impression sur la manifestation de l’opposition, faisant ressurgir le spectre de « mars sur juin ». C’est un « vendredi de peurs à Dakar et Ziguinchor (sud) » où la coalition de Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie prévoient des rassemblements pour fustiger le rejet de leur liste nationale pour les prochaines élections législatives. Pour empêcher cette manifestation interdite par le préfet, « un imposant dispositif de sécurité quadrille Dakar depuis hier », ajoute Vox Populi.

« Dakar retient son souffle », indique L’AS là où Le Quotidien note que c’est une « marche haute pour YAW ». Pour Walf Quotidien, c’est une marche pour « l’équilibre de la terreur ». Elle fait peser de « gros nuages sur la tenue du scrutin de Dakar sous tension ». L’Observateur note pour sa part que la capitale sénégalaise est « sous la menace de flous furieux ».

Toutefois, la société civile « appelle à la décrispation », « offre sa médiation et dévoile une feuille de route de sortie de crise », selon Le Quotidien et EnQuête. Le Pacte et le Cosce « proposent une concertation entre les différentes listes de candidats ». Car pour Elimane Kane de Legs Africa, il ne doit « plus jamais (y avoir) de vies sacrifiées pour un éternel retour à la case départ ».

Le Maroc et l’Arabie Saoudite appellent à lutter contre le terrorisme au Sahel

La Commission mixte maroco-saoudienne a appelé, jeudi, à davantage d’efforts pour soutenir la stabilité, promouvoir le développement durable et lutter contre l’extrémisme, le terrorisme et les mouvements séparatistes dans la région du Sahel.L’Arabie Saoudite a apprécié l’approche tridimensionnelle du Maroc envers la région du Sahel, axée sur la sécurité, le développement et la formation des ressources humaines, indique le procès-verbal de la 13e session de la réunion à Rabat de la Commission mixte maroco-saoudienne.

La Commission, ajoute la même source, a réitéré sa condamnation de l’extrémisme et du terrorisme sous toutes ses formes et manifestations, quels qu’en soient les justifications et les motifs, et a souligné que ce fléau dangereux ne devait pas être lié à une civilisation ou à une religion.

Elle a également insisté sur l’importance de la conjugaison des efforts régionaux et internationaux pour affronter et éradiquer le terrorisme et éliminer ses causes.

La Commission a également passé en revue les efforts inlassables déployés par les deux pays et les initiatives pionnières qu’ils ont développées dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, soulignant la nécessité de poursuivre la coordination entre les deux parties dans la lutte contre le terrorisme au niveau multilatéral international, notamment au niveau de l’Organisation des Nations Unies, du Forum mondial de lutte contre l’extrémisme et de la Coalition internationale contre Daech.

La Commission s’est également félicitée de la discussion de la possibilité de lancer une coopération tripartite au niveau du continent africain, selon une approche solidaire dans les domaines prioritaires.

Maroc: Le Roi Mohammed VI contracte une forme asymptomatique du Covid-19

Le Roi Mohammed VI a contracté une coronavirus Covid-19 de forme asymptomatique, a annoncé jeudi le professeur Lahcen Belyamani, médecin personnel du Souverain.Par conséquent, le médecin a prescrit une période de repos au Souverain durant quelques jours, indique un communiqué du professeur Lahcen Belyamani, médecin personnel du Roi.

Achat en ligne: le gouvernement resserre l’étau

Le conseil de gouvernement, réuni ce jeudi, a approuvé un projet de décret relatif à la mise en œuvre du Code des Douanes et des Impôts Indirects de l’Administration des Douanes et des Impôts Indirects (ADII) concernant les achats en ligne. Concrètement, il s’agit de soumettre toutes les transactions effectuées en ligne, quelle qu’en soit la valeur, aux droits de douane à l’importation. 

