L’OMS approuve un médicament fabriqué en Afrique contre le paludisme

Ce médicament antipaludéen, fabriqué au Kenya et approuvé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), est destiné principalement aux femmes enceintes et aux nourrissons.L’industrie pharmaceutique africaine vient de franchir une « importante étape » dans sa quête d’une reconnaissance mondiale. En effet, le kényan Universal Corporation Ltd (UCL) est le premier fabricant africain à avoir reçu « une certification de qualité » de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour son médicament pouvant prévenir le paludisme chez les femmes enceintes et les enfants. Il s’agit de l’association sulfadoxine-pyriméthamine (SP) qui « est un traitement bien toléré, efficace et abordable utilisé pour prévenir le paludisme chez les femmes enceintes et les nourrissons ».

Le paludisme est une maladie qui cause beaucoup de ravages en Afrique, avec de nombreux cas de décès enregistrés chaque année. Les jeunes enfants et les femmes enceintes font partie des personnes les plus vulnérables quand 80 % des décès dus au paludisme sur le continent surviennent chez les moins de cinq ans.

En outre, le continent reposait entièrement sur les importations de médicaments pour guérir les malades du paludisme. Grâce à sa nouvelle certification, Universal Corporation Ltd (UCL) « sera en mesure de soutenir la production locale d’un traitement de qualité à base de l’association sulfadoxine-pyriméthamine (SP), appuyant ainsi les efforts régionaux en matière de lutte contre le paludisme », souligne un communiqué reçu à APA.

« Unitaid salue la certification obtenue par UCL pour la production de ce médicament antipaludique de qualité en Afrique, où surviennent environ 95 % de tous les cas et décès imputables au paludisme à travers le monde. Renforcer la production locale de médicaments là où les besoins sont les plus importants est essentiel pour bâtir des réponses sanitaires plus robustes et plus résilientes », a indiqué le docteur Philippe Duneton, directeur exécutif de l’agence de santé mondiale Unitaid, qui a financé la pré-qualification d’UCL.

De son côté, « UCL s’engage à fournir les médicaments de qualité dont les populations du continent africain ont le plus besoin. Nous sommes non seulement la première entreprise pharmaceutique à recevoir une préqualification pour l’association sulfadoxine-pyriméthamine en Afrique, mais également l’un des seuls fabricants du continent (cinq en tout) à avoir reçu cette certification de qualité pour un produit. Nous comblons ainsi une importante lacune », a précisé le directeur général Perviz Dhanani.

L’UE va envoyer une mission d’observation au Lesotho

L’Union européenne (UE) a approuvé l’envoi pour la première fois d’une équipe d’observateurs électoraux au Lesotho, a annoncé un haut responsable de l’UE mercredi dernier.Le Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a déclaré qu’Ignazio Corrao, membre du Parlement européen, dirigerait la mission européenne d’observation des élections législatives du Lesotho en octobre prochain.

« Le déploiement de cette toute première mission d’observation électorale de l’UE illustre le renforcement continu du partenariat entre le Lesotho et l’UE, qui remonte à 1976 », a déclaré M. Borrell.

Les électeurs du Lesotho iront aux urnes le 7 octobre. Il s’agit du dernier tour de scrutin dans ce pays enclavé d’Afrique australe. Au moins 53 partis politiques sont inscrits pour participer à ces élections générales.

Les législateurs élisent un Premier ministre à la tête du gouvernement, généralement issu du parti majoritaire au parlement qui compte 120 sièges.

Ce royaume montagneux de deux millions d’habitants, entièrement entouré par l’Afrique du Sud, a connu des épisodes répétés d’instabilité et d’ingérence de l’armée dans la politique.

Entre 2012 et 2017, le Lesotho a organisé trois élections qui se sont soldées par des coalitions fracturées et des turbulences.

Côte d’Ivoire : entre « 300 à 400 milliards Fcfa » de poissons importés par an

La Côte d’Ivoire qui importe entre « 300 à 400 milliards de Fcfa » de poissons par an, veut combler le gap avec des modèles aquacoles innovants.« Les importations (de poissons) sont chiffrées entre 300 et 400 milliards Fcfa par an, ce qui est une sortie de devises importante », a dit mercredi M. Kalilou Camara, chef de service suivi et évaluation de la composante nationale de l’unité de coordination du projet Fish4ACP.

M. Camara s’exprimait lors d’une visite d’un système d’aquaculture hors sol en eau recirculée, à Abatta, à l’Est d’Abidjan, dans le cadre du projet Fish4ACP, mis en œuvre par la FAO, et visant à développer des modèles améliorés d’affaires dans la filière piscicole.

Avec ce système, la FAO veut aider la Côte d’Ivoire à promouvoir des modèles aquacoles innovants. Aujourd’hui, les fermes d’élevage de poissons dans le pays sont à un taux de plus 90% et l’organisation veut encourager d’autres pratiques pour une autosuffisance.

« Sur les cinq années à venir, c’est une production de 150.000 tonnes par an que nous voudrions bien atteindre, de 2022 à 2026 », a indiqué M. Kalilou Camara, le chef de service suivi et évaluation de la composante nationale de l’unité de coordination du projet Fish4ACP.

Le besoin de couverture en ressources halieutiques, au niveau national, est de 500.000 tonnes, a rappelé M. Camara Kalilou. La Côte d’Ivoire veut atteindre 150.000 tonnes par an pour combler son déficit.

La stratégie décennale de mise à niveau de la chaîne de valeur de l’aquaculture du tilapia adoptée par les acteurs de la chaîne de la valeur avec l’appui technique du programme FISH4ACP, prévoit en son premier axe l’intensification durable de la production.

Elle prévoit également l’expansion des fermes des pisciculteurs actuels à travers la professionnalisation des métiers, l’accès à des financements adaptés et l’accès à des intrants de qualité dans toutes les régions aquacoles ainsi que la promotion de systèmes de production plus performants et formels, adaptés aux conditions locales.

L’Etat, renseignera-t-il, envisage « la défiscalisation et la détaxation des intrants et des aliments (avec) des partenariats qui sont déjà mis en place pour faciliter l’accessibilité et la disponibilité dans chaque grande région de la Côte d’Ivoire ».

« La défiscalisation va porter sur les intrants, l’aliment, le matériel, les géniteurs », a précisé M. Camara, ajoutant que le gouvernement va accompagner la filière piscicole à expérimenter de nouvelles technologies.

Mme Mariam Fofana, une restauratrice, qui a accueilli des aquaculteurs sur son site a ajouté à son arc l’aquaculture. Elle pratique l’aquaculture en hors sol avec le système d’eau recirculée.

Dans des bacs de rétention d’eau, Mme Fofana fait grandir les poissons de l’état larvaire à un état marchand. En hors sol, il y a l’électricité à assurer, mais aujourd’hui elle se dit « satisfaite » pour avoir en mois d’un an rentabilisé son investissement estimé à 10 millions Fcfa.

Elle a partagé ses expériences avec plus d’une vingtaine d’aquaculteurs venus de différentes régions de la Côte d’Ivoire dans le cadre du projet Fish4ACP. Mme Fofana, une aquaculturiste passionnée, a expliqué le système d’eau recyclée, où l’eau est filtrée en continu.

Elle produit une capacité de 8 tonnes l’année soit 4 tonnes par cycle de six mois, des tilapias de taille marchande de 600 g. Le tilapia, très prisé en Côte d’Ivoire, est facile à élever car il vit en eau douce, et n’est pas très sujet aux maladies.

Mme Traoré Djiré, coordonnateur national, a fait savoir que l’objectif du programme Fish4ACP, qui vise à valoriser le potentiel de la pêche en Côte d’Ivoire et à augmenter la production nationale pour atteindre dans 10 ans environ 70.000 tonnes.

La FAO essaie à travers ce programme de promouvoir de nouveaux systèmes productifs. Aujourd’hui, l’élevage le plus pratiqué est celui sous forme d’étang. Le programme Fish4ACP, mis en œuvre par la FAO, est financé par l’Union européenne et le gouvernement allemand à hauteur de 55 millions de dollars.

La Côte d’Ivoire a été sélectionnée pour sa chaîne de valeur de l’aquaculture du tilapia. Le programme Fish4ACP (mise en œuvre en Afrique, Caraïbes et le Pacifique) qui a démarré en 2020 a été lancé en 2021.

Fièvre aphteuse : le Botswana suspend ses exportations de viande

Le Botswana a suspendu les exportations de bovins et de produits carnés connexes à la suite d’une suspicion d’épidémie de fièvre aphteuse dans le pays.L’annonce a été faite par le directeur par intérim du Département des services vétérinaires, Kefentse Motshegwa. Selon M. Motshegwa, la suspension fait suite à une épidémie de fièvre aphteuse dans le district du Nord-Est, près de la frontière avec le Zimbabwe.

« Les exportations d’animaux à sabots fendus, de bœuf, de viande fraîche et de produits animaux bruts ont été suspendues », a indiqué le haut fonctionnaire dans un communiqué. Et d’ajouter que tous les mouvements et l’abattage de bovins à l’intérieur du pays ont également été suspendus jusqu’à nouvel ordre. « La restriction des mouvements facilite les enquêtes sur la maladie et sera levée une fois les enquêtes terminées », a précisé le responsable.

La fièvre aphteuse est une maladie virale hautement contagieuse qui touche les bovins, les porcs, les moutons, les chèvres et autres animaux bi-ongulés.

