Maroc: C’est parti pour les activités « Rabat Capitale de la culture africaine »

Le Théâtre Mohammed V de Rabat a accueilli, vendredi soir, un grand concert artistique marquant le lancement officiel des activités de « Rabat Capitale de la culture africaine ».Initié par le ministère marocain de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, cet évènement, organisé avec le soutien de l’organisation Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU-Afrique) et la wilaya de la région Rabat-Salé-Kenitra, a été rehaussé par la présence de plusieurs ambassadeurs africains et des représentants du corps diplomatique accrédités au Maroc.

Ce concert inaugural a été interprété par des chanteurs marocains, dont Douzi, Oum et Al-Hor, ainsi que la troupe African Vision, le chœur de musique andalou Amarti, et la troupe de danse « Chtah ».

Dans une allocution d’ouverture lue en son nom à cette occasion, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mehdi Bensaïd, a souligné que l’organisation du programme « Rabat, capitale de la culture africaine, reflète l’attention particulière que le Souverain marocain accorde à la profondeur africaine du Royaume, et son souci de renforcer les relations de notre pays avec nos frères africains ».

M. Bensaid a ajouté que la célébration de Rabat, Capitale de la culture africaine constitue, une occasion de mettre en lumière l’ancienne civilisation africaine et de souligner les liens profonds afro-marocains et le développement soutenu que connait la ville de Rabat, l’une des principales capitales africaines et internationales et témoin d’une renaissance globale qui allie les plus beaux aspects de l’authenticité, de la modernité et des significations les plus élevées de la diversité culturelle africaine.

Selon le ministre, la célébration de Rabat, Capitale de la culture africaine constitue également une occasion idoine pour mettre en valeur la richesse et la diversité de la culture africaine, avec ses composantes matérielles et immatérielles, concevant à cet égard une programmation culturelle, artistique et patrimoniale diversifiée digne de la valeur de cet événement culturel distingué.

Pour sa part, la Maire de Rabat, Mme Asmae Aghlalou, a fait savoir que la capitale du Royaume sera, pendant toute une année, une destination culturelle et artistique africaine, eu égard des activités de cette célébration qui se poursuivront jusqu’en mai 2023, avec une exposition des meilleures créations dans divers arts.

Elle a ajouté que la ville de Rabat est riche d’un patrimoine culturel matériel et immatériel diversifié, soulignant le grand rôle joué par le projet royal pionnier « Rabat, capitale des lumières », qui a fait bénéficier la ville d’infrastructures de pointe, la rendant prête pour accueillir de grands événements culturels internationaux.

Pour sa part, la présidente CGLU-Afrique, Mme Fatimou Abdelmalik, a déclaré que l’organisation cherche, en célébrant les capitales de la culture africaine, à faire de la culture dans les villes africaines un vecteur pour reconfirmer le sentiment d’appartenance et le respect de soi et promouvoir la créativité et la beauté africaines, et partant contribuer, par des activités artistiques et des industries créatives, au rayonnement international du continent.

Elle a, dans ce sens, souligné que la désignation de Rabat capitale de la culture africaine, est une reconnaissance par les dirigeants de l’organisation des efforts déployés par cette ville, qui allie authenticité, modernité et ouverture sur le monde. Rabat est une façade pour tout ce qui se fait en Afrique dans le domaine de la créativité, de la culture et des arts, a-t-elle dit.

Le programme des célébrations de Rabat, capitale de la culture africaine, prévoit l’organisation d’activités et d’événements dans les domaines de la littérature, de la poésie, des arts plastiques, de la musique, du théâtre, du cinéma, des arts de la rue, de la danse, de la photographie, des défilés de mode, des arts populaires, les contes ou encore le cirque, en plus de forums et de rencontres intellectuelles.

Ces activités seront organisées dans tous les espaces historiques, places publiques et quartiers de la ville de Rabat, avec la participation des acteurs culturels de la société civile et des différentes institutions publiques nationales concernées par la chose culturelle.

En février 2020, le Comité des capitales africaines de la culture a officiellement annoncé en février 2020 la désignation de Rabat comme capitale de la culture africaine pour 2022-2023.

Dakar: la Fondation OCP mobilise 2 millions d’euros pour un programme de préservation de la biodiversité

La Fondation de l’Office chérifien des phosphates (OCP) a procédé, lundi à Dakar, à la signature d’une convention avec l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la Grande Muraille verte (ASERGMV), d’un montant de près de 2 millions d’euros (1,4 milliard de francs Cfa) visant la préservation de la biodiversité.La convention est axée sur l’appui au développement agricole communautaire et le renforcement des capacités de l’ASERGMV pour l’accompagnement et l’encadrement des projets destinés à la régénération de la biodiversité locale.

Ces projets portent sur la capacitation des cadres de l’Agence à travers des leviers notamment les laboratoires d’analyse des sols et de l’eau, parce qu’ils fournissent des données assez stratégiques pour la planification des projets. 

Il s’agit aussi de la formation des cadres pour tout ce qui est problématique relative au climat, à l’environnement, l’eau, et l’initiation à la certification carbone qui constituera l’enjeu du siècle suivant.

Zimbabwe : maintien du système multidevise

Ce régime de paiement est en vigueur depuis la chute libre du dollar local en février 2009.Durant les cinq prochaines années, le système multidevises sera appliqué au Zimbabwe. Ainsi en a décidé le gouvernement dans le cadre d’une série de mesures annoncées ce lundi par le ministre des Finances, Mthuli Ncube.

Face aux journalistes, M. Ncube a admis que « le manque de confiance du marché dans la multidevise cause des problèmes ». Au Zimbabwe, le dollar américain, la livre sterling, le rand sud-africain et la pula du Botswana subsistent à côté du dollar local. Celui-ci a vu sa valeur fondre pour entraîner une hausse sans précédent des prix des produits de base.

Le Burundi accrédite six nouveaux ambassadeurs

Le chef de l’Etat a présenté aux diplomates la situation socio-économique de son pays.Une nouvelle percée pour la diplomatie burundaise. Six nouveaux ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires représentant la Roumanie, la Hongrie, l’Algérie, l’Indonésie, les Philippines et le Malawi ont présenté leurs Lettres de créance au Chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye, au cours d’une série d’audiences tenues ce lundi 27 juin au Palais Ntare Rushatsi .

Il s’agit respectivement de Dragos Viorel Radu Tigau résidant à Nairobi (Kenya), Zsolt Mészaros ayant également la résidence à Nairobi, Hamid Boukrif résidant à Bujumbura, Tri Yogo Jatmiko résidant à Dar es Salam (Tanzanie), Marie Charlotte G. Tang ayant la résidence à Nairobi et Andrew Zumbe Kumwenda résidant à Dar es Salam.

A travers la nomination de son ambassadeur, Zsolt Mészáros, la République de Hongrie, qui ouvre sa représentation pour la première fois au Burundi, promet d’entretenir des relations de coopération avec Gitega particulièrement dans les domaines de l’éducation et la pisciculture.

« C’est un événement historique. Cette représentation facilitera les échanges entre nos deux peuples », a indiqué le diplomate hongrois.

Le président de la République, Evariste Ndayishimiye a, au cours des échanges tenus avec chacun de ces ambassadeurs, procédé à une brève présentation de la situation socio-économique du Burundi, un pays qui essaie de se reconstruire après une longue période de guerre civile, a-t-il dit.

« Ce qu’on a besoin maintenant, c’est une coopération sud-sud fondée sur des objectifs de développement partagés », a signifié le président burundais.

Les nouveaux ambassadeurs, de leur côté, se sont engagés à renforcer les relations d’amitié et de coopération bilatérale entre le Burundi et leur pays respectif à travers leurs secteurs d’intervention.

Le G7 promet plusieurs milliards de dollars à l’Afrique

À l’initiative des États-Unis, les dirigeants des sept pays industrialisés ont annoncé leur intention de mobiliser 600 milliards de dollars pour financer des infrastructures dans les pays en développement.Réunis depuis dimanche 26 juin à Munich, au sud de l’Allemagne pour un sommet de trois jours, les dirigeants allemand, canadien, américain, français, italien, japonais et britannique ont présenté un important programme de financement pour les pays en développement, notamment pour l’Afrique. Ils se sont engagés à lever 600 milliards de dollars de fonds privés et publics d’ici 2027, soit sur une période de cinq ans.

Ce montant est censé répondre aux immenses chantiers financés par la Chine dans ses « Nouvelles routes de la soie », avec l’Afrique sub-saharienne comme une « priorité majeure », selon un haut responsable américain. « Avec les partenaires du G7, nous visons à mobiliser 600 milliards de dollars d’ici 2027 pour des investissements mondiaux dans les infrastructures », a déclaré la Maison Blanche peu avant un discours du président américain Joe Biden dévoilant cette proposition lors du sommet des sept pays industrialisés dans le sud de l’Allemagne.

Le président américain a assuré que ce programme était basé sur des « valeurs partagées » telles que la « transparence », mais aussi le respect des droits des travailleurs, de l’environnement, de l’égalité de genre. « Nous proposons de meilleures options », a-t-il dit, sans prononcer le nom de la Chine. Mais les dirigeants du G7 y ont fait des allusions évidentes. Pour le président Biden, il s’agit de rivaliser avec les « Nouvelles Routes de la Soie » et les projets d’investissements financés depuis des années par Pékin.

Le Sénégalais Macky Sall et le Sud-africain sont les deux chefs d’Etat africains invités au sommet du G7. D’autres dirigeants de pays émergents, tels que l’Indonésie, l’Inde et l’Argentine, prennent part à ce rendez-vous où les Occidentaux cherchent à élargir le front des démocraties unies contre la menace d’un bloc formé par la Russie et la Chine. Ces économies émergentes sont aussi particulièrement exposées au risque de pénuries alimentaires, à l’explosion des coûts de l’énergie aggravée par la guerre en Ukraine et à la crise climatique.

L’allocution de Macky Sall, également président en exercice de l’Union africaine (UA), est fortement attendue. Lors d’une récente visite à Moscou, il a attiré l’attention du président Vladimir Poutine sur l’impact de la guerre menée par son pays en Ukraine sur l’approvisionnement du monde en céréales et en engrais.

