Alassane Ouattara justifie la « grâce » accordée à Gbagbo

Le président ivoirien Alassane Ouattara, a gracié son prédécesseur Laurent Gbagbo, sous le coup d’une peine de 20 ans de prison dans son pays, dans un souci d’apaisement.Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a annoncé a gracié l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et le dégel de ses comptes dans un discours à la veille de la fête de l’an 62 de l’indépendance du pays.

« Dans le souci de renforcer davantage la cohésion sociale, j’ai signé un décret accordant la grâce présidentielle à M. Laurent Gbagbo, ancien président de la République », a déclaré M. Alassane Ouattara, dans un discours diffusé à la RTI 1, la télévision publique.

Le président ivoirien a indiqué avoir également « demandé qu’il soit procédé au dégel de ses comptes et au paiement de ses arriérés de rente viagère ». Désormais, M. Gbagbo, ancien chef de l’Etat, bénéficiera de ce privilège.

Il a dit, ensuite, avoir aussi signé un décret accordant la libération conditionnelle au contre-amiral Vagba Faussignaux et au commandant Jean-Noël Abehi, condamné pour des infractions liées à la crise postélectorale de 2010.

« Par ailleurs, j’ai procédé à la signature d’un décret accordant une grâce collective à environ 3.000 de nos concitoyens condamnés pour des infractions mineures », a-t-il poursuivi. Une faveur présidentielle faite à une frange de détenus.

L’ex-chef de l’État ivoirien, Laurent Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) dans la crise postélectorale de 2010-2011, est rentré au pays, mais était sous une condamnation de 20 ans pour « braquage de la Bceao », la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest.

Economie et crise de l’eau au menu des quotidiens marocains

Le projet de loi de finances-2023 et la crise de l’eau sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.Evoquant le projet de loi de finances pour 2023 (PLF 2023), dont une note de cadrage a été signée par le chef de gouvernement, +L’Opinion+ écrit que dans ce projet, le gouvernement mise davantage sur l’investissement, dont une Charte dédiée vient de voir le jour, visant à encourager l’investissement privé à travers une batterie de mesures incitatives, dont des primes «sectorielles» et «territoriales », sans oublier les avantages fiscaux et douaniers, ainsi que les garanties de l’Etat en faveur des investisseurs étrangers.

Une orientation nécessaire, du moins pour la prochaine année législative, du moment que les pressions inflationnistes continuent leurs ravages et que les chaînes de production et d’approvisionnement mondiales sont toujours étouffées suite aux conflits géopolitiques en Europe et en Asie, relève le journal.

Le PLF 2023 se penchera également sur la consolidation de la justice territoriale, afin d’optimiser les résultats des investissements et des chantiers structurants lancés par l’Etat.

Car, durant les dernières années, le Maroc a investi près de 30% de son PIB, pourtant, il demeure incapable de générer une croissance digne des pays émergents, explique-t-il.

+Aujourd’hui Le Maroc+, quant à lui, souligne que le gouvernement est aujourd’hui « déterminé » à mettre en œuvre les chantiers stratégiques dans le cadre du PLF 2023.

De la couverture médicale et sociale à la poursuite des efforts pour la relance économique, en passant par l’activité selon le calendrier fixé des allocations familiales pour des millions d’enfants, sans oublier la réforme de l’administration et la réduction des disparités sociales et territoriales, le gouvernement place la barre très haut, estime la publication.

Le gouvernement compte poursuivre son train de réformes et la concrétisation des projets stratégiques, notamment le chantier royal en rapport avec la généralisation de la couverture sociale, relève-t-il, notant que le PLF 2023 pourrait être l’instrument gouvernemental par excellence afin d’atteindre tous les objectifs fixés par le pays, qui “dispose encore des moyens nécessaires pour relever de nouveaux défis”.

+L’Économiste+, qui revient sur la crise de l’eau dans le monde, estime que le monde vit une canicule “sans précédent”, mais dispose encore d’eau “dont il faudra gérer la moindre goutte avec parcimonie”.

“La sécheresse appelle à l’humilité, celle que nous avons perdue, et nous devrions changer notre rapport à l’eau”, préconise le quotidien, soulignant la nécessité de développer un modèle de gestion de la ressource au niveau mondial et mettre en place des lois martiales pour le respecter.

“Aujourd’hui, greens, piscines, arrosages de jardins sont déjà pointés du doigt, mais il sera nécessaire d’aller plus loin. Sinon, les exodes vont se multiplier”, ajoute-t-il.

Inondations et contrôle de l’Assemblée à la Une de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur les conséquences des fortes pluies de vendredi sur Dakar et les tractations du pouvoir pour le contrôle de l’Assemblée nationale.« Dakar souffre le martyre », indique Sud Quotidien, notant que les fortes pluies qui ont causé de nombreux dégâts ces derniers jours dans la capitale sénégalaise sont le fruit d’une « malgouvernance des inondations ».

Ce sont des pluies diluviennes qui se sont abattues sur Dakar vendredi dernier, souligne L’AS. Elles ont causé de terribles inondations qui ont coûté la vie à trois personnes, d’après Tribune. De nombreux Dakarois sont rentrés difficilement chez eux après avoir passé plusieurs heures dans de monstrueux embouteillages. Certains se sont rabattus sur le Train express régional (TER) qui a mis en place un « plan de transport exceptionnel pour soulager les Sénégalais », constate L’Observateur.

Tribune se demande « où sont les audits promis par Macky Sall » à propos du Plan décennal de lutte contre les inondations, mis en place dès son accession au pouvoir en 2012 avec un budget de plus de 700 milliards de FCFA. Toutefois, L’Observateur note que le chef de l’Etat est face à « une situation politico-sociale inédite », qualifiée de « black-août ». Une semaine après la perte de sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, Macky Sall est ainsi face à une « double équation du temps et du contexte », indique le journal.

En politique, Tribune note que « Macky veut briser l’intercoalition Yewwi-Wallu (libérer et sauver) » qui a totalisé 80 députés lors des élections législatives du 31 juillet 2022. La coalition Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir), avec juste 82 députés qui n’offrent qu’une majorité relative au président Sall, tente de trouver « une entente » avec Wallu Sénégal, une coalition de l’opposition formée autour du Parti démocratique sénégalais (PDS) de l’ex-président Abdoulaye Wade, pour contrôler l’Assemblée nationale.

Cependant, L’Observateur note que « le PDS déchire le projet de retrouvailles de la grande famille libérale ». « Personne ne passera par nous pour diviser l’opposition », promet Nafi Diallo, secrétaire nationale à la communication du parti de l’ancien chef de l’Etat sénégalais (2000-2012).

Carburant en Côte d’Ivoire : 500 milliards F CFA pour maîtriser l’inflation

Depuis début 2022, le gouvernement ivoirien subventionne les prix à la pompe.La guerre en Ukraine a perturbé le cours du marché des hydrocarbures. Pour amoindrir le choc, les États sont obligés d’appliquer des mesures sociales. En Côte d’Ivoire, « pour chaque litre de gasoil acheté à 615 F CFA, l’État contribue à hauteur de 469 F CFA. La subvention est de 285 F CFA pour chaque litre d’essence super vendu à 735 F CFA », a détaillé le président Alassane Ouattara hier samedi.

Dans son discours à la Nation, à la veille de la fête de l’indépendance, le dirigeant ivoirien a déclaré que les subventions sur les prix des produits pétroliers ont coûté à l’État environ 500 milliards F CFA durant l’année en cours. C’est pourquoi, les prix du carburant en Côte d’Ivoire figurent parmi les plus bas dans la sous-région.

En outre, « nous avons temporairement plafonné les prix de plusieurs produits alimentaires de première nécessité tels que l’huile de palme raffinée, le sucre, le lait, le riz, la tomate concentrée, la viande de bœuf et les pâtes alimentaires », a indiqué le chef de l’État ivoirien.

Par ailleurs, le gouvernement entreprend des réformes pour encourager le secteur privé national à investir dans les filières alimentaires, notamment la production de riz, de manioc, de banane plantain, de sorgho, de maïs et de soja.

« Notre objectif est d’atteindre la souveraineté alimentaire, c’est-à-dire nourrir nos populations essentiellement avec des productions agricoles ivoiriennes et à des prix accessibles », a soutenu Alassane Ouattara.

Fête de l’indépendance : retour du défilé en Côte d’Ivoire

L’an 62 de l’accession à la souveraineté internationale a été célébré ce dimanche dans la capitale politique et administrative Yamoussoukro.Située à 242 kilomètres au Nord d’Abidjan, la terre natale de Félix Houphouët-Boigny, le premier président de la République de Côte d’Ivoire, a accueilli les festivités de la fête de l’indépendance.

