Afrique du Sud : plus de 700 kg de méthamphétamine saisis

La valeur de cette quantité de la drogue de synthèse est évaluée à 16,9 millions de dollars américains.Ce week-end, la douane sud-africaine a saisi à l’Aéroport International Oliver Reginald Tambo de Johannesburg une cargaison de méthamphétamine. Selon le Service fiscal du gouvernement sud-africain (SARS, sigle anglais), il s’agit de 785 kg de ce puissant stimulant destinés au marché australien.

Pour réussir leur coup, les trafiquants ont présenté la marchandise prohibée comme « un tapis antidérapant à usage multiple ». Mais lors du contrôle, « il s’est avéré que le tapis avait été utilisé pour dissimuler de la méthamphétamine en cristaux », a déclaré le percepteur des recettes.

Le commissaire du SARS, Edward Kieswetter, a félicité les agents de la douane sud-africaine pour leur « travail louable » et averti les organisations criminelles. « L’excellente coopération avec les autres organismes chargés de faire respecter la loi nous permet de porter un coup fatal à ces activités illégales. Nos agents sont vigilants et travaillent d’arrache-pied pour arrêter ceux qui utilisent nos portes d’entrée et de sortie pour commettre ce type de délits », a-t-il prévenu.

Désormais, le dossier est confié à la Direction des enquêtes sur les crimes prioritaires de la police sud-africaine pour un complément d’enquête. La méthamphétamine est un stupéfiant qui crée rapidement un état d’euphorie semblable à celui procuré par la cocaïne. Elle est hautement addictive et affecte le système nerveux central, d’après les experts médicaux.

Côte d’Ivoire : le PIB estimé à près de 40.000 milliards F CFA

Le secteur industriel, à lui seul, pèse 22 % du Produit Intérieur Brut (PIB) ivoirien.La Côte d’Ivoire est la locomotive de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Son Produit Intérieur Brut (PIB) est évalué à 60 milliards de dollars américains, soit plus de 39.420 milliards F CFA. C’est 40 % du PIB de cet espace communautaire et des exportations de la zone.

Ces données ont été fournies aux investisseurs par le ministre ivoirien du Plan et du Développement, Kaba Nialé, lors d’un débat sur le thème « Industrialisation et diversification économique en Afrique » organisé dans le cadre de la 8e édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement en Afrique (Ticad 8) tenue du 26 au 28 août 2022 à Tunis (Tunisie).

La Côte d’Ivoire, qui compte environ 29 millions d’habitants, fait face au défi de la transformation structurelle de son économie, même si celle-ci a été très dynamique avec une croissance annuelle moyenne de 8 % sur la période 2012-2019.

« La pandémie de Covid-19 et la crise russo-ukrainienne ont montré une certaine résilience de l’économie ivoirienne avec un taux de croissance de 2 % en 2020 contre 7 % en 2021 », a indiqué Kaba Nialé, le ministre ivoirien du Plan et du Développement.

Ces évènements, dira-t-elle, ont également prouvé « la nécessité (pour la Côte d’Ivoire) d’aller plus loin dans la transformation de ses matières premières sur place (cacao, anacarde, hévéa, coton, produits miniers…) et dans l’élargissement de la base industrielle du pays ».

Le Plan National de Développement (PND, 2021-2025) de la Côte d’Ivoire projette un taux de croissance annuel moyen du PIB de 7,65 % avec d’importants investissements socio-économiques d’un coût global de 100 milliards de dollars américains dont les trois quarts sont attendus du secteur privé.

« C’est dire combien le secteur privé est placé au cœur de notre stratégie de développement à moyen terme », a expliqué Kaba Nialé, tout en évoquant l’attractivité de la Côte d’Ivoire grâce entre autres à l’amélioration du climat des affaires et le développement des infrastructures socio-économiques.

La Ticad, créée en 1993 par le Japon, est un forum organisé en collaboration avec les Nations Unies, le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) et la Commission de l’Union africaine (CUA). Ce rendez-vous est consacré au développement de l’Afrique.

Ethiopie : le Premier ministre en visite de travail en Algérie

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a entamé dimanche après-midi une visite de travail en Algérie, pays d’Afrique du Nord.Ahmed et sa délégation ont été accueillis par le Premier ministre algérien Ayman Ben Abdul Rahman à leur arrivée à Alger.

Par la suite, M. Abiy a déposé une gerbe à la stèle commémorative du mémorial des martyrs dans la capitale, et a observé une minute de silence en hommage aux martyrs de la guerre de libération nationale, a appris APA.

Au cours de sa visite, M. Ahmed doit s’entretenir avec le président du pays, Abdelmadjid Tebboune, de questions bilatérales d’intérêt commun et visiter divers projets de développement dans le pays.

Il s’agit d’un voyage important du Premier ministre éthiopien au moment que la guerre a repris dans le nord du pays. Le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) a rompu le cessez-le-feu humanitaire qui durait depuis cinq mois.

Les relations diplomatiques entre les deux pays se sont renforcées ces dernières années. En 2021, les deux pays ont convenu d’établir un conseil d’affaires.

L’Algérie serait le plus grand marché de la défense en Afrique.  En 2020, elle a dépensé 9,45 milliards de dollars dans l’industrie de la défense, selon les informations du ministère américain du Commerce.

L’Algérie a mené la bataille anticoloniale la plus sanglante contre le gouvernement colonial français.

Guinée : la Cedeao salue la mise en place d’un « cadre de concertation »

L’ancien président béninois Thomas Boni Yayi a passé presqu’une semaine à Conakry pour tenter de trouver une issue à la crise politique guinéenne.Le médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) pour la Guinée a achevé samedi 27 août sa deuxième mission de travail, près de deux mois après son premier séjour dans la capitale guinéenne. Arrivé le 21 août, Thomas Boni Yayi a rencontré divers acteurs dans ce pays qui traverse une nouvelle crise institutionnelle à la suite du coup d’Etat du 5 septembre 2021.

Au terme de sa visite, dont le but était de faciliter l’opérationnalisation d’un cadre de dialogue inclusif qui devrait permettre le retour à l’ordre constitutionnel, l’ancien président béninois (2006 – 2016) a notamment « salué la mise en place par les autorités de la transition du cadre de concertation inclusif ».

Cet organe, composé d’acteurs politiques et membres de la société civile, a été lancé le 15 avril dernier par le colonel Mamadi Doumbouya, président de la transition, à la tête du putsch qui a renversé Alpha Condé. Boycotté par certains partis politiques majeurs, tels que le RPG d’Alpha Condé et la coalition du G58 de Cellou Dalein Diallo et de Sidya Touré, ce cadre est censé instaurer des discussions pour sortir de la transition. Ces figures politiques guinéennes exigent toutefois sa supervision par un observateur international.

Cependant, Thomas Boni Yayi « a exhorté les partis politiques n’ayant pas encore pris part au cadre de concertation initié par les autorités, lequel cadre pourrait être actualisé de manière consensuelle, de le faire afin d’assurer une transition apaisée ». Il invite dans ce sens les parties prenantes, à savoir le gouvernement de transition, l’opposition et la société civile, « à trouver des compromis pour rendre le dialogue inclusif et consensuel ».

Selon le communiqué de la Cedeao, ces dernières « ont affirmé leur volonté de poursuivre les discussions afin de convenir d’un calendrier et d’un contenu de transition acceptés de tous ».

Par ailleurs, la fin de séjour du médiateur de cette organisation sous-régionale coïncide à la suspension partielle des appels à manifester du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC). Ce mouvement contestataire, dissous en début août par le gouvernement de transition, est composé de coalition de partis, de syndicats et d’organisations de la société civile.

Malgré sa dissolution, le FNDC continue toujours de mobiliser et avait appelé à manifester ce lundi 29 août et le 4 septembre pour un retour à l’ordre constitutionnel face à la « la gestion unilatérale de la transition » par la junte militaire. Le mouvement a renvoyé cette décision après des entretiens avec des responsables de la Cedeao et certains présidents de la conférence des chefs d’État de l’organisation ouest-africaine.

« Au cours de ces discussions, les divergences qui découlent de la conduite de la transition, en Guinée, ont été abordées. Le FNDC, très à l’écoute de ses partenaires et soucieux de la réussite de cette transition, est favorable au dialogue et à la paix, a accédé à la demande de la Conférence des chefs d’État de la Cedeao, mais aussi des chrétiens de Guinée de suspendre ces manifestations citoyennes et pacifiques, pour le retour rapide à l’ordre constitutionnel, prévu ce lundi 29 août et le dimanche 4 septembre, jour de prière de nos compatriotes chrétiens », a expliqué sur RFI Sékou Koundono, l’un des dirigeants du FNDC.

La presse marocaine s’indigne de l’accueil du chef du polisario à Tunis

L’invitation par la Tunisie de l’entité séparatiste à la 8e TICAD est le sujet principal commenté par les quotidiens marocains parus ce lundi.+L’Opinion+ estime que la Tunisie « s’est fourvoyée avec le régime des généraux », dénonçant la décision « unilatérale » de Tunis d’“inviter les polisariens à la TICAD” et de réserver “même un accueil présidentiel au chef de la milice séparatiste”.

“Nul n’ignore que cette décision inédite est d’architecture algérienne et que le pouvoir tunisien a les mains liées” pour des raisons aussi bien politiques et qu’économiques, mais “ceci ne justifie pas la prise de position dangereuse et, surtout, non-durable, prise par la présidence tunisienne, d’autant plus que le Maroc n’a jamais cessé de tendre la main amicale et coopérative à tous les pays du Maghreb”, explique le journal.

De son côté, +Aujourd’hui Le Maroc+ souligne que “l’acte d’hostilité manifeste du président tunisien à l’encontre du Maroc confirme finalement et prouve la justesse et la clairvoyance de la démarche intransigeante du Souverain qui, pas plus tard que le 20 août, évoquait longuement la question de l’intégrité territoriale lors de son discours à l’occasion de l’anniversaire de la Révolution du Roi et du peuple”.

Le Roi a tenu, en effet, “des termes on ne peut plus clairs” pour presque “sommer” certains pays à clarifier définitivement leur position sur la marocanité du Sahara, rappelle l’éditorialiste.

Le corollaire tout aussi “explicite” de cette “injonction” est que désormais sur la question du Sahara, le Maroc n’accepte plus la position dite de zone grise, relève-t-il, soulignant que “l’acte inqualifiable” du chef d’Etat tunisien “est l’illustration éclatante de ce qu’est cette hypocrisie dont le Maroc ne veut plus aujourd’hui”.