Un Swazi lauréat du prix littéraire « Commonwealth Short Story Prize »

Ntsika Kota, d’Eswatini, a été désigné lauréat du Prix 2022 de la « nouvelle » du Commonwealth, ont annoncé les organisateurs dimanche.Le Swazi, né à Mbabane, a surmonté la rude concurrence de 6.728 autres concurrents du monde entier pour remporter le prix de 5.000 £ (environ 6.137 dollars US) pour son histoire intitulée « And the earth drank deep ».

Cet ouvrage basé sur la fiction raconte l’histoire d’un groupe de villageois dans une société de chasseurs-cueilleurs confrontés aux menaces des animaux sauvages, des maladies et de la mort inattendue.

« Le lauréat de cette année est un classique instantané : un récit linéaire dans la tradition de la nouvelle réaliste. Les événements se déroulent autour d’un concept éthique central avec une tension qui s’accumule, et une fin surprenante laisse le lecteur avec de nombreuses questions et dans un état de provocation », a indiqué l’écrivain guyanais Fred D’Aguiar, président du jury.

Kota, 29 ans, est un écrivain autodidacte qui dit avoir été inspiré à l’origine par un devoir d’écriture au lycée.

 « Commonwealth Short Story Prize » est une récompense mondiale décernée aux auteurs de nouvelles non publiés (2.000-5.000 mots) en anglais et qui est administré et financé par la Fondation du Commonwealth », selon les organisateurs. Le Commonwealth Short Story Prize, dont l’inscription est gratuite, récompense chaque année la meilleure nouvelle inédite du Commonwealth.

Il s’agit du seul prix littéraire au monde où les œuvres peuvent être soumises en plusieurs langues, dont le chinois, le créole, l’anglais, le français, le grec, le malais, le portugais, le samoan, le swahili, le tamoul et le turc.

JN/fss/cgd/APA

Il est maintenant possible de s’inscrire à L’édition 2022 du « Commonwealth Short Story Prize », qui est une récompense mondiale décernée aux auteurs de nouvelles non publiés (2.000-5.000 mots) en anglais et qui est administré et financé par la Fondation du Commonwealth.

Economie, immigration et médias au menu des quotidiens marocains

L’utilisation des crypto-monnaies, l’immigration irrégulière et l’interdiction des journalistes marocains d’assurer la couverture des Jeux Méditerranéens, tenus en Algérie du 25 juin au 6 juillet, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+L’Economiste+ écrit que si les crypto-monnaies sont tolérées dans plusieurs Etats, au Maroc, les choses semblent évoluer, mais sans précipitation.

Des consultations sont en cours avec le FMI et les banques centrales des pays en avance dans ce domaine, constate le journa.

En chargeant un comité de préparer le cadre réglementaire, les autorités semblent vouloir identifier les « garde-fous » avant d’ouvrir l’accès à cette technologie, estime-t-il.

Après un niet catégorique des autorités, « ce virage doit être bien négocié », surtout lorsque les spécialistes assurent que si certaines cryptomonnaies sont “solides comme un roc”, d’autres relèvent de la pure arnaque, note-t-il.

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui aborde la tentative d’entrée illégale des migrants irréguliers dans la ville de Mellilia, écrit que les incidents tragiques qui se sont produits aux portes de la ville de Mellilia viennent comme une piqûre de rappel au bon timing, après l’annonce par l’Europe de sa nouvelle vision en matière de voisinage fondée sur une approche revisitée du partenariat avec les pays du Sud et particulièrement l’Afrique.

L’investissement dans l’élément humain et dans le vrai développement du continent africain “est la seule voie viable pour apporter des réponses durables à la problématique migratoire”, estime l’éditorialiste.

En attendant que cette nouvelle feuille de route commence à être déployée, le Maroc démontre, à l’occasion de ce triste épisode, que le partenariat suppose également et surtout que toutes les parties assument pleinement leurs responsabilités quand bien même elles induiraient des situations compliquées, relève-t-il.

+L’Opinion+, qui aborde l’interdiction des journalistes marocains d’entrer sur le territoire algérien pour la couverture des Jeux Méditerranéens, tenus à Oran du 25 juin au 6 juillet, écrit que même du temps des relations qui grinçaient entre les Etats-Unis et l’ex-URSS, pareil incident n’a jamais été enregistré, car il est de notoriété que le journaliste est une personne contrainte de faire son boulot de couverture de faits et d’événements, sans plus.

Cette interdiction est donc inintelligible d’autant plus que le Comité national olympique marocain a déjà fait son boulot en envoyant les accréditations des journalistes dépêchés aux Jeux Méditerranéens, explique le quotidien.

Les auteurs de cette interdiction avaient même poussé le ridicule encore plus loin en qualifiant, selon certains de leurs organes de presse, des journalistes marocains d’“espions”, ajoute-t-il.

Et comme ils n’ont aucune preuve de ce qu’ils avancent, “ils ont eu recours à leur arme favorite qu’ils utilisent contre nous depuis plus de 50 ans : le mensonge”, souligne-t-il.

Macky Sall reçu avec tous les honneurs à Tivaouane et Munich

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur les exhortations du khalifat général des Tidjanes au chef de l’Etat, qui participe depuis hier au sommet du G7 en Allemagne.« Tivaouane monte au créneau » lors de la célébration du centenaire du décès d’El Hadj Malick Sy, icône de cette ville située à une centaine de kilomètres de Dakar et un des précurseurs de la confrérie soufie tidjane au Sénégal, titre EnQuête. A cette occasion, le khalife Serigne Babacar Sy Mansour « appelle au calme et à la discussion » là où le président Macky Sall dit à l’opposition qu’il « y a des frontières à ne pas franchir ».

Ces derniers jours, la scène politique sénégalaise est devenue hyper tendue suite au rejet de la liste nationale de la principale coalition de l’opposition, à savoir Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple) d’Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie. Les manifestations interdites du 17 juin ont conduit à l’arrestation de plusieurs opposants qui seront jugés cette semaine en flagrant délit.

« Tivaouane indique la voix de la paix et avertit », note de son côté Vox Populi. « Quel que soit ce qui se passe, n’ouvrez jamais la bouche pour répondre. Il faut alors accepter d’endurer tout ce qui vient des serviteurs de Dieu », a notamment recommandé le khalife au chef de l’Etat. Mais « s’il vous vient l’obligation de prendre des décisions, il faut les prendre », a rétorqué dans L’Observateur son porte-parole Serigne Maodo Sy Abdou.

« Avec toutes les qualités que vous incarnez, vous ne laissez jamais d’autres brûler ce pays », a poursuivi le chef religieux dans L’AS qui note que « Tivaouane déroule le tapis rouge à Macky » Sall. Se réjouissant de cet accueil et de la célébration du centenaire du décès d’El Hadj Malick Sy, le chef de l’Etat a indiqué dans Le Soleil que « Maodo Malick est un grand par son legs ».

En outre, Macky Sall a posé la première pierre du futur hôpital de « niveau 3 » de Tivaouane qui portera le nom d’El Hadj Malick Sy. Après cet acte, signale le quotidien national, le président a quitté le pays depuis hier pour participer, en Allemagne, « au nom de l’Afrique », au sommet du G7, à savoir le groupe des sept pays les plus industrialisés du monde.

« Pourquoi les présidents occidentaux veulent tous rencontrer Macky », s’interroge Walf Quotidien dans sa manchette, à propos de l’invitation du président sénégalais, également président en exercice de l’Union africaine (UA), au sommet du G7. « Les grands du monde se bousculent chez Macky Sall », remarque pour sa part L’AS.

Le Quotidien met en exergue « l’agenda surbooké de Macky Sall » à Elmau, où se tiendra le sommet du G7, et note que « l’Afrique est en jeu ». Selon le journal, le président sénégalais « va encore attirer l’attention des dirigeants des grandes puissances sur l’impact de la guerre en Ukraine et de certaines sanctions occidentales sur la Russie, sur l’Afrique »

Côte d’Ivoire : la situation des veuves interpelle l’Onu Femmes

La Côte d’Ivoire compte plus de 380000 veuves dans le pays, selon ONU Femmes qui dénombre dans le monde 258 millions dont 115 millions de veuves vivent dans l’extrême pauvreté.« En Côte d’Ivoire, on compte, selon les ONG de soutien aux veuves plus de 380 000 veuves », a dit samedi Mme Marie Nguzi, chargée de l’inclusion sociale à ONU Femmes Côte d’Ivoire, à l’occasion de la 12e édition de la Journée internationales des veuves, à Abidjan.

« Dans le monde, les veuves sont estimées à 258 millions et parmi elles 115 millions vivent dans une extrême pauvreté, soit une veuve sur dix. », a indiqué Mme Marie Nguzi, au nom de la représentante résidente de ONU Femmes Côte d’Ivoire.

Mme Marie Nguzi s’exprimait, à l’occasion de la Journée internationale de veuves, qui était célébrée samedi au terrain de Williamsville, un quartier d’Adjamé, commune située dans le Nord d’Abidjan.

Cette journée internationale des veuves a été organisée par la Fondation internationale veuves d’Afrique Kissah Koné (FIVAKK), autour du thème est « Quelle politique de protection sociale et de soutien pour les veuves en Côte d’Ivoire ? ».

Mme Marie Nguzi a fait avoir que l’absence des données fiables sur leur nombre, ne permet pas une analyse pertinente pouvant conduire à la mise en place des programmes plus cohérents de prise en charge des veuves.

De nombreuses veuves, ajoutera-elle, vivent dans la précarité avec des enfants à charge. Celles-ci rencontrent d’énormes difficultés, par exemple, obtenir les documents administratifs liés au décès du mari, un réel parcours du combattant.

De plus, « les veuves sont confrontées aux pratiques humiliantes et rétrogrades ainsi qu’aux maltraitances de la part des familles, (et) cela doit cesser », a lancé Mme Marie Nguzi, au nom de représentant de la représentante de ONU Femmes Côte d’Ivoire.

Elle a félicité Mme Kissah Koné, la présidente de la Fondation internationale veuves d’Afrique Kissah Koné, pour cette « belle initiative » et pour l’attention soutenue qu’elle ne cesse d’apporter aux veuves.