La suspension devrait nuire aux revenus du Botswana, qui est l’un des principaux exportateurs de viande bovine vers l’Union européenne, où il bénéficie d’un accès en franchise de droits et de quotas. L’année dernière, les exportations de bœuf vers l’UE ont rapporté environ 20 millions de dollars américains au pays.

L’interdiction de la circulation du bétail fait suite à une mesure similaire prise par l’Afrique du Sud voisine la semaine dernière.

Sénégal : les nouveaux députés seront installés le 12 septembre

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur le décret présidentiel qui fixe l’installation des députés de la quatorzième législature dans moins de trois semaines.Bés Bi titre sur l’installation de l’Assemblée nationale et note que les nouveaux députés seront « tous en classe » le 12 septembre prochain. Le président Macky Sall a signé en effet hier le décret d’ouverture de la quatorzième législature. Le journal affirme ainsi que « tout va se savoir » entre Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir), Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple), Wallu Sénégal (sauver le Sénégal) et les non-alignés.

Le Témoin note qu’on se dirige « vers un 12 septembre décisif pour le pouvoir comme pour l’opposition ». Vox Populi souligne que le « deuxième tour des Législatives dans l’Hémicycle » se joue le 12 septembre après la signature du décret fixant la date d’ouverture de la première session de l’Assemblée.

Si le député Pape Diop a rejoint la mouvance présidentielle permettant à Macky Sall de décrocher une majorité absolue de 83 députés, Le Témoin indique que l’opposition, à travers Khalifa Sall de YAW, fait des « manœuvres secrètes (…) pour pêcher dans le fleuve BBY », la coalition présidentielle.

Cependant, Doudou Wade, ancien président de groupe parlementaire sous le régime de son oncle, l’ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012), note dans Les Echos que les coalitions « Yewwi et Wallu gagneraient à avoir chacune son groupe parlementaire ».

Par ailleurs, Ousmane Sonko, l’un des principaux leaders de YAW, estime dans le journal que « de tous les partis de l’opposition, Pastef (son parti) a le plus grand nombre de maires et de présidents de conseils départementaux ».

Lançant hier le mouvement « Magi Pastef » (les sages de Pastef », le tonitruant opposant « menace les +voleurs+ et anticipe sa tournée nationale » qui commence le mois prochain à un peu plus d’un an avant l’élection présidentielle de février 2024. « Quand j’arriverai au pouvoir en 2024, tous les voleurs iront en prison », a-t-il promis.

Après avoir déclaré sa candidature à ce scrutin, « Sonko met le pouvoir au défi », indique Vox Populi. « On est convaincu qu’en 2024, le pays sera entre nos mains. Comploter ou faire des combines n’empêchera pas ce projet d’aboutir », a insisté l’ex-inspecteur des impôts rendu célèbre par sa radiation de la fonction publique en 2016 pour manquements au devoir de réserve.

Après plusieurs années de querelles, Le Quotidien pense qu’il est temps maintenant pour Macky Sall, « dos au mur », de « sortir de l’improductif face-à-face avec Sonko » pour un « élargissement du champ politique ».

Toutefois, « Macky Sall est entouré de plusieurs traîtres », signale le député Aliou Dembourou Sow dans L’Observateur. « L’inaccessibilité de certains ministres, directeurs généraux » et autres est « la cause de notre défaite dans les localités », a-t-il déploré.

La cheffe de la diplomatie allemande entame une visite au Maroc

La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock, entame, ce mercredi 24 août 2022, une visite de travail de deux jours à Rabat, a-t-on appris de source bien informée.La ministre allemande, qui sera accompagnée de députés et de responsables de son département, tiendra une réunion élargie avec son homologue marocain Nasser Bourita.

Le développement de coopération énergétique, tout particulièrement en ce qui concerne l’hydrogène vert figurera, a-t-on indiqué, au centre de ces entretiens bilatéraux. 

Le Royaume, qui pourrait entamer prochainement la production d’hydrogène vert Made in Morocco, dispose des potentialités nécessaires pour s’ériger en exportateur de cette énergie propre vers l’Union européenne.

Le trophée de la Coupe du monde fera escale au Maroc les 10 et 11 septembre

Le prestigieux trophée de la Coupe du monde fait une tournée à travers tous les pays qualifiés. Après avoir débuté le 24 août à Séoul, il fera escale au Maroc en septembre prochain. Le trophée original de la Coupe a quitté le siège de la FIFA à Zurich en Suisse, en prévision de sa grande tournée qui a démarré à Séoul en Corée du Sud.

Pour la première fois de l’histoire, il sera exposé dans les 32 pays qualifiés pour la compétition qatarie (20 novembre -18 décembre 2022).

Ainsi, le trophée sera au Maroc les 10 et 11 septembre 2022, a annoncé mercredi la FIFA.

Il sera notamment au Sénégal les 6 et 7 septembre, en Tunisie les 13 et 14 septembre, en Belgique les 4 et 5 octobre, en France entre les 6 et 9 octobre, au Brésil du 21 au 23 octobre,

La première tournée de l’histoire du trophée de la Coupe du Monde a démarré en 2006. La FIFA et ses partenaires ambitionnent de réaliser une tournée des 211 associations membres, lors de l’édition en centenaire, en 2030.

Lutte contre le jihadisme : le Burkina et le Niger font bloc

Les ministres de la Défense des deux pays ainsi que leurs proches collaborateurs ont récemment eu une séance de travail à Ouagadougou, la capitale burkinabè.Lundi dernier, Alkassoum Indattou, le ministre nigérien de la Défense s’est rendu au Burkina pour y rencontrer notamment son homologue, le Général Barthélémy Simporé. Une visite placée sous le sceau de la lutte contre le terrorisme au Sahel.

« Nous avons fait le tour de la situation sécuritaire dans nos deux pays (et analysé) les conditions dans lesquelles nos différentes forces sont en train de travailler », a indiqué Alkassoum Indattou. L’objectif, a expliqué le ministre de la Défense du Niger, était d’imaginer « ensemble les solutions qui pourraient nous permettre de reprendre le contrôle de la situation et de sécuriser nos populations ».

Par conséquent, le Burkina et le Niger, « au-delà des opérations ponctuelles, envisagent de mener (conjointement) des opérations régulières et permanentes sur le terrain pour permettre à nos forces armées d’occuper et de prendre le contrôle du terrain pour qu’on ne puisse pas laisser un seul centimètre aux terroristes », a déclaré M. Indattou.

Suite à leur séance de travail, les deux ministres de la Défense ont été reçus en audience par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, le président de transition du Burkina Faso, pour faire le point.

« Il nous a encouragés par rapport à ce travail et nous a apporté tout son soutien, comme le président du Niger l’a fait, pour aboutir à des résultats palpables », a soutenu Alkassoum Indattou. Le Burkina et le Niger sont tombés d’accord sur la nécessité d’agir ensemble à travers le renforcement de leur coopération dans le domaine de la défense. Un accord de coopération militaire va ainsi permettre de multiplier les opérations conjointes sur le terrain.

Les deux pays souhaitent enfin revoir leur coopération avec le Mali pour une meilleure synergie d’actions, mais aussi travailler avec le Bénin pour plus de résultats probants au niveau des frontières.

Aide alimentaire des Émirats arabes unis au Zimbabwe

Abou Dhabi a fait don 50 tonnes de nourriture à des milliers de familles zimbabwéennes menacées de famine.L’ambassadeur des Emirats arabes unis au Zimbabwe, Jassim Muhammad al Qasimi, a déclaré mardi 23 août que cette aide alimentaire contribuera aux efforts visant à répondre aux besoins de milliers de familles et de groupes vulnérables, notamment les femmes, les enfants et les personnes âgées dans le pays d’Afrique australe.

« L’envoi de denrées alimentaires à la République du Zimbabwe reflète les relations solides entre nos deux nations et démontre le rôle humanitaire joué par les EAU pour soutenir les pays africains et atténuer les crises humanitaires auxquelles ils sont confrontés », a déclaré al Qasimi en marge de la remise du don.

Ces deux dernières années, les EAU ont intensifié leur aide humanitaire au continent africain. Le Zimbabwe a été l’un des premiers pays à bénéficier de l’assistance médicale d’Abou Dhabi pour lutter contre la pandémie de Covid-19.

Plus de 8.000 travailleurs de la santé zimbabwéens ont ainsi bénéficié d’une assistance pour renforcer leurs efforts visant à contenir la propagation du virus.

Zambie-Qatar : signature d’un accord sur le transport aérien

La nouvelle convention permettra à Qatar Airways d’augmenter la fréquence de ses vols directs entre Doha et Lusaka.L’accord, qui a été signé mardi à Doha par le ministre zambien des transports, Frank Museba Tayali, et le ministre qatari des Transports, Jassim Seif Ahmed al-Sulaiti, prévoit le renforcement de la coopération entre les deux pays « dans le domaine du transport aérien ouvert ». 

Dans un communiqué, le Qatar a déclaré que l’accord « s’inscrit dans le cadre de la liaison du Qatar avec des accords de services aériens qui ouvrent la voie au transporteur national pour étendre son réseau de destinations afin d’atteindre davantage de destinations mondiales ».

Qatar Airways a déjà des vols directs vers la capitale zambienne Lusaka et l’accord verrait la compagnie aérienne du Moyen-Orient augmenter la fréquence de ses vols.