Ce décret, présenté par le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, vise à renforcer le contrôle douanier des envois liés aux transactions réalisées via des plateformes électroniques. Il s’agit d’exclure explicitement ces transactions de l’exonération des droits de douane à l’importation, quelle que soit la valeur de ces envois.

« Ce décret vise à réguler ce marché, qui dépasse aujourd’hui les simples achats effectués par les citoyens », souligne le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, lors du point de presse hebdomadaire à l’issue du conseil de gouvernement. 

En 2021, ces achats en ligne ont dépassé un milliard de DH (1 euro = 10,6 DH) de chiffre d’affaires et les estimations réalisées pour cette année montrent qu’ils vont atteindre les deux milliards.

« Aujourd’hui, quand le prix d’un produit en ligne dépasse 1.250 DH, les fraudeurs le répartissent sur plusieurs achats afin de contourner les lois en vigueur et ne pas verser les droits dus à l’Etat. Face à l’ampleur de ce phénomène et ses effets négatifs sur le commerce au niveau national, nous avons décidé de renforcer le contrôle douanier. Ainsi, ce décret, qui entre en vigueur le 1er juillet prochain, va permettre à l’Etat de profiter d’une manne financière importante », a noté le responsable gouvernemental.

Pour rappel, l’article en question stipulait que les produits et objets introduits par les personnes ayant leur résidence habituelle au Maroc, dans la limite d’une valeur de 2.000 DH, sont exonérés de droits de douane. 

Sénégal : le Japon soutient trois projets de développement

Tokyo a débloqué plus de 52 milliards F CFA pour le projet de bourses de développement des ressources humaines, la phase 2 du programme de soutien à la Couverture Maladie Universelle (CMU) et le programme d’assistance alimentaire pour l’année fiscale 2022.Le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, et l’ambassadeur du Japon au Sénégal, Osamu Izawa, ont signé, jeudi à Dakar, les échanges de notes et les accords correspondants d’un montant total de 10,474 milliards de yens, soit 52,370 milliards F CFA.

Le Projet de bourses pour le développement des ressources humaines est un don financé à hauteur de 224 millions de yens, soit 1, 120 milliards F CFA. Son objectif, après des formations au Japon, est d’appuyer le développement des ressources humaines, notamment des jeunes fonctionnaires sénégalais, dans la conception et la mise en œuvre des politiques de développement économique et social.

Le Programme de soutien à la Couverture Maladie Universelle (phase 2), d’un montant 10 milliards de yens, soit 50 milliards F CFA, vise à améliorer la qualité des services et à lever les barrières financières à l’accès aux services de santé.

Le Programme d’assistance alimentaire constitue aussi un don d’un montant de 250 millions de yens, environ 1,250 milliard F CFA, pour l’année fiscale 2022. Le Japon entend soutenir les efforts du gouvernement sénégalais pour le renforcement de la sécurité alimentaire, en particulier, dans le contexte actuel marqué par un risque de crise alimentaire un peu partout dans le monde.

« Ces appuis importants entrent en droite ligne des priorités du gouvernement déclinées à travers notamment le Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A) pour atteindre les objectifs de renforcement de capacités des agents de la fonction publique, le développement du capital humain et relèvement du plateau médical et les souverainetés alimentaire et sanitaire », a expliqué Amadou Hott.

Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a également signé avec le Représentant Résident de l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica, sigle anglais), Morishita Hiromichi, deux avenants prolongeant la durée de validité de projets importants en cours d’exécution dans les secteurs de la formation professionnelle et de la santé.

Le premier avenant porte sur l’accord de don pour le projet d’amélioration des équipements du Centre de Formation Professionnelle et Technique (CFPT) pour le renforcement du développement des ressources humaines dans le domaine industriel. Cet accord doit permettre de renforcer les capacités de formation de cet établissement pour le développement des ressources humaines du secteur industriel du Sénégal et de la sous-région.

