Afrique : hausse de l’espérance de vie en bonne santé (rapport)

L’amélioration de la qualité de vie impacte positivement le nombre d’années vécues en bonne santé sur le continent noir.Entre 2000 et 2019, l’espérance de vie en bonne santé en Afrique est passée de 46 à 56 ans, d’après un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) intitulé « Suivi de la couverture sanitaire universelle dans la Région africaine ». Cette augmentation de dix ans est la plus importante, sur la période considérée, dans le monde entier.

Bien que son espérance de vie soit toujours inférieure à la moyenne mondiale (64 ans), l’Afrique est sur la bonne voie avec notamment l’amélioration des services de santé. Dans cette partie du globe, indique la source, le taux de couverture sanitaire pour les services essentiels est de 46 % en moyenne en 2019 contre 24 % en 2000.

« Cela signifie que davantage de personnes vivent plus longtemps en bonne santé, avec moins de menaces de maladies infectieuses et un meilleur accès aux soins et services de prévention des maladies », a souligné le mois dernier Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, lors d’un point de presse.

En outre, elle a déclaré que les progrès de l’Afrique « témoigne de la volonté de la Région d’améliorer la santé et le bien-être de la population ». Pour l’Organisation Mondiale de la Santé, les résultats les plus importants ont été obtenus dans la prévention et le traitement des maladies infectieuses.

Toutefois, l’hypertension artérielle, le diabète et d’autres maladies non transmissibles gagnent du terrain sur un continent qui manque de services de santé adaptés à la prise en charge de ces pathologies.

Sur le court et moyen terme, Dr Matshidiso Moeti a plaidé pour le renforcement de la lutte contre le cancer et d’autres maladies non transmissibles. Faute de quoi, « les avancées en matière de santé pourraient être compromises », a averti la Botswanaise.

Au plus fort de la pandémie de Covid-19, les systèmes de santé africains ont été perturbés. Une enquête de l’OMS, réalisée en 2021, a révélé que plus de 90 % de 36 pays africains ont signalé des problèmes (vaccination, nutrition, maladies tropicales négligées…) plus importants que dans les autres régions du monde.

La plupart des gouvernements d’Afrique consacrent moins de 50 % de leurs budgets à la santé. Seuls l’Algérie, le Botswana, Cabo Verde, l’Eswatini, le Gabon, les Seychelles et l’Afrique du Sud font mieux.

L’Ouganda corse les sanctions contre les cybercriminels

La nouvelle loi prévoit une peine de prison pouvant aller jusqu’à cinq ans pour les auteurs d’actes reconnus comme des cybercrimes.Le Parlement ougandais a adopté le projet de loi 2022 sur l’utilisation abusive des ordinateurs (amendement), présenté à titre privé par le député indépendant de Kampala Central, Muhammad Nsereko, qui prévoit des peines sévères pour les cybercriminels.

La nouvelle loi amende celle de 2011 sur l’utilisation abusive des outils informatiques afin de renforcer les dispositions relatives à l’accès non-autorisé aux informations ou aux données, d’interdire le partage de toute information relative à un enfant sans l’autorisation d’un parent ou d’un tuteur et d’interdire l’envoi ou le partage d’informations encourageant les discours de haine.

Avec la suppression des clauses qui visaient à interdire aux condamnés par la loi d’occuper des fonctions publiques ou de se présenter aux élections dans 10 ans, le reste des clauses a été adopté à l’unanimité et sans contestation, à part l’abstention de la députée Gorreth Namugga du comté de Mawogola Sud.

Une nouvelle clause du projet de loi, proposée par le président de la Commission des TIC, l’honorable Moses Magogo, définit les réseaux sociaux et prévoit des sanctions pour les utilisateurs qui se réfugient dans des pseudo-comptes.

« Une personne qui utilise les réseaux sociaux pour publier, distribuer ou partager des informations interdites par les lois de l’Ouganda ou en utilisant une identité déguisée ou fausse, commet une infraction. Une personne qui gère un compte d’une organisation où cela se produit sera tenue responsable de la commission de l’infraction », prévoit la clause.

Toute personne qui commet l’infraction prévue par la clause en question est passible, en cas de condamnation, soit d’une amende de 16 millions de shillings, soit de cinq ans de prison, soit les deux.

Les comptes de réseaux sociaux qui sont vérifiés seront présumés appartenir aux personnes au nom desquelles ils sont ouverts, sauf preuve du contraire.

De même, une personne dont les numéros de téléphone ou les adresses électroniques ont été utilisés pour créer des comptes de réseaux sociaux, sera personnellement responsable des poursuites pour les infractions commises en vertu de la loi telle que modifiée.

Le député Magogo a justifié cette clause comme étant destinée à « la réglementation des réseaux sociaux ».

Le projet de loi criminalise et définit également les informations non sollicitées, mais exempte les publicités commerciales de cette catégorisation, accordant aux annonceurs la liberté de partager des informations avec des publics cibles.

Justifiant son refus de voter la loi, la députée Gorreth Namugga du comté de Mawogola Sud l’qualifiée d’inconstitutionnelle. « L’ensemble du projet de loi ne devrait pas faire partie de nos lois, car toutes les clauses sont déjà prises en compte dans la législation existante et, dans certains cas, elles vont à l’encontre de la Constitution de la République d’Ouganda. Les droits fondamentaux d’accéder à l’information par voie électronique et de s’exprimer sur les réseaux informatiques sont totalement menacés par ce projet de loi », a-t-elle indiqué.

«L’échec des collectivités locales freine la croissance» (Ramaphosa)

Le président sud-africain veut que les actions des collectivités locales reflètent les aspirations des populations.Rendre performants les gouvernements locaux de son pays, c’est le souhait du chef de l’Etat de l’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, qui estime que « si
les collectivités locales ne sont pas performantes, la création d’emplois et la croissance économique sont impactées ».

Le président s’exprimait devant les délégués de la conférence du Conseil des maires de l’Association sud-africaine des collectivités locales (SALGA), qui s’est tenue jeudi au centre de convention international d’East London.

« L’échec d’un gouvernement local n’est pas lié au fait que les attentes de notre population ne sont pas satisfaites. L’échec du gouvernement local a un impact direct et matériel sur la croissance économique et les emplois », a déclaré M. Ramaphosa, affirmant que « nous ne pouvons pas réaliser une Afrique du Sud de prospérité commune, où la vie de chaque personne est améliorée, sans une économie forte ».

Il a ajouté que « lorsque les routes sont mal entretenues, les gens ne peuvent pas se rendre au travail, et les produits et autres biens ne peuvent pas atteindre les marchés ».

Lorsque d’importantes infrastructures sociales « ne sont pas entretenues, les enfants ne peuvent pas aller à l’école, les gens ne peuvent pas accéder aux soins de santé, et les foyers sont souvent privés d’eau ou d’électricité », a déploré le dirigeant sud-africain.

Pour inverser la tendance, il a invité les conseils municipaux à utiliser les instruments constitutionnels et législatifs mis à leur disposition pour améliorer leur fonctionnement afin de travailler pour la population.

L’Ethiopie réceptionne une 1ère cargaison de céréales d’Ukraine

Dans ce pays d’Afrique de l’Est, plus de huit millions de personnes touchées par la sécheresse ont reçu une aide alimentaire cette année.La première cargaison humanitaire de céréales transportée d’Ukraine par le Programme alimentaire mondial (PAM) est arrivée en Ethiopie. L’aide alimentaire livrée dans le cadre de l’Initiative dite des céréales de la mer Noire, négociée par la Turquie et les Nations unies, permettra de fournir une assistance pendant un mois à plus de 1,5 million de personnes déplacées par la sécheresse et les conflits, a expliqué Stéphane Dujarric, porte-parole principal du Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, lors d’un point de presse tenu ce vendredi.

Il a souligné que les céréales sont actuellement stockées dans l’entrepôt principal du PAM situé dans la ville d’Adama et seront distribuées dans les semaines à venir.

Les conflits, la sécheresse et la hausse des prix sont à l’origine de l’insécurité alimentaire en Éthiopie. Avec 20 millions de personnes ayant besoin d’aide alimentaire dans le pays, le PAM a indiqué que la stabilité de la chaîne d’approvisionnement est essentielle à son travail.

« Nos collègues humanitaires nous disent que les combats dans le nord du pays continuent d’avoir un impact sur les personnes vulnérables et sur la livraison de l’aide. Dans certaines parties des régions du Tigré, d’Amhara et d’Afar, des dizaines de milliers de personnes seraient déplacées par les combats et l’insécurité », a poursuivi Stéphane Dujarric.

Le porte-parole principal du Secrétaire général des Nations unies a précisé qu’il n’y avait pas eu de mouvements de convois humanitaires dans le Tigré depuis deux semaines, empêchant la livraison d’intrants, notamment d’engrais supplémentaires pour la prochaine saison agricole.

Les vols bihebdomadaires du service aérien humanitaire des Nations unies entre Addis-Abeba et Mekelle, la capitale régionale du Tigré en proie à des combats entre le Front de Libération du Tigré (TPLF) et l’armée éthiopienne, ont également été suspendus.

