« L’Afrique a les moyens de faire face aux défis qui l’assaillent » (Diplomate)

Durant deux jours, la sécurité en Afrique réuni des experts africains et étrangers dans la capitale marocaine.L’Afrique peut se prendre en charge et faire face aux défis de tous genres qui l’assaillent. C’est la conviction de l’ambassadeur Fouad Yazourh, directeur de la Coopération internationale au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’Etranger.
« Les défis sécuritaires sont préoccupants, mais le potentiel africain est plus important », a souligné le diplomate marocain qui prenait part à l’ouverture, mercredi 20 juillet, à Rabat, de la 6e conférence annuelle sur la Paix et la Sécurité Afrique  organisée durant deux jours par le Policy Center for the New South, un think tank marocain parmi les plus influents en Afrique.

Selon le haut diplomate marocain , pour faire face à ces défis, « l’Afrique doit profiter de son potentiel, structurer sa politique loin de tout dogmatisme pour construire son avenir ».
« C’est un continent qui a un potentiel agricole, qui peut se nourrir lui-même et qui peut nourrir une bonne partie du monde », rappelle Yazourh, mettant en lumière la jeunesse du continent dont 65% de la population est âgée de moins de 25 ans.
« Seulement, il faut que les politiques suivent cette dynamique. Il faut abandonner le dogmatisme. Il faut abandonner le populisme et les discours qui ne tiennent plus la route et aller vers la construction », prêche-t-il.

Admettant que l’Afrique fait l’objet de convoitise, Fouad Yazourh a cependant précisé que « le Maroc ne cherche pas le leadership pour s’ériger en puissance ». « Il agit avec les pays frères d’une façon structurée, d’une façon solidaire et dans une interaction continue », soutient le diplomate.

Pour le directeur général de la Coopération internationale au ministère des Affaires étrangères, « le Maroc est à l’écoute de l’Afrique ».
« Nous ne comprenons pas notre stabilité ni notre développement en dehors de notre continent d’appartenance. C’est pourquoi nous partageons nos expériences avec toute l’Afrique et nous souhaitons apprendre de l’Afrique toute expérience heureuse et l’intégrer dans notre politique », ajoute-t-il.

« Il est temps pour l’Afrique de récolter les fruits de ses innombrables potentialités » (Bourita)

« Il est temps pour l’Afrique de récolter les fruits de ses innombrables potentialités et de sa jeunesse dynamique, et de jouer son rôle central et naturel sur la scène internationale et dans les évolutions majeures qui s’opèrent au niveau mondial », a insisté le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.Hicham Alaoui, envoyé spécial — Dans une allocution à l’ouverture de ce Sommet, organisé en partenariat avec le « Corporate Council on Africa » (CCA), autour du thème « construire ensemble l’avenir », le ministre marocain a souligné la nécessité d’œuvrer ensemble pour construire une économie africaine tournée vers l’avenir, qui tire sa force de son intégration dans le système commercial mondial et les chaînes de valeur internationales.

 « Une économie saine et solide qui accorde la priorité à l’industrialisation, à l’emploi et à la création de valeur, afin d’assurer à notre Continent la place qui lui échoit sur la carte de l’économie mondiale », a-t-il enchaîné, ajoutant que cela passe par deux conditions : d’une part, les pays africains sont appelés à mener des réformes économiques nécessaires pour créer un climat d’affaires approprié alors que le secteur privé doit jouer son rôle national, et d’autre part, la mobilisation des partenaires internationaux de l’Afrique pour accompagner les programmes de développement mis en place par les pays du Continent.

Le succès des partenariats de l’Afrique avec les acteurs internationaux ne se mesure pas à travers le nombre des programmes et des réunions, mais à travers le nombre de projets concrets qui en découlent et leur impact réel sur les processus de développement des pays du Continent, a fait observer le ministre.

M. Bourita a, en outre, mis l’accent sur la nécessité d’accorder une importance particulière au financement des petites et très petites entreprises, suggérant, dans ce sens, la mise en place d’un mécanisme de suivi de la mise en œuvre des projets issus du partenariat, et l’instauration de facilités d’accès aux financements.

Et de conclure que les relations afro-américaines disposent actuellement de toutes les perspectives et potentialités à même de leur permettre d’apporter une contribution qualitative à l’essor commun du Continent africain, exprimant son espoir de voir cette réunion constituer « un tournant majeur » dans le processus du partenariat afro-américain dans le domaine des affaires, du commerce et de l’investissement.

Washington réitère son engagement à promouvoir une croissance « inclusive et durable » en Afrique

La vice-présidente des États-Unis, Mme Kamala Harris, a mis en avant, mercredi à Marrakech, l’engagement de son pays à contribuer à la promotion d’une croissance économique « inclusive et durable » en Afrique.Hicham Alaoui, envoyé spécial — « Depuis octobre dernier, les États-Unis ont promis plus de 7 milliards de dollars d’aide humanitaire et de sécurité alimentaire à l’Afrique, avec pour objectif de promouvoir une croissance économique inclusive et durable, développer les flux de capitaux et promouvoir l’esprit d’entreprenariat et d’innovation, à travers le continent », a-t-elle souligné dans un message vidéo diffusé lors de l’ouverture des travaux de la 14è édition du Sommet des affaires USA-Afrique.

Elle a, par ailleurs, rappelé que l’Afrique est le continent qui connaît la croissance la plus rapide au monde, notant à cet effet, que d’ici 2030, le continent comptera 1,7 milliard d’habitants, soit 1,5% de la population mondiale.

« Le continent est de plus en plus jeune et connecté et la demande en matière d’alimentation, de soins de santé, d’éducation, de technologie et d’infrastructures ne fait que s’accroître » a-t-elle fait savoir.

Elle a, à cet effet, assuré que l’administration Biden-Harris s’engage à œuvrer avec le continent pour faire face à toutes ces problématiques, notamment dans le cadre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA).

S’attardant sur la question de l’insécurité alimentaire, la responsable américaine a exprimé la volonté des États-Unis d’augmenter en urgence la production et les exportations alimentaires au sein de l’Afrique, un défi qui s’est aggravé, selon elle, après la guerre en Ukraine.

Elle s’est également dite heureuse de voir les progrès réalisés en matière d’implémentation de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), exprimant, à cet effet, la volonté de son pays de collaborer avec l’organisation pour pouvoir assurer son succès.

Et de soutenir que les États-Unis s’engagent à mettre en place tous les outils et dispositions nécessaires, y compris le développement du financement, l’assistance technique ou encore le soutien aux réformes juridiques et réglementaires, dans l’optique d’aider l’ensemble des partenaires africains à prospérer et à aller de l’avant.

Par ailleurs, la vice-présidente a annoncé la tenue d’un sommet entre les États-Unis et plusieurs dizaines de pays africains en décembre à Washington, pour discuter de défis allant de la sécurité alimentaire au changement climatique.

Ce sommet, prévu du 13 au 15 décembre, a-t-elle poursuivi, illustrera clairement l’engagement durable des États-Unis envers l’Afrique et soulignera l’importance des relations entre les États-Unis et l’Afrique ainsi qu’une coopération accrue sur des priorités mondiales communes.

Placé sous le sous le thème « construire ensemble l’avenir », le 14è Sommet des affaires USA-Afrique qui se poursuit jusqu’au 22 juillet, en partenariat avec le « Corporate Council on Africa » (CCA), connait la participation notamment, d’une importante délégation gouvernementale américaine, des ministres africains et des décideurs des plus grandes multinationales américaines et des milieux d’affaires africains.

ce Sommet constitue une opportunité de consolider le positionnement stratégique du Maroc, seul pays africain ayant conclu un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, en tant que hub pour l’Afrique et partenaire économique de référence pour les USA.

Au programme de ce Sommet, qui se poursuivra jusqu’au 22 juillet, figurent des dialogues de haut niveau, des sessions plénières, de panels, de tables rondes et de side-events autour des priorités du Continent en matière de sécurité alimentaire, de santé, d’agriculture, de transition énergétique, de nouvelles technologies, d’infrastructures et d’intégration des écosystèmes industriels.

Marrakech nouveau souffle du business Afrique-USA

Les yeux sont rivés ce mercredi sur Marrakech, une ville attractive et de rayonnement mondial, qui abrite la 14ème édition du Sommet des affaires USA- Afrique, sous le thème « construire ensemble l’avenir ».Hicham Alaoui, envoyé spécial — 

Ce rendez-vous n’est pas comme les autres. Et pour cause, il réunit le gotha économique américain et africain, des ministres africains et des décideurs des plus grandes multinationales américaines et des milieux d’affaires africains.

Cet conclave tenu en présentiel intervient après près de deux ans de disette événementielle à cause de la pandémie du Covid-19. C’est une occasion propice pour établir des partenariats d’affaires tripartites USA-Maroc-Afrique orientés vers l’avenir, et une opportunité de consolider le positionnement stratégique du Maroc, seul pays africain ayant conclu un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, en tant que hub pour l’Afrique et partenaire économique de référence pour les USA.

S’exprimant à l’ouverture de ce Sommet, organisé par le « Corporate Council on Africa » (CCA), Alice Albright, présidente du Millennium Challenge Corporation (MCC) a planté le décor. « ce Sommet des affaires se veut une occasion idoine pour établir de nouveaux partenariats, explorer de nouvelles opportunités et de collaborer davantage avec les partenaires africains », notant que le MCC veille à créer un « partenariat à long terme » avec ceux-ci à même de relever les défis actuels.

Selon elle, ce Sommet illustre clairement l’engagement durable des Etats-Unis envers ses partenaires africains, relevant que cet engagement sera basé sur les principes de respect mutuel et d’intérêts et de valeurs partagés avec pour objectif de renforcer les relations économiques entre les deux parties.