Le second avenant, qui est aussi un don, a trait à la construction et à l’équipement du Centre d’Application pour la Santé de la Mère et de l’Enfant de l’Ecole Nationale de Développement Sanitaire et Social (ENDSS). Ses étudiants, ceux d’autres écoles, ainsi que des sages-femmes et infirmiers en poste pourront renforcer leurs compétences en consultations prénatales, accouchements normaux, consultations post-natales et en soins du nouveau-né, y compris la vaccination.

« Tous ces projets traduisent en actes l’engagement du Japon auprès du Sénégal dans sa démarche vers l’émergence en 2035. Il s’agit de consolider les acquis et de maintenir le cap des bonnes performances malgré l’impact de la pandémie », a déclaré l’ambassadeur japonais.

Dakar et Tokyo ont construit une solide relation d’amitié et de coopération vieille de plus de 60 ans. « Cette coopération dynamique et exemplaire peut être offerte en modèle aux autres partenaires africains », a affirmé le diplomate nippon. Ces fonds japonais devraient aussi aider le Sénégal à tendre davantage vers l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) dont l’atelier de validation politique du rapport national volontaire sur leur mise en œuvre s’est tenu aujourd’hui dans la capitale sénégalaise.

Côte d’Ivoire : renforcement de capacités d’inspecteurs généraux d’Etat

Entre le 31 mai et le 7 juin 2022, des sessions de formation en contrôle et audit ont eu lieu à Assinie, dans le Sud-Est du pays.Une centaine d’inspecteurs généraux d’Etat de Côte d’Ivoire ont participé à l’activité organisée par l’Inspection Générale d’Etat (IGE) en liaison avec le Projet d’appui à la gestion économique et financière (Pagef).

Une première session s’est tenue du 31 mai au 4 juin et une seconde du 7 au 11 juin. L’objectif était de permettre à ces agents de s’approprier des guides et manuels de contrôle, mais aussi d’audit interne et externe élaborés dans le cadre d’un processus.

Dans les discussions, il a été rappelé que la nouvelle loi organique relative aux lois de finances vise la transparence, l’efficacité et la redevabilité dans la gestion des affaires de l’Etat. C’est pourquoi, le format du cadre budgétaire a été modifié avec la notion de programme définie comme unité de spécialité du budget. Cette approche comprend l’institution de la pluri-annualité dans la gestion et de nouvelles règles de gestion publique empruntées du secteur privé.

A cet effet, Bamba Ngaladjo, Coordonnateur du Pagef, s’est félicité de la mise en place  d’un nouveau cadre comptable de gestion publique avec la juxtaposition de plusieurs cadres comptables (budgétaire, général et analyse des coûts). Pour plus de célérité dans le travail, il a expliqué que la déconcentration de la fonction d’ordonnateur des dépenses en confère désormais les prérogatives à chaque ministre.

Cela a conduit à l’évolution des modes de contrôle réalisés dans les administrations publiques avec l’abandon progressif des contrôles a priori jugés lourds et redondants au profit de l’audit interne et d’autres formes d’évaluation.

Le Pagef est doté d’un budget de 15,96 milliards F CFA dont 13,45 milliards F CFA financés par la Banque africaine de développement (Bad) et 2,51 milliards F CFA par l’Etat ivoirien. Ce projet soutient essentiellement la mise en œuvre du schéma directeur de réformes des finances publiques et le suivi-évaluation du Plan National de Développement (PND).

Afrique du Sud : l’autonomisation des jeunes, une priorité du gouvernement

Le ministre à la Présidence, Mondli Gungubele, a encouragé, ce jeudi, les jeunes à saisir toutes les opportunités qui leur sont offertes pour créer et développer leurs propres entreprises.Le 16 juin de chaque année, l’Afrique du Sud se souvient du massacre de Soweto. Il y a 46 ans, jour pour jour, des jeunes de ce township marchaient contre une décision du gouvernement qui voulait imposer l’afrikaans, parlé par les Blancs, comme langue d’enseignement. Ce jour-là, la police a ouvert le feu sur les manifestants. Officiellement, le bilan était de 23 morts, mais il serait proche de 200 décès selon certaines sources.