Exercice militaire conjoint de forces spéciales américaines et ivoiriennes à Abidjan

Cet exercice militaire conjoint vise à améliorer les capacités opérationnelles et tactiques de prévention, de réponse et d’arrêt de l’extrémisme violent des forces spéciales ivoiriennes.Dans ce contexte, une équipe de soldats du Commandement des opérations spéciales des États-Unis pour l’Afrique a conclu une formation d’échange conjoint (JCET) de sept semaines à Abidjan le 8 septembre 2022. L’équipe américaine s’est entraînée avec des éléments des forces spéciales ivoiriennes.  

Selon le contre-amiral Jamie Sands, commandant du Commandement des opérations spéciales des États-Unis en Afrique, les JCET ont pour objectif de « renforcer les relations des États-Unis avec les pays partenaires en améliorant la préparation et l’interopérabilité conjointes et alliées (car) aucune nation ne peut résoudre seule le défi de l’extrémisme violent », 

« L’extrémisme violent au Sahel menace les pays situés le long de la côte ouest africaine », a déclaré l’ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire, Richard Bell, ajoutant que son pays « partage la conviction des autorités ivoiriennes que la solution est de renforcer les liens entre l’État et la population, et que le meilleur moyen d’y parvenir passe par le renforcement de la démocratisation, du respect des libertés individuelles et du professionnalisme des services de sécurité ».

Le JCET récemment organisé est l’une des nombreuses activités conçues pour renforcer les relations de sécurité américano-ivoiriennes et améliorer la sécurité nationale et régionale. La Côte d’Ivoire a accueilli dans cet élan Flintlock 2022, le plus grand exercice d’entraînement annuel des forces d’opérations spéciales du U.S. Africa Command, et sera un partenaire clé de Flintlock 2023. 

Les États-Unis ont annoncé en avril une stratégie américaine de dix ans pour prévenir les conflits et promouvoir la stabilité, un cadre de partenariat avec la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Ghana, la Guinée et le Togo sur une approche régionale intégrée pour prévenir les conflits, promouvoir la résilience et la stabilité et faire progresser le développement économique.

Niger-Etats-Unis : un nouveau Compact du MCC en formulation

L’objectif de ce Compact du Millenium Challenge Corporation (MCC) est de faciliter et fluidifier les échanges commerciaux entre Niamey et Washington.Une importante délégation du gouvernement nigérien conduite par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Hassoumi Massoudou, a séjourné aux Etats-Unis dans le cadre des négociations pour la formulation d’un nouveau Compact du Millenium Challenge Corporation (MCC).

Lesdites négociations se sont précisément tenues du 24 juillet au 01 août 2022 à Washington entre le gouvernement américain et la délégation du gouvernement du Niger.

« Le MCC et le gouvernement du Niger sont déjà en partenariat dans un Compact bilatéral entré en vigueur le 25 Janvier 2018, avec l’objectif de contribuer à la réduction de la pauvreté à travers une croissance économique durable. Un partenariat qu’elle a qualifié de solide et mis en œuvre conformément aux engagements pris par chacune des deux parties », a rappelé la vice-présidente du MCC, Kyeh Kim.

Elle a salué l’engagement démontré du Niger dans le renforcement de la bonne gouvernance, la liberté économique et les investissements dans le capital humain. Cet engagement soutenu, selon elle, a valu à ce pays sahélien d’être sélectionné pour élaborer un nouveau programme compact avec pour la première fois une dimension régionale.

Pour Kyeh Kim, les réformes mises en œuvre dans le cadre du Compact bilatéral (réforme du secteur des engrais, de l’entretien routier, du système statistique national, sur le financement de la santé animale et la connaissance des ressources en eaux souterraines) ont eu des multiples avantages pour la population nigérienne.

Pour sa part, le chef de la diplomatie a affirmé que la coopération entre les Etats Unis et le Niger, ancienne, est l’une des plus dynamiques entre son pays et la communauté internationale.

C’est une coopération qui couvre plusieurs domaines, allant de la défense à l’éducation nationale en passant par l’économie, la politique, l’agriculture, l’élevage et le transport.

« S’agissant des trois derniers secteurs, dira le ministre des Affaires étrangères, les Etats-Unis (à travers le MCC) et le gouvernement du Niger, avaient signé ici même en juillet 2016, un accord Compact d’un montant de 442,6 millions de dollars (soit 253 milliards F CFA) visant à améliorer l’accès à l’eau pour accroitre la production agricole et la construction des routes pour favoriser l’accès aux marchés. La mise en œuvre de ce programme, une fois terminée, va améliorer les conditions de vie de près de 4 millions de Nigériens, et contribuer de manière significative à la transformation qualitative de notre économie ».

Il a indiqué que l’autorisation accordée au Niger d’entamer la formulation d’un nouveau compact, alors que le premier n’est pas encore achevé, est le signe de la confiance réciproque entre le MCC et le gouvernement nigérien.

Décès d’Elisabeth II : l’hommage de l’Afrique à la « reine de la décolonisation »

Les pays africains, en particulier ceux du Commonwealth, ont rendu des hommages émouvants à la reine Elizabeth II, qui s’est éteinte jeudi à l’âge de 96 ans à Balmoral, en Ecosse.Sa mort marque la fin d’une époque, mettant un terme au règne de la plus ancienne reine britannique et plongeant des millions de personnes en Grande-Bretagne, dans le Commonwealth et dans le reste du monde dans un état d’angoisse et de larmes.

Intronisée en 1952, alors que la clameur de l’indépendance dans de nombreuses colonies britanniques commençait à faire une clameur assourdissante, la reine Elizabeth II régnait autrefois sur un vaste empire de 1,64 milliard de sujets, vivant dans diverses régions du monde, s’étendant de l’Extrême-Orient à l’Afrique, aux Amériques et aux Caraïbes et couvraient quelque 10.254.170 kilomètres carrés.

La plupart des colonies britanniques étant devenues indépendantes en 1960, Elizabeth est passée du statut de souveraine d’un empire à celui de chef solennel du Commonwealth, qui regroupe 56 pays et dominions, dont la plupart ont des liens coloniaux passés avec la Grande-Bretagne.

La durée du règne d’Elisabeth a été mouvementée, de la crise politique qui a embrasé l’Irlande du Nord à la décolonisation de l’Afrique en passant par l’adhésion et le retrait de la Grande-Bretagne de l’Union européenne.

Dirigeant l’hommage de l’Afrique à ses 70 ans de service sur le trône britannique et à son engagement envers le continent, le président nigérian Muhammadu Buhari a décrit ses 70 ans à la tête de la monarchie britannique comme « une vie unique, merveilleuse et gracieuse au service du monde et de l’humanité en général.

L’histoire du Nigeria moderne ne sera jamais complète sans un chapitre sur la reine Elisabeth II, une personnalité mondiale imposante et un leader exceptionnel. Elle a consacré sa vie à faire de sa nation, du Commonwealth et du monde entier un endroit meilleur », a-t-il déclaré dans un communiqué, qui salue également l’ascension du fils de la défunte, âgé de 73 ans, sur le trône britannique en tant que roi Charles III.

Le dirigeant nigérian espère que le règne du nouveau roi continuera à témoigner des « relations solides et fraternelles » de son pays avec son ancienne puissance coloniale, la Grande-Bretagne.

Dans un hommage écrit, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a indiqué que l’engagement et le dévouement de la reine pendant ses 70 ans sur le trône restait un exemple noble et vertueux pour le monde entier.

Le président de la nation arc-en-ciel a déclaré avoir rencontré la reine Elisabeth II pour la dernière fois lors de la dernière réunion du Commonwealth qui s’est tenue à Londres en 2018.

Lors de cette rencontre, les deux dirigeants ont passé du temps à regarder les lettres que l’ancien président Nelson Mandela lui avait envoyées, et ils ont « évoqué le grand homme d’Etat que Sa Majesté respectait énormément ».

Au Ghana, les réactions au décès de la reine ont également été exprimées avec une pointe de tristesse, certains la qualifiant de reine de la décolonisation.

L’ancienne Première dame Nana Konadu Agyekum Rawlings, épouse de feu Jerry Rawlings, se souvient de la Reine Elizabeth II comme d’une reine au toucher gracieux qui se reflétait positivement sur tous ceux qui la rencontraient. Elle a ajouté que les Ghanéens l’appréciaient particulièrement en tant que chef matriarcale du Commonwealth à laquelle ils pouvaient facilement s’associer.

Shaiel Ben-Ephraim, un Ghanéen, a tweeté : « Mettons les choses au clair concernant Elisabeth II. Pendant son mandat, le Royaume-Uni a rapidement décolonisé, en commençant en 1957 par le Ghana et en liquidant l’ensemble de l’empire..»

Le président nouvellement élu du Kenya, William Ruto, a déclaré que la défunte souveraine avait guidé le Commonwealth « vers un engagement multilatéral efficace dont le potentiel pour générer d’énormes progrès socio-économiques reste incontestable. »

Le Rwandais Paul Kagamé a conclu que « le Commonwealth moderne » est l’héritage de la défunte.