Elle a également mis en avant les opportunités de croissance économique en Afrique, un Continent qui connaît la croissance la plus rapide au monde, avant de mettre en avant l’intérêt grandiose de participer à ce rassemblement de dirigeants des secteurs public et privé.

De son côté, le Président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), M. Chakib Alj, a affirmé que les entreprises privées, avec le secteur public ont un rôle essentiel à jouer dans la résolution des plus grands défis de l’Afrique, liés notamment à l’énergie, à la sécurité alimentaire, à l’éducation, à la transformation numérique et à la santé, notant que les entreprises marocaines sont prêtes à travailler main dans la main avec des partenaires américains et africains afin d’accélérer cette dynamique.

Il a, en outre, indiqué que l’Afrique dispose d’abondantes ressources renouvelables, telles que l’hydroélectricité, l’éolien et le solaire, qui constituent une énorme opportunité à saisir et qui peuvent être transformées en une énergie très compétitive et verte pour couvrir les besoins du Continent mais aussi pour être exportées.

Et d’enchainer que le continent africain dispose d’un potentiel énorme de ressources naturelles avec une grande capacité de transformation locale, ajoutant que ces atouts rendent l’Afrique non seulement très compétitive, mais aussi le Continent de l’avenir, surtout si l’on tient compte de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine, qui offre un accès immédiat à un marché de 1,2 milliard de consommateurs.

Pour sa part, la vice-présidente des États-Unis, Mme Kamala Harris, a mis en avant l’engagement de son pays à contribuer à la promotion d’une croissance économique « inclusive et durable » en Afrique.

« Depuis octobre dernier, les États-Unis ont promis plus de 7 milliards de dollars d’aide humanitaire et de sécurité alimentaire à l’Afrique, avec pour objectif de promouvoir une croissance économique inclusive et durable, développer les flux de capitaux et promouvoir l’esprit d’entreprenariat et d’innovation, à travers le continent », a-t-elle souligné dans un message vidéo.

Elle a, par ailleurs, rappelé que l’Afrique est le continent qui connaît la croissance la plus rapide au monde, notant à cet effet, que d’ici 2030, le continent comptera 1,7 milliard d’habitants, soit 1,5% de la population mondiale.

« Le continent est de plus en plus jeune et connecté et la demande en matière d’alimentation, de soins de santé, d’éducation, de technologie et d’infrastructures ne fait que s’accroître » a-t-elle fait savoir.

Elle a, à cet effet, assuré que l’administration Biden-Harris s’engage à œuvrer avec le continent pour faire face à toutes ces problématiques, notamment dans le cadre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA).

La cérémonie d’ouverture de ce Sommet a été marquée par la participation du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, ainsi que du Président de la Banque Africaine de Développement (BAD), Akinwumi Adesina.

Au programme de ce Sommet, qui se poursuivra jusqu’au 22 juillet, figurent des dialogues de haut niveau, des sessions plénières, de panels, de tables rondes et de side-events autour des priorités du Continent en matière de sécurité alimentaire, de santé, d’agriculture, de transition énergétique, de nouvelles technologies, d’infrastructures et d’intégration des écosystèmes industriels.

Alassane Ouattara en visite d’État en Afrique du Sud

Le chef de l’État ivoirien, sur invitation de son homologue Cyril Ramaphosa, sera en Afrique du Sud du 20 au 23 juillet 2022.Pour renforcer l’axe Pretoria – Yamoussoukro, le président Alassane Ouattara s’entretiendra, vendredi, avec Cyril Ramaphosa. Les deux dirigeants discuteront de coopération et des actualités régionale et internationale.

En outre, ils présideront une cérémonie de signature d’accords bilatéraux et le Forum des affaires Afrique du Sud – Côte d’Ivoire. Alassane Ouattara devrait se rendre, samedi, à la prison de Robben Island où Nelson Mandela, le héros de la lutte anti-apartheid, a passé 18 ans de ses 27 années de prison.

Cette visite d’État, qui a lieu après celle du président sud-africain à Abidjan, du 1er au 3 décembre 2021, s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations entre les deux pays. En 2020, le volume des échanges entre la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud était évalué à 371 milliards F CFA.

Le Bénin inaugure sa 1ère grande centrale solaire photovoltaïque

L’infrastructure énergétique est réalisée à Illoulofin dans la commune de Pobè, département du Plateau (sud-est).Le Bénin poursuit sa marche vers l’autonomie énergétique. Après la centrale thermique dual fuel 125 Mégawatts de Maria-Gléta 2, le pays dispose désormais de sa première grande centrale solaire photovoltaïque de 25 MWc. Celle-ci réalisée à Illoulofin dans la commune de Pobè, département du Plateau (sud-est), vise à contribuer à la croissance économique du Bénin par l’amélioration des performances de ses opérateurs électriques et la qualité du service électrique fourni dans le respect de l’environnement.

Au terme de ses travaux lancés le 19 novembre 2020, l’infrastructure énergétique a été inaugurée le mardi 19 juillet 2022 par le ministre de l’Energie, Dona Jean-Claude Houssou, en présence du président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou, entre autres personnalités.

Pour le ministre de l’Energie, Dona Jean-Claude Houssou, la mise en service de cette centrale témoigne de l’ambition, de l’engagement et de la détermination du gouvernement béninois dynamiser le secteur énergétique pour le bonheur des populations.

« Rien ne sera plus comme avant dans notre pays notamment en matière énergétique. Et tous les signes, tous les jours, confirment cette marche inexorable vers un assainissement, une viabilisation, une fiabilisation de ce secteur. La vision est définitivement claire avec une ambition, un engagement et une détermination sans faille du président Patrice Talon. Nous poursuivons notre marche vers l’autonomisation énergétique », a dit M. Houssou.

D’un coût global de 39,7 milliards FCfa, la centrale est constituée de 47.212 modules avec 113 onduleurs HUAWEI 185 de dernière génération, 6 postes de transformation (PTRs) de 3515 KVA chacun, une conduite automatique de la centrale assistée par ordinateur, des systèmes de surveillance et de sécurité anti intrusion de dernière génération, 2 lignes d’évacuation en 20 kilovolts (HTA) de 25 MWc chacune sur 3 km, de la Centrale solaire au poste de la CEB à Onigbolo.

Le porte-parole de la Minusma expulsé du Mali

Olivier Salgado a trois jours pour quitter le territoire malien.Nouveau point d’achoppement entre le gouvernement de transition et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Dans un communiqué diffusé ce mercredi, le ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a invité Olivier Salgado, porte-parole de la Minusma « à quitter le territoire national dans un délai de 72 heures ».

« Cette mesure fait suite à la série de publications tendancieuses et inacceptables de l’intéressé sur le réseau social Twitter déclarant, sans aucune preuve, que les autorités maliennes auraient été préalablement informées de l’arrivée des 49 militaires ivoiriens par vol civil l’aéroport international Président Modibo Keïta, le dimanche 10 juillet 2022 », lit-on dans la note.

Le gouvernement malien note aussi que la demande officielle qu’il lui a adressée à travers sa hiérarchie depuis le 12 juillet 2022 de fournir la preuve des affirmations contenues dans son tweet, ou au cas contraire, de porter la rectification nécessaire, dans la même forme, « est restée sans suite ».

Tout en réitérant sa disponibilité constante à maintenir le dialogue et à poursuivre la coopération avec l’ensemble de ses partenaires internationaux, […], le département ministériel dirigé par Abdoulaye Diop fait savoir qu’il « ne saurait passer sous silence ces agissements qui portent atteinte au partenariat avec la Minusma et d’autres partenaires ».

Le 10 juillet dernier, 49 soldats ivoiriens ont été arrêtés à l’aéroport de Bamako. Le gouvernement de transition les accuse d’être « des mercenaires dont le dessein est de briser la dynamique de la refondation et de la sécurisation du Mali et du retour à l’ordre constitutionnel ». Ils ont été mis à la disposition de la justice.

Mardi 12 juillet, le Conseil national de sécurité ivoirien s’est réuni sous la présidence d’Alassane Ouattara et a demandé la libération « sans délais » de ces militaires.

Selon Abidjan, ces soldats devaient prendre la relève d’autres Ivoiriens déployés au Mali en tant qu’Éléments nationaux de soutien (ENS), une procédure de l’ONU permettant aux contingents des missions de maintien de la paix de faire appel à des prestataires extérieurs à l’Onu pour des appuis logistiques.

A ce titre, ils devaient assurer la sécurité de la base logistique de la compagnie aérienne Sahel Aviation Service (SAS).

La Namibie va offrir des guépards à l’Inde

Le pays d’Afrique australe possède l’une des plus importantes populations de guépards au monde.La Namibie veut aider l’Inde à restaurer sa population de guépards. Ainsi, les deux pays ont conclu, ce mercredi 20 juillet 2022, un accord en vertu duquel le pays d’Afrique australe accepte de donner plusieurs guépards à la nation asiatique où le félin a disparu depuis le début des années 1950.

Les guépards seront réintroduits dans le parc national de Kuno-Palpur, dans la province indienne du Madhya Pradesh.

Un haut fonctionnaire du ministère indien de l’Environnement a expliqué à APA que le premier lot, composé de quatre mâles et quatre femelles, devrait arriver en août prochain. Selon le même fonctionnaire, l’Inde discute également avec l’Afrique du Sud pour un accord similaire à celui signé avec la Namibie voisine.

Le guépard a été déclaré éteint en Inde en 1952, principalement en raison de la chasse excessive et de la perte de son habitat.