Les deux ministres ont également passé en revue les relations bilatérales entre leurs pays dans les domaines des services de transport et de l’aviation civile.

L’Onu promet d’aider l’Afrique à développer ses marchés de capitaux

L’Organisation des Nations unies a déclaré mardi, qu’elle allait aider les pays africains à renforcer leurs marchés de capitaux afin d’accélérer le développement économique.Sonia Essobmadje, chef de la Section des finances innovantes et des marchés de capitaux auprès de la Division du développement du secteur privé et des finances de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), a déclaré à Xinhua à Nairobi, la capitale du Kenya, que les marchés de capitaux du continent sont sous-développés, ce qui limite le financement disponible pour le secteur privé et les projets publics.

« Des marchés de capitaux bien développés serviront également de passerelle pour les capitaux étrangers à la recherche d’opportunités d’investissement en Afrique », a déclaré M. Essobmadje en marge de la conférence sur le développement durable des marchés de capitaux en Afrique.

Selon Mme Essobmadje, des marchés de capitaux nationaux dynamiques réduiront la dépendance de l’Afrique à l’égard de la dette étrangère pour financer les projets de développement.

Elle a révélé que moins de 30 pays africains disposent de bourses de valeurs, la plupart d’entre eux ayant peu de sociétés cotées et une faible liquidité.

La fonctionnaire des Nations unies a déclaré que la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) souhaitait augmenter le nombre de pays disposant d’une bourse des valeurs afin que les nations africaines puissent lever des capitaux en émettant des instruments de dette et de capitaux propres.

Mme Essobmadje a fait remarquer que les marchés de capitaux sont un élément clé pour atteindre les objectifs de développement durable des Nations unies en canalisant l’épargne pour financer des projets de développement.

Elle a révélé que les marchés de capitaux en monnaie locale aident également les pays africains à réduire leur dépendance à l’égard des stocks financiers extérieurs.

Selon Mme Essobmadje, des marchés des actions et de la dette profonds, liquides et efficaces permettent de mobiliser des capitaux nationaux et internationaux et peuvent aider les gouvernements à financer les déficits budgétaires.

Mali : le 2e Bataillon des Casques bleus ivoiriens déployé à Tombouctou

Le deuxième Bataillon des Casques bleus ivoiriens, intervenant dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), a été déployé à Tombouctou, selon une note de l’armée ivoirienne, publiée mardi.« Le deuxième Bataillon projetable des forces armées de Côte d’Ivoire a achevé la semaine dernière son déploiement à Tombouctou dans le cadre de la Minusma », annonce l’Etat-major général des armées ivoiriennes, indiquant que ces Casques bleus viennent en relève de leurs prédécesseurs du Bataillon pilote projetable qui ont totalisé entre 18 et 30 mois en terre malienne. L’opération de déploiement s’est déroulée les 19, 20 et 21 août 2022.

Avec ce déploiement, c’est désormais un contingent au grand complet qui va commencer son mandat huit mois après l’arrivée de ses 225 précurseurs présents à Tombouctou depuis le 6 janvier 2022.

Le Bataillon autonome des forces armées de Côte d’Ivoire est désormais constitué. Et ce, après cet épisode de huit mois qui a vu cette unité scindée en deux, et le déploiement début janvier des 225 premiers soldats qui devaient être rejoints deux semaines plus tard par 425 autres restants.

La relève de ces Casques bleus ivoiriens aura donné à voir un véritable ballet aérien trois jours durant. Tout a commencé le jeudi 18 août 2022 au cantonnement de AK Camp par l’adresse du chef d’Etat-major général des armées, le général Lassina Doumbia, aux soldats.

Le général Lassina Doumbia a dit son soulagement de voir enfin cette relève s’effectuer après plusieurs reports, réitérant ses propos galvaniseurs, tenus sur ce même lieu la veille de la date initiale annoncée de déploiement du contingent, le 24 janvier 2022.

Il a ensuite exprimé toute sa confiance dans la capacité du bataillon à exécuter la mission, tout en évoquant avec cette troupe, les conditions particulières de ce déploiement, notamment, la situation des 49 soldats de la NSE 8.

« Vous devez rester des soldats ivoiriens, c’est-à-dire ceux qui ont une parfaite connaissance de la mission et qui savent l’exécuter avec professionnalisme. Vous devez porter encore plus haut, cette renommée acquise durement en mission extérieure et qui est reconnue dans les instances onusiennes », a-t-il déclaré.

« Mais surtout, vous devrez faire preuve d’élévation sur les contingences du moment et rester concentré sur votre mission. Au Mali, vos faits et gestes seront certainement observés tout comme votre attitude », a-t-il conseillé.

Evoquant les nouvelles dispositions réglementant l’exploitation par la MINUSMA de l’espace aérien malien, il a recommandé le professionnalisme aux soldats, faisant savoir que « les appuis aériens ne viendront certainement pas quand ils seront le plus attendus ».

« Vous ne devrez compter que sur vous-mêmes en cas de coup dur. Si cela advenait, sachez que vous avez été mieux formés que l’ennemi. Il s’agira seulement d’appliquer vos actes réflexes et élémentaires », a-t-il poursuivi.

Au lendemain de cette adresse, un Boeing 737 est posé à Abidjan, et 71 soldats y ont pris place pour rallier directement Tombouctou où les attendaient 71 de leurs prédécesseurs du Bataillon pilote projetable impatients de regagner leur pays au terme de cette mission.

Ce sont, au total, six rotations que l’appareil effectuera pour acheminer la totalité des 425 Casques bleus montants. Avec cette relève, le bataillon pourra effectuer les missions de son mandat au nombre desquelles le contrôle de positions avancées dans le fuseau Ouest.

Le bataillon a également pour mission les patrouilles de sécurisation et des escortes de convois de ravitaillement. Le deuxième « CIV-Batt » est fort de 650 soldats au nombre desquels 56 officiers. Il compte 25 femmes et est déployé pour un engagement de 12 mois à Tombouctou dans le Nord-Ouest du Mali.

Ce déploiement intervient après que 49 militaires ivoiriens, considérés comme des « mercenaires », ont été inculpés et déférés au Mali. Selon l’Etat ivoirien, ces soldats font partie des Éléments nationaux de soutien (NSE) et constituent le 8e détachement.

Chine : les dessous de l’annulation de la dette africaine

Accusée d’entraîner des pays africains dans le « piège de la dette », la Chine a annoncé l’annulation de 23 prêts accordés à 17 pays africains.L’Afrique doit-elle se réjouir de cette apparente générosité de la part de Pékin ?

En effet, la Chine a annoncé qu’elle renonçait à 23 prêts sans intérêt accordés à 17 pays africains et qu’elle offrait dix milliards de dollars de ses réserves aux Fonds monétaires internationaux.

Le Forum sur la coopération sino-africaine, qui s’est tenu la semaine dernière, a été l’occasion pour le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, de confirmer cette mesure. Mais, il n’y a eu aucun détail clair sur la valeur des prêts et sur les nations africaines qui en étaient les bénéficiaires.

Ces prêts sans intérêt (au nombre de 23) sont arrivés à échéance à la fin de l’année 2021, a-t-il précisé.

Les dettes des pays africains vis-à-vis de la Chine varient d’un pays à l’autre. Selon les autorités chinoises, la Chine aurait prêté 153 milliards de dollars à des Etats et à des entreprises africaines, entre 2000 et 2019.

Selon les chiffres fournis par la Chine, au moins dix milliards de dollars de dettes africaines envers la Chine ont été annulés depuis le début de ce siècle.

Un rapport de la China Africa Research Initiative affirme qu’entre 2000 et 2019, Pékin a annulé des prêts à taux zéro d’une valeur de 3,4 milliards de dollars.

La question de la dette africaine est un enjeu par les puissances occidentales. Elle n’échappe pas à la bataille d’influence qui se joue sur le continent entre Pékin et les puissances occidentales.

Cette décision, dont certains détails sont encore enveloppés de secret, au regard de certaines critiques, n’a pas dissuadé les sceptiques de s’épancher sur les véritables intentions de la Chine en Afrique.

Ils font valoir, avec une certaine justification, que les prêts annulés ne représentent qu’une infime partie de la dette financière de l’Afrique envers la deuxième puissance économique mondiale après les Etats-Unis.

La Chine est accusée d’entraîner des pays africains dans le « piège de la dette », dans un contexte de rivalité accrue avec les puissances occidentales. Des accusations que, l’empire du Milieu s’est employé, à coups d’annonces, à balayer auprès de ses partenaires africains.

Toutefois, force est de constater que la grande majorité des prêts récents de la Chine en Afrique concernent plutôt des prêts concessionnels et commerciaux. Ils ne sont donc pas concernés par cette politique d’annulation bien que certains de ces prêts aient été restructurés.

Ainsi, l’annonce peut être trompeuse, étant donné que l’annulation quasi totale de la dette ne laisse pas nécessairement de « trace positive sérieuse » sur les énormes concessions commerciales qui maintiennent le continent embourbé dans l’endettement envers la Chine.

En 2021, la dette de l’Afrique envers la Chine est estimée à 21% de l’ensemble de la dette du continent.