Le chef d’Etat sierra-léonais Julius Maada Bio a évoqué son extraordinaire dévouement à son pays, aux royaumes, au Commonwealth et au monde, tandis que le Gambien Adama Barrow l’a décrite comme une grande femme d’Etat dont l’héritage continuera de toucher nombre de ses compatriotes, qui se souviennent avec émotion de sa visite en 1961 dans le pays, alors que celui-ci était la plus ancienne, mais aussi la plus petite colonie britannique.

Zone industrielle Bugesera: partenariat entre ARISE IIP et l’Etat rwandais

Ce partenariat avec le gouvernement rwandais a pour objectif le développement d’une zone industrielle dans le District de Bugesera afin de promouvoir et d’attirer des investissements industriels et commerciaux multisectoriels dans le pays,Une zone économique spéciale (ZES) qui sera développée par ARISE Integrated Industrial Platforms (ARISE IIP), développeur et opérateur panafricain d’écosystèmes industriels de classe mondiale, devrait être entièrement opérationnelle dans trois ans, à partir de 2022. 

Sa construction se fera en trois phases sur une superficie totale de 330 hectares. La ZES aura pour but la transformation locale du bois sur ce site, où seront développés l’agro-transformation, la logistique, l’emballage, les matériaux de construction, des matières premières en produits à haute valeur ajoutée et d’autres industries de transformation.  

Cet accord devrait contribuer à la mise en œuvre du programme d’industrialisation du Rwanda et à la création de chaînes de valeur commerciales et industrielles. Située à un lieu stratégique, la zone se trouvera à 10 Km du nouvel aéroport international de Bugesera, qui devrait être le plus grand aéroport du pays, et à 50 Km de Kigali, une place, devenue un centre économique et culturel clé dans la région.

« Nous sommes honorés de pouvoir nous associer au gouvernement du Rwanda pour développer la ZES de Bugesera. Grâce à notre expérience en tant que développeur et opérateur d’écosystèmes industriels à travers l’Afrique, nous avons l’intention de soutenir les efforts du gouvernement rwandais pour développer le pays », a déclaré Gagan Gupta, fondateur et PDG d’ARISE IIP.

Pour sa part, Clare Akamanzi, PDG de l’Office rwandais du développement (ORD), s’est dit ravi d’être associé à ARISE IIP pour développer et exploiter une zone économique spéciale dans le District de Bugesera, qui va devenir un centre naissant pour le commerce et l’investissement. 

« Les investissements stratégiques de ce type favorisent non seulement les investissements et les exportations dans le pays, mais aussi la création d’emplois pour notre population, alors que nous nous efforçons de devenir une économie à revenu intermédiaire. Nous sommes impatients de collaborer avec ARISE IIP pour veiller à ce que les objectifs de la ZES du Bugesera soient atteints », a-t-il dit.

Au cours des dernières années, ARISE IIP a connu une expansion remarquable à travers l’Afrique avec 12 zones industrielles intégrées qui accélèrent aujourd’hui l’industrialisation du continent. La structure gère en outre la zone économique spéciale du Gabon (GSEZ), axée sur l’industrie du bois, où 120 investisseurs ont rejoint le projet et 16 000 emplois ont été créés.   

Exportateur de grumes, le Gabon est devenu le deuxième producteur et exportateur mondial de placage, et le premier d’Afrique. À travers le continent, ARISE IIP s’est toujours engagé à créer des écosystèmes industriels à forte valeur ajoutée locale et générateurs d’une croissance durable. 

Engagé dans la transformation économique du continent, ARISE IIP identifie des opportunités dans les chaînes de valeur commerciales et industrielles à travers l’Afrique. Elle conçoit, finance, construit et opère les infrastructures nécessaires, en jouant un rôle de catalyseur tout en soutenant les pays dans leur transition vers une économie industrielle. 

L’Office rwandais du développement, agence gouvernementale chargée de diriger la transformation du pays en un centre mondial dynamique pour les affaires, l’investissement, le tourisme et l’innovation, est impliqué dans le projet. Sa mission est d’accélérer le développement économique du Rwanda en favorisant la croissance du secteur privé. 

Education, économie et sécurité au menu des quotidiens marocains

L’enseignement supérieur privé, les enjeux de la création des Cités des métiers et des compétences et la lutte contre le phénomène du terrorisme sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.+L’Économiste+, qui aborde l’enseignement supérieur privé, écrit qu’à l’instar d’autres pans de l’économie, les écoles et universités privées ont bénéficié des vertus de la concurrence, qui les « a contraintes de tirer leurs standards vers le haut ».

La reconnaissance de l’Etat, leur permettant de délivrer des diplômes équivalents, et surtout les obligeant à respecter des normes strictes de qualité, les a aussi poussées à se surpasser, relève le journal.

Mais, on ne peut pas encore parler aujourd’hui d’“un match public privé au niveau du supérieur”, car, “dans l’absolu, le privé continue d’occuper à peine 5% des effectifs du secteur”, fait-il savoir.

La bataille n’est, toutefois, pas définitivement remportée, puisqu’avec leur autonomie financière, leur flexibilité, leur ancrage à l’international, leurs doubles diplômes, leurs accréditations internationales, les établissements privés peuvent aller encore plus loin, ajoute-t-il.

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur les enjeux de la création des Cités des métiers et des compétences, écrit que ces premiers sites de la nouvelle génération de l’OFPPT accueilleront leurs promotions dans quelques jours.

Ces nouveaux temples de la formation professionnelle, dont la réalisation a été lancée il y a quelques années déjà sous l’impulsion personnelle du Souverain, sont censés être plus que de simples centres ou instituts à vocation de former de jeunes compétences dans divers domaines.

Elles ont pour vocation, en plus des compétences purement techniques, d’être aussi des complexes du savoir et de l’innovation continue, car elles sont appelées à former aujourd’hui les compétences pour le Maroc du futur, relève le quotidien.

Sur un autre registre, +L’Opinion+ estime que le terrorisme, qui s’est entre-temps largement mondialisé, “semble plus que jamais toquer à notre porte”, puisque son épicentre géographique s’est dangereusement rapproché de nos terres pour se situer désormais dans notre voisinage immédiat, en Afrique et précisément au Sahel.

Ce qui appelle une politique et des actions volontaristes et anticipatrices en vue de garantir la sécurité du Royaume, à l’image de la Réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech, tenue en mai dernier au Maroc, ou encore la 1ère Réunion ministérielle des États Africains Atlantiques, tenue en juin à Rabat, qui sont venues consacrer la position du Royaume comme acteur majeur dans la lutte contre le terrorisme, estime l’éditorialiste.

Sur ce registre, et loin de toutes velléités de leadership régional, comme se plaisent à le proférer les adversaires de notre pays, la démarche du Maroc répond à un seul objectif, celui de “la prévention des effets d’un conflit qui frappe à nos portes”, explique-t-il.

Décès d’Elizabeth: Le Maroc perd une « grande amie spéciale qui était profondément respectée » (Souverain)

Le Roi Mohammed VI a adressé un message de condoléances et de compassion à Charles III, roi du Royaume Uni, suite au décès de la reine Elizabeth II.Dans ce message, le roi indique avoir appris avec une « profonde tristesse le décès de Votre mère, sa majesté la reine Elizabeth II. Qu’elle repose en paix”.

En cette triste circonstance, le souverain exprime, en son nom, et en celui de la Famille royale et du peuple marocain, à Charles III, à l’ensemble des membres de l’auguste famille royale et au peuple britannique ses sincères condoléances et sa profonde sympathie.

Le Roi implore le tout-puissant de leur accorder force et réconfort face à cette perte tragique.

Dans ces circonstances les plus difficiles, le souverain se remémore, avec beaucoup d’estime, « les qualités et les mérites de cette illustre reine qui se tenait, invariablement, comme un symbole de la grandeur du Royaume-Uni, consacrant sa vie entière aux services de son pays ».

“Sous le règne de cette monarque exceptionnelle, le Royaume Uni a réalisé beaucoup de progrès et prospérité et acquis une grande stature aussi bien sur le plan régional qu’international”, écrit le roi dans ce message.

Avec la disparition d’Elizabeth II, le royaume du Maroc a perdu une « grande amie spéciale qui était profondément respectée », souligne le roi, ajoutant que la Reine « tenait particulièrement à renforcer l’amitié de longue date entre nos deux monarchies séculaires ».

Le Sénégal veut préserver « l’intégrité » du foncier de l’Université de Dakar

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur la polémique autour de la concession d’une partie du foncier universitaire et la présentation de la Coupe du monde Qatar 2022 à Dakar.« L’Etat éteint l’incendie », indique EnQuête, titrant sur la « prédation foncière » sur les terrains de l’Ecole supérieure d’économie appliquée (Esea), un institut d’enseignement supérieur de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar. Alors qu’une partie du foncier de l’Esea était sur le point d’être octroyée sous forme de bail à une entreprise privée, le chef de l’Etat demande « de prendre toutes les dispositions utiles pour préserver l’intégrité de l’espace de l’Esea et de lui rendre compte, dans les plus brefs délais », note le journal.

Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) s’est déjà insurgé en exigeant « l’annulation immédiate et sans conditions du bail octroyé frauduleusement ». Toutefois, le ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Oumar Hann, « assure que ledit patrimoine foncier demeure +inaliénable+ ».

L’Observateur dit « ce qui n’a jamais été révélé » sur la concession d’une partie de l’Esea. « A l’origine, il y avait un projet de classes préparatoires avec des partenaires américains piloté par un ancien Premier ministre » sur une parcelle de 8600 m2 de cette école avant qu’elle ne « tombe entre les mains de Sertem », une société immobilière sénégalaise, explique le journal.

Dans cette « reculade de l’Etat sur le scandale des 8000 m2 de l’UCAD », « le gouverneur de Dakar (est) jeté en pâture » puisqu’il a signé le document attribuant à Sertem cette assiette foncière, note Le Témoin. « Cette cynorexie ou boulimie foncière qui suscite déjà un tollé risque de créer d’énormes difficultés pour la prochaine rentrée scolaire, en atteste la réaction du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur », constate le journal.

Sur un autre sujet, Le Soleil reprend le président Macky Sall qui déclare que « l’Etat restera à vos côtés », s’adressant aux Lions qui doivent représenter le Sénégal à la prochaine Coupe du monde de football, prévue dans moins de deux mois au Qatar. En prélude à cet événement, le trophée effectue une tournée dans le monde et a été présenté hier au chef de l’Etat sénégalais, à Dakar.

« Le Sénégal te déclare sa flamme. De tous tes prétendants, nous sommes le seul pays de la Téranga (hospitalité). Nous nous battrons de toutes nos forces pour te conquérir », a-t-il lancé, dans Les Echos, au trophée de la Coupe du monde 2022, une compétition à laquelle le Sénégal prend part pour la troisième fois en réalisant sa meilleure performance en 2002 en atteignant les quarts de finale notamment.

Revigoré par le discours de Macky Sall et par les moyens qu’il promet d’allouer à la délégation sénégalaise pour Qatar 2022, le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Me Augustin Senghor, a donné sa parole à son tour dans Le Soleil : « On s’engage à atteindre les demi-finales ».

Côte d’Ivoire: soutien aux microfinances pour faciliter l’accès au financement

Le gouvernement ivoirien s’engage à soutenir les Institutions de microfinance (IMF) dans leur déploiement sur l’ensemble du territoire afin de faciliter l’accès au financement pour les particuliers et entreprises notamment pour les acteurs des chaînes de valeur agricoles: mangue, ananas, hévéa, palmier à huile, plastique et karité.Lors d’une rencontre de cadrage jeudi à la Primature, au Plateau, avec les institutions de microfinance, le coordonnateur du Projet chaînes de valeurs compétitives pour l’emploi et la transformation économique (Pccet), Arthur Coulibaly, a affiché les ambitions de l’Etat de Côte d’Ivoire.

M. Arthur Coulibaly a expliqué que le Projet des chaines de valeurs compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET) s’inscrit dans le cadre du Plan Stratégique Côte d’Ivoire 2030 et du programme du gouvernement dénommé « Une Côte d’Ivoire solidaire », sur la période 2021-2025.  

La Côte d’Ivoire, dans cette dynamique, entend poursuivre son intégration dans les chaines de valeur agricoles mondiales à travers la commercialisation de produits à plus forte valeur ajoutée, générateurs d’emplois massifs, notamment pour les jeunes et pour les femmes. 

Dans cet esprit, le gouvernement ivoirien a mobilisé un financement auprès de la Banque mondiale pour la réalisation du Projet des chaines de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET). Ce financement devrait permettre d’accompagner des projets porteurs de croissance. 

Ce projet soutiendra le thème spécial de l’IDA19 « Emploi et transformation économique », notamment en augmentant la productivité par la diversification, en attirant les investissements privés nationaux et internationaux, en facilitant le commerce, en favorisant la mise à niveau technologique ainsi qu’un meilleur accès des entreprises ivoiriennes au financement.  

Il devrait en outre permettre de stimuler l’intégration internationale à travers des chaînes de valeur compétitives. Et ce, en vue d’améliorer la compétitivité des chaînes de valeur soutenues. Le projet financera aussi la mise en œuvre d’initiatives de renforcement de la compétitivité visant à identifier les défaillances du marché et à élaborer des plans d’actions pour chaque chaîne de valeur soutenue (notamment mangue, ananas, hévéa, plastique et palmier à huile). 

Le PCCET comprend cinq composantes dont l’amélioration de la compétitivité des chaînes de valeur soutenues pour financer la mise en œuvre d’initiatives de renforcement de la compétitivité, l’accès au financement dans les chaînes de valeur pour soutenir le secteur des microfinances en tant que fournisseur clef de services financiers dans les zones rurales ou éloignées par le biais du financement d’un Système d’Information et de Gestion (SIG).  

Un autre volet de ce projet vise des réformes et le renforcement institutionnel en vue d’améliorer l’environnement des affaires, faciliter le commerce et l’accès aux terrains industriels ainsi que le traitement des situations spécifiques identifiées dans les chaînes de valeur soutenues.  

Le secteur ivoirien de la microfinance était composé en 2020 de 48 institutions, notamment de trois coopératives de crédit, 25 coopératives financières et 20 sociétés commerciales privées opérant en tant qu’Institutions de microfinance (IMF) selon leurs catégories (taille moyenne et petite taille). 

Ce secteur de la microfinance représente environ 2% des actifs du secteur financier par rapport au taux de 81% pour les actifs du secteur bancaire, de 10 % pour les actifs des compagnies d’assurance et de 7 % pour les fonds de pension.

Les échanges avec les acteurs du secteur ont permis de définir les modalités du plan d’actions du Pccet en termes d’appui des microfinances. M. Arthur Coulibaly. a relevé qu’aujourd’hui, les institutions de microfinance représentent 437 milliards Fcfa, mais elles peuvent faire mieux, faisant observer que « ce qui est difficile, c’est le déploiement du réseau ». 

Le Pccet a pour objectifs majeurs l’accroissement de la compétitivité dans les chaînes de valeurs agricoles entre autres l’hévéa, l’ananas, le palmier huile, la mangue, à travers un mécanisme de financement. A terme, il est prévu à minima 2000 acteurs opérant dans ces chaînes de valeurs.

La 55e Journée internationale de l’alphabétisation célébrée à Abidjan

La Côte d’Ivoire a été le pays hôte de la 55e édition de cette journée sous les auspices de l’Unesco qui dénombre dans le monde 771 millions d’adultes non alphabétisés dont la majorité sont des femmes.Le thème retenu pour cette édition est « Transformer les espaces d’apprentissage de l’alphabétisation ». Il vise à libérer le potentiel des espaces d’apprentissage de l’alphabétisation afin de les rendre sûrs, inclusifs et résilients pour ne laisser personnes de côté.

Marraine de cette 55e édition de la Journée internationale de l’alphabétisation (JIA), la Première dame de Côte d’Ivoire, Mme Dominique Ouattara, s’est félicité de l’engagement de la communauté éducative pour un apprentissage de qualité. 

Mme Dominique Ouattara a salué la présence de Mme Stefania Giannini, la directrice générale adjointe de l’Unesco chargée de l’éducation, et les participants venus nombreux de différents pays de la planète.  

Citant l’Unesco, Mme Dominique Ouattara a fait observer que malgré les efforts consentis, 87%  de la population mondiale au-dessus de 15 ans ne sait ni lire ni écrire. En Côte d’Ivoire, le taux est de 47% dont 2/3 sont des femmes et ces disparités s’accentuent davantage en zone rurale.

« En Côte d’Ivoire, notre objectif est de réduire à un minimum de 30% le taux d’analphabétisme national à courte échéance », a-t-elle indiqué, se réjouissant des échanges scientifiques et communautaires qui permettront d’identifier les défis en matière d’alphabétisation. 

Mme Stefania Giannini a fait remarquer que « c’est la première fois depuis des ans que la journée internationale de l’alphabétisation se tient en présidentiel ». Plusieurs  participants ont toutefois suivi l’évènement en ligne. 

La thématique de l’édition 2022 a pour objectif la transformation des espaces d’apprentissage et d’alphabétisation, a-t-elle noté, ajoutant qu’il s’agit d’un changement d’approche en vue de  transformer pour améliorer l’accès des populations marginalisées à l’éducation.

La directrice générale adjointe de l’Unesco a souligné que selon des informations publiées la semaine dernière, « l’Afrique est la région qui compte le plus d’enfants et de jeunes non scolarisés avec un total de 98 millions d’enfants ».

« Le monde compte encore 771 millions d’adultes non alphabétisés dont la majorité sont des femmes », a-t-elle poursuivi, mentionnant que « près de la moitié des jeunes analphabètes, presque 50 millions de jeunes de moins de 24 ans sont analphabètes ».