Af’Sud/Covid-19 : prolongation de l’état de catastrophe nationale

L’état de catastrophe nationale Covid-19 en l’Afrique du Sud a été prolongé jusqu’au 18 août, a annoncé Nkosazana Dlamini Zuma, ministre de la Gouvernance coopérative et des affaires traditionnelles.Annonçant cette nouvelle dans le Journal officiel, Mme Dlamini-Zuma a déclaré que : « la prolongation tient compte de la nécessité de continuer à renforcer les mesures d’urgence existantes prises par les organes de l’Etat pour atténuer et traiter l’impact des phénomènes météorologiques violents sur les communautés et les infrastructures touchées ».

En outre, le gouvernement travaille avec divers partenaires sociaux pour faire passer les communautés touchées de l’urgence humanitaire à la stabilisation et au redressement, a ajouté la ministre.

La prolongation de l’état de catastrophe nationale « doit également son existence à l’impact d’un phénomène météorologique grave qui a été initialement déclaré le 18 avril 2022 », a-t-elle poursuivi.

A ce jour, quelque 85.280 personnes ont été touchées par les inondations qui ont ravagé la province du KwaZulu-Natal, laissant sans abri des milliers de personnes dans cinq districts entourant la ville portuaire de Durban, dans l’Océan indien, et faisant 461 morts.

Plus de 4.000 maisons ont été endommagées par les intempéries, entraînant le déplacement de milliers de personnes. Les provinces du Cap-Oriental, du Nord-Ouest et de l’Etat libre ont également été gravement touchées.

Sénégal : la campagne électorale et divers sujets à la Une

Les quotidiens sénégalais parvenus à APA ce mercredi 20 juillet traitent de la campagne électorale et divers autres sujets.« Encore dix jours pour convaincre », indique Sud Quotidien. Le journal informe que dix après son lancement, la campagne électorale entre sa phase réellement active. Du nord au sud et de l’Est à l’Ouest, les coalitions en lice accélèrent la cadence.

Dans le journal EnQuête, « le régime brandit son bilan », souligne le journal. « Sur la période 2014-2019, pas moins de 500.000 emplois ont été créés », selon Amadou Hott, ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale. « Le réseau autoroutier qui était de 32 kilomètres en 2011, a été multiplié par six pour passer à 189 kilomètres en 2021 », vante le ministre.

Mais dans L’Observateur, Thierno Alassane Sall s’attaque frontalement à la coalition Benno Bokk Yakaar (Uni pour le même espoir), qui n’a aussi mal porté son nom ». La tête de liste de la coalition Aar Sénégal, Alternative pour une assemblée de rupture estime que le pays est aujourd’hui « très pauvre et lourdement endetté ».

Dans le journal Bés Bi Le jour, Macky Sall fait un clin d’œil aux retraités. Une revalorisation des pensions de 10 à 15% est prévue selon hiérarchie. Le journal parle d’une opération séduction du chef de l’Etat envers les retraités.

Walf Quotidien alerte sur « la ponction publique », s’agissant des revendications salariales. « Quand l’Etat dérégule le système », martèle le journal. « En augmentant le salaire des enseignants, l’Etat ne savait qu’il venait d’ouvrir la boîte de pandore », explique le journal. Désormais, soutient le journal, « tous les travailleurs de la fonction publique s’agitent pour réclamer leur part de la bête ».  

Le Soleil a pour sa part annoncé un Programme d’électrification solaire. Le quotidien national indique à ce sujet, que « 200 lampadaires sont prévus pour chaque commune » pour un total de 115.000 unités à distribuer par l’Agence nationale de l’électrification rurale (Aner).

Bés Bi, le Jour a consacré une enquête sur la « pilule de l’extase ». Le journal tente d’en savoir plus sur ce « comprimé qui stimule la libido » non sans conséquences. Selon le Dr Oumar Mamadou Samba, psychiatre-addictologue, ce comprimé est « une drogue qui entraîne une hyper excitation physique et sexuelle ».

L’Observateur évoque le même phénomène et parle de cette jeunesse « volet » par la drogue. Le journal recueille des témoignages inédits sur la nouvelle forme d’extasy et ses effets sur le corps. « Insuffisance rénale, troubles psychiatriques, suicide, l’alerte rouge des soignants »

L’agence Fitch donne à la BAD la note de crédit AAA

L’agence mondiale de notation de crédit Fitch Ratings a confirmé la note de crédit à long terme AAA de la Banque africaine de développement (Bad) avec une perspective stable, révèle un communiqué parvenu à APA.Il s’agit d’une reconnaissance très forte de la solidité financière et du profil de la Banque africaine de développement, ainsi que du soutien extraordinaire de ses actionnaires.

L’importance du mandat public de la Banque, sa gouvernance et l’excellente qualité de sa gestion des risques ont été soulignés par Fitch.

En réaction, le vice-président par intérim pour les finances et directeur financier de la Bad, Hassatou N’Sele, a déclaré : « Cette excellente note de crédit permet à la Banque africaine de développement de fournir des ressources financières aux pays africains à des niveaux favorables pour développer leurs économies. C’est extrêmement important dans le contexte actuel de hausse des taux d’intérêt et de problèmes liés à la viabilité de la dette ».

Une reconnaissance pour la Bad

La Bad a déclaré que son rôle dans le façonnement du paysage mondial du développement a reçu une reconnaissance supplémentaire cette semaine.

Publiez ce que vous financez, la campagne mondiale pour la transparence de l’aide et du développement, a classé le portefeuille souverain de la Banque africaine de développement au premier rang des 50 institutions mondiales de développement dans son indice de transparence de l’aide 2022.

Sur la base de sa solide position financière, la Banque a lancé ce qu’elle appelle des initiatives qui changent la donne pour l’Afrique, qu’il s’agisse d’aider les pays africains à se relever de la Covid-19 ou de s’attaquer à la crise mondiale de l’insécurité alimentaire déclenchée par le conflit Russie-Ukraine.

Alors que la crise alimentaire mondiale frappe durement le continent, la Bad a approuvé une Facilité africaine de production alimentaire d’urgence de 1,5 milliard de dollars.

Celle-ci fournira à 20 millions de petits exploitants agricoles du continent des semences certifiées et un accès aux engrais agricoles pour leur permettre de produire rapidement 38 millions de tonnes de nourriture.

La production alimentaire augmentera ainsi de 12 milliards de dollars en deux ans seulement et s’appuiera sur le succès de son programme phare Technologies for African Agricultural Transformation (TAAT), qui a permis de fournir des variétés de blé tolérantes à la chaleur à 1,8 million d’agriculteurs dans sept pays. Une quarantaine de pays ont déjà demandé un financement à la Facilité.

Première institution de financement du développement du continent, la Bad est composée de trois entités distinctes : la Banque africaine de développement (Bad), le Fonds africain de développement (Fad) et le Fonds fiduciaire du Nigeria (NTF).

Implantée dans 41 pays africains et disposant d’un bureau extérieur au Japon, la Bad compte 54 Etats membres.

La BAD et le Maroc liés par un partenariat « historique » (Adesina)

Le Président de la Banque Africaine de Développement (BAD), M. Akinwumi Adesina, a fait savoir que le Maroc et cette institution financière panafricaine sont liés par un partenariat « historique » depuis plus d’un demi-siècle, avec plus de 170 opérations financées dans le Royaume, pour plus de 12 milliards de dollars.M. Adesina, qui s’exprimait à l’ouverture, mardi à Marrakech, des travaux de l’assemblée générale des actionnaires d’Africa50, a rappelé que le Maroc a été l’un des premiers pays à soutenir la création d’Africa50 (….) et qui abrite son siège, notant que le Royaume se veut aussi un actionnaire majeur à double titre : à travers la participation de l’Etat et celle de la banque centrale dans le capital d’Africa50.

Dans ce sillage, il a réitéré son plein engagement à renforcer davantage cette collaboration entre les deux parties.

Le patron de la BAD a également salué la cohérence du plan de développement du Maroc et la résilience de son économie, qui a démontré sa capacité à réussir la sortie de crise liée à la Covid-19.

« Je salue les autorités marocaines pour la cohérence de leur plan de développement et la résilience de l’économie. Le Maroc a démontré sa capacité à réussir la sortie de crise Covid-19, grâce au dynamisme de son gouvernement, le courage de sa population et à la force de son secteur privé », a-t-il dit.

M. Adesina également Président du Conseil d’administration d’Africa50, a, dans ce sens, estimé que le Maroc est « un modèle » en Afrique sur de nombreuses questions importantes, telles que la généralisation de la protection sociale, l’intégration régionale, les innovations agricoles, la transformation digitale et aussi sur la question cruciale de la transition climatique.

Dans ce sens, il a rappelé que le Royaume abrite notamment, le complexe solaire auquel appartient la Centrale « Noor Ouarzazate », la plus grande centrale d’énergie solaire concentrée au monde, qui a été financée par la Banque Africaine de Développement.

Le Maroc est aussi un important hub financier, avec « Casablanca Finance City », qui a facilité l’installation d’Africa50, ainsi qu’avec les grands groupes bancaires du Royaume qui investissent dans plusieurs pays d’Afrique, a-t-il ajouté.

Placée sous le thème « Une reprise accélérée et résiliente », l’assemblée générale des actionnaires d’Africa50 a réuni plusieurs ministres des Finances africains et d’autres responsables gouvernementaux, ainsi que des dirigeants d’institutions, des diplomates et des chefs d’entreprises du Maroc, d’Afrique et d’ailleurs.

Africa50 est une plateforme d’investissement créée par les chefs d’États africains et la BAD, dont le mandat est de développer et d’investir dans des projets d’infrastructures à fort impact en termes de développement, à travers la mobilisation de fonds publics et privés, tout en proposant un rendement attractif aux investisseurs.