Au cours de cette session, les communautés et le grand public ont été sensibilisés sur la situation des veuves, tout en attirant l’attention des pouvoirs publics sur les droits des veuves afin de leur apporter la solidarité.

Mme Kissah Koné, a plaidé pour « une assistance sociale à l’endroit des veuves, la mise en place d’une cellule de protection sociale avec un numéro vert afin de dénoncer toute veuve en situation de veuvage, jetée dehors dans le feu de l’action par la belle famille ».

Elle a appelé également le gouvernement à mettre en place des programmes et des politiques d’élimination de toute sorte de violences à l’égard des veuves et de leurs enfants, tout en appelant à octroyer une pension aux veuves, pas forcément basée sur leur situation matrimoniale.

La psycho pédagogue, Mme Odile Pohan, a fait savoir aux femmes que « le mari est complémentaire et non vital », les invitant à entreprendre afin d’être autonomes financièrement et se relancer en cas de décès de leur époux.

La veuve doit être capable de relever le défi, grâce à une activité génératrice de revenu, car celle qui ne travaille pas peut se trouver dans une posture de mendicité et de toutes les tentations, a-t-elle poursuivi.

La Côte d’Ivoire a ratifié de nombreux textes juridiques au plan juridique pour assurer la protection des veuves. Au plan national, de nombreuses lois ont été adoptées dont celles de 2019 relative à la succession.

« Ces textes et lois, ne sont malheureusement toujours pas appliqués et les bénéficiaires, elles-mêmes, les ignorent. Par ailleurs, il existe des difficultés liées aux pesanteurs socioculturelles et aux préjugés, un véritable frein à l’épanouissement des veuves » a fait observer Mme Nguzi.

L’inspecteur général, Ebenezer Abo, représentant le ministre ivoirien de l’Emploi et de la protection sociale, président de la cérémonie, a assuré que ce ministère est « le premier guichet pour apporter l’assistance aux veuves et le soutien ».

M. Abo a par ailleurs fait observer que le ministère travaille également à l’emploi des couches sociales vulnérables et particulièrement les veuves, les appelant à saisir le ministère de l’Emploi et de la protection sociale.

ONU Femmes est présente en Côte d’Ivoire depuis 2011 et a contribué avec ses partenaires à promouvoir l’égalité entre les sexes et les droits des femmes. Les veuves sont pour l’organisation onusienne une cible privilégiée dans le cadre de la mise en oeuvre des ODD.

La Journée internationale des veuves a été instituée par les Nations Unies en décembre 2010. Elle est célébrée le 23 juin de chaque année et vise à définir de nouvelles perspectives en vue d’améliorer leurs conditions de vie.

Cette journée donne également l’opportunité aux États, aux associations, aux organisations de la société civile et aux veuves de faire le point des progrès accomplis en matière de protection et de promotion des droits des veuves.

Moura : Amadou Koufa remet en cause la version de Bamako

Quatre mois après les accusations d’exactions de l’armée malienne à Moura (centre), le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) donne sa version des faits.Un autre son de cloche a résonné sur les évènements controversés de Moura, un village du centre malien. Du 27 au 31 mars, plusieurs dizaines de personnes présentées comme des jihadistes y ont été tuées dans une opération des Forces armées maliennes (Fama), accompagnées d’éléments de la compagnie militaire privée controversée, Wagner.

Dans une vidéo de 2 minutes 50 secondes diffusée par « Az Zallaqa », l’organe médiatique du GSIM, une fédération d’organisations jihadistes affiliées à Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI), Amadou Kouffa, chef de la Katiba du Macina, déclare que, contrairement aux informations fournies par les autorités maliennes, les jihadistes qui étaient présents dans ce village du cercle de Djenné (centre) étaient au nombre de trente.

Au lendemain de cette opération, l’état-major général des armées maliennes (EMGA) avait affirmé avoir neutralisé « 203 combattants des GAT (Groupes armés terroristes) et interpellé 51 personnes ». « A cela, s’ajoute le bilan matériel de 200 motos brûlées et saisies », rapportait l’EMGA.

S’exprimant en arabe, le chef jihadiste, apparu sous un turban noir, accuse l’armée malienne et Wagner d’avoir tué « des centaines de civils musulmans » avec la complicité de certains habitants de Moura.

Des organisations de défense des droits de l’homme comme Human Right Watch avaient réclamé l’ouverture d’une enquête sur des allégations de meurtre de 300 civils ou suspects imputables aux Fama et à Wagner.

Quid de l’enquête de la Minusma ?

En réponse, l’armée malienne a qualifié ces allégations d’exactions sur les populations civiles d’« infondées ». L’État-major est ensuite revenu en détails sur l’opération, précisant que les militaires ont mobilisé des drones de surveillance et des hélicoptères pour d’abord « cerner la zone ».

L’armée soutient que les jihadistes qui tentaient de fuir la localité ont été interceptés et neutralisés par un Mi5, un de ses moyens aériens acquis récemment grâce au renforcement de sa coopération avec la Russie..

« Le contrôle total de la localité a permis de faire le tri, rechercher, identifier des terroristes déguisés et dissimulés parmi les populations civiles », tentait de démontrer l’armée malienne, reconnaissant dans la foulée avoir perdu des soldats sans en préciser le nombre.

La division des droits de l’homme de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) avait décidé de mener une « investigation » pour faire la lumière sur ce qui s’est passé à Moura. Mais à la date de la publication de la note trimestrielle (1er janvier au 31 mars) sur les tendances des violations et atteintes aux droits de l’homme au Mali, « la Minusma n’avait pas pu conduire une enquête in situ à Moura ».

Évoquant des raisons sécuritaires, les autorités maliennes se sont opposées à ce qu’une mission d’enquête de la Minusma se rende à Moura. Des discussions sont en cours pour lever cette « restriction » qui intervient dans un contexte de tension entre le Mali et ses partenaires internationaux.

Les militaires, qui avaient renversé Ibrahim Boubacar Keita en août 2020 et évincé le président de la transition et son Premier ministre neuf mois plus tard, ont fait appel à la compagnie russe controversée Wagner pour « reprendre l’initiative » dans les zones contrôlées par les jihadistes, même s’ils parlent, jusque-là, d’ « instructeurs russes ». Ce choix est justifié par la recherche d’une alternative au retrait de Barkhane décidé par le président français Emmanuel Macron et qualifié comme « un abandon en plein vol » par Bamako.

Un siècle après son décès, El Hadji Malick Sy réunit politiques et soufis

La communauté Tidjane de Tivaouane, une cité religieuse située à quelque 90 km de Dakar, la capitale, commémore du 24 au 27 juin la disparition du célèbre guide religieux soufi, survenu il y a un siècle, un évènement rehaussé par une forte délégation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI du Maroc.A deux jours du centenaire du décès de Seydi Hadji Malick SY, c’est l’affluence des grands jours à Tivaouane. Dans les coins et recoins de la ville, les fidèles ne laissent place à aucun espace. Ce samedi 25 juin, ils ont très tôt pris place à la salle de conférence du « Complexe Hadji Malick Sy » pour assister à la cérémonie officielle de ce centenaire.

Ce lieu est habituellement dédié aux cérémonies du Gamou ou Mawlid, la célébration de la naissance du prophète de l’Islam, Mohammad, qui est un événement particulier dans le calendrier de cette ville. Cette fois, il est spécialement emménagé pour accueillir le président Macky Sall, accompagné d’une forte délégation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI du Maroc. Le royaume chérifien, pays d’origine de cette branche confrérique de l’Islam, est l’invité spécial de l’événement. 

Dans la salle, les hauts parleurs distillent des récitations coraniques à l’assistance. Le khalife général Serigne Babacar Sy Mansour et ses hôtes sont annoncés d’un moment à l’autre. Submergé, le service protocolaire se démène pour orienter une foule qui augmente au fil des minutes. 

Dans les rangs des fidèles venus d’un peu partout du Sénégal, les discussions vont bon train. Sur les visages, on peut lire toute la fierté qui les anime et la chance qu’ils ont d’assister à ce moment symbolique. « C’est un grand jour pour nous habitants de Tivaouane. À travers cette commémoration, nous célébrons ce grand homme de Dieu et tout ce qu’il incarne en termes de valeurs et de vertus. Nous lui devons cela après tout ce qu’il a fait pour nous », indique Aissatou Bambado Sall, le masque anti-Covid-19 bien ajusté sur la bouche.

Revigoration de la foi

Alioune Badara Guèye, venu spécialement de Dakar, ne cache pas non plus sa satisfaction et compte repartir de la ville de Maodo, surnom du guide religieux, avec une foi revigorée. « Cent ans après sa disparition, les écrits et œuvres de Seydi Hadji Malick Sy sont toujours d’actualité. Ce n’est qu’un homme de Dieu qui peut bénéficier de cette grâce. Mon objectif en venant à cette commémoration est de bénéficier davantage de ses enseignements et orientations, afin d’en être un relayeur auprès de mon entourage, ma communauté… », dit-il.

Il est quinze heures passées. La délégation des officiels se fait toujours désirer. On apprend qu’après une audience avec le Khalife des Tidjanes, la délégation du chef de l’État sénégalais est partie se recueillir au mausolée d’El Hadj Malick Sy. Macky Sall en a profité aussi pour poser la première pierre du nouvel hôpital de niveau 3 et s’enquérir de l’avancée du chantier de reconstruction de la grande mosquée de la ville religieuse. Il a terminé sa visite par effectuer un tour au vernissage d’une exposition dédiée à la vie et à l’œuvre du guide religieux et de sa famille.

Alors que l’attente devenait longue, les chanteurs religieux s’emparent des micros et commencent à déclamer les cantiques écrits par le vénéré guide en l’honneur du prophète de l’islam. Les fidèles tidjanes son conquis. Des claquements de doigts se font entendre çà et là, accompagnés par de timides balancements de corps. 