Même son de cloche chez +l’Économiste+, qui rapporte que “tous les partis, toutes affaires cessantes, ont dénoncé cet acte hostile”, et “font le distinguo entre le président et le peuple tunisien, avec qui nous partageons tant de choses”.

Certains de ces dirigeants sont allés jusqu’à assimiler ce geste à un “coup de poignard dans le dos”, car dans ce dossier, “la présidence a fait preuve d’une ingratitude manifeste”, en oubliant “au plus fort de la pandémie Covid-19, que Rabat avait dépêché à Tunis des cargaisons de vaccins”, relève le quotidien.

“Le régime en place semble avoir été frappé d’amnésie au point de zapper tout ce qui nous réunit”, ajoute-t-il.

+Assabah+ rapporte que pour le parti du chef du gouvernement, le RNI, il ne s’agit ni plus ni moins que d’un acte «hostile» envers le Royaume. S’il rappelle que cet acte est plutôt inédit, le RNI souligne qu’il vient confirmer la série d’impasses dans laquelle Kaïs Saïed a malheureusement entraîné la Tunisie, en prenant des décisions unilatérales et hostiles aux pays amis, lesquelles ne profitent en rien au peuple tunisien.

De son côté, l’USFP s’est dit «extrêmement en colère» face à l’accueil réservé au chef des séparatistes et à la violation «flagrante et odieuse» des relations bilatérales et régionales d’une part, et aux engagements des États parties de ce sommet qui se limite aux membres de l’ONU.

Même tonalité chez PAM (Parti Authenticité et Modernité) qui, comme le souligne la publication, insiste sur le fait que cet incident n’est pas le fruit du hasard, mais fait suite à une série de comportements incompréhensibles de la part de la présidence tunisienne ces dernières années.

Pourtant, le Royaume a toujours été du côté de la Tunisie, même lors de la pire période qu’elle a vécue suite à la multiplication des attaques terroristes. En dépit du contexte sécuritaire difficile à l’époque, le souverain n’a pas hésité à se rendre dans le pays, lui apportant ainsi un soutien clair.

Le PJD, le PPS et l’Istiqlal ne sont pas non plus restés indifférents face à la situation provoquée par le président tunisien. Les trois formations politiques ont dénoncé cette hostilité envers le Maroc, tout en rappelant l’impact grave que cela pourrait avoir sur les relations entre les deux pays. Le parti de la balance va encore plus loin en faisant de cet incident une preuve que les nouveaux dirigeants de la Tunisie ont dévié de leur approche amicale ferme envers le Maroc et ont soudainement renié les dénominateurs communs entre les deux pays, à savoir le bon voisinage, le respect mutuel des affaires de chaque pays sans interventionnisme. L’Istiqlal a également dénoncé vigoureusement cette volte-face flagrante dans la position d’un pays pourtant considéré comme frère.

Macky Sall appelle le secteur privé japonais à investir en Afrique

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur l’éventuelle et controversée candidature de Macky Sall pour la présidentielle de 2024, son appel au secteur privé japonais pour investir en Afrique et les manœuvres de l’opposition sénégalaise pour présider l’Assemblée nationale.Walf Quotidien titre sur « les actes annonciateurs d’une candidature » de Macky Sall à l’élection présidentielle de 2024. « Entre sanctions ciblées, omerta et sorties partisanes de ses soutiens », le chef de l’Etat « roule manifestement vers une autre (troisième) candidature », « malgré la controverse », affirme le journal.

Mais pour l’ancien ministre Mame Mbaye Niang, le troisième mandat « est un problème déjà réglé constitutionnellement et juridiquement ». « Ceux qui posent ce problème, soit ils sont incultes, soit ils sont de mauvaise foi. Ils veulent nous imposer un bras de fer, il faut le faire et l’assumer. C’est un problème politique, il faut des réponses politiques », a dit le proche du président Macky Sall.

Mais le chef de l’Etat sénégalais semble préoccupé par d’autres sujets en ce moment, comme les investissements en Afrique, indique Le Soleil. Prenant part à la huitième édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad), ce week-end, Macky Sall a lancé un « appel » au secteur « privé japonais ». Ainsi, Tokyo a décidé de décaisser 30 milliards de dollars au cours des prochaines années, précise le quotidien national.

En outre, le président en exercice de l’Union africaine (UA) a « fait le lien » entre sécurité et développement lors de son intervention, note Le Quotidien. Pour Macky Sall, « on ne peut espérer développer les pays du continent si l’on ne leur assure pas la sécurité et la stabilité ». Ces deux questions doivent être garanties par la mise en œuvre « de mécanismes de développement », a-t-il ajouté.

Sur la présidence de l’Assemblée nationale sénégalaise, Le Quotidien se fait l’écho d’un « autre son de cloche » sur les candidats de l’opposition. Le journal note qu’Ousmane Sonko « serait en train de travailler à faire passer Lamine Thiam » de Wallu Sénégal (sauver le Sénégal) de l’ex-président Abdoulaye Wade pour devenir le prochain président du Parlement sénégalais en lieu et place de Barthélémy Dias, l’actuel maire de Dakar qui convoiterait aussi le poste. Cette manœuvre de Sonko, d’après le journal, est motivée par « le souci de ne pas donner à un rival potentiel pour 2024 beaucoup de moyens pour se positionner ».

Outre Sonko, l’ex-président Abdoulaye « Wade vote Lamine Thiam » pour diriger l’Assemblée nationale, selon Bés Bi. Le secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (PDS) indique que « c’est le meilleur candidat ».

Par ailleurs, Sud Quotidien note que Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) et Wallu Sénégal (sauver le Sénégal), les deux principales coalitions de l’opposition, sont « en manœuvre » pour mettre en place au moins deux groupes parlementaires au sein de l’opposition. « L’objectif est de gagner plus de temps de parole pour l’opposition lors de la 14ème législature », souligne Abdoul Mbaye, ancien Premier ministre et membre de Wallu Sénégal.

« Le drone civil peut être une arme psychologique pour les jihadistes » (expert)

Olivier Fourt, journaliste spécialisé en défense, évalue pour APA les menaces liées à l’utilisation du drone par les groupes armés non étatiques pour mener des attaques.Qu’est-ce qui explique l’engouement des groupes armés non étatiques pour les drones ?

La menace des drones « grand public » provenant du secteur civil est identifiée depuis près d’une dizaine d’années en Europe. Comme on l’a vu en Syrie ou en Irak, ces drones, dont les plus courants sont les DJI d’origine chinoise, sont très accessibles, car en vente libre sur Internet, via des sites en ligne comme Amazon. Pour quelques centaines de dollars, vous pouvez acheter une petite machine fiable et facile à utiliser. Les prix augmentent ensuite en fonction de la charge utile que vous souhaitez monter. 

La prise en main est aisée. De très nombreux tutoriels sur Internet permettent de se perfectionner, tant dans le pilotage que sur les aspects techniques. Les modifications aussi sont assez aisées, et l’usage de ces machines de loisir peut effectivement être détourné pour en faire un drone d’attaque capable de larguer à la verticale une petite charge. Au début, il s’agissait souvent de grenades de 40mm sur lesquelles avait été monté un petit empennage en matière plastique afin de stabiliser la chute du projectile et donc gagner en précision. 

Cela dit,  dans certains pays, il sera plus facile de trouver des explosifs que d’acheter un drone sur Internet, et se le faire livrer. La question de l’accès aux systèmes est importante, surtout pour les modules les plus pointus. Le fait que ces drones viennent de la gamme civile « grand public» permet toutefois  de « brouiller les cartes ». Il n’est pas interdit de posséder un drone en Europe et de l’employer dans certaines conditions. On peut donc  imaginer un transfert de ces outils à travers le Sahel par exemple, des zones ou leurs achats sont relativement aisés vers les zones de conflit plus isolées. Mais aussi des achats directs par des compagnies locales présentant à priori des garanties, en vue d’un détournement ultérieur. 

Les douanes et le renseignement ont un rôle important à jouer pour empêcher la prolifération de ces engins. En Europe, le drone civil n’est pas considéré comme une arme, même s’il peut en devenir une. Le drone peut-être aussi employé pour effectuer des vols de reconnaissances, ou à des fins de propagande. En réalité, c’est même son utilisation première aux mains d’un groupe armé. Il peut aussi être une arme« psychologique » avec des survols que l’on pourrait qualifier de harcèlement, destinés à fatiguer les sentinelles qui devront maintenir un niveau d’alerte élevé dans la durée.

Ces drones constituent-ils une menace pour les pays africains qui font face à une insurrection jihadiste ?

Oui ! Ils sont des outils de « techno-guérillas », c’est-à-dire l’utilisation de moyens techniquement assez évolués (mais à bas coût), en s’inscrivant dans un schéma insurrectionnel. Le problème, c’est que les groupes terroristes vont souvent plus vite que les Etats pour tirer profit des nouvelles technologies. Au Moyen Orient, l’utilisation des petits drones armés et/ou suicides par l’Etat islamique a révolutionné le combat en ville. Les miliciens jihadistes ont su l’intégrer dans la manœuvre d’infanterie et ces armes, alors  d’un type nouveau, étaient redoutées par le contre-terrorisme irakien. 

Ce n’est pas une « arme miracle », mais le mini-drone permet  beaucoup de choses s’il est bien employé. En Ukraine, des drones quadricoptères  de la gamme commerciale ont également refait leur apparition, pour aller voir de « l’autre côté » d’une ligne d’arbres ou derrière un immeuble. L’extraction de coordonnées GPS ou la désignation d’objectifs sont également possibles en fonction des optiques et capteurs emportés. Tout est question de prix, d’encombrement et de masse. 

La qualité des images diffusées et leur «distribution »  aux bons acteurs sur le terrain sans trop dégrader les données sont également très importantes pour une véritable utilisation sur un champ de bataille. Les Ukrainiens utilisent beaucoup de minidrones civils pour faire du « targeting » tactique, mais de jour essentiellement. Donc les drones civils aux mains d’un GAT constituent « un plus » pour ses mouvements, j’insiste là encore,  sur l’effet psychologique que pourrait  aussi avoir un « raid » de plusieurs drones (sans parler d’attaques en essaims) ou même de simples survols répétés si les Etats ne sont pas capables d’y mettre fin.

Quelle devrait être l’attitude des Etats pour minimiser ce risque ?