Rabat : Le chef d’état-major des forces de défense israéliennes s’entretient avec des responsables marocains

Le ministre délégué chargé de l’administration de la défense nationale, Abdelatif Loudiyi a reçu, mardi à Rabat, le Général de Corps d’Armée Aviv Kohavi, Chef d’Etat-Major des Forces de Défense israéliennes, en visite de travail au Maroc, à la tête d’une importante délégation.Cette visite vient consolider la coopération bilatérale engagée par la signature de l’accord tripartite Maroc-USA-Israël, le 22 décembre 2020, suivie par la signature, le 24 novembre 2021, du Mémorandum d’entente dans le domaine de la coopération de défense par le ministre de la défense israélien et le ministre délégué chargé de l’ADN, indique un communiqué de l’État-major général des Forces Armées Royales (FAR).

M. Loudyi a mis en exergue l’engagement constant en matière de gestion des défis sécuritaires, de la crise migratoire, de la pandémie du Covid-19 et de déploiement de nombreuses initiatives en faveur du rapprochement des peuples pour servir les objectifs de paix et de stabilité au Moyen-Orient, poursuit la même source.

Dans ce sillage, Le Chef d’Etat-Major des Forces de Défense Israéliennes a saisi cette occasion pour saluer le rôle important joué par le Maroc en tant qu’acteur de stabilité et de paix en faveur du continent africain et au Moyen-Orient.

Dans le volet de la défense et dans la perspective d’instauration des bases de notre industrie de défense, M. Loudyi a affirmé l’intérêt à monter conjointement des projets industriels de défense au Maroc, souligne le communiqué.

Tout en se félicitant de la qualité et du dynamisme caractérisant la coopération militaire bilatérale, les deux responsables ont réitéré leur ambition et leur volonté communes de consolider ces relations pour servir les objectifs de paix et de stabilité de notre région.

Dans la même journée, le Général de Corps d’Armée, Inspecteur Général des FAR et Commandant la Zone Sud, a reçu, le Général de Corps d’Armée Aviv Kohavi, Chef d’Etat-Major des Forces de Défense israéliennes.

Au cours de leurs discussions, les deux responsables militaires ont exprimé leur satisfaction du niveau atteint par les relations maroco-israéliennes, concrétisée par l’échange d’expériences et d’expertise et la participation à des exercices d’entraînements communs notamment, la participation récente de l’armée israélienne à l’exercice militaire multilatéral African Lion 2022, organisé par le Maroc et les USA.

Cette visite traduisant l’excellente coopération militaire maroco-israélienne, a par ailleurs permis d’examiner les opportunités de développer davantage les axes de cette coopération portant principalement sur la formation, le transfert de technologie ainsi que sur le partage d’expériences et d’expertises entre les FAR et les Forces armées israéliennes, conclut la même source.

Un forum sur l’efficacité énergétique en Afrique à Abidjan

L’évènement se tiendra fin septembre prochain.La capitale économique ivoirienne, Abidjan, va accueillir la 3e édition du Forum sur l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables les 28 et 29 septembre 2022. La rencontre permettra d’explorer les opportunités de financement de la transition énergétique des entreprises en Afrique et sera axée autour du thème : « Transition énergétique : Quelles opportunités de financement en Afrique ? ».

Initié par la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), ce Forum se tiendra en collaboration avec l’agence marocaine de communication AOB, l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique et les ministères ivoiriens de l’Energie et de l’Environnement.

Les participants vont explorer les opportunités de financement de l’efficacité énergétique (EE) et des énergies renouvelables (EnR), ainsi que leur disponibilité pour les entreprises en Afrique, dans un contexte de crise énergétique mondiale amplifié par le conflit russo-ukrainien.

Ce rendez-vous permettra aussi d’offrir des modèles économiques, disponibles, pour l’EE et les EnR dans l’industrie, le bâtiment, le transport et l’éclairage, etc.

A travers sa participation au Forum EE & EnR, l’Etat de Côte d’Ivoire entend montrer son intérêt, son engagement et ses actions en faveur de la maîtrise de l’énergie, véritable enjeu stratégique pour les économies au regard de la conjoncture économique mondiale.

Pour le Patronat, il entend saisir cette opportunité pour présenter aux entreprises le levier de compétitivité qu’est l’efficacité énergétique ainsi que les opportunités d’affaires, de création d’entreprises, d’emplois et de financement.

L’agenda des deux journées comporte notamment une conférence inaugurale, huit tables rondes et des conférences-débats, ainsi que des expositions de solutions technologiques et des sessions Business to Business (B to B).

Repise du rapatriement volontaire de réfugiés congolais d’Angola

Le retour consentant de réfugiés congolais depuis l’Angola était interrompu depuis 2020 à cause de la pandémie de Covid-19.Quatre-vingt-huit réfugiés de la République démocratique du Congo (RDC) ont quitté ce mardi matin le camp de Lôvua, dans le nord de l’Angola, en direction de la frontière. Ce premier convoi de rapatriement est le premier organisé par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) depuis 2020.

Selon l’organisme onusien, le convoi devrait arriver demain en terre congolaise.

A en croire le HCR, plus de 600 réfugiés congolais ont déjà exprimé leur volonté d’être rapatriés. D’autres sont susceptibles de manifester leur intérêt avec la reprise de l’opération.

« La plupart des réfugiés ne demandent rien de plus que de rentrer chez eux », a déclaré, dans une note parvenue ce mardi à APA, Boris Cheshirkov, porte-parole du HCR. Il a exhorté la communauté internationale à « s’attaquer aux causes des conflits et contribuer à rendre le retour des personnes plus sûr et plus facile ».

Le rapatriement volontaire est organisé par le HCR, avec les gouvernements de l’Angola et de la RDC, en collaboration avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et divers partenaires. Les réfugiés ont voyagé dans des camions de l’OIM en direction de la frontière de Chicolondo, où ils passeront la nuit dans un centre de transit avant de traverser la frontière congolaise.

D’autres convois sont prévus pour traverser la frontière de Chissanda dans les semaines à venir. Les réfugiés se dirigeront vers diverses destinations dans l’ouest de la RDC, notamment le Kasaï, le Kasaï central, le Kwilu, le Sankuru, le Lomami, le Lualaba et Kinshasa, la capitale.

« Bien que le conflit se poursuive dans l’est de la RDC, l’amélioration de la sécurité dans l’ouest a rouvert la possibilité pour les Congolais de retourner dans leur pays dans la dignité et la sécurité », a ajouté M. Boris Cheshirkov.

À leur arrivée en RDC, les Congolais rapatriés recevront une aide en espèces pour couvrir les besoins de base tels que les articles ménagers et une aide initiale pour leur loyer.

Un soutien supplémentaire sera également fourni pour leur réintégration, par exemple en aidant les enfants à s’inscrire à l’école.

Plus de 35.000 personnes ont traversé la frontière pour trouver la sécurité en Angola à cause des violences politiques et ethniques survenues dans la région du Kasaï en 2017. La plupart d’entre elles ont été accueillies dans le camp de Lôvua, dans la région de Lunda Norte.

Selon le HCR, de nombreux réfugiés sont spontanément retournés en RDC ces dernières années. « Aujourd’hui, Lôvua accueille environ 7.000 réfugiés », a dit le porte-parole du HCR.

Plus globalement, près de 430.000 réfugiés ont pu rentrer l’année dernière chez eux en toute sécurité et dans la dignité. Le HCR précise qu’il s’agit d’une augmentation de 70 % par rapport à 2020. Près des deux tiers des retours de réfugiés ont eu lieu au Soudan du Sud. Ce chiffre ne représente cependant que 2 % des réfugiés dans le monde.

Burkina : le gouvernement veut mettre fin à la spéculation foncière

Le pays se dote d’une commission interministérielle composée de neuf membres.Le Gouvernement burkinabè est en passe de trouver des solutions idoines face à l’épineuse question foncière. Pour ce faire, il a mis en place une Commission interministérielle contre la spéculation foncière, installée le 18 juillet 2022 par le Premier ministre, Albert Ouédraogo. Elle a à sa charge deux missions fondamentales à savoir, examiner les dossiers de demande de cession des terres destinées à la promotion immobilière et procéder à toute vérification jugée nécessaire relative à la demande de cession et à la moralité du promoteur immobilier et /ou foncier.

Pour le Premier ministre M. Ouédraogo, les neuf membres de cette commission ont la lourde charge de réussir leurs missions. « Vous n’avez pas le droit de faillir à cette mission essentielle dans la construction d’un Burkina Faso nouveau que nous appelons de nos vœux, pour les générations actuelles et futures », a-t-il dit.

L’opérationnalisation de la commission interministérielle chargée de donner son avis sur les dossiers de demandes de titres fonciers des promoteurs immobiliers vient corriger un dysfonctionnement des textes pris en la matière depuis 2012. « La présente cérémonie d’installation marque de façon solennelle le lancement des réformes annoncées dans le secteur foncier par mon Gouvernement », a précisé le Premier ministre.

Selon lui, cette commission interministérielle marque la volonté du gouvernement d’assurer une meilleure gouvernance foncière dans la promotion immobilière. Il a constaté que des superficies démesurées ont été mobilisées par des promoteurs immobiliers. « Des sociétés ont mobilisé plus de 30 000 ha à Ouagadougou soit 300 fois la cité des 1200 logements », a déploré le chef du gouvernement burkinabé, Albert Ouédraogo.

Selon le ministre de l’Urbanisme, des Affaires foncières et de l’Habitat, Boukary Savadogo, l’initiative « traduit la volonté du gouvernement de trouver des réponses adaptées aux multiples préoccupations rencontrées par l’Etat, les collectivités territoriales, la société civile, le secteur privé et notamment les promoteurs immobiliers et les différents ordres professionnels du métier du foncier et de l’immobilier ».