Tout à coup, des acclamations fusent de partout. Il est 16h 30. Le président de la République, accompagné de quelques uns de ses ministres dont celui de l’Intérieur, Antoine Abdoulaye Diome, et d’une partie de la famille du chef religieux, vient de faire son entrée. Les salutations d’usages terminées, la cérémonie tant attendue peut désormais commencer. Après un bref récital du coran, les psalmodies reprises en chœur par la foule retentissent de nouveau. Patience encore. 

La chorale ne dure que quelques minutes et laisse place aux discours. Demba Diop Sy, maire de Tivaouane, est le premier à s’exprimer parmi les officiels. Dans son discours, il a loué les efforts entrepris par Macky Sall pour la réussite de ce rendez-vous. 

Un événement important pour le Maroc

« C’est un jour que nous avons préparé de longue date. Et nous nous en réjouissons que cela soit une réussite totale. Nous remercions également le président de la République d’avoir voulu associer sa Majesté Le Roi Mohammed VI à cet important événement. Car il est inimaginable qu’une manifestation d’une telle envergure sans que Fès (ville marocaine de la Tidjaniya) ne soit associé », s’est-il réjoui sous une pluie d’applaudissements. 

L’Ambassade du Maroc au Sénégal, Hassan Naciri, à la tête de la délégation de Sa Majesté, a salué de son côté l’association de son pays à cette célébration. « Notre présence ici traduit l’importance que Sa Majesté Le Roi Mohammed VI accorde aux enseignements de Seydi Hadji Malick Sy. Nous vous invitons à les revisiter et à les inculquer aux jeunes », a déclaré le diplomate.

Dans son allocution, le président Macky Sall s’est réjoui de la présence de « la forte délégation marocaine envoyée par notre ami, le Roi Mohammed VI, qui a bien voulu co-parrainer avec (lui) cet événement historique ». A travers cet acte qu’il vient de poser, « Sa Majesté poursuit une longue tradition de relations amicales, fraternelles et spirituelle entre les peuples marocains et sénégalais », a-t-il affirmé. 

Parlant de l’homme à qui cette journée est dédiée, le président de la République a soutenu qu’en ces moments sombres que traverse l’humanité, Seydi Hadji Malick Sy, à travers ses écrits, peut être perçu comme « un phare dans une mer agitée diffusant une lumière éclatante vers une rive sûre ». Il a ainsi invité à une large diffusion de ce legs auprès notamment des plus jeunes.

S’exprimant au nom du Khalife général, Serigne Mansour Sy Dabakh a précisé que cette cérémonie « n’est point un anniversaire, mais une occasion de vivifier les enseignements de Seydi Hadji Malick Sy ». 

A quelques semaines des élections législatives du 31 juillet, la tension entre le pouvoir et l’opposition est à son summum. Il en a profité ainsi pour exhorter la classe politique, tous bords confondus, à privilégier le dialogue en vue de dépasser leurs divergences.

La célébration du centenaire de l’un des précurseurs de la voie Tidiane au Sénégal est placée sous le thème : « Seydi Hadji Malick, cent après, lumière sur sa vie et son œuvre ».

Promulgation de la charte révisée: vers une levée de l’embargo contre le Mali

Le président de la transition malienne a promulgué vendredi 24 juin la nouvelle loi électorale, un document controversé mais crucial pour la suite de la transition et une éventuelle levée de l’embargo de la Cedeao contre le pays.Les Maliens croisent les doigts. A une semaine de la tenue du sommet décisif des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), ils espèrent que les lourdes sanctions prononcées, le 9 janvier, contre leur pays seront cette fois levées ou fortement amoindries. L’organisation sous-régionale attendait depuis longtemps que les militaires au pouvoir présentent un calendrier de transition raisonnable en vue d’un rapide retour des civils au pouvoir. 

Mais au début de ce mois de juin, le colonel Assimi Goïta a unilatéralement prolongé la transition de deux ans, soit jusqu’à mars 2024. Si la Cedeao a « regretté » cette mesure prise en pleines négociations, cela n’a pas empêché à Goïta de poursuivre sa logique. Ainsi, il vient d’entériner le texte adopté par le Conseil national de transition (CNT), l’organe législatif, il y a une semaine, sur l’organisation des prochaines élections. Elles sont censées permettre le retour des civils au pouvoir depuis le coup d’Etat d’août 2020 contre le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta. C’est une condition longtemps posée par la Cedeao pour lever les sanctions sur le pays.

En promulguant la nouvelle loi électorale, le président de transition entérine donc les 92 amendements que le CNT avait imposés aux 219 articles du texte, au grand dam du gouvernement, auteur du projet. La nouvelle loi électorale compte toutefois des dispositions controversées comme celles concernant l’Autorité indépendante de gestion des élections, dont trois des quinze membres seront désormais nommés par Assimi Goïta lui-même. 

Assimi Goïta, candidat à la présidentielle ?

Il en est de même pour l’amendement attribuant au ministère de l’Administration territoriale la préparation technique des scrutins. Selon la société civile aussi, cette nouvelle loi va permettre aux militaires membres des actuelles autorités de transition, notamment le colonel Assimi Goïta, de se présenter à la prochaine élection présidentielle. Ils pourront le faire à condition de démissionner quatre mois auparavant.

En revanche, les autorités maliennes veulent montrer par cette loi électorale leur volonté de rendre le pouvoir aux civils à la fin de la transition et revenir à l’ordre constitutionnel. Elles avaient promis, qu’une fois cette loi mise en place, de présenter rapidement à la Cedeao un calendrier détaillé expliquant les étapes à traverser avant l’organisation des élections.

En attendant de voir si les nouvelles dispositions posées par le pouvoir malien vont convaincre l’organisation régionale lors de son sommet du 3 juillet prochain à Accra, au Ghana, le médiateur de la Cedeao pour le Mali a quitté hier Bamako après « une visite rapide, discrète et décisive ». L’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan, a notamment rencontré le colonel Assimi Goïta avec lequel il a eu « des entretiens fonctionnels ».

« L’équipe a noté les actions entreprises vers un calendrier de transition viable et la promesse des autorités maliennes de rester engagées dans les efforts de restauration de l’ordre constitutionnel dans le pays et la sous-région », a-t-il noté dans les réseaux sociaux. Goodluck Jonathan s’est également dit « convaincu » que « très bientôt, les populations maliennes se rendront compte du travail abattu par la Transition pour atteindre ce niveau de progrès réalisé dans sa marche », a ajouté l’Agence de presse malienne (Amap).

Éradiquer les coups d’Etat

De toute façon, sur le dossier malien, à cause de la survenue de beaucoup d’éléments nouveaux, les discussions risquent de tirer en longueur entre les dirigeants de la région comme cela fut le cas lors du précédent sommet du 4 juin. Ils n’étaient pas tous favorables, certains chefs d’Etat de pays anglophones surtout, à une levée des sanctions compte tenu des avancées politiques lentes au plan national.

Pour éviter une telle situation et aller au consensus prôné dans les décisions de la Cedeao, le président nigérien Mohamed Bazoum a rendu hier une visite officielle à son homologue ivoirien Alassane Ouattara pour « harmoniser leurs points de vue » sur les dossiers « délicats » du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée, trois pays de la région dirigées par des juntes militaires. « Ce sont des pays avec lesquels nous voulons entretenir et développer des relations de confort, de confiance, mais souhaiter surtout que le processus démocratique avance et que les peuples de ces pays ne continuèrent pas de souffrir de l’environnement actuel », a dit M. Ouattara.

Il est clair ainsi que la majorité des dirigeants de l’organisation privilégient une sortie de crise. Pour eux, cela doit se faire sans que la Cedeao ne perde la face devant des militaires qui ont pris l’habitude de s’emparer facilement du pouvoir. Ils veulent poser un exemple fort à même de dissuader d’autres soldats qui seraient tentés par des idées de coups d’Etat dans la région ouest-africaine où les menaces sécuritaires fragilisent souvent des régimes démocratiquement élus.

Sénégal : la BOAD soutient l’assainissement et l’éducation

La Banque Ouest Africaine de Développement va allouer 40 milliards de F CFA à ces deux secteurs.Amadou Hott, Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, et Serge Ekué Président de la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) ont signé, vendredi soir à Dakar, deux conventions de financement pour appuyer des projets de développement en cours d’exécution. 

La première porte sur le financement complémentaire de la phase de consolidation du Programme d’assainissement dans 10 villes du Sénégal, dont Dakar et sa banlieue, Saint-Louis, Tambacounda, Kolda, Touba et Tivaouane pour un montant de 15 milliards de Francs CFA. 

L’objectif visé est d’améliorer de façon significative les conditions de vie et la santé des populations, en favorisant l’accès durable aux services publics d’assainissement.

Ce programme permettra entre autres d’accroitre le taux d’accès à l’assainissement des eaux usées dans la zone du Programme de 56% en 2014 à 74% en 2024 ; d’accroitre le taux de dépollution de 40% en 2014 à 50% en 2024 ; d’augmenter de 46% la capacité de traitement des eaux usées dans la zone du Programme par un traitement additionnel de 10 408 m 3 /jour. 

Il devrait aussi permettre d’atteindre un niveau de traitement des eaux usées conforme aux directives de l’OMS ; et de réduire de 30% le nombre de personnes affectées par les inondations dans la ville de Kaolack.

La deuxième convention est relative au Programme de Remplacement d’Abris Provisoires et d’ouvrages annexes (PRORAP) du secteur de l’éducation. Elle ambitionne de contribuer à la satisfaction de la demande en salles de classe et corriger les disparités au niveau de l’éducation nationale. 

De manière spécifique, il s’agira de mettre dans de bonnes conditions d’apprentissage 85 624 enfants défavorisés et de réduire de 50% le taux d’abandon dans les écoles concernées.

Les principaux résultats attendus par le Gouvernement demeurent la construction et l’équipement des 1529 salles de classe équipées d’ici 2024 et l’amélioration de l’environnement et du cadre de vie des bénéficiaires. Il est également attendu la création de 726 emplois indirects et induits et 7 720 emplois créés par le Projet.

Le Sénégal est le premier partenaire de la BOAD parmi les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Ses engagements cumulés au pays de la Teranga s’élèvent à 1 166,2 milliards de FCFA au 31 Décembre 2021.