Des recherches ont montré que les annulations de dettes de la Chine en faveur l’Afrique n’ont rien de nouveau, celles de ces dernières années témoignant d’un comportement régulier de la part de l’empire du Milieu, devenu un géant économique mondial, qui est, de loin, l’un des principaux partenaires commerciaux du continent.

Des intentions néo-colonialistes ?

Depuis les années 1990, lorsque les intérêts économiques de la Chine en Afrique ont pris de l’ampleur, les pays du continent se sont retrouvés à contracter des dettes croissantes auprès de la Chine, une situation qui perdure à ce jour et qui fait dire à certains sceptiques que Pékin a des intentions néo-colonialistes sur le continent.

Ils parlent des pièges ultimes de la dette qui, à long terme, rendraient les gouvernements africains paralysés par leur endettement envers la Chine. En effet, les conditions de ces prêts finiraient par asservir nos Etats et les enfoncer davantage dans les desseins néocoloniaux chinois.

La position des principaux candidats kenyans aux élections du 9 août est peut-être révélatrice de la méfiance persistante de certains hommes politiques africains à l’égard de la Chine, en dépit de sa politique bien accueillie consistant à offrir de l’aide sans faire preuve de condescendance à l’égard de la politique des pays bénéficiaires, un reproche fait aux pays occidentaux.

Un très grand nombre de dirigeants africains sont à l’aise avec Pékin, qui n’a pas pour politique de joindre le geste à la parole sur le plan politique. Ils n’apprécient guère cette attitude de l’Occident qui leur rappelle volontiers leurs mésaventures coloniales qui ont coûté cher à l’Afrique et aux Africains.

Mais quelque chose dans les prêts et autres aides chinoises à l’Afrique reste profondément suspect du point de vue des Africains, qui sont enclins à penser au cynisme à l’égard de tout ce qui vient de l’extérieur, sur un continent dont les ressources minérales sont convoitées par les puissances occidentales.

Comme tous les prêts annulés dans le passé, ces derniers n’ont aucun poids pour secouer de manière significative l’équilibre inégal du pouvoir économique entre l’Afrique et une superpuissance comme la Chine qui talonne les Etats-Unis et qui ambitionne d’être la première économie du monde.

Politique, tourisme et économie au menu des quotidiens marocains

La scène politique nationale, le secteur touristique et les subventions accordées aux professionnels du transport routier sont les principaux sujets traités par les quotidiens parus ce mercredi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui revient sur la scène politique nationale, écrit qu’après quelques semaines de la trêve estivale, le conseil de gouvernement s’apprête à tenir sa première réunion de la rentrée.

Cette rentrée politique intervient alors que la scène publique a été marquée par des moments politiques importants: c’est le cas pour le discours du Trône adressé à la Nation, où SM le Roi a maintenu le cap des grandes réformes et des projets structurants à la fois pour le Royaume et le peuple marocain.

Le gouvernement va également mener à bien les réformes prévues dans le cadre du chantier de la généralisation de la protection sociale, qui a également été réitéré, ajoute le quotidien.

Un autre moment politique « fort » a concerné la publication de la lettre de cadrage pour l’élaboration de la loi de Finances pour l’année prochaine, relève-t-il, soulignant que de “nouveaux défis” restent à relever pour le pays.

+L’Opinion+, qui s’attarde sur les subventions accordées par le gouvernement aux professionnels du transport routier, relève de la “fraude” dans cette opération, expliquant que certains transporteurs, sans utiliser leurs véhicules souvent loués à d’autres personnes, “usent des artifices les plus ingénieux” pour ainsi bénéficier indûment de cette aide.

Ces pratiques déloyales ont pris des proportions telles qu’on parle désormais d’un “commerce des agréments”, dénonce le journal.

Si le gouvernement puise dans les caisses publiques pour venir en aide aux transporteurs, c’est pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens et non pas pour que l’argent public aille dans les poches d’une “poignée de manipulateurs”, souligne-t-il, estimant nécessaire une “réaction ferme et intransigeante vis-à-vis de toute tentative de contourner la loi”.

+L’Economiste+, qui revient sur la situation du secteur touristique, juge qu’en matière de tourisme, “nous ne sommes pas près de gagner la partie”.

“Les touristes sont revenus, mais les problèmes de fond sont restés les mêmes. Le service n’a pas fait de bond miraculeux en avant, les tarifs par contre oui”, souligne le quotidien.

Ce qui répugne le plus les touristes, qui se lâchent sur les réseaux, ce sont le harcèlement, les vols à l’arrachée, les achats forcés, la violence, la saleté des plages et les accidents de la route, entre autres, relève-t-il, estimant ces faits “très graves”, avec un “retentissement viral”, qui “nuit indubitablement à la destination”.

De plus, il met en garde contre une “vision précaire” du tourisme, à savoir augmenter le nombre de nuitées, sans remédier aux à-côtés qui font partie d’un package touristique, tout en préconisant la mise en place d’une « véritable stratégie touristique intégrée », sinon “nous sacrifierons nos visiteurs pour d’autres destinations plus agréables à vivre”.

Élections en Angola : le président sortant Joao Lourenço sur la sellette ?

Quatorze millions d’électeurs angolais sont appelés mercredi 24 août aux urnes pour désigner leurs députés au rang desquels sera issu le prochain président.Ce mercredi est un jour de vote en Angola. Les citoyens du pays sont appelés à départager les huit partis politiques en lice pour les élections générales. Le candidat du parti vainqueur aux législatives sera investi chef d’État. Le président sortant Joao Lourenço, 68 ans, investi par le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), brigue un second mandat. Mais il n’est pas assuré de remporter ce scrutin qui s’annonce comme le plus serré de l’histoire de ce pays du sud-ouest du continent, d’après plusieurs observateurs.

Au pouvoir depuis l’indépendance du pays de l’empire portugais en 1975, le MPLA gouverne sans partage. Mais son hégémonie est menacée pour ces élections où le jeu semble plus ouvert. La bataille pour le pouvoir se décidera une fois de plus contre l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita), principale formation de l’opposition. Le MPLA et l’Unita se sont déjà battus pendant plus de vingt-cinq années de guerre civile.

À la tête de l’Unita, Adalberto Costa Junior, 60 ans, a mené sa campagne sur des promesses de réformes, de lutte contre la pauvreté et la corruption. Il insiste beaucoup sur les faiblesses du pouvoir sortant, faisant qu’il croit cette fois au changement attendu par une partie des Angolais déçue par Joao Lourenço. Pour celui qui est surnommé « ACJ », « un alignement de planètes » s’est fait en sa faveur cette année.

Cependant, le président sortant Joao Lourenço croit en ses chances de se faire réélire. En 2017, il avait été élu avec 61 % des voix, avec l’étiquette de dauphin désigné de Jose Eduardo dos Santos, son défunt prédécesseur qui a régné de 1979 à 2017. Tout au long de sa campagne, Joao Lourenço a mis en avant ses accomplissements et notamment son bilan économique.

Toutefois, le développement tant promis n’est pas là avec 40% de la population qui vit toujours dans l’extrême pauvreté. Le pays a subi longtemps les effets de la crise pétrolière de 2016 et de celle de la Covid-19, rendant le quotidien des Angolais encore plus dur.

Les quatorze millions d’électeurs angolais continueront de voter jusqu’à dix-huit heures (17 h GMT) après que les bureaux de vote ont été ouverts ce matin à sept heures du matin. Les résultats sont attendus quelques jours après la tenue du scrutin mais le délai peut être allongé en cas de contestation.

Ce qui est fort possible après que l’opposition et une partie de l’opinion publique ont alerté sur des possibilités de fraudes. « Cette fois-ci, la triche ne paiera pas », a prévenu Abel Chivukuvuku, président de CASA-CE, colistier du candidat d’Adalberto Costa Junior.

Le Sénégal veut récolter 4 millions de tonnes de céréales

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent sur une diversité de sujets allant des objectifs de la présente campagne agricole à la situation controversée dans certains hôpitaux en passant par l’actualité politique et la grève des contrôleurs aériens.Le Soleil indique que « 4 millions de tonnes de céréales sont visées » pour la campagne agricole 2022-2023. En tournée à l’intérieur du pays, le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait le point sur la première phase du suivi de la campagne agricole.

A propos de la polémique sur la reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar, Le Quotidien revient sur « le fonds du dossier ». Pour le journal, les projets de reconstruction de cet hôpital et les montages financiers « ont été aussi nombreux que variés. De 2000 à 2022, ce fut un long processus ».

L’Observateur se rend pour sa part dans les « hôpitaux secoués par des scandales » et remarque une « vie après les drames ». C’est le cas à l’hôpital Maguette Lô de Linguère (nord) qui, bien ayant « fait peau neuve », voit sa « surveillance renforcée ». Cependant, l’hôpital de Tivaouane « peine à faire son deuil et étouffe Thiès » là où l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga (nord) « corse ses procédures ».

En politique, Bés Bi note que Karim Wade « annonce son retour après sa candidature » pour l’élection présidentielle de 2024. Exilé au Qatar depuis sa libération de prison en 2016, le fils de l’ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012) a appelé les députés de la coalition Wallu Sénégal (sauver le Sénégal) à la suite des élections législatives du 31 juillet dernier, selon le journal. « Je suis satisfait de vos résultats. Tenez-vous prêts, animez les bases », a-t-il recommandé.