Afrique de l’Ouest : vers l’évaluation des performances des pêches

L’Outil d’évaluation des performances des pêches (FPAT, sigle anglais) apporte un soutien concret aux pêcheries côtières.Les pêcheries côtières sont intrinsèquement complexes en raison de l’hétérogénéité des communautés qui y s’activent, des engins de pêche, des navires et des espèces, ainsi que de la diversité des caractéristiques géophysiques, écologiques et socio-économiques.

Pour évaluer leurs performances, le projet « Initiative pêche côtière, composante Afrique de l’Ouest (IPC-AO) » de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), déroulé en Côte d’Ivoire, au Cabo Verde et au Sénégal, a développé l’Outil d’évaluation des performances des pêches (FPAT).

L’objectif visé est d’offrir aux pêcheurs ouest africains des avantages environnementaux, sociaux et économiques durables à travers une bonne gouvernance, des incitations correctes et l’innovation.

« L’état de surexploitation de la plupart des stocks halieutiques expose les communautés de pêche côtières à l’insécurité alimentaire, à des pertes de revenus, à des conflits d’usage, bref à des conditions de vie difficile », a dit Makhfousse Sarr, chargé de Programme à FAO-Sénégal.

Dans son discours à l’ouverture d’un atelier de formation sur le FPAT (18-21 juillet 2022 à Dakar) dont APA a reçu une copie, M. Sarr soutient que l’analyse d’un secteur des pêches aussi complexe nécessite des outils holistiques qui intègrent les dimensions gouvernance, éco-biologiques, socioéconomiques et environnementales.

« Elle nécessite également des données historiques disponibles sur une période plus ou moins longue. Ce qui correspond à l’Approche écosystémique des pêches (AEP) en cours d’expérimentation dans le cadre de ce projet », informe-il.

Pour Diène Faye, Directeur des pêches maritimes (DPM) du Sénégal, si la vitalité de notre pêche n’est plus à démontrer, il n’en reste pas moins qu’analyser et évaluer les performances de nos pêcheries reste un exercice complexe.

« Cette complexité, affirme M. Faye, s’explique par les enjeux, les dimensions et les échelles plurielles qui caractérisent la pêche et par conséquent les défis de collecte et d’analyse des données et informations diverses permettant d’appréhender, d’évaluer et d’illustrer les performances de nos pêcheries et donc de nos actions ».

Le projet « Initiative Pêche Côtière (CFI) » est un effort mondial visant à préserver les ressources marines et à garantir que la pêche côtière puisse continuer à jouer son rôle crucial dans la société. Cela, en contribuant à la sécurité alimentaire, ainsi qu’au développement économique et social. Financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), ce programme est également mis en œuvre dans trois autres pays : l’Équateur, l’Indonésie, le Pérou.

Drame de Melilla : 33 migrants condamnés à 11 mois de prison ferme par le tribunal de Nador

Le tribunal de première instance de Nador (nord-est du Maroc) a condamné, mardi, 33 migrants ayant pris d’assaut la clôture séparant les villes de Nador et de Melilla et attaqué les éléments des forces de l’ordre, à 11 mois de prison ferme.Ce premier groupe d’assaillants a également été condamné à des amendes allant de 500 à 3.500 dirhams (1 euro = 10,2 DH).

Ces migrants, en situation irrégulière au Maroc, majoritairement des Soudanais , ont été poursuivis condamnés pour « entrée illégale sur le sol marocain», «violence contre agents de la force publique», «attroupement armé», «refus d’obtempérer» et «participation à une bande criminelle en vue d’organiser et faciliter l’immigration clandestine à l’étranger».

Un deuxième groupe de migrants, au nombre de 28, poursuivis, en plus des chefs d’accusation précités, pour « incendie volontaire» et «séquestration» attend d’être fixé sur son sort par la Cour d’appel de Nador.

Vendredi 24 juin dernier, ils étaient plus d’un millier de migrants clandestins à tenter de forcer le passage dans le préside de Melilia, entraînant la mort de 23 d’entre eux dans plusieurs bousculades. Certains n’ont pas hésité à s’en prendre aux forces de l’ordre, en blessant près de 140 agents. La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) s’est par conséquent portée partie civile.

Les conclusions préliminaires de la mission d’information du Conseil marocain des droits de l’Homme (CNDH), ont fait état du décès de 23 personnes lors de cet assaut, dont cinq sont arrivées décédées à l’hôpital. Le nombre de blessés est de 217, dont 77 parmi les migrants et 140 parmi les forces publiques.

Les décès enregistrés ont été causés par asphyxie mécanique sur suffocation provoquée par la bousculade et l’agglutination du nombre important de victimes dans un espace hermétiquement clos (catastrophe de masse), avec mouvement de foule en panique. L’autopsie demeure la seule voie à même de vérifier avec précision les causes de décès dans chaque cas.

La commission n’a pu déterminer si l’origine des blessures de certains migrants qu’il a visités provenait des chutes et des bousculades ou de blessures résultant d’un recours disproportionné de la force, relève le rapport du CNDH.

Les affrontements, qui constituent, d’après le CNDH, un précédent « inédit » au niveau des tentatives visant à franchir la clôture séparant Nador et Melilia ont été caractérisés par une violence aigue simultanément perpétrée par un très grand nombre de migrants (estimés à environ 2000 personnes) armés de bâtons, de pierres et d’armes tranchantes.

La Commission déplore l’atteinte grave portée par certains des migrants à l’intégrité physique de certains des membres des forces de l’ordre qui ont été séquestrés et dont les équipements ont été saisis.

Le Conseil regrette que ces affrontements « douloureux » et « regrettables » aient été accompagnés par la dissémination de fake news, de fausses images et de publications mensongères sur les réseaux sociaux.  Cela a eu pour effet de créer une profonde confusion auprès de l’opinion publique nationale et internationale au sujet des allégations liées à l’utilisation des balles réelles et aux insuffisances des soins médicaux.

Côte d’Ivoire: des failles dans la gestion des fonds Covid-19

L’enveloppe financière dégagée visait à atténuer les effets de la pandémie du nouveau coronavirus.La gestion des fonds de soutien Covid-19, destinés à appuyer les entreprises, le secteur informel et les personnes vulnérables en Côte d’Ivoire, ressort des « insuffisances » dans son exécution, selon le rapport annuel 2020 de la Cours des comptes.

Cette juridiction de contrôle des dépenses publiques a audité la conformité de la gestion de quatre fonds Covid-19, à savoir le Fonds de soutien aux grandes entreprises (FSGE), le Fonds de soutien aux PME (FSPME), le Fonds d’appui aux acteurs du secteur informel (FASI) et le Fonds spécial de solidarité Covid-19 (FSS Covid-19).

Le Fonds de soutien aux grandes entreprises (FSGE), doté d’un budget de 38 milliards Fcfa en vue de préserver l’outil de production et les emplois, a été exécuté à hauteur de 23,62 milliards Fcfa, soit 62,16% de taux d’exécution dont 17,51% pour le fonctionnement, 87,09% de prêts directs et 4,97% pour les garanties.

La Cour des comptes, à l’issue de l’audit, a relevé des « insuffisances » qui ont fait l’objet de recommandations. Elle a dénoncé le « non-respect des critères de sélection des bénéficiaires du fonds » et « l’absence de dispositif permettant de suivre le respect des engagements et des restrictions », avant d’inviter le ministère en charge de l’exécution à se conformer aux dispositions réglementaires.

Le rapport public annuel 2020 de la Cour mentionne « l’absence de textes régissant l’organisation et le fonctionnement du Secrétariat exécutif du Fonds de soutien aux grandes entreprises ».

Quant au Fonds de soutien aux PME (FSPME), il a été doté d’un budget de 40 milliards Fcfa pour soutenir l’activité économique des PME. Le budget 2020 du FSPME a été exécuté à hauteur de 30,31 milliards Fcfa, soit un taux d’exécution de 75,79%.

Les « insuffisances » dans la gestion de ce Fonds portent sur le « non-respect des engagements des bénéficiaires » et la non-formalisation des contrats de la rémunération du personnel d’appui.

La Cour note en outre un « manque de flexibilité dans les remboursements anticipés », recommandant de « supprimer des conventions, la clause de préavis irrévocable concernant le remboursement anticipé des prêts ». Elle déplore aussi « l’inexistence de dispositif automatisé de contrôle de cumul ».

Pour le Fonds d’appui aux acteurs du secteur informel (FASI), il est doté d’un budget de 20 milliards Fcfa, exécuté à hauteur de 19,075 milliards Fcfa, soit un taux de réalisation de 95,37%.

L’audit révèle « l’absence de textes régissant l’organisation et le fonctionnement du Secrétariat exécutif du FASI » et le « non-enregistrement des bénéficiaires à la CMU (Couverture maladie universelle) ».

L’audit de la Cour des comptes fait état de « faiblesses des rapports de paiement des sociétés de téléphonie mobile ».

Concernant le Fonds spécial de solidarité (FSS), destiné à l’urgence humanitaire, il est doté d’un budget de 50 milliards Fcfa et constitue le volet social d’un ensemble de mesures prises face à la pandémie de Covid-19.

Ces ressources mises à la disposition du FSS ont été exécutées à hauteur de 75,62% au 31 décembre 2020, dont 40,49% pour le financement des « autres vulnérabilités » et 34,79% de transferts monétaires destinés aux personnes vulnérables impactées par la Covid-19.