Tentative d’assaut contre Mellilia: 18 morts

Les autorités locales de Nador ont fait savoir que le bilan des morts dans l’assaut de migrants clandestins sur la clôture séparant Nador et Melilia s’élève à 18 morts, plusieurs personnes blessées lors de ce triste évènement ayant finalement succombé à leurs blessures.Admis en urgence dans les services hospitaliers de Nador et d’Oujda, 13 nouveaux décès sont à déplorer parmi les 76 candidats à l’émigration clandestine blessés au moment de forcer le passage pour le préside.

Pour rappel, un groupe de migrants illégaux issus de pays d’Afrique subsaharienne, dont le nombre est estimé à 2.000 personnes, a tenté, vendredi 24 juin 2022, de forcer le passage vers Melilia. Ceci, en escaladant le grillage séparant cette ville de Nador. Les forces de l’ordre sont intervenues pour mettre fin à cette tentative, au cours de laquelle les migrants ont usé d’une grande violence. Quelque 140 membres des forces de l’ordre ont été blessés, dont 5 grièvement, pendant cette intervention.

Cinq candidats à l’émigration clandestine ont trouvé la mort sur le champ en se bousculant pour forcer l’entrée ou en tombant du haut dudit grillage, précisent les autorités locales dans un communiqué.

Les blessés, tant parmi les forces de l’ordre que chez les migrants, ont été transférés à l’hôpital El Hassani de Nador et au CHU d’Oujda afin de recevoir les soins nécessaires.

Pour l’heure, aucun décès n’est à déplorer chez les forces de l’ordre marocaines.

Plusieurs associations et organisation des droits de l’Homme ont appelé à l’ouverture immédiate d’une enquête judiciaire indépendante à la fois par le Maroc et l’Espagne pour jeter la lumière sur cette tragédie humaine, invitant les représentations diplomatiques des pays Africains présents au Maroc afin qu’ils assument pleinement leur responsabilités pour la protection de leurs ressortissants.

Côte d’Ivoire: le taux d’accès à l’électricité estimé à 92%

Le taux d’accès à l’électricité en Côte d’Ivoire est estimé à 92%, a indiqué vendredi le ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie, Mamadou Sangafowa Coulibaly, lors d’une visite du président nigérien Mohamed Bazoum, à la centrale thermique de la CIPREL. »Le taux d’accès à l’électricité a atteint 92% dans notre pays », a déclaré le ministre ivoirien Mamadou Sangafowa Coulibaly, à l’occasion d’une visite de M. Mohamed Bazoum, à la Compagnie ivoirienne de production d’électricité (CIPREL).

Il a relevé qu’entre 2012 et 2021, la Côte d’Ivoire a plus que doublé ses exportations d’énergie dans la sous-région. Celles-ci sont passées de 620 gigawattheures (GWh) à 1275 GWh, soit une croissance de 105%. 

« Nous avons dans le même temps multiplié par trois le nombre d’abonnés dans notre pays, passant de 1,1 million d’abonnés à 3,25 millions, soit une hausse de 195% », a ajouté le ministre Mamadou Sangafowa Coulibaly.

L’énergie produite en Côte d’Ivoire est essentiellement d’origine thermique et hydraulique avec des progrès réels en cours dans les énergies renouvelables. Le pays s’est engagé à porter la part des énergies renouvelables à 45% de l’énergie totale produite en 2030 contre 30% aujourd’hui.

La CIPREL représente 32% de la production totale d’électricité et 38% de l’énergie thermique du pays. Avec une production importante de gaz, la Côte d’Ivoire ambitionne d’être un hub énergétique régional. 

Le président nigérien, Mohamed Bazoum, qui achève une visite de 48h à Abidjan, s’est dit « impressionné » de ce qu’il a vu, rappelant que la Côte d’Ivoire, en 95, était en butte à des difficultés dans la production d’énergie, mais aujourd’hui a une capacité suffisante d’énergie et en exporte. 

« Nous sommes dans une logique d’interconnexion au niveau de la Cedeao et l’électricité produite en Côte d’Ivoire (peut servir) le plus loin possible, au sein de la région ouest-africaine », a-t-il poursuivi. 

Le directeur général de la CIPREL, Mme Kadidjatou Diallo, a noté que cette centrale, créée en 94, opère sous forme de « BOT » de production d’électricité. Elle a investi 330 milliards Fcfa pour 556 Mw de puissance installée et a un engagement annuel contractuel de 3.510 GWh depuis janvier 2022.  

La CIPREL appartient au groupe industriel panafricain Eranove,  qui existe depuis plus de 60 ans. En 2021, le groupe enregistrait 8334 collaborateurs, 1247 MW de capacités opérées et 5522 GWh d’électricité produite. 

La visite s’est déroulée en présence du vice-président de la République de Côte d’Ivoire, M. Meyliet Tiémoko Koné. Le président nigérien est le quatrième chef d’État à visiter les installations de la CIPREL après les présidents ghanéen (en 2017), libérien (en 2018) et sénégalais (en 2019).

La guerre en Ukraine exacerbe la crise alimentaire en Ethiopie (Pam)

Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies a averti que les retombées du conflit Russie-Ukraine exacerbent la crise alimentaire en Ethiopie.Dans un document, le Pam a déclaré que l’Éthiopie est un grand importateur de blé à la fois d’Ukraine et de Russie et que l’interruption de l’approvisionnement liée à la crise ukrainienne exacerbe l’insécurité alimentaire dans ce pays d’Afrique de l’Est.

 « La crise en Ukraine a également augmenté le coût du blé et des engrais pour des millions d’agriculteurs éthiopiens, menaçant la récolte de cette année », a déclaré le PAM dans sa mise à jour opérationnelle.

Selon les données officielles, l’Éthiopie a enregistré un taux record d’inflation alimentaire de 43,9 % en mai, la combinaison du conflit et de la sécheresse ayant contribué à la hausse des prix alimentaires dans le pays.

 L’agence des Nations unies a également mis en garde contre la menace d’une crise de malnutrition en Éthiopie en raison d’un grave manque de financement de ses opérations.

 Selon le Pam, entre janvier et avril, il n’a pu fournir un traitement nutritionnel qu’à 40 % des 1,4 million de femmes et d’enfants souffrant de malnutrition aiguë dans le nord de l’Éthiopie, en raison d’un grave manque de financement.

L’agence des Nations unies a pour objectif d’atteindre plus de 11 millions de personnes vulnérables en Éthiopie au cours des six prochains mois, mais elle est confrontée à un déficit de financement de 470 millions de dollars.

Santé et économie au menu des quotidiens et hebdomadaires marocains

Le retour à la vie normale, les répercussions de la conjoncture mondiale sur la situation au Maroc et les enjeux du maintien inchangé du taux directeur sont les principaux sujets traités par les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi.+La Vie Eco+, qui aborde le retour à la vie normale malgré la persistance de la pandémie, constate qu’au Maroc, à l’instar de beaucoup de pays qui n’ont pas choisi la stratégie intenable du «zéro cas», la vie et les activités sociale, économique et humaine devaient inévitablement reprendre leur cours après deux années de quasi-paralysie.

Les pouvoirs publics et le gouvernement sont « résolument engagés » dans une dynamique de relance en boostant les secteurs productifs, notamment industriels, le tourisme, l’enseignement, le voyage, et l’événementiel, entre autres, estime l’hebdomadaire.

Tout est entrepris aujourd’hui pour que les opérateurs économiques, investisseurs et autres acteurs puissent retrouver rapidement le chemin de la croissance et développer leur business pour atteindre le rythme d’avant-Covid, relève-t-il.

Mais, “normalisation ne veut pas dire banalisation”, car la menace sanitaire n’est pas totalement évacuée et nécessite toujours de la vigilance, puisque la courbe de l’épidémie reprend jour après jour un profil exponentiel inquiétant, avertit-il.

+Challenge+, qui revient sur les répercussions de la conjoncture mondiale délicate sur la situation dans le Royaume, écrit qu’au Maroc, il faudrait savoir bien gérer la conjoncture, en “défendant les plus précaires sans mettre à bas les fondamentaux”, soulignant que les conditions politiques sont importantes.

“Nous avons la chance d’un système stable. Mais sa pérennité dépend de sa réaction au séisme qui est en marche!”, alerte-t-il.

Il convient donc de sauvegarder le pouvoir d’achat et de maintenir les fondamentaux tout en réformant, suggère-t-il.

C’est aussi le moment de donner le pouvoir “aux vrais politiques, ceux qui peuvent nous faire un dessein qui sera notre destin”, car “les comptables mènent dans le mur” alors que “les vrais politiques portent des espérances”, soutient-il.

+Finances News Hebdo+, qui revient sur les enjeux du maintien inchangé du taux directeur à 1,5%, écrit que la Banque centrale est restée fidèle à sa politique monétaire accommodante afin de continuer à soutenir l’activité économique.

Le taux directeur est ainsi maintenu inchangé à 1,50%, alors que dans les grandes économies, les Banques centrales ont adopté une autre attitude, à savoir augmenter les taux directeurs pour faire face à l’inflation, constate la publication.

Face à toute cette agitation, la banque centrale marocaine est donc restée sereine, justifiant ainsi ce statu quo : elle a déjà intégré dans ses prévisions l’impact des décisions prises dans le cadre de l’accord social du 30 avril 2022, et a tenu compte de la nature des pressions inflationnistes, essentiellement d’origine externe, et du retour prévu de l’inflation à des niveaux modérés en 2023, rapporte-t-il.

“C’est un choix de politique monétaire qui peut se défendre, mais résistera-t-il à cette conjoncture économique internationale particulièrement défavorable et, surtout, largement chahutée par la guerre en Ukraine ? Peut-on espérer que l’inflation reviendra à des niveaux dits normatifs à moyen terme ? Rien n’est sûr”, fait-il remarquer.

+Rissalat al Oumma+ rapporte que la Banque mondiale vient d’approuver un prêt de 250 millions de dollars en faveur du Projet de développement économique du Nord-Est marocain.

Ce financement contribuera à améliorer la connectivité des transports et à favoriser la croissance du secteur privé dans ce territoire, notamment autour du développement du complexe industrialo-portuaire de Nador West Med (NWM), selon un communiqué de la Banque mondiale, cité par le quotidien.