Par ailleurs, Walf Quotidien note des « lenteurs dans la formation du nouveau gouvernement ». Notant un « Fast-track au ralenti », le journal se demande si ce retard n’est pas dû à un « tâtonnement au sommet ».

En revanche, L’AS indique que « Macky Sall désamorce une bombe à fragmentation », à savoir la grève des contrôleurs aériens. Ils ont décidé de suspendre leur mot d’ordre de grève après une rencontre avec le chef de l’Etat qui « travaille à ce que des solutions pérennes soient réservées aux revendications » portant sur les conditions de travail et la gestion du plan de carrière.

La 4ème édition de la semaine du film ivoirien au Maroc, du 18 au 24 septembre à Tanger

La 4ème édition de la Semaine du Film Ivoirien au Maroc aura lieu du 18 au 24 septembre à Tanger, annonce mardi le Centre Cinématographique marocain (CCM).Tenue dans le cadre de la consolidation des relations entre le Royaume du Maroc et la République de Côte d’Ivoire, et en application des dispositions de l’Accord de Coproduction et d’Échanges Cinématographiques entre le CCM et l’Office National du Cinéma de Côte d’Ivoire (ONACI-CI), signé à Abidjan le 28 novembre 2011, cet événement culturel est organisé en marge de la 22ème édition du Festival National du Film (FNF) qui aura lieu du 16 au 24 septembre, note le CCM dans un communiqué.

La tenue de cet évènement durant la même période que le FNF permettra aux festivaliers et aux ressortissants africains résidant à Tanger, notamment la communauté ivoirienne, de suivre la production cinématographique ivoirienne récente, et sera aussi une opportunité pour les professionnels ivoiriens et marocains de se rencontrer et de discuter de futurs projets de coopération et de coproduction.

Cette manifestation s’inscrit dans le cadre de l’action menée par le Maroc en faveur de la coopération sud-sud dans le domaine cinématographique et son engagement à soutenir le cinéma africain en général. Le Maroc est signataire de 09 Accords de Coproduction et d’Échanges Cinématographiques avec des pays africains, et a coproduit, depuis 1983, plus de 50 films africains.

Le programme de cette manifestation sera marqué par la projection de longs métrages ivoiriens et la présence d’une délégation de professionnels de cinéma composée de cinéastes, de comédiens, de journalistes et d’officiels représentant l’ONACI-CI.

Sénégal : près de 31 milliards F CFA pour le bitumage de la route Oréfondé-Nguidjilogne

Amadou Hott, ministre sénégalais de l’Économie, du Plan et de la Coopération et Sultan Abdulrahman Al-Marshad, Directeur Général du Fonds Saoudien de Développement, ont signé mardi à Dakar l’accord de financement du projet.Le gouvernement du Sénégal exécute une stratégie de désenclavement des localités du Nord du pays à travers la construction de voies de communication. La signature de l’accord de financement du projet de réhabilitation et de bitumage du tronçon Oréfondé-Nguidjilogne s’inscrit dans ce cadre.

Cette route sera financée par le Fonds Saoudien de Développement pour un montant de 176,2 millions de riyals, soit près de 31 milliards F CFA. Selon Amadou Hott, ministre sénégalais de l’Économie, du Plan et de la Coopération, son pays « ne ménagera aucun effort afin de garantir la réussite de la mise en œuvre de cet important projet » grâce notamment à « une accélération des procédures ».

Pour sa part, Sultan Abdulrahman Al-Marshad, Directeur Général du Fonds Saoudien de Développement, a déclaré que « le projet visant à élargir la route Oréfondé-Nguidjilogne conformément aux normes de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), facilitera les échanges commerciaux (entre cette zone et le reste du Sénégal) et réduira les accidents ».

Le partenariat liant le Fonds Saoudien de Développement et l’Etat du Sénégal remonte à la fin des années 70. A ce jour, des financements de 1783 millions de riyals saoudiens, soit plus de 300 milliards F CFA, ont été conclus dans les secteurs des infrastructures routières et de l’hydraulique, de l’énergie, de l’agriculture, de la santé et de l’éducation.

Corne de l’Afrique : l’Unicef craint une explosion de la mortalité infantile

Une explosion de la mortalité infantile est sur le point de se produire dans la Corne de l’Afrique, selon Catherine Russell, Directrice générale de l’Unicef.« L’histoire montre que lorsque des niveaux élevés de malnutrition aiguë sévère chez les enfants se combinent à des épidémies mortelles de maladies comme le choléra ou la diarrhée, la mortalité infantile augmente de façon spectaculaire – et tragique. Lorsque l’eau n’est pas disponible ou qu’elle est insalubre, les risques encourus par les enfants se multiplient de manière exponentielle », déclare Catherine Russell, Directrice générale de l’Organisation des Nations unies pour l’Enfance (Unicef).

« Dans la Corne de l’Afrique et au Sahel, des millions d’enfants ne sont qu’à une maladie de la catastrophe », prévient-elle. Selon l’Unicef, le nombre de personnes touchées par la sécheresse en Ethiopie, au Kenya et en Somalie qui n’ont pas d’accès fiable à l’eau potable est passé de 9,5 millions en février à 16,2 millions en juillet, ce qui expose les enfants et leurs familles à un risque accru de contracter des maladies comme le choléra et la diarrhée.

Au Burkina Faso, au Tchad, au Mali, au Niger et au Nigeria, la sécheresse, les conflits et l’insécurité sont à l’origine de l’insalubrité de l’eau et 40 millions d’enfants sont confrontés à des niveaux de vulnérabilité élevés à extrêmement élevés.

Le nombre d’enfants qui meurent à cause de l’insalubrité de l’eau et de l’assainissement est déjà plus élevé au Sahel que dans toute autre partie du monde, indique l’Unicef, citant les dernières données de l’OMS.

La plupart des habitants de la Corne de l’Afrique dépendent de l’eau livrée par des vendeurs sur des camions ou des charrettes tirées par des ânes. Dans les régions les plus touchées par la sécheresse, l’eau n’est plus abordable pour de nombreuses familles.

L’organisation cite en exemple le Kenya, où 23 comtés ont connu des hausses de prix importantes, dont Mandera (400%) et Garissa (260%) par rapport à janvier 2021.

En Ethiopie, le coût de l’eau en juin de cette année a doublé dans l’Oromia et augmenté de 50% dans le Somali par rapport au début de la sécheresse en octobre 2021. En Somalie, le prix moyen de l’eau a augmenté de 85% dans le Sud-Mudug, et de 55 et 75% respectivement à Buurhakaba et Ceel Berde, par rapport aux prix de janvier 2022.

Plus de 2,8 millions d’enfants dans les deux régions souffrent déjà de malnutrition aiguë sévère, ce qui signifie qu’ils sont jusqu’à 11 fois plus exposés au risque de mourir de maladies hydriques que les enfants bien nourris.

En Somalie, des épidémies de diarrhée aqueuse aiguë et de choléra ont été signalées dans presque tous les districts touchés par la sécheresse. Les 8 200 cas signalés entre janvier et juin représentent plus du double du nombre de cas signalés au cours de la même période l’année dernière.

Près des deux tiers des personnes touchées sont des enfants de moins de cinq ans.

Entre juin 2021 et juin 2022, l’Unicef et ses partenaires ont traité plus de 1,2 million de cas de diarrhée chez les enfants de moins de cinq ans dans les régions éthiopiennes les plus touchées par la sécheresse – Afar, Somalie, SNNP et Oromia.

Au Kenya, plus de 90% des sources d’eau ouvertes – tels que les étangs et les puits ouverts – dans les zones touchées par la sécheresse sont soit épuisées soit asséchées, ce qui pose un risque sérieux d’épidémie.

Dans le Sahel, la disponibilité de l’eau a également diminué de plus de 40% au cours des 20 dernières années en raison du changement climatique et de facteurs complexes, tels que les conflits, ce qui expose des millions d’enfants et de familles à un risque accru de maladies d’origine hydrique.

L’année dernière, l’Afrique de l’Ouest et centrale a connu la pire épidémie de choléra de la région au cours des six dernières années, dont 5.610 cas et 170 décès au Sahel central.

L’Unicef affirme qu’il fournit une aide vitale et des services multisectoriels résilients aux enfants et à leurs familles dans le besoin dans la Corne de l’Afrique et le Sahel, notamment en améliorant l’accès à des services d’eau, d’assainissement et d’hygiène résilients au climat, en forant pour trouver des sources d’eau souterraine fiables et en développant l’utilisation de systèmes solaires, en identifiant et en traitant les enfants souffrant de malnutrition et en renforçant les services de prévention.

L’organisation indique que sa campagne visant à améliorer la résilience à long terme des familles dans la région de la Corne de l’Afrique – et à empêcher la sécheresse de dévaster des vies pour les années à venir – n’est actuellement financée qu’à hauteur de 3%.

Sur ce chiffre, presque aucun argent n’a été reçu pour la section consacrée à l’eau, à l’assainissement et à la résilience climatique.

L’appel pour la région du Sahel central visant à répondre aux besoins des enfants et des familles vulnérables grâce à des programmes d’eau, d’assainissement et d’hygiène n’est financé qu’à hauteur de 22%.

« Imaginez devoir choisir entre acheter du pain ou acheter de l’eau pour un enfant affamé, assoiffé et déjà malade, ou entre regarder votre enfant souffrir d’une soif extrême ou le laisser boire de l’eau contaminée qui peut provoquer des maladies mortelles », a déclaré Russell.