A l’issue de l’audit de la gestion du FSS, la Cour a relevé comme « insuffisances » l’absence de nomination des membres des organes de gestion, un « défaut de conventions » qui devraient permettre d’encadrer par un contrat formel les relations avec les opérateurs avant d’engager les dépenses.

L’Agence MIGA émet une garantie pour couvrir des prêts de 570 millions d’euros au profit de l’OCP

L’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), organe du groupe de la Banque Mondiale, a émis une garantie au Crédit Agricole Corporate and Investment Bank (France) et à BNP Paribas (France) visant à couvrir des prêts d’un montant maximal de 570 millions d’euros au profit du groupe OCP.La garantie s’étend à dix ans et couvre le risque de non-respect des obligations financières souveraines d’une entreprise d’Etat. Le Groupe OCP s’appuiera sur ces fonds pour financer la construction d’un nouveau campus de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) à Rabat, dont la première phase a été lancée en octobre 2021. Deux nouvelles phases seront achevées d’ici 2024, précise mardi le groupe OCP dans un communiqué.

Cette opération est une première dans le secteur de l’éducation au Maroc et en Afrique. Elle vient confirmer la solidité de la stratégie financière de l’UM6P et témoigne de la crédibilité de l’approche du groupe en matière d’économie de la connaissance et de choix environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), ajoute la même source.

Le nouveau campus offrira une formation de haut niveau à près de 2000 étudiants dans les domaines de l’économie, de la gouvernance, des sciences politiques, des relations internationales, des sciences comportementales et sociales, de l’hôtellerie et de la gestion.

En outre, le campus abritera une nouvelle faculté de gouvernance et accueillera la première école et incubateur d’entreprises pour l’intelligence artificielle au Maroc.

L’installation disposera également de centres multisports, de laboratoires d’apprentissage numérique, d’un centre de langues, d’une bibliothèque et d’une offre hôtelière permettant d’accueillir des invités universitaires et de former des étudiants de la School of Hospitality Business and Management.

Avec le soutien de MIGA, le groupe OCP s’est engagé à poursuivre ses progrès vers les certifications de bâtiments écologiques via le programme de certification LEED du U.S. Green Building Council pour bon nombre de ses installations dans le campus de Rabat. De plus, le nouveau campus de Rabat permettra l’ajout de structures hydrauliques visant à protéger la structure contre le risque d’inondation, ainsi que l’enfouissement d’une ligne électrique de 60 kilo-volts ou encore la réhabilitation d’une sous-station associée.

MIGA a été créée en 1988 en tant qu’organe du groupe de la Banque mondiale visant à promouvoir l’investissement direct étranger dans les économies émergentes en aidant à atténuer les risques de restrictions sur la conversion et le transfert de devises, de rupture de contrat par les gouvernements, d’expropriation, de troubles civils et de guerre, ainsi qu’à offrir un rehaussement de crédit aux investisseurs et aux établissement de crédit.

Depuis sa création, MIGA a émis plus de 65 milliards de dollars de garanties dans près de 120 pays en développement.

Militaires ivoiriens arrêtés à Bamako : Lomé pour lever l’incompréhension

Le Togo offre sa médiation pour le règlement de l’affaire des soldats ivoiriens détenus au Mali.La voix de la raison est-elle en train de résonner dans le différend opposant le Mali à la Côte d’Ivoire à propos de l’arrestation des 49 soldats ivoiriens à l’aéroport de Bamako, dimanche 10 juillet ? C’est une possibilité après la visite effectuée à Bamako, lundi 18 juillet, par le ministre togolais des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’Extérieur.

Au cours de son tête-à-tête avec le professeur Robert Dussey, le Colonel Assimi Goita, président malien de la transition, « s’est dit ouvert au dialogue et disposé à œuvrer, conformément à l’esprit de fraternité et d’excellentes relations entre le Mali et la Côte d’Ivoire, à un dénouement heureux de cette situation des 49 soldats ivoiriens arrêtés, y compris par voie diplomatique, dans le strict respect de la souveraineté du Mali ».

« Le président de la transition a souhaité que le Togo mène une mission de bons offices entre les parties concernées », a indiqué le communiqué conjoint publié au terme de cette rencontre.

Cet appel à Lomé pour réconcilier Abidjan et Bamako « n’est pas une surprise » pour l’analyste politique ivoirien, Yannick Houphouët Kouablan. « Pour mémoire, le Mali avait également sollicité l’appui du Togo en vue de faciliter les discussions avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) dans l’optique de la levée des sanctions imposées par l’institution régionale », rappelle-t-il.

En mai 2022, le ministre malien des Affaires étrangères et son homologue togolais avaient annoncé que le président Faure Gnassingbé avait accepté de mener une mission de facilitation pour la levée de l’embargo de la Cedeao sur le Mali.

Le chef de l’Etat togolais s’était dès lors investi en faveur d’un accord sur la durée de 24 mois que proposait Bamako, alors que l’institution régionale exigeait une échéance de 12 à 16 mois de transition. Quoi qu’on puisse dire, la mission de facilitation n’a pas été un échec. La preuve, le 4 juillet dernier, la Cedeao a accepté les 24 mois de transition. Par conséquent, les sanctions économiques et financières contre le Mali ont été levées lors de la 61e session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao tenue à Accra, la capitale du Ghana.

Le même jour, le gouvernement malien avait « chaleureusement » remercié le président du Togo, Faure Gnassingbé, pour ses « efforts inlassables ayant permis d’arriver à un accord ».

Dans l’affaire des 49 militaires ivoiriens arrêtés par Bamako, de quel atout dispose Lomé pour concilier les deux parties ? « Acteur entretenant de bons rapports avec les différentes parties impliquées dans l’affaire, le Togo apparaît ainsi comme un acteur de choix afin de régler par la voie diplomatique ce différend opposant la Cote d’Ivoire et le Mali », analyse Yannick Houphouët Kouablan, qui rappelle que le président togolais s’était déjà rendu en avril dernier à Abidjan pour plaider le cas du Mali auprès du président Alassane Ouattara.

Lors de son audience du lundi 18 juillet avec le Colonel Assimi Goïta, président de la transition malienne, le chef de la diplomatie togolaise a « réaffirmé la disponibilité du président Faure Gnassingbé à poursuivre son appui à la transition » et à « aider à la résolution de cette situation ».

Dimanche 10 juillet, 49 soldats ivoiriens sont arrêtés à l’aéroport de Bamako. Ils sont considérés par le gouvernement de transition comme « des mercenaires dont le dessein est de briser la dynamique de la refondation et de la sécurisation du Mali et du retour à l’ordre constitutionnel ». Ils ont été mis à la disposition de la justice.

Mardi 12 juillet, le Conseil national de sécurité ivoirien s’est réuni sous la présidence d’Alassane Ouattara et a demandé la libération « sans délais » de ces militaires qui, selon la version d’Abidjan, « sont des éléments nationaux de soutien », « un mécanisme de soutien aux contingents des pays contributeurs de troupes dans le cadre des missions de maintien de la paix ». A ce titre, ils devaient assurer la sécurité de la base logistique de la compagnie aérienne Sahel Aviation Service (SAS).

Sénégal : les statistiques du travail et la campagne à la Une

Les journaux sénégalais parvenus à APA ce mardi 19 juillet 2022, sont revenus sur le rapport de la Direction des statistiques, du travail et des études (DSTE) et la campagne électorale des législatives.Walf Quotidien évoque des chiffres alarmants en épluchant le rapport DSTE du ministère du Travail et du Dialogue social. En effet, le document mentionne la fermeture de 216 établissements et la perte de 1146 emplois au courant de l’année 2021 au Sénégal.

Les domaines d’activités les plus touchés sont « le commerce de gros et de détails, réparations de véhicules automobiles et de motocycles (32,87%), construction (10,65%) et activités de fabrication (10,65%) », précise le document.

Le quotidien national Le Soleil voit les choses sous un autre angle et souligne que le rapport 2021 fait état de 1320 de déclarations d’accidents, 69.866 contrats enregistrés, 2918 établissements contrôlés, et 656 cas de conflits au tribunal.

Sous un autre registre, la campagne électorale pour les législatives du 31 juillet bat son plein. +Demande sociale, gouvernance, respect de l’Etat de droit « ces arbitres du scrutin », lance Sud Quotidien. Le journal indique que la coalition présidentielle en plus de l’équation inter coalition Yewwi Askan Wi et Wallu Sénégal (opposition) doit faire face à ces nombreux défis pour sortir victorieux des élections.

L’Observateur fait le diagnostic d’une campagne électorale qui dérape complètement. « Ça sang mauvais », informe le journal, qui relève des jets de pierres, des blessures à l’arme blanche, des coups de feu, des reniements.

Dans le journal Bés Bi, le Jour, Pape Diop trône à la Une. L’ancien président du Sénat sous le régime d’Abdoulaye Wade vote le « bicaméralisme » et souligne que le Haut conseil pour les collectivités territoriales (HCCT), est une institution « inutile ».

EnQuête reste sur l’affaire François Mancabou, du nom de cet ancien militaire et garde du corps, mort en détention préventive. Selon le journal, « l’autopsie a été faite en l’absence du médecin désigné par la famille ».

A ce titre, L’Observateur indique que la famille de François Mancabou envisage « une contre-expertise ». La famille attend d’ailleurs de voir « les résultats de l’expertise en espérant qu’ils vont confirmer la preuve de torture », révèle le journal.

En football, le quotidien sportif Stades dresse la liste des Lions dans l’impasse après un mois de mercato en Europe. Idrissa Gana Guèye, Abdou Diallo (PSG), Bouna Sarr (Bayern Munich), Ismaïla Sarr (Watford), Alfred Gomis (Rennes), Cheikh Kouyaté (Crystal Palace) sont toujours dans l’expectative, informe le journal.