Les parades existent et sont connues. En Afrique, sur le papier, l’achat et l’usage de drones sont beaucoup plus encadrés qu’en Europe. Les législations en la matière sont assez restrictives, ce qui fait peser une contrainte importante sur les utilisateurs professionnels de drones civils dans les domaines de la santé, de l’agriculture, de la cartographie, de la photographie… 

Certaines zones, comme les sites militaires, sont interdits de survol, mais en principe cela s’applique à toutes formes d’aéronefs, drones y compris. Enfin, la lutte anti-drones s’organise, avec des moyens rudimentaires comme le guet à portée visuelle suivi de la destruction par armes à feu, ou des solutions plus sophistiquées permettant l’alerte (avec souvent des délais très brefs), le brouillage (occasionnel ou permanent) et/ou la neutralisation. 

Rappelons qu’il s’agit de drones civils qui ne sont pas « durcis » et dont les fréquences sont connues de tous. Mais même  sur un drone de loisir, certains modes de vols autonomes peuvent compliquer l’interception du mobile. Couper la liaison-sol peut s’avérer insuffisant. 

Il faut souligner à ce niveau, que si la destruction physique de la machine peut permettre de parer une attaque, l’exploitation des données ou des traces contenues dans le drone ainsi que son « tracking » du vol peuvent conduire à la récupération des précieux indices afin de remonter jusqu’aux utilisateurs. 

Toutefois, il s’agit là d’un travail qui s’apparente davantage à de la police scientifique qu’à de la défense aérienne.

TICAD: Le Maroc dénonce les « contrevérités » de la diplomatie tunisienne

La Tunisie a réagi samedi à la décision du Maroc de rappeler son ambassadeur à Tunis après l’accueil réservé au chef du front polisario invité à prendre part à la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD-8). Rabat a jugé la réponse de Tunis truffée « de nombreuses approximations et contrevérités ».Le communiqué publié vendredi soir par le ministère tunisien des Affaires étrangères pour tenter de justifier a posteriori l’acte hostile et profondément inamical des autorités tunisiennes à l’égard de la question du Sahara, «contient de nombreuses approximations et contrevérités», indique samedi le porte-parole du ministère marocain des Affaires étrangères. 

«Loin de lever les ambiguïtés qui entourent la position tunisienne, il n’a fait que les approfondir», précise le porte-parole du ministère. La TICAD ne constitue pas une réunion de l’Union Africaine, mais un cadre de partenariat entre le Japon et les pays africains avec lesquels il entretient des relations diplomatiques, ajoute la même source, précisant que la TICAD fait, ainsi, partie des partenariats africains, comme il en existe avec la Chine, l’Inde, la Russie, la Turquie ou encore les États-Unis, et qui ne sont ouverts qu’aux États africains reconnus par le partenaire. 

En conséquence, les règles de l’Union Africaine et son cadre de travail, que le Maroc respecte entièrement, ne s’appliquent pas en l’occurrence, souligne-t-on. Concernant l’invitation de l’entité séparatiste à la TICAD-8, le porte-parole du ministère tient à préciser qu’il a été convenu dès le départ et avec l’accord de la Tunisie, que seuls pourront prendre part à cette rencontre, les pays ayant reçu une invitation cosignée par le Premier ministre japonais et le Président tunisien. 

Une note verbale officielle diffusée par le Japon, le 19 août 2022, souligne explicitement que cette invitation cosignée est «l’unique et authentique invitation sans laquelle aucune délégation ne sera autorisée à participer à la Ticad 8», en précisant que «cette invitation n’est pas destinée à l’entité mentionnée dans la note verbale du 10 août 2022», c’est-à-dire l’entité séparatiste, précise-t-on de même source, ajoutant que c’est dans ce cadre que 50 invitations ont été envoyées aux pays africains qui ont des relations diplomatiques avec le Japon et que la Tunisie n’avait donc pas le droit d’établir un processus d’invitation unilatérale, parallèle et spécifique à l’entité séparatiste, contre la volonté explicite du partenaire japonais. 

Le porte-parole du ministère souligne en outre que le communiqué de la Tunisie fait preuve de la même approximation sur la position africaine. Cette position a toujours été fondée sur une participation inclusive des Etats africains, et non pas des membres de l’UA. Elle est fondée sur la Décision 762 du Sommet de l’UA, qui précise que le cadre de la Ticad n’est pas ouvert à tous les membres de l’UA, et que le format est défini par la même décision et par les arrangements avec le partenaire. Même la résolution du Conseil exécutif de Lusaka de Juillet 2022, s’est contenté d’ «encourage[r] l’inclusivité» tout en la conditionnant par «la conformité avec les décisions pertinentes de l’UA», en l’occurrence la Décision 762, a-t-il expliqué. 

Pour ce qui est du fond de la neutralité et de la référence du Communiqué au « respect des résolutions des Nations Unies » par rapport à la question du Sahara, il a relevé que l’abstention surprenante et inexpliquée de la Tunisie lors de l’adoption de la résolution 2602 du Conseil de Sécurité, en octobre dernier, jette un doute sérieux et légitime sur son soutien au processus politique et aux résolutions des Nations Unies. 

Par rapport, enfin, à l’accueil réservé par le chef de l’Etat tunisien au chef de la milice séparatiste, le porte-parole a noté que la référence obstinée du communiqué tunisien à «l’accueil des invités de la Tunisie sur un pied d’égalité» suscite la plus grande surprise, sachant que ni le gouvernement tunisien ni le peuple tunisien ne reconnaissent cette entité fantoche. Il témoigne d’un acte d’hostilité aussi flagrante que gratuite, et qui n’a rien à voir avec la «tradition d’hospitalité tunisienne» qui, en tout état de cause, ne peut en aucun cas s’appliquer aux ennemis des frères et amis qui ont toujours été aux côtés de la Tunisie dans les moments difficiles.

Après le rappel de l’ambassadeur marocain à Tunis suite à l’accueil fait au chef du Front polisario, Brahim Ghali, à la 8ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), la Tunisie a décidé de prendre une décision similaire.

Ce samedi, Tunis annonce avoir aussi rappelé son ambassadeur. Dans un communiqué, le ministère tunisien des Affaires étrangères indique maintenir « une neutralité totale sur la question du Sahara occidental, en conformité avec la légitimité internationale ». « Une position qui ne changera pas tant que les parties concernées n’auront pas trouvé une solution pacifique acceptable pour tous ». Tunis affirme « son profond étonnement face à ce qui a été dit dans la déclaration du Maroc, contenant des préjugés inacceptables contre la République tunisienne et des mensonges concernant la participation (du Polisario) au sommet ».

« Si la Tunisie insiste, conformément aux constantes de sa politique étrangère, basée sur la non-ingérence dans les affaires intérieures des États et le respect de leurs choix, elle insiste également sur son refus d’ingérence dans ses affaires intérieures et la suprématie de sa décision nationale », souligne le communiqué de la diplomatie tunisienne.

La diplomatie tunisienne poursuit en disant vouloir « préserver ses relations historiques amicales, fraternelles et anciennes avec le peuple marocain » et rejette la déclaration du Maroc, l’accusant d’adopter « une position agressive envers le Maroc et de nuire aux intérêts marocains ».

L’Union Africaine (UA) a fait circuler un mémorandum invitant tous ses membres, y compris le chef du Front Polisario, à participer au sommet de la TICAD, ajoute-t-on.

Aussi, le président de la Commission africaine a par ailleurs adressé une invitation directe à Brahim Ghali pour qu’il participe au sommet. La Tunisie « a respecté toutes les procédures d’organisation liées à l’accueil du sommet, conformément aux dispositions juridiques relatives à l’organisation des sommets, des conférences et des réunions de partenariat », fait savoir le ministère tunisien des Affaires étrangères.

Vendredi, le Maroc avait rappelé son ambassadeur en Tunisie en protestation de l’accueil en grande pompe du chef du Polisario. Le Royaume a également décidé d’annuler sa participation au Sommet Afrique-Japon.

Le rappel du diplomate marocain et l’annulation de la participation marocaine sont justifiés par « l’attitude de ce pays dans le cadre du processus du forum de coopération Japon-Afrique qui vient confirmer de manière flagrante son hostilité à l’égard du Royaume » , indique encore le communiqué

« Après avoir multiplié récemment les positions et actes négatifs à l’égard du Royaume du Maroc et de ses intérêts supérieurs, l’attitude de la Tunisie dans le cadre du processus de la TICAD vient confirmer de manière flagrante son hostilité », précise le ministère dans un communiqué.

« L’accueil réservé par le chef de l’Etat tunisien au chef de la milice séparatiste, est un acte grave et inédit, qui heurte profondément les sentiments du peuple marocain et de ses forces vives », rappelle la diplomatie marocaine.

« Face à cette attitude hostile et préjudiciable aux relations fraternelles que les deux pays ont toujours entretenues, le Royaume du Maroc a décidé de ne pas participer au 8ème Sommet de la TICAD qui se tient en Tunisie les 27 et 28 août courant et de rappeler immédiatement en consultation l’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Tunis », poursuit le communiqué.

Et de rappeler que « cette décision n’affecte en rien les liens forts et intacts entre les peuples marocain et tunisien, qui sont liés par une histoire commune et un destin partagé » . « Elle ne remet pas en cause non plus l’attachement du Royaume du Maroc aux intérêts de l’Afrique et à son action au sein de l’Union Africaine, ni ne remet en cause l’engagement du Royaume au sein de la TICAD » , insiste le communiqué.

La Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) s’est ouverte, ce samedi 27 août, à Tunis. Le Premier ministre japonais Fumio Kishida suit le sommet de la TICAD par vidéo-conférence, depuis Tokyo, car il a contracté le Covid-19. Il aurait tant aimé être à Tunis pour dire que le Japon augmentera ses aides à l’Afrique de 40% pour les trois années à venir, selon le journal économique Nikkei.

TICAD: Macky Sall regrette l’absence du Maroc

Le président sénégalais, Macky Sall, a regretté que la 8ème conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), ouverte samedi à Tunis, soit marquée par l’absence du Maroc, un « éminent membre de l’union africaine ». »Le Sénégal regrette que ce rendez-vous de la Ticad soit marqué par l’absence du Maroc, un éminent membre de l’union africaine, faute d’un consensus sur une question de représentation », a dit M. Sall à l’ouverture de cette conférence.

Il a émis l’espoir de voir ce problème « trouver une solution durable dans l’avenir pour la bonne marche de notre organisation et de notre partenariat dans un cadre serein et apaisé ».