La date est devenue, en Afrique du Sud, la Journée des jeunes en reconnaissance de leur sacrifice pour la nation arc-en-ciel. Au fil du temps, le droit à l’éducation et à l’emploi se sont imposés comme des sujets majeurs lors de la commémoration.

Durant celle de cette année, Mondli Gungubele, le ministre à la Présidence, a déclaré que « les jeunes sont l’avenir de ce pays. Par conséquent, le gouvernement reste déterminé à créer un environnement favorable afin qu’ils deviennent des entrepreneurs et des dirigeants prospères ».

Poursuivant, il a invité cette frange de la population sud-africaine à aider l’Etat à « construire un meilleur avenir pour tous ». D’après le Système de communication et d’information du gouvernement (GCIS, sigle en anglais), des efforts sont consentis pour éduquer et former les jeunes, mais aussi stimuler l’emploi à travers notamment la mise en place d’un fonds dédié.

« Depuis octobre 2020, les deux premières phases du programme présidentiel de stimulation de l’emploi ont créé 850.000 opportunités pour des cibles composées à 84 % de jeunes », a expliqué le GCIS.

Le dernier programme en date a commencé à recruter 50.000 jeunes dans les domaines de la sécurité communautaire, de l’alimentation et de la nutrition, de l’inclusion numérique, des sports, des arts et des loisirs, a ajouté la source.

Six morts dans un éboulement à Abidjan (officiel)

Les pluies diluviennes enregistrées à Attecoubé, une commune de la capitale économique ivoirienne, ont provoqué ce jeudi des glissements de terrain mortels pour quatre adultes et deux enfants.Le service météorologique de la Côte d’Ivoire avait annoncé de fortes précipitations de juin à août 2022. En prévision de cela, l’Etat a décidé, fin mai dernier, d’évacuer 4000 ménages dans plusieurs communes d’Abidjan.

La pluie tombée à Attecoubé, dans l’Ouest de la capitale économique ivoirienne, a causé six décès selon le Groupement des Sapeurs-Pompiers Militaires (GSPM) qui y a mené une opération de recherche.

En outre, deux blessés ont été évacués au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Treichville, dans le Sud d’Abidjan, par une ambulance médicalisée. Le Premier ministre Patrick Achi et des membres de son gouvernement se sont rendus sur le site du drame.

Pour parer à toute éventualité, le déguerpissement des populations de cette zone à risques a été ordonné. Dans les six prochains mois, 25.000 personnes seront obligées de quitter leurs maisons d’après le ministère de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité. En 2018, les pluies torrentielles avaient fait 18 morts à Abidjan avec d’importants dégâts matériels.

G5 Sahel : Pourquoi le Mali a retiré ses troupes ?

Moins d’un mois après sa décision de quitter le G5 Sahel, le Mali a désengagé ses forces de la Force Conjointe.En annonçant le 15 mai dernier son retrait des instances du G5 Sahel, Bamako ne bluffait pas. Mardi 14 juin, les autorités de la transition de Bamako ont annoncé mettre fin à « l’engagement des personnels maliens en service au sein des fuseaux ouest et centre pour compter le 30 juin ». Une démarche qui s’inscrit « dans le cadre de la mise en par le respect de la décision prise par Bamako le 15 mai de de son retrait de toutes les instances du G5 Sahel, y compris la Force Conjointe du G5 Sahel », précise une lettre du chef d’Etat-major des armées maliennes adressée au Commandant de la Force Conjointe du G5 Sahel. Cette organisation régionale qui regroupe le Mali, le Burkina-Faso, le Niger, le Tchad et la Mauritanie, lancée en 2014 pour combattre les groupes jihadistes présents dans le Sahel.