Côte d’Ivoire : le programme social présenté à New-York

La Côte d’Ivoire a présenté à New-York, son Programme social du gouvernement (PSGouv), en marge du Forum Politique de Haut Niveau sur les ODD.Cet événement, organisé vendredi en collaboration avec l’UNFPA, a eu lieu en marge du Forum politique de haut niveau sur les objectifs du développement durable (ODD).

La Côte d’Ivoire, à l’instar de 21 pays africains, a dévoilé son deuxième Rapport national volontaire sur les ODD au Forum politique de Haut Niveau des Nations unies (HLPF), sur le développement durable qui se tient, à New York, du 5 au 15 juillet 2022.

La délégation ivoirienne est conduite par la ministre du Plan et du Développement, Nialé Kaba, accompagnée de la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nasseneba Touré.

Les autorités ivoiriennes ont entretenu leur auditoire autour du thème « Le Programme social du gouvernement (PSGouv), un accélérateur innovant pour l’autonomisation des femmes et l’atteinte des ODD ».

L’objectif est de promouvoir le Programme social du gouvernement comme un accélérateur de l’autonomisation de la femme et de mettre en évidence le rôle joué par le Système des Nations Unies en général et l’UNFPA en particulier.

A travers ce programme, le système des Nations Unies a appuyé la Côte d’Ivoire dans la réduction de la pauvreté et des inégalités sociales.

Au cours de la session, les intervenants vont discuter du PSGouv et de sa contribution à l’accélération de la réalisation des ODD.

Les efforts du gouvernement ivoirien et ses partenaires ont permis, entre autres, l’élimination de la mortalité maternelle, la fin des besoins non satisfaits en matière de planification familiale, et l’élimination des violences basées sur le genre, y compris le mariage des enfants et les mutilations génitales féminines.

La première phase du PSGouv (2019-2020), initialement financée à hauteur de 727,5 milliards de FCFA, puis révisée à 1 046,6 milliards de FCFA, a permis d’atteindre des résultats probants aux niveaux du programme d’accès et de maintien à l’école des enfants de 6 à 16 ans en particulier les filles.

Elle a favorisé la distribution de kits d’accouchement, de kits de césariennes et de produits divers, du programme d’électricité pour tous, du programme d’accès à l’eau potable, du programme d’entretien routier, du programme des filets sociaux et de la Couverture maladie universelle.

La deuxième phase du PSGouv (2022-2024), elle, vise à apporter des solutions durables à la problématique de la fragilité dans les zones frontalières au Nord.

Cette phase, déjà, a permis l’accès à l’emploi et l’autonomisation des jeunes et des femmes. Elle est financée à hauteur de 3 182,4 milliards Fcfa.

Le Forum politique de haut niveau sur le développement durable est le forum mondial central visant à fournir un leadership politique, des orientations et des recommandations sur la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et des 17 ODD.

Les Objectifs de développement ont été adoptés à l’unanimité par les dirigeants mondiaux en septembre 2015.

Le Forum offre aux pays, à la société civile et aux entreprises l’occasion de souligner les efforts qu’ils déploient pour atteindre les ODD et de s’engager dans un processus d’apprentissage mutuel en échangeant des idées et des meilleures pratiques.

Un vol cargo fait un « atterrissage d’urgence » à l’aéroport d’Abidjan

Un vol cargo, faisant Abidjan-Monrovia, a fait un « atterrissage d’urgence » à l’aéroport d’Abidjan après que le train d’atterrissage a pris feu, a rapporté dimanche à APA une source aéroportuaire, indiquant qu’« aucun dommage » n’a été enregistré.« Il s’agit du vol SIV 107, un avion de type ATR72 qui faisait Abidjan-Monrovia », a précisé cette source qui a requis l’anonymat, soulignant que « la compagnie fait du vol cargo pour le compte de DHL », une entité spécialisée dans le transport de colis.

C’est un appareil de la compagnie Solenta aviation récemment « rachetée » par un Ivoirien, a-t-il confié. L’incident intervient une semaine quasiment après qu’un avion de la compagnie Air Côte d’Ivoire, en provenance de Korhogo, dans le Nord ivoirien, a raté son atterrissage.

Le train d’atterrissage avant du vol d’Air Côte d’Ivoire, transportant 17 passagers et 5 membres d’équipage, n’était pas sorti, mais l’avion avait pu atterrir sans problème majeur. La piste d’atterrissage a été ouverte dimanche dernier à 00h15 (GMT, heure locale), 5h après l’incident.

La compagnie aérienne Solenta aviation a les droits de DHL pour opérer en Côte d’Ivoire et dans plusieurs pays de la sous-région ouest-africaine. L’incident est survenu à la suite de surchauffes des trains d’atterrissage où les pompiers ont vu la fumée.

CAN-féminine 2022 : Le Maroc qualifié pour la finale

La sélection féminine marocaine de football s’est qualifiée pour la finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN-2022) en battant son homologue du Nigeria après la séance fatidique des tirs au but (5-4), lundi à Rabat.

Devant un public très nombreux, les Lionnes de l’Atlas ont dominé toutes les étapes de ce match profitant de l’expulsion de deux joueuses du Nigeria.

L’ouverture du score est intervenue par Yasmin Mrabet contre son camp à la 62e minute, avant que Sanaâ Mssoudy ne réplique à la 66e minute avec le but de l’égalisation.

Les Marocaines affronteront l’Afrique du Sud en finale samedi prochain.

Tanzanie : les quéléas ravagent les cultures

Ces oiseaux voraces, surnommés les « criquets à plumes », détruisent les champs de riz, sorgho, mil et blé dans notamment les hauts plateaux du Sud et du Centre de la Tanzanie.21 millions, c’est le nombre de travailleurs à bec rouge, autre nom du quéléa, recensés en Tanzanie par l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle anglais). Sans une assistance rapide, l’invasion d’oiseaux pourrait aggraver l’insécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages vulnérables déjà touchés par d’autres crises comme la Covid-19 et la guerre en Ukraine, a averti la FAO.

« Nous sommes dépassés par la population dévastatrice de quéléas. L’intervention opportune de la FAO, dans cette situation sans précédent, va considérablement améliorer nos chances de sauver les récoltes », a déclaré Musa Chidinda, Coordonnateur des opérations de lutte contre le quéléa au ministère tanzanien de l’Agriculture.

L’organisation onusienne a indiqué avoir débloqué un demi-million de dollars pour soutenir les efforts du gouvernement tanzanien en matière de pulvérisations terrestre et aérienne, de surveillance et de renforcement des capacités sur les méthodes alternatives de lutte contre le quéléa.

En s’appuyant sur les outils numériques de la FAO, le mouvement des oiseaux sera suivi pour guider les opérations de pulvérisation. « L’objectif immédiat est de réduire de manière significative les quéléas afin qu’ils ne causent pas plus de dégâts. Les ressources sont nécessaires pour mettre en place des systèmes d’alerte précoce efficaces ainsi que des approches communautaires de lutte intégrée », a expliqué Tipo Nyabenyi Tito, représentant de la FAO en Tanzanie.

Pour sa part, Lewis Hove, chef de l’équipe Résilience du Bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique australe, a souligné que « les capacités du personnel de vulgarisation et des communautés seront développées pour une gestion intégrée de ces oiseaux dévastateurs et pour améliorer la sécurité alimentaire et les moyens d’existence ».

Le quéléa mange en moyenne 10 grammes de céréales par jour. De ce fait, une colonie de deux millions d’oiseaux peut dévorer jusqu’à 20 tonnes de céréales en une seule journée. Les « criquets à plumes » ont également été signalés au Botswana et au Zimbabwe.

Ghana : des décès liés au virus de Marburg

Le Ghana a annoncé le premier foyer de la maladie du virus de Marburg.L’Institut Pasteur de Dakar, au Sénégal, a reçu des échantillons de chacun des deux patients de la région d’Ashanti dans le Sud du Ghana, tous deux décédés et sans lien de parenté, qui présentaient des symptômes comme la diarrhée, la fièvre, les nausées et les vomissements.

Le laboratoire a corroboré les résultats obtenus par le Noguchi Memorial Institute for Medical Research, qui ont suggéré que les patients souffraient du virus de Marburg.

Le premier cas était un homme de 26 ans qui s’est présenté à l’hôpital le 26 juin 2022 et est décédé le 27 juin. Le second cas était un homme de 51 ans qui s’est présenté à l’hôpital le 28 juin et est décédé le même jour.

Les deux cas ont été traités dans le même hôpital à quelques jours d’intervalle.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a soutenu une équipe nationale d’enquête dans la région d’Ashanti ainsi que les autorités sanitaires du Ghana en déployant des experts, en mettant à disposition des équipements de protection individuelle, en renforçant la surveillance de la maladie, en effectuant des tests, en recherchant les contacts et en travaillant avec les communautés pour les alerter et les éduquer sur les risques et les dangers de la maladie, et pour collaborer avec les équipes d’intervention d’urgence.

En outre, une équipe d’experts de l’OMS sera déployée au cours des prochains jours pour assurer la coordination, l’évaluation des risques et les mesures de prévention des infections.

« Les autorités sanitaires ont réagi rapidement, prenant une longueur d’avance pour se préparer à une éventuelle épidémie. C’est une bonne chose car, sans action immédiate et décisive, le Marburg peut facilement devenir incontrôlable. L’OMS est sur le terrain pour soutenir les autorités sanitaires et, maintenant que la flambée est déclarée, nous mobilisons davantage de ressources pour la réponse », a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, directeur régional de l’OMS pour l’Afrique.