Pour les deux précédentes éditions, les autorités avaient choisi une commémoration sobre et restreinte au Palais de la République, à Abidjan, en raison de la Covid-19. Aujourd’hui, le défilé militaire et civil, tenu sur la Place Jean-Paul II, a vu la participation de 5731 personnes dont 4625 membres des Forces de défense et de sécurité.

Un détachement de l’armée libérienne a également paradé afin de magnifier et consolider la parfaite coopération entre les États-majors des deux pays. Les présidents George Weah du Liberia et Umaro Sissoco Embaló de la Guinée-Bissau, arrivés samedi soir à Yamoussoukro, ont pris part à cette célébration aux côtés de leur homologue Alassane Ouattara. Contrairement aux anciens chefs de l’État Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié pourtant invités par leur successeur.

Absent pour des « raisons personnelles », Bédié a quand même envoyé une délégation composée du Général Gaston Ouassenan Koné, de Georges Ezaley, de Coffi Léopoldine Tiezan, de Marie-Ange N’Dia et de Netro René.

Lors du traditionnel discours de veille d’indépendance, Alassane Ouattara a annoncé avoir signé un décret pour gracier Gbagbo, lever le gel de ses comptes bancaires et procéder au paiement de ses arriérés de rente viagère. Histoire « de renforcer davantage la cohésion sociale », a-t-il expliqué.

Acquitté par la Cour Pénale Internationale (CPI), l’opposant était toujours sous le coup d’une condamnation de 20 ans de prison pour le braquage de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest (Bceao) pendant la crise postélectorale de 2010 – 2011.

Dans ce sens, le chef de l’État ivoirien a aussi pris un décret pour la libération conditionnelle du vice-amiral Vagba Faussignaux et du commandant Jean-Noël Abehi. En outre, environ 3000 Ivoiriens, emprisonnés pour des infractions mineures, ont été élargis selon le même procédé.

Agriculture : « l’Afrique doit trouver sa propre voie » (expert)

Cofondateur de Sowit, une entreprise qui met la technologie au service du développement de l’agriculture africaine, Hamza Rkha Chacham, dans un entretien accordé à APA en marge de la 8e Conférence annuelle sur la sécurité et la paix en Afrique tenue récemment à Rabat (Maroc), estime que le continent noir doit se démarquer.Quelles menaces le changement climatique fait peser sur l’agriculture africaine ?

Elles se situent à trois niveaux. Le premier, c’est une contrainte extrême sur les ressources naturelles. On le voit en Afrique du Nord, mais aussi en Afrique de l’Ouest. Au Sénégal par exemple, la zone des Niayes, une bande côtière allant de Dakar (Ouest) à Saint Louis (Nord), était plutôt bien pourvue en eau. Aujourd’hui, il n’y a plus là-bas un confort hydrique à cause de l’urbanisation galopante, de la consommation assez forte de la ressource en eau et du changement climatique.

Le deuxième niveau, c’est la capacité d’adaptation de l’agriculteur. Celui-ci a rarement été en position de cultiver dans ces conditions. Dans le passé, très peu d’agriculteurs ont fait face à des températures dépassant les 50 degrés. Par conséquent, la plupart d’entre eux ne savent pas comment réagir pour maintenir en vie leurs cultures. Il faut donc les aider à adopter de bonnes techniques et réflexes de culture dans ces conditions inédites.

Actuellement, la population de l’Afrique est en constante hausse. Il faut nourrir tous ces gens en intensifiant l’agriculture. Toutefois, cette stratégie nécessite plus d’intrants, d’engrais, de produits phytosanitaires… comme on le constate en Europe ou en Asie. Une agriculture qui consomme beaucoup de ressources et accentue le réchauffement climatique. Quelle doit alors être la voie du continent noir ? C’est là le troisième niveau, le plus important par ailleurs, de mon raisonnement.

L’Afrique doit faire quoi maintenant ?

S’adapter en trouvant sa propre voie en matière agricole. Certains agriculteurs du continent se sont déjà inscrits dans cette dynamique. Pourquoi cultiver du blé et non du sorgho ? Pourquoi planter 1000 manguiers par hectare quand 200 permettent de limiter la pression sur la ressource hydrique ? Pourquoi pratiquer la monoculture quand la diversification valorise de manière continue un champ ? Pourquoi renoncer à l’agroforesterie quand elle procure un microclimat favorisant la productivité des cultures végétales ? Voilà autant de questions qu’il faut absolument se poser.

En Afrique, il y a un manque de confiance, un déficit de financement et surtout un manque de compétitivité. Face à la concurrence des producteurs étrangers qui pratiquent le dumping économique (consistant à vendre à des prix inférieurs à ceux du marché local), qui bénéficient de subventions de leurs gouvernements et disposent suffisamment d’intrants, l’agriculteur africain n’aura jamais le temps d’affirmer cette voie-là. En privilégiant les produits importés souvent à moindres coûts pour les raisons tantôt évoquées, on limite les capacités de l’agriculture africaine.

Sur les 800 millions d’hectares cultivés en Afrique, seuls 12 sont équipés de réseaux d’irrigation. La moitié de ceux-ci se trouvent en Egypte, au Maroc et en Afrique du Sud. Dans les autres pays, moins mécanisés et avec un accès limité aux semences voire à l’information, c’est plus compliqué. Des efforts sont néanmoins faits pour rattraper le train afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire impossible à réaliser en quelques mois.

En attendant, la résilience semble être le maître-mot ?

La période de soudure, séparant la fin de la consommation de la récolte de l’année précédente et l’épuisement des réserves des greniers de la récolte suivante, est une souffrance dans de nombreux pays africains.

Ça risque de s’exacerber sur le continent du fait entre autres de l’insécurité, du changement climatique et de la lente diffusion des savoir-faire. Les populations, déjà aux limites de leurs capacités pour certaines, sont malheureusement appelées à être plus résilientes.

Au Sahel, la mise en œuvre de la Grande muraille verte ou de l’initiative alpha de l’Union Européenne (UE) et de l’Union Africaine (UA) visant à reverdir ce territoire aride tout en favorisant des projets de production végétale est relativement lente.

Situation dans la bande de Gaza: Le Maroc appelle à rétablir le calme

Le Maroc suit avec une vive inquiétude la grave détérioration de la situation dans la bande de Gaza, à cause du retour des actes de violences et des combats, qui ont causé des pertes humaines et des dégâts matériels, indique samedi le ministère des Affaires étrangères.Dans un communiqué, le ministère souligne que le Royaume du Maroc, dont le Roi Mohammed VI, préside le Comité Al-Qods, appelle à éviter davantage d’escalade et à rétablir le calme pour que la situation ne dégénère pas, épargnant ainsi à la région d’autres tensions qui compromettent les chances de paix.

Tout en réitérant ses positions constantes soutenant les droits du peuple palestinien, le Royaume du Maroc affirme que la solution durable au conflit entre les deux parties, palestinienne et israélienne, réside dans l’établissement d’un État palestinien indépendant vivant côte-à-côte avec l’État d’Israël dans la sécurité et la paix, conclut le communiqué.

Maroc : Le Festival du film de Tanger rend hommage à 5 professionnels du cinéma

La 22ème édition du Festival National du Film (FNF) de Tanger, qui se tiendra du 16 au 24 septembre, rendra hommage à cinq professionnels du cinéma marocain, a annoncé le Centre cinématographique marocain (CCM).Il s’agit des cinéastes Izza Genini et Mohammed Abderrahman Tazi, de la productrice Souad Lamriki, du président de la Chambre marocaine des salles de cinéma, Al Hosein Boudih, et du scénariste, comédien et journaliste Ali Hassan.

Productrice du premier film de Ahmed El Maanouni « Transes » (1981), Izza Genini a réalisé plusieurs films documentaires, dont « Des Luths et délices » et « Aïta » (1988), « Vibrations en Haut-Atlas » et « Nuptiales en Haut-Atlas » (2004), « Chants pour un shabbat » (1989), « Tambours battant » (1999) et « Nûba d’or et de lumière » (2007).

À la tête de la société de production « Agora Films », Souad Lamriki a produit plusieurs films étrangers et marocains, dont les trois longs métrages de Faouzi Bensaidi « Mille mois », « What a Wonderful World » et « Mort à vendre ».

Considéré comme un des pionniers du cinéma marocain, Mohammed Abderrahman Tazi préside la Chambre nationale des producteurs de films. Il a réalisé son premier long métrage « Le Grand voyage » en 1981, suivi de « Badis » (1988), « A la recherche du mari de ma femme » (1993), « Lalla Hobby » (1996), « Les voisines d’Abou Moussa » (2003), « Al Bayra » (2013) et « Fatema la sultane inoubliable » (2022).

Actuellement président de la Chambre marocaine des salles de cinéma, Al Hosain Boudih gère, quant à lui, des salles de cinéma depuis 1961. Ancien membre de la Commission de soutien à la numérisation, la rénovation et la création de salles de cinéma, il a participé au jury de la quatrième édition du Festival national du film à Tanger (1995).