Mali : plus de 60 terroristes neutralisés au centre (armée)

Une semaine après le massacre de 132 villageois dans le centre du pays, l’armée malienne affirme y avoir « neutralisé » 61 djihadistes.L’armée malienne mène la riposte. Dans un communiqué publié vendredi soir, elle déclare avoir neutralisé « 59 djihadistes » à Diallasougou. C’est dans cette zone du centre que « les priorités opérationnelles ont été orientées suite à l’attaque terroriste contre les populations dans la nuit du 18 au 19 juin », à laquelle a été attribuée la mort de 132 civils. Des « responsables » djihadistes figurent aussi parmi les personnes neutralisées lors de cette opération militaire, précise la même source.

Elle a également fait part de « deux terroristes guetteurs neutralisés » dans la zone de Mondoro (centre), en plus de « 8 suspects terroristes interpellés et mis à la disposition de la prévôté » dans le sud du pays, lors d’une opération distincte.

Le gouvernement malien a attribué à la Katiba Macina du chef djihadiste Amadou Kouffa le massacre des 132 civils à Diallassagou et dans deux localités des environs, dans le centre du pays qui est l’un des principaux foyers de violence qui ensanglante le Sahel depuis des années. Mais la Katiba Macina, affiliée au groupe djihadiste Al-Qaïda, a démenti avoir tué ces 132 civils, dans un communiqué authentifié vendredi par l’organisme américain SITE, spécialisé dans la surveillance des groupes radicaux.

Les évènements de Diallassagou constituent l’un des pires carnages de civils au Mali ces dernières années et la dernière tuerie en date d’une récente série d’attaques à travers le Sahel. Le Mali est plongé dans une profonde crise sécuritaire, politique et humanitaire depuis le déclenchement d’insurrections indépendantiste et djihadiste en 2012 dans le nord. La propagation djihadiste a gagné le centre et les pays voisins, le Burkina Faso et le Niger.

Côte d’Ivoire: ouverture officielle du poste à péage de Grand-Bassam

L’ouverture du poste à péage de Grand-Bassam, constitue le « premier maillon » de l’autoroute Abidjan-Lagos.Le ministre ivoirien de l’Équipement et de l’entretien routier, Amédé Koffi Kouakou, est revenu sur l’importance de l’ouvrage.

« Au niveau de la Cedeao, il y une décision qui a été prise par les chefs d’Etat de construire l’autoroute Abidjan-Lagos, et la section Abidjan Grand-Bassam, est le premier maillon de l’autoroute Abidjan-Lagos », a dit M. Amédé Koffi Kouakou. 

Il a fait savoir que chacun des pays doit construire la portion de l’autoroute qui le concerne, révélant que lorsque la Côte d’Ivoire a « « sollicité la Chine pour financer ce projet, une des exigences était qu’il y ait un péage sur cette autoroute ».

M. Amédé Koffi Kouakou a soutenu que « pour qu’on puisse aisément financer la route, il faut accompagner et commercialiser la route; ceux qui prennent la route doivent pouvoir payer un droit d’usage », 

Cette autoroute internationale était prévue à péage, mais « nous avons entendu beaucoup de débats concernant le coût (et) je voudrais rassurer les Ivoiriens que (la lutte contre la cherté de la vie) est une préoccupation pour le président Alassane Ouattara »,

 Selon les tarifs arrêtés par le gouvernement, les véhicules légers, représentant la classe 1, payeront 1.000 Fcfa par passage, les véhicules intermédiaires (classe 2) débourseront 1.500 Fcfa.

Les véhicules de la classe 3, poids lourds, autocars, véhicules à deux essieux, eux, payeront 2.500 Fcfa par passage, tandis que ceux de la classe 4, poids lourds, véhicules à 3 essieux et plus, s’acquitteront du montant de 3.500 Fcfa par passage.

Le ministre ivoirien de l’Équipement et de l’entretien routier, Amédé Koffi Kouakou a fait observer que les populations ont également le choix d’emprunter la voie du côté du littoral, qui elle n’est pas à péage.  

Le péage comprend 16 voies, soit huit voies de chaque côté de la route pour éviter de longues queues sur cette autoroute de 2×3 voies. Sur le flanc, il a été construit une gare de l’autoroute Abidjan Grand-Bassam, avec un centre de contrôle de tous les péages de Côte d’Ivoire.

La Côte d’Ivoire, qui est passée de 6.500 Km de routes bitumées en 2011 à plus de 7.500 Km aujourd’hui, enregistre actuellement quelque 2.000 Km en cours de construction. Le pays envisage d’atteindre plus de 9.500 Km de voies goudronnées en 2023.

M. Marius Comoé, président d’une association de consommateurs, a dit que ce qui préoccupe les populations, c’est de savoir si c’est une nécessité de passer par ce péage. Les consommateurs veilleront à ce que la voie sur le littoral passant par Grand-Bassam soit toujours ouverte. 

Des députés ont aussi effectué le déplacement pour l’inauguration de l’autoroute Abidjan Grand-Bassam. M. Basile Fregbo, président par intérim du groupe parlementaire du Rhdp (pouvoir), a salué « un travail de qualité » et la voie alternative pour les citoyens pour aller à Grand-Bassam. 

La BADEA soutient le programme DJOLIBA de la BOAD

La Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA), a apporté, vendredi, son soutien au projet d’augmentation du capital de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD).Le plan DJOLIBA est le nouveau plan stratégique 2021-2025 de la Banque Ouest africaine de Développement (BOAD).  Il vise à accroître de 50% le financement des projets de développement et notamment ceux liés à la transition écologique, soit environ 6 milliards de dollars de nouveaux prêts. 

L’augmentation de capital envisagée est de l’ordre de 1,5 milliard de dollars. Il permettra à l’institution de répondre aux besoins croissants des populations de l’Union en infrastructures de transport, énergie, habitat, agriculture, éducation et santé. 

En marge de la 2e session ordinaire du Conseil des Ministres de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa), qui s’est tenu ce vendredi à Dakar, Sani Yaya, ministre de l’Economie et des Finances de la République togolaise, et président en exercice du Conseil des Ministres de l’Umoa, Serge Ekué, Président de la BOAD, et Sidi Ould Tah, Directeur général de la BADEA ont procédé à la signature d’une déclaration tripartite. Celle-ci engage les trois entités régionales à œuvrer en faveur du succès du projet DJOLIBA.

« La relation avec la BADEA, que nous renforçons aujourd’hui, n’est pas qu’institutionnelle, mais bien un partenariat business pour faire avancer le développement durable de nos pays », s’est félicité M. Ekué, sans pour autant préciser le montant exact que la BADEA mettait à disposition de son institution. 

Depuis deux ans, la BOAD cherche à convaincre ses actionnaires d’abonder de nouveau à son capital et à attirer de nouveaux partenaires stratégiques. C’est dans ce cadre qu’intervient cet encours de la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique. 

Cette dernière « va ainsi financer pour chacun de huit Etats membres de l’Umoa la participation à l’augmentation de capital par l’octroi d’un prêt sur-mesure à des conditions privilégiées », a fait savoir M. Ekué.

Le ministre togolais de l’Economie et des Finances, Sani Yaya, président en exercice du Conseil des ministres de l’Umoa, a salué « la franche collaboration » qu’entretiennent les deux institutions. Il a déclaré que ces fonds vont contribuer « à renforcer le soutien des financements que la BOAD apporte aux Etats membres ». 

« Ces fonds sont destinés à renforcer les capacités de la BOAD en matière de ressources capitalistiques afin de répondre aux besoins et aux aspirations des Etats membres et des peuples de la zone », a-t-il précisé. 

De son côté, le Directeur général de la BADEA, Sidi Ould Tah, a réitéré l’engagement de l’institution qu’il dirige à augmenter ses volumes d’interventions dans l’espace communautaire en développant de nouveaux produits susceptibles de booster le développement économique et social des Etats. 

Inflation : l’Uemoa préconise la poursuite de la transformation structurelle des économies

L’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) n’échappe pas à la flambée des prix consécutive à la guerre en Ukraine.Dans la plupart des pays africains, les conséquences du conflit russo-ukrainien se font sentir. A cause des sanctions occidentales infligées à la Russie, les produits pétroliers sont de plus en plus rares. Cette situation a obligé plusieurs gouvernements du continent noir à revoir à la hausse les prix du carburant. L’inflation concerne également les denrées de première nécessité avec une menace réelle sur les ménages les plus pauvres.

Pour faire face à cet énième choc exogène qui remet en cause la reprise économique notée après deux années de pandémie de Covid-19, les ministres de l’Économie et des Finances des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) ont mis en place un ensemble de mesures.

Le ministre togolais de l’Économie et des Finances, Sani Yaya, présidant la 2e réunion ordinaire du Conseil des ministres de l’organisation sous-régionale, a salué les décisions vigoureuses mises en œuvre par les États membres de l’espace communautaire pour contenir la progression de l’inflation et préserver le pouvoir d’achat des populations notamment les couches les plus vulnérables.

« Pour consolider les acquis et faire face durablement à ces défis, a plaidé le président en exercice du Conseil des ministres de l’Union, je voudrais encourager les États membres à poursuivre la mise en œuvre des actions visant la transformation structurelle de nos économies, la promotion de la production locale d’intrants agricoles, la promotion et la consommation des produits locaux ainsi que l’amélioration de l’offre de l’énergie ».

Au cours des travaux commencés ce vendredi, plusieurs textes dont le Projet de rapport semestriel d’exécution de la surveillance multilatérale de juin 2022 seront examinés par les ministres réunis au siège de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) à Dakar.

Les responsables des économies de la région adopteront aussi le projet de décision portant définition de l’agrégat recettes fiscales, celui portant définition et détermination du contenu de la masse salariale et le projet de règlement relatif à l’harmonisation de la réglementation pharmaceutique.

En outre, le projet de décision portant adoption des lignes directrices relatives à la réglementation des dispositifs médicaux sera adopté. Il en sera de même pour le projet portant adoption des lignes directrices relatives à l’harmonisation de la réglementation des aliments destinés aux nourrissons et aux enfants en bas âge et des produits diététiques et de régime ainsi que le projet de décision portant adoption du schéma type d’institutionnalisation du genre dans les États membres de l’Union.