Le Maroc a décidé de ne pas participer au 8ème Sommet de la TICAD qui se tient en Tunisie les 27 et 28 août et de rappeler immédiatement en consultation son ambassadeur à Tunis « suite à l’attitude de ce pays dans le cadre du processus du forum de coopération Japon-Afrique qui vient confirmer de manière flagrante son hostilité à l’égard du Royaume ».

Le rappel du diplomate marocain et l’annulation de la participation marocaine sont justifiés par « l’attitude de ce pays dans le cadre du processus du forum de coopération Japon-Afrique qui vient confirmer de manière flagrante son hostilité à l’égard du Royaume » , a indiqué un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères.

« Après avoir multiplié récemment les positions et actes négatifs à l’égard du Royaume du Maroc et de ses intérêts supérieurs, l’attitude de la Tunisie dans le cadre du processus de la TICAD vient confirmer de manière flagrante son hostilité », a précisé la même source.

Maroc/Football: Le nouvel entraineur des Lions de l’Atlas sera présenté mercredi

Le nouvel entraineur de la sélection marocaine de football sera présenté mercredi prochain au Complexe Mohammed VI de Football à Maâmora (près de Salé), a annoncé, samedi, la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF).La cérémonie de présentation du nouveau sélectionneur national se tiendra à partir de 17h00, indique la FRMF sur son site web.

L’instance fédérale avait annoncé, le 11 août, s’être séparée à l’amiable de l’ancien entraîneur de l’équipe nationale, Vahid Halilhodzic, pour « divergences de points de vue ».

Cette séparation intervient en raison des divergences de points de vue entre la Fédération et Halilhodzic au sujet de la préparation idoine des Lions de l’Atlas pour la phase finale de la Coupe du Monde Qatar 2022, a précisé la même source, ajoutant que la Fédération mobilisera tous les moyens afin d’assurer à l’équipe nationale une bonne préparation au Mondial 2022.

Le Niger hôte de la réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou

L’évènement réunira des participants venus des neuf pays membres et plusieurs de leurs partenaires.Après plusieurs années d’attente, le Niger accueillera en décembre prochain, la 11e réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou (PO). Placée sous le thème « développement socio-économique et planification familiale », la rencontre de Niamey regroupera les acteurs de la planification familiale des neufs pays du PO. Ce mécanisme qui reconnait la nécessité d’investir dans la planification familiale, regroupe le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Togo.

« Le choix du Niger, pour ce grand rendez-vous n’est pas fortuit », annonce l’Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou (UCPO), qui précise que ce pays « a été en mesure de relever de nombreux défis afin de promouvoir l’accès des femmes et des familles aux produits et services de planification familiale ».

L’UCPO rappelle que le Niger a adopté, depuis 1985, une politique de planification familiale pour des raisons sanitaires, socio-économiques et démographiques. Cette politique vise « l’espacement volontaire des naissances en vue de réduire le taux de mortalité maternelle dû aux nombreuses grossesses rapprochées et celui de mortalité infantile dû au sevrage brutal ». 

La volonté politique s’est aussi traduite par la création de structures d’accueil, la formation d’agents de santé et la gratuité des prestations en planification familiale.

Le Partenariat de Ouagadougou a été lancé en février 2011, à Ouagadougou, au Burkina Faso. Il mise sur l’engagement des gouvernements, une meilleure coordination entre les bailleurs de fonds pour optimiser leurs soutiens aux pays, une accélération de la mise en œuvre des interventions à haut impact et également sur une collaboration et une coopération sur les plans national et régional pour remédier au taux élevé des besoins non satisfaits en matière de planification familiale.

L’Afrique dotée d’une stratégie pour la sécurité sanitaire

Le nouveau plan d’action vise à réduire les impacts sanitaires et socioéconomiques des urgences de santé publique.Conscients des effets dévastateurs de la pandémie de Covid-19 sur des systèmes de santé fragiles, les ministres africains de la Santé ont adopté une nouvelle stratégie pour transformer la sécurité sanitaire et la riposte aux urgences dans la Région au cours des huit prochaines années.

La Stratégie régionale pour la sécurité sanitaire et les urgences 2022-2030, a été adoptée lors de la soixante-douzième session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) tenue du 22 au 26 août 2022 à Lomé, au Togo. Elle a pour objectif de réduire les impacts sanitaires et socioéconomiques des urgences de santé publique.

« La Covid-19 rappelle à la Région africaine la nécessité d’accorder la priorité à la construction de systèmes de santé résilients capables de fournir des soins de santé de qualité tout en faisant face à des urgences de santé publique », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. 

Elle a souligné qu’il y a de plus en plus une prise de conscience de la montée de la menace que représentent les urgences sanitaires pour les économies du monde et les sociétés. « Ceci, a indiqué Dr Moeti, souligne la nécessité d’une approche +Une seule santé+ et d’investir dans la prévention et la préparation à ces urgences. En investissant maintenant, nous pouvons prévenir un effondrement économique et social dans le futur ».

L’OMS estime que jusqu’à quatre milliards de dollars américains, provenant de sources internationales et domestiques, sont nécessaires chaque année pour entièrement financer les principales capacités de sécurité sanitaire en Afrique et mieux se préparer à la prochaine pandémie. Ceci représente environ 3 dollars par personne et par an.

C’est pourquoi, la nouvelle stratégie inclut des mécanismes de renforcement des partenariats et de la collaboration multisectorielle, en s’assurant d’un investissement soutenu et prévisible et en réaffectant des ressources dédiées à l’éradication de la polio et de la Covid-19, afin de soutenir des investissements stratégiques dans les systèmes et les outils d’urgences de santé publique.

En adoptant cette stratégie, les pays africains ont convenu d’atteindre, d’ici à 2030, 12 objectifs qui renforceront leurs capacités à prévenir, à se préparer, à détecter et à répondre aux urgences sanitaires. Ainsi, 80 % des États africains doivent disposer d’un financement prévisible et durable de la sécurité sanitaire, 90 % doivent mobiliser une réponse efficace aux urgences de santé publique dans les 24 heures suivant leur détection et tous les pays doivent disposer de 80 % de districts sanitaires dotés de programmes fonctionnels de prestation de services et de programme d’amélioration de la qualité.

« Cette stratégie est le fruit de consultations approfondies avec les ministères africains de la santé et d’un éventail d’autres institutions, d’acteurs techniques et de partenaires partout sur le continent », a ajouté la patronne de l’OMS Afrique, Dr Matshidiso Moeti.

Lors des assises de Lomé, les ministres africains de la Santé se sont accordés à faire preuve de volonté politique et à fournir un leadership technique, à mobiliser des ressources domestiques et externes, à fournir les ressources humaines et logistiques adéquates pour mettre en œuvre la stratégie, ainsi qu’à renforcer le mécanisme de coordination « Une seule santé » et les capacités aux niveaux national et décentralisé.

Afrique : le drone civil, future arme des jihadistes ?

Sur le continent africain, le recours aux drones civils par les groupes djihadistes devient de plus en plus fréquent et inquiète les experts.C’est la plus grande perte subie par les Forces armées maliennes (Fama) depuis 2019. Dimanche 7 août, des jihadistes de l’État islamique au Sahel (EIS) ont attaqué la base de Tessit, dans le cercle d’Ansongo, à 1342 kilomètres à l’est de Bamako, faisant 42 morts parmi les soldats maliens, selon un bilan officiel qui revendique en même temps la neutralisation de 37 assaillants.

Le communiqué publie le 8 août par l’Etat-major général des armées décrit « une attaque complexe et coordonnée de groupes armés terroristes bénéficiant d’un appui drone et artillerie avec usage des explosifs et véhicule piégé ».

Le lendemain, 9 août, Fahad Ag Almahmoud, un influent membre du mouvement armé touareg pro-gouvernemental GATIA (groupe d’autodéfense Imghad et Alliés), confirme l’usage de drones par les jihadistes. « J’espère que les Fama savent que l’EIGS (ancien nom de l’EIS) a des drones. Je profite de l’occasion pour informer les Maliens de cela », a posté sur Twitter, l’activiste touareg.

L’usage de drones par les jihadistes n’est pourtant pas une nouveauté au Mali, même s’il ne s’agit en général que de la version commerciale de moins de 4 kilogrammes avec une autonomie très limitée, destinée initialement à un usage civil, et non d’appareils armés, plus sophistiqués et plus onéreux comme ceux utilisés par les armées régulières.

Véhicule sans pilote (UAV), le drone peut être contrôlé par un logiciel à distance ou d’auto-automatisation, selon un rapport sur le marché des drones en Afrique du Sud publié en 2019. Ce document consulté par APA explique que l’appareil « se compose d’une source d’alimentation, comme des batteries lithium-on ou de cellules solaires à des combustibles et hybride, des rotors, d’hélices, de caméras, un altimètre, des contrôleurs pour communiquer par onde et une carrosserie ».

Le drone est une invention militaire apparue au début du 20ᵉ siècle, précisément pendant la Première Guerre mondiale.

Le 2 juillet 1917, le Français Max Boucher réussit à faire décoller un avion de type Voisin 150 HP. L’aéronef sans pilote s’est envolé sur une distance de 500 m à une altitude de 50 m au-dessus du sol.

Naviguant sur le succès de cette nouvelle technologie, des entreprises ont investi le marché des drones commerciaux qui devrait passer de 14 milliards de dollars en 2018 à plus de 43 milliards de dollars en 2024, d’après le rapport sur le marché sud-africain des drones paru en 2019.

« Entre 60 et 100 bombardements aériens en Irak et en Syrie »

Mais, rapidement, ces appareils volants sont devenus des moyens permettant à des groupes armés non étatiques de s’exprimer autrement.

C’est « la technologie actuelle la plus prémonitoire qui permettra de futures attaques terroristes », estime le major Thomas G. Pledger dans une étude sur « Le rôle des drones dans les futures attaques terroristes » publiée en février 2021.

« Les drones ont la capacité de créer une impasse. Ce qui peut permettre aux terroristes de mener plusieurs attaques presque simultanément, amplifiant rapidement leur effet global », affirme le major Pledger, mentionnant qu’« entre 1994 et 2018, plus de 14 attentats ont été planifiés ou tentés » à l’aide de cette technologie.