Journaliste-animateur radio et télévision, le scénariste Ali Hassan est également comédien. Il a pris part, en tant qu’acteur, dans les films de long métrage marocains « Le Grand voyage » de Mohamed Abderrahman Tazi, « Afghanistan pourquoi ? » de Abdellah Masbahi, « Haj Mokhtar Soldi » de Mostafa Darkaoui, « Les Hommes libres » de Ismaïl Ferroukhi.

Ali Hassan était également membre de la Commission du fonds d’aide à la production cinématographique nationale (2012-2014).

Pour rappel, le programme du Festival comporte une « compétition officielle » ouverte à tous les films de long métrage de fiction, de long métrage documentaire et de court métrage de fiction produits depuis la dernière édition du FNF.

Cette messe cinématographique de grande envergure connaîtra la participation de 28 films de long métrage de fiction, 27 films de long métrage documentaire et 50 films de court métrage de fiction, dont les candidatures ont été reçues par le comité d’organisation jusqu’au 27 juillet 2022.

Côte d’Ivoire : des véhicules de transport en commun suspendus

Jusqu’à nouvel ordre, trois voitures, impliquées dans des accidents routiers mortels, ont perdu l’autorisation de rouler sur toute l’étendue du territoire national.Le 1er août dernier, sur les axes Alépé-Abidjan et Kononfla-Yamoussoukro, des accidents de la circulation ont endeuillé plusieurs familles. Le bilan officiel est de 38 décès et 12 blessés. Pour lutter contre l’incivisme sur les routes, le ministère ivoirien des Transports a prononcé des sanctions.

Ainsi, les véhicules immatriculés 2252KB01, 5646CJ01 et 5299FG01 ne peuvent plus être utilisés dans le transport en commun. Histoire de boucler les enquêtes censées faire toute la lumière sur les circonstances de ces drames. Parallèlement, le gouvernement a apporté aux familles éplorées un soutien moral.

De plus, le président Alassane Ouattara a instruit le gouvernement d’accélérer la mise en œuvre de la stratégie nationale de sécurité routière. Celle-ci devrait notamment permettre le déploiement de la vidéo-verbalisation.

Mali : des regrets après le départ d’employés de l’ambassade des USA

Une partie du personnel de l’ambassade des États-Unis au Mali est rentrée à cause des attaques jihadistes à Bamako et dans d’autres centres urbains du pays.Pour le gouvernement malien de transition, ce n’est clairement pas un bon message envoyé aux groupes jihadistes. « Nous regrettons la décision souveraine des autorités américaines de diminuer leur présence de 25 %. J’ai eu des échanges très francs, très directs avec l’ambassadeur américain », a réagi Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères du Mali.

Le patron de la diplomatie malienne s’est exprimé, hier vendredi, à l’occasion d’une conférence de presse conjointe avec le Secrétaire Général de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI), Hissein Brahim Taha, en visite officielle au Mali du 4 au 6 août.

« À Paris, quand le Bataclan a été attaqué, nos ambassadeurs n’ont pas fui. Quand New York a été attaqué, ils n’ont pas fui. Mais pourquoi quand ça se passe chez nous, on dit que c’est à 15 kilomètres de Bamako, il faut qu’on parte », a fustigé M. Diop. De son côté, le département d’Etat américain affirme que « l’ambassade continue d’avoir une capacité limitée pour fournir une aide d’urgence » à ses ressortissants.

Le 21 juillet dernier, la ville garnison de Kati, à l’entrée de Bamako, a été la cible d’une attaque aux véhicules piégés menée par la Katiba Macina du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (Gsim) affilié à Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi).

Selon un bilan de l’État-major général des armées maliennes, un soldat a perdu la vie lors de cette offensive qualifiée d’audacieuse par plusieurs observateurs de l’insurrection jihadiste que traverse le Mali depuis une décennie.

« Quand des kamikazes se lèvent, ils renoncent à leur vie. Ils peuvent donc frapper partout. Si les terroristes décident, ils vont le faire », a expliqué le ministre malien des Affaires étrangères.

À Kati, s’est félicité Abdoulaye Diop, la riposte des Forces armées maliennes a été « immédiate, vigoureuse et décisive » car « l’essentiel des suspects ont été arrêtés » avec le concours de la population.

Inondations : les secours s’organisent à Dakar

Dans de nombreuses localités de la capitale sénégalaise, des motopompes et des camions hydrocureurs continuent d’évacuer les eaux pluviales.Il a plu des cordes hier vendredi dans plusieurs zones de Dakar. Le ciel a ouvert ses vannes pour déverser 126 millimètres de pluie en pleine journée. Des embouteillages monstres se sont alors formés sur différents axes.

Les automobilistes ont vécu une infernale et interminable attente, des heures d’immobilisation, avant que la circulation ne reprenne. Las, certains d’entre eux ont préféré garer leur voiture pour rentrer à pied. Pour des usagers des transports en commun et des taxis, c’était l’unique solution envisageable. « J’ai marché de Colobane à Cambérène pour avoir un véhicule qui puisse m’amener à la Gare des Baux Maraichers de Pikine », a expliqué un journaliste.

À Ouest Foire, un quartier pourtant résidentiel, une partie de l’une des principales routes s’est transformée en mare. Les eaux ont pénétré dans les maisons et commerces les plus proches de la chaussée. Leur évacuation, entamée après l’arrêt des précipitations, s’est poursuivie jusqu’au petit matin avec le ballet des camions hydrocureurs qui aspirent le liquide pour le verser dans un regard installé sur une intersection.

Ces fortes pluies, « à l’origine de beaucoup de désagréments pour les populations », ont causé la mort « d’un individu de sexe masculin sur la Corniche Ouest » de Dakar, a déclaré hier soir le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome. Des perturbations sont également notées sur les réseaux d’eau et d’électricité.

Pour faire face à cette situation, a-t-il indiqué, tous les services de l’État sont mobilisés afin d’assister les populations sinistrées dans le cadre du Plan national d’organisation des secours (Orsec) déclenché à cet effet. De son côté, le président Macky Sall a réaffirmé « sa solidarité à toutes les personnes touchées par ces intempéries » et présenté « ses sincères condoléances à la famille de la victime ».

Sur Twitter, l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim) annonce que ce samedi « les conditions resteront favorables à des orages et des pluies d’intensités variables sur une bonne partie du pays, notamment à Dakar ».

Divers sujets au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce samedi se focalisent sur nombre de sujets notamment le transport ferroviaire, le climat général des affaires dans l’industrie et la nomination de la présidente du CNDH en tant qu’Ambassadrice de la Paix mondiale.+Al Ittihad Al Ichtiraki+ rapporte que plus de 4,5 millions de voyageurs ont choisi le train pour leurs déplacements en juillet 2022, soit une hausse de 30% par rapport à la même période en 2021, selon l’Office national des chemins de fer (ONCF).

L’Office a bouclé le mois de juillet sur une tendance de croissance exceptionnelle de l’activité voyageurs, avec plus de 4,5 millions de passagers transportés, soit une évolution globale de 30% par rapport à la même période en 2021, et de 20% par rapport à 2019, année de référence avant Covid, indique un communiqué de l’ONCF, notant que la relance se confirme et augure d’un été inédit.

+Libération+ indique que les recettes voyages ont progressé à plus de 27,29 milliards de dirhams (1 euro = 10,5 DH) au 1er semestre 2022, contre 8,91 milliards DH, une année plus tôt, selon l’Office des changes.

+Le Matin+ fait savoir que le climat général des affaires dans l’industrie aurait été « normal » selon 58% des entreprises et “défavorable” selon 34% d’entre elles au titre du deuxième trimestre de l’année (T2-2022).

Selon la banque centrale, citée par le quotidien, la proportion des entreprises insatisfaites varie de 23% dans l’ “agro-alimentaire” à près de la moitié dans le “textile et cuir” et la “mécanique et métallurgie”.

+Rissalat Al Oumma+ rapporte que la présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach, a été nommée Ambassadrice de la Paix mondiale par la Fondation espagnole de l’Ordre de la Paix, en reconnaissance à sa défense des droits de l’homme, tant au Maroc qu’au niveau international.

La Fondation, basée à Malaga, souligne, dans un communiqué, les efforts déployés par Mme Bouayach en faveur des droits de l’homme, sa ‘’vocation déterminée, ses efforts en faveur de l’intégration, de la paix et de la tolérance et sa détermination personnelle de promouvoir les valeurs des droits de l’Homme ».