« Dans les régions touchées par la sécheresse, les familles sont contraintes à des choix impossibles. La seule façon de mettre fin à cette crise est que les gouvernements, les donateurs et la communauté internationale augmentent les financements pour répondre aux besoins les plus aigus des enfants, et fournissent un soutien flexible à long terme pour briser le cycle de la crise », indique-t-elle.

La RDC déclare une résurgence d’Ebola au Nord-Kivu

La présence du virus Ebola a été détectée dans les échantillons prélevés sur une patiente.Les autorités sanitaires de la République démocratique du Congo (RDC) ont déclaré, lundi soir, la réapparition d’Ebola, après la confirmation d’un cas dans la province du Nord-Kivu, dans l’Est du pays.

Il s’agit d’une femme de 46 ans, décédée le 15 août 2022 à Beni, une ville située dans le Nord-Kivu. Elle a été soignée à l’hôpital général de référence de Beni, initialement pour d’autres affections, mais a ensuite présenté des symptômes de la maladie à virus Ebola.

La section de l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) située à Beni et à Goma ont confirmé la présence du virus Ebola dans les échantillons prélevés sur la patiente. Les analyses ont montré que le cas était génétiquement lié à l’épidémie d’Ebola de 2018-2020 survenue dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu – la plus longue et la plus grande enregistrée dans le pays.

« Les résurgences d’Ebola se produisent plus fréquemment en RDC, ce qui est préoccupant. Cependant, les autorités sanitaires du Nord-Kivu ont réussi à stopper plusieurs flambées d’Ebola et, en s’appuyant sur cette expertise, il ne fait aucun doute que celle-ci sera rapidement maîtrisée », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Le personnel de l’OMS et les autorités sanitaires de la RDC s’efforcent d’endiguer la propagation de la maladie, ayant identifié 160 contacts dont la santé est étroitement surveillée. Des enquêtes sont en cours pour déterminer le statut vaccinal du cas confirmé.

Le pays dispose de 1000 doses de vaccins ERVEBO contre le virus Ebola, dont 200 seront envoyées à Beni cette semaine. La vaccination en anneau, qui consiste à vacciner les contacts et les contacts des contacts afin de freiner la propagation du virus et de protéger des vies, devrait commencer prochainement.

La dernière épidémie dans la zone de santé de Beni, au Nord-Kivu, a été maîtrisée en deux mois environ, s’achevant le 16 décembre 2021. Il y avait eu 11 cas (huit confirmés, trois probables), dont six décès.

Afrique de l’Ouest: Londres annonce une aide de 37,65 millions £

Dans la région, vingt millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence.Les 37,65 millions de livres sterling de financement humanitaire d’urgence du Royaume-Uni permettront de fournir une aide vitale au Mali, au Burkina Faso, au Tchad, au Nigeria et au Niger.

Dans un communiqué publié mardi 23 août 2022, le Royaume-Uni a indiqué que l’argent servirait à financer deux projets pour l’année prochaine, axés sur au moins un million de personnes parmi les plus vulnérables, dont des femmes et des enfants souffrant de malnutrition, dans le Sahel et le bassin du lac Tchad. Ils recevront de la nourriture, de l’eau et des installations sanitaires.

« L’instabilité croissante, l’extrémisme violent dans la région et la guerre en Ukraine ont exacerbé les problèmes d’insécurité alimentaire et de malnutrition. En l’état actuel des choses, près de 20 millions de personnes dans la région auront besoin d’une aide humanitaire d’ici la fin de l’année », indique le communiqué.

Le Sahel est confronté à de nouvelles vulnérabilités dues au changement climatique et à des chocs météorologiques extrêmes, qui exercent un stress sur les communautés, d’où la nécessité d’une intervention urgente de la communauté internationale.

La ministre britannique de l’Afrique, Vicky Ford, a averti que des millions de personnes au Sahel et en Afrique de l’Ouest souffrent de la faim et de la malnutrition.

« C’est pourquoi, a-t-elle justifié, le Royaume-Uni s’apprête à débloquer une aide humanitaire urgente de près de 38 millions de livres sterling pour atteindre les personnes les plus vulnérables et sauver des vies dans toute la région ».

Pour Mme Ford, si ce financement britannique est une nécessité, il doit s’inscrire dans le cadre d’un effort international plus important.

« Nous demandons aux partenaires internationaux de renforcer notre soutien collectif et d’intensifier les interventions pour mettre fin à cette catastrophe humanitaire », a-t-elle poursuivi.

Au total, 19,9 millions de livres sterling vont soutenir le programme d’assistance humanitaire et de protection du Sahel (SHAPP), un programme qui répond aux besoins les plus aigus, notamment ceux des femmes et des enfants déplacés et souffrant de malnutrition, et qui permet un accès plus sûr aux travailleurs humanitaires.

Le financement permet aux partenaires d’exécution, notamment le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et le Fonds régional pour le Sahel géré par des ONG internationales, de poursuivre leur travail dans la région.

L’argent va soutenir le travail du Service aérien humanitaire des Nations unies (UNHAS) et de l’Organisation internationale de sécurité des ONG (INSO).

Leur travail entre 2019-2022 dans le cadre du Programme d’intervention humanitaire d’urgence au Sahel (SHERP) a soutenu 2,7 millions de personnes avec une assistance alimentaire, fourni un traitement à près de 900.000 enfants souffrant de malnutrition sévère et fait en sorte que plus de 1,5 million de mères puissent détecter la malnutrition chez leurs enfants, permettant ainsi une intervention précoce.

En outre, 15 millions de livres sterling de financement humanitaire d’urgence ont été mises à disposition pour le nord-est du Nigeria au cours des prochains mois, où la nourriture est plus rare et les besoins humanitaires plus élevés.

La violence, les déplacements, la pauvreté et les chocs climatiques ne sont que quelques-unes des nombreuses raisons pour lesquelles 8,4 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire vitale dans cette région.

Ce financement d’urgence soutient le travail du Royaume-Uni aux côtés du gouvernement nigérian pour renforcer la sécurité face à l’instabilité croissante dans le nord du pays.

Dans le nord-est du Nigeria, le Royaume-Uni soutient le travail de ses partenaires de distribution (le Programme alimentaire mondial et l’Unicef) dont les travailleurs humanitaires s’exposent à de grands risques pour atteindre ceux qui souffrent le plus.

Enseignement et économie au menu des quotidiens marocains

La rentrée scolaire 2022-2023, la gestion des finances des collectivités locales et les enjeux de la réglementation de la cryptomonnaie au Maroc sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+L’Opinion+, qui s’attarde sur la rentrée scolaire 2022-2023, écrit que contrairement aux rentrées scolaires des trois dernières années, qui avaient subi de plein fouet les turbulences causées par la pandémie du Coronavirus, celle de l’année 2022/2023 semble jusqu’ici s’acheminer vers un scénario normal et sans accrocs, du moins sur le plan sanitaire.

Ce retour à la normalité doit être estimé à sa juste valeur et mis à profit afin de redonner à l’enseignement la centralité qui a toujours été la sienne dans la vie sociale et communautaire, soutient le journal.

Au-delà de l’aspect purement éducatif, les enjeux d’un tel repositionnement sont multidimensionnels et concernent l’équilibre psychologique, affectif, social et culturel de nos enfants, qui reste intimement lié au statut de l’école en tant que socle inébranlable de valeurs, estime-t-il.

Mais, pour qu’elle puisse jouer pleinement un rôle stabilisateur, l’école se doit d’être forte et exempte de tous les torts et travers qui contribuent à la détérioration de l’environnement intra et extrascolaire, notamment l’encombrement des classes et le manque d’outils pédagogiques, sans oublier l’environnement social volatil de l’enseignement, jalonné de tensions et de grèves à répétition.

+Aujourd’hui Le Maroc+ évoque un paradoxe concernant les finances des communes, où le besoin est « énorme », mais qui dégagent “continuellement” des excédents importants.

Face à cette situation, dont les raisons sont “imbriquées”, la publication estime important d’ouvrir le chantier de la réforme des finances et surtout des taxes locales, soulignant que les collectivités territoriales peuvent être réellement riches si les recettes locales sont optimisées, à commencer par les taxes et la fiscalité locale.

Il plaide, en conséquence, en faveur d’une fiscalité plus simple, mais performante, se demandant “à quoi bon avoir des dizaines de taxes si, au final, le recouvrement n’est pas fait à temps”.

+L’Economiste+, qui aborde les enjeux de la réglementation de la cryptomonnaie au Maroc, écrit que le Maroc a annoncé, il y a quelques mois, la préparation d’un arsenal juridique dédié, tirant les leçons des expériences internationales, l’objectif étant de mettre en place des “garde-fous” pour éviter les dérapages d’une activité difficilement contrôlable.

Réglementer cette activité, encore balbutiante au Maroc, permettra d’éviter un dangereux laisser-aller.

Car, si les cryptomonnaies apportent de nouvelles souplesses, en permettant de contourner les complexités du circuit financier conventionnel, elles peuvent tout aussi bien être un terrain privilégié des activités criminelles, comme le financement du terrorisme et le blanchiment de capitaux, explique le quotidien.