Créée, elle en 2015, la Force conjointe (FC) était jusqu’ici constituée de sept bataillons comptant chacun 650 hommes (550 militaires, 100 policiers et gendarmes) répartis sur trois fuseaux : Ouest (Mali –Mauritanie), Centre (Mali, Burkina Faso et Niger) et Est (Niger –Tchad).

Cette force est chargée de combattre le terrorisme, le trafic de drogue, les trafics d’êtres humains avec un droit de poursuite de part et d’autre des frontières. Une possibilité dont se prive désormais Bamako en se retirant du G5 Sahel et de sa force conjointe.

Jeudi 19 mai, le président en exercice du G5 Sahel, le Général Mahamat Idriss Deby Itno du Tchad avait invité les autorités de la transition à reconsidérer leur position.

Jugeant injustifiée la décision du Mali, la Mauritanie avait promis « de mettre tout en œuvre pour que le G5 Sahel surmonte tous les obstacles qui se dressent devant lui ». Vendredi 20, Nouakchott avait dépêché son ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l’Extérieur, Mohamed Salem Ould Merzoug à Bamako.

Le Niger n’a pas jugé nécessaire de faire des efforts pour sauver les meubles. Niamey a préféré acter la mort du G5 Sahel qui vient de prendre effet avec le retrait des militaires maliens des cinq des sept fuseaux et du poste de commandement (PC) de Bamako. Selon le document du chef d’état-major malien, les militaires rappelés reprendront service « dans leurs armées à compter du 1er juillet ».

Le Mali a décidé de se retirer du G5 Sahel en raison de ce que son gouvernement a qualifié de « manœuvres » visant  à l’empêcher d’assurer la direction de l’organisation régionale à partir de février 2022, date à laquelle il devait théoriquement hériter de cette charge en vertu du principe de la présidence tournante consacré par les textes fondamentaux de cette entité.

A lire aussi : Pourquoi le Mali se retire du G5 Sahel?

Théâtre d’un premier coup d’état en août 2020 quand un groupe de jeunes officiers a démis le président Ibrahim Boubacar Keita (IBK), le Mali est aujourd’hui dirigé par un gouvernement de transition dominé par les militaires qui a été installé au lendemain de la déposition, fin mai 2021, du président Bah N’daw et de son premier ministre Moctar Ouane alors chargés d’organiser le retour du pays vers l’ordre constitutionnel.

Contrairement au putsch contre IBK qui a été très peu désapprouvé par les partenaires du Mali, le second coup d’État a été largement condamné et a provoqué une nette dégradation des relations entre Bamako et la communauté internationale.

Après la France qui avait d’abord menacé puis décidé de retirer ses troupes engagées dans la lutte anti-jihadiste au Mali, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a prononcé plusieurs sanctions contre Bamako, dont un embargo économique et financier ainsi que la fermeture des frontières aériennes et terrestres avec le pays.

Bamako qui soupçonne une puissance « extrarégionale », en clair la France, d’être derrière ces sanctions n’a pas apprécié « le manque de solidarité » de pays du G5 Sahel que certains cercles du pouvoir malien accusent d’être à la solde de Paris qui s’est montré moins exigeant avec le Tchad où des militaires ont pris le pouvoir de manière anticonstitutionnelle, après le décès, le 20 avril 2021, du Maréchal Idriss Deby Itno.

RDC : des manifestants se dressent contre l’« agression rwandaise »

Plusieurs milliers de manifestants congolais ont tenté, mercredi 15 juin à Goma, de traverser la frontière avec le Rwanda, accusé de soutenir la rébellion du M23 dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).Les manifestations contre Kigali et de soutien à l’armée congolaise ne faiblissent pas en RDC. Hier dans la matinée, plusieurs personnes à Goma se sont dirigées vers la frontière rwandaise. Elles ont cherché à franchir les barrières qui séparent les deux pays pour exprimer leur colère face à l’« agression rwandaise ».