Le ministre ivoirien de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, a souligné qu’à ce jour, plus de 2500 centres d’alphabétisation sont enregistrés en Côte d’Ivoire, qui a finalisé récemment ses états généraux de l’éducation et de l’alphabétisation.

Elle a relevé qu’une thématique intitulée « Une société apprenante » était consacrée à l’alphabétisation et déclinée en trois sous-thèmes : une éducation inclusive ; l’alphabétisation des adultes, notamment des femmes et l’apprentissage tout au long de la vie. 

 Selon l’Unesco, on estime que dans les pays à revenus faibles et intermédiaires 53% des enfants de 10 ans ne sont pas capables de lire et de comprendre une histoire simple. Lors de la crise de Covid-19, au moins 31% des étudiants dans le monde n’ont pas eu d’accès aux programmes d’apprentissage à distance numérique et radiodiffusés.

La crise de Covid-19 a affecté des millions d’apprenants à travers le monde. Dans certains pays, des radios, des télés et les SMS ont été utilisés pour diffuser des programmes éducatifs, tandis que dans d’autres des solutions numériques ont été essentielles.

Mozambique : les Shebab se livrent à une folie meurtrière

Le groupe jihadiste somalien est accusé, par le président mozambicain Filipe Nyusi, de massacrer des civils innocents dans la province de Cabo Delgado.Une barbarie sans nom ! Les Shebab ne reculent devant rien dans leur projet d’expansion. Originaire de la Somalie, ce mouvement jihadiste a étendu ses tentacules au Mozambique via l’océan Indien.

À Nampula, troisième ville la plus peuplée du pays, sept civils ont été sommairement exécutés par des combattants shebab. Des troupes de la force d’intervention de la Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc, sigle anglais) étaient pourtant à leurs trousses.

Une nonne italienne, âgée de 83 ans, fait partie des victimes. Selon Mety Gondola, Secrétaire d’État de la province de Nampula, deux autres missionnaires ont dû fuir pour sauver leurs vies. Les autorités locales annoncent aussi que trois civils enlevés n’ont toujours pas été retrouvés.

Pour justifier leurs actes, y compris l’incendie d’une église, de maisons et la destruction de récoltes, les extrémistes ont soutenu que la religieuse tuée était « allée trop loin dans la propagation du christianisme ». Du côté des jihadistes, six personnes ont été arrêtées. Depuis 2017, les attaques des Shebab ont fait des milliers de morts à Cabo Delgado, une province mozambicaine riche en ressources gazières.

Climat: l’Afrique a besoin de nouveaux financements (rapport)

Les pays africains pourraient perdre 50 milliards de dollars par an d’ici à 2030 à cause du changement climatique, alerte l’Organisation météorologique mondiale (OMM).L’Afrique ne représente que 2 à 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre mais a payé cher le fait que le continent se soit réchauffé plus vite que la moyenne mondiale. Des financements urgents sont nécessaires pour ralentir les effets du phénomène actuel du changement climatique, a averti jeudi un rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies.

Dans le document intitulé « état du climat en Afrique 2021 », l’agence onusienne écrit que l’année dernière, l’Afrique a été l’un des quatre endroits les plus chauds jamais enregistrés.

« C’est pourquoi, les pays africains demandent aux nations riches et polluantes de consacrer davantage d’argent aux projets d’adaptation sur le continent », ajoute le rapport, demandant également des compensations pour les pertes liées au changement climatique, des sujets qui devraient être au cœur de la 27e Conférence des parties (COP27), le sommet des Nations unies sur le climat qui se tiendra en Égypte en novembre 2022 et qui est surnommé « la COP africaine ».

L’OMM a déclaré qu’il est crucial d’investir davantage dans l’adaptation au changement climatique car ses effets pourraient coûter aux nations africaines 50 milliards de dollars par an d’ici à 2030, les sécheresses et les inondations constituant la principale préoccupation.

En Afrique, le niveau des mers a déjà augmenté d’un millimètre par an de plus que la moyenne mondiale, ce qui aggrave la menace de graves inondations côtières, selon le rapport.

Il fait référence à des régimes pluviaux de plus en plus perturbés qui ont entraîné la pire sécheresse qu’ait connue la Corne de l’Afrique depuis plus de 40 ans, « et à des inondations dévastatrices qui frappent souvent d’autres parties du continent ».

L’année dernière, le Soudan du Sud a enregistré ses pires inondations depuis 60 ans, avec plus de 800.000 personnes touchées, tandis que le Tchad a connu cette année les précipitations les plus importantes depuis plus de 30 ans. De nombreux pays d’Afrique centrale et occidentale sont aussi touchés par les inondations.

Les scientifiques ont déclaré que la chaleur extrême et les fortes précipitations ont été aggravées par le changement climatique causé par l’homme et que leur gravité et leur fréquence ne feront qu’augmenter avec le réchauffement de la planète.

Pour améliorer la résilience des pays africains, « il est impératif que le continent accélère ses efforts pour mettre en place de solides systèmes régionaux et nationaux d’alerte précoce et des services climatiques », a affirmé le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), Petteri Taalas.

Gambie : plusieurs décès d’enfants ayant consommé du paracétamol

Le système sanitaire en Gambie est réputé fragile.Une série de décès d’enfants gambiens a poussé les autorités sanitaires à commanditer une enquête sur le lien possible avec la prise d’un sirop de paracétamol.

Selon le Directeur des services de santé, Mustapha Bittaye, les autopsies pratiquées sur les enfants décédés « montrent la possibilité d’une prise de paracétamol ».

En août 2022, le ministère de la Santé avait tiré la sonnette d’alarme après le décès, dans des circonstances similaires, de 28 enfants en bas âge soupçonnés d’être atteints d’infections urinaires. Leur état de santé s’était détérioré : insuffisance rénale, vomissements, difficultés à uriner et fièvre.

Afrique du Sud : vers la destitution de la maire de Johannesburg

Mpho Phalatse est visée par un vote de défiance « pour ne pas avoir fourni divers services aux habitants de sa commune ».Le président régional du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), Dada Morero, veut démettre de ses fonctions la maire de Johannesburg, Mpho Phalatse, élue sous la bannière de l’Alliance démocratique (DA, opposition). « Les habitants de Soweto à Johannesburg vous diront qu’elle n’a pas fait du bon travail. Tout s’est effondré à Soweto », a déclaré M. Morero, initiateur du vote de défiance qui sera examinée la semaine prochaine.

Selon lui, « les nids-d- poule sont de plus en plus nombreux à Soweto. Mme Mpho ne s’occuper pas des townships, mais de tout le reste des banlieues (où vivent la plupart des Blancs) ».

Le Syndicat des travailleurs municipaux d’Afrique du Sud a également déclaré cette semaine qu’un vote de défiance à l’encontre de la maire Phalatse sera bientôt déposé lors d’une réunion de son bureau.

Il justifie sa décision par le fait que l’administration dirigée par la DA « continue de faire preuve d’arrogance et ne tient pas compte des besoins des travailleurs du métro ».

« L’avenir de leurs membres dépend du départ de la maire et de son remplacement par quelqu’un qui prendrait en considération les questions touchant au bien-être des travailleurs », a ajouté le syndicat.

La semaine dernière, le président du conseil municipal de Johannesburg, Vasco da Gama, membre de la DA, a été destitué.

Pour la levée des sanctions américaines sur le pétrole sud-soudanais

Les investissements dans les projets pétroliers et gaziers ont diminué et les sanctions ont réduit l’intérêt pour le premier cycle d’octroi de licences du pays.Depuis quatre, les États-Unis ont imposé des sanctions à l’industrie pétrolière du Soudan du Sud. L’objectif de la décision de Washington était d’empêcher l’argent du pétrole de financer la guerre civile qui faisait rage depuis 2013.

En réduisant la capacité des entreprises et des organisations à fournir des revenus au gouvernement sud-soudanais, les responsables américains ont estimé qu’ils pourraient faire pression sur le président Salva Kiir pour qu’il mette fin au conflit qui sévit dans son pays.

« Que vous croyiez ou non que les sanctions aient contribué à la paix, la guerre a bel et bien pris fin. Les chefs de gouvernement ont signé un accord de paix en 2018 et formé un gouvernement unifié en 2020. Pourquoi, alors, les sanctions qui devaient mettre fin à la guerre restent-elles en place ? », s’interroge NJ Ayuk, président exécutif de la Chambre africaine de l’énergie, dans un communiqué reçu à APA.

Selon lui, ce qui était initialement destiné à faire du bien fait maintenant du mal. Car les sanctions entravent les investissements étrangers dans les projets pétroliers et gaziers du Sud-Soudan et, de ce fait, empêchent le pays d’exploiter ses ressources naturelles (3,5 milliards de barils de réserves pétrolières prouvées) au profit de sa population.