Maroc: Décès d’Abdelhak Khiam, ex-patron du BCIJ

Abdelhak Khiame, ancien patron de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) et du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) est décédé ce mardi 23 août au matin à Casablanca à l’âge de 64 ans, apprend-on de source proche.Né à Casablanca, Abdelhak Khiam avait fait ses armes au sein de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ). En 2004, il avait été placé à sa tête, à une période particulièrement sensible : un an auparavant, avaient eu lieu les attentats du 16 mai ayant frappé la capitale économique. 

Véritable expert en terrorisme et crime organisé, Abdelhak Khiame avait été appelé à prendre la tête du BCIJ dès sa création en 2015.

Il a passé le relais en novembre 2020 à Habboub Cherkaoui. Depuis, il était chargé de mission au cabinet du patron du pôle DGSN-DGST, Abdellatif Hammouchi.

Au sein du BCIJ, Khiam avait été au cœur de la coopération sécuritaire avec les pays étrangers, dont notamment la France et l’Espagne. À la tête de ce que la presse avait appelé le « FBI marocain », Abdelhak Khiam avait aussi initié la communication sur les actions anti-terroristes du Maroc.

Côte d’Ivoire : une coexistence religieuse atypique en Afrique de l’Ouest

La Côte d’Ivoire, un pays multiconfessionnel composé à « 42% de musulmans et de 30% de chrétiens », affiche une coexistence religieuse pacifique rare dans la sous-région ouest-africaine depuis l’indépendance.La Côte d’Ivoire fait office d’exception dans les relations interreligieuses, alors que la menace jihadiste progresse vers le pays. Six ans après l’attentat de Grand-Bassam (Sud), en mars 2016, revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), l’intégrisme religieux ne s’est pas immiscé dans la vie de la Nation.

A l’image du président de la République, Alassane Ouattara, de confession musulmane mais d’un laïcisme absolu, la classe politique ne cherche pas à s’immiscer dans les affaires culturelles et religieuses. Si l’appréhension d’une remise en cause de cette paix confessionnelle ne vient pas de la société ivoirienne elle-même, c’est plutôt l’environnement régional du pays qui augure des inquiétés aux autorités.

Au nord du pays, à la frontière avec le Burkina Faso, les forces de sécurité restent vigilantes face aux tentatives ponctuelles d’incursions des jihadistes qui cherchent à s’implanter en territoire ivoirien.

Bien que les attaques menées par ces forces non-étatiques ne soient pas revendiquées, les autorités et experts s’accordent pour les attribuer à la katiba Macina, une entité affiliée à Al-Qaïda, très active au Sahel.

En Côte d’Ivoire, musulmans et chrétiens vivent ensemble depuis le XIXᵉ siècle. Cette cohabitation religieuse est également territoriale : l’Islam est la religion dominante au nord, le christianisme est celle la plus représentée au sud.

Dès l’indépendance du pays en 1960, le régime du président Félix Houphouët-Boigny, le premier chef de l’Etat ivoirien, fait le choix de la liberté religieuse et de la laïcité comme principe de la constitution du pays.

Engagé en faveur du dialogue interreligieux, feu Félix Houphouët-Boigny établit de bonnes relations avec toutes les confessions en Côte d’Ivoire, notamment avec l’Église catholique, à laquelle il appartient.

De cette vision naît une neutralité affichée de l’État qui empêche tout engagement pour une cause religieuse. L’État, à travers le ministère ivoirien de l’Intérieur, exerce un droit de contrôle et de protection des religions.

Lutte contre une montée d’un Islam radical 

Depuis le début du 21 siècle, le pays a connu des heurts, mais la religion n’en a jamais été la cause réelle. En 2011, lorsque les mosquées sont attaquées et des imams assassinés pendant la crise post-électorale, le Cheick Boikary Fofana, alors leader de la communauté musulmane, évite que la crise ne se transforme en une guerre religieuse en appelant la communauté musulmane à l’apaisement.

Lors de la crise politique de 2010, entre les militaires pro-Gbagbo et les Forces républicaines de Côte d’Ivoire, la raison majeure des combats est politique et ethnique. En mars 2016, quelques jours après l’attentat de Grand-Bassam, le président de la Conférence épiscopale de Côte d’Ivoire, Mgr Alexis Touably, envoie un message de paix et appelle la population à éviter l’amalgame entre les attentats et l’Islam.

Aujourd’hui, si la menace sécuritaire doit être prise au sérieux, c’est surtout la montée en puissance d’un « islam concurrent », provenant des pays voisins, qui inquiète les autorités politiques et religieuses ivoiriennes.

L’Islam radical a tendance à s’installer dans des zones reculées de la région sahélienne, marquées par une absence d’État central. Face à ce constat, le président Alassane Ouattara et son gouvernement collaborent étroitement depuis une dizaine d’années avec les organisations religieuses musulmanes et chrétiennes.

De ce fait, les écoles religieuses sont intégrées au système éducatif national, en échange d’un financement public, afin d’éviter tout financement venu de l’étranger. Le Conseil supérieur des imams, des mosquées et des afin affaires islamiques (Cosim) joue un rôle indispensable de prévention et de promotion d’un islam modéré dans le pays.

Pour contrer les discours religieux extrémistes, le Cosim organise la formation des imams ivoiriens, en sélectionnant chaque année une centaine d’entre eux pour être formés au Maroc, et diffuse sur la radio religieuse Al Bayane, la plus écoutée du pays.

Propagé par les courants wahhabites venus des pays voisins, l’islam rigoriste tente d’interdire certaines pratiques religieuses locales, pour imposer sa vision radicale et univoque de l’Islam, rapporte le maire adjoint de la ville de Kong, Aboubacar Barro, proche soutien du président Ouattara.

Des wahhabites cherchaient à interdire le kouroubi, une danse traditionnelle malinké, réalisée en période de ramadan par des jeunes femmes aux seins nus. Pour s’opposer le maire adjoint a tenu à ce que seule la grande mosquée de cette ville située au nord du pays soit ouverte pour l’importante prière du vendredi midi. Ceci a permis d’assurer la diffusion d’un discours religieux unique et d’éviter tout début de scission.

Les chefs confessionnels renforcent l’alliance religieuse 

Grâce à l’action menée sans relâche par le président Alassane Ouattara en faveur de la paix sociale et de la réconciliation, le dialogue interreligieux continue de bien fonctionner en Côte d’Ivoire.

À l’instar d’Abidjan, marquée par une forte mixité, la Côte d’Ivoire peut s’appuyer sur une certitude : celle que la cohabitation religieuse est la meilleure des armes contre le terrorisme. Les dirigeants religieux affichent une volonté ferme d’instaurer et de maintenir un climat social apaisé, en particulier entre les communautés religieuses.

En octobre 2021, le président du Cosim et le président de la Conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire (CECCIi) réaffirmaient l’importance de travailler ensemble pour prévenir les conflits, particulièrement pendant les périodes d’élections.

Selon eux, les scrutins électoraux sont des périodes de tensions dans la société et il faut profiter de la concorde actuelle pour renforcer le projet d’alliance entre les communautés. Une alliance qui existe déjà dans les faits et dans les actions caritatives que les deux organisations religieuses mènent quotidiennement dans le pays.

Le Cosim conduit de nombreuses activités dans les villages frontaliers avec le Burkina, le Mali et la Guinée. Une caravane socio-culturelle organisée en partenariat avec des organisations de la société civile et des associations de jeunesse musulmane, procède à des distributions de vivres.

L’Église catholique œuvre de son côté à prendre soin d’enfants ayant perdu leurs mères dès la naissance, ou encore, à une meilleure insertion professionnelle des jeunes, grâce à l’organisation de formations à la recherche d’emplois.

Les communautés religieuses ivoiriennes sont donc des acteurs très implantés localement et indispensables dans la médiation en cas de conflits intercommunautaires ou ethniques. Ceci est un point clé, car les groupes terroristes tentent de profiter de ces fragilités pour s’installer dans les pays de la sous-région.

Sénégal : le secteur social en ébullition avec des crises multiformes

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent sur une diversité de sujets allant des mouvements d’humeur dans les collectivités locales à la probabilité de nouvelles inondations à Dakar en passant par la crise dans le secteur de la cimenterie et les problèmes d’exportation de la mangue sénégalaise.Vox Populi note une « paralysie en vue des collectivités locales pour trois jours ». Révoltés par leurs conditions salariales, les agents ont prévu une marche nationale ce matin qui sera suivie d’une grève de 72 heures. « Nous n’accepterons pas d’être les agneaux du sacrifice. La hausse des salaires est un point non négociable », indique Sidya Ndiaye de l’intersyndicale.

Sur les risques de nouvelles inondations avec « l’annonce de nouvelles pluies et de crues » à Dakar, Le Quotidien signale que « l’Etat se prépare au pire pour la fin août et septembre ». Par ailleurs, Libération note que le ministre de l’Intérieur Antoine Diome « annonce un renforcement des dispositifs » pour le pompage des eaux de pluie à Saint-Louis (nord), Touba et Diourbel (centre), des localités frappées par de fortes inondations le week-end passé.

A propos des industries extractives au Sénégal, Sud Quotidien note qu’on va « vers la faillite des cimenteries » après que Dangote a envoyé « tout son personnel en congés collectifs ». En outre, « Sococim et Cimenterie du Sahel sont au bord du gouffre ».