Côte d’Ivoire : 84 lauréats du Prix national d’excellence distingués

La cérémonie s’est déroulée ce vendredi en présence du chef de l’Etat Alassane Ouattara.Au total, 43 personnes physiques et 41 entités morales de la vie socio-économique et administrative de Côte d’Ivoire ont été honorés lors de la 9e édition du Prix national d’excellence. Une distinction créée en 2013 pour notamment faire des émules.

Selon le président Alassane Ouattara, ce prix vise à présenter au monde entier des Ivoiriens talentueux qui contribuent à la construction d’une nation forte, prospère et solidaire. Dans son discours, il n’a pas manqué de féliciter les récipiendaires pour « le travail bien fait et la recherche constante de l’excellence ».

Pour sa part, le Premier ministre Patrick Achi, par ailleurs président du Comité national de la Journée nationale de l’excellence, a souligné que la Côte d’Ivoire doit s’appuyer sur ses ressources humaines de qualité pour faire face aux impacts de la Covid-19, de la guerre en Ukraine, de l’accélération de la crise écologique et climatique, etc.

Cette année, des ministères, la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci), des associations de développement, des organisations socioculturelles, une collectivité territoriale… ont participé au Prix national d’excellence. En outre, des accessits pour la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption ont été décernés pour la première fois.

Dans la catégorie « meilleur élève au baccalauréat général », Kla Bolé Jean-Christ du Lycée d’excellence Alassane Ouattara de de Grand-Bassam (Sud-Est), s’est imposé avec une moyenne de 17,40 sur 20 (mention très bien) à cet examen ouvrant les portes à l’enseignement supérieur.

Anyama, située au Nord-Est d’Abidjan, a reçu le prix  de la commune la plus propre de Côte d’Ivoire. Cette municipalité offre aujourd’hui un visage reluisant grâce aux actions de salubrité et de rénovation entreprises par les autorités communales.

La plateforme Ivoirecheck (www.ivoirecheck.com), mise en place par le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci) avec le soutien de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) et l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) pour lutter contre les fake news, est également primée.

Lassina Sermé, président du Repprelci, a déclaré que cette récompense nationale traduit la reconnaissance de toute la nation et constitue « une exhortation à maintenir le cap ». Tous les lauréats ont reçu un diplôme, un trophée et un chèque de 10 millions F CFA.

En paix avec les rebelles du sud, le Sénégal présente ses nouveaux députés

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur deux sujets : l’accord de paix conclu entre l’Etat du Sénégal et les rebelles casamançais et les résultats des élections législatives du 31 juillet dernier proclamés par la justice.L’AS se fait l’écho de « l’accord historique entre l’Etat du Sénégal et les rebelles » du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), une rébellion implantée au sud du pays depuis plus de quarante ans. Il s’agit d’un « accord de paix et de dépôt des armes » signé hier à Bissau, la capitale de la Guinée-Bissau voisine, précise Sud Quotidien. « Le MFDC dépose les armes », note dans ce sens L’AS là où Les Echos indiquent que cet accord de paix est « un pas de géant pour le retour définitif de la paix en Casamance ».

Si l’Amiral Papa Farba Sarr est « le négociateur », le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo et le centre Henry Dunant ont été « au cœur des négociations ». Cela fait dire à Bés Bi que « Embalo démine le Macky », pour parler du maquis. Le journal indique que César Atoute Badiate, l’un des chefs de la faction armée du MFDC, était « à la tête de la délégation, prêt à déposer les armes ». « Drapeau blanc en Casamance », note à son tour Walf Quotidien qui rappelle que « Embalo est au cœur de ce nouvel accord ».

Sur un autre sujet, les journaux abordent les résultats provisoires des élections législatives proclamés hier par la Commission nationale de recensement des votes (CNRV). Walf Quotidien et Le Témoin notent à ce sujet que la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) « gagne et perd la majorité » à l’Assemblée nationale. Elle a obtenu 82 députés contre 56 pour Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple) et 24 pour Wallu (sauver) Sénégal, deux coalitions de l’opposition composées de Ousmane Sonko, Khalifa Sall, Abdoulaye Wade et Cie et qui sont allées dans ces élections en inter-coalition.

Les trois sièges restants, gagnés au plus fort reste, sont allés au journaliste Pape Djibril Fall et à Thierno Alassane Sall et Pape Diop, respectivement ancien ministre de l’Energie de Macky Sall et ancien dignitaire du régime de l’ex-président Abdoulaye Wade. Que cela soit l’inter-coalition Yewwi-Wallu et la coalition BBY, chacune espère rallier ces trois nouveaux députés dans son camp pour obtenir la majorité absolue des 83 députés. Dans ce sens, Tribune note que ces trois parlementaires entrants sont devenus des « faiseurs de roi courtisés ».

Malgré son résultat, Yewwi a « introduit un recours », d’après Walf Quotidien qui indique que Macky Sall est « contraint de négocier » dans sa « quête de majorité absolue ». Pour Les Echos, BBY est « à la recherche d’une voix » pour avoir la majorité absolue. Toutefois, Aminata Touré, tête de liste de la coalition présidentielle, note que « c’est une victoire nette et sans bavure » pour BBY.

Mali : la Cedeao, l’UA et l’Onu pour la libération des 49 soldats ivoiriens

La Cedeao, l’Union africaine (UA) et l’Organisation des Nations Unies (ONU) sont impliquées pour la libération des 49 militaires ivoiriens au Mali, indique une note du Conseil national de la sécurité de Côte d’Ivoire (CNS), tenu jeudi.Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara a remercié lors du Conseil national de sécurité, M. Umaro Sissoco Embalo, président de la Guinée-Bissau et président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao.

Il a également remercié M. Macky Sall, président du Sénégal et président en exercice de l’Union Africaine, ainsi que Mme Amina Mohammed, vice-secrétaire générale des Nations Unies, pour leur « solidarité et leur implication en vue de la libération des militaires ivoiriens ».

Le CNS a entendu une communication du ministre ivoirien en charge de la Défense sur la détention, depuis le dimanche 10 juillet 2022, de 49 militaires ivoiriens au Mali, en particulier, qu’après plusieurs refus des autorités maliennes, le Chargé d’Affaires et l’Attaché militaire de l’ambassade de Côte d’Ivoire au Mali ont finalement pu rencontrer les 49 soldats.

Selon le texte, ces derniers, comme de vaillants militaires, ont le moral au beau fixe et supportent, avec courage, leurs conditions de détention. Le CNS déplore le fait que les autorités de la transition du Mali continuent de détenir ces soldats, de façon arbitraire, en dépit de toutes les explications et preuves fournies.

Le président ivoirien exprime, par ailleurs, ses vifs remerciements au président du Togo M. Faure Gnassingbé, pour sa médiation et pour toutes les initiatives qu’il entreprend, en vue d’une résolution diplomatique de ce malentendu entre la Côte d’Ivoire et le Mali.

Le président de la République de Côte d’Ivoire a exprimé à nouveau, sa solidarité et son soutien aux familles des détenus, tout en rassurant leurs familles ainsi que tout le peuple ivoirien, qu’« il suit personnellement cette situation pour la libération de (ces) vaillants soldats ».

La Côte d’Ivoire juge que ses 49 militaires ont été « injustement » arrêtés le 10 juillet à l’aéroport de Bamako, accusés par les militaires maliens au pouvoir d’être des « mercenaires » cherchant à déstabiliser leur pays.

Législatives : au Sénégal, percée de l’opposition face à Macky Sall en passe de conserver la majorité

Le président de la Commission nationale de recensement des votes, a fait face à la presse jeudi soir dans la capitale.Les résultats provisoires des élections législatives du 31 juillet dernier, après quatre jours d’attente, sont enfin tombés. Ciré Aly Ba, le président de la Commission nationale de recensement des votes, a mis fin au suspense à la Cour d’appel de Dakar.

Ainsi, trois coalitions sur les huit engagées se détachent : 1.518.137 voix pour Benno Bokk Yakaar (mouvance présidentielle), 1.071.139 suffrages pour Yewwi Askan Wi (opposition) et 471.517 voix pour Wallu Sénégal (opposition).

La coalition Les Serviteurs/MPR a obtenu 56.303 suffrages, Aar Sénégal a recueilli 52.173 voix, Bokk Gis-Gis/Liggeey a récolté 44.862 suffrages, Natangué Askan Wi  a acquis 25.833 voix et Bunt Bi a eu 20.922 suffrages.

Au Sénégal, le scrutin législatif est majoritaire dans les départements. En d’autres termes, la formation politique qui s’impose, quel que soit l’écart, remporte tous les sièges en jeu. Partant de là, 57 sièges sont attribués à Benno Book Yakaar, 39 à Yewwi Askan Wi et 16 à Wallu Sénégal.

Les Législatives sénégalaises sont également proportionnelles au plan national. Cette année, le quotient est de 61.526 électeurs. Le calcul effectué par la Commission nationale de recensement des votes octroie 25 députés supplémentaires à Benno Book Yakaar, 17 à Yewwi Askan Wi et 8 à Wallu Sénégal.