Plus de 90 contacts, dont des agents de santé et des membres de la communauté, ont été identifiés et font l’objet d’un suivi.

Marburg est une fièvre hémorragique virale hautement infectieuse de la même famille que la maladie à virus Ebola, plus connue.

C’est seulement la deuxième fois que cette zoonose (maladie transmise par l’animal à l’homme) est détectée en Afrique de l’Ouest.

La Guinée a confirmé un seul cas dans une épidémie qui a été déclarée terminée le 16 septembre 2021, cinq semaines après la détection du cas initial.

Les précédentes flambées et les cas sporadiques de Marburg en Afrique ont été signalés en Angola, en République démocratique du Congo, au Kenya, en Afrique du Sud et en Ouganda.

L’OMS a contacté les pays voisins à haut risque, qui sont en état d’alerte.

Le Marburg est transmis à l’homme par les chauves-souris frugivores et se propage parmi les humains par contact direct avec les fluides corporels des personnes, surfaces et matériaux infectés.

Mondiaux d’Athlétisme : l’or du 10.000 mètre pour Gidey

L’athlète éthiopienne Letesenbet Gidey a remporté l’or la finale du 10.000 mètres chez les femmes aux Championnats mondiaux d’athlétisme organisés ce week-end à Eugene (Etats-Unis).La détentrice du record du monde a résisté aux défis des athlètes kényanes Hellen Obiri et Margaret Chelimo Kipkemboi. Elle a également surmonté sa grande rivale, la Néerlandaise Sifan Hassan, lors d’un finish exceptionnel.

Giday s’adjuge l’or avec un temps de 30’9 »94 devançant d’une courte tête Obiri, deuxième avec un temps de 30’10 »02 et Kipkemboi qui complète le podium avec un chrono de 30’10 »07.

La victoire – huit victoires sur les 12 dernières finales mondiales du 10 000 pour l’Ethiopie – a ajouté le premier titre mondial au CV de Gidey à la troisième fois qu’elle l’a demandé, après avoir pris l’argent mondial à Doha en 2019 et le bronze olympique à Tokyo l’année dernière alors que Hassan a sprinté vers les ors.

En juin de l’année dernière, elle est devenue la femme la plus rapide de l’histoire sur 25 tours, oblitérant le record mondial de Hassan, vieux de deux jours, de 29’06 ».82, avec un stupéfiant 29’01 ».03 lors de la course de trial olympique éthiopienne à Hengelo aux Pays-Bas.

« Le rêve est devenu réalité, cette victoire est encore plus importante pour moi qu’un record du monde », a déclaré Giday aux journalistes.

« Je pensais gagner cet or depuis 2019 mais Hassan était toujours là. Je regardais aussi Obiri. Cette fois, je les regardais vraiment et je savais que je devais être très rapide dans les 300 derniers mètres », a ajouté la jeune femme de 24 ans.

Déjà la première femme depuis la Norvégienne Ingrid Kristiansen à détenir les records du monde du 5.000m et du 10.000m, Letesenbet tentera de réaliser un doublé lors des Championnats du monde.

« J’ai un autre rêve maintenant – gagner l’or au 5000m », a-t-elle déclaré. « Avec l’aide de Dieu, je peux obtenir le doublé, je suis très confiante maintenant ». Seules deux femmes ont accompli l’exploit auparavant lors des Championnats du monde.

Il s’agit de l’Ethiopienne Tirunesh Dibaba, à Helsinki en 2005 et à Osaka en 2007, et de la Kenyane Vivian Cheruiyot, à Daegu en 2011.

Législatives : un rendez-vous électoral bien ancré au Sénégal

Le premier scrutin législatif au Sénégal s’est déroulé le 31 octobre 1848 alors que le territoire était sous le joug français.Les Sénégalais devront choisir, le 31 juillet 2022, leurs représentants à l’Assemblée nationale pour les cinq prochaines années. La campagne pour ces joutes électorales, lancée dimanche dernier, prendra fin le 29 courant.

Dans le pays de la téranga (hospitalité, en wolof), il y a une très longue tradition d’élections législatives. Car depuis le 19e siècle, des citoyens français puis sénégalais y élisent des députés.  

Barthélemy Durand Valentin fut ainsi le premier sénégalais à siéger au Palais Bourbon, en France. Blaise Diagne, Galandou Diouf et Léopold Sédar Senghor vont notamment marcher sur les traces du mulâtre saint-louisien.

L’institution de l’Assemblée nationale au Sénégal est l’aboutissement d’un processus marqué par plusieurs étapes : le Conseil général (1879-1920), le Conseil colonial (1920-1946), le Conseil général (1946-1952), l’Assemblée territoriale (1952-1958) et l’Assemblée constituante créée le 25 novembre 1958.

À l’éclatement de la fédération du Mali, l’Assemblée nationale sénégalaise est instaurée par la Loi n° 60-44 du 20 août 1960 pour devenir la deuxième institution du pays après le président de la République.

De 80 au début, l’effectif de l’hémicycle est passé à 100 en 1978, à 120 en 1983 et à 140 en 1998. Le nombre de députés est retombé à 120 en 2001 suite à la première alternance démocratique avant d’atteindre 150 en 2007. Depuis le référendum constitutionnel de 2016, il y a 165 représentants du peuple élus au suffrage universel direct.

Jusqu’en 1967, la durée du mandat des députés était de quatre ans. Actuellement, le quinquennat s’applique pour les différentes législatures. Lors des élections législatives de 1983, 60 parlementaires ont été élus au scrutin majoritaire tandis que l’autre moitié a été choisie au scrutin proportionnel sur une liste nationale présentée par chaque parti.

En septembre 1991, un changement s’opère. Le nouveau Code électoral dispose que les députés sont élus au scrutin majoritaire à un tour dans les départements jusqu’à concurrence de 70 sièges.

Une ordonnance présidentielle fixe, en février 2001, une autre clé de répartition. Soixante-cinq députés sont désormais élus au scrutin départemental à un tour et 55 au scrutin proportionnel national.

En décembre 2006, le président de l’époque, Abdoulaye Wade en l’occurrence, modifie encore le mode de désignation. Son décret n°2006-1350 du 8 décembre 2006 entérine l’élection de 90 députés au scrutin majoritaire à un tour au niveau départemental et 60 sur la liste nationale proportionnelle.

Grâce à la révision constitutionnelle de mars 2016, la diaspora sénégalaise fait entrer 15 députés à l’hémicycle pour la représenter. Le nombre total de parlementaires passe ainsi  de 150 à 165. Cette année, le ministère de l’Intérieur a essayé en vain d’ajouter sept sièges à la faveur de la création récente du département de Keur Massar, dans la banlieue de Dakar.

La 14e législature (2022-2027) sera donc composée de 150 députés représentant les Sénégalais résidant dans le territoire national (97 au scrutin majoritaire et 53 au scrutin proportionnel) et de 15 autres portant la voix des Sénégalais de l’extérieur.

Politique et économie au menu des quotidiens marocains

Le rôle du Maroc dans la médiation pour l’ouverture 24/7 du poste-frontière Allenby/Roi Hussein et le nouveau cadre juridique des investissements sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+L’Opinion+ écrit que le Maroc vient de se distinguer en obtenant la réouverture du très stratégique point de passage du pont Allenby reliant la Cisjordanie et la Jordanie, ajoutant que ce poste-frontière qui se situe à une cinquantaine de kilomètres d’Amman et de son aéroport international, permettait aux Palestiniens de Palestine et du monde, de maintenir leurs contacts et échanges à minima.

“Et c’est justement pour lever ce blocus sanitaire devenu sécuritaire que Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a décidé d’intervenir, en partenariat avec les autorités américaines, pour inciter Amman et Tel Aviv à acter la réouverture du pont d’Allenby”, poursuit l’auteur de l’article, notant que celle-ci se fera certainement dans les prochains jours, de façon permanente 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, comme l’a laissé entendre la ministre israélienne du Transport et de la Sécurité routière, Merav Michaeli.

Par cette action humaine concrète qui vient s’ajouter à une multitude d’autres actions initiées par le Royaume en faveur de la Palestine, le Maroc réaffirme son rôle de «faiseur de paix» qu’il s’est engagé à consolider à la faveur de la reprise de ses relations diplomatiques avec Israël, en vue de préserver la paix, la cohésion et les échanges vertueux entre les peuples, souligne-t-il.

Sur un autre registre, +Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que le nouveau cadre juridique qui va régir les investissements offre l’occasion idéale au Maroc pour donner corps véritablement à un ensemble d’orientations qui font la nouvelle vision en matière économique, sociale et même sociétale.

Cette charte sera l’occasion d’installer de manière forte et définitive un acteur majeur dans le développement, à savoir les Régions, note le quotidien, soutenant que la finalité de la future charte sera certainement différente des anciens textes sur la nature, la teneur et la géographie de ces investissements.

Si le texte est élaboré forcément au niveau d’instances centrales, le législateur, pourrait en profiter pour donner une grande marge de manœuvre aux acteurs territoriaux en leur donnant la latitude d’imaginer, de concevoir et de déployer des dispositifs complémentaires et surtout plus adaptés à leur réalité du terrain, estime-t-il.

La même publication rapporte que la 14ème édition de l’US-Africa Business Summit, se tiendra, du 19 au 22 juillet à Marrakech, à l’initiative du « Corporate Council on Africa » (CCA), sous le thème « construire ensemble l’avenir », annonce le ministère de l’Industrie et du Commerce.

Ce Sommet représente une opportunité de consolider le positionnement stratégique du Maroc, seul pays africain ayant conclu un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, en tant que hub pour l’Afrique et partenaire économique de référence pour les Etats-Unis, indique le ministère dans un communiqué, cité par la publication.