Somalie : 143 millions de dollars pour lutter contre la sécheresse

La Banque Mondiale a approuvé ce financement à travers l’Association Internationale de Développement (IDA, sigle en anglais), son entité dédiée à la lutte contre l’extrême pauvreté.Selon les Nations Unies, 7,1 millions de Somaliens, soit près de la moitié de la population, souffrent de la faim et 213.000 se trouvent dans une situation « catastrophique et urgente ».

Récemment, le président somalien Hassan Cheikh Mohamoud a appelé la diaspora du pays ainsi que la communauté internationale à venir en aide aux personnes en détresse. C’est dans ce contexte que la Banque Mondiale a annoncé, hier jeudi, le décaissement de 143 millions de dollars en faveur de la Somalie.

Kristina Svensson, la Directrice nationale de l’institution financière en Somalie, a déclaré qu’avec ces fonds, 500.000 ménages vont recevoir des transferts d’argent pour faciliter leurs vies.

Pour la Banque Mondiale, « il s’agit d’une bouée de sauvetage pour les familles affectées de manière disproportionnée par des chocs persistants tels que les sécheresses, les inondations, la Covid-19 et l’invasion de criquets pèlerins ».

Sénégal : Tivaouane prépare le centenaire du rappel à Dieu de son guide

Cent ans après sa disparition, El Hadji Malick Sy, l’un des précurseurs de la confrérie soufie tidjane au Sénégal et en Afrique, est toujours présent dans la mémoire des fidèles.Située à une centaine de kilomètres de Dakar, Tivaouane est une cité religieuse habituellement surnommée la ville de Maodo, du nom d’El Hadji Malick Sy, l’un des plus grands guides religieux musulmans du pays. La centième année de son rappel à Dieu sera célébrée lundi 27 juin prochain. Déjà, les préparatifs vont bon train dans la ville religieuse prise d’assaut par de nombreux disciples.

Sous le thème « El Hadj Malick Sy, 100 ans après…lumière sur sa vie et son œuvre », l’événement est placé sous le haut patronage du président Macky Sall et du Roi du Maroc Mohammed VI. Macky Sall est d’ailleurs attendu demain samedi dans la cité religieuse. Il sera reçu par le khalife général, Serigne Babacar Sy Mansour, en compagnie du représentant du Royaume chérifien. Cinq mille enfants d’écoles coraniques habillés en blanc seront dans le comité d’accueil, selon un communiqué.

En outre, le chef de l’Etat effectuera une visite de chantier à la Grande mosquée de Tivaouane. D’autres activités, comme le vernissage de l’exposition sur la vie et l’œuvre d’El Hadji Malick Sy et de sa famille, sont prévues dans cette commémoration.

« Cent ans après sa disparition, nous ne cherchons pas à célébrer un anniversaire mais voulons prendre prétexte du symbole du siècle comme horizon temporel choisi par Dieu SWT pour renouveler sa religion, comme l’a rappelé le hadith prophétique cité en haut , pour revisiter sa vie et son œuvre, rappeler et perpétuer son legs inscrit dans des textes fondamentaux et rapportés par des témoignages indiscutables », explique l’actuel khalife dans un message transmis à la presse.

Serigne Babacar SY Mansour souhaite que les activités inscrites dans la célébration du centenaire du rappel à Dieu de son grand-père « soient le début d’une prise de conscience réelle pour valoriser davantage le patrimoine qu’il nous a légué, qui appartient à l’universel et qu’il nous faut transmettre intact aux générations à venir ».

Né vers 1855 à Gaya, un village du nord du pays, El Hadji Malick Sy fut un serviteur infatigable de l’islam et de la tarikha (confrérie) tidjaniya qu’il contribua dans une très grande mesure à répandre partout au Sénégal et au-delà, via ses nombreux « muqaddams » (grands disciples) qu’il forma et envoya dans plusieurs pays d’Afrique.

Résistant pacifique, El Hadji Malick Sy s’est installé entre 1900 et 1902 à Tivaouane. A l’époque, le pouvoir colonial luttait contre l’expansion de la pensée islamique. Toutefois, Maodo a réussi la prouesse de propager ses idées par le truchement d’une stratégie de coexistence pacifique.

Bazoum et Ouattarra « harmonisent leurs points de vue » sur le dossier malien

Le président nigérien, Mohamed Bazoum, en visite officielle à Abidjan, s’est entretenu avec son homologue ivoirien Alassane Ouattara avant le sommet de la Cedeao du 3 juillet prochain.Après un tête-à–tête avec M. Alassane Ouattara, au palais présidentiel, le chef de l’Etat nigérien a pris part, au premier jour de sa visite, à une signature d’accords bilatéraux entre les deux pays, ce qui devrait permettre de redynamiser les relations de coopération.

Les deux chefs d’Etat ont fait un tour d’horizon sur la situation dans la région et leurs pays respectifs. M. Ouattara a déclaré que « nous avons les mêmes préoccupations, la question de la sécurité, notamment la lutte contre le terrorisme ».

Ils ont également évoqué des « questions économiques et financières avec la Covid-19, la guerre en Ukraine et le contexte international, dans son ensemble », au niveau de l’espace Uemoa et de la Cedeao.

M. Ouattara a annoncé un Sommet de la Cedeao le 3 juillet 2022, à Accra, avant d’ajouter que « nous avons essayé d’harmoniser nos points de vue sur ce dossier délicat, que ce soit sur le Burkina Faso, le Mali ou la Guinée », des pays voisins de la Côte d’Ivoire.

« Ce sont des pays avec lesquels nous voulons entretenir et développer des relations de confort, de confiance, mais souhaiter surtout que le processus démocratique avance et que les peuples de ces pays ne continuèrent pas de souffrir de l’environnement actuel », a-t-il dit.

Le président du Niger, M. Mohamed Bazoum, s’est dit « très heureux d’être à Abidjan », saluant les relations « singulières » qui lient leurs deux pays, dans le cadre de la coopération au sein de l’Uemoa et de la Cedeao.

Le Niger a une communauté très importante en Côte d’Ivoire. M. Bazoum s’est félicité de ce que ses concitoyens y vivent de « manière confortable » et mènent des activités économiques importantes, et investissent dans leur pays d’origine.

Selon des données officielles, les échanges commerciaux globaux entre la Côte d’Ivoire et le Niger se caractérisent par la prépondérance des exportations ivoiriennes. Ces échanges se sont élevés à 71,11 milliards Fcfa en 2020 contre 61,42 milliards Fcfa en 2019, soit une hausse de 9,69 milliards Fcfa.

Les produits exportés par la Côte d’Ivoire sont le café transformé, l’huile de palme, barres de fer ou en acier non allié, savons ordinaires, produits pétroliers, papiers en carton, huiles essentielles, fruits et légumes frais.

La Côte d’Ivoire importe principalement du Niger, les oignons et échalotes à l’état frais ou réfrigérés, ainsi que des fruits et légumes frais. Vendredi, M. Mohamed Bazoum visitera la compagnie ivoirienne de production d’électricité (CIPREL).

Le Sénégal en ébullition politique, Dakar change de visage

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur les suites judiciaires de l’actualité politique des derniers jours relative aux élections législatives du 31 juillet 2022 et le projet d’aménagement de la corniche ouest de Dakar.Le Quotidien titre sur le rejet du recours en annulation du parrainage pour les élections législatives du 31 juillet 2022 et note que « l’opposition perd la bataille suprême ». Auteur de la saisine auprès de la Cour suprême, Me Abdoulaye Tine dénonce une « décision scandaleuse » et promet de « saisir la Commission de la Cedeao pour des sanctions contre le Sénégal ».

Une partie de l’opposition risque toutefois de ne pas participer aux prochaines élections, une situation qui met « le Sénégal dans le tourbillon » en raison des manifestations souvent sanglantes et les « menaces de mort tous azimuts », note Walf Quotidien, soulignant que « les clignotants sont au rouge ».

Pour le moment, « 11 présumés terroristes de la +Force spéciale+ (se dirigent) vers le parquet » après avoir prévu de semer le chaos lors de la manifestation de Yewwi Askan Wi (libérer le peuple, opposition) du 17 juin dernier.

A ce sujet, L’Observateur parle de « complot contre l’autorité de l’Etat, de commission d’un acte terroriste » parce que le projet d’attaque était destiné « contre des intérêts français ». Ainsi, « l’Etat lance Interpol aux trousses de Akhenaton », un Sénégalais établi en Europe. Le journal informe qu’une « réunion (a été) tenue hier à Dakar pour un partage d’informations en vue de l’arrestation de Ousseynou Seck » alias Akhenaton.

Sur un autre sujet, L’AS note que « Macky change le visage de la corniche ouest de Dakar » pour plus de 18 milliards FCFA. Mais pour EnQuête, « Macky marche sur Khalifa Sall et Barthélémy Dias », l’ancien maire de Dakar et son successeur, tous deux opposants à son régime.

Le journal indique que le projet d’aménagement et d’embellissement de la corniche-ouest vise à « calmer les populations +rebelles+ de la capitale ». Mais l’autre objectif est d’« enterrer les projets initiés par l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall ».

Forum d’Istanbul : des élus locaux sénégalais à l’école turque

Le groupe CimAfrique outille des Conseillers municipaux du Sénégal pour leur permettre de saisir les opportunités du Forum d’Istanbul prévu au mois d’août prochain.Istanbul, deuxième ville la plus importante de Turquie, abritera du 21 au 28 août 2022 le forum sur les stratégies de développement et de mobilisation des ressources au profit des collectivités territoriales. A moins d’un mois de la tenue de cet important rendez-vous, le cabinet de consulting  CimAfrique/AFRIK COSMOS a organisé lundi, à Dakar, un pré-forum dédié à une quinzaine de municipalités.  

« Notre objectif est de former ces futurs participants au sur le développement communal afin qu’ils puissent profiter entièrement des opportunités qui s’offrent à leurs collectivités. Nous les dotons ainsi d’outils liés à la mobilisation des ressources, à la matérialisation du partenariat commercial, à la coopération décentralisée, au règlement des litiges issus des partenariats entre collectivités… », a expliqué le directeur de CimAfrique, Serigne Makhtar Cissé.