Les Serviteurs/MPR, Aar Sénégal  et  Bokk Gis-Gis/Liggeey sont chacune récompensées d’un seul siège. Par contre, Natangué Askan Wi et Bunt Bi sortent bredouilles de ces élections.

Globalement, Benno Book Yakaar est créditée de 82 sièges, 56 pour Yewwi Askan Wi, 24 pour Wallu Sénégal, 1 pour Les Serviteurs/MPR, 1 pour AAR-Sénégal et 1 Bokk Gis-Gis/Liggeey. L’Assemblée nationale du Sénégal compte 165 députés. Une majorité s’acquiert avec au moins 83 députés.  

Pour ces Législatives, le nombre d’inscrits sur les listes est de 7.036.466 électeurs et  3.281.583 d’entre eux ont accompli leur devoir civique. Soit un taux de participation de 46,64 %. Si l’on considère que 20.697 bulletins nuls ont été dénombrés, 3.260.886 suffrages ont donc valablement été exprimés.

Stress hydrique: Le Maroc dans une situation critique

La situation des ressources hydriques au Maroc est alarmante. Lutter contre la pénurie d’eau dans le pays est d’ailleurs aujourd’hui l’une des priorités du gouvernement. En cause la situation est devenue critique. Eclairage.Le Maroc a vécu cette année l’une des pires sécheresses de ces trois dernières décennies. Ainsi, le stress hydrique s’accentue de plus en plus et les réserves en eau sont sous forte pression. La Banque mondiale a tiré la sonnette d’alarme sur cette problématique, dans son dernier rapport sur la situation économique du Maroc publié en juillet dernier.

L’institution mondiale a ainsi précisé que le Royaume s’approche du seuil des pays qui vivent en situation de pénurie d’eau.

Le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb et Malte, Jesko Hentschel a préconisé de « mettre au point des mécanismes efficaces d’allocation de l’eau, par exemple au moyen d’un système de quotas négociables et de produire et de publier des données précises et détaillées sur les ressources hydriques et leur utilisation ».

«Les événements récents ont montré que les solutions techniques ne suffisent plus à protéger l’économie contre les chocs climatiques et soulignent la nécessité d’adopter des politiques complémentaires, telles que celles décrites dans le nouveau modèle de développement, qui permettraient de tenir compte de la véritable valeur des ressources en eau et d’encourager des usages plus efficients et plus raisonnés», a ajouté Hentsche.

De son côté, le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka, expliqué que le déficit en eau est principalement dû à la baisse importante des ressources hydriques. Celles-ci ont diminué de 85% en raison des faibles précipitations et à la baisse du volume des chutes de neige (la superficie enneigée est passée de 45.000 km2 à 5.000 km2 ), en plus de la réduction du nombre de jours de chute de neige qui a atteint 14 jours cette année contre 41 jours par an généralement.

Certes, le contexte hydrologique dans le Royaume est marqué par une forte irrégularité à cause de son climat aride à semi-aride. Les ressources hydrauliques dont dispose le Maroc sont, en effet, limitées. Forte est de constater que cette raréfaction est la conséquence de plusieurs facteurs, notamment la sécheresse qui a sévit au Maroc depuis plusieurs années, la situation géographique du pays, mais aussi des besoins du développement démographique, la pollution et le gaspillage de l’eau, et la mauvaise gestion des ressources hydriques.

.Il faut également noter qu’au Maroc, les caractéristiques climatiques conditionnent fortement la disponibilité des ressources en eau. Ces dernières décennies, l’ensemble du pays a été affecté par une augmentation des températures. Cela s’est particulièrement caractérisé par une modification de l’intensité des précipitations. Les apports pluviométriques sur l’ensemble du territoire sont évalués à 150 milliards de m3.

En effet, la pluie utile ne représente que 20%, soit 30 milliards de m3. Si l’on déduit les pertes par évaporation et les écoulements non maîtrisables vers la mer, le potentiel hydraulique mobilisable, dans les conditions techniques et économiques actuelles, est estimé à 20 milliards de m³, dont 16 milliards à partir des eaux superficielles et 4 milliards en provenance des eaux souterraines.

Avec seulement 600 m³ d’eau, le Maroc n’est pas seulement en stress hydrique, mais il est confronté à la rareté de l’eau. Aussi, le pays ne bénéficie d’aucune des rivières transfrontalières.

Au Maroc, la politique des barrages lancée dès 1967, traduit la pertinence des choix stratégiques opérés en matière de développement économique et social.

En effet, celle-ci a permis au pays d’assurer la sécurité hydrique et alimentaire et de promouvoir l’emploi en milieu rural.

C’est à ce niveau qu’il faut mobiliser de nouvelles infrastructures pour économiser cette eau. Le dessalement de l’eau de mer est une solution préconisée, surtout pour les régions arides ou impactées par la sécheresse, mais encore faut-il assurer un coût compétitif, d’autant plus que ses effets sont limités pour combler le déficit hydrique.

Il est aussi recommandé de stocker les eaux des années humides pour pouvoir faire face aux années de sécheresse par la maîtrise des écoulements des eaux pluviales en augmentant la capacité de stockage des barrages et de veiller à planifier et réaliser des transferts d’eau entre bassins pour équilibrer la situation hydrique du pays.

A cela s’ajoute la nécessité de promouvoir le traitement des eaux usées domestiques et industrielles et soutenir sa réutilisation dans l’agriculture et dans l’arrosage des espaces verts, mais aussi d’encourager les nouvelles méthodes durables d’approvisionnement en eau et de planter des arbres et des plantes résistants à la sécheresse et arroser la pelouse avec économie.

Ces recommandations restent des options parmi d’autres mais l’essentiel est d’inciter la population à se comporter de manière civique et de s’abstenir à tout acte de nature à gaspiller cette denrée vitale.

Etat civil : la Côte d’Ivoire redynamise ses centres d’enrôlement

Seuls cinq millions de personnes ont été enrôlées dans les centres d’état civil sur un objectif de onze millions.L’Office national de l’état civil et de l’identification (Oneci) de Côte d’Ivoire a mis en place un « nouveau cadre de collaboration » avec les prestataires car, les contrats des agents d’enrôlement temporaires est arrivé à expiration le 31 juillet 2022. Ces derniers ont été recrutés pour six mois à l’approche de la date butoir du 31 mars dernier, date d’expiration des Cartes nationales d’identité (CNI) de 2009, pour faire face à l’affluence dans les centres.

Le directeur autonome des ressources humaines et des affaires juridiques de l’Oneci, Lossonzana Coulibaly annonce, dans un communiqué reçu à APA, qu’« à la faveur de la redynamisation des activités d’enrôlement, des dispositions sont prises par la direction générale afin d’établir un nouveau cadre de collaboration ».

La direction générale de l’Oneci qui a décidé de maintenir les centres d’enrôlement sur toute l’étendue du territoire, a établi de nouvelles dispositions qui ont trait à la rémunération des prestataires.

La rémunération des prestataires est constituée par une rémunération fixe correspondant au salaire interprofessionnel garanti (SMIG) et une autre qui est variable adossée à la performance des prestataires dans les centres.

L’affluence exceptionnelle dans les centres étant maîtrisée et le rythme opérationnel stabilisé, l’Oneci a entrepris d’ajuster sa stratégie en fonction de nouveaux critères de performance.

Pour éviter que les agents d’enrôlement ne se retrouvent au chômage, l’Oneci a décidé de leur proposer un nouveau contrat, avec une rémunération composée d’une part fixe et d’une part variable alignée sur des objectifs de performances (100 frs/enrôlement et 50 frs/distribution).

Côte d’Ivoire : les fonds de soutien Covid-19 clôturés

Les fonds ont été mis en place pour atténuer les effets socio-économiques de la pandémie du nouveau coronavirus.Le gouvernement ivoirien a décidé de clôturer les quatre fonds Covid-19, autorisant jusqu’au 31 août 2022 le traitement des dossiers en instance. La décision a été prise, mercredi 3 août 2022, par le Conseil des ministres, précisant que les modalités de dissolution desdits fonds seront définies ultérieurement par ordonnance.

Suite à la mise en place des quatre fonds de soutien Covid-19, ils ont été approvisionnés à hauteur de 220,5 milliards Fcfa. Mais seulement 168,38 milliards Fcfa ont été décaissés, soit un taux de décaissement de 76,2%.

De janvier à juin 2022, les quatre fonds Covid-19 ont réalisé des opérations d’un montant de 10,65 milliards Fcfa portant à 168,38 milliards Fcfa le montant total des décaissements de ces fonds depuis leur mise en place.