Libération s’intéresse aux activités des sociétés d’hydrocarbures et d’électricité du pays et explique comment « la Société africaine de raffinage (Sar), la Senelec et Petrosen se sont +extirpées+ du Code des marchés ». « Comme le Réseau gazier du Sénégal, elles peuvent désormais faire des achats +sans appliquer les procédures prévues par le Code des marchés+ », fait remarquer le journal.

Le Soleil fait focus sur les « dégâts de la mouche des fruits sur la mangue sénégalaise » et indique que « les exportations vers l’Europe sont affectées ». Le quotidien national souligne que les exportations chutent à 12.000 tonnes alors qu’elles étaient plus de 24.000 tonnes en 2021.

En politique, EnQuête se remémore la troisième année du décès du leader du Parti de l’indépendance et du travail (PIT, gauche), Amath Dansokho. Le journal note que le militant gauchiste a laissé un « grand vide » dans la scène politique. « Tout autant qu’il était capable de s’opposer fortement à certains régimes, il était capable de réunir des personnalités très différentes », confie son fils Alcaly Dansokho.

Afrique du Sud : importante opération de sécurisation dans le Gauteng

Plus de 2000 individus suspects ont été arrêtés ce week-end dans cette province située au Nord du pays.Installation de barrages routiers, descente dans les repaires de malfrats, fouilles poussées…, la police sud-africaine a sorti les gros moyens pour faire changer la peur de camp dans la province du Gauteng où se trouvent Pretoria et Johannesburg.

Selon Mavela Masondo, porte-parole de la Police sud-africaine, cette opération d’envergure s’inscrit dans le cadre d’initiatives de sécurisation suite à l’augmentation de 11,5 % du taux de criminalité dans tout le pays entre avril et juin 2022.

« Des interpellations ont eu lieu lors de la recherche de suspects ayant commis des viols, meurtres, agressions… », a indiqué M. Masondo. Si certaines personnes ont pu être libérées après le paiement d’amendes, d’autres devront comparaître cette semaine devant les tribunaux du Gauteng, a déclaré l’officier de police.

Afrique du Sud : promulgation d’une nouvelle loi anti-corruption

Le gouvernement vise à renforcer la capacité des conseils locaux à adhérer à des normes éthiques.Le chef de l’Etat sud-africains engage la lutte contre la corruption dans l’administration publique. Pour ce faire, il a promulgué une nouvelle loi anti-corruption pour, dit-il, améliorer « la vie des Sud-Africains au niveau local, notamment en garantissant la responsabilité et en excluant les hauts fonctionnaires corrompus du gouvernement local ».

« Les amendements adoptés par le Parlement montrent que les préoccupations des communautés ont été entendues et prises en compte », s’est félicité le dirigeant de la nation arc-en-ciel, qui note qu’ « un État capable et éthique nécessite une base solide au niveau local, et la nouvelle loi contribuera grandement à renforcer la confiance des communautés dans le gouvernement local, et à permettre des partenariats et une coopération plus solides entre les municipalités et les communautés qu’elles servent ».

L’un des amendements notables de la nouvelle loi est l’interdiction faite aux politiciens de tout parti d’occuper un poste au sein d’une administration locale. En outre, si un titulaire d’un poste au sein d’une administration locale est reconnu coupable d’une quelconque infraction, il lui sera interdit d’exercer ses fonctions pendant cinq ans.

Pour renforcer la gouvernance et attirer des compétences de qualité, les municipalités locales seront désormais en mesure d’étendre leur réseau de recrutement à l’ensemble du pays.

RDC : enquête sur un cas suspect d’Ebola au Nord-Kivu

Le personnel de l’OMS travaille avec les autorités sanitaires pour identifier toute personne ayant été en contact avec le cas suspect et surveiller son état de santé.Les autorités sanitaires de la République démocratique du Congo (RDC) enquêtent sur un cas suspect de maladie à virus Ebola, dans la province du Nord-Kivu. L’Institut national de recherche biomédicale (INRB) du pays est en train de tester des échantillons pour déterminer si le patient a contracté Ebola.

Le cas suspect est une femme de 46 ans décédée le 15 août 2022 à Beni, une zone de santé située au Nord-Kivu. Le cas a reçu des soins à l’hôpital de référence de Beni, initialement pour d’autres affections, mais a ensuite présenté des symptômes compatibles avec la maladie à virus Ebola.

« Alors que l’analyse est en cours, l’OMS est déjà sur le terrain pour aider les responsables de la santé à enquêter sur le cas et à se préparer à une éventuelle épidémie », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Le personnel de l’OMS travaille avec les autorités sanitaires pour identifier toute personne ayant été en contact avec le cas suspect et surveiller son état de santé. L’OMS veillera également à ce que des mesures appropriées de prévention et de contrôle des infections soient en place, à ce que le traitement puisse être mis à disposition de ceux qui en ont le plus besoin et à sensibiliser les communautés locales à la maladie à virus Ebola.

Présidentielle kenyane : Raila Odinga saisit la Cour suprême d’un recours

L’opposant kenyan a matérialisé sa contestation de la victoire de William Ruto à l’élection présidentielle en déposant un recours lundi 22 août devant la Cour suprême.Raila Odinga joint le geste à la parole. Classée deuxième à l’élection présidentielle du 9 août avec 48,85 %, cette figure de l’opposition kenyane était devancée par le vice-président du pays William Ruto avec 50,49 %, selon la commission électorale. Cela fait une semaine que cet organe indépendant en charge de l’organisation du scrutin a proclamé dans la division les résultats provisoires, qualifiés de « parodie » par M. Odinga.

Bénéficiant du soutien du président sortant Uhuru Kenyatta pour cette élection, il a déposé en ligne un recours devant la Cour suprême contestant les résultats, a indiqué ce lundi un de ses avocats. Le recours « leur a déjà été envoyé et ils le verront bientôt. (…) La copie physique doit arriver avant 14 h (11 h GMT), heure limite pour déposer un recours. Nous espérons avoir bâti un bon dossier et que nous gagnerons », a déclaré Daniel Maanzo, qui fait partie de l’équipe juridique de l’homme politique de 77 ans.

Ainsi, la Cour suprême, plus haute instance judiciaire du pays, dispose de quatorze jours pour rendre sa décision. Et en cas d’annulation du scrutin, une nouvelle élection doit se tenir dans les soixante jours.

Quelques heures avant l’annonce des résultats de la présidentielle par le président de la commission électorale, le 15 août dernier, quatre des sept membres avaient annoncé les rejeter. Ils reprochent à Wafula Chebukati, le président de l’organe, sa gestion « opaque » et son absence de concertation.

Ce dernier a rejeté ces accusations, affirmant avoir exercé ses prérogatives conformément à la loi du pays malgré « l’intimidation et le harcèlement ».

Mali : Abdoulaye Maïga, un Docteur-Colonel à la Primature

Le colonel Abdoulaye Maiga, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation est désigné Premier ministre par intérim du Mali en remplacement de Choguel Kokalla Maïga, hospitalisé depuis une semaine.

La nomination de ce colonel de 41 ans est annoncée dimanche soir par décret signé du président de la transition, le colonel Assimi Goïta. Abdoulaye Maïga assure l’intérim de Choguel Kokalla Maïga hospitalisé depuis le 13 août après un malaise. Avec cette nomination, les militaires contrôlent les deux têtes de l’exécutif.

Peu connu du grand public avant son arrivée en juin 2021 à la tête du de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Abdoulaye Maïga est souvent apparu à la télévision publique malienne en treillis pour donner les grandes orientations du gouvernement malien.

Il passe pour ne pas avoir fait partie du cercle des officiers qui ont pris le pouvoir par la force avec le colonel Goïta en août 2020.

Docteur en sécurité international et défense en 2011 à l’Université Jean Moulin (France), le colonel Maïga est aussi titulaire d’un diplôme en diplomatie en droit international décroché en 2005 à l’École nationale d’Administration en Algérie.

En 2016, il était à la tête du programme et analyste en charge du terrorisme, de l’extrémisme violent et de la sécurité maritime à Abuja (Nigeria). Abdoulaye Maïga est revenu ensuite au pays pour devenir commandant du Groupement d’intervention de la gendarmerie mobile.

Lire aussi: Mali: Le Premier ministre admis dans une clinique à Bamako

Connu pour son discours anti-français, le porte-parole du gouvernement malien ne fait pas dans la langue de bois quand il s’agit d’évoquer les relations avec la France.

En juillet dernier, il avait effectué une sortie musclée pour répondre à Emmanuel Macron qui avait évoqué le dossier malien lors d’un voyage en Guinée Bissau. Le nouveau Premier ministre malien avait « exigé » du président de la République française de quitter « définitivement sa posture néocoloniale, paternaliste et condescendante ».

Avant d’ajouter qu’« il est important que le Président Macron se remémore constamment le rôle négatif et la responsabilité de la France dans le Génocide des Tutsi au Rwanda, un événement qui attriste encore l’humanité ».

Sa nomination à la Primature à la place de Choguel Maïga, contesté par une partie de la classe politique malienne, consacre la mainmise de l’armée qui contrôle aussi le Conseil national de transition (CNT) par l’intermédiaire du colonel Malick Diaw.

Abdoulaye Maïga a du pain sur la planche. En plus de diriger le nouveau gouvernement, il doit veiller au respect de la feuille de route convenue avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), pour organiser en février 2024, les élections générales qui doivent marquer le retour des civils au pouvoir.