 « La population congolaise voulait traverser la frontière avec le Rwanda voisin afin de montrer au régime de Kigali qu’elle n’a pas peur de l’affronter et en a marre de l’hypocrisie du Rwanda dans les relations diplomatiques avec la RDC. Elle l’accuse de soutenir les terroristes du M23, un mouvement rebelle qui avait été défait en 2013 par les forces armées de la République démocratique du Congo », explique à APA Victor Muhindo, journaliste basé à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu.

 « La situation est calme depuis le début de l’après-midi. Mais à cause de cette marche initiée par la société civile pour soutenir les forces armées de la RDC, au front contre le M23 soutenu par le Rwanda et l’Ouganda, selon le gouvernement congolais, l’atmosphère ressemblait à une ville morte vu que les activités socio-économiques sont restées paralysées toute la journée », a-t-il ajouté.

 Scènes de pillages

 Dans la journée du mercredi en effet, des scènes de pillages de magasins appartenant à des ressortissants rwandais ont été observées dans un quartier commercial, selon plusieurs témoignages. Dans la ville, les banques, stations-service, écoles, boutiques et autres commerces étaient fermés, à l’exception de quelques pharmacies. Dans la panique, des ressortissants rwandais qui se trouvaient dans la ville fuyaient pour traverser la frontière vers le Rwanda, tandis que des Congolais qui se trouvaient du côté rwandais faisaient le mouvement contraire.

Sur certaines artères, des manifestants arrêtaient des véhicules, les fouillaient, en exigeant de connaître l’identité de leurs occupants. Des menaces verbales envers des personnes considérées comme « rwandophones » de par leur apparence ont également été rapportées par l’AFP. « Nous ne voulons plus des Rwandais, laissez-nous aller affronter (le président Paul) Kagame chez lui », criaient des manifestants. Mais ils ont été dispersés par la police anti-émeute alors qu’ils tentaient de forcer le passage vers le Rwanda. Une personne au moins a été blessée, selon l’AFP.

 Depuis plus de deux décennies, le Rwanda est pointé du doigt pour son « implication dans la déstabilisation de la partie est de la RDC », particulièrement la province du Nord-Kivu, où s’étaient réfugiés les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR (FDLR). Ils sont pour la plupart des Hutu rwandais accusés d’avoir massacré des Tutsi lors du génocide rwandais de 1994. Kigali les considère comme une menace même s’il dément, à son tour, les accusations de soutien aux rebelles congolais du M23.

 Bunagana, dans l’escarcelle des rebelles

 Rébellion à dominante tutsi vaincue en 2013 par Kinshasa, le M23 ou « Mouvement du 23 mars » a repris les armes fin 2021, en reprochant aux autorités congolaises de ne pas avoir respecté un accord pour la démobilisation et la réinsertion de ses combattants. Si le président angolais Joao Lourenco a été récemment désigné par l’Union africaine (UA) pour mener la médiation dans cette crise impliquant le Rwanda, la tension est plus vive à l’est de la RDC.

 Ainsi lundi, la localité congolaise de Bunagana, un important centre d’échanges commerciaux situé à la frontière ougandaise, est tombée entre les mains de ces rebelles. L’armée congolaise a accusé le Rwanda d’« invasion » de son territoire.

Dans un communiqué publié mardi soir, le gouvernement congolais a durci le ton en condamnant « la participation des autorités rwandaises dans le soutien, le financement et l’armement » de la rébellion du M23. « Nous défendrons chaque centimètre de notre territoire », ajoute le texte diffusé par le ministère de la Communication, au lendemain de la prise par les rebelles du M23 de la localité de Bunagana.

 Pour le moment, le président Félix Tshisekedi est encore silencieux alors que plusieurs de ses compatriotes continuent de manifester en demandant une rupture diplomatique avec Kigali. L’ambassadeur rwandais Vincent Karega avait déjà été convoqué début juin pour recevoir une mise en garde « sévère » du gouvernement congolais.