Pour le Fonds de soutien aux grandes entreprises (FSGE), au 1er semestre 2022, sept entreprises ont bénéficié de 1,7 milliard Fcfa. Depuis sa mise en place, ce fonds a soutenu 138 entreprises pour un montant total de 32,26 milliards Fcfa.

Concernant le Fonds de soutien aux PME (FSPME), du 1er janvier au 30 juin 2022, 30 PME ont été soutenues à hauteur de 877,35 millions Fcfa. Ces opérations portent à 889 PME bénéficiaires pour un montant total de 44,4 milliards Fcfa.

Pour ce qui est du Fonds d’appui au secteur informel (FASI), ce sont 429,25 millions de Fcfa de subventions qui ont été accordées à 1717 acteurs du secteur informel, portant le nombre total de bénéficiaires à 139.641 pour un montant total de 34,4 milliards Fcfa.

Quant au Fonds spécial de solidarité et de soutien Covid-19, au cours de ce premier semestre 2022, ce sont 7,5 milliards de Fcfa de transferts monétaires qui ont été effectués au profit de 108.875 ménages vulnérables.

Depuis sa mise en place, le FSS Covid-19 a décaissé 56,2 milliards Fcfa au profit de 431.930 ménages vulnérables, de 20.808 travailleurs mis en chômage du fait de la Covid-19 et de 152.749 ménages abonnés au tarifs social d’électricité et 472.972 abonnés au tarif social de la Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (Sodeci).

Selon l’état d’exécution des fonds Covid-19, « à ce jour, la grande majorité des entreprises nationales se sont réajustées et insérées dans la dynamique de la reprise économique ». En outre, ils ont contribué à contenir les perturbations engendrées par la crise sanitaire de Covid-19.

Amélioration notable de l’espérance de vie en Afrique (OMS)

L’espérance de vie en bonne santé dans la région africaine a augmenté en moyenne de 10 ans par personne entre 2000 et 2019, selon une évaluation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Cette hausse est plus importante que dans toute autre région du monde au cours de la même période. Le rapport note également que l’impact perturbateur de la pandémie de Covid-19 pourrait menacer ces énormes gains.

Le rapport Tracking Universal Health Coverage in the WHO African Region 2022 montre que l’espérance de vie en bonne santé – ou le nombre d’années pendant lesquelles un individu est en bonne santé – a augmenté pour atteindre 56 ans en 2019, contre 46 en 2000. Bien qu’elle soit encore bien inférieure à la moyenne mondiale de 64 ans, sur la même période, l’espérance de vie en bonne santé mondiale n’a augmenté que de cinq ans.

L’amélioration de la prestation des services de santé essentiels, les progrès en matière de santé reproductive, maternelle, néonatale et infantile, ainsi que les avancées dans la lutte contre les maladies infectieuses – grâce à l’intensification rapide des mesures de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme à partir de 2005 – ont contribué à prolonger l’espérance de vie en bonne santé.

En moyenne, la couverture des services de santé essentiels s’est améliorée pour atteindre 46% en 2019, contre 24% en 2000.

Les résultats les plus importants ont été obtenus dans la prévention et le traitement des maladies infectieuses, mais ils ont été contrebalancés par l’augmentation spectaculaire de l’hypertension, du diabète et d’autres maladies non transmissibles, ainsi que par le manque de services de santé ciblant ces maladies.

« La forte augmentation de l’espérance de vie en bonne santé au cours des deux dernières décennies témoigne de la volonté de la région d’améliorer la santé et le bien-être de la population. Cela signifie essentiellement que davantage de personnes vivent en meilleure santé, plus longtemps, avec moins de menaces de maladies infectieuses et un meilleur accès aux services de soins et de prévention des maladies », a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

« Mais les progrès ne doivent pas s’arrêter. Si les pays ne renforcent pas les mesures contre la menace du cancer et d’autres maladies non transmissibles, les acquis sanitaires pourraient être remis en cause ».

Les progrès en matière d’espérance de vie en bonne santé pourraient également être compromis par l’impact de la pandémie de Covid-19, à moins que des plans de rattrapage solides ne soient mis en place. En moyenne, les pays africains ont signalé des perturbations plus importantes des services essentiels que les autres régions. Plus de 90% des 36 pays ayant répondu à une enquête de l’OMS en 2021 ont signalé une ou plusieurs perturbations des services de santé essentiels, les services de vaccination, de lutte contre les maladies tropicales négligées (MTN) et de nutrition étant les plus touchés.

Des efforts ont été déployés pour rétablir les services essentiels touchés par la pandémie. Cependant, pour améliorer les services de santé et s’assurer qu’ils sont adéquats, de bonne qualité et accessibles à tous, il est crucial que les gouvernements augmentent le financement de la santé publique. La plupart des gouvernements africains financent moins de 50% de leur budget national de santé, ce qui entraîne d’importants déficits de financement. Seuls l’Algérie, le Botswana, le Cap Vert, l’Eswatini, le Gabon, les Seychelles et l’Afrique du Sud consacrent plus de 50% de leurs budgets nationaux de santé.

« La pandémie de Covid-19 a montré combien investir dans la santé est essentiel pour la sécurité d’un pays. Plus l’Afrique sera en mesure de faire face aux pandémies et autres menaces sanitaires, plus nos populations et nos économies pourront prospérer. J’exhorte les gouvernements à investir dans la santé et à se préparer à affronter de front le prochain agent pathogène qui nous tombera dessus », a déclaré le Dr Moeti.

L’une des mesures clés pour améliorer l’accès aux services de santé consiste pour les gouvernements à réduire les dépenses catastrophiques des ménages. Les dépenses de santé sont considérées comme non catastrophiques lorsque les familles consacrent moins de 10% de leurs revenus aux dépenses de santé, quel que soit leur niveau de pauvreté. Au cours des 20 dernières années, les dépenses à la charge des ménages ont stagné ou augmenté dans 15 pays.

Le rapport de l’OMS a également analysé les différences d’espérance de vie en bonne santé et de couverture des services de santé en fonction du niveau de revenu des pays et de leur situation géographique. Les pays à revenu intermédiaire supérieur et élevé ont tendance à avoir une meilleure couverture des services de santé et une plus grande espérance de vie en bonne santé à la naissance que les pays à faible revenu, avec environ 10 années supplémentaires d’espérance de vie en bonne santé.

Le rapport recommande aux pays d’accélérer les efforts pour améliorer la protection contre les risques financiers, de repenser et de redynamiser la prestation des services de santé en mettant l’accent sur l’intégration des services de santé non transmissibles dans les services de santé essentiels, en impliquant les communautés et en faisant appel au secteur privé. Il est également recommandé de mettre en place des systèmes de suivi des systèmes infranationaux afin que les pays soient mieux à même de détecter les signes d’alerte précoce concernant les menaces pour la santé et les défaillances des systèmes.

Houston va accueillir un Sommet sur l’énergie avec l’Afrique

Le maire de la ville de Houston, Texas (Etats-Unis), Sylvester Turner va accueillir du 22 au 23 septembre 2022, le premier Sommet Houston-Afrique sur l’énergie avec des chefs d’Etat africains, des ministres africains et des PDG du secteur de l’énergie basés à Houston et des chefs d’entreprise du continent africain et de la région du Grand Houston.Ce Sommet réunira des dirigeants africains qui vont rencontrer directement les entreprises énergétiques de Houston afin de promouvoir de nouvelles activités, d’identifier les opportunités de développement économique et de discuter des défis auxquels sont confrontées les entreprises américaines opérant en Afrique. Le Sommet sera une plateforme pour discuter des stratégies générales et des opportunités spécifiques d’extraction de pétrole et de gaz naturel, de la construction de capacités d’énergie renouvelable, de la réduction des émissions de carbone et de la création de systèmes de distribution d’énergie innovants en Afrique.

« Notre ville n’est vraiment pas comme les autres. En tant que capitale mondiale de l’énergie, Houston occupe une position unique pour accueillir le Sommet et organiser un dialogue qui permettra d’ouvrir ensemble des portes et d’offrir des opportunités commerciales aux Etats-Unis et à l’Afrique dans le secteur de l’énergie », a déclaré le maire Sylvester Turner. « Je suis extrêmement fier de l’amitié significative que nous partageons avec l’Afrique et j’ai promis d’accroître les engagements de Houston avec le continent ».

Houston est le siège et la capitale intellectuelle de presque tous les segments de l’industrie énergétique, notamment l’exploration, la production, la transmission, le marketing, l’approvisionnement et les nouvelles technologies. Houston emploie près d’un tiers de tous les emplois liés à l’extraction du pétrole et du gaz aux Etats-Unis et abrite 5.000 entreprises qui s’activent dans l’énergie. La région de Houston reste à l’avant-garde des investissements étrangers dans la transition énergétique. Avec une longue histoire d’innovation industrielle, les entreprises basées à Houston représentent le partenaire idéal pour aider à développer le secteur énergétique de l’Afrique.