Ce dernier, qui a déjà effectué un voyage de prospection en Turquie, a fait savoir que ce pays, situé à cheval entre l’Asie et l’Europe, doit son essor actuel à la bonne planification de ses politiques de développement local.

Il a ainsi invité les différents participants à identifier « les besoins des acteurs économiques à l’échelle territoriale pour une meilleure implication et un plus grand impact du partenariat ».

Dakar et Ankara entretiennent de très bonnes relations. M. Cissé a exhorté le secteur privé local à mettre à profit cette amitié pour promouvoir le Made in Sénégal. « Nous avons beaucoup d’arachide, de sel, de fonio, d’anacarde, ainsi que des produits halieutiques. Et la demande d’importation de ces produits à Istanbul est très forte », a-t-il indiqué.

Depuis quelques années, le pays dirigé par Recep Tayyip Erdogan a lancé un programme majeur de diversification de ses partenaires et surtout d’un nouveau type de partenariat avec les Etats du Sud. Le Sénégal occupe une place de choix dans cette nouvelle orientation turque. Ses entreprises ont bénéficié de plusieurs marchés de grande envergure dont le plus important est le stade Abdoulaye Wade de Diamniadio inauguré le 22 février 2022.

Sénégal : Macky Sall content du nouveau visage de la corniche ouest

Le président de la République a effectué une visite inopinée, jeudi 23 juin 2022, sur la corniche ouest de la capitale sénégalaise; pour constater l’état d’avancement des travaux d’aménagement.Il était dix-neuf heures passées quand le président Macky Sall a débarqué sur les chantiers de la corniche ouest de Dakar. Dans cette visite, le chef de l’Etat était accompagné de certains membres du gouvernement tels que le ministre de l’Urbanisme Abdoulaye Saydou Sow et son collègue de la Pêche Alioune Ndoye. Le projet d’embellissement de la corniche ouest dakaroise est en bonne voie.

Sur place, le visiteur a la possibilité de profiter de la vue maritime pour se changer les idées ou utiliser les équipements sportifs mis à disposition pour se refaire une santé. Ainsi, après s’être renseigné sur le niveau d’exécution des travaux, Macky Sall a invité ses compatriotes à s’approprier cette infrastructure et à en prendre soin. « Nous avons l’une des plus belles corniches du monde, mais malheureusement nous ne l’avions pas valorisé. Ce projet vise donc à rendre cet espace plus attrayant », a-t-il déclaré.

L’objectif est clair pour le président : continuer d’embellir et d’aménager cette façade maritime au bénéfice principalement des Dakarois pour la détente et la pratique du sport. Dans ce cadre, les travaux seront prolongés jusqu’à la plage des Mamelles en passant par l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar où une agora sera érigée, a signalé le président de la République. Il se réjouit pour le moment que les chantiers entamés à la plage de Koussoum, à quelques mètres du centre-ville, soient arrivés à terme. Cela permet ainsi à plusieurs riverains de venir profiter des infrastructures installées sur place. Mais pour rendre la capitale plus verte, Macky Sall a invité les Dakarois à mettre à profit le peu d’espace disponible dans leurs concessions pour planter des arbres.

L’aménagement de la corniche ouest est un projet d’envergure de l’Etat. Il vise à doter Dakar d’une Corniche attractive, acquérir une nouvelle identité et diffuser une nouvelle image d’elle-même. Cette volonté d’embellir la Corniche répond aussi à la nécessité d’impulser une dynamique touristique, économique et culturelle, favorable au financement des programmes de sauvegarde et de développement de la presqu’île du Cap Vert.

D’un coût de plus de 18 milliards de FCFA, ce programme a pour slogan « Rendre la Corniche aux Dakarois ». Il bénéficie du soutien du président de la République et s’étend sur dix kilomètres en allant de la plage de Koussoum jusqu’au Plateau, en passant par la Mosquée de la Divinité au quartier des Mamelles.

L’exécution des travaux a été confiée à l’entreprise marocaine CERSIS, basée à Casablanca. L’Agence d’Exécution des Travaux d’Intérêt Public contre le sous-emploi (AGETIP) du Sénégal est pour sa part désignée comme Maître d’Ouvrage Délégué (MOD). Le choix d’AGETIP s’explique, selon les autorités, pour sa capacité à gérer des projets multi acteurs, son expérience en protection côtière et son expertise dans les programmes résilients.

Entièrement financé par l’Etat du Sénégal, le projet a pour objectifs principaux de rendre la Corniche accessible à pied et à vélo, de protéger les falaises et la côte contre l’érosion, de stabiliser et de sécuriser le parcours le long de la Corniche, de végétaliser tout le long du littoral, de créer des espaces accueillants, qualitatifs et ombrés et de réorganiser et d’optimiser les lieux et les terrains de sports.

L’Afrique du Sud enregistre son premier cas de variole du singe

La personne diagnostiquée avec la maladie, réside à Johannesburg, la capitale économique du pays, a déclaré jeudi le ministre de la Santé Joe Phaahla.Selon le ministre, il a reçu un rapport du National Health Laboratory Services confirmant le premier cas de variole du singe en Afrique du Sud.

« Le patient est un homme de 30 ans de Johannesburg qui n’a pas d’antécédents de voyage, ce qui signifie que ce cas ne peut pas être attribué à une contamination en dehors de l’Afrique du Sud », a déclaré M. Phaahla dans un communiqué.

Il a révélé que son ministère avait entamé un processus de recherche des contacts afin d’éviter la propagation de la maladie.

L’Institut national des maladies transmissibles a organisé une formation en ligne pour nos agents de santé afin qu’ils puissent détecter la maladie et effectuer les tests de laboratoire nécessaires, a-t-il ajouté.

La variole du singe est généralement une maladie bénigne qui se manifeste par des cloques sur la peau et dont le taux de mortalité est faible.

La maladie ne se propage que par des gouttelettes proches, ce qui signifie que l’on ne peut pas l’attraper en se trouvant dans la même pièce qu’une personne infectée.

Bien que la maladie ait déjà été signalée dans des pays africains au début des années 2000, l’épidémie actuelle est dominée par des chiffres élevés dans les pays occidentaux tels que le Canada, la France, l’Allemagne, le Portugal, l’Espagne, le Royaume-Uni et les États-Unis.

Sécurité alimentaire : 2,3 milliards de dollars de la BM pour l’Afrique

La Banque mondiale a déclaré mercredi avoir approuvé un programme de 2,3 milliards de dollars pour aider les pays d’Afrique orientale et australe à lutter contre l’insécurité alimentaire.Selon la Banque mondiale, ces fonds permettront d’accroître la résilience des systèmes alimentaires de la région et sa capacité à lutter contre l’insécurité alimentaire croissante.

« Assurer la coordination régionale pour relever les défis posés par le changement climatique, la volatilité des marchés et la nécessité de réformer la politique alimentaire constituent des priorités essentielles », a déclaré Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique orientale et australe, dans un communiqué publié à Nairobi, la capitale du Kenya.

Selon la BM, on estime que 66,4 millions de personnes dans la région devraient subir un stress alimentaire ou une crise alimentaire, une urgence ou une famine d’ici juillet.

Les chocs du système alimentaire provoqués par des conditions météorologiques extrêmes, des épidémies de ravageurs et de maladies, l’instabilité politique et des marchés, ainsi que les conflits, sont de plus en plus fréquents et graves, ce qui expose davantage de personnes à l’insécurité alimentaire.

Selon l’institution de Bretton Woods, la crise ukrainienne exacerbe encore ces effets en perturbant les marchés mondiaux des aliments, des carburants et des engrais.

M. Ghanem a déclaré qu’il s’agissait de la première opération régionale et multisectorielle visant à réduire le nombre de personnes souffrant d’insécurité alimentaire en Afrique orientale et australe en renforçant la résilience des systèmes alimentaires et la préparation à la lutte contre l’insécurité alimentaire croissante.

 Il a déclaré que la première phase du projet visera l’Éthiopie, où 22,7 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire en raison de la sécheresse la plus grave que le pays ait connue, et Madagascar, où 7,8 millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë en raison de sécheresses historiques dans le sud du pays.

La première phase soutiendra également l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), qui renforcera le partage d’informations et de données, et le Centre de coordination de la recherche et du développement agricoles pour l’Afrique australe, qui exploitera ses réseaux existants et ses outils de sensibilisation pour les mécanismes de coordination régionale.

Ethiopie : l’exportation de l’or rapporte plus de 500 millions de dollars

L’Ethiopie a fait 513,9 millions de dollars de recettes grâce à l’exportation d’or au cours des onze derniers mois de l’année fiscale qui s’achève le 8 juillet 2022.Le ministre des Mines, Takele Uma, qui s’adressait aux médias, a déclaré que les 513,9 millions de dollars de recettes ont été obtenus grâce aux exportations d’or réalisées par l’intermédiaire de la Banque centrale éthiopienne au cours des 11 derniers mois.

Ce chiffre fait de l’or le deuxième produit de base le plus générateur de devises étrangères, après les exportations de café, qui a généré 1,2 milliard de dollars au cours de la même période.

Le ministère travaille avec la Banque nationale d’Éthiopie pour stimuler les dépôts et les exportations d’or.

En plus de la promulgation d’une nouvelle politique minière et de la révision de la proclamation, « le gouvernement a créé un environnement favorable pour que les entreprises nationales et étrangères puissent investir dans le pays », a déclaré M. Takele.

Il a ajouté que de nombreuses sociétés minières travaillent actuellement de bonne foi pour se conformer à la loi afin de tirer profit de leurs ressources minérales et de celles de l’Éthiopie. Les autorités se montrent également plus strictes à l’égard des entreprises titulaires d’une licence qui ne respectent pas les termes de leur contrat et la loi du pays.

Le ministère des Mines a récemment révoqué les licences de 972 sociétés engagées dans des activités d’extraction et d’exploration pour non-respect des termes de leurs contrats et autres, ont déclaré ses hauts responsables.