« La menace des drones +grand public+ provenant du secteur civil est identifiée depuis près d’une dizaine d’années en Europe. Comme on l’a vu en Syrie ou en Irak, ces drones, dont les plus courants sont les DJI d’origine chinoise, sont très accessibles, car en vente libre sur Internet, via des sites en ligne comme Amazon. Pour quelques centaines de dollars, vous pouvez acheter une petite machine faible et facile à utiliser », assure Olivier Fourt, spécialiste des questions de défense à Rfi et actuellement correspondant en Afrique de l’Ouest pour l’Hebdomadaire spécialisé Air et Cosmos.

Le prix de la gamme de la plupart des drones commerciaux prêts à l’emploi capables de soulever une charge de la taille d’une arme se situerait entre 1000 et 2000 dollars.

Pour garder sa capitale en Irak, Mossoul, l’État islamique avait jeté son dévolu sur ces appareils contre les forces régulières irakiennes. Selon le directeur des initiatives stratégiques du Centre de lutte contre le terrorisme (CTC) de l’Académie militaire américaine de West Point, Don Rassler, l’organisation jihadiste menait, à l’époque où elle occupait une grande partie de l’Irak et de la Syrie, 60 et 100 bombardements aériens à l’aide de drones.

Damien Ferré, directeur de la société Jihad Analytics, spécialisée dans l’analyse du jihad mondial et cyber a, pour sa part, documenté 72 attaques menées par l’État islamique entre octobre 2015 et décembre 2017 dans ces deux pays.

Des documents trouvés à Mossoul, après la défaite de l’Etat islamique, par l’armée irakienne montrent d’ailleurs comment ce groupe a tenté de normaliser et d’institutionnaliser les données sur son programme de drone. « Une brigade subordonnée au comité de fabrication et de développement militaire du groupe avait produit un formulaire de quatre pages contenant la liste de contrôle des drones avant et après le vol et des zones pour enregistrer les commentaires après action et marquer quel type de mission avait été menée », révèle Don Rassler.

Le drone commercial pour des attaques terroristes en Afrique ?

L’organisation jihadiste a tenté d’expérimenter l’utilisation des drones en dehors de la zone syro-irakienne où elle a perdu du terrain, comme en témoigne la publication, en janvier 2016, d’une vidéo avec une vue aérienne d’une bataille à Benghazi, en Libye.

En Afrique sub-saharienne, dès 2018, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) lié à Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) aurait fait recours au drone pour planifier une attaque contre le Super Camp de la Mission multidimensionnelle intégrée des nations unies pour la Stabilisation au Mali (Minusma) à Tombouctou.

Une année plus tard, c’est au tour l’EIS de lui emboîter le pas. Une source sécuritaire soutient que l’ex-EIGS s’est servi des drones pour faire le repérage des camps de l’armée malienne d’Indélimane et des postes avancés d’Inatès et Chinaghodar au Niger en 2019. C’était la période synonyme de la montée en puissance de ce groupe dans la région des trois frontières où se rencontrent le Mali, le Burkina Faso et le Niger, plus connue sous le nom de Liptako-Gourma. Le drone qui aurait servi à collecter des informations sur les camps militaires de ces pays aurait été récupéré par les soldats français de l’Opération Barkhane lors d’une opération menée en 2020 et ayant conduit à l’élimination de l’opérateur.

Mais les militaires français qui viennent de se retirer définitivement du Mali, suite à une longue crise avec les officiers ayant pris le pouvoir à Bamako en 2020, n’ont pas réussi à mettre un terme au recours à ce moyen technique d’espionnage par l’EIS. En avril 2021, des jihadistes appartenant à la même entité sont montrés dans une vidéo non datée en train de manipuler un drone Phantom 3 pro quadricoptère, de fabrication chinoise.

L’Afrique de l’Est et australe ne sont pas en reste. En mai 2020, le ministre mozambicain de l’Intérieur affirmait que les jihadistes d’« Ansar al sunna » communément appelés « al Shabab », affiliés à l’Etat islamique, utilisaient déjà des drones pour « identifier leurs cibles ».

Une étude du journal de la sécurité stratégique titrée « une menace volante à venir au Sahel et en Afrique de l’Est » soutient que la province de l’État islamique en Afrique de l’Ouest a reçu des conseils du noyau de l’EI central sur l’utilisation des drones. Mais à l’heure actuelle, les jihadistes nigérians n’ont pas encore conduit d’attaques avec cet outil. Ils se contentent de l’employer à des fins de propagande, comme l’illustre une vidéo de 27 minutes intitulée « la Génération autonome », diffusée le 18 janvier 2022 avec des prises de vue de drone.

« En réalité, c’est même son utilisation première aux mains d’un groupe armé », assure Olivier Fourt. Pour le spécialiste, le drone « peut aussi être une arme psychologique avec des survols que l’on pourrait qualifier de harcèlement destiné à fatiguer les sentinelles qui devront maintenir un niveau d’alerte élevée dans la durée ».

Le 21 août dernier à Tombouctou, au Mali, un drone a été observé en train de survoler le camp de la Minusma, activant la force de réaction rapide.

« Quand l’opportunité se présentera, l’État islamique utilisera de manière ponctuelle ce type d’arme pour mener certaines de ces attaques », prévient Damien Ferré.

Une source sécuritaire contactée par APA, pense cependant « que tant que l’EI aura assez de combattants, ils n’utiliseront pas cette technique, car ils n’auront pas la même rapidité d’exécution qu’avec les fantassins ».

Les Etats africains en alerte maximale

Selon la même source, ce genre d’appareil est « facile à trouver sur les marchés locaux, que ce soit à Gao, Niamey et autres grandes villes du Niger, du Mali et du Nigeria. Les jihadistes ont accès à ces marchés à travers des intermédiaires ou fournisseurs pour qui ils doublent toujours les prix, par exemple si la marchandise coûte 500.000 francs CFA (près de 600 dollars), ils peuvent l’acheter à 1 million francs CFA (1500 dollars) car ils ont du cash, beaucoup de cash ».

En Afrique, l’achat et l’usage des drones sont pourtant théoriquement « beaucoup plus encadrés qu’en Europe », rappelle Olivier Fourt.

Dans un pays comme le Sénégal, jusqu’ici un des rares en Afrique de l’Ouest à rester épargné par les attaques jihadistes, les autorités ont mis en place des garde-fous pour parer à toute éventualité. « L’importation et l’utilisation des drones sont principalement régies par l’annexe 5 du règlement aéronautique du Sénégal numéro 6 relatif au système d’aéronefs téléportés (…) Les personnes physiques sont éligibles à l’obtention d’une autorisation d’exploiter un drone. Les personnes morales régulièrement établies au Sénégal et celles ne résidant pas au Sénégal, dotées d’un contrat légal de prestation de service, sont également éligibles à la détention et à l’utilisation d’un tel aéronef à des fins professionnelles ou commerciales. Elles doivent être identifiées par l’Autorité qui leur délivre un numéro d’identification », explique Amadou Tidiane Cissé, Inspecteur principal des Douanes et auteur de l’ouvrage « Terrorisme, la fin des frontières », paru aux Éditions Harmattan 2021.

Selon l’officier sénégalais, « la douane veille à l’application stricte des dispositions de la réglementation au niveau du cordon douanier », rappelant que des sanctions administratives, pécuniaires et des poursuites pénales sont prévues à l’encontre des personnes qui utilisent les drones sans les titres exigibles.

Politique, économie et religion au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais reçus ce samedi à APA traitent d’une diversité de sujets portant sur la politique, l’économie et la religion.La Tribune continue le débat sur les retrouvailles de la famille libérale, en s’interrogeant: « Wade-Macky: Impossible réconciliation ? » Selon nos confrères, « les contacts sont maintenus, les blessures violentes et mal cicatrisées ».

« Le président Macky Sall n’a pas dit son dernier mot », lit-on à la Une de Rewmi Quotidien, qui révèle qu’en fin stratège politique, le chef de l’Etat a concocté dans le secret les nominations du président de l’Assemblée nationale et du Premier ministre.

« Certaines nominations vont faire grincer des dents au niveau (de la coalition présidentielle) Benno Bokk yakaar. Le président a totalement rajeuni la nouvelle équipe gouvernementale. Selon certains de ses proches qui se confient, Macky Sall (est) candidat incontournable à l’élection présidentielle contre toute logique », détaille Rewmi.

« Assemblée nationale-Macky, la hantise de la trahison », note Walf Quotidien, alors que le journal EnQuête se focalise sur l’installation de la 14e législature et décortique « les enjeux du 12 septembre ». 

Le journal souligne que chaque partie manœuvre pour sortir victorieuse du duel épique qui s’annonce dans l’antre de la place Soweto. « Le contrôle du budget de plus de 17 milliards et du fonctionnement de l’Assemblée sont en jeu. Le contrôle du bureau, de la conférence des présidents et de certaines commissions est essentiel pour le chef de l’Etat », analyse EnQuête.

En économie, Sud Quotidien s’intéresse à la « hausse des prix et dynamique inflationniste sur le marché », déplorant « le silence coupable de l’État ». Le journal donne la parole à l’économiste Meissa Babou qui estime que « rien ne justifie la hausse des prix de certains produits locaux ».

Parlant du marché du ciment en Afrique, nos confrères informent que « les prix prennent la tangente ».

« Regain d’activités du secteur-Tourisme, des ténèbres à la lumière », écrit L’Observateur à sa Une.  Dans ce journal,  le directeur de la réglementation touristique renseigne que « nous sommes à 1172 établissements d’hébergement ».

Pour Lii Quotidien, les banques centrales africaines envisagent de plus en plus la création de monnaies numériques.

Pendant ce temps, Le Quotidien met l’accent sur la reconstruction de l’hôpital Le Dantec dont certains services sont transférés à Dalal Jam. « Passation de maladies », indique le journal, alertant sur des risques de congestion avec l’afflux des patients.

« Réfection de l’hôpital Le Dantec-73 médecins internes en chômage technique », ajoute Walf Quotidien.

Vox Populi met en exergue les « 173 mesures pour le bon déroulement du Magal (de Touba) ». Selon le gouverneur de Diourbel, 29 mesures sont déjà réglées, 48 sont en cours et les 60 ne sont pas encore réglées.

« Réunion préparatoire du grand Magal de Touba-Dispositif sanitaire, évacuation des eaux, électricité…, au cœur de la rencontre », note L’Info.

La Tunisie fâche le Maroc

Dans un communiqué publié vendredi, Rabat accuse Tunis d’hostilité en invitant le polisario au sommet Japon-Afrique.Lors de son dernier du discours public, prononcé le 20 août, le souverain marocain a averti que désormais le dossier du Sahara est « le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international ».