Pour plus de détails sur le sommet, veuillez contacter le Mayor’s Office of Trade and International Affairs à l’adresse suivante : motia@houstontx.gov.

Politique et économie au menu des quotidiens marocains

La main tendue par le Maroc à l’Algérie et la résilience de l’économie nationale sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.+L’Économiste+ écrit que dans le dernier discours du Trône, le Roi Mohammed VI a, une nouvelle fois, tendu la main au voisin de l’Est, ajoutant que Rabat multiplie les gestes pour montrer sa bonne foi.

La culture, les coutumes, la langue, la religion et surtout un énorme potentiel de codéveloppement basé sur la complémentarité des atouts sont autant de facteurs qui devaient favoriser l’union et la solidarité entre les deux pays, souligne le journal, soutenant que par la force de l’histoire et de la géographie le Maroc et l’Algérie sont des voisins qui ne sont pas condamnés à se tourner toujours le dos.

Les paroles sages de SM le Roi pourraient initier une dynamique vertueuse pour rétablir la confiance, au lieu d’alimenter la tension, fait-il remarquer.

De son côté, +Aujourd’hui Le Maroc+ écrit qu’en dépit de la conjoncture internationale marquée par la flambée des prix et des tensions inflationnistes considérables, l’économie nationale fait preuve d’une résilience importante.

Les derniers chiffres publiés par le HCP démontrent ainsi une amélioration au niveau national du taux de chômage, qui est ainsi passé de 12,8% à 11,2%, fait savoir la publication, relevant que si cette baisse reste encore limitée, elle reflète toutefois une nouvelle dynamique enclenchée depuis quelques mois.

La création d’emploi et la création de richesses se poursuivent dans notre pays malgré tout, constate l’éditorialiste, appelant à garder espoir dans l’avenir et continuer sur la même lancée pour relever les différents défis.

Des programmes lancés récemment comme celui d’Awrach ou encore Forsa vont certainement renforcer la dynamique actuelle avec un sérieux impact à la fois sur la croissance, l’activité et l’emploi, estime-t-il.

L’Uneca et Betacube lancent le programme « tech african women »

Uneca (United Nations Economic Commission for Africa, sigle en anglais), en partenariat avec betacube, lance l’appel à candidatures du programme tech african women (les femmes africaines tournées vers la technologie).Ces cinq dernières années, le nombre de start-up fondées et dirigées par des femmes a sensiblement augmenté en Afrique. Pour les accompagner, les startups de femmes en phase d’idéation d’Ethiopie, du Sénégal, de Tanzanie et de Tunisie sont invitées à soumettre leur candidature pour le programme Tech African women (TAW).

Le programme TAW (Tech African Women) a pour objectif d’accompagner les femmes entrepreneurs dans le développement de leurs compétences afin de créer des startups tech avec un grand potentiel de réussite, d’accélérer la transformation d’idées de projets en business models viables et de développer des opportunités entre différents écosystèmes africains.

TAW s’adresse aux femmes porteuses de projets tech et leur offre l’opportunité d’acquérir de nouvelles compétences entrepreneuriales, d’établir des partenariats avec d’autres entrepreneurs africains, d’accroître la visibilité des entreprises à l’échelle régionale et de faciliter l’accès au financement.

 Le programme propose des solutions qui répondent aux Objectifs de Développement Durable (ODD) en accompagnant les femmes entrepreneurs qui souhaitent jouer un rôle clé dans l’évolution du continent notamment à travers leurs startups à impact.

Il se déroule d’août à décembre 2022 et se compose de trois phases principales. Un bootcamp de trois jours se tiendra en Tunisie, au Sénégal, en Éthiopie et en Tanzanie en partenariat avec des acteurs locaux de l’écosystème. L’équipe gagnante de chaque bootcamp remportera un prix de 2000$ et un programme d’incubation de deux mois, 100% en ligne, accessible aux deux startups gagnantes de chaque pays

La cérémonie officielle se tiendra au Rwanda où les huit startups seront invitées à pitcher pour remporter le prix final du programme : prix de 7000$ pour la meilleure startup.

Pendant toute la durée du programme d’incubation, les équipes auront accès à un réseau de développeurs et de designers qui développeront gratuitement leurs MVP, travailleront en étroite collaboration avec des experts en marketing, en finance et assisteront à des webinaires, sur mesure, animés par des formateurs internationaux.

Les mises en relation avec des investisseurs potentiels et des partenaires commerciaux seront facilitées grâce au réseau local et international de Betacube qui est un venture builder créé en 2019 et qui co-développe des startups tech avec des fondateurs exceptionnels.

Sénégal : pouvoir et opposition se disputent sur les résultats des législatives

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur la guerre des chiffres entre le pouvoir et l’opposition avant la proclamation des résultats provisoires des élections législatives du 31 juillet 2022, prévue cet après-midi.Le Quotidien titre sur la gestion du pouvoir sénégalais par le chef de l’Etat après les élections législatives du 31 juillet dernier : « Macky 100 choix ». Le journal explique que « ses poids lourds (sont) devenus poids plumes », plongeant la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) dans une « décadence après une décennie de triomphe ».

Analysant les scores des formations engagées dans ces Législatives, Le Témoin arrive à la conclusion d’une « cohabitation parlementaire ». « Avec 82 députés, BBY frôle la majorité relative et est talonnée par Yewwi-Wallu qui obtient 80 sièges », souligne le quotidien. Toutefois, Yewwi-Wallu, l’intercoalition de l’opposition composée de leaders tels qu’Ousmane Sonko, Khalifa Sall et l’ex-président Abdoulaye Wade, « appelle à un report de la publication des résultats » provisoires après avoir relevé quelques irrégularités, rapporte le journal.

« Accusant le régime de fraude électorale, Sonko et Cie se radicalisent », constate de son côté L’AS. Ils accusent notamment des responsables du pouvoir d’avoir procédé à un « bourrage d’urnes à Matam, Podor, Kanel et Ranérou », des localités du nord du pays. Face à la presse mercredi soir, ils ont menacé de protester par tous les moyens si la justice n’élucide pas cette affaire.

Ainsi, « Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) réclame le report de la publication des résultats » provisoires, prévu cet après-midi, d’après Walf Quotidien qui indique que « Sonko met en garde la justice ».

En revanche, BBY a répliqué dans la soirée à l’opposition. « Nous allons faire face », a promis la coalition du pouvoir dans les colonnes de Sud Quotidien, qui note que les deux principales coalitions du moment au Sénégal « bandent les muscles ».

Par ailleurs, L’Observateur s’interroge sur « l’avenir » de l’alliance politique entre Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) et Wallu Sénégal (sauver le Sénégal). Pour le journal, il s’agit de « l’autre bataille » au sortir des élections du 31 juillet. Le journal insiste notamment sur « les défis à relever et les énigmes à résoudre ».

Mais Ibou Sané, professeur de sociologie politique à l’Université Gaston-Berger de Saint-Louis (nord), est catégorique sur l’avenir de cette intercoalition qui tourne autour de plusieurs leaders de l’opposition. « L’alliance Yewwi-Wallu fera long feu », prophétise-t-il avant d’indiquer que le Parti démocratique sénégalais (PDS) de l’ex-président Abdoulaye Wade « risque de se retrouver avec l’APR (Alliance pour la République) » de Macky Sall.

Côte d’Ivoire : l’État va céder 9,95 % de ses parts de Orange

Au total, 14,2 millions d’actions, d’une valeur unitaire de 9500 F CFA, seront vendues par la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM).C’est l’une des principales annonces à l’issue de la réunion hebdomadaire du gouvernement de ce mercredi. « Le Conseil des ministres a adopté un décret autorisant la cession d’une participation de 9,95 % détenue par l’État dans le capital de la société Orange Côte d’Ivoire », a rapporté Amadou Coulibaly, le porte-parole du gouvernement.

Dans les 14,2 millions d’actions, cédées à travers la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), 80 % sont réservées aux nationaux. A en croire le gouvernement, cette opération vise à encourager les Ivoiriens à avoir une culture de l’investissement sur les marchés financiers et à favoriser l’accès des investisseurs nationaux à l’épargne par les placements à la BRVM dont le siège se trouve à Abidjan.

Côte d’Ivoire : deux anciens présidents à la fête de l’indépendance

Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié sont invités aux festivités du 62e anniversaire de l’accession de la Côte d’Ivoire à la souveraineté internationale, annonce le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly.Quoi de plus symbolique que la date à laquelle la Côte d’Ivoire commémore son indépendance pour afficher l’unité du pays ? Dans ce dessein, le président Alassane Ouattara souhaite que ses deux prédécesseurs soient à ses côtés le 7 août prochain.