« Les sanctions font qu’il est inutilement difficile pour le Soudan du Sud d’utiliser le pétrole et le gaz pour favoriser la croissance économique, créer des emplois et des opportunités commerciales, renforcer les capacités et – ce qui est particulièrement important – développer des programmes de conversion du gaz en électricité capables de réduire la grande pauvreté énergétique du pays », poursuit M. Ayuk.

Les sanctions américaines sur la production pétrolière et gazière du Sud-Soudan ont visé 15 entreprises et unités gouvernementales, allant des compagnies pétrolières internationales et locales opérant au Soudan du Sud au ministère du Pétrole et à la Nile Petroleum Corporation (Nilepet), la compagnie pétrolière et gazière nationale du pays.

Mauritanie : l’ancien président Abdel Aziz libéré

L’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, a été libéré dans la nuit de mercredi à jeudi après plus d’un an de détention préventive et de contrôle judiciaireL’ex-chef d’Etat (65 ans) est élargi, mais son dossier n’est pas clos, selon la justice mauritanienne. L’ancien président qui a dirigé le pays de 2009 à 2019 est dans l’attente de son procès pour corruption présumée, dont la date n’est pas encore fixée.

Aziz remplacé à la présidence par Mohammed Ould Ghazouani, a été inculpé en mars 2021 en même temps qu’une dizaine de hautes personnalités pour des faits présumés de corruption, blanchiment d’argent, enrichissement illicite, dilapidation de biens publics, octroi d’avantages indus et obstruction au déroulement de la justice.

L’ancien président tombé en disgrâce, était placé en détention en juin de la même pour non-respect des mesures de son contrôle judiciaire et trouble à l’ordre public.

En janvier 2022, il est élargi pour des raisons de santé, mais maintenu sous contrôle judiciaire. En mars, la justice mauritanienne a levé le contrôle judiciaire imposé à ses co-inculpés.

Cette décision de justice, lui permet de retrouver sa liberté de mouvement. Son passeport lui sera restitué et les clefs de son domicile familial à Akjoujt (sa ville natale, à 250 km au nord de Nouakchott) lui seront remises, selon son principal avocat Mohameden Ould Icheddou à l’AFP. Selon la robe noire, « la priorité de l’ancien président sera d’aller se soigner à l’étranger après tout ce qu’il a subi comme pression et suite à sa maladie cardiaque. »

 

 

Le Sénégal veut préserver « l’intégrité » du foncier de l’Université de Dakar

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur la polémique autour de la concession d’une partie du foncier universitaire et la présentation de la Coupe du monde Qatar 2022 à Dakar.« L’Etat éteint l’incendie », indique EnQuête, titrant sur la « prédation foncière » sur les terrains de l’Ecole supérieure d’économie appliquée (Esea), un institut d’enseignement supérieur de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar. Alors qu’une partie du foncier de l’Esea était sur le point d’être octroyée sous forme de bail à une entreprise privée, le chef de l’Etat demande « de prendre toutes les dispositions utiles pour préserver l’intégrité de l’espace de l’Esea et de lui rendre compte, dans les plus brefs délais », note le journal.

Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) s’est déjà insurgé en exigeant « l’annulation immédiate et sans conditions du bail octroyé frauduleusement ». Toutefois, le ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Oumar Hann, « assure que ledit patrimoine foncier demeure +inaliénable+ ».

L’Observateur dit « ce qui n’a jamais été révélé » sur la concession d’une partie de l’Esea. « A l’origine, il y avait un projet de classes préparatoires avec des partenaires américains piloté par un ancien Premier ministre » sur une parcelle de 8600 m2 de cette école avant qu’elle ne « tombe entre les mains de Sertem », une société immobilière sénégalaise, explique le journal.

Dans cette « reculade de l’Etat sur le scandale des 8000 m2 de l’UCAD », « le gouverneur de Dakar (est) jeté en pâture » puisqu’il a signé le document attribuant à Sertem cette assiette foncière, note Le Témoin. « Cette cynorexie ou boulimie foncière qui suscite déjà un tollé risque de créer d’énormes difficultés pour la prochaine rentrée scolaire, en atteste la réaction du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur », constate le journal.

Sur un autre sujet, Le Soleil reprend le président Macky Sall qui déclare que « l’Etat restera à vos côtés », s’adressant aux Lions qui doivent représenter le Sénégal à la prochaine Coupe du monde de football, prévue dans moins de deux mois au Qatar. En prélude à cet événement, le trophée effectue une tournée dans le monde et a été présenté hier au chef de l’Etat sénégalais, à Dakar.

« Le Sénégal te déclare sa flamme. De tous tes prétendants, nous sommes le seul pays de la Téranga (hospitalité). Nous nous battrons de toutes nos forces pour te conquérir », a-t-il lancé, dans Les Echos, au trophée de la Coupe du monde 2022, une compétition à laquelle le Sénégal prend part pour la troisième fois en réalisant sa meilleure performance en 2002 en atteignant les quarts de finale notamment.

Revigoré par le discours de Macky Sall et par les moyens qu’il promet d’allouer à la délégation sénégalaise pour Qatar 2022, le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Me Augustin Senghor, a donné sa parole à son tour dans Le Soleil : « On s’engage à atteindre les demi-finales ».

Plus de 865 milliards Fcfa pour transformer l’école ivoirienne d’ici à 2025

Ce montant représente les besoins de financements exprimés pour l’opérationnalisation de la matrice d’actions des trois premières années des Etats généraux de l’éducation et de l’alphabétisation en Côte d’Ivoire.Le ministre ivoirien de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mme Mariatou Koné, a remis mercredi officiellement les actes des Etats généraux de l’éducation et de l’alphabétisation au Premier ministre, Patrick Achi, lors d’une cérémonie.    

« Pour l’ensemble des projets, c’est un montant global de 865,75 milliards de Fcfa qui seront nécessaires, dans les trois prochaines années, pour mettre en œuvre les activités planifiées pour opérer la transformation conformément à la vision des populations », a précisé Mme Mariatou Koné. 

Selon le professeur Mariatou Koné, à ce jour; les manifestations d’intérêts, d’un montant de 250 milliards de Fcfa proviennent entre autre, de l’Agence française de développement (AFD) qui promet 40 milliards Fcfa, 

La Banque mondiale, la Fondation Jacobs et des entreprises privées ont également exprimé leurs intentions dans le cadre du mécanisme d’éligibilité de la Côte d’Ivoire au financement du partenariat mondial pour l’éducation.    

Quelque 313,8 milliards de Fcfa d’intentions ont été enregistrées, a fait savoir le ministre ivoirien de l’Education nationale et de l’alphabétisation, devant un parterre de personnalités et des acteurs du système éducatif.

Ces Etats généraux de l’éducation devraient permettre de promouvoir « une école résiliente fondée sur l’enracinement et l’ouverture, l’équité et l’égalité des chances; une école de qualité pour tous; une école en faveur de la promotion de l’individu et de la société ». 

Ils devraient en outre impulser « un leadership efficace et une nouvelle conduite de changement (dans le système éducatif du pays) et une école apaisée, apolitique, incarnant les ambitions en matière de développement de la Nation », a-t-elle poursuivi. 

La directrice générale adjointe de l’Unesco chargée de l’éducation, Stefania Giannini, a salué l’initiative des Etats généraux de l’éducation et de l’alphabétisation. Pour elle, cela traduit un « sursaut national de l’école ivoirienne ».

« Je vous en félicite pour la qualité de ce processus qui a impliqué tous les acteurs du système éducatif pour faire de l’éducation le levier de développement du pays », a-t-elle ajouté. 

Pour sa part, le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a adressé ses félicitations à tous les acteurs de la communauté éducative : parents, élus, acteurs institutionnels et administratifs, la société civile, syndicats, partis politiques, organisations religieuses pour leur mobilisation et leur engagement.

Ces États généraux ont permis de formuler une feuille de route de l’école ivoirienne qui « nous offrira la force héroïque de croire en notre destin parce que nous avons préparé avec ferveur celui (destin) de celles et de ceux qui nous succéderont », a déclaré le chef du gouvernement ivoirien.

Consultations politiques: mémorandum d’entente entre Abidjan et Varsovie

Ce mémorandum d’entente a été signé mercredi à Abidjan lors d’une visite officielle du président Andrzej Duda, le premier chef d’Etat polonais à fouler le sol ivoirien.Les deux pays ont, à travers leur ministère des Affaires étrangères, décidé de faire des consultations régulières sur des questions d’intérêt commun.. 

« Je me félicite de la signature d’un mémorandum sur les consultations politiques que nous avons décidé d’entreprendre entre la République de Pologne et la Côte d’Ivoire », a déclaré le président ivoirien Alassane Ouattara.  

Avec son homologue polonais, le président ivoirien a dit avoir évoqué des questions de « coopérations possibles dans l’agro-industrie, la santé, la science, les mines, l’énergie, l’économie, les finances, la sécurité et la défense ». 

M. Ouattara a fait savoir qu’ avec « l’invasion de l’Ukraine par la Russie, de nombreux ressortissants Ivoiriens en particulier les étudiants, ont pu passer par la Pologne pour aller dans plusieurs pays européens et même retourner en Côte d’Ivoire ». 