Vendredi 26 août, Rabat a donné une première preuve de sa nouvelle ligne de conduite à l’échelle internationale.

Dans un communiqué publié par le ministre des affaires étrangères, le gouvernement marocain a fustigé l’attitude du gouvernement tunisien dans le cadre du processus de la TICAD (forum de coopération Japon-Afrique), qualifiée d’hostile.

« La Tunisie, contre l’avis du Japon et en violation du processus de préparation et des règles établies, a décidé unilatéralement d’inviter l’entité séparatiste », lit-on dans le communiqué officiel marocain en allusion à l’invitation adressée par le gouvernement tunisien à front Polisario, soutenu par l’Algérie et qui dispute à Rabat l’ancienne colonie espagnole du Sahara.

« L’accueil réservé par le chef de l’Etat tunisien au chef de la milice séparatiste, est un acte grave et inédit, qui heurte profondément les sentiments du peuple marocain et de ses forces vives », s’insurge la diplomatie marocaine.

Face à cette attitude hostile et préjudiciable aux relations fraternelles que les deux pays ont toujours entretenues, le Royaume a décidé de « ne pas participer au 8ème Sommet de la TICAD qui se tient en Tunisie les 27 et 28 août courant ».

Le Maroc a également décidé de rappeler immédiatement en consultation son ambassadeur à Tunis. « Cette décision n’affecte en rien les liens forts et intacts entre les peuples marocain et tunisien, qui sont liés par une histoire commune et un destin partagé » », précise la même source.

Cette décision, poursuit le communiqué, ne remet pas en cause non plus l’attachement du Maroc aux intérêts de l’Afrique et à son action au sein de l’Union Africain, ni ne remettent en cause l’engagement du Royaume au sein de la TICAD.

La Côte d’Ivoire accueille Agri-tech Tunisia en novembre

La tenue de la « Semaine de l’agri-tech tunisienne » en Côte d’Ivoire est prévue du 21 au 25 novembre 2022.Après le Sénégal en mars 2022, la Côte d’Ivoire va accueillir le 2e périple ouest-africain d’Agri-tech Tunisia. Un projet qui a pour objectif le développement de partenariats durables entre les startups tunisiennes et les entreprises agricoles et agro-industrielles de la sous-région.

Il vise aussi à accroître la productivité agricole dans les pays cibles. Les activités principales sont le coaching et la formation des startups à l’exportation de leurs produits et services vers les pays de l’Afrique de l’Ouest, et l’organisation de la « Semaine de l’agri-tech tunisienne ».

Selon Walid Gaddas, dont la structure met en oeuvre ce projet, la rencontre d’Abidjan sera ponctuée par des conférences sur la digitalisation de l’agriculture ivoirienne et des rencontres avec des ministres.

Cette initiative vise, par ailleurs, le développement de six startups de l’agri-tech tunisienne à l’international en initiant des partenariats durables en Côte d’Ivoire. Quelque 50 entreprises locales bénéficieront de solutions pour accroître leur productivité et améliorer leur compétitivité.

Selon ses organisateurs, Agri-tech Tunisia se veut une opportunité en termes de création de valeurs ajoutées, de lutte contre le chômage, d’adaptation au changement climatique et de renforcement de la sécurité alimentaire.

Appuyé par le programme INNOV’I (programme d’appui à l’écosystème de l’entrepreneuriat et de l’innovation en Tunisie), le projet, financé par l’Union européenne, est mis en œuvre par Expertise France.

Avec l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), l’approche d’Agri-tech Tunisia veut favoriser une meilleure intégration sous-régionale à travers une coopération Sud-Sud gagnante pour toutes les parties.

Le projet aboutira à la signature d’accords commerciaux et des partenariats pour ancrer le positionnement des entreprises de l’agri-tech. La Côte d’Ivoire est un terreau fertile pour cette initiative, car le pays regorge de nombreuses filières agricoles (cacao, hévéa, coton, huile de palme).

Conflit au Tigré : le patron de l’OMS se désole de la reprise des hostilités

Dr Tedros Ghebreyesus regrette l’apathie de la communauté internationale face à la guerre dans son pays.Originaire du Tigré, Dr Tedros Ghebreyesus n’en peut plus de rester sans nouvelles de certains de ses proches. Dans un entretien avec des journalistes, le Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a affirmé que ses tentatives d’envoyer de l’argent à des membres de sa famille ont échoué dans une région quasiment coupée du reste du monde.

Addis-Abeba nie avoir saboté les lignes de communication et rejette la faute aux rebelles du Front de libération du peuple de Tigré (TPLF). En tout cas, l’ancien ministre de la Santé et des Affaires étrangères de l’Éthiopie ne sait pas si certains de ses proches sont morts ou toujours vivants depuis l’éclatement du conflit en novembre 2020.

« Malade d’inquiétude », Dr Tedros Ghebreyesus l’est d’autant plus que les combats ont repris de plus belle après une trêve conclue en mars dernier. C’est la raison pour laquelle il ne comprend pas pourquoi la communauté internationale n’agit pas alors que son pays est ravagé.

Pourtant, la guerre en Ukraine bénéficie d’une attention toute particulière. La raison de cette indifférence « est peut-être la couleur de la peau des habitants du Tigré », a déclaré le patron de l’OMS. Dr Tedros Ghebreyesus a été accusé de soutenir les rebelles du TPLF en achetant des armes. Une allégation qu’il continue de nier en bloc.

Guerre en Ukraine : l’Afrique du Sud réaffirme sa position

Accusé d’être neutre dans le conflit opposant l’Ukraine à la Russie, Pretoria réitère sa détestation de la guerre.C’est Naledi Pandor, ministre des Relations internationales et de la Coopération, qui est montée au créneau pour écarter la thèse de la neutralité de l’Afrique du Sud dans le conflit ukrainien notamment entretenue par des opposants politiques dans la nation arc-en-ciel.

« Nous ne sommes pas neutres. Nous détestons la guerre. Nous pensons qu’elle fait beaucoup de mal. Nous ne soutenons pas l’invasion d’un pays par un autre », a déclaré Naledi Pandor hier jeudi lors d’une session de questions-réponses au Conseil national des provinces.

Selon la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, son pays a toujours été « clair » au sujet de la guerre entre la Russie et l’Ukraine : « Nous pensons qu’il devrait y avoir des négociations. Nous pensons que les Nations Unies doivent jouer un rôle clé dans un tel processus. Ce n’est pas de la neutralité ».

Le conflit ukrainien est entré dans son 6e mois. Les troupes russes ont lancé les hostilités aux premières heures du 24 février dernier.

Ethiopie : le secteur bancaire ouvert aux investisseurs étrangers

L’Ethiopie veut attirer les investissements et stimuler le marché des devises étrangères.La Banque nationale d’Éthiopie (NBE) a déclaré avoir finalisé les préparatifs pour ouvrir le secteur bancaire aux institutions financières étrangères.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la réforme du gouvernement qui ouvre les secteurs précédemment contrôlés par l’État aux investisseurs étrangers afin de stimuler l’afflux de capitaux étrangers.

L’autorisation aux institutions financières étrangères à travailler en Éthiopie a été évoqué pour la première fois par le Premier ministre, Abiy Ahmed, en février dernier, qui a demandé aux banques locales de se préparer à la concurrence étrangère.

« Les préparatifs comprennent la révision des systèmes juridiques et réglementaires afin de créer un environnement propice à l’activité des institutions financières étrangères dans le pays », a expliqué le directeur de la supervision de la NBE, Frazer Ayalew.

Selon les responsables de la Banque centrale, cette mesure contribuera à attirer les investissements, à stimuler les devises étrangères, à fournir des crédits suffisants dans tous les secteurs du pays et à rendre le système bancaire plus avancé et plus compétitif.

A ce jour, il existe 30 banques privées et deux banques d’État, avec près de 9000 agences dans le pays. Leur bénéfice net annuel cumulé a bondi de 122 % pour atteindre 1 milliard de dollars au cours de l’exercice financier qui vient de s’achever, comparé à 2019.

Ces institutions bancaires disposent désormais d’un capital total de près de 4 milliards de dollars en 2022, et affichent une croissance annuelle moyenne de 27 %.

Af’Sud : des dirigeants de l’ANC épinglés pour corruption

Plusieurs organisations de la société civile sud-africaine, ont demandé le départ du parlement de certains députés de l’ANC (African National Congress), mis en cause dans un rapport de corruption sur l’Etat par une commission d’enquête.Ces organisations, parmi lesquelles figurent Unite Behind, Defend Our Democracy et la Fondation Ahmed Kathrada, ont demandé jeudi que les personnes impliquées dans le rapport de la Commission d’enquête sur la capture d’État rendent des comptes.

Ces groupes veulent que le comité d’éthique du Parlement sud-africain écarte le ministre des Transports, Fikile Mbalula, et d’autres députés du Congrès national africain (ANC), qui dirige le pays de la fin du régime de l’apartheid.

Pour ses membres de la société civile, ce scandale liant de syndicats à de hauts fonctionnaires pour occuper des postes et s’emparer d’institutions clés, a fait perdre des milliards de dollars au profit à l’Etat.

« La chose la plus importante que nous allons faire maintenant est de déposer des plaintes devant le comité d’éthique du Parlement », a confié Zackie Achmat, de Unite Behind, aux journalistes jeudi.

Mbalula est accusé de corruption après la nomination de l’un de ses amis, Bongisizwe Mpondo, à la tête de la Passenger Rail Agency of South Africa (PRASA) en tant qu’administrateur intérimaire après que le ministre a dissous le conseil d’administration de PRASA de l’époque en décembre 2019.

Il a soutenu que le ministre avait dissous le conseil d’administration et mis l’entité ferroviaire de transport de passagers sous administration après que celui-ci ait refusé de nommer Mpondo au poste de Directeur général. « Nous allons également intenter une action contre Fikile Mbalula parce qu’il n’était pas propre malgré le fait qu’il se soit autoproclamé M. Fix It », a déclaré M. Achmat.

M. Achmat a indiqué que les autres députés que ces organisations de la société civile souhaitent voir quitter le Parlement sont l’actuel président de la PRASA, Sfiso Buthelezi, et l’ancien ministre des Transports, Joe Maswanganyi, qui a également été impliqué dans la saga de la société ferroviaire.

« Nous allons également remettre une déclaration sous serment au comité d’éthique pour demander la révocation de Sfiso Buthelezi en tant que président de Prasa », a déclaré M. Achmat, décrivant Buthelezi comme « probablement le député le plus corrompu de ce Parlement ».