« Le chef de l’Etat a invité Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié à participer donc à ces festivités », a déclaré Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement ivoirien, à l’issue du Conseil des ministres tenu ce mercredi.

Le 14 juillet dernier, Alassane Ouattara s’est entretenu au palais présidentiel d’Abidjan avec Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié dans le but de décrisper davantage le champ politique. Ce jour-là, l’actuel homme fort du pays a assuré les rencontrer « régulièrement » pour discuter de certains sujets d’intérêt national.

Pour Alassane Ouattara, ces « rencontres ordinaires » auront lieu de façon « régulière » en fonction de la disponibilité de ses interlocuteurs.

L’Etat ivoirien veut collecter 22.000 poches de sang/mois

A terme, la Côte d’Ivoire vise 250.000 poches de sang par an pour couvrir ses besoins en produits sanguins.Le gouvernement ivoirien s’engage à compenser le manque de sang dans ses structures sanitaires. Ainsi, il envisage de collecter 22.000 poches par mois.

Pour ce faire, l’Etat a octroyé en février 2022 un financement supplémentaire de cinq milliards FCfa au Centre national de transfusion sanguine (CNTS) pour satisfaire les besoins en produits sanguins dans le pays.

Le directeur général du CNTS, Dr Seidou Konaté, a dévoilé, mercredi 2 août 2022, à la presse, le plan d’action mis en place pour l’augmentation des prélèvements de sang pour atteindre l’objectif de 250.000 poches.

Il a indiqué que 2,5 milliards Fcfa sont destinés au fonctionnement du CNTS et 2,5 milliards Fcfa pour l’achat de matériels d’équipements. Cela a permis de réhabiliter un certain nombre de CNTS.

Selon le directeur général du CNTS, il y a des laboratoires qui vont voir le jour dont un à Bouaké (centre) et un autre à Korhogo (nord). Il a assuré que « certainement dans ce mois d’août ces laboratoires vont ouvrir ».

« Ces structures qui sont des antennes, vont devenir des plateaux techniques, donc des CTS (Centres de transfusion sanguine) et nous allons monter à six centres déjà à mi-parcours », a fait savoir Dr Seidou Konaté.

« On pense que d’ici fin août 2022, ces laboratoires seront fonctionnels. (Car) l’objectif est de créer 10 plateaux techniques d’ici à 2025 », a-t-il ajouté, soulignant que l’une des difficultés est la conservation du sang qui est de 42 jours, après quoi il faut détruire la poche.

Faisant le point de la collecte des produits sanguins, il a exposé qu’« on était à 13.000 poches par mois, mais aujourd’hui nous sommes à 20.000 poches », mais en dépit de cet effort important, le pays reste toujours déficitaire.

« Quand nous étions à 13.000 poches par mois, nous couvrions à peu près 60 à 64% des besoins et aujourd’hui avec 20.000 poches nous couvrons 80% des besoins », a précisé Dr Konaté.

Afrique du Sud : baisse des prix de l’essence

La décision a été prise en raison de la baisse des prix du pétrole brut Brent sur le marché mondial.Les consommateurs sud-africains ont eu une agréable surprise, mercredi 2 août 2022, en apprenant que le prix de l’essence a baissé de 1,32 dollars américains. La baisse a touché toutes les qualités d’essence, de diesel et de paraffine, mais une légère augmentation du prix du gaz de cuisine, a précisé le ministère sud-africain de l’Energie.

Le diesel à 0,05% de soufre coûte désormais 88 cents de moins, tandis que le prix du diesel à 0,005 % de soufre a diminué de 91 cents. Le prix de gros de la paraffine d’éclairage a baissé de 1,44 R1, et le prix de détail d’au moins 1,92 R1.

Cependant, le prix de détail maximum du gaz a augmenté de 57 cents ce mois-ci.

Le ministère a expliqué que l’un des principaux facteurs de cette baisse est la diminution du prix du pétrole brut Brent sur le marché mondial, avec les craintes de récession et la Chine toujours aux prises avec la pandémie de coronavirus.

L’Af’Sud et le Botswana discutent de leur coopération économique

Une table ronde commerciale de haut niveau entre l’Afrique du Sud et le Botswana se tiendra jeudi à Gaborone, la capitale du Botswana.Le président Cyril Ramaphosa devrait conduire la délégation de son pays à ce rassemblement d’entreprises, a déclaré la présidence sud-africaine, ce mercredi 3 août 2022.

La rencontre a pour toile de fond la 5e session de la Commission binationale Afrique du Sud-Botswana qui s’est tenue à Pretoria en avril dernier, selon le cabinet de M. Ramaphosa.

« Les deux voisins marquent cette année 28 ans de coopération diplomatique et bilatérale », a déclaré la présidence.

Cette coopération « s’étend au commerce et aux investissements, à l’énergie, à l’agriculture, au tourisme, à la jeunesse, au sport, au développement des infrastructures, à la culture, à l’exploitation minière, à la défense, à la sécurité, à l’immigration, à la conservation et à la gestion de l’environnement, aux transports ainsi qu’aux technologies de l’information et de la communication », a-t-on précisé.

Le président du pays hôte, Eric Mokgweetsi Masisi, devrait également assister à la table ronde au cours de laquelle les chefs d’entreprise et de gouvernement des deux pays vont identifier un ensemble de mesures concrètes visant à créer un environnement propice au renforcement des liens inter-entreprise.

Quelque 22 entreprises sud-africaines issues d’un large éventail de secteurs feront partie de l’exposition commerciale des entreprises opérant dans les deux pays au Centre international de convention de Gaborone.

L’Afrique du Sud est la première source d’importations du Botswana, et est classée comme le septième marché d’exportation de Pretoria – les exportations vers Gaborone atteignant près de cinq milliards de dollars en 2021, a indiqué le Haut-commissariat.

Les exportations vers le Botswana ont augmenté de 2,53%, soit un peu moins d’un milliard de dollars, au cours des cinq dernières années.

Sénégal : les législatives toujours à la Une

Les journaux sénégalais parvenus à APA ce mercredi 3 août 2022, tirent leurs premières analyses des élections législatives marquées par une forte percée de l’opposition.+Cherté de la vie, transhumance, arrogance, troisième mandat+, « les raisons d’un vote sanction », titre Walf Quotidien. Le journal explique que la coalition présidentielle a encore reçu « un coup de massue dans les grandes villes » au sortir du scrutin de dimanche.

« Fortunes diverses » pour les responsables de la majorité présidentielle dans leurs localités, indique EnQuête. Les résultats des législatives ont consacré « la perte de vitesse de plusieurs cadres de Benno Bokk Yakaar (Uni pour un même espoir, pouvoir). « Les responsables de Dakar, Thiès, Saint-Louis ont été à la rue », ajoute le journal.

L’Observateur semble conjuguer Benno Bokk Yakaar au « futur antérieur ». Le journal évoque « l’impact du scrutin et l’exigence d’une nouvelle configuration » . Pour la première fois dans l’histoire politique du Sénégal, l’opposition engrange plus de 50 députés sur la liste majoritaire dans des élections législatives.

La probabilité d’une cohabitation est une hypothèse qui ne relève plus de la fiction semble dire Sud Quotidien qui annonce que « Benno (est) dans le dur ». Après le camouflet des élections locales de janvier, c’est la « bérézina » aux Législatives de juillet.

La Tribune relate un Macky Sall « surpris » et « déçu » par « ses ministres battus ». Le journal indique que ces derniers ont perdu par leur « arrogance » et leur « inutilité ».

Dans un Vox Populi, c’est un proche de Macky Sall et militant de la première heure qui sonne l’alerte. Mbagnick Ndiaye, ancien ministre, invite le président de la République à « analyser les résultats sortis des urnes ». « Macky, nettoyez à grande eau tous ces virus d’Ebola qui vous entourent », a-t-il martelé.

Parmi les responsables du pouvoir qui ont gagné largement leur localité, il y a le maire de Kaffrine, Abdoulaye Sow. Ce dernier dans le journal Les ECHOS exclut toute « idée de cohabitation ». « Si l’opposition veut siéger au gouvernement » dit-il, « il n’a qu’à en exprimer le vœu au président de la République ».

Le Soleil et L’AS sont revenus sur le déroulé du scrutin. « Le satisfecit des observateurs », informe le quotidien national, qui ajoute que la bataille des chiffres se poursuit entre Benno Bokk Yakaar (pouvoir) et l’inter-coalition Yewwi Askan -Wallu (opposition). Les résultats provisoires sont attendus au plus tard vendredi prochain, signale Le Soleil.

L’AS pour sa part indique que la mission de la Cedeao a «recadre les acteurs politiques sur la proclamation prématurée des résultats». En effet, le camp du pouvoir et celui de l’opposition crient tous les deux « victoire » après le scrutin du 31 juillet.