« Il y en avait à peu près 250 qui ont été conduits par l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire en Allemagne et 80 autres jeunes Africains qui ont pu quitter l’Ukraine », a-t-il ajouté, saluant l’hospitalité des Polonais.

Les deux personnalités politiques ont en outre évoqué la situation politique, économique et sécuritaire en Côte d’Ivoire et dans la sous-région. M. Ouattara a assuré que la Côte d’Ivoire est un pays qui est en paix.

Il a par ailleurs invité les entreprises polonaises à venir investir en Côte d’Ivoire et proposé la tenue d’un business forum pour relever les niveaux d’échanges entre les deux pays qui, selon lui, sont « faibles ».

Les deux chefs d’Etat se sont à cette occasion accordés sur la possibilité d’organiser un business forum au cours des prochains mois afin de relever le niveau des échanges et les interactions entre les communautés d’affaires des deux pays.

Le président Ouattara a par ailleurs déclaré la « reconnaissance du territoire de l’Ukraine », dont la Pologne, un pays voisin a accueilli plus de 5 millions de personnes en provenance de ce pays frontalier.  

Le chef de l’Etat polonais s’est dit « impressionné par la croissance économique de la Côte d’Ivoire », première puissance économique de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).

« L’objectif de ma visite ici en Côte d’Ivoire, en Afrique de l’Ouest, c’est justement de renforcer la coopération puisque la solution de cette crise (qui a créé l’inflation dans le monde) se trouve notamment dans une coopération renforcée », a-t-il soutenu. 

La Pologne et la Côte d’Ivoire ont convenu en outre d’améliorer leurs relations dans des domaines tels que l’agriculture, la technologie, l’énergie, l’exportation des ressources énergétiques, la coopération économique et politique.

La Côte d’Ivoire va bientôt adopter le permis à points

Avant son application, le ministère ivoirien des Transports veut un « consensus » des acteurs du secteur sur cette réforme visant la sécurité routière.Dans ce cadre, un atelier de présentation et de validation des réformes relatives au permis de conduire et au système d’immatriculation des véhicules est organisé les 7 et 8 septembre 2022 à Abidjan afin de recueillir les avis et contributions des acteurs du secteur.

Il s’agit d’une « rencontre avec les acteurs du transport pour continuer la réflexion et la concertation sur notre système de transport, particulièrement la sécurité routière », a déclaré le ministre ivoirien des Transports, M. Amadou Koné.

En instituant le permis à points, le gouvernement ivoirien, à travers le ministère des Transports veut responsabiliser les conducteurs sur les voies publiques en pénalisant ceux dont les comportements peuvent mettre en danger la vie des usagers de la route.

Selon le projet qui devrait être discuté, il sera alloué à chaque permis de conduire un capital de points qui fera I ‘objet de diminution en cas d’infraction par son détenteur. Ce capital de points peut être « reconstitué en partie ou en totalité suivant des conditions déterminées ».

Le permis de conduire peut perdre sa validité et être retiré à son détenteur, lorsque le total de points alloués a été épuisé à la suite de certaines infractions. Le conducteur dont le permis de conduire a été retiré ne peut en obtenir un nouveau qu’après avoir satisfait aux épreuves pour son obtention. 

« Le retrait de points sur les permis de conduire ne concerne pas les infractions routières liées à I ‘état du véhicule, non directement liées à la conduite ou aux agissements du conducteur sur les voies ouvertes à la circulation publique », mentionne une source proche du dossier. 

M. Amadou Koné a déploré le fait que « des automobilistes circulent sur la voie publique avec des plaques d’immatriculations défectueuses, illisibles, fantaisistes ou parfois sans plaque d’immatriculation ».

En réponse à cela, dira-t-il, le ministère « envisage de mettre en place un nouveau système d’immatriculation des véhicules avec un système de dématérialisation du processus d’immatriculation, de fabrication, de distribution et de pose des plaques d’immatriculations ». 

« Nous allons démarrer d’ici la fin de l’année une opération pilote de cette dématérialisation du système d’immatriculation », a-t-il ajouté, relevant que la réforme devrait permettre une disponibilité des plaques d’immatriculations, dans les 5 minutes qui suivent l’édition de la carte grise.

Par ailleurs, ce système donnera le nombre exact de véhicules en circulation. Les bases de données des véhicules en Côte d’Ivoire indiquent « à peu près 1,5 million de véhicules, largement en deçà de ce qui est dans le pays ».  

Le secteur des transports terrestres, en Côte d’Ivoire, connaît une profonde mutation depuis une dizaine d’années. Les innovations majeures au niveau de la gouvernance sont, entre autres, la limitation à 5 ans, 7 ans et 10 ans de l’âge des véhicules d’occasion importés et la libéralisation des contrôles techniques automobiles.

Agriculture : le Nigeria et la Pologne signent un accord

Les deux pays s’engagent à lutter contre l’insécurité alimentaire et à renforcer leur coopération économique.Le président Muhammadu Buhari a déclaré que le Nigeria veut accroître le commerce avec la Pologne, après six décennies de relations bilatérales. « Nous aimerions voir une augmentation du niveau des échanges commerciaux, car ils restent relativement faibles malgré la longue période de relations entre nos deux pays », a affirmé, mardi, le président Buhari, après une réunion à huis clos avec le président polonais, Andrzej Duda.

S’exprimant lors d’une conférence de presse conjointe avec le président Duda, qui effectue une visite d’État de deux jours au Nigeria, M. Buhari s’est dit satisfait de la coopération fructueuse avec la Pologne dans les domaines de l’éducation et de la défense.

En ce qui concerne l’agriculture, qui est l’un des domaines prioritaires du gouvernement nigérian, le chef de l’Etat a estimé que la coopération dans ce domaine va profiter aux deux nations, surtout dans ce contexte d’insécurité alimentaire mondiale provoquée par le conflit russo-ukrainien.

Compte tenu des nombreux défis mondiaux, le président Buhari a déclaré que son pays souhaite développer de nouveaux mécanismes de coopération, notamment des dialogues stratégiques réguliers et des consultations politiques, afin de couvrir non seulement les relations bilatérales, mais aussi d’aborder les questions régionales et internationales.

« Notre coopération en matière d’éducation a une longue histoire et nous souhaitons encourager l’extension de cette coopération au partage de connaissances et d’expériences entre nos établissements d’enseignement dans des domaines comme la science et la technologie pour stimuler l’innovation », a-t-il poursuivi.

Il a salué les efforts du gouvernement polonais pour fournir une assistance à beaucoup de réfugiés qui fuient le conflit en Ukraine, dont un nombre important de Nigérians.

Pour sa part, le président polonais a promis d’aider le Nigeria à résoudre ses problèmes énergétiques.

Afrique du Sud : baisse des prix du carburant

La décision est consécutive à l’appréciation du rand par rapport au dollar et à la chute des prix mondiaux du pétrole brut.Le ministère de l’Energie explique que les prix de l’essence 95 octane et de l’essence 93 octane ont été réduits de 2,04 rands par litre, passant respectivement à 23,8 et 22,95 rands par litre.

Les automobilistes de la côte paieront 22,73 rands par litre pour l’essence 95 octane.

Quant au prix en gros du diesel à 0,05 % de soufre, il baissera de 56 cents par litre, portant le prix intérieur à 23,96 rands par litre, et le prix côtier à 23,31 rands le litre.

Le prix de certaines paraffines d’éclairage baissera également de 82 cents par litre, passant de 17,60 à 16,81 rands par litre.

Le Sénégal pose les premiers jalons de son Hub minier régional

Les travaux de structuration de ce programme phare du Plan Sénégal Emergent (PSE) ont été lancés lundi 5 septembre 2022 à Dakar.Le Sénégal se dirige un peu plus vers l’atteinte de son objectif de devenir le centre de référence des services miniers en Afrique de l’Ouest. Les travaux de l’atelier intensif de structuration (Lab) du projet phare « Hub minier régional », un des 27 programmes majeurs du Plan Sénégal Émergent (PSE, référentiel de la politique économique et sociale sur le moyen et long termes), ont été lancés cette semaine.

Cette plateforme multi-services va « fournir aux opérateurs miniers de la sous-région ouest-africaine, à partir du Sénégal, les équipements, services, compétences techniques et ressources humaines qualifiées dont ils ont besoin. Cet objectif est à notre portée, car tout est réuni pour faire du Hub minier une plateforme d’échanges opérationnelle d’une excellente qualité, dans ces domaines », a déclaré le ministre du Développement industriel et des Petites et Moyennes Industries (PMI), Moustapha Diop.

Pour sa réussite, ce projet pourra également compter sur « la (bonne) position géographique du Sénégal, le haut niveau de développement de ses infrastructures portuaires, aéroportuaires, routières et ferroviaires », a souligné Moustapha Diop.