Buthelezi est accusé d’utiliser sa position pour s’assurer que la PRASA attribue des appels d’offres à des entreprises dans lesquelles il a des intérêts. Achmat exige que Buthelezi rembourse environ 120 millions de rands (environ sept millions de dollars) qui auraient été versés à des entreprises qui lui sont associées.

Dans un rapport d’enquête publié le 22 juin, « l’inaction » de Cyril Ramaphosa alors qu’il était vice-président du pays a été indexée. Les enquêteurs estiment qu’il aurait pu agir contre ces méfaits en tant que vice-président de Jacob Zuma.

« La « capture d’Etat » a été une réelle attaque contre notre démocratie, elle a violé les droits de chaque homme et chaque femme dans ce pays », avait déclaré d’ailleurs président sud-africain lors de la remise officielle du rapport à Pretoria, soulignant les années de corruption sous Jacob Zuma.

La justice du pays entend faire toute la lumière sur les affaires de corruption qui ont durablement terni l’image du Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir depuis la fin de l’apartheid.

Dakar dresse le bilan à mi-parcours de Macky Sall à la tête de l’UA

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur les réalisations du président en exercice de l’Union africaine (UA), six mois après son élection.Le Quotidien titre sur le bilan à « mi-mandat » de Macky Sall à la tête de l’Union africaine (UA). Six mois après son élection comme président en exercice de l’UA, le chef de l’Etat sénégalais a réalisé des « exploits diplomatiques », selon Aissata Tall Sall, ministre sénégalaise des Affaires étrangères.

« Au nom de l’Afrique, il fallait aller voir le président russe » sur l’approvisionnement en céréales, explique-t-elle dans L’AS avant d’ajouter qu’une « place de l’Afrique au G20 est plus qu’une nécessité » même si « le Sénégal choisira ses positions sans complexe » en matière de diplomatie.

Par ailleurs, « le chef de l’Etat a demandé au colonel Goïta (du Mali) de libérer les 49 soldats ivoiriens », a signalé la cheffe de la diplomatie sénégalaise. « Après le Mali, le président Sall est annoncé en Guinée et au Burkina », deux autres pays de la région ouest-africaine dirigés par des juntes militaires, indique Bés Bi qui note aussi que « ATS (Aissata Tall Sall) ouvre la valse diplomatique ».

En plus d’un « sommet sur les questions identitaires » prévu dans les prochains mois à Dakar, Macky Sall ira « défendre la candidature de l’Afrique au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu) ». L’objectif de toutes ces actions du président en exercice de l’UA, pour Walf Quotidien, est « d’impulser une Afrique résiliente » à travers la sécurité, le financement, la gouvernance mondiale, etc.

Plus loin, le journal aborde la production agricole nationale et note que « l’inflation contredit les chiffres officiels ». En effet, « les statistiques ne sont pas conformes à la réalité », précise l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye.

En revanche, Le Soleil affirme que la modernisation de la station d’épuration de Cambérène, dans la banlieue dakaroise, est en bonne voie. Les travaux de construction d’un « émissaire marin », d’un coût de 42 milliards de FCFA, ont été lancés en effet hier par le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam. A terme, l’ouvrage, long de 5,2 km, permettra de « rejeter les eaux usées au large », précise le quotidien national.

Politique et économie au menu des quotidiens marocains

La question de l’intégrité territoriale du Royaume et les Marocains résidant à l’étranger sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.Abordant l’intégrité territoriale du Royaume, +Aujourd’hui Le Maroc+ estime que la visite de la cheffe de la diplomatie allemande au Maroc a été une nouvelle occasion pour le renforcement de la position marocaine au sujet de la cause nationale, le gouvernement allemand ayant ainsi réitéré par le biais de la ministre des affaires étrangères le soutien à l’initiative d’autonomie.

Grâce à une diplomatie marocaine « cohérente » et “forte”, le Royaume a pu renforcer sa position et rallier de nouveaux soutiens à sa cause, relève le journal.

Le discours royal adressé à la nation à l’occasion du 69ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple a rappelé les conditions marocaines pour établir les partenariats avec ses partenaires qu’ils soient traditionnels ou nouveaux.

Cette nouvelle donne va permettre de mettre un terme à ce conflit artificiel vieux de plusieurs décennies, estime-t-il.

Elle est de nature également à encourager d’autres partenaires du pays à sortir de leurs zones de confort et d’afficher publiquement leur soutien à la cause juste du Maroc, ajoute-t-il.

Même son de cloche chez +l’Opinion+, qui souligne que dans le discours royal, il a été “directement” demandé à certains partenaires d’hier et d’aujourd’hui, dont les positions sur le dossier du Sahara demeurent “ambiguës”, de clarifier et revoir “le fond de leur positionnement, d’une manière qui ne prête à aucune équivoque”.

Une demande “claire” et “limpide” qui s’inscrit en continuité des précédents discours Royaux et qui augure de futurs rebondissements dans ce dossier, à l’image de la révision historique de la position espagnole et la reconnaissance de la primauté de l’initiative marocaine d’une large autonomie pour nos provinces sahariennes, sur toutes les autres options, juge l’éditorialiste.

N’en déplaise donc à tous les profiteurs de la prolongation de ce conflit artificiel, qu’ils soient algériens, européens ou autres, le Maroc est plus que jamais assuré de triompher dans sa lutte pour le parachèvement de son intégrité territoriale, fait-il savoir.

Sur un autre registre, +L’Économiste+ écrit que depuis le discours royal du 20 août dernier, le sujet est sur toutes les lèvres: l’implication des Marocains du monde aux grands chantiers du Maroc, si bien que certains ministres commencent déjà à programmer des rencontres avec des experts MRE.

Avant cela, de nombreux talents essayaient, de leur propre initiative, de proposer leur savoir-faire au pays, en vain, car personne ne daignait les entendre, ni même prendre au sérieux leurs projets, regrette la publication.

Pour convaincre nos compétences à l’étranger de s’impliquer localement, il faudra, au lieu de slogans, leur garantir un “échange win win”, préconise-t-il, soulignant l’importance majeure de valoriser les compétences marocaines, qu’elles soient ici ou ailleurs.

Zimbabwe : la Bad va financer le secteur ferroviaire et routière

La Banque africaine de développement (Bad) s’est engagée à soutenir le Zimbabwe à améliorer ses infrastructures de transport afin de développer des opportunités pour le secteur privé du pays.Le vice-président de la Bad pour le secteur privé, les infrastructures et l’industrialisation, Solomon Quaynor a déclaré que le Zimbabwe était un point de transit important pour les marchandises destinées aux ports du Mozambique et de l’Afrique du Sud. En ce sens, il a donc bénéficié d’une amélioration de ses infrastructures ferroviaires et routières.

« La Banque souhaite approfondir son travail dans le secteur privé en général, et plus particulièrement en ce qui concerne les investissements dans les infrastructures de transport et de logistique des corridors économiques », a déclaré M. Quaynor dans un communiqué jeudi.

Le gouvernement zimbabwéen a déclaré le réseau routier du pays en « état de catastrophe » et a fait appel à l’aide internationale pour réhabiliter les routes afin de combler les nids de poule et, dans certains cas, refaire des routes entières.

Solomon Quaynor a appelé à une plus grande coordination entre la Reserve Bank of Zimbabwe (Banque centrale) et les milieux d’affaires afin d’améliorer l’environnement des devises étrangères et de débloquer de nouvelles opportunités pour les investissements du secteur privé.

M. Quaynor fait partie d’une délégation de la Bad qui était au Zimbabwe la semaine dernière pour discuter des moyens de développer le secteur privé et d’exploiter les ressources énergétiques renouvelables du pays.

Il était accompagné dans sa visite par le vice-président de la Bad pour l’électricité, l’énergie, le climat et la croissance verte, Kevin Kariuki, et d’autres responsables de ladite banque.

Cette mission fait suite à une visite du président de la Bad, Akinwumi Adesina, en juillet, pour des discussions avec le gouvernement sur l’apurement des arriérés de dette du Zimbabwe.

Ethiopie : reprise de la guerre au Tigré

Addis-Abeba accuse le TPLF d’avoir lancé de nouvelles attaques contre différentes positions de l’armée régulière.

Un vent de guerre souffle à nouveau dans la région du Tigré, en Ethiopie, alors que les troupes fédérales et les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) se livrent à un massacre, suscitant des appels de l’Union africaine et de l’Organisation des Nations unies (Onu) pour une désescalade.

Les préoccupations exprimées par le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, et par le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, au sujet du carnage résultant de la reprise des hostilités, semblent être ignorées par les belligérants qui poursuivent le conflit avec une vigueur renouvelée après une accalmie malaisée et de courte durée.

« Le président appelle fermement à la cessation immédiate des hostilités et exhorte les parties à reprendre les pourparlers pour rechercher une solution pacifique », a déclaré l’UA dans un communiqué publié mercredi soir.

M. Faki a réitéré l’engagement de l’UA à travailler avec les parties pour soutenir un processus politique consensuel dans l’intérêt du pays.

Cependant, les deux parties semblent loin d’écouter et échangent plutôt des accusations de violation de la trêve, qui a vu les hostilités s’arrêter de manière inquiétante.

Le gouvernement éthiopien a accusé les rebelles du TPLF d’avoir repris les hostilités en lançant de nouvelles attaques sur différentes positions du front oriental tôt mercredi, notamment à Bisober, Zobil et Tekulesh.

Il a déclaré que le mouvement rebelle démontre sa position belliqueuse contre toute propension à un processus qui assurerait une paix durable.

Le TPLF, quant à lui, a accusé les forces fédérales de cibler ses troupes, une accusation rejetée par Addis-Abeba qui l’a décrite comme un prétexte des rebelles « pour poursuivre leur comportement belliciste ».

Dans un contexte de détérioration des niveaux de malnutrition, l’Éthiopie connaît actuellement la pire sécheresse depuis 40 ans, et 17 millions de personnes sont visées par l’aide humanitaire, selon le porte-parole de l’Onu.

L’acheminement de l’aide humanitaire vers la région du Tigré n’a repris que récemment, après que le gouvernement fédéral et le TPLF ont convenu d’une cessation conditionnelle des hostilités, qui permettrait d’acheminer sans entrave les secours aux personnes déplacées prises au piège des combats.