Le projet Hub Minier Régional est composé de trois volets. Il s’agit du Hub de services qui inclut la sous-traitance opérationnelle, y compris le service traiteur (catering), les matériaux de base et la gestion des installations (facility management), les laboratoires, etc ; le Hub logistique composé de centres de distribution stockant et offrant des consommables, pièces de rechange et équipements ; et le Hub académique doté de centres de formation pour les ingénieurs et techniciens miniers et des écoles spécialisées (pour les métiers miniers).

Durant cinq semaines, les participants, venus d’horizons divers, vont maturer des projets devant faire partie de l’opérationnalisation du Hub minier régional ; évaluer les besoins (financements, incitations, partenariats, etc.) des acteurs privés impliqués dans le projet ; fournir les éléments d’aide à la décision pour amener les autorités à prendre les engagements nécessaires à la réalisation des actions dévolues à l’État dans le cadre de la mise en œuvre de cette initiative ; et définir les éléments permettant l’opérationnalisation des réformes critiques essentielles pour le projet.

« J’accorde une attention particulière aux livrables qui sortiront de vos travaux. Ils permettront d’avoir une meilleure visibilité sur les questions techniques et financières du projet phare Hub minier régional, et de disposer d’une feuille de route globale détaillée », a indiqué le ministre auprès du président de la République en charge du suivi du Plan Sénégal Emergent (PSE), Abdou Karim Fofana.

Le Maroc accueille le 1er Forum des régions d’Afrique

La rencontre va concrétiser la mise en œuvre des décisions de la 8e édition du Sommet Africités organisée à Marrakech en novembre 2018.Du 08 au 10 septembre 2022, aura lieu à Saïdia (Maroc), dans la région de l’Oriental, la première édition du Forum des Régions d’Afrique (FORAF).

Ce Forum, placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est organisé par Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique), en collaboration avec l’Association des Régions du Maroc (ARM), le Conseil de la région de l’Oriental (CRO) et la Direction Générale des Collectivités Territoriales (DGCT) du Ministère de l’Intérieur du Royaume du Maroc.

Cette rencontre, qui a pour thème « La contribution des Collectivités Régionales au développement durable et à la dynamique d’intégration de l’Afrique », est une concrétisation de la mise en œuvre des décisions prises par l’Assemblée Générale de CGLU Afrique lors de la 8ème édition du Sommet Africités, tenue à Marrakech en novembre 2018, explique Madame Fatimetou Abdel Malick, présidente de CGLU Afrique.

« Le lancement du FORAF est une étape importante dans le processus d’intégration de l’Afrique, un grand pas vers l’émergence de l’Afrique des Peuples », a-t-elle dit dans un communiqué transmis à APA.

L’évènement réunira, pour la première fois, les présidents (e)s des Régions, Comtés, États fédérés de plus de 20 pays africains qui ont un deuxième niveau de collectivités territoriales décentralisées tels que le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Kenya, Madagascar, le Mali, le Niger, etc.

Plus de 400 participants (e)s vont discuter du rôle des Gouvernements régionaux dans la définition et la mise en œuvre des stratégies de développement et d’intégration, des missions des gouvernements régionaux parmi lesquelles, le développement économique, social et culturel des territoires ; l’équipement, l’attractivité et la compétitivité des territoires.

L’adaptation au changement climatique, la durabilité et la résilience des territoires ; et la contribution des territoires à l’atteinte des Objectifs de développement durable seront aussi abordées.

Mali : l’Onu évalue les menaces contre les déplacés internes

Au total, 504 ménages ont cherché refuge à Ansongo.Des membres du Bureau régional de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) ont procédé à l’évaluation des menaces qui pèsent contre les populations civiles à Ansongo, une commune de la région de Gao située dans le nord du Mali. Sur place, elle a pu constater les conditions de vie des déplacés internes et échanger avec les autorités locales sur la situation sécuritaire.

Le préfet d’Ansongo, Mohamed Ag Aklini, a présenté à l’équipe un aperçu général de la situation depuis l’arrivée de déplacés internes de la localité voisine de Tin-Hamma, fuyant les menaces des groupes armés.

« L’autorité administrative a souligné la nécessité de procurer des denrées de première nécessité aux communautés hôtes d’Ansongo dont les ressources sont déjà maigres », rapporte un communiqué de la Minusma reçu mercredi à APA.

Le 29 août 2022, alertée sur des menaces dans la zone de Tin-Hamma, la Minusma a mené une opération de survol de la zone par des hélicoptères de combat afin de dissuader toute attaque. Une force de réaction rapide y a également été déployée par voie terrestre.

L’engagement et les efforts de la Minusma pour protéger les civils à risque, font partie d’une solution élargie de protection. Cette dernière inclut la lutte contre l’insécurité afin de permettre un retour des personnes déplacées dans leurs localités.

Sommet de la Ligue arabe: Un émissaire algérien sera reçu au Maroc

Le ministre algérien de la Justice, porteur d’invitations pour le prochain sommet de la Ligue arabe, est attendu au Maroc. A ce titre, il sera reçu à Rabat, indique le ministère des Affaires étrangères.Le ministre algérien de la Justice sera reçu au Maroc. C’est ce qu’indique un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères. «Dans le cadre de la préparation du prochain Sommet arabe, prévu à Alger, le 1er novembre 2022, les autorités algériennes ont décidé de dépêcher plusieurs émissaires dans les capitales arabes, porteurs d’invitations à tous les Chefs d’Etat des pays membres de la Ligue Arabe», explique mercredi le ministère dans un communiqué.

Ainsi, le ministre de la Justice algérien sera dépêché au Maroc, après l’Arabie saoudite et la Jordanie, tandis que le ministre de l’Intérieur remettra la même invitation au Sommet à la Tunisie et à la Mauritanie. «C’est dans ce contexte que le ministre algérien de la Justice sera reçu au Maroc», précise la même source.

Cinéma: Le réalisateur italien Paolo Sorrentino, président du jury du Festival de Marrakech

Le réalisateur italien Paolo Sorrentino présidera le jury de la 19e édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM), prévue du 11 au 19 novembre 2022.Le comité d’organisation de la 19e édition du Festival international du Film de Marrakech (FIFM) vient de dévoiler le nom du président de son jury. Il s’agit du réalisateur italien Paolo Sorrentino, qui aura pour mission de décerner l’Etoile d’or à l’un des 14 premiers et seconds longs métrages de la prestigieuse compétition dédiée à la découverte de cinéastes à travers le monde, selon un communiqué du comité d’organisation.

«Le Festival de Marrakech est pour moi le lieu où s’est réalisé le rêve de regarder de nombreux films avec Martin Scorsese, et passer des journées entières à parler de cinéma avec lui, et d’autres collègues si talentueux. Revenir cette année en tant que président du jury est un honneur. Je crois, je veux croire que les cinémas vont se remplir à nouveau et je suis certain que beaucoup de beaux films vont sortir prochainement. Être témoin de ce renouveau depuis un lieu aussi symbolique, découvrir le cinéma de demain d’un point de vue culturel et géographique aussi intéressant sera un cadeau supplémentaire», a affirmé le réalisateur dans une déclaration officielle.

Réalisateur et scénariste oscarisé, Paolo Sorrentino est aujourd’hui l’un des représentants les plus célèbres et passionnants du cinéma italien. Son œuvre, riche d’une dizaine de films et de séries, explore des thématiques contemporaines et livre une réflexion singulière sur le pouvoir, la politique et la religion, entre autres. Auteur à l’imaginaire foisonnant porté par une ambition esthétique sans cesse renouvelée, il a été récompensé dans les plus grands festivals et événements cinématographiques à travers le monde.

Son premier long métrage, «L’uomo in più» (L’homme en plus), sélectionné à la Mostra de Venise en 2001, marque le début de sa collaboration avec Toni Servillo avec lequel il tournera plusieurs films.

Ses six films suivants sont sélectionnés en compétition officielle au Festival de Cannes: «Le conseguenze dell’amore» (Les conséquences de l’amour, 2004), «L’amico di famiglia» (L’ami de la famille, 2006), «Il Divo» (2008) qui remporte le Prix du Jury, «This must be the place» (2011), tourné aux États-Unis avec Sean Penn et Frances McDormand, «La Grande Bellezza» (2013) qui remporte l’Oscar et le Golden Globe du meilleur film en langue étrangère, et «Youth» (La giovinezza, 2015) qui réunit Michael Caine, Harvey Keitel, Rachel Weisz, Paul Dano et Jane Fonda. Ce dernier film reçoit trois European Film Awards, une nomination aux Oscars et deux nominations aux Golden Globes.

En 2016, «The Young Pope», sa première série télévisée, reçoit une nomination aux Golden Globes et deux nominations aux Emmy Awards. En 2018, son huitième film, «Loro» (Silvio et les autres) est sélectionné au Festival de Toronto.

En 2019, Sorrentino réalise la série télévisée «The New Pope» avec Jude Law et John Malkovich. En 2021, «È stata la mano di Dio» (La Main de Dieu) est présenté à la Mostra de Venise et remporte le Grand Prix du Jury. Le film a également reçu une nomination aux Oscars et une nomination aux Golden Globes.