Depuis le début des hostilités, l’armée de l’air éthiopienne a affirmé que ses troupes avaient abattu un avion qui était entré dans le pays depuis l’espace aérien soudanais et qui aurait transporté des armes à destination des rebelles.

Le TPLF et Khartoum, avec qui Addis-Abeba entretient des relations difficiles depuis un conflit frontalier l’année dernière, n’ont pas fait de commentaires.

OCP fait don de 50.000 tonnes d’engrais à l’Ethiopie

Le Groupe OCP a fait don de 50.000 tonnes d’engrais à un programme de développement de la culture estivale du blé irrigué en Éthiopie, rapporte l’agence de presse éthiopienne (ENA).Selon Mohamed Anouar Jamali, Directeur Général de OCP Africa, cette initiative vient en soutien à l’Ethiopie dans ses efforts pour atteindre l’autosuffisance en production de blé, s’engageant ainsi  à soutenir l’Ethiopie dans l’agriculture et la sécurité alimentaire.

Pour sa part, le ministre éthiopien de l’Agriculture, Omar Hussein a déclaré que ce soutien renforcera le développement du blé irrigué en Éthiopie, et que ce don est considéré comme spécial car il est accordé à un moment critique où le prix des engrais a considérablement augmenté.

Selon la même source, ce don du Maroc renforcera davantage la coopération entre les Africains car elle va « d’Africains à Africains ».

Pour sa part, la ministre d’État auprès du ministère de l’Agriculture éthiopien, Sofia Kasa, a déclaré qu’il était prévu de semer un million d’hectares de blé pendant l’été.

Il a également été indiqué que les engrais offerts par le groupe seront utilisés pour fertiliser près de 500.000 hectares de terres.

L’Eswatini et l’Indonésie vont renforcer leur coopération

Les deux pays prévoient de signer un accord de coopération économique visant à renforcer leurs relations bilatérales.L’Eswatini et l’Indonésie explorent les voies et moyens permettant de rendre plus dynamique leur coopération économique.

Selon des informations parvenues à APA jeudi 25 août, le roi Mswati III d’Eswatini, qui est en vacances en Indonésie, a rencontré le président Joko Widodo, pour discuter des efforts visant à accroître la coopération économique dans les secteurs de la santé, du tourisme, des infrastructures et de l’énergie.

« Le roi Mswati profite de ses vacances pour tenir une réunion avec le président indonésien afin de discuter des efforts visant à accroître la coopération entre les deux pays, en particulier dans le secteur économique », a déclaré la ministre des Affaires étrangères d’Indonésie, Retno Marsudi.

Elle a  ajouté que les deux dirigeants ont discuté de la manière dont les secteurs privés et les entreprises publiques des deux pays pourraient établir des partenariats plus étroits.

Selon Mme Marsudi, les deux pays prévoient de signer un accord de coopération pour renforcer les relations bilatérales, notamment dans le domaine économique. « Les ministres des Affaires étrangères (d’Indonésie et d’Eswatini) sont chargés de préparer le document », a-t-elle dit.

Il s’agit de la septième visite du roi Mswati en Indonésie, les visites précédentes ayant eu lieu en 2002, 2003, 2007, 2008, 2015 et 2019. Le roi d’Eswatini est accompagné du ministre des Affaires étrangères, Thulisile Dladla.

Malawi: nouvel appel de fonds de l’Onu pour freiner le choléra

Le pays d’Afrique australe compte a enregistré à ce jour 1.485 cas de choléra.L’Organisation des Nations unies (Onu) veut aider le Malawi à endiguer l’épidémie de choléra. Ce faisant, elle a lancé, jeudi 25 août 2022, un appel à un financement supplémentaire pour lutter contre la maladie qui touche la plupart des régions du pays et qui a fait au moins 58 morts au cours des cinq derniers mois.

L’épidémie de choléra, qui était initialement limitée à la partie sud du Malawi lorsqu’elle a commencé en mars 2022, s’est maintenant étendue aux régions du nord et du centrale. A ce jour, 1.483 cas et 58 décès ont été enregistrés.

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont demandé des fonds supplémentaires pour soutenir leurs interventions visant à aider le gouvernement malawite à contenir et à empêcher la propagation de cette maladie évitable à d’autres districts.

« Ce soutien supplémentaire permettra de continuer à sauver des vies et de maintenir un système de santé résilient pendant et au-delà de l’épidémie actuelle », a déclaré Neema Rusibamayila Kimambo, Représentante de l’OMS dans le pays.

Rudolf Schwenk, représentant de l’Unicef au Malawi, a affirmé que ces fonds supplémentaires aideront les agences onusiennes à intensifier leurs interventions et à faire en sorte que l’épidémie ne submerge pas le système de santé publique du Malawi, déjà surchargé.

« Cela, a-t-il dit, fera une grande différence pour des milliers d’enfants et leurs familles qui risquent de contracter cette maladie évitable ».

Les fonds supplémentaires serviront à renforcer le système de surveillance pour la détection et la gestion précoces de la maladie, à améliorer la gestion des cas dans les centres de traitement du choléra, à acheter des fournitures médicales nécessaires à la gestion des cas de choléra et à accroître l’engagement communautaire en temps voulu en matière de prévention et de pratiques d’hygiène positives.

Sahara: L’Allemagne réitère son soutien au plan marocain d’autonomie

L’Allemagne considère le plan d’autonomie, présenté par le Maroc, comme une bonne base pour une solution acceptée par les parties concernant la question du Sahara.Dans une déclaration conjointe adoptée à l’issue des entretiens, jeudi à Rabat, entre le ministre marocain des Affaires étrangères et son homologue allemande, Mme Annalena Baerbock, qui effectue une visite de travail dans le Royaume, l’Allemagne «considère le plan d’autonomie présenté en 2007 comme un effort sérieux et crédible du Maroc et comme une bonne base pour une solution acceptée» par les parties.

Dans ce sens, la ministre allemande a réitéré « le soutien de longue date de l’Allemagne au processus mené par les Nations Unies pour une solution politique réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable pour les parties».

 Les deux ministres sont convenus, de même, de l’exclusivité de l’ONU dans le processus politique et ont réaffirmé leur soutien à la résolution 2602 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a noté le rôle et la responsabilité des parties dans la recherche d’une solution politique réaliste, pragmatique, durable et fondée sur le compromis.

Le Maroc et l’Allemagne ont, par ailleurs, salué la nomination de l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, Staffan de Mistura, et réaffirmé leur soutien actif à ses efforts pour faire avancer le processus politique sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies.

Ils ont également réitéré leur soutien à la MINURSO, précise-t-on dans la déclaration conjointe.

La société civile sénégalaise pour une protection sociale efficace

Le Sénégal s’est doté d’une Stratégie nationale de protection sociale (SNPS) 2015-2035.Un consortium d’organisations de la société civile sénégalaise s’engage à créer les conditions d’un consensus fort pour un investissement accru sur la protection des populations pauvres ou vulnérables. Pour ce faire, il travaille sur une stratégie collective de plaidoyer pour une protection sociale effective.

« Cette stratégie va produire de la connaissance sur les enjeux de la protection sociale (PS) et améliorer l’implication de la société civile dans le renforcement des politiques de PS », a expliqué, jeudi à Dakar, Elimane Kane, coordonnateur du projet Renforcer la société civile pour une protection sociale efficace (REPROSOC) mis en œuvre dans les départements de Kédougou (sud-est), Ranérou (nord-est), Sédhiou (sud), Fatick (centre), Rufisque (ouest).

Ce projet est porté par un consortium qui regroupe l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (Cicodev Afrique), le Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales (Lartes/Ifan) et le GRDR-migration-citoyenneté et développement, associés au Conseil départemental de Rufisque.

A travers sa stratégie de plaidoyer, ledit consortium veut produire des connaissances solides susceptibles d’améliorer la conception et la mise en œuvre des politiques de protection sociale et de renforcer les capacités des organisations de la société civile à mener un plaidoyer efficace auprès des principaux acteurs de la protection sociale.

« Pour
atteindre cet objectif, il faut des actions de production d’évidences par des analyses et des recherches-actions indépendantes autour des enjeux politiques de protection sociale, et des actions de renforcement des capacités des acteurs de la protection sociale sur les enjeux, les mécanismes et le financement des politiques de protection sociale, de la production d’outils adaptés, de concertation multi-acteurs », a expliqué Elimane Kane, coordonnateur du REPROSOC.

Ouvrant l’atelier de conception de la stratégie collective de plaidoyer pour une protection sociale effective au Sénégal, Innocence Ntap Ndiaye, présidente du Haut conseil du dialogue social (HCDS), a rappelé que l’axe 2 du Plan Sénégal Emergent (PSE) repose sur la protection sociale.

« Mais cette protection sociale est transversale et comporte des défis immenses. Pour que la protection sociale puisse être efficace, il faut un dialogue entre les différents acteurs », a dit Mme Ndiaye, estimant que le plaidoyer est nécessaire pour la mise à l’échelle de la protection sociale.

Maroc : nouveau cas confirmé de variole du singe

Le Maroc a enregistré un nouveau cas confirmé de Monkeypox, la variole du singe, détecté chez un ressortissant étranger, a indiqué jeudi le ministère de la Santé et de la Protection sociale.Dans le cadre du dispositif national de vigilance et de surveillance épidémiologique, et en application de sa politique de communication, le ministère de la Santé et de la Protection Sociale annonce à l’opinion publique qu’un cas confirmé de Monkeypox, ou variole du singe, a été enregistré au Maroc chez un citoyen étranger », a indiqué le ministère dans un communiqué, précisant qu’il s’agit d’un cas importé.

Le ministère explique que les premiers éléments relatifs à l’état de santé du patient indiquent qu’il est « en bonne santé, que son état demeure stable et ne suscite aucune inquiétude ». Le patient est pris en charge conformément aux procédures sanitaires adoptées en la matière, relève le communiqué.

Et d’ajouter que les équipes des centres national et régional des opérations d’urgence de santé publique et les équipes d’intervention rapide veillent à la délimitation des cas contact en vue de les soumettre au contrôle médicale et prendre les mesures préventives conformément aux normes nationales et internationales de sécurité sanitaire.

Selon le ministère, il s’agit du troisième cas confirmé de Monkeypox au Maroc depuis le premier cas enregistré le 02 juin dernier.

Et de conclure que le ministère de la Santé et de la Protection sociale continuera à communiquer avec l’opinion publique nationale, et à l’informer de toutes les évolutions, comme il le fait depuis le début de cette alerte sanitaire mondiale.